Barneys Warehouse Sale
On ne vous dira pas de vous dépêcher, vous connaissez le truc. À vos protège
coudes! (et au reste). Vêtements femme et homme, chaussures, accessoires, ameublement, etc. Tout est soldé entre -50% et -75%.
– Du 16/08 au 3/09
Lundi à vendredi de 10h à 21h
Samedi et dimanche de 10h à 19h
255 W 17th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
212 450 8700
Lauren Merkin
Assortiment de sacs et de pochettes mignonettes soldées entre 40% et 70% de leur prix initial. A partir de $90.
– Du 14/08 au 16/08, de 11h à 19h
231 W 29th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
Suite 201
212 354 4200
Catriona MacKechnie
On y va pour leur stock de dessous affriolants soldés à -40%.
Par exemple : soutiens-gorge en dentelles Dior à $114, culottes dentelles et satin Dolce & Gabbana à $33, etc.
– Jusqu’au 16/08, du lundi à samedi de 11h à 19h30
et le dimanche de 12h à 18h.
400 W 14th St. angle 9th Ave.
212 242 3200
Morgane Le Fay
Ah les légendaires robes longues monochrome ! Elles passent de $700-$4,000 à $100-$1,500. Et les jupes, les tops, les vestes…
– Du 13/08 au 17/08 de lundi à jeudi de 10h à 19h, vendredi de 10 h à 17h.
601 W 26th St. (entre 11th Ave. & 12th Ave.)
Suite 1350
212 604 9152
MarieMarie
Robes à $99, tops à $59, robes du soir à $199.
– Les 15/08 et 16/08
mercredi de 12h à 18h, jeudi de 12h à 20h
257 W 39th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
10e étage
212 840 4061
Hollywould
Les ballerines coûtaient $215 et les robes $595. Elles sont dorénavant soldées respectivement à $65 et $175. Pochettes à $60.
– Du 16/08 au 18/08, de 11h30 à 19h
198 Elizabeth St. (entre Prince St. & Spring St.)
212 219 1905 (site web : ilovehollywould.com)
Les soldes de la semaine
Paris-New York, via l'Espace, en une heure de vol!
Le pari est lancé pour les ingénieurs aéronautiques du monde entier: ils ont cinq ans pour concevoir, fabriquer et faire voler le premier engin capable de relier l’Europe et les Etats Unis en moins d’une heure. La récompense? 10 à 25 millions de Dollars, et un bond technologique sans précédent pour le secteur des transports. La V-Prize Foundation va, en effet, lancer début 2008 un prix important récompensant le premier engin qui rejoindra l’Europe, à partir de la Virginie, en moins d’une heure. Le choix de la Virginie ne s’est pas fait par hasard: il existe dans cet Etat une loi, le Space Flight Liability and Immunity Act, qui stipule qu’en cas d’accident touchant des passagers consentants au cours d’un vol expérimental, l’entreprise responsable ne fera pas l’objet de poursuites judiciaires. Des conditions juridiques un peu farfelues, mais qui présentent, pour le coup, l’avantage de stimuler les entreprises privées intéressées par le projet, sans risquer de tout perdre en cas d’échec. D’autant plus que la loi expire le 1er juillet 2013, ce qui constitue, de fait, la date d’expiration du concours.
Tourisme spatial
Le V-Prize s’inspire directement d’un prix du même type, le Ansari X-Prize (voir vidéo ci-dessous). En 2004, un engin de la société ScaledComposites a réussi à dépasser les 100km d’altitude à deux reprises, permettant à ses concepteurs d’emporter la somme de 10 millions de dollars mise en jeu.
La voie du tourisme spatial était ouverte, aussitôt explorée par quelques pionniers comme Richard Branson et sa compagnie Virgin Galactic, qui a l’ambition de devenir “la première compagnie spatiale”. Pour l’heure, le tourisme spatial consiste à partir d’un point A pour revenir à ce point A après avoir été en orbite quelques minutes. Le V-Prize va plus loin, en posant comme défi de partir d’un point A pour aller à un point B, en l’occurrence la Virginie et un pays d’Europe, encore indéterminé. Si l’expérience était concluante, elle ouvrirait la voie à la mise en place de lignes commerciales ultra-rapides entre plusieurs continents, évidemment réservée à une clientèle très riche.
Défi
Néanmoins, avons nous les technologies disponibles pour réaliser un tel projet? Interrogé par le Journal du Dimanche, l’ingénieur du Cnes (Centre National d’Etudes Spatiales) Christophe Bonnal pointe d’abord le problème “des chaleurs engendrées par la rentrée atmosphérique“. Si la technologie permettant de protéger les vaisseaux contre la chaleur existe, celle-ci semble encore trop onéreuse et assez mal maîtrisée. Quand bien même le problème de la chaleur serait réglé, il resterait celui de la résistance physique des passagers à des accélarations de “8, 9 ou 10G au moment de la rentrée atmosphérique“, donnant aux voyageurs l’impression de peser huit à dix fois plus lourd que leur poids naturel!
C’est là tout le défi que devront relever les challengers du V-Prize. Alors, on peut se prendre à rêver d’un voyage Paris-New York à plus de 6000km/h, suivant une trajectoire parabolique dans l’espace, offrant aux voyageurs plusieurs minutes d’apesanteur et une vue imprenable sur la Terre, avant de redescendre et de se poser comme un planeur sur la piste de JFK, La Guardia ou Newark. Le tout une heure après avoir décollé de Roissy.
L’échéance de cinq ans paraît courte, tant le pari est énorme, et concerne une activité à haut-risques: en juillet dernier, une explosion faisait trois morts et trois blessés graves sur les installations du constructeur de la future fusée commerciale SpaceShipTwo, dans laquelle avaient investi Burt Rutan, le fondateur de Scaled Composites, et le Britannique, Richard Branson, patron de Virgin.
Cette vidéo promotionnelle de Virgin Galactics nous montre à quoi ressemblerait un Paris-New York en une heure: mouvementé!
Wolfeboro: "l'Amérique profonde" à 30,000$ la semaine.
Ce n’est pas à Wolfeboro, dans le New Hampshire, que l’on trouvera des boîtes de nuit branchées, des boutiques Chanel, Louis Vuitton ou Mont Blanc dans les rues. La station balnéaire, qui aime se décrire comme “la plus vieille des Etats Unis” se donne toutes les apparences de la modestie et de la simplicité. Mais une balade en bateau sur le lac permet de comprendre que Wolfeboro et ses environs n’est pas fréquentée par n’importe qui. Le long du lac se succèdent des propriétés qui rivalisent de par leur taille et leur prestige, sans parler des puissants hors-bords qui croisent incessamment sur le plan d’eau. D’où l’absence d’étonnement affichée par les habitants et les habitués du lieu lorsqu’ils prennent connaissance de la présence de Nicolas Sarkozy, en vacances dans une propriété de 1200 mètres carrés, louée près de 30 000$ la semaine, à la sortie de la bourgade.
