Ségolène Royal et François Hollande sont séparés. Ils « ont utilisé les medias français lundi pour présenter (la séparation) chacun à sa façon », raconte le New York Times. « Dans le style politique français traditionnel, François Hollande en a fait une affaire privée », alors que «Mme Royal s’est dépeinte comme une femme traitée avec mépris qui a eu besoin de reprendre sa vie en main», observe Elaine Sciolino qui note encore qu’ «aucun des deux n’a dit quand ils s’étaient séparés» et que l’état de leur non-couple était un secret de polichinelle.
En tout cas, rien de surprenant à en croire James Traub. Dans le New York Times magazine, le journaliste s’étonne de «la normalité anormale» du couple qui occupe actuellement la Maison Blanche, George et Laura Bush, alors que les vies personnelles des gens au pouvoir sont ailleurs plus complexes. «Les récentes élections présidentielles en France ont vu s’affronter un homme que sa femme avait abandonné pour une liaison contre une femme qui n’avait pas épousé le père de ses enfants». Ruptures, divorces, ex, conjoints professionnellement accomplis, aucun des nouveaux candidats à la présidentielle de 2008 ne correspond au modèle de normalité des Bush, apprécie t-il avant d’ajouter dans une parenthèse «et peut-être heureusement, aucun non plus au modèle de Nicolas et Cécilia Sarkozy ».
A part ça, au G8, observe le New York Times, Nicolas Sarkozy avait l’air «confiant, même fiérot, dans ses rencontres avec d’autres chefs d’Etat, faisant la leçon au Premier ministre sortant Tony Blair sur les raisons de sa baisse de popularité ou devisant avec le président Bush sur la prochaine élection présidentielle de 2008 aux Etats-Unis».
Son parti a emporté une «solide victoire» aux législatives, même si elle n’était pas aussi forte que prévue..
Contrairement aux prédictions, les socialistes ont fini par gagner des sièges, note le Washington Post
«boostés par les inquiétudes (qu’inspiraient) les efforts de réforme de Sarkozy» et par «un faible taux de participation des électeurs de Sarkozy anticipant de balayer l’Assemblée».
Revenons au New York Times, sa correspondante souligne pour ses lecteurs que «le parlement français, composé de l’Assemblée nationale et d’un Sénat essentiellement symbolique, ne bénéficie pas de la même autorité que le Congrès américain pour servir de contrepoids à la présidence».
Etonannte métaphore dans le Los Angeles Times. Le journaliste Dan Neil compare les 24 heures du Mans à la série « 24 heures Chrono » : «Audi c’est Jack Bauer qui essaie de protéger son pays des insurgés, qui cette année, étaient l’équipe européenne Peugeot. Ils sont, évidemment, français. Je ne crois pas que j’ai besoin d’en dire plus». Développements : «Jack Bauer utilise les dernières technologies pour battre les méchants. Pour audi, c’est le moteur turbo diesel du futur. Mais comme dans chaque épisode de 24, les méchants ont mis la main sur les technologies clés… ». Pour les amateurs, la suite dans le L.A Times
Politique et vieilles dentelles
Plaisir des yeux
« Venir jouer à New York, j’y pensais depuis longtemps, mais seulement en rêve ».
Un peu ému mais surtout très impatient. A 48 ans, Alain Buttingier va venir pour la première fois à New-York interpréter un de ses spectacles. Une programmation qui doit tout au hasard de la vie. « Un ami que je n’avais pas vu depuis 15 ans m’a contacté il y a quelques semaines.
Il souhaitait que je vienne jouer dans son café-concert. C’est le genre de proposition qu’on ne refuse pas » raconte le comédien. Son spectacle, « western solo », singe les vieux westerns spaghettis et autres clichés du Far West. « J’ai hâte de voir la réaction des New-Yorkais car c’est leur culture que je parodie, mais je ne me fais pas trop de souci » s’amuse l’humoriste. Ce sont plutôt des problèmes d‘ordre techniques qui le préoccupent. « J‘ai besoin d’une salle calme car mon spectacle est entièrement visuel. Or je ne sais pas quelles sont les habitudes New-Yorkaises en la matière ».
Avec « western solo », Alain Buttigier remet le mime au goût du jour. Durant plus d’une heure, il incarne une série de personnages, allant du shérif aux Indiens, en passant par l‘interprétation d’objet comme le révolver. «Mon spectacle c’est en quelque sorte un film muet avec en prime de la musique et des sous-titres en anglais qui apparaissent grâce à un rétroprojecteur» explique le comédien.
Un humour international
Pour ce Parisien, admiratif des Devos et autre Coluche, « Western solo » était un pari osé. « Même si j’étais timide, j’ai toujours voulu monter sur les planches. Pourtant je ne pensais pas que je me lancerais un jour dans le mime » avoue le comédien. « C’est grâce au concours de mes amis que ce spectacle a vu le jour. Nous l’avons co-écrit à trois en 1990. Ca nous a demandé un an de travail ».
Pari gagné avec, à la clef, plusieurs représentations au festival d’Avignon en 1994, une tournée en France et une moisson de prix récolté. De cette époque, Alain Buttigier, se rappelle les « fabuleux moments » à jouer dans la France entière mais aussi les moments de « galères » comme ce passage au festival de Montreuil où « il a fallu jouer à minuit devant des spectateurs endormis ». Avec le succès, l’ambition arrive aussi. Celle de faire rire en dehors des frontières hexagonales. En 1996, Alain Buttigier entame une tournée à l’étranger riche en émotion. « J’ai joué dans plusieurs pays francophones africains. C’était passionnant mais un peu délicat car ils n’avaient pas de culture western. Du coup, ils n’ont pas trop accroché ». L’Europe lui a réservé un accueil plus favorable. « Que ce soit à Edimburg, à Londres ou en Allemagne, les gens riaient beaucoup. C’est ça qui m’a plu : savoir que l’humour dépasse les frontières et que je peux faire rire d’autre nationalités ».
Et maintenant, il parle
L’étiquette de mime a pourtant était dur à porter pour le comédien car trop restrictive. « Une fois que l’on est mime, les gens pensent que l’on ne peut rien faire d’autre. Je me suis donc mis à parler pour ne pas rester trop underground ». C’est de ce constat qu’est né « Gourou » en 1997. Un spectacle « transitoire » fait de mimes mais aussi de textes. Alain Buttigier y incarne, avec dérision, un gourou bourré d’incertitudes. « Ca n’a pas était facile car je n’avais pas de références mais j’aime me questionner sur la condition humaine en général ».
C’est alors tout naturellement que son troisième spectacle « Alain Buttigier show » a vu le jour en 2002. « Je parle d’un homme qui ne souhaite pas faire un deuxième enfant à sa femme. La, c’est vraiment autobiographique. J’aime parler de l’affect et de la vie privée car c’est ce qui touche les gens». Un spectacle fait uniquement de textes mais aussi de mimiques dont le comédien raffole. « Je me sens plus libre dans un spectacle parlé. Pourtant, je ne peux pas oublier complètement le mime, c’est ma matière première ». Alain Buttigier interprétera une partie de ce dernier spectacle à Brooklyn. Et en anglais dans le texte.
