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Laurent Bili devrait succéder à Philippe Etienne à l’ambassade de France à Washington

L’annonce tarde à venir du côté du Quai d’Orsay mais, depuis plusieurs jours, son nom circule avec certitude au sein de la communauté française. Laurent Bili, l’actuel ambassadeur de France à Pékin, devrait être officiellement nommé ambassadeur de France à Washington et succéder ainsi à Philippe Etienne, comme le dévoilait Paul de Villepin de Politico Europe sur twitter fin décembre. « Certaines nominations prennent un peu plus de temps parce qu’on cherche la bonne personne pour des postes sensibles », expliquait la semaine dernière Olivier Becht, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, à Politico qui le questionnait sur cette nomination attendue.

Cinquième poste d’ambassadeur

Confirmation que, vu de Paris, Washington reste un poste « sensible », d’autant plus dans un contexte diplomatique tendu entre la Maison Blanche et la Chine. Laurent Bili semble donc l’homme de la situation, expert des relations avec Pékin. Un cinquième poste d’ambassadeur pour le diplomate de 61 ans, qui, avant son arrivée à l’ambassade de France à Pékin en septembre 2019, avait dirigé celles de Brasilia (2015-2017), d’Ankara (2011-2015) et de Bangkok (2007-2009). Autant d’opportunités d’ailleurs de confirmer sa réputation de polyglotte, parlant cinq langues : anglais, turc, portugais, espagnol et thaï.

Né en Allemagne, à Trèves où son père militaire était en garnison, Laurent Bili a baigné dans les voyages depuis l’enfance, déménageant au gré des affectations. Il n’a posé ses bagages en France, en Bretagne, qu’à l’âge de 10 ans. Ancien élève du Lycée Michelet de Vanves, diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA (promotion Victor Hugo), il a notamment dirigé le cabinet du ministre de la Défense Hervé Morin de 2009 à 2010.

Retraite active pour Philippe Etienne

Ce grand amateur de rugby et père de 4 enfants est donc familier des terrains de négociations difficiles. Car ambassadeur de France à Washington est loin d’être un poste tranquille, comme peut l’attester son prédécesseur Philippe Etienne, entre la crise des sous-marins australiens en 2021 et les frictions diplomatiques liées à l’adoption de l’Inflation Réduction Act (IRA) par le Congrès américain.

Philippe Etienne lui, atteint par la limite d’âge, compte bien mener une retraite active : comme il l’a confirmé lors d’une réception d’adieux au Consulat de New York cette semaine, le diplomate de 67 ans restera aux États-Unis et notamment à New York, puisqu’il rejoindra le mois prochain « une institution new-yorkaise », dans le domaine de l’éducation supérieure.

Le successeur pressenti de Laurent Bili en Chine n’est pas inconnu des expatriés français de New York. Selon La Lettre A, l’ancien Consul général de France à Big Apple et actuel Directeur Asie et Océanie au Quai d’Orsay, Bertrand Lortholary, devrait en effet devenir le prochain ambassadeur de France à Pékin.

City Walls: les peintures géantes de Nassos Daphnis à la galerie Richard Taittinger

La Galerie Richard Taittinger expose jusqu’au 30 janvier une exposition consacrée à un des artistes cheville ouvrière d’une opération qui a changé le rapport de  New York à l’art, dans les années 1970: City Walls.

Nassos Daphnis (1914-2010) était un des maîtres de l’abstraction géométrique, célébré jusque dans les années 1970, notamment grâce au soutien du célèbre marchand d’art new-yorkais Léo Castelli. Avec une dizaine d’autres artistes new-yorkais, il a créé City Walls, une organisation dédiée à la création d’oeuvre géante d’art contemporain à travers la ville. « C’est une des initiatives les plus innovantes du XXè siècle ne matière d’art public, souligne le critique d’art Paul Laster. Ils souhaitaient revitaliser des parties de la ville en pleine déliquescence à l’époque (…). Leurs peintures murales ont joué un rôle important dans la revitalisation de ces quartiers comme SoHo ». 

Au total, City Walls a sponsorisé plus 50 peintures murales à travers la ville, réalisés par 28 artistes. A la fin des années 1970, City Walls a été fusionnée avec d’autres organisations, pour devenir finalement le Public Art Fund, qui continue de jouer un rôle majeur dans la présence de l’art contemporain dans le paysage urbain new-yorkais.

