Le Métro :
C’est LE moyen de transport à New York.
Bon ok, certaines stations donnent plus l’impression d’être à Beyrouth qu’à Manhattan, mais le métro marche et avec la clim s’il vous plait. Pas négligeable surtout en été.
Le métro New Yorkais n’est pour autant pas beaucoup plus cher qu’en France.
Pour voyager vous devez acheter une carte magnétique (Metrocard). On les trouve dans toutes les stations, le plus souvent dans des distributeurs automatiques. Il en existe plusieurs types suivant la périodicité de vos déplacements. Achetez–la de préférence par carte de crédit, le reçu vous sera utile en carte de perte ou de vol.
• MetroCard à l’unité: quelque soit la distance vous n’avez droit qu’à un voyage. Prix :2 dollars
• MetroCard Pay-Per-Ride: Elle vous donne le droit à un certain nombre de voyages. Son prix varie en fonction du nombre de trajet choisis. Pour 6 voyages c’est 10 dollars. Ces cartes sont valables un an et elles sont rechargeables.
• 1-Day Unlimited Ride Fun Pass : Cette carte est valable pour toute une journée. Vous pouvez faire autant de trajets que vous le voulez. Idéal pour ceux qui viennent passer un week-end à New York. Prix : 7 dollars
• 7-Day or 30-Day Unlimited Ride MetroCard : Pour les séjours un peu plus long c’est celle qu’il vous faut. Trajets illimités durant une semaine ou un mois. Prix : 24 dollars (semaine), 76 dollars (mois).
N’oubliez pas qu’une MetroCard est aussi valable pour les bus, ça peut être utile
Pour plus d’info sur le métro New Yorkais : cf article French Morning
Autre lien utile: le site de la Metropolitan Transportation Authority www.mta.info
Le Bus :
Trop lent, jamais à l’heure…Le bus n’est pas fait pour vous ?
Détrompez-vous ! Ici les bus sont nombreux et surtout très pratiques. Tout comme le subway, il en existe des express et local. Ils suivent les rues d’est en ouest et les avenues du nord au sud. Un vrai jeu d’enfants.
C’est un moyen de transport bien plus agréable que le métro. Au moins vous pourrez profiter du paysage, notamment sur la 5eme avenue, c’est l’idéal. Eviter tout de même les heures de pointe, histoire de ne pas faire du surplace pendant 3heures. (Notamment sur la fith av).
Les prix sont les mêmes que pour le métro.
Il est aussi possible de prendre le bus et une correspondance pour un autre bus avec le même ticket. Pour cela demandez au chauffeur un transfer ticket.
Le taxi :
Les fameux taxis jaunes de New York…Il y en a 12 000 dans toute la ville.
A partir de trois personnes, prendre le taxi devient rentable. Au delà c’est caremment cheaper.
La prise en charge est de 2,5 dollars et 40 cents par mile parcouru. Les prix sont majorés de 1 dollar de 20 à 6H. Il n’y a pas de surcharges pour les bagages mais compter au moins 10 pour cent de pourboire.
Mais attention, prendre un taxi c’est tout un art. Et on vous livre le secret :
Alors voila, avant de lever la main pour appeler un taxi, jeter un coup d’œil sur son toit. Si la lumière du milieu est allumée, il est libre. Si c’est éteint, il est pris. Enfin, dernière subtilité : si les deux lumières sur le coté sont allumées, il est off duty c’est-à-dire en fin de service.
Petite astuce : si vous prenez le taxi depuis l’aéroport de JFK pour Manhattan, le prix de la course a été arrêté à 45 dollars. Attention, ceci n’est pas valable dans le sens Manhattan-JFK. Donc si vous tombez pendant le rush hour, gare à la facture.
Les water taxis :
Pour ceux qui en auraient marre du train-train quotidien, voici les water taxis.
Aux aussi, ils sont tout jaunes. Ce sont de petits bateaux à moteur qui font la liaison entre l’Hudson et l’East River.
Voila un moyen assez original pour se rendre à Brooklyn ou dans le New Jersey. Le prix est différent suivent l’endroit où vous aller. 3 dollars c’est le prix de base. Téléphoner pour connaître les stations de départ : 1-212-742-1969. www.nywatertaxi.com
Oserez-vous:
le Pony cab:
Bon d’accord, la il faut pas être pressé. Il s’agit de voiturette tirée par des chevaux ou des cyclistes sur Central Park South. C’est agréable mais le prix en découragera sans doute plus d’un : 30 à 60 dollars l’heure pour deux personnes.
La limousine :
La, on se la joue un peu mais en même temps on est a New York.
C’est tout de même une expérience sympa à faire avec un groupe d’amis. Compter 80-100 dollars pour une heure. Il y en a beaucoup à Times Square, demander au chauffeur s’il est libre sinon contacter une compagnie privée.
New York Limo; www.newyorklimo.com
L’hélico
Et oui, on peut tout faire ici, même prendre l’hélico durant une quinzaine de minutes. Il faudra y mettre le prix, mais pour quel souvenir !
Liberty Helicopters Tours: 1-212-967-6464, www.libertyhelicopter.com
Maintenant vous savez tout ! Alors à vous de choisir ce qui vous convient le mieux!
Dans tous les cas Enjoy !!!
La jungle des transports New yorkais
Cynisme, mensonges et congés payés
La France est le pays de Descartes et de Sartre. Mitterand aimait la littérature et les promenades «mais dans le gouvernement du président Nicolas Sarkozy, penser a perdu de son cachet», relève Elaine Sciolino dans le New York Times.
George Pompidou était l’auteur d’une anthologie de poésie, Mitterrand collectionnait les livres rares, Giscard a écrit des «volumes politiques importants», et «même Jacques Chirac qui aime boire de la bière et manger des saucisses est reconnu comme un expert en art et culture asiatiques». Sarkozy, lui, «a cultivé son image de non-intellectuel» et, à la différence de ses prédécesseurs, aime se vanter qu’il n’a pas fait l’ENA.
Exemple encore au sein de son gouvernement, le discours de la ministre des finances Christine Lagarde à l’Assemblée dans lequel on l’a entendue dire «assez pensé maintenant, retroussons nos manches». La correspondante du New York Times a demandé à Bernard Henri Levy ce qu’il en pensait : «c’est le genre de chose qu’on entend dans les conversations de café de la part de crétins qui ont trop bu» dit-il de la phrase de Lagarde. «Je suis pro-américain, pro économie de marché, donc j’aurais pu voter pour Nicolas Sarkozy mais cette tendance anti-intellectuelle est une des raisons pour laquelle je ne l’ai pas fait».