Prof de théâtre à ses heures perdues, il est devenu à son tour élève en apprenant la langue de Shakespeare depuis quelques semaines. Le comédien compte d’ailleurs bien mettre à profit sa tournée dans la Big Apple. « Je vais emmener quelques DVD de mes spectacles. On ne sait jamais, si je tombe sur un producteur intéressé ». Une version western du rêve américain en quelque sorte.
258 wythe avenue New-York, Brooklyn
Tel: 7182186934
Dates: les 26 27 28 29 30 juin
8 PM
Free admission
Une chambre pour 150 dollars
Carlton Arms Hotel :
L’art est-il utile ? Ce n’est pas le dernier sujet de philo mais plutôt un leitmotiv pour cet hôtel. Il y a quelques années, les 54 chambres de cet établissement ont été soumises aux pinceaux d’artistes et de peintres venus du monde entier. Reconnaissez que l’idée est originale.
D’autant que le jeu en vaut la chandelle. On trouve pelle mêle : des chambres en forme d’aquarium, de salle de classe, d’autres avec des billets géants de un dollar collés aux murs. Pour ceux qui décideraient de passer un week-end en amoureux dans cet hôtel, demandez la chambre 15D. On vous laisse imaginer la déco…
Compter 110 dollars pour une simple et 130 pour une double
160 E 25 Street, tel: 1-212-679-0680. www.carltonarms.com.
Colonial House Inn :
Gîte installé dans une maison rénovée du quartier de Chelsea. Ambiance relax mais surtout très Gay. Pour autant tout le monde est bienvenu. Les chambres sont très cosy. Des tableaux abstraits décorent la plupart d’entre elles. Dans la deluxe vous aurez même une cheminée. Il y a aussi une terrasse sur le toit où vous pourrez faire un peu de farniente si le temps le permet.
Compter de 130 à 150 dollars pour les chambres.
318 W 22 Street, tel : 1-212-243-9669 ou 1-800-689-3779, www.colonialhouseinn.com.
Chelsea Star Hotel :
A deux pas du Madison Square Garden. Voilà un hôtel dont la décoration ne vous laissera pas insensible. On vous le conseille pour les chambres doubles et triples. Elles ont chacune une thématique particulière : chambre à l’effigie de Betty Boop, Madonna ou encore Star Trek et l’inoxydable Monsieur Spoke. C’est assez amusant surtout si l’on vient avec ses bambins. L’hôtel dispose d’une terrasse et d’une laverie. On peut aussi vous apporter des petites collations dans votre chambre.
Compter 119 dollars pour une chambre simple et 129 dollars pour une double. Pour le week end, les prix augmentent 139 pour la simple, 159 pour la double.
300 W 30 street, tel : 1-212-244-7827. www.starhotelny.com
Garden Green Bed&Breakfast : .
Notre seule adresse hors de Manhattan. L’hôtel est proche de deux stations de métro. Vous pouvez rejoindre le centre de l’île en 20 minutes tout en profitant des restos Mexicains, Italiens et autres de ce sympathique quartier de Brooklyn. L’hôtel comporte de jolies briques rouges en façade, une bibliothèque à l’intérieur et un garden (Green forcément) à l’arrière. Les enfants sont acceptés à partir de 7 ans. Last but not least, la propriétaire parle français, ça peut aider.
Compter de 110 à 132 pour les chambres.
641 Carlton Ave, Park Slope Brooklyn, tel : 1-718-783-5717, [email protected]
Gershwin Hotel :
Celui-là c’est le tout en un. Il va de la suite royale aux lits en dortoirs. La façade rouge de l’immeuble avec ses volets blancs un peu bizarroïde donne le ton : l’hôtel aime les artistes. Il les héberge et les aide. A chaque étage, des œuvres sont exposées. Leur site Internet est traduit en français.
Ils ont aussi un service de Baby Sitter qui peut s’avérer très pratique. La façade rouge avec ses volets un peu bizarroïde donne le ton. L’hôtel est dédié à l’art et aide les artistes qu’il héberge. Atmosphère un peu rétro mais assez amusante. Dommage que les salles de bains ne suivent pas.
Compter entre 109 et 185 dollars pour une chambre “Essential”
7 E 27 Street, tel : 1-212-545-8000, gershwinhotel.com
Americanita Hotel :
A deux pas des théâtres de Broadway. C’est le petit extra de la liste. Là, on est déjà dans l’hôtel chic et glam’. Du coup, le portefeuille en ressort plus léger. L’hôtel séduit par son design et son ambiance super trendy : le hall est doté de panneaux en acajou, de colonnes en fonte et de lustres composés de disques argentés. Les chambres ont de la moquette en damier et des photos en noir et blanc au mur. Cet hôtel a du style. Que vous aimiez ou pas, il ne vous laissera pas de marbre. Essayez aussi le Twist, c’est le bar-salon de l’hôtel. Il a une cheminée au gaz et ouvre tous les soirs.
Compter 125 dollars pour une chambre standard
230 W 54 Street, tel : 1-212-247-3313, www.nychotels.com
Deux dernières informations importantes: les prix que nous indiquons ne comprennent pas la taxe qui s’élève à 13,65 pour cent. D’autre part, pensez à réserver le plus longtemps à l’avance notamment en haute saison.
City, Sun and Sea
Si près si loin
C’est un secret bien gardé: 7 miles de plage et de dunes à 30 minutes de Manhattan. Ni train ni voiture: c’est en ferry qu’on va à Sandy Hook, dans le New Jersey. La presqu’île est un parc national, au sud de Staten Island. On part de Wall Street ou de East 34th street. La traversée, le long du port de New York et sous le Verrazano Bridge est une merveille. Sur place, on rejoint les plages à pied ou en navette (3 mns), mais le vélo est le meilleur moyen de découvrir la péninsule. Une piste cyclable de 5 miles la traverse et on peut prendre le ferry avec sa bicyclette. On peut louer un vélo depuis Manhattan pour la journée (voir A NY à vélo).
Pratique: Sandy Hook est comprise dans le Gateway National Park.
Ferry: 30 à 45 mns. Service tout l’été jusqu’au 30 septembre.
Seastreak part de East 34th street et de Pier 11.
Prix: 32 dollars pour les adultes; 17 de 5 à 12 ans et 3 dollars pour chaque vélo.
La plage elle-même n’est desservie que le week-end. Dans la semaine, il faut prendre le ferry SeaStreak jusqu’à Highlands, puis marcher ou pédaler.
Métro, boulot, rouleaux…
Orchard Beach dans le Bronx est la plage idéale pour ceux qui ont peur de quitter la ville. Sans doute une des plus fortes densités de plagistes au centimètre carré de plage. Les tatouages sont de rigueur et la serviette plage imprimée du drapeau porto-ricain fortement conseillée. On peut se baigner (mais la bouche fermée à cause des petites choses en plastique qui flottent). On y danse la Salsa le week-end et s’il n’y a pas de musiciens, les sonos le long de la plage diffusent du reggaeton et de la latin house. Au terminus de la ligne 6 prenez le bus Bx5 ou Bx12. L’idéal est de mettre son vélo dans le train ligne 6 jusqu’à Pelham Bay Park et de pédaler jusqu’à la plage.
