Une vingtaine de ses films, entre autres “Cyrano de Bergerac” de Jean-Paul Rappeneau (1990), seront présentés du 2 au 19 août par la compagnie cinématographique du Lincoln Center.
“Depardieu est au cinéma européen des années 1970 ce qu’était Brando au cinéma américain des années 1950“, estime Kent Jones, coresponsable de la programmation de la Film Society, dans un communiqué.
“Il est parvenu à restituer et à représenter l’éventail complet des
hommes européens: le dur, l’amant, l’intellectuel, le bourgeois, le rebelle anararchiste, l’hédoniste” a expliqué Kent Jones.
Jones a aussi présenté Depardieu comme une figure familière des cinéphiles américains, vue sur un écran par toute personne un tant soit peu curieuse au fil des années 1960, 1970 et 1980.
“Présenter cette série aujourd’hui, ce n’est pas seulement le saluer, lui, c’est saluer toute une époque de cinéphilie” ajoute Jones.
Gérard Depardieu a 58 ans, deux césars du meilleur acteur (“Le dernier métro” en 1981 et “Cyrano de Bergerac” en 1991). Il détient aussi un prix de la meilleure interprétations masculine au festival de Cannes en 1990 pour “Cyrano de Bergerac “.
Parmi les personnalités du cinéma distinguées précédemment par le Lincoln Center figurent Fred Astaire, Alfred Hitchcock, Elizabeth Taylor, Bette Davis, Jack Lemmon et Diane Keaton.
Gérard Depardieu honoré
La mode enfantine qui pétille
A priori, elles n’ont pas grand-chose en commun. Vanessa, New Yorkaise depuis 8 ans, vient de la finance. Florence du monde de la mode. Correspondante en Italie pour le magasine Milk, elle s’est installée à New York il y a trois ans.
“Nous nous sommes rencontrées lorsqu’on travaillait chez Catherine Malandrino à Manhattan. Nous nous sommes plu car nous avions toutes les deux le souci des choses bien faites” se souvient Florence.
Il y a un an ces deux jeunes femmes lançaient la première édition du salon Bubble, sur lequel elles travaillaient depuis septembre 2005. “Je me suis aperçue que New York comptait très peu de boutiques de mode pour enfants ” se rapelle Florence. “Avec 25% de naissances en plus rien qu’à Manhattan, on a pensé qu’il y avait un marché à prendre“. Cette idée, les conceptrices la doivent aussi à leur expérience de la maternité “nous avons concrétisé ce projet lorsque nous sommes tombées enceinte, nous avions envie de créer quelque chose pour nous qui soit haut de gamme mais pas forcément cher “.
Le projet semblait délicat, d’autant que New York possède déjà avec le
Children Club un grand salon dédié aux enfants. Florence et Vanessa ont su tirer leur épingle du jeu en mettant à profit les faiblesses de Children Club : « Les marques américaines et les detaillants se plaignaient de ce salon trop grand et trop impersonnel. Nous avons voulu jouer la carte du complément en créant un salon à taille humaine comme ceux de Paris où de Florence” explique la conceptrice.
Caverne d’Ali Baba
” L’idée, c’était de faire un salon 360 degré” souligne Florence. “Nous avons voulu sélectionner les marques, les mettre dans un écrin de qualité et segmenter les produits pour qu’ils soient tous compatibles entre eux” explique t-elle. Ainsi, Bubble ressemble à une caverne d’Ali Baba pour enfants, où vétements cotoient jouets, jeux et crèmes de soin. Le principe est simple résume Florence “en achetant un vêtement, les parents doivent pouvoir se procurer en même temps une commode design dans laquelle le ranger et un jouet à mettre dessus“. Le salon a aussi la particularité d’ouvrir son espace aux artistes par des expositions de photographies de mode. “Nous avons aussi la volonté d’accueillir des marques qui tiennent compte de l’environnement car c’est une réelle préoccation des parents” explique Florence.
Et cela plaît. Entre 80 et 100 exposants font le déplacement selon les saisons. 70 pour cent d’entre eux viennent des Etats-Unis, les autres du reste du monde. En tout, 9 pays sont representés. Quant aux visiteurs, ils étaient 1200 à franchir les portes du salon l’année dernière. Si la plupart sont originaire de la Côte Est, 10 pour cent viennent d’Europe et du Canada.
Un succès qui s’exporte
Les premières éditions ont donc rempli tous les objectifs des organisatrices: ” Nous avons eu de très bonnes réponses, il y a une bonne ambiance,
les détaillants parlent entre eux et échangent des infos, c’est très satisfaisant“. Ce succès, Florence l’attribue malicieusement à sa bonne étoile :” les innocents et les néophites trouvent plus vite la voie que les autres “. Pourtant elle connaît trop bien les ficelles du métier pour prendre un tel projet à la légère, “il fallait que trois élèments soient réunis : le support, les marques et la presse. Ce fut le cas et ça a marché” explique t-elle.
Le succès de Bubble fait des envieux. Le salon pourrait s’exporter d’ici peu hors des frontières américaines. “Nous ne voulons pas augmenter la taille du salon donc notre développement passe par la recherche de nouveaux sites” estime Florence. “Nous avons étudié la possibilité de nous implanter à San Francisco mais cela ne s’est pas fait car les exposants n’en avaient pas la volonté” . Tokyo s’est manifesté pour accueillir le salon mais c’est vraisemblablement à Londres, où Vanessa est en train de s’installer, que Bubble devrait trouver chaussure son pied.