Nassos Daphnis a lui créé trois peintures murales géantes, toutes disparues depuis. Mais le travail qu’il a fait pour créer ces oeuvres demeure. C’est ce que retrace l’exposition de la galerie Richard Taittinger, avec 19 tableaux, tous représentant les formes géométriques qui avaient assuré le succès de Daphnis à l’époque.

Fin 2023, une des peintures murales de Daphnis viendra orner un des murs d’Athènes, au musée d’art contemporain. L’artiste, américain né en Grèce, en avait rêvé toute sa vie, en vain. Le rêve va devenir réalité 13 ans après sa mort.

 

 

Dominique Piotet: «Les développeurs ukrainiens sont excellents et disponibles pour travailler»

« Je ne lâcherai pas l’Ukraine, c’est un combat juste qui vaut la peine d’être mené. » Le 22 février 2022, Dominique Piotet quittait Kyiv, poussé par sa famille et l’ambassade américaine qui enjoignait ses ressortissants à quitter le pays au plus vite. Pendant plus de trois ans, le Français a dirigé Unit.City, le premier parc technologique ukrainien. Aujourd’hui, il est toujours membre de son conseil d’administration, mais a dû renoncer à son poste de PDG à cause de la guerre, qui l’empêche pour le moment d’être sur le terrain en permanence. Un départ qui avait d’ailleurs relaté dans un épisode de notre podcast French Boss.

École en impression 3D et déminage par l’AI

Revenu en Californie, où il a passé près de vingt ans à travailler dans la tech, Dominique Piotet est sur tous les fronts pour aider l’Ukraine à se reconstruire. En juin 2022, il lance une fondation, Team4Humanity, dont la branche Team4UA agit dans les zones dévastées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. « Notre action se décline en deux volets : tout d’abord, nous faisons de l’humanitaire “classique”, en distribuant des kits de nourritures sur les lignes de front. Avec plus de 13 000 tonnes de nourriture distribuée à environ 600 000 bénéficiaires, nous sommes l’organisation qui fournit le plus d’aide alimentaire aux Ukrainiens. », explique Dominique Piotet. « Et comme le co-fondateur de Team4Humanity vient comme moi de la tech, on utilise différentes techniques pour aider à reconstruire l’Ukraine, comme l’impression en 3D et la reconnaissance d’images couplée à l’intelligence artificielle pour aider au déminage. »

Le projet d’école imprimée en 3D, et imaginée par le cabinet d’architectures Balbek. Crédit : Balbek Bureau

Les projets de reconstruction que permettent la technologie 3D sont stupéfiants : un des premiers projets de la fondation est de construire une école dans la ville de Lviv, où plus de 75 000 enfants ont été déplacés. « Un des meilleurs cabinets d’architectes d’Ukraine, Balbeck, a dessiné l’école, et la société d’impression de bâtiments Cobod va l’imprimer en deux semaines. Nous allons aussi faire des maisons et des ponts. On ne peut pas attendre la fin de la guerre pour reconstruire l’Ukraine. »

Le projet d’école imprimée en 3D, et imaginée par le cabinet d’architectures Balbek. Crédit : Balbek Bureau

Un bassin d’emplois pour la tech

En parallèle, depuis novembre dernier, Dominique Piotet entreprend de développer l’entreprise d’informatique Beetroot aux États-Unis. Fondée en 2012 par deux Suédois en Ukraine, elle emploie plus de 500 développeurs informatiques dans le pays, ainsi qu’en Bulgarie et en Pologne. Le but de Beetroot est de permettre à des entreprises de la Silicon Valley d’employer des développeurs ukrainiens.

Est ce qu’on prend un risque à travailler avec l’Ukraine ? « Le secteur de la tech est très résilient dans ce pays : en 2022, il a même enregistré une croissance de 14% et les levées de fonds continuent. Le plus gros risque serait une coupure de courant, mais tout le monde est équipé de générateurs. Les développeurs ukrainiens sont excellents, même la Russie n’arrive pas à hacker l’Ukraine, et ils sont disponibles pour travailler, à des tarifs qui restent compétitifs pour la Silicon Valley. On peut donc monter rapidement des grosses équipes, et de qualité. »

Le mardi 24 janvier, Dominique Piotet modérera à Palo Alto une table ronde avec le Consul général d’Ukraine, et des patrons de la tech pour répondre à la question « Should Ukraine still be on your radar for tech talent in 2023? » Dominique Piotet s’est fixé comme objectif cette année d’aider les entreprises de la Silicon Valley à recruter une cinquantaine d’Ukrainiens par le biais de Beetroot.