A Wolfeboro on a l’habitude d’accueillir des personnalités de marque, du monde de la politique, du cinéma, mais aussi de l’industrie et des affaires. Julie Pearson, dont la maison est située sur une des 270 îles du lac Winnipesaukee, définit la fréquentation de Wolfeboro comme une population “appartenant aux classes moyennes jusqu’aux upper classes“, et qui vient surtout pour “apprécier le lac, au calme et, pour les plus connus d’entre eux, dans une certaine discrétion“. –p– Parmi les célébrités ayant fréquenté Wolfeboro: Grace Kelly, le Prince Rainier de Monaco, ou encore la veuve du dirigeant Taïwanais Tchang Kaï-chek. Aujourd’hui, l’actrice Drew Barrimore et le candidat républicain Mitt Romney y viendraient régulièrement profiter du calme de leurs propriétés; et plusieurs habitants de la ville y auraient déjà croisé Bill Gates. Il faut également ajouter que Wolfeboro est à proximité du lieu de villégiature du clan Kennedy, et de Kennenbunksport, le fief de la famille Bush, où Nicolas Sarkozy devrait d’ailleurs se rendre très prochainement.
Sur recommandation
Outre la présence d’une certaine élite Américaine et internationale, Wolfeboro est une station balnéaire familiale, où le principal centre d’intérêt est le lac Winnepesaukee, qui, avec ses nombreuses îles, est le plus grand de l’Etat du New Hampshire.
“Les gens viennent ici pour profiter de la nature, des sports nautiques, et pour se reposer au bord du lac. Ce n’est pas vraiment un endroit clinquant” affirme Barney Dunbar, la propriétaire du Brook and Bridle Inn., qui propose chaque chaque année de louer plusieurs maisons au bord du lac. “C’est un endroit où les familles louent ou possèdent des propriétés depuis plusieurs générations. D’ailleurs, beaucoup de maisons sur le lac ne sont pas à louer l’été, ou en tout cas pas à n’importe qui” explique-t-elle. –p–
Beaucoup de ces propriétés se louent “sur recommandation“, selon Ricardo Jardin, un français vivant depuis huit ans à Boston, venu à Wolfeboro pour le week end. “Il faut déjà faire partie d’un réseau d’initiés” considère-t-il, mais “si l’endroit est très prisé, c’est qu’il vous déconnecte du stress des grandes villes“.
“Amérique profonde”
Pour autant, peut-on dire, comme Nicolas Sarkozy, que Wolfeboro incarne “l’Amérique profonde (…) celle que l’on aime“? “Je suis un peu surpris qu’il ait dit ça” confie Ricardo Jardin. “Pour moi, l’Amérique profonde, c’est le Midwest, qui vote pour les Républicains et où le sentiment anti-français a été virulent en 2003, lors du refus de la France de suivre les Etats Unis en Irak.” considère-t-il. “Ici, c’est la Nouvelle Angleterre, culturellement proche de l’Europe, plutôt démocrate et libérale. C’est en tout cas, la réputation qui colle à la peau des habitants de Boston, même si le New Hampshire est un peu plus conservateur, mais sûrement pas dans le même sens que dans le Midwest“. La semaine dernière, Rudolf Guiliani était venu à Wolfeboro, et vendredi prochain, John McCain y donnera un meeting. Un habitant de Wolfeboro, croisé au Lake Motel, résume bien l’état d’esprit local: “Je suis plutôt républicain, mais je n’aime pas beaucoup la façon dont Bush divise les gens, ce n’est pas parce que je ne suis pas avec lui que je suis contre lui.” En 2000, le New Hampshire avait voté pour George W. Bush, mais en 2004, il avait été un des rares Etats à basculer, en préférant John Kerry.
Outre ce contexte un peu électrique de campagne pour les primaires et de visite présidentielle, que les habitants essaient de contenir avec leur sens de la discrétion, Wolfeboro est une destination séduisante pour venir en week end ou en vacances. On peut louer une maison pour six à huit personnes au bord du lac pour un prix moyen de 1500$ à 2400$ par semaine, autrement, les B&B et motels de Wolfeboro peuvent se révéler un bon compromis.
A faire: balade en bateau, soit en louant une vedette (200$-250$ pour deux heures), ou en montant à bord du Millie B ou du Mount Washington; se balader autour du lac et sympathiser avec les habitants. Qui sait? Peut être vous laisseront-ils même aller piquer une tête dans leur accès privé au lac: instants d’authenticité assurés!
Wolfeboro pratique:
– S’y rendre: depuis New York, il vous faudra 5h à 6h de route pour vous y rendre en voiture. Pour voir le trajet sur GoogleMaps, c’est ici
– Se loger: sur le site de la Chambre de Commerce de Wolfeboro, vous trouverez toutes les coordonnées des hôtels, B&B, campings et locations.
– Un tour en bateau? Mount Washington Cruises ou le Millie B, voir sur le site de la Chambre de Commerce de Wolfeboroo
Daft Punk de retour à New York
Daft Punk en concert ? « C’est une énorme tuerie », affirme un fan Français, de passage à New York. Le 9 août, le groupe emblématique de la French Touch sera en concert à Brooklyn, au stade de Keyspan Park, dernière étape d’une tournée Nord-Américaine qui les a successivement amenés à Los Angeles, Berkeley, Seattle, Denver, Chicago, dans l’Ontario et à Montréal.
Près de 10000 spectateurs sont attendus pour cette grand-messe électro orchestrée par Thomas Banglater et Guy-Manuel de Homem-Christo, les deux Frenchies qui composent Daft Punk. La première partie de la soirée sera assurée par Kavinsky et Sebastian, deux artistes francais, ainsi que The Rapture, une formation new-yorkaise. Puis, juché au sommet d’une pyramide géante que vous pouvez d’ores et déja admirer sur youtube.com, Daft Punk fera son apparition. Au programme : du son à reveiller un mort, des tubes comme « Around The World », « One More Time » ou encore « Robot Rock », mais aussi et surtout, des effets visuels et des jeux de lumière ultra-sophistiqués qui projetteront les spectateurs dans 90 minutes d’hallucination collective.
Madonna eclipsée
« Best concert ever » : sur les blogs musicaux, les fans qui ont pu assister au concert inaugural de la tournée, le 21 juillet dernier à Los Angeles, en sont encore tout ébahis. « Je n’ai jamais vu ça, affirme l’un deux, Daft Punk éclipse tous les autres groupes ! ». Et pourtant, les deux Frenchies donnent peu à voir : cachés derrière un casque de moto – une habitude qu’ils ont prise voici quelques années pour échapper à la célébrité–, économisant leur mouvements, et cultivant le style robot, ils ne sont pas du genre à se dehancher sur les planches façon Mick Jagger. Tout réside dans la mise en scène, gigantesque, démesurée. Mais le plus beau spectacle, affirme un autre aficionado, c’est encore celui que donne à voir le public : une foule mouvante, sautillante, ondulant comme une mer déchaînée, balayée par des éclairs de lumière tandis que gronde le tonnerre des synthétiseurs. –p–
Thomas Banglater et Guy-Manuel de Homem-Christo n’en sont pas à leur première tournée américaine. Ils avaient déjà franchi l’Atlantique en 1997, à l’époque de « Homework », leur premier album signé Daft Punk. Puis plus rien. Malgré l’énorme succès commercial de « Discovery », leur second opus sorti en 2001, ou les bonnes critiques réservées en 2006 à « Human After All », leur troisième et dernier album en date, ils semblaient bouder la scène.