Les lignes, D, F, ou N vous déposent en une quarantaine de minutes à Coney Island. N’espérez pas jouer les Robinsons, la plage, bordée par la “Riegelman promenade” est aussi grande que populeuse. On y vend de tout, CD et bracelets, fruits, barbe à papas ou hot-dogs. Station balnéaire très fréquentée jusqu’à la seconde guerre mondiale. Coney Island conserve encore beaucoup d’attractions, manèges ou montagnes russes pour les jeunes ou les éternels jeunes d’esprit.
Au nord Est de Coney Island et aussi loin de Manhattan que Coney island sur les lignes Q ou B vous pouvez fouler le sable de l’immense Brighton Beach. Le quartier, que d’aucuns appelle « Little Odessa » a d’abord accueilli de nombreux juifs fuyant la Russie Tzariste avant que n’arrivent des exilés d’Union Soviétique dans les années 1980 et 1990. Aujourd’hui encore, on entend souvent parler le russe sur les planches de la promenade. Les restaurants russes ou slaves abondent à proximité de la plage. A son extrême Est, derrière les rochers, se cache une petite crique moins fréquentée. Idéal pour se baigner car la mer y est plus calme.
Toujours plus à l’Ouest. Moins accessible en transport en commun mais pratique si vous habitez à Brooklyn : Manhattan Beach. Pour vous y rendre, descendez à Sheepshead Bay sur la ligne Q.
Moins fréquentées parce que plus éloignées, les plages de Rockaway peninsula sont aussi accessibles en transport en commun. Situées au bout de la ligne A, elles accueillent essentiellement des habitants de Brooklyn et de Queens. Au sud, vous pouvez descendre à Rockaway Park. Au nord, Far Rockaway est idéale pour une longue promenade le long de l’océan. Elle l’est moins pour le farniente. Vous toujours pourrez admirer les surfeurs qui viennent s’ébattre dans les rouleaux sans être gênés par les nageurs. Attention, la baignade peut-être dangereuse.
Long Island, en train ou en bus
Si décidément les plages de Brooklyn ou du Bronx vous rebutent, vous pouvez toujours pousser jusqu’à Long Island.
Long Beach est à seulement 50 minutes de Penn Station grâce au Long Island Rail Road ou au bus. Les intrépides peuvent prendre leur planche de surf sous le bras.
Un peu plus à l’Est, les amateurs de musique apprécieront sans doute, Jones Beach car la plage est le théâtre de concerts tout l’été. Pour profiter des terrains de Volley-ball, basketball et golf, nul besoin de voiturecar elle est desservie par le Long Island Bus (N87 et N88).
Pourvu que l’on ait un peu de temps, Robert Moses Beach vaut le détour. Les amoureux de nature et de randonnée pourront profiter du Robert Moses Park avant de s’étendre sur le sable. La voie d’accès la plus pratique est le Robert Moses Causeway. Si vous ne voulez pas payer le parking on peut aussi prendre Long Island Rail Road, descendre à Babylon, un bus vous conduit ensuite jusqu’à la plage. Robert Moses est la seule plage de Fire Island accessible en voiture.
Pour la quasi-totalité de Fire Island, il faut prendre le ferry à Bay Shore. On rejoint ce petit port soit par la route (1h30 de Manhattan) soit en train depuis Penn Station. Environ 30 mns de ferry ensuite pour rejoindre l’île, interdite aux voitures, où on circule à pied ou à vélo. Très étroite, elle étale ses magnifiques plages sur 32 miles. En tout, l’île compte 17 “communities”. Il y en a pour tous les goûts: familles (Ocean Beach, Fari Harbor, Saltaire…); gays (Cherry Grove, Fires Island Pines); partygoers (Kismet, Ocean Bay Park…); etc. Quelques hôtels sur l’île, mais surtout des maisons louées pour la saison. Tout à fait faisable en une journée depuis Manhattan.
Pratique:
Sites pour informations et horaires de ferry: http://www.fireisland.com ou http://www.fireislandferries.com/
Il faut un week end pour s’échapper au bout de la péninsule et presque au bout du monde : Shelter Island. Pour rejoindre cette petit île il faut d’abord se rendre à Greenport, c’est l’affaire de deux heures de car avec la compagnie Sunrise Express (631-477-1200). Un ferry relie l’île à Greenport en 15 minutes tous les quarts d’heure ou presque dans la journée.
En voiture !
En revanche, la voiture est fortement conseillée car le train est cher pour se rendre à la plage de Rye en face Wetchester County Playland Park. Le trajet est de 45 minutes environ et l’admission de 3 dollars pour les adultes et deux pour les enfants mais vous ne serez pas déçu.
Si vous êtes l’heureux détenteur d’un pass de “Wetchester resident” vous pourrez accéder en toute tranquilité à la plage de Glen Island dans le parc du même nom. Ce n’est qu’à une demi-heure en voiture de Manhattan.
Amateurs d’eau douce, vous pouvez vous baigner dans l’Hudson River et même planter votre tente dans l’agréable cadre du Croton Point Park. Il est sans doute plus aisé de s’y rendre en voiture (le parking coûte 7 dollars) mais il est aussi possible d’y aller à pied depuis la gare de Croton-Harmon.
Ersatz
Que ceux qui n’ont ni le temps ni les moyens ne désespèrent pas. Evidemment, il vous faudra renoncer aux châteaux de sable mais vous pouvez toujours étendre votre serviette de plage autour des quelques piscines découvertes de New York.
Dans le West village à la station Hudson St, la piscine extérieure du Tony Dapolito Recreation Center (212-242-5228) sur Carmine Street dans le West village est ouverte gratuitement à tous les New Yorkais durant l’été.
Vous pouvez aussi plonger gratuitement dans la piscine du Hamilton Fish Park (au coin de Houston St. et de l’avenue C) entre le 29 juin et le 3 septembre.
La guerre en Yougoslavie vue de France et d'Amérique
Monter une pièce contemporaine française aux Etats-Unis est osé, traduire une œuvre qui traite d’une guerre peu connue du public américain l’est encore plus. Qu’importe, le metteur en scène Ben Yalom a décidé de relever ce défi avec Foolsfury, la compagnie qu’il a fondée il y a une dizaine d’années. Après avoir présenté “The Devil on All Sides” (« Le Diable en partage ») de Francis Melquiot à San Francisco il monte la pièce à New York durant trois semaines.
Fils d’un professeur de français, Ben Yalom a étudié le théâtre à Paris pendant un an. De retour en France en 2004, il entend parler à plusieurs reprises de Fabrice Melquiot. A 32 ans à peine, ce Français avait écrit presque autant de pièces qu’il avait d’années et reçu le prix Jean-Jacques Gauthier du Figaro. Ben Yalom lit plusieurs de ses œuvres mais c’est « Le Diable en partage » qui le fascine le plus. Fabrice Melquiot y raconte l’histoire d’amour tragique de Lorko et Elma, un chrétien et une musulmane, sur fond de guerre en ex-Yougoslavie. « A chaque fois je retournais toujours à cette pièce là », raconte le metteur en scène. D’après lui, Fabrice Melquiot fait pleinement ressentir l’aburdité de la vie quotidienne en guerre. Et ce, sans parti pris parce que “tous les côtés ont fait des choses horribles” -d’où la traduction “The Devil on all Sides”. La pièce, qui fût élue « Meilleure pièce de l’année » et « Meilleure découverte théâtrale » en 2003 par le Syndicat National des critiques n’avait jamais été traduite en anglais.