50 millions d’euros pour les start-ups

Dernier volet de son action, la création d’un fonds d’investissement européen pour soutenir les start-ups ukrainiennes vient d’être annoncée : « Suite à la Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine qui s’est tenue à Paris en décembre dernier, j’ai créé le Phoenix Fund. Doté de 50 millions d’euros, son objectif est d’aider la tech ukrainienne à se développer, en particulier dans les “early stages” des start-up », explique Dominique Piotet, qui a lancé la French Tech en Ukraine.

Il croit fermement à la reconstruction du pays grâce notamment à des initiatives de développement sur place et à l’emploi : « Si on veut aider l’Ukraine, il faut aider les Ukrainiens à travailler, à nourrir leurs familles et à faire marcher leur économie. L’Ukraine a changé ma vie, et l’injustice de cette guerre décuple mon envie de m’engager et de me battre pour relancer ce pays. »

Parcoursup: comment ça marche pour les élèves de l’étranger?

Les inscriptions à Parcoursup sont ouvertes depuis ce mercredi 18 janvier 2023. Les lycéens peuvent donc commencer à s’inscrire et formuler leurs 10 vœux d’orientation afin de poursuivre leurs études dans l’enseignement supérieur.

Parcoursup, ça n’est facile pour personne. Mais lorsqu’on est scolarisé à l’étranger -en lycée français ou pas- le processus peut carrément tourner au parcours du combattant. Le 14 novembre dernier, French Morning avait consacré une session en ligne à cette plateforme d’inscriptions lors du salon Étudier en France, organisé avec Expat Pro.  Le but étant d’aider élèves et parents à comprendre comment Parcoursup fonctionne et, éventuellement, comment s’en passer.

Une conférence en ligne avec deux expertes, Sibylle Job et Zohra Cousino, toutes deux spécialisées dans l’accompagnement et l’orientation des élèves scolarisés à l’étranger. Elles ont notamment détaillé les spécificités liées à l’expatriation. Nous vous proposons de revoir le replay :

[REPLAY] Visionnez l’enregistrement de cette session sur le site du salon «Étudier en France après une scolarité à l’étranger»

[Vidéo] Fiscalité internationale : le cas d’un expatrié français aux États-Unis

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Olivier Sureau est expert-comptable diplômé et CPA, co-fondateur de JADE FIDUCIAL, société de comptabilité et fiscalité pour les entreprises et particuliers français et américains basés notamment aux Etats-Unis.

Le point fort d’Olivier : sa connaissance des traités internationaux avec les pays francophones, la France en tête, avec une solide expérience de plus de 20 ans.

Mardi 17 janvier 2023, Olivier prenait la parole lors d’un webinaire dédié à la fiscalité pour les Français expatriés aux États-Unis.

Au programme :

– Quand devient-on foyer fiscal américain ?
– Quelles sont les déclarations fiscales fédérales américaines et françaises à effectuer ?
– Sur quels revenus s’appliquent la fiscalité américaine et française ?
– Le cas des retraites, de l’assurance vie et du patrimoine immobilier
– Le retour en France
– Les formulaires à remplir et le calendrier 2023

Visionnez le replay sur notre chaine YouTube

Contactez Jade Fiducial : [email protected]

À Miami, Vincent Raffard fait éclore un nouvel album en trois volets

Les fans de « l’homme au chapeau rouge », comme ils le surnomment, trépignent d’impatience. Artiste incontournable de la scène musicale miamienne, le chanteur et multi-instrumentiste français Vincent Raffard sort son nouvel album de douze chansons, enregistrées et produites par Tony Smurphio du groupe local Afrobeta, qui se déclinera en trois volets, tous dotés d’une atmosphère différente. Un harmonieux mélange entre sonorités électroniques et chansons à texte.

Intitulé « L’amour fait revivre », le premier EP de quatre titres de cette trilogie musicale, dont la pochette a été illustrée par le pionnier français du street-art Speedy Graphito, sera disponible dès le dimanche 22 janvier. « C’est une date symbolique puisqu’elle marque la Saint-Vincent, mais c’est surtout le jour où je me suis réveillé du coma, il y a trois ans », confie le jeune quadra qui a été victime d’un terrible accident de la route à Miami, violemment percuté par une ambulance en service, en janvier 2020.

« L’amour fait revivre », le premier EP de cette trilogie musicale © Grégory Durieu

« Amer Tune » et « Ange Assistance », les deuxième et troisième volets, sortiront respectivement le mercredi 22 février et le mercredi 22 mars. Son dernier EP, au nom évocateur, regroupe notamment des chansons inédites composées lors de son arrivée aux États-Unis ainsi qu’un titre évoquant cet accident qui aurait pu lui être fatal, que le chanteur a écrit après cinq longs mois de rééducation.

