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Livre: Odette, l’alphabet de mindfulness pour enfants, présenté à Greenpoint

Sandrine Marlier, mannequin, life coach, professeur de reiki et maman de l’école publique bilingue PS110 à Greenpoint, a tiré parti de son expérience et de son vécu personnel de parent pour écrire un livre pour enfants dédié à la mindfulness (pleine conscience). « J’ai toujours beaucoup voyagé pour mon métier mais je me suis rendue compte que mon évolution intérieure était la chose la plus importante. J’ai suivi une formation avec un professeur de méditationp et cela m’a donné l’idée de ce livre. Ces mots sont les valeurs qui nous connectent à nous-mêmes et avec ma fille. »

Baptisé Odette’s Alphabet de la maison d’édition Belle Isle Books, l’ouvrage pour 3 à 8 ans raconte l’histoire de la fourmi Odette : elle se réveille un jour stressée et se rend compte qu’elle ne fait que travailler. Elle décide alors de quitter sa fourmilière pour créer une nouvelle vie. Elle rencontre Marcus, une souris qui s’est elle aussi perdue, et ensemble ils découvrent de nouvelles façons de se sentir mieux dans leur corps et dans leur vie.

Le livre est un alphabet et chaque chapitre de l’histoire s’articule autour de mots clés : A pour Alive, G pour Grow,  P pour Peace ou encore R pour Relax, etc. Chaque lettre est couplée à une activité de respiration ou de méditation. Le récit comme les exercices ont pour but d’aider les enfants à identifier leurs émotions, se détendre et trouver leur paix intérieure. « J’ai beaucoup appris auprès de ma fille de 6 ans, qui sait suivre son cœur et m’impressionne par son authenticité, explique Sandrine Marlier. J’ai voulu rendre accessible ces mots et concepts dans un livre pour enfants, qui sera aussi utile aux grands. »

Elle racontera la genèse de ce livre, et fera une signature du livre Odette’s Alphabet à la librairie Word de Greenpoint le mardi 4 avril à 6pm. Vous pouvez suivre ses conseils de vie et de méditation sur Instagram : @sandrinemarlier.

François Grosjean, une vie de bilingue (podcast en anglais/français)

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Auteur d’une dizaine de livres sur la psycholinguistique et le bilinguisme, le professeur François Grosjean a publié, en 2021, un ouvrage, Life as a Bilingual, aux presses universitaires de Cambridge, dans lequel il reprend les billets qu’il a écrit pour Psychology Today, dans un blog fréquenté par plus de deux millions de lecteurs.

À la sortie de son livre, l’universitaire français avait raconté à Fabrice Jaumont comment il était devenu lui-même bilingue lorsqu’il avait été envoyé dans un internat anglais, en Suisse, à l’âge de 8 ans, puis avait déménagé au Royaume-Uni à l’âge de 14 ans. Fort d’une telle expérience, il s’est consacré à la psycholinguistique en France, aux États-Unis et en Suisse. Ancien directeur du Laboratoire de traitement du langage et de la parole, il est professeur émérite de l’Université de Neuchâtel, en Suisse. Les questions sont posées en français, les réponses données en anglais car ce podcast Révolution Bilingue est issu d’une conférence grand public aux États-unis.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/episode-24-mixage-final

Le groupe français B&B HOTELS s’attaque au marché américain

Environ 400 hôtels créés au cours des dix prochaines années aux États-Unis : la chaîne française B&B HOTELS nourrit de très grosses ambitions de ce côté-ci de l’Atlantique. Déjà propriétaire de 700 établissements en Europe, le groupe, deuxième sur le marché européen du milieu de gamme derrière Ibis, vise la barre des 3000 emplacements au niveau mondial d’ici 2030. Pour atteindre ce cap, le marché américain sera le principal fer de lance.

« Au sein de B&B HOTELS, nous avons développé une offre de très haute qualité, au meilleur prix, et ceci à travers 15 pays d’Europe et au Brésil, assure Valerio Duchini, le CEO du groupe hôtelier aux États-Unis. Le segment du milieu de gamme manque parfois de consistance et n’est pas toujours de très bonne qualité. Notre modèle, qui met l’accent sur des produits et des services de haute qualité au meilleur prix, fera la différence auprès de la clientèle américaine. »

Goldman Sachs, principal actionnaire

Le fruit d’une année 2022 record : le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros l’an dernier (50% de plus qu’en 2019, l’année de référence pré-Covid), et en a profité pour ouvrir 97 nouvelles adresses dans 10 pays. Pour 2023, outre les États-Unis, B&B HOTELS compte se développer au Royaume-Uni et au Danemark. Que de chemin parcouru en un peu plus de 30 ans, depuis sa création en 1990, d’abord en Bretagne sur les terres de son fondateur François Branellec, puis sur le territoire français et enfin dans toute l’Europe. Le logo, deux lettres blanches sur fond marron, encadrées d’un liseré vert, est bien connu de tous les voyageurs sur les routes du continent : il borde de nombreuses nationales, autoroutes ou entrée de ville en visant une clientèle de tous les jours.