BHL continue de se demander pourquoi il n’a pas voté pour Sarkozy dans une critique du livre du président français publiée par le supplément livres du New York Times. «C’est vraiment une spécialité française », dit-il de l’écriture de livres par les hommes politiques français. Tiens, BHL a dû louper les livres d’Obama, Hillary, Edwards, Giuliani, McCain, Huckabee et de quasiment tous les candidats aux élections américaines de 2008.
A propos des infirmières bulgares, Slate publie une note de Laurie Garrett du Council on Foreign Relations (un groupe de réflexion politique) à ses collègues dans laquelle elle observe que la visite des Sarkozy n’a plu ni à ses adversaires, ni aux européens. Ni la France, ni l’Union Européenne n’ont déterminé leur libération selon elle : des chèques, qu’elle pense financés par le Qatar, auraient été versés à 460 familles, avec un million de dollar par enfant infecté.
Le Christian Science Monitor consacre un article au «cercle étroit des amis des média de Sarkozy». Susan Sachs note que «la concentration de la propriété des médias entre les mains de quelques industriels bien connectés était en marche depuis des années. Mais les cercles d’influence, de richesse et de pouvoir politique convergent à un degré inhabituel dans la France de M. Sarkozy».
Cinéma maintenant. Ethan Gilsdorf du Boston Globe a regardé la dernière moisson du dernier festival du film français de Boston. Il n’en revient pas de voir à quel point les relations entre les gens sont –p– chahutées dans ces films. «Non seulement les personnages ont du mal avec la fidélité (comme c’est souvent le cas de Français) mais aussi avec la camaraderie.» Dans les 28 films présentés, «les protagonistes mentent aux enfants, trompent leurs amants, et manipulent leurs amis à des fins personnelles».
Le New York Times est allé voir « Mon meilleur ami », le dernier film de Patrice Leconte. C’est «un conte sentimental réconfortant, qui serait horriblement mièvre s’il était produit par Hollywood et insupportablement froid s’il était montré à Sundance», note le critique. «Mais en français, ça passe.»
Film encore. Dans une tribune publiée par le Los Angeles Times, Ezra Klein écrit que les «révélations les plus étonnantes de « Sicko » de Michael Moore n’ont rien à voir avec le système médical». Elles portent sur «la durée des vacances, la durée des vacances françaises pour être précis». Il raconte qu’en sortant du cinéma, la plupart des commentaires qu’il a entendus portaient sur la scène où Moore filme un groupe d’expats américains à table à Paris qui lui parlent des 30 jours de congés payés, des jours illimités d’arrêt maladie, et des aides pour élever des enfants. «Pourquoi ne peut-on pas avoir la même chose ?» se demandaient ses compagnons de cinéma.
La Californie devrait se mettre au Côtes du Rhone. C’est l’avis de Tim Teichgraeber dans le San Francisco Chronicle. Le verre de côte du Rhone «peut se boire avec tout, est fiable et aussi confortable qu’un vieux Levi’s». On découvre dans cet article le concept du « vin du mardi soir», soit un vin «qui va avec la bouffe simple que ce soit de la pizza, des hamburgers ou de la cuisine à emporter et à manger avec votre moitié ». Pourquoi la France arrive à faire des bons vins de terroir pas cher et pas la Californie ? Entre autres, selon l’article parce que les producteurs français ont acheté leurs terres depuis des générations et ont fini de les payer et puis parce que les coûts de packaging sont moins chers en France. On note aussi que la consommation de vin augmente aux Etats-Unis et décline en France, d’où l’intérêt des distributeurs français pour le marché américain.
Dans la série Auto Ego, rencontrez Robert Monteleone dans le New York Times, un américain propriétaire d’une DS 19. C’est à 14 ans que Robert a vu la première Citroën de sa vie. Vingt-huit ans plus tard il est obsédé par la marque qui a abandonné le marché américain en 1974 et participe tous les ans au «Citroën Rendez-vous » de Saratoga Springs, au nord de New York. Curieusement, le supplément automobile du New York Times nous apprend aussi que Robert est homosexuel. Mince alors, que la DS devienne une icône gay, mes grands-pères ne l’avaient pas vu venir.
Les soldes de la semaine
Miss Sixty / Energie Sample Sale
Les 2 marques italiennes soldent leurs jeans (toutes les couleurs et toutes les formes), articles de prêt-à-porter et accessoires. Jusqu’à -70%. Rendez-vous dans leur toute nouvelle boutique de Flatiron!
Du 25/07 au 27/07
Mercredi de 13h à 19h
Jeudi et vendredi de 11h à 19h
901 Broadway (angle 20th St)
212 575 0315
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Calvin Klein
Tout à $29.99.
Du 30/07 au 5/08
Lundi à vendredi de 10 à 19h
Samedi et dimanche de 11h à 18h
260 5th Ave. (entre 28th St. & 29th St.)
212 725 5400
Denim Blitz – Designer Summer Sample Sale
Les jeans de la saison d’été soldés entre -30% et -90% de leur prix d’origine. Tops, robes, shorts, jupes et jeans notamment siglés Seven for all Mankind, True Religion, Diesel, Ed Hardy, EVISU, etc. Allez, à ce prix là, vous pourrez vous offrir un ou deux skinny jeans, même s’ils ne sont plus à la mode dans 3 semaines.
Arrivez tôt avant que le stock ne fonde.
Du 26/07 au 5/08
Lundi à vendredi de 12h à 19h
Samedi de 11h à 19h
Dimanche de 12h à 19h
76 Greene St. (entre Spring St. & Broome St.)
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
NY Antique Jewelry Show – 50% Off Admission
Bling bling. 100 joailliers de renommée internationale rassemblés sous le même toit exposent pour tous les goûts et presque tous les budgets. Perles, pierres précieuses, montres et diamants rares signés Cartier, Rolex, Van Cleef & Arpels, Harry Winston, Buccellati et bien d’autres.
Du 28/07 au 31/07
Samedi à lundi de 11h à 19h
Mardi de 11h à 16h
125 W 18th St. – Metropolitan Pavilion (entre 6th Ave. & 7th Ave.)
239 732 6642
Mode de paiement : Cash / Carte de crédit
Peter Som
Tous les articles élégants, raffinés et sexy du designer pour $75-$500 (au lieu de $400-$5000).
Du 25/07 au 27/07
Mercredi et jeudi de 9h à 19h
Vendredi de 9h à 14h
260 W 39th St. (entre 7th Ave. & 8th Ave.)
5e étage
Tevrow+Chase
Les prix des robes débutent à $100, ceux des shorts à $60. Sweaters et chemises $40, vestes $125.