Sur le blog du festival Coachella, les fans réclamaient à cors et à cris leur retour à Los Angeles. Ce fut chose faite en avril 2006. Le succès de leur concert fut tel qu’ils en éclipsèrent presque Madonna, tête de série du Festival. Et qu’ils se décidèrent à entamer une nouvelle tournée aux Etats-Unis, où leur musique connaît un succès non démenti depuis dix ans. Avec 2 millions d’albums écoulés sur le marché américain, Daft Punk se classe dans le peleton de tête des exportations de musique française. « Très peu de groupes français peuvent se targuer, comme Daft Punk, de remplir des stades de 18 000 personnes », remarque Cécile Communal, du Bureau Export de la Musique Française. Et si la formation, à ses debuts, surfait sur le concept de la «French touch», elle s’est aujourd’hui totalement fondue dans le paysage de la musique internationale, au point de passer parfois pour un groupe américain.
La French Touch est-elle morte pour autant ? «Non, poursuit Vincent Fournier-Laroque. Le terme est un peu daté aujourd’hui, mais la French touch n’est pas morte, en témoigne le succès de groupes francais comme Justice qui se réclament clairement des Daft Punk. Au contraire, la musique électronique française connaît un renouveau très prometteur.»
Le concert du 9 août à Keyspan Park affiche complet depuis la mi-juillet, mais vous pouvez toujours essayer de racheter des places sur ebay ou craigslist. New-yorkais fauchés, s’abstenir : les prix atteignent des sommets (jusqu’à $300 dollars par place). C’est la rançon du succès de Daft Punk.
En Vélib'…à New York?
A l’heure où la plus grande ville des Etats-Unis cherche des solutions pour améliorer la circulation et lutter contre la pollution des gaz d’échappements, l’idée d’installer des vélos en libre service semble être devenue une option envisageable. “Imaginez 40 000 vélos, 3000 stations, et la première demi heure gratuite. Où iriez vous faire un tour ?” peut-on lire sur le site du New York Bike Share Project , une campagne de promotion de la petite reine en libre service comme mode de transport alternatif.
Son initiateur, David Haskell, est persuadé que New York prendra tôt ou tard la voie déjà empruntée par Paris, Lyon, Barcelone, Stockholm, Oslo, Copenhague et Pampelune. Cet architecte et urbaniste de 28 ans, diplômé de Yale et de Cambridge a organisé une série d’évènements visant à promouvoir le “bike sharing”. Le 7 juillet dernier, une semaine avant que Bertrand Delanöe n’inaugure les Vélib’ à Paris, une borne de vélos en libre service était installée au 97, Kenmare Street, à SoHo. “L’idée est de donner des opportunités au public, de leur montrer les alternatives, notamment à la voiture en ville“, explique-t-il. “En avril, je suis venu à Paris. A l’époque les bornes étaient en train d’être installées un peu partout. Je me suis dit : à quand la même chose à New York ?”
En plus des voitures, des coursiers et des célèbres “cabs” – réputés pour leur indiscipline – comment caser des milliers de vélos dans un trafic d’une densité sans commune mesure avec une ville comme Paris ? “New York a beaucoup plus de points communs avec les villes européennes qu’on le croit. Plutôt que de pointer systématiquement les différences entre ici et l’Europe, nous devrions regarder à quel point nous nous ressemblons” défend le président du Forum for Urban Design. Résolument optimiste, M. Haskell croit qu’un système tel que celui adopté par des grandes villes européennes pourrait parfaitement se greffer sur Manhattan. “C’est plat, dense, et il y a une assez grande proximité entre de nombreux endroits de la ville” argue-t-il. Conscient des difficultés éventuelles, propres à Manhattan, M.Haskell se veut modeste lorsqu’il évoque une première mise en application à grande échelle. “Dans un premier temps, on pourrait tester ce système à Central Park, puis dans Greenwich Village et East Village, là où la densité de circulation est moins élevée par rapport à Midtown ou Financial District” propose-t-il. –p– Son argumentaire dispose d’un autre atout de taille : le coût. Dans une tribune, publiée le 18 juillet dernier dans le New York Times, David Haskell donne une estimation autour de 8 millions de dollars par an sur 10 ans. “En comparaison, c’est une minuscule part des 2,1 milliards de dollars que coûte l’extension des lignes de métro actuellement en cours.”
Perplexes
A la mairie de New York, le “Bike Share Project” semble avoir trouvé un écho plutôt favorable. “Nous avons suivi l’expérience menée avec beaucoup d’intérêt“, explique Chris Gilbride, le porte-parole du Département des Transports de la ville de New York. Tentés, mais pas emballés, les autorités de la ville préfèrent considérer toutes les options. “Il faut voir” explique M. Gilbride. “A New York, nous faisons face à des difficultés, comme le vol ou le vandalisme, que des villes comme Stockholm, Copenhague ou Paris connaissent beaucoup moins. Il faut tenir compte de cela aussi” maintient-il, sans rien exclure non plus.”Pour l’heure, nous n’avons rien planifié, nous regardons comment les expériences européennes fonctionnent, et ce qu’il se passe localement, notamment les initiatives privées comme le “bike share project”.” Pour David Haskell, l’argument du risque de vandalisme et de vols ne tient pas la route :”les gens qui pensent cela ne comprennent pas la modernité de ce projet” , lance-t-il. “Lorsqu’on regarde Paris, par exemple, les vélos sont pensés pour qu’ils soient difficiles à dérober. De plus, dans la plupart des villes qui ont tenté l’expérience, ce sont les entreprises privées qui assument le risque, pas le contribuable, par le biais de ses impôts“. Les choses semblent néanmoins avancer, puisqu’une rencontre est prévue avec le Département des Transports de la municipalité de New York (DOT). Elle pourait avoir lieu “bientôt“, affirme M. Haskell.
Pare-choc contre pare-choc 12h par jour
Toute option semble envisageable pour les autorités municipales, qui prennent désormais conscience du challenge écologique et humain qui attend New York. D’après le site PlanNYC2030, rattaché au site officiel de la ville, les heures de pointe “pare choc contre pare choc” pourraient durer 12 heures par jour en 2030, à raison d’un million d’habitants supplémentaires. Le maire, Michael Bloomberg, qui a promis au printemps 2007 une réduction de 30% des gaz à effet de serre, envisage de mettre en place un péage urbain à l’entrée du Central Business District (CBD) de Manhattan, de la même manière que Ken Livingston, le maire de Londres, l’avait fait pour Inner London, en 2003. Une mesure, “risquée politiquement, mais techniquement faisable” commente David Haskell, qui préfère jouer la complémentarité. D’où l’idée du vélo en libre-service, “qui va à la fois plus loin et qui complète le péage urbain” , assure-t-il. “Le péage urbain est nécessaire, mais, seul, ce n’est qu’une mesure restrictive. Le vélo en libre-service est une mesure positive, qui offre une opportunité aux habitants, une nouvelle façon de voir la ville, et, bien-sûr, une incitation à moins prendre sa voiture“. Le Forum for Urban Design travaille sur une nouvelle campagne de “bike sharing”, sans donner plus de détails. Peut-être iront-ils installer, cette fois-ci, leur borne en plein Financial District, pour proposer aux traders et aux magnats de la finance new yorkaise de troquer leurs SUV et autres limousines contre des bicyclettes, eco-friendly et à trois vitesses.
Dopage, DSK et vélo à Paris
Je ne sais pas si c’est l’habitude, ou le contexte de différents scandales sportifs simultanés aux Etats-Unis, mais les réactions aux affaires de dopage pendant le Tour de France ont été plutôt blasées par ici.