Afin de réaliser ce nouveau projet, Vincent Raffard a su rassembler autour de lui de talentueux artistes internationaux, à l’image du violoniste Antoine Beux, aka Tony Bird, de Kaori Niina, et du chanteur de gospel Wendell Morrison, son ami de longue date et complice de scène, donnant ainsi naissance à une incroyable diversité musicale avec des interventions en anglais, en espagnol, en portugais ou encore en japonais, le tout agrémenté par le son de son instrument fétiche, la trompette.

Vous pourrez d’ailleurs vous procurer en avant-première cette trilogie musicale le mercredi 25 janvier à l’Adrienne Arsht Center for the Performing Arts lors du prochain concert de Vincent Raffard et son groupe aux influences gypsy jazz et electro swing The French Horn Collective, pour lequel il nourrit le répertoire de ses propres créations.

Les «Gasconneries» d’Ariane Daguin, hommage à son père

Une nouvelle aventure commence pour l’infatigable Ariane Daguin. Pour ceux qui se demandaient comment l’entrepreneure occupait ses journées après avoir vendu son groupe D’Artagnan l’an dernier, et bien… elle ne chôme pas. En plus d’être très impliquée au sein de la D’Artagnan Farms Foundation, qui opère la ferme dirigée par sa fille, Alix, la pionnière du bio aux États-Unis s’active à promouvoir sa région d’origine et de cœur, la Gascogne. Alors si vous êtes en France le lundi 30 janvier, voici un rendez-vous à ne pas manquer : Les Gasconneries d’André Daguin.

Ce festival qu’Ariane Daguin s’apprête à lancer en France est dédié à son père, figure emblématique de la gastronomie du Sud-Ouest, chef durant 40 ans à l’Hôtel de France (deux étoiles Michelin) à Auch, et décédé il y a trois ans. « J’ai voulu rendre hommage à mon père et surtout à son amour pour sa région, la Gascogne, sa culture, son histoire, ses traditions. Et avec son humour, c’est devenu les Gasconneries. »

Ariane Daguin a donc imaginé un évènement festif qui aurait ravi le grand cuisinier. Vingt-trois producteurs gascons se retrouveront toute la journée du 30 janvier à Ground Control, dans le 12e arrondissement de Paris, pour faire découvrir aux professionnels du secteur et au grand public l’excellence de leurs produits. « Comme tous les Gascons, ils aiment boire, bien manger et bien s’amuser, rappelle Ariane Daguin, mais ils prennent leurs produits très au sérieux. À ce niveau là, il ne faut pas les embêter. »Foies gras, pâtés, poissons, bœuf, veau et volailles seront présentés par ces éleveurs, producteurs de truffes, vignerons, brasseurs, safraniers, pruniculteurs et autres experts de la gastronomie gasconne. Ça ne va pas manquer de saveurs.

Mais avec l’humour facétieux des Daguin, la journée ne s’arrêtera évidemment pas aux dégustations culinaires. Il y aura également des « jeux bêtes », comme s’en amuse la fondatrice du festival : concours de lancer de béret, course palmée, dégustation de demoiselles de canard, initiation à la mêlée de rugby avec des anciens du XV de France – Denis Charvet, Vincent Moscato, Omar Hasan… Rien qu’à lire le programme, ça donne envie de prendre un billet pour Paris.

« Les Gascons ne se prennent pas au sérieux, mais prennent leurs produits très au sérieux !» dit Ariane Daguin, en hommage à son père, André Daguin, aux fourneaux à l’Hotel de France, à Auch, durant 40 ans. © Alix Daguin

Les portes ouvriront en deux temps : à 10h pour les professionnels du secteur Cafés-Hôtels-Restaurants (chefs, cavistes, acheteurs de grands magasins…). La cheffe Hélène Darroze participera à une conférence sur le thème « Comment attirer des investissements ». Suivront deux autres conférences sur « les tendances dans l’alimentation de demain », animées par le chef cuisinier Thierry Marx et, pour les vins, par Jérôme Gagnez, auxquelles pourront assister, à partir de 17h, le grand public muni du pass VP « avant-première ». Ce billet à 20€ permettra également de rencontrer des chefs, de participer à une séance de dédicaces ou encore d’assister à des démonstrations de cuisine. Le pass grand public « classique » à 15€ donnera accès aux Gasconneries à partir de 18h avec une immersion dans toutes les traditions, culinaires et animations festives. « Ne pas oublier son filet à provisions », recommande Ariane Daguin, car il y aura de quoi faire son marché.