Valerio Duchini, le CEO de B&B HOTELS US, promet la création de milliers d’emplois sur le territoire américain.

Le groupe hôtelier se situera aux États-Unis sur cette même gamme de prix moyenne, comprise entre celle des motels (60 à 100$) et celle des traditionnelles nuitées de milieu de gamme (120 à 160$). « Nous savons qu’il y a un potentiel pour B&B HOTELS à travers les États-Unis, poursuit Valerio Duchini. Notre marque a reçu de nombreuses évaluations positives à travers les études que nous avons menées, notamment en ce qui concerne notre concept et notre design. Nous disposons de solides atouts sur lesquels nous entendons fonder notre croissance : une plateforme numérique évolutive, une expertise marketing, une capacité à construire une équipe de qualité, et des actionnaires solides. »

B&B HOTELS est en effet détenu depuis 2019 par Goldman Sachs, qui s’en était porté acquéreur pour 1,9 milliard d’euros. « Goldman Sachs nous permet d’avoir accès à son réseau immobilier, de tourisme ainsi qu’à son expertise financières, et ainsi nous permet de gagner beaucoup de temps, développe le dirigeant. Leur soutien augmente également notre crédibilité auprès de nos contacts. »

Sur les routes de Floride et du Texas

Dans un premier temps, l’enseigne bretonne visera la Floride et le Texas, pour leur population (respectivement 3e et 2e États les plus peuplés, derrière la Californie mais devant New York). Surtout, ces États correspondent parfaitement à la clientèle ciblée par la marque française : un public habitué à être sur les routes et qui attend d’une chambre d’hôtel confort et fonctionnalité pour un prix raisonnable.

« En raison des courtes distances entre les villes de Floride et de la densité de la population, il est possible de construire un réseau régional important et gérable, note Valerio Duchini. De plus, nos clients se déplacent principalement en voiture : nous devons donc choisir des itinéraires très fréquentés par les voyageurs et être présents tous les 30 km. C’est ainsi que nous souhaitons nous développer. »

Le groupe, qui conservera le même nom qu’en Europe pour le marché américain, procèdera tout d’abord par des rachats d’immeubles existants, permettant d’avancer plus vite dans le calendrier. Mais il ne s’interdit pas de procéder à des constructions si l’occasion se présente. Et devra sans doute adapter un peu son offre au marché américain : des chambres et des lits plus grands, mais aussi davantage de services offerts aux clients, comme par exemple la présence de salles de sport. Sans vouloir s’avancer sur des chiffres précis, Valerio Duchini promet des « milliers » de créations d’emplois sur le territoire américain.

Le New York Roll va-t-il détrôner le Cronut?

Il est rond, craquant, hyper photogénique et déplace les foules à chacune de ses sorties… Lui, c’est le Suprême (prononcez « Supraime » à la française !), une pâtisserie qui balance entre croissant pour son côté feuilleté beurré dehors et éclair pour sa garniture crémeuse dedans. Autrement dénommé New York Roll depuis que son succès a dépassé les frontières de l’État, ce nouvel hybride made in USA n’est pas sans nous rappeler un autre succès (très) sucré créé ici il y a tout juste 10 ans. Le fameux Cronut du Français Dominique Ansel, contraction de donut et croissant. Même forme circulaire, même viralité, et même côté innovant dans la recette, il n’en fallait pas plus pour se demander si ces deux-là pourraient cohabiter au pays des spécialités culinaires hypercaloriques. Mais ces cousins de boulange sont-ils vraiment comparables ?

Le New York Roll. © Géraldine Bordère

Cuisson au four contre friture

La recette d’abord. Si ces deux viennoiseries hybrides cassent les codes de la discipline, force est de constater que les techniques employées sont quelque peu différentes. Frit dans de l’huile de pépins de raisin, le Cronut est un croissant rond roulé dans du sucre d’érable puis fourré de crème. Côté Suprême ou New York Roll, « la pâte à croissant est roulée sur elle-même, cuite au four dans des moules, refroidie puis fourrée, soit avec une crème pâtissière pour la recette pistache, soit avec un crémeux chocolat pour la version cacaotée », explique Scott Cioe, chef pâtissier à Lafayette Grand Café & Bakery et inventeur de cette gourmandise.