Alors que Ben Yalom n’avait pas pensé traduire lui-même des pièces pour sa compagnie, il décide de se mettre au travail. La tâche n’est pas facile. Le metteur en scène commence par traduire la pièce de façon plutôt littérale et la fait réciter par quelques acteurs. Bientôt pourtant, il réalise que « quand on fait une traduction d’un texte comme cela, c’est toujours aussi une interprétation ». Les jeux de mots et sous-entendus disparaissent avec une traduction verbatim, il faut paradoxalement s’écarter un peu du texte original pour s’en rapprocher. Fabrice Melquiot donne toute liberté à Ben Yalom qui, fort de son expérience d’auteur, dit avoir pris beaucoup de plaisir à puiser à sa guise dans le vocabulaire anglais. Au final, « je crois que c’est assez fidèle au texte français » affirme-t-il. Aux yeux de la fondation de soutien aux collaborations artistiques : Creative work Fund, c’est en tout cas un succès. Elle attribue en 2005 une bourse à Ben Yaloum pour saluer son travail.
Le défi de la traduction est franchi en trois mois, reste à mettre en scène le texte qui réserve quelques surprises. D’après le texte orignal par exemple, une meute de chiens est sensée traverser silencieusement la scène sans que l’héroïne ne s’en aperçoive. Comment traduire ce genre d’image sur les planches? C’est cette question qui intéresse Ben Yalom.
Malgré quelques passages très délicats à mettre en scène Ben Yalom est sûr que le texte convient parfaitement au style avant-gardiste de sa compagnie. Basée depuis 2004 à San Francisco, Foolsfury se veut repousser les limites du théâtre classique en incluant dans les représentations des épisodes de danse, de chansons et d’interaction avec le public. Chaque pièce est ainsi une expérience unique qui ne peux pas être reproduite en film ou à la télévision.
« Ce qui m’intéressait beaucoup dans le style du texte, c’est qu’il y avait un côté réaliste, sérieux mais aussi surréaliste » explique Ben Yalom. D’après lui, c’est ce côté « surréaliste » et « expressionniste » qui correspond si bien au théâtre de Fooslfury. « La pression des émotions monte à un point si haut que cela doit être exprimé dans un style poétique » dit-il.
La compagnie dit s’être appliquée à apporter « crainte », « excitation » et outrage au cours de ses sept saisons mais Ben Yalom se refuse à dire qu’il souhaite choquer. « L’histoire même de la pièce et de ce que nous faisons dans le monde sont choquants . Nous ne faisons que montrer cela mais dans un style qui le montre à haute voix ».
« Le Diable en partage » n’est pas la seule pièce à avoir retenu l’attention de Ben Yalom. Le théâtre contemporain français est d’après lui « plutôt dynamique » avec des auteurs tels que Laurent Gaudé ou Olivier Py, mais il reste très mal connu aux Etats-Unis. Le metteur en scène n’écarte pas l’idée d’une nouvelle traduction pour combler un peu cette lacune.
The Devil on All Sides
Offre spéciale pour les lecteurs de French Morning.
Entrez sur le site le mot de passe “MATIN” ou mentionnez le au téléphone.
Performance Space 122
212-352-3101
Gucci, YSL, Stern, Bonpoint, Diesel…
Gucci, YSL, Chloe, Valentino – Private Sample Sale
Jusqu’à 75% de réduction sur ces designers ainsi que sur Roberto Cavalli, Dolce & Gabbana, Fendi et bien d’autres. Robes du soir à $650 au lieu de $5,000, tailleurs à $750 au lieu de $5,500, tops, pantalons, jupes, robes et accessoires.
Possibilité de dénicher des éditions limitées de sacs siglés Gucci, YSL, Prada, Fendi, Chloe, Valentino, etc.
Les 12/06 et 13/06
De 10h à 19h
33 W 55th St.
(entre 5th Ave. & 6th Ave.) Shoreham Hotel
Rez-de-chaussée
917 330 9318
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Lingerie On Lex
-50% sur soutiens-gorge et culottes signés Aubade, Lise Charmel, Andres Sarda, etc. -75% sur déshabillés et peignoirs de soie La Perla, Cocoon, Ying Li et de nombreuses autres marques européennes et américaines.
Attention : les articles soldés ne sont ni repris ni échangés.
Du 11/06 au 31/07
Lundi à vendredi de 10h à 19h
Samedi de 11h à18h
Dimanche de 12h à 17h
831 Lexington Ave. (entre 63rd St. & 64th St.)
212 755 3312
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Bonpoint – Soldes vêtements enfants Printemps/été
Véritable maison de couture pour enfants Bonpoint habille filles et garçons, du nouveau-né au préadolescent. Ici tout est soldé entre -30% et -70%. Bon exemple les pantalons pour filles et garçons à $29 au lieu de $110.
Attention : les articles ne sont ni repris ni échangés.
Du 11/06 au 30/06
Lundi à samedi de 10h à 18h
1269 Madison Ave. Angle 91st St.
212 722 7720
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Mylo Dweck Maternity
Peu de futures mamans férues de mode ignorent ce rendez-vous. Elles y trouvent des tuniques à $40, de robes d’été à $50, des débardeurs sexy à $20, etc. Parmi les marques représentées : Seven Jeans, Hudson Jeans, Olian Maternity, et bien d’autres.
Les 13/06 et 14/06
De 9h à 18h
720 5th Ave. angle 56th St.
9e étage
917 402 7847
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
H. Stern
-30% à -50% sur diverses collections H.Stern. Vous aurez le choix entre les « classiques » or et diamants ou des bijoux plus modernes faits de perles ou de pierres de couleur.
Uniquement sur rendez-vous.
Les 13/06 et 14/06
De 10h à 17h30
645 5th Ave. angle 51st St. Olympic Towers
212 688 0300
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Diesel
Nombreuses pièces de défilés, petites laines et jeans soldés entre -20% et -50%.
Du 14/06 au 24/07
Allez visiter diesel.com pour connaître adresses et heures d’ouverture
Shoshanna
Ici faites le plein d’articles à porter illico comme les robes bustier fleuries à $100 au lieu de $350, les maillots de bain à $50 et les camisoles à $75
Les 19/06 et 20/06
De 10h à 18h
231 W 39th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
Suite 422
212 719 3601
Echo Of The Dreamer
On les voit dans les magazines de mode, mais les bijoux Echo of the Dreamer ne se trouvent en vente que dans les enseignes les plus sélectives. Ici, le temps de quelques jours, des centaines de pièces uniques en soldes. Pour mettre en valeur ce joli bronzage : bracelets à $280-$900, ici à $60-$215 ; bagues à $190-$550, ici à $15-$210, etc.
Du 19/06 au 23/06
Mardi à vendredi de 10h à 18h
Samedi de 11h à 16h
242 W 30th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
14e étage
212 594 8022
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Grandes et petites roues
Pédaler à Manhattan est paraît-il un cauchemar mais 110 000 New Yorkais enfourchent chaque jour leur bicyclette. Pourquoi pas vous?