Le 26/07
De 10h à 18h
416 W 13th St. (entre 9th Ave. & Washington Ave.)
Suite 313
Christopher Deane/Sophia Eugene
80% et plus sur des articles signés par Christopher Deane et Sophia Eugene ainsi que sur les sacs Melanie Dizon et les chaussures Etro et Missoni.
Jusqu’au 29/07
Lundi à samedi de 12h à 20h
Dimanche de 12h à 18h
37 Cornelia St. (entre Bleecker St. & W 4th St.)
212 488 2124
Pleats Please by Issey Miyake
Tops ($92.50), sacs en forme d’étoile ($97.50), etc.
Du 26/07 au 8/05
Lundi à samedi de 11h à 19h
Dimanche de 12h à 18h
128 Wooster St. angle Prince St.
212 226 3600
Arrive Miami
La Floride s’installe dans le Lower East Side. Articles Alexander McQueen, Marc Jacobs, et Junya Watanabe homme et femme soldés à plus de 75%. Robes Martin Margiela à $146.
Du 2/08 au 5/08
Jeudi et vendredi de 10h à 19h
Samedi de 10h à 20h
Dimanche de 11h à 17h
151 Orchard St. (entre Rivington St. & Stanton St.)
917 365 8510
Orla Kiely’s
On y va pour ses robes à $156 et ses sacs à $70-$85.
Du 30/07 au 4/08
De 9h à 19h
446 Broadway (entre Howard St. & Grand St.)
5e étage
212 643 4810
Shalini
Les tarifs de ces luxueuses robes cocktail ($700) et autres robes chemises soie ($465) restent conséquents mais inférieurs aux $2000-$3000 qu’elles affichent d’habitude.
Les 26/07 et 27/07
De 13h à 19h
363B W 18th St. (entre 8thAve. & 9th Ave.)
212 505 2765
Mode de paiement : Chèques acceptés
Les cinq vies de Michèle Mariaud
On est frappé par son éclat, son rire, son franc-parler. Michèle Mariaud sent à plein nez ce Québec à l’esprit libre dont elle est partie. On comprend tout de suite que c’est une femme qui fabrique sa vie et ne se laisse pas embêter. Son histoire ressemble à un conte de fées.
1) Elle est née en 1962 à Disraeli, un village du Quebec au sud-est de Sherbrooke, petite dernière de cinq enfants. Mineur dans une mine d’amiante, son père a lui-même construit sa maison et ses meubles. Il sait tout faire. La mère leur coud des habits dans de vieux vêtements donnés par des institutions charitables. Toute son enfance, Michèle rêve qu’on lui achète quelque chose dans un magasin. Il y a les chaussures, heureusement. Le jour où son père lui confectionne des sandales en bois et en cuir, elle est découragée.
Sur les traces de son père, musicien dilettante qui a appris tout seul à jouer de la clarinette, de la guitare, et du piano, Michèle devient à dix ans l’organiste de l’église et donne des cours de musique aux autre enfants. Elle apprend le piano chez les bonnes-soeurs, dont la vie lui paraît beaucoup plus excitante que celle de sa mère avec ses cinq enfants. Elle veut devenir bonne soeur.
2) Après avoir passé un baccalauréat scientifique, elle part étudier la musique à Montréal. Elle découvre la grande ville et le monde des artistes. Mozart et la musique classique, c’est fini: elle veut être de son temps. Pour payer ses études elle se trouve plein de petits jobs: des cours de musique, serveuse dans des restaurants, etc. On lui propose de travailler l’été dans un hôpital avec des “phases terminales.” Elle découvre des vieillards parqués dans leur lit qui attendent la mort, complètement déconnectés de toute vie. Michèle refuse l’idée qu’on puisse mourir ainsi. Une amie et elle inventent la physiothérapie en groupe et en musique. Elles enregistrent ou reproduisent des sons que ces gens n’ont pas entendu depuis des années, pour réveiller leur mémoire: des pleurs de nourrisson, des sifflements de train, etc. Au bout de trois mois, il y a des thés dansants à l’étage des phases terminales. Mais Michèle arrête: elle a vingt-et-un ans, la vie l’attend ailleurs.
3) Elle part à Paris en vacances retrouver son petit ami, et y reste. Vingt-et-un hivers canadiens lui suffisent. Pour gagner sa vie, elle entre au MacDonald de la rue de Rivoli comme hôtesse d’accueil. Sans qu’on le lui demande, elle organise un défilé de mode pour femmes enceintes en s’associant avec les commerçants du quartier: il a lieu un weekend où le PDG de MacDonald passe par Paris. Il la convoque: “Vous allez faire le marketing des nouveaux MacDo.” Elle ne connaît même pas le mot “marketing.” C’est le début d’une longue carrière chez MacDonald. Pendant treize ans, de 84 à 98, elle organise les ouvertures des fast foods, pas seulement en France, mais aussi en Turquie, et ailleurs, et fait leur promotion. MacDo, dans la France des années 80, ce n’est pas gagné. Ce défi l’excite. N’a-t-elle pas l’impression de trahir la France, sa terre d’accueil, en utilisant son sourire et son énergie pour introduire dans les bonnes vieilles villes de France ce cheval de Troie qu’est MacDo? Dans les dîners parisiens, Michèle est vilipendée. “MacDo propose. Aux Français de décider,” répond-elle avec son superbe aplomb. Aujourd’hui elle commente: “Je trouve dommage que la culture française n’ait pas mieux résisté. MacDo est rentré comme dans du beurre parce que le service n’était pas bon en France: les cafés étaient sales, et les serveurs pas sympas.”
Elle introduit en France un concept de service inédit (garder le sourire, accueillir le client, s’occuper des enfants), et organise des jeux et des concours: une campagne Monopoly, un grand concours au moment de la coupe du Monde, si bien que seize mille billets d’entrée pour la finale au stade de France atterrissent sur son bureau… Elle commence à avoir un certain pouvoir. Mais elle se demande: l’accomplissement de ma vie peut-il être le nombre croissant de MacDos en France? Réponse: non.
4) Elle a trente-cinq ans. Il est temps de trouver la sortie. Elle se présente bientôt sous la forme d’un homme qu’elle rencontre un soir où elle rejoint un copain pour dîner. Le copain doit s’en aller, et Michèle passe toute la soirée, puis la nuit, puis le lendemain et les jours qui suivent, avec Albert Delamour. Photographe de mode et artiste, il vient de s’installer à New York. Michèle liquide sa vie parisienne et le rejoint. En 2000 elle donne naissance à une fille.