Le Cronut fête ses dix ans. © Géraldine Bordère

Viralité 2.0

Ce qui a lancé le Suprême dans la cour des grands ? Les réseaux sociaux sans aucun doute. A l’ère de la food 2.0, le croissant circulaire est roi. « C’est une vidéo Tik Tok qui a déclenché toute cette frénésie et c’est comme ça aussi que j’en ai entendu parler la première fois au printemps 2022 quelques jours après son lancement, témoigne Jérémy Jacobowitz, food influenceur (460k followers sur Instagram) qui avoue avoir lui aussi participé à ce bouche-à-oreille sur la toile. Et d’ajouter « Mais l’engouement ne peut pas se limiter à son côté instagrammable. Ça marche car c’est bon ! ». Un point sur lequel insiste aussi son inventeur. « Je n’ai jamais eu l’ambition de créer un produit viral. Je suis aussi surpris que vous par le phénomène. Ce que j’avais en tête, c’était un produit disruptif, qui sorte du lot par son look, son côté fun et sa gourmandise. Je suis fier de constater que les gens reviennent goûter nos nouvelles saveurs tous les mois », analyse Scott Cioe.

Scott Cioe, chef pâtissier à Lafayette Grand Café & Bakery. © Géraldine Bordère

Chaque jour, avec son équipe, il confectionne 360 de ces viennoiseries dont la vente est répartie en trois créneaux : 8am, midi et 4pm. Chaque jour, la foule se presse devant la vitrine une heure avant leur mise en vente. Et chaque jour, les trois fournées affichent sold-out en quelques minutes. Face à ce succès, le nombre de Suprême est limité à une unité par personne. Du côté de Spring Street chez Dominique Ansel, les curieux sont un peu moins nombreux et ont, eux, le droit de repartir avec deux Cronuts chacun, mais il y a toujours la queue devant la boutique. Et ça fait plus de 10 ans que ça dure !

Copié mais jamais égalé ?

Qu’il se nomme New York Roll, Frappe Roll, Pop Roll, Croissant Suprême, qu’on le trouve à New York, Paris, Montréal ou même Sydney, la création de Scott Cioe créé un engouement sans précédent dans l’histoire de la pâtisserie moderne. Partout, il se vend comme des petits pains, les pâtissiers du monde entier tentant de créer leur version pour se faire remarquer. À l’image de Jean-François Bandet de la pâtisserie parisienne Bo&Mie. « Je suis le premier en France à avoir importé l’idée et c’est moi qui ai inventé le nom New York Roll en clin d’œil à la création de Lafayette Bakery. J’ai vite compris que la tendance allait prendre ici aussi. C’est le produit parfait : photogénique et ultra-gourmand ». Son croissant spirale déclenche lui aussi des milliers de témoignages passionnés sur les réseaux sociaux de son établissement.

Même les groupes agro-alimentaires veulent leur part du gâteau. Ainsi, en France, Bridor, leader dans la fabrication de produits de boulangerie surgelés premium, a lancé sa version à destination des professionnels. Et c’est là la grande différence avec le Cronut de Dominique Ansel qui ne s’est pas exporté. « Le Suprême est juste le cousin plus cool et branché » conclut Jérémy Jacobowitz. Mais New York est bien assez vaste pour accueillir les amateurs de ces deux pâtisseries inspirées par le savoir-faire français.

Start-up: Derniers jours pour s’inscrire au concours Germinators

Il est encore temps de déposer votre dossier de candidature. Les inscriptions pour la troisième édition de Germinators, le concours de la Chambre de commerce franco-américaine de New York (FACC NYC) dédié au secteur de l’alimentaire, sont en effet ouvertes jusqu’au vendredi 31 mars.

Jeunes entreprises françaises et américaines désireuses de se développer aux États-Unis sont invitées à postuler. À la clé : 10 000 dollars, des séances de coaching et une année de membership à la FACC. Le lauréat sera récompensé lors d’une grande finale le lundi 26 juin à New York en présence d’investisseurs, d’hôteliers, de fournisseurs, d’importateurs et d’autres professionnels.

« L’alimentaire est une activité très importante pour la France, qui est en position de leader international dans ce domaine, mais aussi pour New York et le business franco-américain, résume la nouvelle directrice de la chambre, Polina Bogdanovitch. Germinators permet de créer des synergies entre le savoir-faire historique de la France dans la gastronomie et l’esprit innovant de start-ups françaises et américaines dotées d’une French touch ».