Bubble New York, the kids trade show
Les 29, 30, 31 juillet
601 W et 26th Street (entre 11 et 12 av)
de 9AM à 6PM
De l’Avion aux avions…
L’Avion sera deux à partir de l’hiver prochain… Explication de texte: la toute jeune compagnie aérienne française, qui exploitait jusqu’alors un seul appareil, va en ajouter un autre “dans le courant de l’hiver 2007-2008”. Un appareil identique au premier (un Boeing 757-200), équipé des mêmes 90 sièges “business”. Le nom, lui, ne change pas.
Marc Rochet, le patron de la compagnie, affirme que les “six premiers mois d’exploitation ont été supérieurs aux prévisions”. En juin, l’Avion a atteint un taux de remplissage “supérieur à 78 %” et fera presque aussi bien en juillet, malgré la période d’été.
Ce taux de remplissage ne permet pas encore d’atteindre l’équilibre, mais déjà la compagnie ne “brûle plus de cash, grâce aux revenus des ventes futures” explique le PDG. Et l’équilibre est pour bientôt. Il était prévu au départ après 18 mois. “On sera en avance d’environ 6 mois sur ce planning” assure Marc Rochet.
“Moins cher que l’éco”
Contrairement à certains de ses concurrents américains, notamment Eos, l’Avion se veut résolument low cost et promet une “qualité business class pour 2 ou 3 fois moins cher qu’une compagnie normale”. “Le prix est incontestablement leur atout numéro 1”, note Renaud Granel, agent de voyages à New York, qui compte de nombreuses entreprises françaises parmi ses clients. “Il m’arrive souvent d’avoir des clients qui, à la dernière minute, veulent aller à Paris. Sur Air France, en ce moment, c’est 3 000 dollars en éco plein tarif. Je leur trouve moins cher sur l’Avion, avec un bien meilleur service”.
Ni lit ni caviar sur l’Avion, “les sièges sont un peu moins confortables que les nouveaux de la business-class Air France, note Renaud Granel, qui a pris l’Avion en juin dernier. “Mais le confort est néanmoins très bon, le service est impeccable et l’enregistrement se fait très facilement: il y a seulement 90 passagers au maximum dans l’avion”.
Nouveau tour de table
Comme ses concurrents américains (Eos, Maxjet et Silverjet), qui tous les trois desservent Londres et New York, L’Avion suscite une intense curiosité des investisseurs. Le concept des compagnies “100 % business” nourrit bien des appétits. British Airways et Virgin Atlantic ont tous les deux des plans de vols dédiés à la classe Affaire. La banque Goldman Sachs serait elle aussi intéressée et recherche des opportunités d’investissement, soit dans une des start-ups déjà existantes, soit en créant ex-nihilo une nouvelle compagnie. MaxJet vient de lever le mois dernier 47 millions de Livres. Et l’Avion envisage également un nouveau tour de table. Les actionnaires initiaux, notamment le premier, la financière Saint Honoré, de la famille de Rothschild, ont tous accepté d’augmenter leur investissment. “Des nouveaux vont aussi venir” annonce Marc Rochet.
“Nous n’avons pas besoin de cet argent aujourd’hui, mais il faut l’avoir pour nos développements futurs”, assure Marc Rochet. Car la plupart des ananlystes prévoient une concurrence féroce sur le secteur dans les prochaines annéées, avec 4 compagnies et bientôt 5 ou 6 sur une niche qui pour l’instant reste limitée aux vols New York-Europe. La compagnie française est pour l’instant protégée: elle est la seule sur Paris, tous ses concurrents desservant Londres. “Mais nous ne nous faisons pas d’illusion: il est évident que notre réussite va susciter de la concurrence”. Déjà, Virgin Atlantic étudie la possibilité de lancer ses futurs avions tout-business depuis Paris, dans un délai de 12 à 18 mois.
Les bons plans radins à New York
Cigarettes. Le vrai radin arrête de fumer à New York : patchs à commander ici.. Vous trouverez là tous les endroits avec des programmes gratuits pour décrocher (du coach au yoga).
Cosmétiques. Cosmetic Market, 9 East 39th street (Clinique, Lancôme, Elizabeth Arden, parfois Chanel ou La prairie, au moins un tiers marché, parfois bradé, shampoings biolage pour 5 à 7 dollars au lieu de 30). Le vrai beurre de karité se trouve sur le trottoir à Harlem à cinq dollars le tuperware.
Culture. Le Moma 11 west 53rd est gratuit le vendredi entre 16 et
20h. Les premiers samedi du mois du Brooklyn Museum sont gratuits (avec DJ, films et plein d’animations).
Docteur Maboule. Au Washington Square Institute (51 East 11 street, 212-477-2600), on paie son psy selon ses revenus. (attention : prévoir d’abord trois séances d’ « intake » pour déterminer la thérapie qui vous convient).
Electroménager. Wholesale Liquidator sur Broadway entre Houston et Bleecker. Leurs produits d’entretien sont aussi intéressants. Mais leurs petites culottes (à l’étage) nous semblent moins inspirantes que leurs aspirateurs discount.
En-cas. Faire ses courses à Trader Joe (14th street entre 3rd et 4th avenue) et aller immédiatement prendre un café et un petit truc à déguster au fond à gauche du magasin (attention sur votre chemin aux vieilles dames qui ont deux fourchettes).
Fashion. Marc by Marc Jacobs, 403 Bleecker Street. Au coin de la rue, une boutique vend plein de petits bazars pour trois fois rien : bracelets et porte-clés à un dollar, t-shirts à vingt dollars…
Films.