La règle d’or est d’éviter Midtown, un l’enfer du cycliste. Le casque n’est
pas obligatoire pour les plus de 14 ans mais il est fortement recommendé pour les intrépides qui affrontent la circulation.
Il est plus facile de rouler d’est en ouest en suivant la 9ème rue et du Nord au Sud sur Broadway jusqu’à la 33ème puis vous pouvez prendre la 7ème avenue jusqu’à la 14ème rue. Pour continuer à descendre Manhattan préférez la seconde avenue.
Dans le sens sud-nord, il est aisé de rouler sur Lafayette Street et Hudson street jusqu’à la 14ème rue, puis de poursuivre sa route sur la 6ème avenue. La 10ème rue et Grand street sont très praticables d’ouest en est
Si malgré tout, certains passages sont infranchissables vous pouvez toujours descendre avec votre bicyclette dans le métro.
Outre Central Park, une des balades les plus sûres et les plus agréables se fait sur le Waterfront Greenway autour de Manhattan. Le paysage est sublime le long de l’Hudson River particulièrement au coucher du soleil. Côté Est, la piste quitte les bords de l’eau à deux reprises entre la 37ème et la 63ème rue, puis de la 158ème à la 166ème rue.
Les ponts ne sont pas toujours évidents à franchir. Sur le Manhattan et le Brooklyn bridge la vue est superbe mais gare à la côte!
Acheter ou louer un vélo
Les magasins qui fournissent des deux-roues ne manquent pas à New York, particulièrement dans le Lower East Side le long de l’avenue D. Le site de l’association Bike New York en dresse un liste longue, sinon exhaustive.
Pour les cyclistes du dimanche, les prix de la location de vélo oscillent entre 5 et 8 dollars de l’heure. Les forfaits journées s’élèvent en moyenne à 30 dollars. Si vous souhaitez pédaler à Central Park vous pourrez trouver des vélos pour environ 12 dollars à la Loeb Boat sur l’East side entre la 74ème et la 75ème rue.
Se garer
Quand les mollets se font douloureux ou une fois arrivé au bureau il faut encore trouver un endroit pour ranger sa monture. Les vols sont très fréquents et il n’est pas rare de ne retrouver de son vélo que le cadre si l’on a pas pris soin de tout fixer (y compris la selle grâce à un cable). Deux anti-vols sont conseillés, dont au moins une lourde chaîne impossible à briser.
Transportation alternatives recense quelques endroits sûrs dans lesquels on peut laisser son vélo. Certains sont gratuits mais il faut parfois payer jusqu’à 16 dollars de l’heure pour avoir le cœur tranquille. Devant le manque de places de parkings, le département des transports de Manhattan à décidé d’installer gratuitement des bicycle racks sur demande.
Patiner vs Pédaler
Si vous aimez autant les petites roues que les grandes, vous pouvez aussi chausser vos patins. Là encore, les promenades les plus populaires se font à Central Park. Des rollers sont disponibles au Woolman rink pour 15 dollars la journée. Les rédacteurs du New York City Inline Skating Guide conseillent pour autant de ne pas délaisser Hudson River Park et Battery Park. Washington square Park, Tompinks square park and East river Park sont à éviter en raison de la qualité du macadam.
Plutôt que de s’aventurer seuls, les amoureux du patin se réunissent chaque semaine pour une à deux heures de glisse dans Manhattan. Ils se retrouvent le mardi soir entre Broadway et Columbus, le mercredi à Union Square et le jeudi à Columbus Circle.
Pour plus d’informations:
– La carte générale des pistes cyclables à NYC. On peut également la commander gratuitement en composant le 311.
– Des cartes par quartiers ou circuits dans NY et sa région
– The Empire Skate Club of New York
– Wednesday Night Skate
– Bike New York
Après "La vie en rose" le cinéma français broie du noir
Les Français sont « des gens merveilleux qui ont donné au monde Catherine Deneuve, le champagne et le ménage à trois » note le Salt Lake Tribune (rien sur le béret ?) qui ajoute le cinéma à cette saine trinité. L’occasion : le festival de films français de Salt Lake City, où le critique a vu, entre autres, le dernier film de Luc Besson, « un réalisateur dont on dit que ses films sont trop français pour Hollywood et trop hollywoodiens pour la France ». Ceci étant, « pourquoi le cinéma français – qui nous a donné Godard, Trauffaut, Louis Malle, Jacques Tati, et Jean-Pierre Melville – semble si ordinaire ces jours ci ? » s’interroge t-il. Parmi ses réponses : de plus en plus de réalisateurs français tournent en anglais et cherchent à s’adapter au public international. « Et les films français ont plus de mal à se faire un créneau sur le marché du cinéma d’art et essai américain, dont les cinéphiles ont leur dose de cinéma d’auteur via la production locale indépendante, passée chaque janvier par Sundance. » Le cinéma français n’est plus le seul cinéma d’auteur visible aux Etats-Unis, « alors que la France et l’Italie ont longtemps eu la main sur le marché des films étrangers, maintenant tout le monde en fait partie et le cinéma étranger peut aussi bien être du Danemark, de Russie, de Chine, de Hong-Kong ou d’Iran ».
Le New York Times
est aussi allé au cinéma, pour voir « La Vie en Rose ». Piaf ne se sentait pas comprise en Amérique, rappelle le quotidien qui y voit une «incompréhension mutuelle» : «elle ne veut même pas essayer un sandwich au corned beef dans un déli de Manhattan». Après avoir vu le film, le critique A. O. Scott note qu’ «il s’avère que nous, Américains, n’avons pas le monopole des chanteurs et compositeurs qui émergent d’enfances traumatisantes, luttent contre la toxicomanie, plongent dans des histoires d’amour difficiles et vont conquérir les coeurs de millions de gens». Car si les goût musicaux ne traversent pas toujours bien les frontières, «les clichés narratifs sont universels ». Le scénario de «La Vie en Rose» a une «structure complexe, manière polie de dire que c’est un foutoir total» continue sa critique. Le film est indicé PG 13, autrement dit un film que les enfants de moins de 13 ans feraient mieux de voir accompagnés de leurs parents, «avec des jurons sous-titrés, de la drogue et des références sexuelles».
Un autre film qu’a vu le New York Times, c’est Sarkozy parlant de politique étrangère. «Dans sa première rencontre formelle de la presse étrangère depuis qu’il est entré en fonction le mois dernier, le président Nicolas Sarkozy s’est donné beaucoup de mal pour être informel». Il est en manche de chemises, mange des fines tranches de charcuterie, gigote dans son fauteuil, avale une pilule blanche sans eau… et demande aux sept journalistes représentant chacun un pays du G-8 d’éteindre leurs magnétophones. «On parlera « off the record » et ensuite on décidera de ce qui est « on », d’accord ?» leur propose t-il en leur expliquant que de voir autant d’enregistreurs, ça lui fait «faire trois pas en arrière».
Robert Gates, le nouveau patron du Pentagone, s’est rendu à Colleville-sur-Mer, au « cimetière où sont enterrés les 9387 américains qui sont morts pendant l’invasion de la Normandie » (non, ici, on n’appelle pas ça le débarquement). Le New York Times y était et a entendu le discours de Gates, essentiellement consacré à la force des liens entre les deux alliés. «Le discours de M. Gates n’était pas typique de ceux des représentants du gouvernement Bush lors de journées patriotiques du souvenir. Il n’y a pas eu de mention de l’Irak ou de l’Afghanistan, et pas d’effort pour lier les sacrifices du passé aux conflits militaires actuels de l’Amérique». C’était la première visite d’un Secrétaire à la défense américain en France en près de dix ans.