L’objectif, à terme, est de pérenniser le festival « pour qu’il puisse servir aux producteurs et leur ouvrir de nouveaux horizons », explique Ariane Daguin, qui a déjà créé une nouvelle entreprise en France afin de pouvoir embaucher. « J’aimerais que ce soit un événement bi-annuel qui se tienne dans une grande ville durant l’hiver – Paris cette année mais pourquoi pas Lyon ou Marseille une autre année – et en Gascogne l’été. » Projet à long terme… Et pourquoi pas des Gasconneries aux États-Unis ?

Kalie Granier révèle son «royaume des forêts sous-marines» à SF

À l’occasion de l’ouverture de la Fog Fair, la Foire Internationale d’Art Contemporain de San Francisco, l’artiste française Kalie Granier inaugure, ce jeudi 19 janvier, son exposition, « Le royaume des forêts sous-marines ». La fondation d’art de Saint-Joseph accueillera son travail jusqu’au vendredi 31 mars en partenariat avec la Villa Albertine. Un lieu grandiose pour une installation unique. 

« J’ai recréé une immense forêt d’algues grâce à trois ans de trésors récoltés dans mon plus proche environnement naturel », explique Kalie Granier qui vit depuis six ans à Santa Cruz, une ville côtière à une heure et demi au Sud de San Francisco. Les spécimens qu’elle revisite et expose sont des algues géantes brunes qui s’épanouissent dans les eaux froides du Pacifique et de l’Antarctique. Leur particularité ? Elles peuvent mesurer plus de 50 mètres de haut. 

L’artiste française Kalie Granier et sa récolte à Santa Cruz. © Damien Golbin

Sensibilisation à la planète

Kalie Granier récolte ces algues directement sur les plages près de chez elle. Échouées sur le sable, elles ont séché et sont souvent endommagées. Alors elle « les répare et les soigne ». Pour ce faire, elle les renforce avec des rubans de laine recyclés ou des chutes de tissus récupérées. Elle les pare aussi de couleurs en utilisant uniquement des pigments naturels. « La plupart des gens sont dégoûtés par les algues… Moi j’aime m’en emparer pour raconter notre société. J’espère changer la vision que le monde occidental en a et démontrer comment nous sommes tous reliés à ces êtres vivants. »

À travers sa forêt d’algues suspendue, l’artiste cherche ainsi à sensibiliser le public à la fragilité de nos éco-systèmes. « Interroger notre relation à l’océan, ramener les gens sur terre alors que certains planifient de voyager sur mars, déplacer le regard là où on ne le pose pas alors que la crise climatique exige que l’on s’y concentre », estime la jeune femme. Ces forêts de varech en déclin libèrent en effet de l’oxygène et représentent un maillon essentiel de la biodiversité. Et Kalie Granier d’ajouter : « mais qui le sait ?! Mon rôle d’artiste, c’est d’exposer ce qui est méconnu et d’aider à créer des liens. »

Luttes et communautés 

Kalie Granier aime se définir à la fois comme une artiste et une activiste. « Je participe à des luttes qui me tiennent à cœur avec mes propres outils, en créant des choses et en racontant des histoires ». Pour soutenir sa démarche, si elle explore différentes matières, elle passe aussi par différents médiums. Son installation à Saint Joseph s’accompagne d’ailleurs d’un film réalisé avec les scientifiques de la fondation Reefcheck : « 2 FEET ». 

©Damien Golbin

Au carrefour de l’art, de la science, de la poésie et de la conservation écologique, ce film raconte la relation de cinq femmes « avec le pouvoir vital de l’eau sous-marine ». Il réunit deux sujets qui animent profondément la jeune artiste : la nature et le féminisme. Deux notions qui convergent dans le collectif artistique qu’elle a co-fondé en 2019 à San Francisco : Loud Spring. Réflexions, expositions, festivals… Ce groupe promeut l’éco-feminisme et la justice sociale à travers l’art. 

Kalie Granier inclut de cette façon son art en politique et met sa passion au service de ses valeurs. « C’est ça pour moi l’éco-feminisme. C’est s’élever contre le système colonial, patriarcal et capitaliste ». Très engagée, elle s’illustre dans différents combats par exemple du côté la région de Santa Cruz, auprès des populations natives locales. « J’aime tisser des relations notamment avec ceux qui habitent ces terres colonisées. J’apprends les différents versants de l’histoire locale et me place comme un élément de transmission et de partage ». Vous pourrez découvrir sa vision durant toute la durée de l’exposition.