Gratuits le lundi soir à Bryant Park (apporter son ordi : la wi-fi est gratuite aussi)
Fringues. Century 21 (en face du World Trade Center) évidemment, Daffy’s. La warehouse sale de barney’s deux fois par an. Vérifiez les arrivages du Salvation Army de la 4ème avenue et 12th rue, on y trouve souvent du Ralph Lauren à la pelle.
Fruits et légumes. Profiter des sorties plage à Brighton Beach pour y acheter ses fruits et légumes. Si on n’a pas le temps de faire une heure et demi de métro, Chinatown fera l’affaire. Les marchands de quatre saison sur le trottoir sous leur parasol sont beaucoup moins chers que les supermarchés (cerises à cinq dollars les deux pounds), avec des bons prix sur les fruits exotiques (mangue, papaye, avocat).
Jazz. St Nick’s Pub sur St Nicholas et 147ème rue. Cover charge de cinq dollars. Arriver tard le lundi soir et vous entendrez les meilleurs musiciens de la ville participer à des bœufs. Les dimanche après midi chez Marjorie
Journaux. Le newstand de l’avenue A et de la 4ème rue a plein de vieux magazines pour un dollar, dont des magazines étrangers.
Kayak.doc273|left> Essais gratuits organisés sur l’Hudson River sur Pier 40 à la hauteur de Houston, à la hauteur de la 56ème rue et de la 72ème rue)
Livres. Strand Bookstore (12th street et Broadway) à un dollar sur le trottoir. Il y a même un rayon français au sous-sol. Housing Works Used Books Cafe, 126 Crosby (en dessous de Houston) a un café en plus. Plus pingre encore : lire son livre chez Barnes and Noble.
Meubles. Thrift shops de 17th street entre la 6ème et la 7ème avenue. Et même des meubles gratuits sur le site new yorkais de Freecycle.org
Musique et spectacle. Les concerts de Summerstage l’été à Central Park ; Aussi Music in the Park et Shakespeare in the Park
Liste de concerts et spectacles gratuits chaque jour ici : On peut aussi aller assister aux enregistrements du Colbert Report de Comedy Central : (les places pour Jon Stewart sont plus rares) ou au talk show de David Letterman
Petits cadeaux. Pearl River Mart, 477 Broadway entre Broome et Grand. Vaisselle, papeterie, lampe…
Petit déjeuner. Prendre le bus (gratuit) pour Ikea de Port Authority et arriver avant 11h, un petit déjeuner à 99 cents.
Photo. A l’étage de chez B&H (9ème avenue et 34ème rue), des appareils retournés, sous garantie mais souvent un tiers moins cher
Pinard. Trader Joe de 14th street. Pour du bon, préférez le Warehouse de Broadway et 7th street
Piscine. 52 piscines gratuites :
On n’a pas encore essayé la nouvelle piscine flottante gratuite
Pizza. Crocodile Lounge (325 East 14 street) offre des pizzas gratuites avec les boissons (on n’a pas dit qu’elles étaient bonnes). En été, barbecue gratuit dans la cour (n’attendez pas de la côte de bœuf)
Poissons et fruits de mer Chinatown. C’est le moment de se payer du homard (les trois pour 20 dollars).
Tourisme. Le Ferry de Staten Island (gratis) et pour les grandes occasions le téléphérique de Roosevelt Island (un token de métro)
Tout et n’importe quoi. Les 99 cents stores.
A celui de 14th street entre avenue et avenue B, pour un dollar ou presque 4 paquets de ramen noodle, six gratounettes pailletées de toutes les couleurs, quatre rouleaux de papier toilette imprimés de petits cœurs, des petites culottes pas très chic mais efficaces. Essayez aussi celui de 88 Mulberry, et le Jack’s 99 cent de 110 west 32nd. C’est le moment de se faire un service à petit-déjeuner en mugs « I love new york ».
Rendez-vous aussi au « Really really free market » de St Mark Church, l’église point de ralliement alternatif de 10th street et 2nd avenue, le samedi 21 juillet à midi, où chacun vide son placard.
Vélo. Bike by George (413 East 12th street) vend des vélos d’occasion avec une garantie de six mois. Y aller le matin et en semaine pour trouver des affaires. Le marché aux puces d’avenue A et 11th rue le samedi a des vélos et des réparateurs sur place. Et on y trouve aussi des cadenas (qui ailleurs valent le prix d’un vélo).
Week-end. Prendre les bus des casinos pour aller à Atlantic City, ils vous remboursent le prix du billet en jetons de casinos (attention : se retenir de les jouer en allant les convertir à la caisse du casino).
L'homme qui collectionnait des maisons
Petit, Robert Rubin aimait déjà les beaux objets et se passionnait pour les voitures de collection. Elevé dans le New Jersey, Robert fait d’excellentes études à Yale et à Columbia et poursuit une carrière dans la finance. Plus tard dans sa vie, il sillonne le monde pour acquérir des voitures de collection dans le but de participer à de nombreuses compétitions amateurs.
Après 25 ans dans la finance, où il fait fortune, Robert décide de se dédier à une autre de ses passions : l’architecture, particulièrement celle du 20e siècle en France. Il est actuellement enseignant à Columbia où il poursuit un doctorat en histoire de l’architecture.
Des voitures aux maisons
Son attirance pour l’aspect mécanique des objets (grâce aux automobiles) le conduit au début des années 90 à assister (par hasard car il était la pour acheter des meubles crées avec des pièces détachées de voitures par Ettore Bugatti) à une vente aux enchères de meubles de Pierre Chareau. Il ne connaissait pas son travail mais en acheta quelques pièces. Intrigué par le créateur, il pousse ses recherches et commence à collectionner du mobilier de cette époque dessinés par Charlotte Perriand, René Herbst et d’autres artistes.