Comme Jeré Longman qui écrit dans le New York Times qu’« après autant d’attrition sur le dopage, il faudrait nous pardonner si on s’attendait à ce que le gagnant du Tour de France aujourd’hui soit un enfant de trois ans en tricycle qui ait été testé positif au jus de pomme ». Il faut être naïf pour penser que les cyclistes du Tour ne vont pas se doper. « Ca semble inhumain de demander à des athlètes de pédaler à toute vitesse pour faire 2200 miles en trois semaines, souvent par des cols de montagnes tortueux, et tout ça sans assistance chimique ». Il signale l’émergence d’un petit mouvement pour la légalisation du dopage dont le raisonnement tient à « pourquoi autoriser le viagra pour améliorer ses performances mais pas les stéroïdes ». Quant à nous spectateurs, on ferait mieux de se faire à l’idée que les sportifs professionnels sont là pour le spectacle et ne pas en attendre d’être des modèles pour la jeunesse.
Notons au passage qu’il trouve ça courageux de la part du monde du vélo de chercher à savoir qui sont les dopés, puisque cela ne sert qu’à décrédibiliser le sport et à lui donner une image de sports de drogués.
Toujours dans le New York Times , le chroniqueur sportif relaie les avis de ceux qui pensent « que si les mêmes standards d’intégrité étaient appliqués à d’autres secteurs, alors des membres du Congrès, des membres de ministères, des ecclésiastiques et des cadres supérieurs se feraient virer régulièrement. Peut-être même des journalistes ».
US News and World Report est tombé sous le charme de Nicolas Sarkozy. Jugez plutôt ce début d’article: « lunettes de soleil de marque et téléphone portable à la main, Nicolas Sarkozy saluait avec enthousiasme les spectateurs alors qu’il suivait le légendaire tour de France, debout dans une voiture rouge au toit ouvrant. La scène était du grand classique Sarkozy – confiant, exubérant, dynamique. En un mot, moderne. » L’article, accompagné d’une photo de Sarko en t-shirt New York Police Department, continue en notant que le 14 juillet, « ça ne semblait pas très important qu’il ait annulé la traditionnelle interview présidentielle télévisée du 14 juillet, les français se sont habitués à voir leur nouveau président plutôt conservateur presque tous les soirs aux infos télés, à l’américaine ».
US and News Report lui trouve de la « substance », il a « débloqué la paralysie de l’Union Européenne après le rejet de la constitution par les électeurs français et hollandais », « restructuré les opérations d’airbus et EADS » avec Angela Merkel, « été le premier président français à nommer un gouvernement composé d’autant d’hommes et de femmes, les dernières occupant des ministères en vue dont les finances, l’intérieur et la justice »…
Sarkozy est aussi un «manipulateur politique futé», comme l’ont prouvé les détournements de Kouchner et Lang. Et «le plus audacieux : de convaincre l’union européenne de soutenir Dominique Strauss-Kahn pour diriger le Fond Monétaire International ».
Ce soutien «passe en France pour un coup de maître politique qui a privé l’opposition d’une de ses grandes figures », estime le Wall Street Journal
qui se demande pourquoi DSK fait autant campagne « alors que l’ancien ministre des finances n’a pas de concurrent sérieux et semble s’être garanti le poste ». Il semble engagé dans « une tournée mondiale, financée par l’Etat français, pour contrer le ressentiment face à tradition qui veut que seul un européen soit éligible pour diriger le FMI ». On y apprend que –p– pour se vendre, il « a recruté une armée de gens chargés de relations publiques, dont deux entreprises de communication et d’anciens porte-parole du parti socialiste et du parlement français ».
Vous vous souvenez de l’article du New York Times la semaine dernière citant la Ministre Christine Lagarde disant qu’on avait « assez pensé » ? « Le projet de Christine Lagarde d’en finir avec la réflexion est déjà bien avancé », lui répond une lectrice dans le courrier des lecteurs. « Les cafés en France étaient des endroits où on pouvait s’asseoir pendant des heures, en alternant les moments perdus dans ses pensées et l’absorption d’impressions, matière à de nouvelles rêveries. Maintenant, au moins dans le centre de Paris, ils ont été convertis en usines à bouffe qui servent de la nourriture médiocre et dégoûtent des clients dont les notions des plaisirs tranquilles d’une visite au café viennent de vieux romans et films. Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre ont écrit des livres entiers à des tables de café. Maintenant ils auraient du mal à trouver une atmosphère de café dans laquelle ils puissent trouver assez d’inspiration pour une carte postale ».
Par contre, on peut encore y circuler. « Maintenant que Michael Moore a cassé un tabou en faisant de la France un modèle de santé publique, on peut peut-être maintenant pointer d’autres choses que la France semble bien faire. Comme la façon dont Paris gère le trafic et la pollution automobile », écrit Serge Schmemann dans le New York Times .
La capitale française a réussi à « rendre horrible de circuler en voiture et incroyablement facile de circuler en transport public ou à vélo ». Par exemple, « n’importe quel touriste qui dans une voiture de location a fait le tour de l’arc de triomphe ne conduira probablement plus jamais à Paris». Et de vous décrire les couloirs cyclistes, l’écran des arrêts de bus qui vous dit dans combien de temps sera le prochain, et bien sûr les nouveaux vélos en location. On apprend aussi que « les parisiens achètent des petites voitures ; ce n’est pas parce que les gens sont petits mais parce que l’essence est horriblement chère». D’où « la leçon pour le prochain président américain : augmenter les taxes sur l’essence. Beaucoup ».
Le Marquis de Lafayette : « un souvenir qui a de l’avenir »
French Morning: Le 6 septembre prochain marquera les 250 ans de la naissance du Marquis de La Fayette. Pourquoi célébrer ce personnage?
Gonzague Saint Bris: C’est important, car si vous ne parcourez pas les Etats-Unis aujourd’hui, vous aurez l’impression qu’il y a un fossé entre ce grand pays et la France, depuis le discours de Dominique de Villepin à l’ONU en février 2003. Avec le rééquilibrage actuel de l’Amérique et la victoire des Démocrates aux deux Chambres du Congrès, nous sommes dans la période idéale. Célébrer les 250 ans de la naissance de La Fayette n’est pas nostalgique, mais futuriste. C’est le sens de mon action ici. La Fayette est un souvenir qui a de l’avenir. La Fayette était « a man before his time » de toutes les manières. Orphelin et milliardaire à 14 ans, marié à la femme de sa vie à 16 ans. Il dira : « Du premier jour où j’ai entendu le nom de l’Amérique, je n’ai eu d’envie que de verser mon sang pour elle ». Il va mettre sa fortune au service de son aventure et va partir en secret, traverser l’Atlantique. Major General dans l’armée des Etats-Unis, il est un héros dans les deux Mondes, à seulement 21 ans. Il défend les Juifs et les Protestants en France, les Indiens et les Noirs aux Amériques. Il est à l’origine de la cocarde tricolore, de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et si nous pouvons voter, c’est grâce à lui. Il était le prophète du suffrage universel. Il était moderne car il préférait la popularité au pouvoir.
French Morning: D’où vous vient cette passion pour La Fayette?