Compétition ouverte à tous

Organisé par le comité « Nourriture, Boisson et Hôtellerie » de la chambre de commerce, un groupe de neuf acteurs du secteur (D’Artagnan, Savencia, Sopexa…), le concours a été remporté l’an dernier Frigo Magic, une app qui permet aux utilisateurs de composer une recette à partir du contenu de leur frigo.

Cette année, dix postulants seront retenus sur dossier pour participer à la finale. Ils présenteront leurs produits lors d’une séance de pitches devant un jury redoutable, composé notamment d’Ariane Daguin, qui a vendu l’an dernier son entreprise, D’Artagnan, et de la rédactrice-en-chef de French Morning, Elisabeth Guédel.

Pour cette nouvelle édition, Polina Bogdanovitch voudrait mettre en avant des entrepreneurs et des entreprises aux visages variés. « La diversité est très importante pour la FACC, explique-t-elle. Diversité de genres, d’origines, d’âges des fondateurs, de types de produits, de tailles de sociétés, mais aussi de profils d’entreprises… La compétition est ouverte à la food tech, mais aussi à l’alimentaire pur ». Et de citer les finalistes de 2022 Grain de Sail, une compagnie bretonne qui utilise des bateaux à voile pour transporter ses marchandises (café, chocolat, vin) entre la France et les États-Unis, et les fromages végans des Nouveaux Affineurs. « On veut donner sa chance à tout le monde ».

The Coven Project, un nouveau business model collectif porté par des femmes

Quatre femmes, quatre univers, une boutique. Le samedi 25 mars, The Coven Project sera officiellement inauguré sur Sacramento street, dans le quartier de Pacific Heights à San Francisco, et offrira vêtements, bijoux et accessoires de seconde main sélectionnés avec soin par les quatre femmes à l’origine de cette nouvelle initiative, deux Françaises et deux Américaines.

Jusqu’à présent, chacune opérait indépendamment, souvent sous forme de pop up : Leïla Bernard a créé Picky Monday, spécialisé dans les vêtements d’occasion pour enfant, Carole Pochard chine dans l’adulte vintage sous l’enseigne Neat and Kind, Monica Urick tenait jusqu’en décembre 2022 Monkei Miles, un magasin également spécialisé dans l’enfant, et Cady Shadwick, chasseuse de bijoux précieux sous le nom The Rajah Press. « Le terme “coven” désigne une assemblée de sorcières, explique Carole Pochard. Nous avons choisi ce nom car il reflète bien l’aspect collaboratif de cette boutique. En outre, c’est un projet ouvert à d’autres petites entreprises qui partagent les mêmes valeurs que nous sur les manières responsables de consommer et qui voudraient y organiser des pop up. »

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Leïla Bernard a encore du mal à réaliser qu’elle a maintenant sa propre boutique. En effet, la décision d’ouvrir un magasin partagé à quatre a été prise rapidement : « Une boutique de jouets et vêtements cherchait à écourter son bail. Sa créatrice connaissait Monica, qui m’a proposé de faire partie de l’aventure avec Cady. J’ai pensé à Carole pour compléter l’équipe. Le choix des participantes a été à la fois motivé par la complémentarité de nos business, ainsi que nos affinités personnelles. On eu les clefs du magasin le vendredi, on a emménagé le samedi et ouvert pour la première fois le dimanche. »

Coûts et logistique partagés

Ce modèle collaboratif présente bien des avantages financiers pour les quatre collaboratrices, à commencer par un partage du prix de la location. « Dans la seconde main, les marges sont assez réduites, donc c’est difficile pour une petite entreprise comme les nôtres d’assumer les coûts locatifs. La pression financière n’est pas du tout la même quand on peut partager cette responsabilité, et le pas est aussi mentalement plus facile à franchir », souligne Leïla Bernard.

Par ailleurs, chacune peut bénéficier désormais des clientèles des trois autres. Dès le soft opening début mars, la boutique est devenue le point de ralliement des clients qui achetaient auparavant individuellement chez chacune des fondatrices : parents, enfants, clients branchés ou simplement adeptes d’une consommation responsable. « Nous nous apportons l’une l’autre nos clientèles : on peut venir dans la boutique pour acheter un bijou chez Cady et découvrir nos sélections de vêtements par la même occasion et pourquoi pas repartir avec une veste vintage pour soi ou un pyjama d’enfant… » Pour son ouverture officielle le samedi 25 mars, The Coven Project proposera justement des ateliers gratuits pour cette clientèle intergénérationnelle : les adultes pourront s’initier à l’upcycling, l’art de donner une nouvelle vie à un vêtement, tandis que les enfants pourront fabriquer des badges grâce à des chutes de tissus.