Florie Bodin: «J’ai gagné la carte verte à la loterie»

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Chaque année, 20 millions de personnes venant du monde entier tentent leur chance à la fameuse loterie de la carte verte américaine. Ce précieux sésame de résident permanent, si difficile à obtenir, ne sera pourtant délivré qu’à environ 55 000 personnes à l’issue d’un processus souvent long et compliqué.

Florie Bodin a toujours eu une relation très forte avec les États-Unis, et si de nombreux séjours l’y ont menée, elle n’y a jamais véritablement vécu. En octobre 2019, se remettant d’une rupture amoureuse et en recherche de nouvelles aventures, la voilà qui tente sa chance en soumettant sa candidature à ce loto peu ordinaire. Six mois plus tard, alors qu’elle a du réinventer son quotidien impacté par la crise du coronavirus, elle découvre un peu par hasard qu’elle a été sélectionnée.

Choquée mais aussi très heureuse, Florie se lance alors dans un processus dont elle ignore tout : beaucoup de papiers, des justificatifs en tous genres, des visites médicales et un investissement financier qu’elle n’avait pas anticipé. À mesure qu’elle avance, sa vie aussi change. Elle a créé son entreprise, Grows, elle a rencontré son petit ami, un homme plutôt sédentaire. Et la voilà moins mobile qu’au moment de sa candidature. Malgré tout, Florie termine le processus et reçoit sa green card en 2022. Au moment où elle se confie dans French Expat, elle est à New York pour activer sa carte verte et se demande si elle va rester aux États-Unis.

Pour en savoir plus sur la loterie de la carte verte américaine, vous pouvez consultez cette section de notre site Internet.


French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Divorcer aux États-Unis: 10 conseils indispensables

Quand un divorce plane au-dessus des cœurs, nombre de questions se bousculent. Des interrogations pratiques, financières et morales démultipliées par l’expatriation. Car loin de ses repères habituels, l’expérience se révèle souvent plus complexe. Dix conseils pour naviguer dans les méandres du divorce aux États-Unis.

1) Comprendre de quoi on parle

Divorcer aux États-Unis recouvre trois réalités juridiques distinctes. Le « divorce », qui correspond à la dissolution du mariage. La « custody » qui définit l’autorité parentale et le mode de garde des enfants. Enfin, la « property division » et le « support », soit la répartition des biens.

« Selon les cas de chacun – enfants ou non, contrat de mariage ou non (qu’il faudra d’ailleurs faire reconnaître au préalable par les autorités locales) – les approches diffèrent beaucoup », explique maître Hélène Carvallo, avocate en droit international de la famille dans l’État de New York et médiatrice internationale.

Avant de se lancer dans une procédure, on prend donc le temps d’analyser les critères objectifs qui l’influenceront. Entre autres, l’âge des enfants, la dépendance ou l’indépendance financière, le statut du VISA, l’autorisation de travail, la reconnaissance des diplômes, le logement et le Credit Score.

2) Mesurer le poids de la décision

« Personne n’est jamais gagnant dans un divorce » assure la thérapeute Magdalena Zilveti Manasson. Et d’ajouter : « cette démarche fragilise émotionnellement, créée une blessure, a un lourd impact financier. Sans compter que les implications pratiques, lorsque l’on vit loin de chez soi, rendent tout très compliqué. » Ne pas se précipiter et ouvrir une réflexion approfondie sont les clés d’une séparation plus sereine. 

3) Contacter le consulat

Avant d’officialiser toute démarche, on se met en relation avec le consulat de son État de résidence. C’est un excellent relais d’information et d’orientation. Certains consulats offrent même des consultations juridiques gratuites.

4) Explorer les ressources locales…

Il existe des associations qui peuvent apporter du soutien. Par exemple le réseau Main dans la Main (née à San Francisco) ou SOS French in Texas. La coach Magdalena Zilveti Manasson propose aussi le groupe Facebook « Expat Nanas : Séparées, divorcées », une communauté d’entraide réservée aux Françaises en expatriation ou de retour d’expatriation. En cas de violence conjugale, noter cette ligne d’urgence : National Domestic Violence Hotline (800-799-7233 ) et, pour les Français de l’étranger, ce numéro : 00 33 1 805 233 76.

5) … Et découvrir les institutions légales 

Ne pas maîtriser les règles sur place ajoute des difficultés. Et comme le rappelle maître Carvallo « les États-Unis, ce sont 52 États en un pays». Si l’on retrouve des principes communs entre les différents États, certains comportent des spécificités propres (de la répartition des biens avant le mariage aux montants des pensions). S’informer en amont sur les sites officiels des Supreme Court des États de résidence et sur le site du Department of States s’avère judicieux.