Gonzague Saint Bris: Du fait que cet homme ait été injustement traité, perpétuellement critiqué, accusé d’être le contraire de ce qu’il était. Son nom est connu, mais la personne de l’était pas. Il a été accusé d’être un opportuniste, une girouette, alors que c’était quelqu’un qui incarnait tout ce qu’on demande aux hommes politiques d’aujourd’hui: il était transparent, incorruptible. –p– Il a été combattu, notamment par les royalistes qui pensaient qu’il jouait un double jeu. C’était un homme de la Révolution: à la fois un aristocrate et un démocrate, il est un atypique qui finalement impose sa démarche, un homme d’une précocité extraordinaire et qui va durer longtemps. Quand Napoléon devient Empereur, La Fayette n’accepte aucun des hochets et des jouets que lui tend Napoléon Bonaparte. Il reste loin de la politique.
French Morning: Comment assemble-t-on un roman historique comme celui-là?
Gonzague Saint Bris: C’est un travail de vingt ans sur les deux rives de l’océan. J’ai parcouru les Etats-Unis, j’ai vécu à Philadelphie, j’ai travaillé avec la bibliothèque du Congrès et celle de New York. Je suis allé dans tous les endroits où Lafayette est allé, que ce soit New Port ou les plaines d’Abraham, mais je suis allé aussi dans tous les endroits où il n’est pas allé mais où il a laissé sa trace. Un écrivain, c’est d’abord un lecteur. Nous n’avons qu’une existence, pas très longue, et il peut y avoir des accidents. Je préconise qu’on lise beaucoup pour être milliardaire en vies. Pas seulement vivre sa propre vie mais celle de Mirabeau, de Marie-Antoinette, de Benjamin Franklin. Le travail de l’historien, c’est d’assembler des petits détails merveilleux.
French Morning: Vous êtes un américanophile. Y-a-t’il un message dans votre ouvrage?
Gonzague Saint Bris: Oui, je crois que l’on a besoin de La Fayette, de sa générosité, des deux côtés de l’Atlantique. En Amérique, il y a 40 villes, 7 comtés et une montagne qui portent son nom. La France, dans la morosité où elle est tombée, a besoin de ce modèle de panache, de fougue et de générosité. C’est sans doute pour cela que ce livre marche aussi bien en France, car les Français n’en peuvent plus de ce climat de morosité, de haine de soi et de médiocrité qui ne ressemble pas à la France. De la même façon, l’Amérique a plus que jamais besoin de redevenir le grand pays emblématique des libertés, d’un certain bonheur, tel qu’il était dans les années 60. Malgré tout les problèmes qui existaient, comme la lutte pour les droits civiques des noirs ou le Vietnam, il y avait quand même une image de l’Amérique qui ressemblait à ce qu’en dit sa Constitution, un pays où « la poursuite du bonheur » est un droit constitutionnel.
Propos recueillis par Stéphanie Fontenoy
La Fayette, Gonzague Saint Bris, Editions Télémaque
La jungle des transports New yorkais
Le Métro :
C’est LE moyen de transport à New York.
Bon ok, certaines stations donnent plus l’impression d’être à Beyrouth qu’à Manhattan, mais le métro marche et avec la clim s’il vous plait. Pas négligeable surtout en été.
Le métro New Yorkais n’est pour autant pas beaucoup plus cher qu’en France.
Pour voyager vous devez acheter une carte magnétique (Metrocard). On les trouve dans toutes les stations, le plus souvent dans des distributeurs automatiques. Il en existe plusieurs types suivant la périodicité de vos déplacements. Achetez–la de préférence par carte de crédit, le reçu vous sera utile en carte de perte ou de vol.
• MetroCard à l’unité: quelque soit la distance vous n’avez droit qu’à un voyage. Prix :2 dollars
• MetroCard Pay-Per-Ride: Elle vous donne le droit à un certain nombre de voyages. Son prix varie en fonction du nombre de trajet choisis. Pour 6 voyages c’est 10 dollars. Ces cartes sont valables un an et elles sont rechargeables.
• 1-Day Unlimited Ride Fun Pass : Cette carte est valable pour toute une journée. Vous pouvez faire autant de trajets que vous le voulez. Idéal pour ceux qui viennent passer un week-end à New York. Prix : 7 dollars
• 7-Day or 30-Day Unlimited Ride MetroCard : Pour les séjours un peu plus long c’est celle qu’il vous faut. Trajets illimités durant une semaine ou un mois. Prix : 24 dollars (semaine), 76 dollars (mois).
N’oubliez pas qu’une MetroCard est aussi valable pour les bus, ça peut être utile
Pour plus d’info sur le métro New Yorkais : cf article French Morning
Autre lien utile: le site de la Metropolitan Transportation Authority www.mta.info
Le Bus :
Trop lent, jamais à l’heure…Le bus n’est pas fait pour vous ?
Détrompez-vous ! Ici les bus sont nombreux et surtout très pratiques. Tout comme le subway, il en existe des express et local. Ils suivent les rues d’est en ouest et les avenues du nord au sud. Un vrai jeu d’enfants.
C’est un moyen de transport bien plus agréable que le métro. Au moins vous pourrez profiter du paysage, notamment sur la 5eme avenue, c’est l’idéal. Eviter tout de même les heures de pointe, histoire de ne pas faire du surplace pendant 3heures. (Notamment sur la fith av).
Les prix sont les mêmes que pour le métro.
Il est aussi possible de prendre le bus et une correspondance pour un autre bus avec le même ticket. Pour cela demandez au chauffeur un transfer ticket.
Le taxi :
Les fameux taxis jaunes de New York…Il y en a 12 000 dans toute la ville.
A partir de trois personnes, prendre le taxi devient rentable. Au delà c’est caremment cheaper.
La prise en charge est de 2,5 dollars et 40 cents par mile parcouru. Les prix sont majorés de 1 dollar de 20 à 6H. Il n’y a pas de surcharges pour les bagages mais compter au moins 10 pour cent de pourboire.
Mais attention, prendre un taxi c’est tout un art. Et on vous livre le secret :
Alors voila, avant de lever la main pour appeler un taxi, jeter un coup d’œil sur son toit. Si la lumière du milieu est allumée, il est libre. Si c’est éteint, il est pris. Enfin, dernière subtilité : si les deux lumières sur le coté sont allumées, il est off duty c’est-à-dire en fin de service.
Petite astuce : si vous prenez le taxi depuis l’aéroport de JFK pour Manhattan, le prix de la course a été arrêté à 45 dollars. Attention, ceci n’est pas valable dans le sens Manhattan-JFK. Donc si vous tombez pendant le rush hour, gare à la facture.
Les water taxis :
Pour ceux qui en auraient marre du train-train quotidien, voici les water taxis.
Aux aussi, ils sont tout jaunes. Ce sont de petits bateaux à moteur qui font la liaison entre l’Hudson et l’East River.
Voila un moyen assez original pour se rendre à Brooklyn ou dans le New Jersey. Le prix est différent suivent l’endroit où vous aller. 3 dollars c’est le prix de base. Téléphoner pour connaître les stations de départ : 1-212-742-1969. www.nywatertaxi.com
Oserez-vous:
le Pony cab:
Bon d’accord, la il faut pas être pressé. Il s’agit de voiturette tirée par des chevaux ou des cyclistes sur Central Park South. C’est agréable mais le prix en découragera sans doute plus d’un : 30 à 60 dollars l’heure pour deux personnes.
La limousine :
La, on se la joue un peu mais en même temps on est a New York.
C’est tout de même une expérience sympa à faire avec un groupe d’amis. Compter 80-100 dollars pour une heure. Il y en a beaucoup à Times Square, demander au chauffeur s’il est libre sinon contacter une compagnie privée.