Tous les députés de France métropolitaine sont blancs, note le Washington Post. Mais on compte aux législatives beaucoup plus de minorités parmi les candidats qu’il y a cinq ans (250 contre une douzaine il y a cinq ans), des «nouveaux candidats qui débattent ouvertement du racisme et de la discrimination dans un pays où il est illégal de collecter des données sur les races et origines ethniques, et où la discussion de ces questions étaient largement taboue dans les campagnes électorales jusqu’à la présidentielle de cette année».
Le Los Angeles Timess’est intéressé plus particulièrement à la candidature de Jean-Louis Bruguière dans le Lot. «S’appuyant sur ses références en matière de loi et d’ordre, il promet de faire face au problème de la montée de la criminalité, bien que les rues n’aient pas l’air bien méchantes».
Rendez-vous la semaine prochaine dans les gentilles rues de French Morning.
Mieux qu'une après-midi chez Century 21!
Quand on partage son placard entre vêtements d’hiver et vêtements d’été, les noms des panoplies exposées dans l’exposition « Poiret King of Fashion » ont de quoi faire rêver. « Manteau d’opéra », « manteau de voiture »… Dans son « jean du vendredi », on salive devant les vitrines où sont exposées quelques belles pièces de la garde-robe de Denise Poiret.
Le Costume Institute du Metropolitan Museum en a acheté 26 ensembles mis en vente aux enchères en 2005 (et complétés par des prêts de musées) par la petite-fille de Denise. Ah cela ne devait pas être désagréable d’être l’épouse et la muse du couturier, se dit-on devant des petits chaussons perlés (pour le bal…), ses robes coupées dans les matières plus audacieuses et ses jolis déshabillés.
L’ensemble de l’exposition consacrée au couturier pionnier du début du
20ème siècle est étonnement actuel. Pas de taille soulignée, pas de vêtement engonçant, pas de seins remontés mais des ensembles flottants, des découpes géométriques et des fermetures sur les côtés comme dans les meilleurs défilés des années 2000. En 1906, Poiret a débarrassé la femme de ses corsets et baleines (avant que Jean-Paul Gautier ne remette la main dessus) et trace ses robes avec de longues lignes droites qui mettent en valeur le port de tête et les épaules.
Si les formes sont aussi étonnantes, de la robe abat-jour aux grands cols drapés, c’est que le couturier, surprise pour un couturier, ne sait justement pas coudre. Il travaille plutôt comme un designer, qui assemble les pans de tissus, architecte de nouvelles silhouettes.
Ses influences sont cosmopolites : déshabillés et tuniques grecques, grands manteaux kimonos écrins. Impressionné par le succès des Ballets russes dans Shéhérazade, il en reprend l’esthétique orientale. A côté d’une vitrine consacrée à des robes des milles et une nuit, le texte de l’exposition explique que Paul Poiret, surnommé « le Pacha de Paris » pour son orientalisme avait, en 1911, organisé une grande soirée « les mille et seconde nuits ». Ceux qui se présentaient à la porte sans avoir respecté le thème de la soirée se trouvaient rhabillés par le couturier qui leur prêtait, entre autres, des sarouels, appelés « pantalons de harem ».
L’exposition est aussi surprenante pour ses tissus (du crêpe au velours de soie) que par la richesse des grands aplats de couleurs. Une vitrine aux brûlantes teintes automnales, des pourpres plus loin, un manteau imprimé de motifs psychédéliques noirs et blancs… Poiret est aussi aux limites de la mode et de l’expression artistique collaborent avec le peintre fauve Raul Dufy, Delaunay et Matisse. Le photographe de ses modèles est encore inconnu. Son nom : Man Ray.
Poiret innove aussi en matière de promotion, inventant le marketing couture avant l’heure. D’une ligne d’articles de maison à des flacons de parfum, il comprend dès le début du 20ème siècle qu’une signature couture peut se décliner sur d’autres articles et faire exister une marque loin des vêtements de départ. Il assure aussi sa visibilité en ayant recours aux people de l’époque, comme l’actrice Sarah Bernhardt à ses débuts. D’autres effrontées, comme la danseuse Isadora Dunca, viendront ensuite s’habiller chez lui.
L’exposition se termine sur une robe qui n’est pas de Poiret. Une robe en soie toute noire, élégante mais un peu cafard, genre base de garde robe Banana Republic. Elle est signée de Coco Chanel, qui après la première guerre mondiale, a compris que les femmes souhaitaient des vêtements fonctionnels. L’idée faisait hurler Poiret. Cette dernière robe est noire, tout comme celle que portait Coco Chanel le jour où les deux couturiers se seraient croisés. « Pour qui portez vous le deuil, madame ? » lui demande Poiret. « Pour vous Monsieur » lui aurait répondu Coco Chanel, pressentant sa chute. On ne sait pas si l’anecdote est vraie. Mais elle pourrait l’être, racontée sur les murs de l’exposition. Largué par la mode androgyne, Poiret plie boutique en 1929 et mourra dans la pauvreté en 1944.
C’est le couturier Azzedine Alaïa qui, le premier, sort Poiret de l’oubli en lui consacrant une rétrospective à Paris. La grande exposition du Met est parrainée par Balenciaga. Son directeur artistique Nicolas Ghesquière, en a signé un message d’introduction. On comprend l’hommage. Nous, on sort de là, inspirées, enchantées, regrettant juste l’absence de cabine d’essayage.
« Poiret King of Fashion ».
– Jusqu’au 5 août au Metropolitan Museum
– Tél. : 212 535 77 10
Les soldes de la semaine
Diane von Furstenberg
On l’attendait comme on attend son anniversaire, sans la bougie supplémentaire. Les soldes chez Diane sont arrivés!
Robes à $150, vestes $175, tops $75, chaussures $70, robes soir $300, maillots de bain $64, etc.
Du 5/06 au 8/06
Mardi de 9h à 18h
Mercredi et Jeudi de 10h à 19h
Vendredi de 9h à 15h
260 5th Ave. (entre 28th St. & 29th St.)
212 725 5400
Tahari Sample Sale – New Location
L’occasion de faire le plein d’articles de collections nouvelles et anciennes à prix de gros. Tops, robes, tailleurs, pantalons, jupes, vestes, tenues de soirée, et autres. Des exemples ? Les robes à $90 au lieu de $400, les blazers à $90 au lieu de $350, etc.
Attention : il est possible de trouver des défauts sur certaines marchandises. Ni retours, ni échanges.
Du 4/06 au 8/06
Lundi à vendredi de 10h à 19h
247 W 35th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
Rez-de-chaussée
212 239 7272
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Mint
On y va pour les manteaux légers, les robes de lin, bref, pour la démarque de 60% sur la collection printemps 2007 de Jodi Arnold.