Après treize ans chez MacDonald, Michèle a une revanche à prendre sur la création. À un cocktail, elle boit un apéritif qui lui plaît et dont elle note la marque: Lillet. Elle va trouver les producteurs et leur propose ses services pour développer la marque. Ils aiment toutes ses idées et embauchent la Québecoise qui vient de débarquer à New York et n’a jamais travaillé dans la publicité. Elle devient leur petite agence de pub, et s’occupe bientôt d’autres marques. Quand elle voit apparaître ses pubs dans le New York Times, son amour-propre est flatté, mais la petite voix la taraude à nouveau: le sens de sa vie peut-il être de promouvoir des biens de grande consommation? Une amie lui demande: “Que ferais-tu si tu en avais les moyens, et ne rencontrais aucun obstacle? –Une galerie d’art,” répond Michèle sans hésitation.
5) Albert et Michèle vivent dans un grand loft dans Soho où, depuis le début, ils sous-louent des chambres à des touristes pour aider à payer le loyer élevé. Michèle aime ce côté pension de famille, ces nombreux passages qui permettent des rencontres intéressantes. Par ailleurs elle est entourée d’artistes (à commencer par Albert) dont elle aime le travail et qui ont du mal à se faire exposer à New York à cause de l’élitisme des galeries. Pourquoi ne pas organiser des expositions chez eux? Son idée, c’est de montrer l’art dans un lieu qui ressemble à un espace où les gens vivent, et de le vendre à des prix modérés en laissant la plus grande part à l’artiste. Elle s’adresse à des gens normaux, des gens comme vous et moi, qui ne connaissent pas grand chose à l’art, qui sont intimidés par les galeries réputées, qui n’ont pas des millions à dépenser, et qui aimeraient quand même acheter une oeuvre pour leur salon ou leur chambre. Elle souhaite remettre l’art dans la vie. Le nom de la galerie s’impose: Living with Art.
Elle commence par des groupes-shows puis, après un an, organise la première exposition newyorkaise de CharlÉlie Couture. L’événement est un succès. Albert et Michèle en profitent pour s’agrandir et louer le loft du septième étage qui vient de se libérer. Ils travaillent en équipe: artiste, Albert est plus à même de juger du degré d’aboutissement d’une oeuvre; quant à Michèle, son oeil la place du côté de l’acheteur. Elle sent ce qui va l’attirer et lui plaire. Elle ne recherche pas la caution du monde de l’art, mais elle n’est pas mécontente quand un curateur du Metropolitan Museum lui achète une sculpture pour sa collection personnelle.
À quarante-cinq ans, Michèle a l’impression d’être arrivée là où elle le souhaitait. Tous les morceaux épars de sa vie, la débrouillardise familiale, la musique, le marketing, ont trouvé leur place comme dans un puzzle. Qu’ils aboutissent au marketing des arts est parfaitement cohérent.
“Arrivée?” Est-ce un mot qui fait partie de son vocabulaire? Elle éclate de rire. “Arrivée” ne veut pas dire qu’elle ne va pas repartir. Peut-être l’avenir l’attend-il à Pékin, Johannesburg ou Santa Fé.
Pour contacter la galerie ou le bed-and-breakfast:
www. Livingwithartusa.com
Vitrine sur frous-frous
“On rêve tous d’être ici“. Yvon Champalle, directeur commercial chez Trouillet, ne cache pas sa joie.
Il fait partie de la trentaine d’exposants français présents, jeudi dernier à Manhattan, au salon du textile Preview Première Vision. Avec 131 exposants, 3500 visiteurs par jours et 15 éditions à son actif, ce salon est devenu depuis 6 ans le rendez-vous incontournable de tous les designer américains. « La taille et l’éloignement du marché américain nous obligent, pour promouvoir nos entreprises sur ce marché, à aller au devant des clients» souligne Philippe Pasquet, Président du groupe Premiere Vision.
Le salon est l’occasion de montrer son savoir-faire. “Ce salon nous permet de voir nos clients ou futurs clients. Nous avons alors une idée assez précise de l’état du marché pour pouvoir affiner, plus tard, nos productions” explique Yvon Champalle. Il s’agit donc, avant tout, d’établir un conctact, car ici les visiteurs n’achètent pas, ils regardent. “Je ne viens pas ici avec une idée précise. Si quelque chose m’intéresse, je peux commander des échantillons mais pour travailler avec le tisseur il nous faudra d’abord établir une relation sincère, ce qui demande du temps” confie Hervé Pierre, directeur créatif chez Caroline Herrara.
Une première vue
Ce rôle d’intermédiaire, Preview Première Vision l’a plus que tout autre salon. “La particularité de l’exhibition New Yorkaise est que c’est une Preview” souligne le Directeur. ” Nous exposons au marché américain un premier échantillon de ce que seront les tissus pour la collection automne-hiver 2008. Les clients peuvent ensuite revenir dans notre salon à Paris où ils retrouvent les même fabriquants. » résume t-il. Et le salon marche. Yvon Champalle, présent à chaque édition, estime avoir “rempli son carnet d’adresses” dans ce salon. “Nous avons passé de nombreux contrats avec des gros mais aussi des petits acheteurs”. Pierre Bonneville, réprésentant de Jules Tounier, est quant à lui satisfait d’avoir trouvé ici “de nombreux clients américains venant de la côte Est mais aussi de la côte Ouest“.
La baisse du dollar comme nouvel écueil
La conquête de nouveaux clients est évidemment clé pour des tisseurs toujours confrontés aux differentes crises du textile. Le raprochement avec le marché américain est devenu essentiel depuis la baisse ininterrompue du dollar. En effet, certains petits acheteurs américains avoue “ne plus faire le trajet jusqu’en Europe par peur d’un budget voyage trop élevé” glisse Yvon Champalle. “Cette baisse est inquiétante” reconnaît lui aussi Stephen Hermannowicz, Directeur général de Pastels France, “cela va avoir un impact sur nos tarifs et nous rendre impopulaire” ajoute t-il. Pierre Bonneville se veut plus alarmant pour sa frabrique de twid : “c’est catastrophique. Lorsque l’Euro valait 1,20 dollar, les clients râlaient mais ils achetaient. A 1,40, ils n’achètent plus et vont voir ailleurs“. Propos tout juste atténués par Kelly Simpsons, une jeune designer New Yorkaise: “l’euro fort est un vrai problème pour moi. Je regarde à deux fois avant d’acheter. Il faut vraiment que ça me plaise pour que j’y mette le prix“.
Une crise éternelle?