«Pour moi, une voiture est un objet qui a une fonction et une structure. Dans une voiture ancienne on retrouve la fusion entre l’art et l’industrie,» confie-t-il. Il retrouve ces mêmes caractéristiques dans le mobilier de Chareau et plus tard dans l’ouvre de Jean Prouvé. Très rapidement, Robert apprécie l’art de ces créateurs du 20e siècle et se donne comme mission de faire profiter le grand public de ces chefs d’oeuvres.
A la fin des années 90, il finance un projet de l’antiquaire Eric Touchaleaume: le rapatriement de Brazzaville de trois maisons conçues entre 1949 et 1951 par Prouvé. Les trois prototypes, nommés Maisons Tropicales, démontrent parfaitement le côté visionnaire de Prouvé, le père du préfabriqué esthétique et industriel très en vogue de nos jours. Les maisons ont été conçues dans l’espoir que le gouvernement en commande beaucoup pour héberger fonctionnaires installés dans les colonies. L’indépendance du Congo en 1960 met fin au rêve de Prouvé et surtout envoie dans les oubliettes ses trois prototypes.
Lorsqu’on les a localisées, les maisons étaient en piètre condition et avaient été pillées. Des trois, Robert en a gardé une dont il assure à Paris la restauration totale, pour plus de 1 million de dollars. Pourtant, la vente de la maison pièce par pièce aurait pu lui rapporter plus de 10 millions de dollars.
Mais se refusant de garder un tel chef d’œuvre pour lui tout seul et d’en tirer profit, Robert fait voyager la maison aux USA où en 2005 elle est exposée sur le campus de Yale University et ensuite sur le campus de UCLA ou de nombreux étudiants se penchent sur l’étude des maisons préfabriquées.
Pompidou aux US
Lors de l’Art Basel/Miami Beach en 2006, Robert présenta la maison lors d’une exposition sponsorisée par la Centre Pompidou Foundation, dont il est le président. La fondation, basée aux US, a comme mission de faire connaître aux américains la collection d’architecture et de design du Centre Georges Pompidou.
Robert a depuis fait don de la maison tropicale à la fondation. Le prototype de La Maison Tropicale est exposée depuis janvier 2007 au 5e étage de Beaubourg dans la nouvelle présentation des collections permanentes.
Son ex-associés, l’antiquaire Eric Touchaleaume a lui remis en vente sa maison tropicale qu’il avait acquise (la plus grande des trois) aux enchères. Le 5 juin l’hôtelier André Balasz (propriétaire de nombreux hôtels de luxe) l’a achetée pour un peu moins de 5 millions de dollars. Bien qu’il n’ait pas révélé où il placerait la maison, Balasz a dit à Frenchmorning avoir «un espace prévu spécifiquement pour la maison.»
Robert a depuis revendu une grande partie de sa collection de meubles. Mais son amour pour l’architecture de cette époque ne s’arrête pas à Jean Prouvé.
Il y a quelques années, il acheté un autre pilier de l’architecture du XXème siècle: La Maison de Verre, dessinée par Pierre Chareau avec la collaboration de l’architecte Bernard Bijuouet et du métallurgiste Louis Dalbert entre 1928 et 1932. La Maison de Verre est un espace extrêmement fonctionnel, qui fusionne modernisme et industrialisme grâce aux matières utilisées : le verre, le fer et le béton. L’approche de la construction démontre aussi le côté moderniste de Chareau qui complétait ses plans au fur et à mesure que la construction avançait.
La Maison de Verre, cachée dans la cour d’un immeuble du 7e arrondissement, fut la première maison résidentielle à faire usage de briques en verre pour construire la façade.
Afin de rendre la maison plus habitable par lui, sa femme Stéphane et leurs trois enfants, Robert entâme des rénovations intenses. Et il prévoit déjà des visites hebdomadaires. « Une maison est tout d’abord une maison et doit être visitée et perçue comme une maison vivante, » conclue-t-il.
Une histoire de tradition
Greenwich, son musée des arts et sciences, ses espaces verts et sa célébration du Bastille Day.
Demain 14 juillet, cette ville de 60 000 âmes célèbrera très officiellement la fête nationale française. Greenwich se distingue pourtant des autres manifestations prévues dans le pays. Les autorités locales américaines sont en effet partie prenante. La délégation française composée, entre autres, de la Consule adjointe est accompagnée d’un officiel américain avec Penny Monahan, adjointe au maire de la ville. Une cérémonie trés institutionnalisée est prévue face à la mairie : « Je vais lire une proclamation pour commémorer le Bastille Day puis lever le drapeau Français » explique l’adjointe au maire. La mécanique semble bien rodée, pourtant les esprits deviennent plus perpexples quant aux origines de ce cérémonial.
Etrangement, ni la mairie de Greenwich, ni l’alliance française de la ville n’ont un souvenir précis. Tous se tournent vers Serge Gabriel, ancien Colonel français à la retraite, habitant Greenwich depuis de nombreuses années. “Cette célébration a débuté à la fin des années 90 à l’initiative de l’alliance française de la ville” affirme t-il. Véritable mémoire vivante de la région, Serge Gabriel a repris l’organisation du Bastille day depuis 10 ans: ” j’avais envie de propager la culture française et de montrer que la France existait” explique t-il.