Ce modèle collaboratif offre également une grande flexibilité quant à la présence de chacune à la boutique : là encore, les tâches sont partagées. Carole tient le magasin le jeudi, Leïla le vendredi, Monica le samedi et le dimanche reste encore à définir.  « J’avais depuis longtemps l’envie d’ouvrir mon propre magasin, mais pas à n’importe quel prix, explique Leïla Bernard. C’est très contraignant de tenir un magasin six jours par semaine, ou de recruter quelqu’un pour le faire. L’organisation du Coven Project me permet de garder un équilibre entre ma vie d’entrepreneuse et ma famille. » Carole Pochard et Leïla Bernard vont d’ailleurs continuer à participer aux marchés qui les ont fait connaître, mais à un rythme moins soutenu.

La seconde main séduit

Afin de tester la viabilité de leur projet, les quatre collaboratrices ont signé un bail de six mois, qu’elles espèrent bien renouveler. Elles ont constaté une nette évolution des mentalités en faveur de la seconde main. « Il y a encore quelques années, quand je travaillais chez Mini-Chic [NDLR: une boutique de seconde main pour enfants], des clients passaient la porte par curiosité, mais quittaient la boutique précipitamment dès qu’ils comprenaient que les vêtements n’étaient pas neufs. Ce concept pouvait être rédhibitoire à l’époque, se souvient Leïla Bernard. Aujourd’hui, la seconde main est devenue un argument de vente : on fait une bonne action, en consommant de façon réfléchie les objets qu’on aime. »

Le choix du quartier où ouvrir The Coven Project n’est pas non plus anodin, et reflète cette évolution positive : Pacific Heights est en effet plutôt bourgeois, avec ses rues bordées de petites boutiques chics de décoration ou de prêt-à-porter. Ce quartier compte toutefois déjà deux magasins de seconde main dans la même rue que The Coven Project. « On voit que la seconde main se démocratise, elle ne se cantonne plus aux friperies de Haight Ashbury. Une boutique comme la nôtre prouve qu’on peut acheter des vêtements d’occasion de qualité, propres et joliment présentés, à moindre coût. »

Pourquoi les Texans adorent-ils le barbecue?

Que serait le Texas sans le barbecue ? Les smokehouses font partie du paysage texan et ne sont pas prêtes de disparaître. Mais pourquoi le barbecue texan est-il tant célèbre ? C’est la question bête de la semaine.

Avec des milliers d’établissements, le Texas est l’État qui recense le plus de barbecues à travers les États-Unis. Les premières smokehouses y sont apparues à la fin des années 1800 lorsque les immigrants européens (la plupart allemands) se sont installés dans le Centre du Texas. À l’époque, la réfrigération n’existait pas et, pour éviter de perdre la viande, les bouchers fumaient les invendus de la semaine. « Les barbecues étaient publics et gratuits, les gens se retrouvaient autour des restes de viandes que les fermiers consentaient à partager », explique Daniel Vaughn, éditorialiste spécialisé dans le barbecue pour le magazine Texas Monthly et auteur du livre The Prophets of Smoked Meat : A Journey Through Texas Barbecue.

Viande fumée, pas grillée

Au fil des années, les petits restaurants familiaux sont devenus célèbres pour leur atmosphère authentique, la qualité de leur viande et le savoir-faire unique. En effet, le barbecue texan n’est pas comme celui que l’on connaît en Europe. La viande n’est pas grillée, mais fumée au bois de chêne entre 15 et 20 heures grâce aux smokers (d’où le nom de smokehouses pour qualifier les restaurants spécialisés dans le barbecue texan). « Le Texas est unique, car nous avons une identité, notre propre savoir-faire », se réjouit le spécialiste. Appelés en anglais les pitmasters, ces spécialistes de la viande fumée sont des stars de la cuisine au Texas. « Il faut autant d’efforts et d’heures de travail pour réussir une poitrine de bœuf fumée que pour cuisiner un repas français », rappelle Daniel Vaughn.

Loin d’être uniquement une attraction touristique, cet art de vivre est pris très au sérieux par les Texans. « Le barbecue est l’une des rares spécialités culinaires américaines », poursuit Daniel Vaughn qui est devenu en 2013 le premier critique gastronomique spécialisé dans le barbecue. Depuis, ce passionné de poitrine fumée sillonne les routes du Texas à la recherche de bonnes adresses.