Aux problèmes de conversion monétaire, s’ajoute l’éternelle crise du textile face à la concurrence des pays émergeants. “Il y a une crise du produit fini” souligne Micheal Touati, représentant de France Textile Fabrication, “tout les tissus présents dans ce salon, les pays asiatiques peuvent les faire pour presque rien. Même si la qualité est moindre, le vrai danger est là” ajoute t-il. La concurrence est d’autant plus rude que certains salons visant à promouvoir les fabricants asiatiques sont organisés en même temps que les shows du type Preview Premiere vision.
Pour autant, Philippe Pasquet, le Directeur du salon estime que la situation n’est pas désespérée:” les tisseurs français réussiront toujours à assurer leur perennité à condition qu’ils innovent en permanence et surtout qu’ils soient en avance sur la mode“. Dans ces conditions gare aux retardataires.
Gérard Depardieu honoré
Une vingtaine de ses films, entre autres “Cyrano de Bergerac” de Jean-Paul Rappeneau (1990), seront présentés du 2 au 19 août par la compagnie cinématographique du Lincoln Center.
“Depardieu est au cinéma européen des années 1970 ce qu’était Brando au cinéma américain des années 1950“, estime Kent Jones, coresponsable de la programmation de la Film Society, dans un communiqué.
“Il est parvenu à restituer et à représenter l’éventail complet des
hommes européens: le dur, l’amant, l’intellectuel, le bourgeois, le rebelle anararchiste, l’hédoniste” a expliqué Kent Jones.
Jones a aussi présenté Depardieu comme une figure familière des cinéphiles américains, vue sur un écran par toute personne un tant soit peu curieuse au fil des années 1960, 1970 et 1980.
“Présenter cette série aujourd’hui, ce n’est pas seulement le saluer, lui, c’est saluer toute une époque de cinéphilie” ajoute Jones.
Gérard Depardieu a 58 ans, deux césars du meilleur acteur (“Le dernier métro” en 1981 et “Cyrano de Bergerac” en 1991). Il détient aussi un prix de la meilleure interprétations masculine au festival de Cannes en 1990 pour “Cyrano de Bergerac “.
Parmi les personnalités du cinéma distinguées précédemment par le Lincoln Center figurent Fred Astaire, Alfred Hitchcock, Elizabeth Taylor, Bette Davis, Jack Lemmon et Diane Keaton.
La mode enfantine qui pétille
A priori, elles n’ont pas grand-chose en commun. Vanessa, New Yorkaise depuis 8 ans, vient de la finance. Florence du monde de la mode. Correspondante en Italie pour le magasine Milk, elle s’est installée à New York il y a trois ans.
“Nous nous sommes rencontrées lorsqu’on travaillait chez Catherine Malandrino à Manhattan. Nous nous sommes plu car nous avions toutes les deux le souci des choses bien faites” se souvient Florence.
Il y a un an ces deux jeunes femmes lançaient la première édition du salon Bubble, sur lequel elles travaillaient depuis septembre 2005. “Je me suis aperçue que New York comptait très peu de boutiques de mode pour enfants ” se rapelle Florence. “Avec 25% de naissances en plus rien qu’à Manhattan, on a pensé qu’il y avait un marché à prendre“. Cette idée, les conceptrices la doivent aussi à leur expérience de la maternité “nous avons concrétisé ce projet lorsque nous sommes tombées enceinte, nous avions envie de créer quelque chose pour nous qui soit haut de gamme mais pas forcément cher “.
Le projet semblait délicat, d’autant que New York possède déjà avec le
Children Club un grand salon dédié aux enfants. Florence et Vanessa ont su tirer leur épingle du jeu en mettant à profit les faiblesses de Children Club : « Les marques américaines et les detaillants se plaignaient de ce salon trop grand et trop impersonnel. Nous avons voulu jouer la carte du complément en créant un salon à taille humaine comme ceux de Paris où de Florence” explique la conceptrice.
Caverne d’Ali Baba
” L’idée, c’était de faire un salon 360 degré” souligne Florence. “Nous avons voulu sélectionner les marques, les mettre dans un écrin de qualité et segmenter les produits pour qu’ils soient tous compatibles entre eux” explique t-elle. Ainsi, Bubble ressemble à une caverne d’Ali Baba pour enfants, où vétements cotoient jouets, jeux et crèmes de soin. Le principe est simple résume Florence “en achetant un vêtement, les parents doivent pouvoir se procurer en même temps une commode design dans laquelle le ranger et un jouet à mettre dessus“. Le salon a aussi la particularité d’ouvrir son espace aux artistes par des expositions de photographies de mode. “Nous avons aussi la volonté d’accueillir des marques qui tiennent compte de l’environnement car c’est une réelle préoccation des parents” explique Florence.
Et cela plaît. Entre 80 et 100 exposants font le déplacement selon les saisons. 70 pour cent d’entre eux viennent des Etats-Unis, les autres du reste du monde. En tout, 9 pays sont representés. Quant aux visiteurs, ils étaient 1200 à franchir les portes du salon l’année dernière. Si la plupart sont originaire de la Côte Est, 10 pour cent viennent d’Europe et du Canada.
Un succès qui s’exporte
Les premières éditions ont donc rempli tous les objectifs des organisatrices: ” Nous avons eu de très bonnes réponses, il y a une bonne ambiance,
les détaillants parlent entre eux et échangent des infos, c’est très satisfaisant“. Ce succès, Florence l’attribue malicieusement à sa bonne étoile :” les innocents et les néophites trouvent plus vite la voie que les autres “. Pourtant elle connaît trop bien les ficelles du métier pour prendre un tel projet à la légère, “il fallait que trois élèments soient réunis : le support, les marques et la presse. Ce fut le cas et ça a marché” explique t-elle.
Le succès de Bubble fait des envieux. Le salon pourrait s’exporter d’ici peu hors des frontières américaines. “Nous ne voulons pas augmenter la taille du salon donc notre développement passe par la recherche de nouveaux sites” estime Florence. “Nous avons étudié la possibilité de nous implanter à San Francisco mais cela ne s’est pas fait car les exposants n’en avaient pas la volonté” . Tokyo s’est manifesté pour accueillir le salon mais c’est vraisemblablement à Londres, où Vanessa est en train de s’installer, que Bubble devrait trouver chaussure son pied.
Bubble New York, the kids trade show
Les 29, 30, 31 juillet
601 W et 26th Street (entre 11 et 12 av)
de 9AM à 6PM
De l’Avion aux avions…
L’Avion sera deux à partir de l’hiver prochain… Explication de texte: la toute jeune compagnie aérienne française, qui exploitait jusqu’alors un seul appareil, va en ajouter un autre “dans le courant de l’hiver 2007-2008”. Un appareil identique au premier (un Boeing 757-200), équipé des mêmes 90 sièges “business”. Le nom, lui, ne change pas.