Seule ombre au tableau, la faible fréquentation de la cérémonie: « Nous ne réunissons qu’une cinquentaine de personnes, généralement des habitués” constate le Colonel en retraite. “C’est dommage car Greenwich héberge plusieurs milliers de Français” ajoute t-il.
Bémol vite atténué cependant, lorsque l’on sait que la cérémonie a lieu un samedi à 8h30. Aprés tout, comme le souffle le Consulat, y a t-il foule plus importante en France pour ce genre de cérémonie protocolaire?
Bastille Day.
Début de la cérémonie à 8h30 puis petit déjeuner au Méli-Mélo à 9h
Suavemente
« J’appréhende un peu car je n’ai pas fait de scène depuis avril ». A quelques jours de son concert du Bastille Day, Pascalito est forcément un peu fébrile. « C’est comme ça à chaque fois que je monte sur scène mais comme j’ai fait de la danse je me sers de ça pour retrouver mes sensations devant le public » explique le chanteur.
C’est sûr, Pascalito a le rythme dans la peau. Il le doit à une enfance bercée par la musique. Son grand-père était un chanteur judéo-espagnol en Algérie et sa mère chanteuse de jazz.
Pascal Sabattier, de son vrai nom, garde jusque dans son nom de scène ses origines méditerranéennes. Il a pourtant quitté depuis longtemps son Paris natal. « Je suis venu à New York pour étudier à l’âge de 18 ans. Cette ville m‘a énormément marqué par sa culture et son mode de vie. Je ne voulais qu’une chose: y retourner ». Vœu exhaussé en 1998 où Pascalito s’installe définitivement à New York. « C’est grâce à mon métier dans la finance que j’ai pu revenir et obtenir ma carte verte. C’est un bon compromis car financièrement il me permet de jouir d’une certaine liberté artistique » explique t-il. Aujourd’hui, il aimerait passer à l’étape supérieure et faire en sorte que son métier de chanteur devienne « permanent ». Dans cette optique, il vient de terminer son premier album « Le blues d’Orphée », qu’il interprétera lors du Bastille Day.
Le poète New Yorkais
«Cet album est le fruit d’un an de travail. Il a été conçu dans trois studios à Paris et à New York avec différents arrangeurs et musiciens» raconte Pascalito. Mais cet album c’est surtout un hommage rendu à son oncle, grande figure de la scène Tango musette de Paris. « Mon oncle est décédé l’année dernière, j’ai voulu reprendre son projet d’album et le mélanger au mien ». Au final, l’album est composé de treize chansons en français qui oscillent entre le jazz, le tango et la bossa nova. Un style atypique que « ce troubadour » qualifie de «world chanson ». Sa volonté d’avoir une cohérence dans son album revient de façon récurrente dans ses chansons. « Mon fil conducteur c’est la narration. J’ai le goût du phrasé, des textes bien écrits. J’aime le côté poétique des chansons ». Rien d’étonnant alors que cet amoureux de Claude Nougaro et d’Yves Montand reprenne quelques titres de ses mentors. Certaines chansons sont aussi autobiographiques comme « La citrouille de la Toussaint » qui aborde la « tristesse » de la Toussaint et l’aspect «Grandguignolesque» d’Halloween. « J’ai grandi à coté du Père Lachaise à Paris car mes parents y étaient fleuristes » explique Pascalito. «Cette chanson est une invitation à danser avec les disparus » ajoute t-il. Le chanteur espère d’ailleurs en faire son hit. Il vient de signer un contrat qui devrait permettre à sa chanson de devenir musique de film.
Quant à ses attentes pour le concert du Bastille Day : « Faire la promotion de mon album» reconnaît l’artiste. «Mais ce que j’aimerais c’est trouver une formation avec laquelle je puisse chanter », juste histoire de faire partager son blues et de se lancer définitivement dans la cour des grands par la même occasion.
Dimanche 15 juillet à partir de 12h30
60th street entre Fith et Lexington av
Pascalito
Partenaire particulier
C’est la Mecque de la scène musicale New Yorkaise. Un rendez-vous incontournable pour tout New Yorkais qui se respecte.
Les Warms up de PS1 rassemblent entre 6000 et 7000 personnes chaque samedi après-midi entre juillet et septembre Cette scène estivale a accueilli, depuis 10 ans, groupes de musiques et DJ à la carrure internationale tels que PJ Harvey, Groove Collective, Lovebug où Starski. “Agnès b est liée à cet évènement depuis sa création” souligne Jean-François Sanz, responsable du mécénat au sein de la maison de couture.
“La créatrice Agnès b en tant que personne fait partie du Board des directeurs du PS1. Cela a engendré un partenariat pour les Warms up qui dure depuis 1997” explique le responsable. Concrètement, PS1/MOMA donne carte blanche chaque année à Agnès b pour l’organisation d’un des Warms up de la saison. Cette année trois groupes de rock français ont été choisis avec The Penelopes, Poni Hoax et Frustration ainsi que les DJ JB Wizz, Morpheus et Ex Nihilo. Pour tous ce sera une grande première de jouer à New York. Jean-Baptiste Guillot, le manager de Frustration (lire ici) ne boude pas son plaisir : “Nous sommes un groupe amateur dans le sens où nous travaillons tous à côté. Jouer au PS1/MOMA et se retrouver sur le devant de la scène à New York c’est vraiment inespéré”.