L’âge d’or du barbecue

Si le barbecue texan a gardé ses valeurs authentiques, il a évolué et n’est plus uniquement associé au Texas rural et aux cow-boys. Reconnue comme l’une des villes les plus branchée des États-Unis, Austin a participé au renouveau du barbecue au Texas. Chaque année, depuis neuf ans, le Texas Monthly Barbecue Fest (les 4 et 5 novembre cette année) attire des milliers de personnes dans la capitale du Texas. L’objectif est de promouvoir le barbecue texan du monde entier en écoutant de la musique country. Tout un symbole.

« Le barbecue est une cuisine qui a toujours évolué. Les côtes de porc n’étaient pas du tout célèbres jusque dans les années 1980, tout comme la dinde fumée », se souvient le critique gastronomique qui estime que cette évolution a participé à l’amélioration de la qualité du barbecue. La tendance actuelle : mélanger l’art culinaire mexicain avec le barbecue texan. « La nourriture Tex-Mex est de plus en plus une inspiration pour les restaurateurs. C’est une chance car plus il y a de la variété, mieux c’est, estime Daniel Vaughn. Nous vivons l’âge d’or du barbecue. »

Une première version de cette Question bête a été publiée le 6 novembre 2018.

SF Off Road: Elise Goujon lance ses visites guidées en français à San Francisco

Pour fêter les dix ans de sa société spécialisée en visites guidées dans la langue de Molière, Elise Goujon s’offre une nouvelle destination américaine. Après New York en 2013, Miami en 2017 et Los Angeles en 2019, la Nantaise propose dorénavant ses excursions à San Francisco. « Quasiment tous les Français que l’on rencontrait sur LA nous réclamaient des visites de SF… C’était frustrant de ne pas pouvoir répondre à leur demande », confie t-elle. 

C’est donc dans la logique de son développement qu’elle décide de lancer San Francisco Off Road. Sa volonté : faire découvrir la ville en s’adaptant aux envies et budgets de chacun, tout en empruntant des sentiers moins balisés par le tourisme de masse. « L’idée n’est pas de partir d’un point A pour arriver à un point B, mais plutôt de faire vivre une expérience qui mêle les incontournables à la vie quotidienne locale. »

Nature, histoire, culture et art

Parmi les visites possibles, on trouve une sortie en vélo électrique, partant de Fisherman’s Wharf, parcourant la Marina avec des pauses au Palace of Fine Arts et dans Crissy Fields. Cette excursion bucolique, placée sous le signe des vues mythiques, se poursuit avec la traversée du pont du Golden Gate et termine dans la charmante ville de Sausalito.

Autre ambiance avec les visites des quartiers de Mission District et Castro qui offrent davantage une immersion culturelle, entre histoire LGBT, maisons victoriennes et street art. Des coins particulièrement appréciés par la fondatrice de SF Off Road qui estime que « San Francisco est une ville à taille humaine et facile à aborder. » Ce qu’elle y préfère ? « Vivre comme les habitants, se perdre dans Mission et finir par pique-niquer au Mission Dolores Park ! »

Jeux de piste et chasses au trésor en projet

Au programme également de San Francisco Off Road, la découverte de la ville en sidecar – en partenariat avec Jérôme Ribeiro. Celle des vignes de Sonoma Valley (toujours à dos de side car), un tour en camion de pompier d’époque jusqu’aux Marin Headlands, ou encore la découverte à pied de la prestigieuse Université de Stanford. « Les visites immersives et les expériences insolites font partie de notre ADN » affirme Elise Goujon. Et d’ajouter : « on travaille d’ailleurs en ce moment à l’élaboration de formats incluant des jeux de piste et des chasses au trésor. » Et l’on devrait prochainement pouvoir explorer les quartiers de Chinatown et de Little Italy grâce à un food tour. 

Elise Goujon, après dix ans passés aux États-Unis (entre New York et Los Angeles), a choisi de rentrer en France. Elle gère donc aujourd’hui son activité à distance. « J’avais peur du retour, mais je vois le potentiel de vivre ici pour consolider et développer plein d’idées », explique t-elle. Sa société embauche désormais quatre plein temps opérationnels dans chacune des villes. « J’ai une super équipe et compte plusieurs guides passionnés. Je suis très enthousiaste pour l’avenir… », lance la jeune Française pour laquelle le tourisme aux États-Unis représente « un terrain de jeu sans fin ».

Apéro dînatoire autour de l’entreprenariat avec Les Musettes à Brooklyn

La vie d’entrepreneur n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a des hauts et des bas, des surprises, bonnes ou mauvaises. Pour parler de l’état d’esprit nécessaire pour lancer son affaire, Les Musettes, une plateforme pour expat’preneures, organise son premier événement à New York.