Andrii Yalanskyi – Shutterstock

6) Saisir un juge français ou américain ?

Il n’est pas impossible que les deux juges s’estiment compétents. Selon Hélène Carvallo « deux juges issus des deux pays peuvent être saisis et chacun peut appliquer un droit différent. Chacun étant souverain, il n’est pas soumis à ce que fait l’autre ». Les risques ? Une procédure exponentielle donc plus coûteuse, plus longue, avec la possibilité que la décision de l’une des juridictions ne soit pas reconnue dans l’autre pays. « Le critère principal, c’est la résidence » explicite la médiatrice internationale. Le droit de l’État s’applique en effet automatiquement après un certain temps de résidence. Entre six semaines et six mois selon les États pour le divorce, après six mois de présence sur le territoire d’un État pour la custody.

7) Prendre un avocat… ou pas ! 

Aucune obligation en la matière. « Parfois les avocats voient le pire, c’est une déformation professionnelle. Et on rentre dans un processus qui coûte une fortune… À NY, l’ouverture de la procédure est comprise entre 5 000$ et 25 000$. L’ensemble peut monter à plusieurs centaines de milliers de dollars ! », met en garde maître Carvallo. Son conseil ? Tenter la médiation en s’adressant à des médiateurs internationaux « formés pour tenir compte des différences culturelles, au-delà des aspects purement juridiques ». 

Certains couples qui s’entendent sur les modalités de leur séparation peuvent aussi divorcer sans assistance. Ils rédigent ensemble un accord qui sera ensuite homologué par le juge et cette procédure ne prend en général que six mois. Mais la thérapeute Magdalena Zilveti Manasson encourage, malgré toute bonne entente, à systématiquement prendre conseil auprès d’experts. « Quand on fait ça à l’amiable, au début tout se passe bien, celui qui prend la décision du divorce rassure l’autre, mais après, ça peut se corser, notamment sur les aspects financiers. Autant ne pas attendre qu’il soit trop tard pour réagir… »

Une ou deux sessions avec un avocat en droit de la famille suffisent la plupart du temps pour brosser un tableau général et aborder les exceptions majeures qui existent. 

8) Faire reconnaître son divorce en France

Si le divorce est prononcé par l’un des deux pays, il doit être enregistré dans l’autre. Le but : qu’il soit exécutoire, c’est-à-dire qu’il puisse être appliqué. Pour faire transcrire son divorce américain en France (et que l’État Civil en fasse mention), il faut passer par le parquet de Nantes. Détails ici. Pour le rendre exécutoire, il faut par la suite entamer une procédure supplémetaire, dite d’exequatur.

9) Couple franco-américain et couple franco-français 

« Sur le plan juridique, ça ne change rien ! Ça se joue sur les plans culturels et psychologiques » affirme maître Hélène Carvallo. Concernant un divorce entre deux Français, la question du retour s’impose si l’on ne peut pas maintenir la vie aux États-Unis. « Une menace pour le projet d’expatriation qui a des conséquences familiales majeures ».

Pour un couple mixte, les possibilités de retour sont difficiles, « voire impossibles ». « Il y a simplement moins de chances de trouver un accord », décrypte la médiatrice. Et pour tous : pas de retour en France avec les enfants sans accord juridique préalable. Il s’agirait sinon d’un enlèvement international et le retour de l’enfant sera ordonné par le juge du pays d’enlèvement, sur le fondement de la convention de la Haye. Des règles assez proches existent d’ailleurs entre les différents États américains.

10) Gérer ses sentiments 

Tristesse, colère, vengeance… Un divorce implique un tsunami émotionnel.  Il semble essentiel de se faire accompagner par un spécialiste de la santé mentale durant cette période. En solo pour briser l’isolement, comme en duo. « Suivre une thérapie en couple, même lorsque la décision est prise, aide à la communication, au respect, à l’entraide et à maintenir le couple parental quand il y a des enfants. Eux, vivent souvent la situation comme un drame… » précise la thérapeute Magdalena Zilveti Manasson.

Découvrez LouLou, le rooftop français de Santa Monica

[Article partenaire] Célébrant la joie de vivre, LouLou est connu pour ses plats innovants et son menu franco-méditerranéen « with a cali touch ». 