Cette présence française est une volonté affichée d’Agnes b. “Nous n’avions pas envoyé de français depuis 2004 avec DJ Joakim et le groupe Scratch Massive. Pour les 10 ans nous avons voulu mettre le paquet” explique Jean-François Sanz. Malgré l’affluence des demandes, le choix des groupes s’est effectué “naturellement” selon Jean-François Sanz, sur des groupes “qu’Agnes B suit depuis longtemps”.
Un mécène, pas un sponsor
Penelopes est en contact avec la maison de couture depuis 2003. “Des membres d’Agnes b sont venus nous voir jouer un soir à Paris lors d’un show case. Ils ont apprécié et quinze jours plus tard on joué pour eux” se souvient axel, un des membres du groupes.
Les premières armes des groupes soutenus par la maison de couture s’aiguisent lors de défilé de mode comme ce fut le cas pour Poni Hoax à Tokyo en 2005. “Ce n’est pas en vendant des albums que l’on gagne un peu d’argent” reconnait Habib Achour, le manager du groupe, “mais plutôt en faisant des tournées et des lives” ajoute t-il. C’est ce que s’efforce de faire Agnes b en trouvant des dates de concert à ces groupes comme pour Poni Hoax qui a pu jouer à l’Olympia. Mais la relation ne s’arrête pas là entre les artistes et la maison de couture. “Nous entretenons avec eux des relations artistiques, et pas de sponsoring” remarque Axel des Penelopes. “Les gens d’Agnes b nous habillent pour nos concerts, nous conseillent sur nos projets et nous aident sur certains points. Nous avons aussi fait la pochette de notre album avec eux” explique t-il. Des relations d’autant plus sincères qu’un groupe comme Penelopes n’a plus besoin de soutien : “ Agnes b ne nous est pas indispensable pour nous produire mais c’est un lien que l’on apprécie car cela fait partie d’une dynamique de groupe souligne le musicien. Même son de cloche du coté de Jean-François Sanz qui estime avoir de “vraies relations d’amitiés” avec Penelopes ainsi que ses autres partenaires.
PS1
Museum of Modern Art
22-25 Jackson av et 46th Street
Long Island City
718.784.2084
Chaque samedi de 3pm à 9pm jusqu’au 1 septembre
The Penelopes, Poni Hoax, Frustration, JB Wizz, Morpheus et Ex Nihilo
Samedi 14 juillet
Admission 10 dollars à partir de 2pm
Vous avez dit Frustration ?
Les Parisiens de Frustration (http://www.myspace.com/_frustration) risquent de détonner au milieu de la foule de hipsters qui se presse d’ordinaire aux « Warm Up » de PS 1. Leur son froid et abrasif rappellant davantage l’Angleterre dépressive du début des années 1980 – celle de Joy Division ou de Killing Joke par exemple– que la moiteur de l’été new-yorkais. Mais aux côtés de Poni Hoax et des Penelopes, autres groupes français à l’affiche ce samedi, ils devraient malgré tout réussir sans mal à faire danser dans l’enceinte du musée du Queens.
A grands coups de guitares saccadées et de rythmiques à bout de nerfs, leur punk synthétique fait rage sur scène depuis 2002. Mais aussi sur disque où ces trentenaires vétérans d’une mosaïque d’obscurs groupes parisiens –Warum Joe ou Anteenagers MC, ce genre– ont gravé quelques-unes de leurs chansons : entre une autoproduction et un six titres « Full of sorrow » en 2006 sur le label parisien Born Bad, l’un de leur singles a d’ailleurs franchi l’Atlantique pour se retrouver sur un label de Sacramento. Au point d’attirer les louanges d’une institution, Maximum rock’n’roll, LE fanzine punk américain de référence, qui leur a délivré une « highest possible recommandation ».
Pour sa première prestation aux Etats-Unis, Frustration passera à la moulinette d’une relecture robotique très actuelle ses titres hautement électriques. Avec suffisamment d’énergie pour tenir en haleine une audience avide de sensations fortes. Sans compter que le groupe offrira une bande-son idéale à l’exposition de Linder. Visible en ce moment à PS1 : les photomontages avant-gardistes de cette artiste anglaise ont illustré les pochettes et les flyers de nombreux groupes punk et new-wave de la fin des années 1970.
En concert à PS1 à partir de 15 heures le 14 juillet avec Poni Hoax et The Penelopes (live) DJ Morpheus, JB Wizzz et Ex Nihilo Crew (DJ Set).
Frustration jouera le 13 juillet à 20 heures à la à la Glasslands Gallery à Brooklyn (289 Kent Avenue –entre south 1st street et south 2nd, à Williamsburg) et le 15 juillet sur une scène installée entre Madison et Park Avenue pour le French Bastille Day (gratuit).
Jour de France
Si on dansait
Comme chaque année, le bal du 14 juillet est traditionnel. Et cette année, les frenchies s’attaquent à Time Square: le bal a lieu dans la boite de nuit le Spotlight Live de 20h30 à 4h du matin. Ca commence avec Joe Battaglia et son orchestre et ça continue avec deux DJ jusqu’au bout de la nuit.
Spotlight Live 1604 Broadway Avenue
Entrée normale 30 dollars; entrée VIP (Bouteille de vin et buffet) 100 dollars.
Il est recommandé d’acheter ses billets en avance sur internet: baldu14juillet.org/
Street Fair de 60th Street
Dimanche de midi à 18h
Manhattan, 60th Street entre la 5ème avenue et Lexington.