Du 5/06 au 7/06
Mardi et mercredi de 9h à 19h
Jeudi de 9h à 15h
230 W 39th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
2e étage
Autumn Cashmere
Une multitude de formes et de couleurs pour des débardeurs, t-shirts, cardigans, pull-overs, petites robes et autres articles en cashmere et coton soldés – 70% et au-delà.
Du 5/06 au 8/06
De 10h à 18h30
231 W 39th St (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
Suite 924
212 398 2244
Cass Guy & LD Tuttle
– 70 à – 80% sur les vêtements et les chaussures.
Les 6/06 et 7/06
De 9h à 18h
265 W 37th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
21e étage
646 827 9567
Gracygirl.com
Tops Nanette Lepore à $60 au lieu de $249, sweaters Iisli à $80 au lieu de $257, Project E, Mint, etc. Démarque de – 70% et plus.
Les 6/06 et 7/06
De 8h30 à 18h
481 8th Ave. angle 34th St.
New Yorker Hotel
4e étage Central Park Suite
877 314 7229
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit acceptée à partir de $150 d’achat.
Colette Malouf
Pour les bandeaux, barrettes, serre-têtes, piques à chignons, et bien d’autres accessoires qui accompagneront nos envies de coiffures. Tout est soldé entre $10 et $35.
Les 7/06 et 8/06
Jeudi de 9 h à 19h
Vendredi de 9h à 17h
594 Broadway (entre E Houston St. & Prince St.)
Suite 903
212 941 9588
Felix Rey
– 75% et davantage sur : sacs de plages, pochettes, trousses de maquillage, parapluies et autres accessoires.
Les 7/06 et 8/06
Jeudi de 11h à 19h30
Vendredi de 11h à 18h
611 Broadway (entre E Houston St. & Bleecker St.)
Suite 828
212 780 1988
Balenciaga
Collection printemps-été : les robes, sacs, et chaussures sont soldés – 40%. D’ailleurs les vêtements homme aussi si vous êtes en panne d’inspiration pour la fête des pères
Du 7/06 au 17/06
Lundi à samedi de 11h à 19h
Dimanche de 12h à 17h
542 W 22nd St. (entre 10th Ave. & 11th Ave.)
212 206 0872
Jil Sander
La boutique solde son stock à – 40%
On y va pour les robes de cocktail, les plateformes, et les chemises et pantalons homme.
Du 7/06 au 24/06
Lundi à vendredi de 10h à 18h
Samedi de 10h à 19h
Dimanche de 12h à 17h
11 E 57th St. (entre 5th Ave. & Madison Ave.)
212 838 6100 extension 103
Cynthia Steffe
Les collections printemps, été et automne 2007 sont en soldes : vestes cuir $75, sweaters cashmere $25, petites robes $25. A ces prix-là, ce serait dommage de se priver.
Les 7/06 et 8/06
Jeudi de 12h à17h
Vendredi de 10h à17h
550 7th Ave. (entre W 39th St. & W 40th St.)
10e étage
212 403 6200
Valentino
Vêtements et accessoires homme et femme à prix de gros.
Du 10/06 au 13/06
Dimanche à mardi de 9h à 18h30
Mercredi de 9h à 17h
317 W 33rd St. (entre 8th Ave. & 9th Ave.)
718 747 1656
Porthault
Une démarque de plus de 40% sur la fameuse marque de linge de maison française.
Du 11/06 au 23/06
Lundi à samedi
De 10 à 18h
18 E 69th St (entre Madison Ave. & 5th Ave.)
212 688 1660
Lauren Moffatt
Pour les robes légères à $150 au lieu de $408, les tops à $90 au lieu de $284.
Du 12/06 au 14/06
De 10h à 19h30
214 W 29th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
Suite 1503
212 465 0839
Botkier
Des sacs, des sacs et des sacs soldés à 70% de leur prix initial et davantage!
Du 12/06 au 17/06
Jeudi à samedi de 11h à 19h
Dimanche de 12h à 18h
72 Greene St (entre Spring St. & Broome St.)
646 747 4149
Mark Ingram Bridal Atelier
Large sélection de robes de mariées de designers tels Anne Barge, Monique Lhuillier, Peter Langner, Rivini, Ulla Maija et bien d’autres.
Démarques de – 80% et au-delà sur des prix originellement compris entre $3,200-$6,000.
Uniquement sur rendez-vous.
Les 13/06 et 14/06
Mercredi de 11h à 20h
Jeudi de 11h à 19h
110 E 55th St. (entre Park Ave. & Lexington Ave.)
8e étage
212 319 6778
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Maxx New York
Une sélection de sacs de designers et d’articles en cuir italien soldés de – 40 à – 60%
de leurs prix d’achat habituels. À partir de $25!
Du 18/06 au 23/06
Lundi à samedi de 10h à 17h
385 5th Ave. angle 36th St.
10e étage
212 679 3220
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Makins Hats
Qu’ont en commun Madonna, Jamie Fox, Brad Pitt, Snoop Dog et Nicholas Cage? Ils sont fans de ces couvre-chefs.
Toutes les formes, toutes les couleurs, toutes les matières, pour des styles très différents. Panamas entre $25 et $50, chapeaux cuir à $75, etc.
Du 18/06 au 18/07
Lundi à vendredi de 10h à 16h
212 W 35th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
12e étage
Mode de paiement : Cash
Jill Stuart
– 75% sur les collections vêtements et accessoires.
Robes en satin, soie et laine vendues $175 au lieu de $650, minijupes plissées à $85, bottes cuir à $175, compensées et escarpins à $125, etc.
Et aussi des découvertes à faire dans la boutique vintage à – 50 – 60%.
Du 19/06 au 30/06
Lundi à samedi de 11h à 19h
Dimanche de 12h à 18h
100 Greene St. (entre Prince St. & Spring St.)
212 343 2300
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Robert Clergerie
Ue démarque d’au moins 30% sur toutes les paires de chaussures Robert Clergerie.
Jusqu’au 1/07
Lundi à samedi de 10h à 18h
19 E 62nd St. (entre Madison Ave. & 5th Ave.)
212 207 8600
Les Etats-Unis en France et vice et versa
La vingtaine de photos et le film de l’exposition « Location Disclocation : Identity in a Global world » ont beau être très différents, ils n’ont pas été regroupés au hasard : « Toutes les photos illustrent un lieu qui ressemblent à un autre lieu », explique Max Becher.
Depuis une vingtaine d’année, cet Américain d’origine allemande explore seul ou
avec sa femme Andrea Robbins ce qu’ils appellent « the transportation of place ». Dans leurs expositions, les deux artistes rapprochent toujours des lieux qui se ressemblent en dépit des kilomètres les séparant.
Dans la galerie de l’Alliance Française, ils offrent un nouveau regard sur les relations qui unissent l’Allemagne et la France aux Etats-Unis.
De passage à Toulouse, le photographe américain s’attarde volontiers sur les vignobles environnants ou les toits de briques de la « ville rose » mais Andrea Robbins et Max Becher exposent délibérément des photos de supermarchés de banlieues.
« C’est un petit peu ironique d’avoir ces supermarchés dans de tels endroits », explique Max Becher. « Vous vous attendriez à voir quelque chose de plus historique ». Aux dires des deux artistes, la contradiction est d’autant plus forte que pour un étranger la France est le symbole de la résistance à l’américanisation. Ironiquement leurs photos démontrent que les français ont adopté les emblématiques « strip malls » américains avec enthousiasme.