Rendez-vous à Winemak’her à Park Slope, le jeudi 30 mars, pour une soirée Business Drinks. Thème de cet apéro dînatoire: « Mindset de l’entrepreneur : entre échecs, challenges et victoires, comment garder le cap ? » Le menu comprendra le témoignage d’Alexandra Claveau, la fondatrice de Winemak’her, un bar à vin qui met en avant les viticultrices du monde entier, du networking et les conseils de Magalie Chassard, coach et consultante dans le domaine de la création d’entreprise. Prix de l’inscription : 50 dollars. L’événement se déroulera en français.

Le projet Les Musettes a été lancé en 2017 par la Française de Dubaï, Adeline Verdier-Velten, pour accompagner les femmes qui veulent monter leur business pendant leur expatriation.

Concours du meilleur croissant de San Francisco: votez pour vos boulangeries préférées

Après cinq ans d’absence, le concours du meilleur croissant est de retour à San Francisco en 2023 !

La finale aura lieu le dimanche 7 mai au Beacon Grand, devant un jury de chefs professionnels. Les meilleures boulangeries viendront présenter leurs viennoiseries et vous pourrez ainsi passer de stand en stand, déguster les croissants et autres délicieuses viennoiseries, et voter pour décerner le Fan Prize.

Nos juges, eux, après avoir goûté tous les croissants à l’aveugle, décerneront le Grand Prix.

Nous avons besoin de votre aide pour déterminer les finalistes. Votez dès aujourd’hui pour les boulangeries qui seront en compétition en indiquant celles que vous préférez. Voici le formulaire, vous pouvez en indiquer jusqu’à trois.

Et pour être certain de ne pas rater la finale du 7 mai, vous pouvez déjà prendre votre billet: c’est ici.

L’édition 2023 du concours du Meilleur Croissant de San Francisco est rendue possible grâce au soutien de nos généreux sponsors, French bee et Beurremont.

Un événement French Morning, co-organisé avec :

Joel Warner, cet auteur américain qui s’est passionné pour le marquis de Sade

Un texte écrit à la chandelle entre les murs de la prison de la Bastille, un manuscrit passé de main en main, qui a servi d’emblème aux surréalistes, a été sauvé des autodafés des Nazis, volé puis acheté à prix d’or avant d’être exposé dans un musée finalement démantelé car suspecté d’avoir été l’instrument d’une arnaque au système de Ponzi… L’histoire rocambolesque du manuscrit Les 120 Journées de Sodome ou l’école du libertinage, écrit par le marquis de Sade en 1785, est tellement étrange qu’elle fascine même de ce côté-ci de l’Atlantique.

Joel Warner, un auteur et journaliste américain, qui a écrit pour le très réputé magazine Esquire, est aujourd’hui rédacteur en chef du media d’investigation The Lever. Basé dans le Colorado, il vient de publier The Curse Of The Marquis de Sade : A Notorious Scoundrel, a Mythical Manuscript, and the Biggest Scandal in Literary History (Crown, 304p.).

Un livre américain, publié aux États-Unis au sein de l’une des plus grosses maisons d’édition, faisant l’objet d’articles dans l’ensemble de la presse américaine (New York Times, Washington Post, etc.), sur une histoire bien française ? Voilà qui ajoute à l’étrangeté de la chose.

Une histoire française

« Je suis peut-être naïf, mais cela m’a semblé être la quintessence d’une histoire française : histoire, argent, cupidité, tout cela rassemblé autour de l’écriture, de la littérature, des livres et des manuscrits anciens », justifie l’auteur, qui est tombé dans cette histoire totalement par hasard mais qui révèle en creux toute la passion que suscite Sade aux États-Unis – et qui a donné naissance au sadism.

On connaissait l’histoire du manuscrit, ce rouleau de plus de 12 mètres de long constitué de 33 feuillets qui avait été caché, volé, vendu, disputé en justice par la Suisse et la France et qui avait fini par revenir à Paris en 2014 (l’année du bicentenaire du Marquis de Sade) après avoir été racheté 7 millions d’euros. C’est à ce moment-là que Joel Warner en entend parler.