Un lieu d’exception dans les hauteurs de Santa Monica

C’est tout au bout de la légendaire route 66 que LouLou opère, situé sur la terrasse tout en haut du célèbre mall « Santa Monica Place ». LouLou est une destination de choix, un lieu d’exception aux multiples facettes, qui vous transporte sur la French Riviera avec son nouveau décor et ses salons privés. 

Chez LouLou, on cultive la joie de vivre et le bien-être avec une atmosphère naturelle, des matériaux simples et de la verdure. La vue est époustouflante de jour et la nuit laisse place à une ambiance intimiste avec un éclairage tamisé.

Un espace adapté à tout type d’événements

LouLou, c’est aussi un espace intime et haut de gamme à découvrir entre amis, en famille ou dans un cadre professionnel. L’architecture bien réfléchie du restaurant a été créée dans le but de pouvoir s’adapter à tout type d’évènements et de satisfaire une clientèle exigeante. Avec sa cuisine française aux saveurs californiennes, LouLou vous permettra de vous évader sur la Côte d’Azur et de faire une pause boho chic lors de vos excursions.

En parallèle, le restaurant propose des soirées festives avec des DJ de talent, des artistes variés et une musique triée sur le volet avec un sound system immersif et unique en son genre. LouLou vous a d’ailleurs concocté une playlist pour vous accompagner où que vous soyez.

Des produits locaux pour régaler vos papilles

Le chef Stanislav Suchy a préparé un menu avec des produits locaux provenant des fermes locales. Au menu, des plats emblématiques comme la soupe à l’oignon ; la salade lyonnaise ; la salade césar ; le poulpe grillé à la sauce romesco et à l’avocat ; la galette de sarrasin au jambon, à l’œuf et au gruyère ; un confit de canard Anna ; une poule de Cornouailles avec du farro, des champignons sauvages et des carottes ; des linguine maison au homard et assaisonnées d’ail, d’échalotes, de citron, de basilic et de crème, ou encore des pizzas à la truffe fraîche et des escargots à la française. En somme, il y en a pour tous les goûts !

Les menus du brunch et de l’Happy Hour comprennent des classiques tels que le croissant au soleil levant, la quiche lorraine, des tacos au saumon, la salade niçoise et des créations originales de pizzas cuites au feu de bois. Retrouvez le menu complet ici.

Ouvert 7 jours sur 7

LouLou vous ouvre ses portes tous les jours avec un service en continu :

  • Du lundi au mercredi de 11:30am à 11:00pm
  • Du jeudi au samedi de 11:30am – 12:00am
  • Le dimanche de 11:30am – 10:00pm

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de LouLou et pour réserver, c’est par ici.

LouLou se situe au 395 Santa Monica Place #300 Santa Monica, CA 90401.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le peintre André-Pierre Arnal expose dans l’Upper East Side

C’est un bel hommage au travail du peintre français André-Pierre Arnal que rend la galerie Ceysson et Bénétière, située dans l’Upper East Side, jusqu’au samedi 21 janvier. L’artiste fut une figure du groupe Supports/Surfaces fondé par Vincent Bioulès à la fin des années 60 et est resté actif depuis cinq décennies, s’attachant à déconstruire les outils traditionnels de la peinture pour mieux repenser le processus de création d’une œuvre.

Le mouvement Supports/Surface a été un des précurseurs de l’art moderne en France. La démarche consiste à accorder autant d’importance aux matériaux utilisés et aux gestes pour la réaliser qu’à l’œuvre finale, et qui considère le sujet de l’œuvre comme secondaire. Les artistes représentatifs de ce mouvement ont été Marcel Aloccco, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Bernard Pagès, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour et Claude Viallat, avec l’exposition La Peinture en Mouvement à l’École spéciale d’architecture à Paris en 1969.

L’exposition rassemble des tableaux aux couleurs chaudes datant de 1970 à 1986, juste après la dissolution du mouvement Supports/Surfaces, qui utilisent différentes techniques comme le froissage, pliage, ficelage, pochoirs, frottage, arrachements, collage, déchirement, et pliage-arrachements. Selon André-Pierre Arnal, « la technique, quelle quelle soit, est ce qui relie la matière et la pensée. Cela depuis la préhistoire. Et ceci continue parce que cest la base même de la création et de la culture. » L’artiste se concentre ainsi sur la déconstruction du support traditionnel de la peinture, en insistant sur la façon dont chaque élément dune œuvre doit être considéré individuellement et comme un tout. Les couleurs chaudes utilisés par André-Pierre Arnal donnent un aspect solaire et reposant à l’exposition, bienvenu en ce mois de janvier.