Plutôt que de jouer sur le contraste entre les hangars de « Toys’r’us », « But » ou « Jardiland » et les paysages environnants, Andrea Robbins and Max Becher ont préféré des plans rapprochés et des clichés très colorés.
D’après eux les supermarchés sont rarement photographiés et, quand ils le sont, c’est soit à des fins commerciales soit pour souligner leur laideur.
Les photographes aujourd’hui professeurs à l’Université de Floride, ont ironiquement choisi une toute autre approche. «Nous les avons photographié comme s’ils étaient des sites remarquables » affirme Andrea Robbins, se disant influencé par le Pop Art. « Nous voulions en faire des cartes postales » ajoute son mari.
Le paradoxe n’est pas oublié pour autant. « Dans chaque cas, il y a une contradiction » reprend Max Becher. Pour la photo de { « Jardiland » par exemple, « vous avez le panneau publicitaire américain typique, dedans il y a « land » mais « jardin » est français. »}
Après avoir contemplé les Etats-Unis en France sur un mur, le visiteur fait volte-face et découvre un petit bout de France aux Etats-Unis : Saint-Pierre et Miquelon. Le film capture quelques instants de vie quotidienne dans l’archipel qui, malgré sa proximité avec le continent américain conserve des traditions bien françaises.
Le jeu de miroir est le même pour les photos de d’Allemagne et des Etats-Unis.
L’exposition est en cela représentative du travail de ces anciens étudiants et professeurs de Cooper Union. Qu’il s’agisse de leurs expositions temporaires ou de leurs collections permanentes au Musée Guggenhein ou au Withney Museum of American Art ils jouent souvent sur les contraires.
« Il s’agit d’oppositions, mais c’est aussi une façon d’équilibrer l’exposition » conclue Andrea Robbins.
Location Dislocation: Identity in a Global World
Jusqu’au 23 juin. FIAF Gallery.
Modèle français?
Premiers coups bas dans la campagne présidentielle américaine de 2008 : les candidats commencent à se traiter de Français…On vous avait déjà raconté il y a trois mois que les conseillers de Mitt Romney, l’ex gouverneur du Massachusetts républicain candidat à la succession de George Bush, lui avaient fait une présentation powerpoint de recommendations stratégiques pour sa campagne, parmi lesquelles taper sur la France et associer Hillary Clinton à la France. Le candidat s’est donc mis au travail jeudi pendant un meeting en Iowa, rapporte le Washington Post. Il a accusé Hillary d’être tellement à gauche «qu’elle ne serait même pas élue en France» (Romney n’a pas eu de présentation powerpoint sur les derniers résultats des élections). La réponse du camp Clinton, via son porte-parole Howard Wolfson : «vu son inclinaison à changer d’avis, d’ici demain le gouverneur Romney parlera français, portera un béret et dirigera le groupe de soutien des Français pour Hillary».
Dans le magazine publicitaire Adweek, on apprend que le directeur de la stratégie online de Romney a fait partie des consultants politiques qui ont disséqué l’utilisation que les candidats français ont fait d’Internet : les vidéos du site de Sarkozy d’un côté, la participation et la construction de communautés sur le site de Ségolène. La French American Foundation a même, en avril organisé un voyage d’étude des élections françaises pour les consultants politiques américains. Nicholas Dungan, le président de la fondation, explique qu’en France les candidats ne peuvent pas faire autant de pubs qu’ils veulent et qu’ils doivent avoir chacun le même temps d’antenne. « La valeur démocratique la plus importante aux Etats-Unis c’est la liberté personnelle, mais en France c’est l’égalité » résume t-il. Karen Finney, directrice de la communication du Democrat National Committee observe que, compte tenu du taux de participation bien plus élevé en France qu’aux Etats-Unis, les campagnes françaises ont moins que les américaines à se soucier de pousser les électeurs à aller voter.
Dans l’ensemble, les consultants interrogés font valoir que Sarkozy a parfaitement contrôlé son message, alors que Ségolène en associant les internautes à la conception de son programme, l’a moins maîtrisé. Mike Murphy, le conseiller de notre ami Romney note à propos des 100 propositions de campagne qu’il y a en a 99 de trop “ce qu’il vous faut, c’est un message”.
L’hebdo américain de la publicité se penche aussi sur les liens de Nicolas Sarkozy au secteur (entre autres «son père Paul est devenu riche après avoir fondé sa propre agence»). Le magazine évoque un «ménage à trois de concurrents publicitaires en coulisse». Après avoir été élu, Sarkozy est parti trois jours sur le yacht «du plus gros actionnaire d’Havas Vincent Bolloré». Cécilia «aurait eu une liaison avec Richard Attias, l’ancien PDG de Publicis Events Worldwide, une branche du principal concurrent d’Havas, qui va prochainement prendre en main le Forum de Davos.» A leur retour de croisière, France 24 a diffusé un sujet « Sarkozy fait des vagues », et, relève le magazine, France 24 est présidé par Alain de Pouzhilac, ex pdg d’Havas poussé dehors par Bolloré.
Adweek détaille les relations de Sarkozy aux médias. «On dit qu’il a invité des photographes à documenter sa réconciliation avec sa femme» ; «pendant leur brève séparation, il a eu une relation avec une journaliste politique française» ; le rédacteur en chef de Paris Match, «un magazine qui appartient à Arnaud Lagardère, un autre ami riche de Sarkozy» a perdu son emploi après la publication de photos de Cécilia Sarkozy et Attias. Et Reporters Sans Frontières a demandé plus d’attention à Sarkozy après qu’une autre publication de Lagardère, le Journal du Dimanche a retiré un article disant que Cécilia Sarkozy n’avait pas voté au second tour.
C’est sous un autre angle que les pages Style du New York Times ont examiné les Sarkozy. Pour leurs admirateurs, explique la correspondante Elaine Sciolino, «les Sarkozy sont des Kennedy Français», avec un président athlétique, une belle première dame habillée chic et des enfants souriants et photogéniques. Pour leurs détracteurs, les Sarkozy sont plus proches du clan Berlusconi : vulgaires et nouveaux riches.
A la place des Chirac, «avec leur discrétion, leurs manières impeccables», Nicolas Sarkozy «hyperactif» et copain avec «quelques-uns des hommes les plus riches de France». «A ses côtés – épisodiquement – il y a son assez mystérieuse femme de 49 ans, Cécila, qui l’a quitté pour un autre homme pendant l’été 2005, est revenue quelques mois plus tard. Elle fut absente pendant l’essentiel de la campagne et n’a pas pris la peine de voter au second et décisif tour de l’élection. »
«Paradoxalement, note la correspondante du New York Times, les Français sont à la fois prêts à souligner la « normalité » de la première famille et pressés de gloser sur les rumeurs les plus salaces. Spéculer sur la vie des Sarkozy est devenu est des jeux les plus populaires des dîners parisiens». Sarkozy a été décrit comme le «lapin Duracell» , mais Elaine Sciolino préfère la comparaison «au lapin d’Alice au pays des merveilles, perpétuellement pressé pour un rendez vous très important».
Le Chat de Cheshire vous donne rendez-vous la semaine prochaine sur French Morning.