New York Limo; www.newyorklimo.com
L’hélico
Et oui, on peut tout faire ici, même prendre l’hélico durant une quinzaine de minutes. Il faudra y mettre le prix, mais pour quel souvenir !
Liberty Helicopters Tours: 1-212-967-6464, www.libertyhelicopter.com
Maintenant vous savez tout ! Alors à vous de choisir ce qui vous convient le mieux!
Dans tous les cas Enjoy !!!
Cynisme, mensonges et congés payés
La France est le pays de Descartes et de Sartre. Mitterand aimait la littérature et les promenades «mais dans le gouvernement du président Nicolas Sarkozy, penser a perdu de son cachet», relève Elaine Sciolino dans le New York Times.
George Pompidou était l’auteur d’une anthologie de poésie, Mitterrand collectionnait les livres rares, Giscard a écrit des «volumes politiques importants», et «même Jacques Chirac qui aime boire de la bière et manger des saucisses est reconnu comme un expert en art et culture asiatiques». Sarkozy, lui, «a cultivé son image de non-intellectuel» et, à la différence de ses prédécesseurs, aime se vanter qu’il n’a pas fait l’ENA.
Exemple encore au sein de son gouvernement, le discours de la ministre des finances Christine Lagarde à l’Assemblée dans lequel on l’a entendue dire «assez pensé maintenant, retroussons nos manches». La correspondante du New York Times a demandé à Bernard Henri Levy ce qu’il en pensait : «c’est le genre de chose qu’on entend dans les conversations de café de la part de crétins qui ont trop bu» dit-il de la phrase de Lagarde. «Je suis pro-américain, pro économie de marché, donc j’aurais pu voter pour Nicolas Sarkozy mais cette tendance anti-intellectuelle est une des raisons pour laquelle je ne l’ai pas fait».
BHL continue de se demander pourquoi il n’a pas voté pour Sarkozy dans une critique du livre du président français publiée par le supplément livres du New York Times. «C’est vraiment une spécialité française », dit-il de l’écriture de livres par les hommes politiques français. Tiens, BHL a dû louper les livres d’Obama, Hillary, Edwards, Giuliani, McCain, Huckabee et de quasiment tous les candidats aux élections américaines de 2008.
A propos des infirmières bulgares, Slate publie une note de Laurie Garrett du Council on Foreign Relations (un groupe de réflexion politique) à ses collègues dans laquelle elle observe que la visite des Sarkozy n’a plu ni à ses adversaires, ni aux européens. Ni la France, ni l’Union Européenne n’ont déterminé leur libération selon elle : des chèques, qu’elle pense financés par le Qatar, auraient été versés à 460 familles, avec un million de dollar par enfant infecté.
Le Christian Science Monitor consacre un article au «cercle étroit des amis des média de Sarkozy». Susan Sachs note que «la concentration de la propriété des médias entre les mains de quelques industriels bien connectés était en marche depuis des années. Mais les cercles d’influence, de richesse et de pouvoir politique convergent à un degré inhabituel dans la France de M. Sarkozy».
Cinéma maintenant. Ethan Gilsdorf du Boston Globe a regardé la dernière moisson du dernier festival du film français de Boston. Il n’en revient pas de voir à quel point les relations entre les gens sont –p– chahutées dans ces films. «Non seulement les personnages ont du mal avec la fidélité (comme c’est souvent le cas de Français) mais aussi avec la camaraderie.» Dans les 28 films présentés, «les protagonistes mentent aux enfants, trompent leurs amants, et manipulent leurs amis à des fins personnelles».
Le New York Times est allé voir « Mon meilleur ami », le dernier film de Patrice Leconte. C’est «un conte sentimental réconfortant, qui serait horriblement mièvre s’il était produit par Hollywood et insupportablement froid s’il était montré à Sundance», note le critique. «Mais en français, ça passe.»
Film encore. Dans une tribune publiée par le Los Angeles Times, Ezra Klein écrit que les «révélations les plus étonnantes de « Sicko » de Michael Moore n’ont rien à voir avec le système médical». Elles portent sur «la durée des vacances, la durée des vacances françaises pour être précis». Il raconte qu’en sortant du cinéma, la plupart des commentaires qu’il a entendus portaient sur la scène où Moore filme un groupe d’expats américains à table à Paris qui lui parlent des 30 jours de congés payés, des jours illimités d’arrêt maladie, et des aides pour élever des enfants. «Pourquoi ne peut-on pas avoir la même chose ?» se demandaient ses compagnons de cinéma.
La Californie devrait se mettre au Côtes du Rhone. C’est l’avis de Tim Teichgraeber dans le San Francisco Chronicle. Le verre de côte du Rhone «peut se boire avec tout, est fiable et aussi confortable qu’un vieux Levi’s». On découvre dans cet article le concept du « vin du mardi soir», soit un vin «qui va avec la bouffe simple que ce soit de la pizza, des hamburgers ou de la cuisine à emporter et à manger avec votre moitié ». Pourquoi la France arrive à faire des bons vins de terroir pas cher et pas la Californie ? Entre autres, selon l’article parce que les producteurs français ont acheté leurs terres depuis des générations et ont fini de les payer et puis parce que les coûts de packaging sont moins chers en France. On note aussi que la consommation de vin augmente aux Etats-Unis et décline en France, d’où l’intérêt des distributeurs français pour le marché américain.
Dans la série Auto Ego, rencontrez Robert Monteleone dans le New York Times, un américain propriétaire d’une DS 19. C’est à 14 ans que Robert a vu la première Citroën de sa vie. Vingt-huit ans plus tard il est obsédé par la marque qui a abandonné le marché américain en 1974 et participe tous les ans au «Citroën Rendez-vous » de Saratoga Springs, au nord de New York. Curieusement, le supplément automobile du New York Times nous apprend aussi que Robert est homosexuel. Mince alors, que la DS devienne une icône gay, mes grands-pères ne l’avaient pas vu venir.
Les soldes de la semaine
Miss Sixty / Energie Sample Sale
Les 2 marques italiennes soldent leurs jeans (toutes les couleurs et toutes les formes), articles de prêt-à-porter et accessoires. Jusqu’à -70%. Rendez-vous dans leur toute nouvelle boutique de Flatiron!
Du 25/07 au 27/07
Mercredi de 13h à 19h
Jeudi et vendredi de 11h à 19h
901 Broadway (angle 20th St)
212 575 0315
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Calvin Klein
Tout à $29.99.
Du 30/07 au 5/08
Lundi à vendredi de 10 à 19h
Samedi et dimanche de 11h à 18h
260 5th Ave. (entre 28th St. & 29th St.)
212 725 5400
Denim Blitz – Designer Summer Sample Sale
Les jeans de la saison d’été soldés entre -30% et -90% de leur prix d’origine. Tops, robes, shorts, jupes et jeans notamment siglés Seven for all Mankind, True Religion, Diesel, Ed Hardy, EVISU, etc. Allez, à ce prix là, vous pourrez vous offrir un ou deux skinny jeans, même s’ils ne sont plus à la mode dans 3 semaines.
Arrivez tôt avant que le stock ne fonde.