Marc Rochet, le patron de la compagnie, affirme que les “six premiers mois d’exploitation ont été supérieurs aux prévisions”. En juin, l’Avion a atteint un taux de remplissage “supérieur à 78 %” et fera presque aussi bien en juillet, malgré la période d’été.
Ce taux de remplissage ne permet pas encore d’atteindre l’équilibre, mais déjà la compagnie ne “brûle plus de cash, grâce aux revenus des ventes futures” explique le PDG. Et l’équilibre est pour bientôt. Il était prévu au départ après 18 mois. “On sera en avance d’environ 6 mois sur ce planning” assure Marc Rochet.
“Moins cher que l’éco”
Contrairement à certains de ses concurrents américains, notamment Eos, l’Avion se veut résolument low cost et promet une “qualité business class pour 2 ou 3 fois moins cher qu’une compagnie normale”. “Le prix est incontestablement leur atout numéro 1”, note Renaud Granel, agent de voyages à New York, qui compte de nombreuses entreprises françaises parmi ses clients. “Il m’arrive souvent d’avoir des clients qui, à la dernière minute, veulent aller à Paris. Sur Air France, en ce moment, c’est 3 000 dollars en éco plein tarif. Je leur trouve moins cher sur l’Avion, avec un bien meilleur service”.
Ni lit ni caviar sur l’Avion, “les sièges sont un peu moins confortables que les nouveaux de la business-class Air France, note Renaud Granel, qui a pris l’Avion en juin dernier. “Mais le confort est néanmoins très bon, le service est impeccable et l’enregistrement se fait très facilement: il y a seulement 90 passagers au maximum dans l’avion”.
Nouveau tour de table
Comme ses concurrents américains (Eos, Maxjet et Silverjet), qui tous les trois desservent Londres et New York, L’Avion suscite une intense curiosité des investisseurs. Le concept des compagnies “100 % business” nourrit bien des appétits. British Airways et Virgin Atlantic ont tous les deux des plans de vols dédiés à la classe Affaire. La banque Goldman Sachs serait elle aussi intéressée et recherche des opportunités d’investissement, soit dans une des start-ups déjà existantes, soit en créant ex-nihilo une nouvelle compagnie. MaxJet vient de lever le mois dernier 47 millions de Livres. Et l’Avion envisage également un nouveau tour de table. Les actionnaires initiaux, notamment le premier, la financière Saint Honoré, de la famille de Rothschild, ont tous accepté d’augmenter leur investissment. “Des nouveaux vont aussi venir” annonce Marc Rochet.
“Nous n’avons pas besoin de cet argent aujourd’hui, mais il faut l’avoir pour nos développements futurs”, assure Marc Rochet. Car la plupart des ananlystes prévoient une concurrence féroce sur le secteur dans les prochaines annéées, avec 4 compagnies et bientôt 5 ou 6 sur une niche qui pour l’instant reste limitée aux vols New York-Europe. La compagnie française est pour l’instant protégée: elle est la seule sur Paris, tous ses concurrents desservant Londres. “Mais nous ne nous faisons pas d’illusion: il est évident que notre réussite va susciter de la concurrence”. Déjà, Virgin Atlantic étudie la possibilité de lancer ses futurs avions tout-business depuis Paris, dans un délai de 12 à 18 mois.
Les bons plans radins à New York
Cigarettes. Le vrai radin arrête de fumer à New York : patchs à commander ici.. Vous trouverez là tous les endroits avec des programmes gratuits pour décrocher (du coach au yoga).
Cosmétiques. Cosmetic Market, 9 East 39th street (Clinique, Lancôme, Elizabeth Arden, parfois Chanel ou La prairie, au moins un tiers marché, parfois bradé, shampoings biolage pour 5 à 7 dollars au lieu de 30). Le vrai beurre de karité se trouve sur le trottoir à Harlem à cinq dollars le tuperware.
Culture. Le Moma 11 west 53rd est gratuit le vendredi entre 16 et
20h. Les premiers samedi du mois du Brooklyn Museum sont gratuits (avec DJ, films et plein d’animations).
Docteur Maboule. Au Washington Square Institute (51 East 11 street, 212-477-2600), on paie son psy selon ses revenus. (attention : prévoir d’abord trois séances d’ « intake » pour déterminer la thérapie qui vous convient).
Electroménager. Wholesale Liquidator sur Broadway entre Houston et Bleecker. Leurs produits d’entretien sont aussi intéressants. Mais leurs petites culottes (à l’étage) nous semblent moins inspirantes que leurs aspirateurs discount.
En-cas. Faire ses courses à Trader Joe (14th street entre 3rd et 4th avenue) et aller immédiatement prendre un café et un petit truc à déguster au fond à gauche du magasin (attention sur votre chemin aux vieilles dames qui ont deux fourchettes).
Fashion. Marc by Marc Jacobs, 403 Bleecker Street. Au coin de la rue, une boutique vend plein de petits bazars pour trois fois rien : bracelets et porte-clés à un dollar, t-shirts à vingt dollars…
Films.
Gratuits le lundi soir à Bryant Park (apporter son ordi : la wi-fi est gratuite aussi)
Fringues. Century 21 (en face du World Trade Center) évidemment, Daffy’s. La warehouse sale de barney’s deux fois par an. Vérifiez les arrivages du Salvation Army de la 4ème avenue et 12th rue, on y trouve souvent du Ralph Lauren à la pelle.
Fruits et légumes. Profiter des sorties plage à Brighton Beach pour y acheter ses fruits et légumes. Si on n’a pas le temps de faire une heure et demi de métro, Chinatown fera l’affaire. Les marchands de quatre saison sur le trottoir sous leur parasol sont beaucoup moins chers que les supermarchés (cerises à cinq dollars les deux pounds), avec des bons prix sur les fruits exotiques (mangue, papaye, avocat).
Jazz. St Nick’s Pub sur St Nicholas et 147ème rue. Cover charge de cinq dollars. Arriver tard le lundi soir et vous entendrez les meilleurs musiciens de la ville participer à des bœufs. Les dimanche après midi chez Marjorie
Journaux. Le newstand de l’avenue A et de la 4ème rue a plein de vieux magazines pour un dollar, dont des magazines étrangers.
Kayak.doc273|left> Essais gratuits organisés sur l’Hudson River sur Pier 40 à la hauteur de Houston, à la hauteur de la 56ème rue et de la 72ème rue)
Livres. Strand Bookstore (12th street et Broadway) à un dollar sur le trottoir. Il y a même un rayon français au sous-sol. Housing Works Used Books Cafe, 126 Crosby (en dessous de Houston) a un café en plus. Plus pingre encore : lire son livre chez Barnes and Noble.