Le programme:
-Ecouter : De la musique électronique avec The Penelopes. Du rock avec les groupes Poni Hoax et Frustration. Ces trois groupes présents la veille pour le PS1 au MOMA, joueront leurs meilleurs morceaux durant l’après-midi. Les plus « rétro » se laisseront porter par les Martiniquais Frank Muhel et Tessa ou par la bossa nova du suave Pascualito. Et pour tout le monde : spectacle de French Cancan.
-Jouer : Vous pourrez retrouver vos activités sportives préférées le temps d’une après-midi : concours de pétanque au programme avec le
club « Petanque America ». Pour ceux qui hésiteraient à venir à cause du Tour de France, une course de vélo (à l’arrêt!) sera organisée. Du football aussi : vous pourrez taper dans le ballon rond avec l’équipe professionnelle des New York Red Bulls. Les plus petits s’occuperont avec des ateliers d’artisanat. Enfin, une tombola permettra au gagnant de passer une semaine à Paris.
-Déguster : Après autant d’efforts, il faudra vous restaurer. Tous les goûts et toutes les saveurs françaises seront réunis en un « open air pinic ». Toutes les spécialités françaises, des crêpes bretonnes aux
saucisses alsaciennes, seront préparées par les plus grands cuisiniers français de la grosse pomme. Profitez-en aussi pour vous laisser séduire par un large choix de vins et de rhums martiniquais.
En savoir plus sur la Street Fair->www.bastilledayusa.com
Autres bons plans à Manhattan
-Le Chelsea market : Le célèbre marché se met lui aussi au bleu-blanc-rouge. Le 13 et le 14 juillet des produits français seront en vente toute la journée.
chelseamarket.com/
-Course de 2CV et Solex. Plus qu’une voiture c’est un art de vivre.
Dimanche, des dizaines de “dedeuches” mais aussi de solex se livreront à une course sans merci dans les rues de Manhattan. Le départ est à midi au coin de Riverside Drive. Il y aura un premier arrêt à la Fifth Avenue et 60th Street et un deuxième sous l’Arc de Washington Square Park. Les véhicules seront visibles avant le départ et lors des étapes. Vous pouvez vous inscrire au 201-863-7600.Cf article French Morning
-After : L’association des Bretons de New York organise une after party au bar-lounge le Love à partir de 7pm. Présence de Dujeous et DJ Indaloh. 7 dollars
179 Mac Douglas Street at West 8th Street
Pour plus de renseigenments: love
A Brooklyn
Deux endroits, avec chacun un bout de rue fermé pour l’occasion:
-Le Bar Tabac organise, sur une partie de la Smith Street, un concours de pétanque. Plusieurs stands seront aussi installés avec des spécialités françaises. Ricard, Pastis et sandwich merguez au menu, sans oublier les éternelles French fries.
bartabacny.com
718-923-918
128 Smith Street et Dean Street
-A hauteur de la Degraw Street, le restaurant Provence En Boîte promet un mystérieux concours de boule “molle”. Comprenez: « pas en fer ». Quiches, croques Monsieur et crêpes permettront aux sportifs de se restaurer pendant que les plus petits tourneront sur les manèges et martyriseront les chèvres et le lama de la ferme miniature. Et tout ça en écoutant Pierre Marcel et Rene qui vous feront danser et chanter la Marseillaise.
Provenceenboite.com
718-797-0707
263 Smith Street et Caroll Street
Plus de 3000 personnes sont attendues alors venez en avance.
Pour annoncer d’autres évènements du 14 juillet à New York et dans la région, écrire à: [email protected]
Sarko show
« La vision du nouveau président français Sarkozy en train de courir – souvent vêtu de son t-shirt favori de la police de New York – a déclenché une tempête en France et en Grande-Bretagne cet été », rapporte le Washington Post « Que Sarkozy courre n’est pas vraiment français, une sorte de complot de droite, suggère le quotidien de gauche parisien Libération ». Sur France 2, apprend t-on, Alain Finkielkraut a appelé Sarkozy à ranger ses baskets. « Non seulement il a impliqué que montrer les genoux nus du président est quelque chose qui ne se serait jamais produit à l’époque de Mitterrand, encore moins à celle de Louis XIV, mais Finkielkraut a aussi affirmé que la marche était l’activité appropriée de celui qui pense, de Socrate au poète Arthur Rimbaud. » Des experts en sport, cités dans la presse française et anglaise, observent que le jogging est un sport individualiste donc de droite. En plus, le président français n’a ni la bonne foulée, ni la bonne position du corps à en croire Renaud Longuèvre, un entraîneur cité par L’Equipe.
Quand il ne court pas, Nicolas Sarkozy soutient la nomination de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fond Monétaire International, « un autre signe de bouleversement de la politique française traditionnelle » selon le New York Times. Le choix porte « un autre coup potentiel au parti socialiste français, dont plusieurs membres clés ont déjà été choisis par M. Sarkozy » puisque cela écarterait DSK, « un solide candidat centriste » d’une position de dirigeant du parti.
« Il n’y a pas de métaphore américaine exacte, mais imaginez que Bush ait poussé un célèbre démocrate de gauche – peut-être Al Gore ou John Kerry – pour diriger la banque mondiale », s’exclame le chroniqueur de gauche E.J Dionne dans le Washington Post.
«Nicolas Sarkozy était une personnalité qui divisait pendant sa campagne à la présidence française. Mais il gouverne en unifiant, pas en divisant », approuve t-il. L’inverse donc de George Bush : il « s’est présenté à la présidentielle de 2000 en promettant d’apaiser les divisions partisanes. Il laisse nos politiques en un tas de récrimination, colère et polarisation ».