Du 26/07 au 5/08
Lundi à vendredi de 12h à 19h
Samedi de 11h à 19h
Dimanche de 12h à 19h
76 Greene St. (entre Spring St. & Broome St.)
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
NY Antique Jewelry Show – 50% Off Admission
Bling bling. 100 joailliers de renommée internationale rassemblés sous le même toit exposent pour tous les goûts et presque tous les budgets. Perles, pierres précieuses, montres et diamants rares signés Cartier, Rolex, Van Cleef & Arpels, Harry Winston, Buccellati et bien d’autres.
Du 28/07 au 31/07
Samedi à lundi de 11h à 19h
Mardi de 11h à 16h
125 W 18th St. – Metropolitan Pavilion (entre 6th Ave. & 7th Ave.)
239 732 6642
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Peter Som
Tous les articles élégants, raffinés et sexy du designer pour $75-$500 (au lieu de $400-$5000).
Du 25/07 au 27/07
Mercredi et jeudi de 9h à 19h
Vendredi de 9h à 14h
260 W 39th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
5e étage
Tevrow+Chase
Les prix des robes débutent à $100, ceux des shorts à $60. Sweaters et chemises $40, vestes $125.
Le 26/07
De 10h à 18h
416 W 13th St. (entre 9th Ave. & Washington Ave.)
Suite 313
Christopher Deane/Sophia Eugene
80% et plus sur des articles signés par Christopher Deane et Sophia Eugene ainsi que sur les sacs Melanie Dizon et les chaussures Etro et Missoni.
Jusqu’au 29/07
Lundi à samedi de 12h à 20h
Dimanche de 12h à 18h
37 Cornelia St. (entre Bleecker St. & W 4th St.)
212 488 2124
Pleats Please by Issey Miyake
Tops ($92.50), sacs en forme d’étoile ($97.50), etc.
Du 26/07 au 8/05
Lundi à samedi de 11h à 19h
Dimanche de 12h à 18h
128 Wooster St. angle Prince St.
212 226 3600
Arrive Miami
La Floride s’installe dans le Lower East Side. Articles Alexander McQueen, Marc Jacobs, et Junya Watanabe homme et femme soldés à plus de 75%. Robes Martin Margiela à $146.
Du 2/08 au 5/08
Jeudi et vendredi de 10h à 19h
Samedi de 10h à 20h
Dimanche de 11h à 17h
151 Orchard St. (entre Rivington St. & Stanton St.)
917 365 8510
Orla Kiely’s
On y va pour ses robes à $156 et ses sacs à $70-$85.
Du 30/07 au 4/08
De 9h à 19h
446 Broadway (entre Howard St. & Grand St.)
5e étage
212 643 4810
Shalini
Les tarifs de ces luxueuses robes cocktail ($700) et autres robes chemises soie ($465) restent conséquents mais inférieurs aux $2000-$3000 qu’elles affichent d’habitude.
Les 26/07 et 27/07
De 13h à 19h
363B W 18th St. (entre 8thAve. & 9th Ave.)
212 505 2765
Mode de paiement : Chèques acceptés
Les cinq vies de Michèle Mariaud
On est frappé par son éclat, son rire, son franc-parler. Michèle Mariaud sent à plein nez ce Québec à l’esprit libre dont elle est partie. On comprend tout de suite que c’est une femme qui fabrique sa vie et ne se laisse pas embêter. Son histoire ressemble à un conte de fées.
1) Elle est née en 1962 à Disraeli, un village du Quebec au sud-est de Sherbrooke, petite dernière de cinq enfants. Mineur dans une mine d’amiante, son père a lui-même construit sa maison et ses meubles. Il sait tout faire. La mère leur coud des habits dans de vieux vêtements donnés par des institutions charitables. Toute son enfance, Michèle rêve qu’on lui achète quelque chose dans un magasin. Il y a les chaussures, heureusement. Le jour où son père lui confectionne des sandales en bois et en cuir, elle est découragée.
Sur les traces de son père, musicien dilettante qui a appris tout seul à jouer de la clarinette, de la guitare, et du piano, Michèle devient à dix ans l’organiste de l’église et donne des cours de musique aux autre enfants. Elle apprend le piano chez les bonnes-soeurs, dont la vie lui paraît beaucoup plus excitante que celle de sa mère avec ses cinq enfants. Elle veut devenir bonne soeur.
2) Après avoir passé un baccalauréat scientifique, elle part étudier la musique à Montréal. Elle découvre la grande ville et le monde des artistes. Mozart et la musique classique, c’est fini: elle veut être de son temps. Pour payer ses études elle se trouve plein de petits jobs: des cours de musique, serveuse dans des restaurants, etc. On lui propose de travailler l’été dans un hôpital avec des “phases terminales.” Elle découvre des vieillards parqués dans leur lit qui attendent la mort, complètement déconnectés de toute vie. Michèle refuse l’idée qu’on puisse mourir ainsi. Une amie et elle inventent la physiothérapie en groupe et en musique. Elles enregistrent ou reproduisent des sons que ces gens n’ont pas entendu depuis des années, pour réveiller leur mémoire: des pleurs de nourrisson, des sifflements de train, etc. Au bout de trois mois, il y a des thés dansants à l’étage des phases terminales. Mais Michèle arrête: elle a vingt-et-un ans, la vie l’attend ailleurs.
3) Elle part à Paris en vacances retrouver son petit ami, et y reste. Vingt-et-un hivers canadiens lui suffisent. Pour gagner sa vie, elle entre au MacDonald de la rue de Rivoli comme hôtesse d’accueil. Sans qu’on le lui demande, elle organise un défilé de mode pour femmes enceintes en s’associant avec les commerçants du quartier: il a lieu un weekend où le PDG de MacDonald passe par Paris. Il la convoque: “Vous allez faire le marketing des nouveaux MacDo.” Elle ne connaît même pas le mot “marketing.” C’est le début d’une longue carrière chez MacDonald. Pendant treize ans, de 84 à 98, elle organise les ouvertures des fast foods, pas seulement en France, mais aussi en Turquie, et ailleurs, et fait leur promotion. MacDo, dans la France des années 80, ce n’est pas gagné. Ce défi l’excite. N’a-t-elle pas l’impression de trahir la France, sa terre d’accueil, en utilisant son sourire et son énergie pour introduire dans les bonnes vieilles villes de France ce cheval de Troie qu’est MacDo? Dans les dîners parisiens, Michèle est vilipendée. “MacDo propose. Aux Français de décider,” répond-elle avec son superbe aplomb. Aujourd’hui elle commente: “Je trouve dommage que la culture française n’ait pas mieux résisté. MacDo est rentré comme dans du beurre parce que le service n’était pas bon en France: les cafés étaient sales, et les serveurs pas sympas.”
Elle introduit en France un concept de service inédit (garder le sourire, accueillir le client, s’occuper des enfants), et organise des jeux et des concours: une campagne Monopoly, un grand concours au moment de la coupe du Monde, si bien que seize mille billets d’entrée pour la finale au stade de France atterrissent sur son bureau… Elle commence à avoir un certain pouvoir. Mais elle se demande: l’accomplissement de ma vie peut-il être le nombre croissant de MacDos en France? Réponse: non.
4) Elle a trente-cinq ans. Il est temps de trouver la sortie. Elle se présente bientôt sous la forme d’un homme qu’elle rencontre un soir où elle rejoint un copain pour dîner. Le copain doit s’en aller, et Michèle passe toute la soirée, puis la nuit, puis le lendemain et les jours qui suivent, avec Albert Delamour. Photographe de mode et artiste, il vient de s’installer à New York. Michèle liquide sa vie parisienne et le rejoint. En 2000 elle donne naissance à une fille.