Meubles. Thrift shops de 17th street entre la 6ème et la 7ème avenue. Et même des meubles gratuits sur le site new yorkais de Freecycle.org
Musique et spectacle. Les concerts de Summerstage l’été à Central Park ; Aussi Music in the Park et Shakespeare in the Park
Liste de concerts et spectacles gratuits chaque jour ici : On peut aussi aller assister aux enregistrements du Colbert Report de Comedy Central : (les places pour Jon Stewart sont plus rares) ou au talk show de David Letterman
Petits cadeaux. Pearl River Mart, 477 Broadway entre Broome et Grand. Vaisselle, papeterie, lampe…
Petit déjeuner. Prendre le bus (gratuit) pour Ikea de Port Authority et arriver avant 11h, un petit déjeuner à 99 cents.
Photo. A l’étage de chez B&H (9ème avenue et 34ème rue), des appareils retournés, sous garantie mais souvent un tiers moins cher
Pinard. Trader Joe de 14th street. Pour du bon, préférez le Warehouse de Broadway et 7th street
Piscine. 52 piscines gratuites :
On n’a pas encore essayé la nouvelle piscine flottante gratuite
Pizza. Crocodile Lounge (325 East 14 street) offre des pizzas gratuites avec les boissons (on n’a pas dit qu’elles étaient bonnes). En été, barbecue gratuit dans la cour (n’attendez pas de la côte de bœuf)
Poissons et fruits de mer Chinatown. C’est le moment de se payer du homard (les trois pour 20 dollars).
Tourisme. Le Ferry de Staten Island (gratis) et pour les grandes occasions le téléphérique de Roosevelt Island (un token de métro)
Tout et n’importe quoi. Les 99 cents stores.
A celui de 14th street entre avenue et avenue B, pour un dollar ou presque 4 paquets de ramen noodle, six gratounettes pailletées de toutes les couleurs, quatre rouleaux de papier toilette imprimés de petits cœurs, des petites culottes pas très chic mais efficaces. Essayez aussi celui de 88 Mulberry, et le Jack’s 99 cent de 110 west 32nd. C’est le moment de se faire un service à petit-déjeuner en mugs « I love new york ».
Rendez-vous aussi au « Really really free market » de St Mark Church, l’église point de ralliement alternatif de 10th street et 2nd avenue, le samedi 21 juillet à midi, où chacun vide son placard.
Vélo. Bike by George (413 East 12th street) vend des vélos d’occasion avec une garantie de six mois. Y aller le matin et en semaine pour trouver des affaires. Le marché aux puces d’avenue A et 11th rue le samedi a des vélos et des réparateurs sur place. Et on y trouve aussi des cadenas (qui ailleurs valent le prix d’un vélo).
Week-end. Prendre les bus des casinos pour aller à Atlantic City, ils vous remboursent le prix du billet en jetons de casinos (attention : se retenir de les jouer en allant les convertir à la caisse du casino).
L'homme qui collectionnait des maisons
Petit, Robert Rubin aimait déjà les beaux objets et se passionnait pour les voitures de collection. Elevé dans le New Jersey, Robert fait d’excellentes études à Yale et à Columbia et poursuit une carrière dans la finance. Plus tard dans sa vie, il sillonne le monde pour acquérir des voitures de collection dans le but de participer à de nombreuses compétitions amateurs.
Après 25 ans dans la finance, où il fait fortune, Robert décide de se dédier à une autre de ses passions : l’architecture, particulièrement celle du 20e siècle en France. Il est actuellement enseignant à Columbia où il poursuit un doctorat en histoire de l’architecture.
Des voitures aux maisons
Son attirance pour l’aspect mécanique des objets (grâce aux automobiles) le conduit au début des années 90 à assister (par hasard car il était la pour acheter des meubles crées avec des pièces détachées de voitures par Ettore Bugatti) à une vente aux enchères de meubles de Pierre Chareau. Il ne connaissait pas son travail mais en acheta quelques pièces. Intrigué par le créateur, il pousse ses recherches et commence à collectionner du mobilier de cette époque dessinés par Charlotte Perriand, René Herbst et d’autres artistes.
«Pour moi, une voiture est un objet qui a une fonction et une structure. Dans une voiture ancienne on retrouve la fusion entre l’art et l’industrie,» confie-t-il. Il retrouve ces mêmes caractéristiques dans le mobilier de Chareau et plus tard dans l’ouvre de Jean Prouvé. Très rapidement, Robert apprécie l’art de ces créateurs du 20e siècle et se donne comme mission de faire profiter le grand public de ces chefs d’oeuvres.
A la fin des années 90, il finance un projet de l’antiquaire Eric Touchaleaume: le rapatriement de Brazzaville de trois maisons conçues entre 1949 et 1951 par Prouvé. Les trois prototypes, nommés Maisons Tropicales, démontrent parfaitement le côté visionnaire de Prouvé, le père du préfabriqué esthétique et industriel très en vogue de nos jours. Les maisons ont été conçues dans l’espoir que le gouvernement en commande beaucoup pour héberger fonctionnaires installés dans les colonies. L’indépendance du Congo en 1960 met fin au rêve de Prouvé et surtout envoie dans les oubliettes ses trois prototypes.
Lorsqu’on les a localisées, les maisons étaient en piètre condition et avaient été pillées. Des trois, Robert en a gardé une dont il assure à Paris la restauration totale, pour plus de 1 million de dollars. Pourtant, la vente de la maison pièce par pièce aurait pu lui rapporter plus de 10 millions de dollars.
Mais se refusant de garder un tel chef d’œuvre pour lui tout seul et d’en tirer profit, Robert fait voyager la maison aux USA où en 2005 elle est exposée sur le campus de Yale University et ensuite sur le campus de UCLA ou de nombreux étudiants se penchent sur l’étude des maisons préfabriquées.
Pompidou aux US
Lors de l’Art Basel/Miami Beach en 2006, Robert présenta la maison lors d’une exposition sponsorisée par la Centre Pompidou Foundation, dont il est le président. La fondation, basée aux US, a comme mission de faire connaître aux américains la collection d’architecture et de design du Centre Georges Pompidou.
Robert a depuis fait don de la maison tropicale à la fondation. Le prototype de La Maison Tropicale est exposée depuis janvier 2007 au 5e étage de Beaubourg dans la nouvelle présentation des collections permanentes.
Son ex-associés, l’antiquaire Eric Touchaleaume a lui remis en vente sa maison tropicale qu’il avait acquise (la plus grande des trois) aux enchères. Le 5 juin l’hôtelier André Balasz (propriétaire de nombreux hôtels de luxe) l’a achetée pour un peu moins de 5 millions de dollars. Bien qu’il n’ait pas révélé où il placerait la maison, Balasz a dit à Frenchmorning avoir «un espace prévu spécifiquement pour la maison.»