« C’était au printemps 2015, raconte le journaliste. Des amis écrivains, amoureux de littérature, sont partis en voyage en France, et ont voulu visiter le musée des Lettres et Manuscrits, situé à Paris, et qui possédait le manuscrit des 120 journées de Sodome. En arrivant devant le musée, ils sont tombés sur la police, saisissant toutes les pièces des lieux. L’un des policiers présents a alors confié à mes amis que la personne qui possédait ce musée, Gérard Lhéritier, venait d’être accusé d’être le Bernie Madoff français. Mes amis m’ont appelé et raconté cela, et ce n’est plus sorti de mon esprit : il fallait que j’écrive à propos de cette histoire. »

Un manuscrit maudit

Tous ceux qui ont approché de près ou de loin ce manuscrit ont fini par être ensevelis par une montagne de malheurs. « J’étais terrifié de me plonger dans une histoire qui m’était aussi étrangère, confie Joel Warner. Mais en tant que journaliste, c’est aussi ce que j’aime : j’ai abordé cette histoire de manière très humble, en effectuant le plus de recherches possible. » L’auteur vient à plusieurs reprises en France. Il y rencontre notamment Gérard Lhéritier, accusé d’avoir monté un système de Ponzi. L’affaire est toujours en cours.

« Cet épisode raconte bien la différence entre nos deux pays, développe Joel Warner. Madoff, dans ce pays, a été seulement attiré par l’argent. Il ne vendait rien, seulement la promesse d’incroyables retour sur investissements. Lhéritier, lui, était centré sur des manuscrits anciens, sur une valeur réelle. Il serait intéressant de voir si ce type de placement aurait attiré autant d’investisseurs aux États-Unis. »

Au moment où la police déleste Lhéritier de son manuscrit et de tous ses autres textes anciens, l’hommes d’affaires français remporte 162 millions d’euros à l’Euromillions… ajoutant à la légende autour du manuscrit. L’État a profité des ennuis judiciaires de Lhéritier pour préempter ce rouleau de 12 mètres, dont les lettres écrites à l’encre sont à peine déchiffrables tellement elles sont minuscules, et qui allait être mis aux enchères.

« Aujourd’hui, ce document est à la Bibliothèque Nationale de France, relève Joel Warner. Soit à quelques centaines de mètres de l’ancienne prison de la Bastille, tout près de là où il a été écrit… Cette histoire m’a aidé à comprendre votre pays un peu mieux. Je suis bien loin d’être un expert, mais j’ai beaucoup aimé apprendre davantage de la France, ce en quoi les Français croient et ce en quoi ils placent de la valeur. » Pour l’instant, aucune traduction ou publication du livre de l’auteur américain n’est prévue en français et dans l’Hexagone. Pour ne pas perpétuer la malédiction ?

Le baryton Stéphane Degout de retour à New York

Deux dates pour se replonger dans l’œuvre de compositeurs illustres (Schubert, Fauré, Debussy, Lily Boulanger…) grâce au baryton multi-récompensé Stéphane Degout et au pianiste Cédric Tiberghien : les lundi 3 et mercredi 5 avril, c’est dans le cadre des Recital Séries du Park Avenue Armory que les deux artistes français se produiront, inaugurant le programme de l’année de ce lieu majestueux situé dans l’Upper East Side, à New York, entre les 66e et 67e rues.

Réputé pour la finesse et la sensibilité qu’il véhicule dans ses interprétations, Stéphane Degout est apparu dans les plus grandes maisons d’opéra et festivals du monde entier. Il a été désigné « Artiste lyrique de l’année » aux Victoires de la musique classique en 2012 et 2019; cumule deux nominations aux Grammy Awards (catégorie meilleur disque d’opéra, en 2014 et 2019); a été élu Personnalité musicale de l’année par l’Association Professionnelle de la Critique de Théâtre, Musique et Danse en 2018; et a décroché l’an dernier le prix du meilleur chanteur de l’année 2022 des International Opera Awards.

Stéphane Degout interprétera un programme de chansons d’art françaises et de lieder allemands (poèmes germaniques chantés par une voix, accompagnés par un piano ou un ensemble instrumental), qui offriront au public la possibilité de découvrir « la technique illimitée et la musicalité abondante du baryton », décrit le programme des deux soirées. Stéphane Degout s’était produit au Met en 2005, ainsi qu’à Chicago, mais n’était plus revenu aux États-Unis depuis plusieurs années.

L’occasion aussi de se laisser prendre par l’atmosphère unique de la Salle des Officiers (Board of Officers Room) du Park Avenue Armory, qui a fait l’objet d’une rénovation d’envergure, aussi bien des éléments du décor datant d’un siècle et demi que des caractéristiques techniques du lieu (acoustique, lumière). Le but : « Développer des éléments naturels et des solutions d’éclairage artificiel pour créer un environnement visuel propice à des performances orales et musicales intimes, tout en mettant en valeur l’art significatif des boiseries de la salle », décrit le cabinet d’architectes PBDW en charge de la restauration.