Certes, « les cyniques disent que Sarkozy essaie d’affaiblir l’opposition en cooptant ses meilleurs dirigeants » et Hollande « a raison d’être sceptique » puisque Sarkozy va évidemment en tirer des bénéfices politiques, « mais vu depuis un Washington immobilisé et morose, la stratégie d’ouverture de Sarkozy est inspirante ».
Autre fan américain de Sarkozy, l’ancien président de la Chambre Newt Gingrich qui publie une tribune dans le Washington Post dans laquelle il dit que « Témoignage » fait partie des deux livres « qui guident mes pensées ces jours ».
Le président français « a eu le courage de faire campagne sur le thème “les Français vont devoir travailler plus dur” ». Et de s’étonner, « imaginez d’essayer de faire passer ça auprès d’un consultant politique américain ».
« Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a vu l’avenir et il a deux roues, trois vitesses, un siège ajustable, des pneus indestructibles, un panier et une sonnette » écrit le Christian Science Monitor
à propos de la vélorution qui attend Paris le 15 juillet. Mais « les rues de Paris sont darwinistes par nature » : « les avenues du 19ème siècle accueillent le trafic du 21ème siècle – des voitures agressives et des meutes de scooters encore plus agressifs ». Robert Marquand note encore dans son article qu’on ne porte pas de casque à vélo à Paris. « Malgré le glamour du tour de France et l’émergence d’une culture du vélo en France, Paris n’est pas une ville pour cyclistes. » Il en voit quand même de plus en plus « faire du vélo sur les trottoirs, ignorer les feux, et prendre les sens uniques ». Un petit tour à New York, Robert ?
A New York en solex
Chaque matin, en sortant de chez lui dans le New Jersey, Howie Seligmann enfourche son vélosolex. Il le gare à sa station de bus, prend le bus jusqu’à Port Authority, où un autre solex l’attend pour le conduire jusqu’à bureau.
Les vélomoteurs sortent de l’écurie à tour de rôle. Howie en a une dizaine : quatre pliosolex, une version américaine de 1978, un modèle hongrois, trois noirs 3800, un gris 3800… Là, l’élu du jour est garé à côté de la terrasse où on boit un verre. Des gens s’approchent de ce curieux vélo au moteur posé sur la rue avant.
“Premier véhicule hybride”
S’ils voulaient s’en acheter un (compter 1595 dollars), Howie Seligmann saurait les renseigner : il est actionnaire de Mopex, l’usine qui fabrique des vélomoteurs Black’n Roll (http://www.blacknroll.com/) dans le Pas de Calais. Aux Etats-Unis, il a déposé la marque Velosolex, et en a déjà distribué quelques centaines, de la Californie à la Floride en passant par le Colorado.
«Les acheteurs peuvent être des seniors qui cherchent des souvenirs de ce qu’ils ont vu en France, des collectionneurs passionnés… Très souvent des gens qui ont un profil scientifique impressionnés par le Solex, parce que depuis 60 ans, c’est un véhicule simple et efficace» dit-il admiratif de ce «premier véhicule hybride bien avant la Toyota Prius, avec son énergie thermique et humaine».
En l’écoutant, on apprend qu’en 1973 à l’époque du premier choc pétrolier, on faisait la queue sur tout un pâté de maison devant le seul magasin américain qui vendait des solex. L’argument reprend du poids aujourd’hui. «Si on n’a plus d’essence, on peut toujours pédaler…»
C’est à huit ans qu’ Howie Seligmann a vu son premier Solex. Il arrivait en France avec sa mère d’origine autrichienne. Il a encore en mémoire l’adresse exacte à Paris (rue de Clauzel) où le deux-roues était garé (il y est peut-être encore).
C’était en 1966. Howie avait huit ans. Son oncle était venu le chercher à l’aéroport du Bourget. Il se souvient encore de l’effet des suspensions hydrauliques de sa DS… Depuis, il est aussi « citroënniste ». Avec l’été, les 2 CV sont de sortie. «On ne roule pas en hiver à cause du sel qui bouffe le métal précieux du véhicule».
“Rallye en 2 CV”
Le 15 juillet, Howie Seligmann sponsorisera à New York le huitième rallye Citroën. Des 2 CV, des DS, tractions et Ami 6, Méhari et une douzaine de Solex descendront la Cinquième avenue. Le consul Français Delattre, « autre citroënniste de cœur », donnera le départ. Retrouvez-les à midi sur Riverdrive à la hauteur de la 122ème rue et en fonction des places disponibles, vous pourrez peut-être faire le trajet en Citroën.
Infiniment exotique, car souligne Howie, «il y a plus de Ferrari que de 2CV aux Etats-Unis».
Pour s’inscrire au rallye : contacter Howie Seligmann ou Ed Merryman au 201.863.7600.
A midi le 15 juillet: rdv à Riverdrive et 122ème rue. Le convoi descendra jusqu’à la 72ème rue qu’il prendra jusqu’à Central Park West. Remontée jusqu’à la 96ème rue, puis traversée du parc. Descente de la Cinquième avenue jusqu’à la 61ème rue. Les voitures seront exposées vers 13h à la Street Fair de la 61ème rue. Vous pouvez ensuite les retrouver à 14h30 au Washington Square Park, puis ripailles au Café 123 de la 45ème rue.
Pour acheter un Solex aux Etats-Unis : stevesmoped.com
Avant de prendre la route en solex, renseignez vous auprès d’Howie : «les lois diffèrent dans chaque état : dans le New Jersey, c’est comme une Harley, il faut une assurance, une immatriculation et le permis de conduire ; dans le Connecticut c’est comme un vélo».