Robert a depuis revendu une grande partie de sa collection de meubles. Mais son amour pour l’architecture de cette époque ne s’arrête pas à Jean Prouvé.
Il y a quelques années, il acheté un autre pilier de l’architecture du XXème siècle: La Maison de Verre, dessinée par Pierre Chareau avec la collaboration de l’architecte Bernard Bijuouet et du métallurgiste Louis Dalbert entre 1928 et 1932. La Maison de Verre est un espace extrêmement fonctionnel, qui fusionne modernisme et industrialisme grâce aux matières utilisées : le verre, le fer et le béton. L’approche de la construction démontre aussi le côté moderniste de Chareau qui complétait ses plans au fur et à mesure que la construction avançait.
La Maison de Verre, cachée dans la cour d’un immeuble du 7e arrondissement, fut la première maison résidentielle à faire usage de briques en verre pour construire la façade.
Afin de rendre la maison plus habitable par lui, sa femme Stéphane et leurs trois enfants, Robert entâme des rénovations intenses. Et il prévoit déjà des visites hebdomadaires. « Une maison est tout d’abord une maison et doit être visitée et perçue comme une maison vivante, » conclue-t-il.
Une histoire de tradition
Greenwich, son musée des arts et sciences, ses espaces verts et sa célébration du Bastille Day.
Demain 14 juillet, cette ville de 60 000 âmes célèbrera très officiellement la fête nationale française. Greenwich se distingue pourtant des autres manifestations prévues dans le pays. Les autorités locales américaines sont en effet partie prenante. La délégation française composée, entre autres, de la Consule adjointe est accompagnée d’un officiel américain avec Penny Monahan, adjointe au maire de la ville. Une cérémonie trés institutionnalisée est prévue face à la mairie : « Je vais lire une proclamation pour commémorer le Bastille Day puis lever le drapeau Français » explique l’adjointe au maire. La mécanique semble bien rodée, pourtant les esprits deviennent plus perpexples quant aux origines de ce cérémonial.
Etrangement, ni la mairie de Greenwich, ni l’alliance française de la ville n’ont un souvenir précis. Tous se tournent vers Serge Gabriel, ancien Colonel français à la retraite, habitant Greenwich depuis de nombreuses années. “Cette célébration a débuté à la fin des années 90 à l’initiative de l’alliance française de la ville” affirme t-il. Véritable mémoire vivante de la région, Serge Gabriel a repris l’organisation du Bastille day depuis 10 ans: ” j’avais envie de propager la culture française et de montrer que la France existait” explique t-il.
Seule ombre au tableau, la faible fréquentation de la cérémonie: « Nous ne réunissons qu’une cinquentaine de personnes, généralement des habitués” constate le Colonel en retraite. “C’est dommage car Greenwich héberge plusieurs milliers de Français” ajoute t-il.
Bémol vite atténué cependant, lorsque l’on sait que la cérémonie a lieu un samedi à 8h30. Aprés tout, comme le souffle le Consulat, y a t-il foule plus importante en France pour ce genre de cérémonie protocolaire?
Bastille Day.
Début de la cérémonie à 8h30 puis petit déjeuner au Méli-Mélo à 9h
Suavemente
« J’appréhende un peu car je n’ai pas fait de scène depuis avril ». A quelques jours de son concert du Bastille Day, Pascalito est forcément un peu fébrile. « C’est comme ça à chaque fois que je monte sur scène mais comme j’ai fait de la danse je me sers de ça pour retrouver mes sensations devant le public » explique le chanteur.
C’est sûr, Pascalito a le rythme dans la peau. Il le doit à une enfance bercée par la musique. Son grand-père était un chanteur judéo-espagnol en Algérie et sa mère chanteuse de jazz.
Pascal Sabattier, de son vrai nom, garde jusque dans son nom de scène ses origines méditerranéennes. Il a pourtant quitté depuis longtemps son Paris natal. « Je suis venu à New York pour étudier à l’âge de 18 ans. Cette ville m‘a énormément marqué par sa culture et son mode de vie. Je ne voulais qu’une chose: y retourner ». Vœu exhaussé en 1998 où Pascalito s’installe définitivement à New York. « C’est grâce à mon métier dans la finance que j’ai pu revenir et obtenir ma carte verte. C’est un bon compromis car financièrement il me permet de jouir d’une certaine liberté artistique » explique t-il. Aujourd’hui, il aimerait passer à l’étape supérieure et faire en sorte que son métier de chanteur devienne « permanent ». Dans cette optique, il vient de terminer son premier album « Le blues d’Orphée », qu’il interprétera lors du Bastille Day.
Le poète New Yorkais
«Cet album est le fruit d’un an de travail. Il a été conçu dans trois studios à Paris et à New York avec différents arrangeurs et musiciens» raconte Pascalito. Mais cet album c’est surtout un hommage rendu à son oncle, grande figure de la scène Tango musette de Paris. « Mon oncle est décédé l’année dernière, j’ai voulu reprendre son projet d’album et le mélanger au mien ». Au final, l’album est composé de treize chansons en français qui oscillent entre le jazz, le tango et la bossa nova. Un style atypique que « ce troubadour » qualifie de «world chanson ». Sa volonté d’avoir une cohérence dans son album revient de façon récurrente dans ses chansons. « Mon fil conducteur c’est la narration. J’ai le goût du phrasé, des textes bien écrits. J’aime le côté poétique des chansons ». Rien d’étonnant alors que cet amoureux de Claude Nougaro et d’Yves Montand reprenne quelques titres de ses mentors. Certaines chansons sont aussi autobiographiques comme « La citrouille de la Toussaint » qui aborde la « tristesse » de la Toussaint et l’aspect «Grandguignolesque» d’Halloween. « J’ai grandi à coté du Père Lachaise à Paris car mes parents y étaient fleuristes » explique Pascalito. «Cette chanson est une invitation à danser avec les disparus » ajoute t-il. Le chanteur espère d’ailleurs en faire son hit. Il vient de signer un contrat qui devrait permettre à sa chanson de devenir musique de film.
Quant à ses attentes pour le concert du Bastille Day : « Faire la promotion de mon album» reconnaît l’artiste. «Mais ce que j’aimerais c’est trouver une formation avec laquelle je puisse chanter », juste histoire de faire partager son blues et de se lancer définitivement dans la cour des grands par la même occasion.
Dimanche 15 juillet à partir de 12h30
60th street entre Fith et Lexington av
Pascalito