Après treize ans chez MacDonald, Michèle a une revanche à prendre sur la création. À un cocktail, elle boit un apéritif qui lui plaît et dont elle note la marque: Lillet. Elle va trouver les producteurs et leur propose ses services pour développer la marque. Ils aiment toutes ses idées et embauchent la Québecoise qui vient de débarquer à New York et n’a jamais travaillé dans la publicité. Elle devient leur petite agence de pub, et s’occupe bientôt d’autres marques. Quand elle voit apparaître ses pubs dans le New York Times, son amour-propre est flatté, mais la petite voix la taraude à nouveau: le sens de sa vie peut-il être de promouvoir des biens de grande consommation? Une amie lui demande: “Que ferais-tu si tu en avais les moyens, et ne rencontrais aucun obstacle? –Une galerie d’art,” répond Michèle sans hésitation.
5) Albert et Michèle vivent dans un grand loft dans Soho où, depuis le début, ils sous-louent des chambres à des touristes pour aider à payer le loyer élevé. Michèle aime ce côté pension de famille, ces nombreux passages qui permettent des rencontres intéressantes. Par ailleurs elle est entourée d’artistes (à commencer par Albert) dont elle aime le travail et qui ont du mal à se faire exposer à New York à cause de l’élitisme des galeries. Pourquoi ne pas organiser des expositions chez eux? Son idée, c’est de montrer l’art dans un lieu qui ressemble à un espace où les gens vivent, et de le vendre à des prix modérés en laissant la plus grande part à l’artiste. Elle s’adresse à des gens normaux, des gens comme vous et moi, qui ne connaissent pas grand chose à l’art, qui sont intimidés par les galeries réputées, qui n’ont pas des millions à dépenser, et qui aimeraient quand même acheter une oeuvre pour leur salon ou leur chambre. Elle souhaite remettre l’art dans la vie. Le nom de la galerie s’impose: Living with Art.
Elle commence par des groupes-shows puis, après un an, organise la première exposition newyorkaise de CharlÉlie Couture. L’événement est un succès. Albert et Michèle en profitent pour s’agrandir et louer le loft du septième étage qui vient de se libérer. Ils travaillent en équipe: artiste, Albert est plus à même de juger du degré d’aboutissement d’une oeuvre; quant à Michèle, son oeil la place du côté de l’acheteur. Elle sent ce qui va l’attirer et lui plaire. Elle ne recherche pas la caution du monde de l’art, mais elle n’est pas mécontente quand un curateur du Metropolitan Museum lui achète une sculpture pour sa collection personnelle.
À quarante-cinq ans, Michèle a l’impression d’être arrivée là où elle le souhaitait. Tous les morceaux épars de sa vie, la débrouillardise familiale, la musique, le marketing, ont trouvé leur place comme dans un puzzle. Qu’ils aboutissent au marketing des arts est parfaitement cohérent.
“Arrivée?” Est-ce un mot qui fait partie de son vocabulaire? Elle éclate de rire. “Arrivée” ne veut pas dire qu’elle ne va pas repartir. Peut-être l’avenir l’attend-il à Pékin, Johannesburg ou Santa Fé.
Pour contacter la galerie ou le bed-and-breakfast:
www. Livingwithartusa.com
Vitrine sur frous-frous
“On rêve tous d’être ici“. Yvon Champalle, directeur commercial chez Trouillet, ne cache pas sa joie.
Il fait partie de la trentaine d’exposants français présents, jeudi dernier à Manhattan, au salon du textile Preview Première Vision. Avec 131 exposants, 3500 visiteurs par jours et 15 éditions à son actif, ce salon est devenu depuis 6 ans le rendez-vous incontournable de tous les designer américains. « La taille et l’éloignement du marché américain nous obligent, pour promouvoir nos entreprises sur ce marché, à aller au devant des clients» souligne Philippe Pasquet, Président du groupe Premiere Vision.
Le salon est l’occasion de montrer son savoir-faire. “Ce salon nous permet de voir nos clients ou futurs clients. Nous avons alors une idée assez précise de l’état du marché pour pouvoir affiner, plus tard, nos productions” explique Yvon Champalle. Il s’agit donc, avant tout, d’établir un conctact, car ici les visiteurs n’achètent pas, ils regardent. “Je ne viens pas ici avec une idée précise. Si quelque chose m’intéresse, je peux commander des échantillons mais pour travailler avec le tisseur il nous faudra d’abord établir une relation sincère, ce qui demande du temps” confie Hervé Pierre, directeur créatif chez Caroline Herrara.
Une première vue
Ce rôle d’intermédiaire, Preview Première Vision l’a plus que tout autre salon. “La particularité de l’exhibition New Yorkaise est que c’est une Preview” souligne le Directeur. ” Nous exposons au marché américain un premier échantillon de ce que seront les tissus pour la collection automne-hiver 2008. Les clients peuvent ensuite revenir dans notre salon à Paris où ils retrouvent les même fabriquants. » résume t-il. Et le salon marche. Yvon Champalle, présent à chaque édition, estime avoir “rempli son carnet d’adresses” dans ce salon. “Nous avons passé de nombreux contrats avec des gros mais aussi des petits acheteurs”. Pierre Bonneville, réprésentant de Jules Tounier, est quant à lui satisfait d’avoir trouvé ici “de nombreux clients américains venant de la côte Est mais aussi de la côte Ouest“.
La baisse du dollar comme nouvel écueil
La conquête de nouveaux clients est évidemment clé pour des tisseurs toujours confrontés aux differentes crises du textile. Le raprochement avec le marché américain est devenu essentiel depuis la baisse ininterrompue du dollar. En effet, certains petits acheteurs américains avoue “ne plus faire le trajet jusqu’en Europe par peur d’un budget voyage trop élevé” glisse Yvon Champalle. “Cette baisse est inquiétante” reconnaît lui aussi Stephen Hermannowicz, Directeur général de Pastels France, “cela va avoir un impact sur nos tarifs et nous rendre impopulaire” ajoute t-il. Pierre Bonneville se veut plus alarmant pour sa frabrique de twid : “c’est catastrophique. Lorsque l’Euro valait 1,20 dollar, les clients râlaient mais ils achetaient. A 1,40, ils n’achètent plus et vont voir ailleurs“. Propos tout juste atténués par Kelly Simpsons, une jeune designer New Yorkaise: “l’euro fort est un vrai problème pour moi. Je regarde à deux fois avant d’acheter. Il faut vraiment que ça me plaise pour que j’y mette le prix“.
Une crise éternelle?
Aux problèmes de conversion monétaire, s’ajoute l’éternelle crise du textile face à la concurrence des pays émergeants. “Il y a une crise du produit fini” souligne Micheal Touati, représentant de France Textile Fabrication, “tout les tissus présents dans ce salon, les pays asiatiques peuvent les faire pour presque rien. Même si la qualité est moindre, le vrai danger est là” ajoute t-il. La concurrence est d’autant plus rude que certains salons visant à promouvoir les fabricants asiatiques sont organisés en même temps que les shows du type Preview Premiere vision.
Pour autant, Philippe Pasquet, le Directeur du salon estime que la situation n’est pas désespérée:” les tisseurs français réussiront toujours à assurer leur perennité à condition qu’ils innovent en permanence et surtout qu’ils soient en avance sur la mode“. Dans ces conditions gare aux retardataires.