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Maïté et gâteaux à fleurs: From Lucie ouvre sa boutique à New York

« Pour quoi les gens à New York font-ils la queue aujourd’hui ? » se demandait récemment le New York Times. Et le quotidien de citer l’Appartement 4F, une boulangerie de Brooklyn lancée par le Français Gautier Coiffard et son épouse américaine Ashley.

Il aurait aussi pu inclure From Lucie, la boutique de la Française Lucie Franc de Ferrière, dans l’East Village. Depuis son ouverture en janvier, le petit local spécialisé dans les gâteaux à fleurs ne désemplit pas. Mieux, il y a une file d’attente pour y entrer, comme ont pu le constater Vogue et amNewYork. « J’avais posté une photo avant sur les réseaux sociaux pour annoncer le lancement. Elle avait recueilli beaucoup de “j’aime”, mais personne n’avait dit qu’il viendrait. Je n’avais aucune idée du nombre de gâteaux à faire, explique-t-elle. Deux heures avant l’ouverture, des gens commençaient à sortir leurs chaises pliantes pour patienter. Quand je suis sortie de la cuisine et que j’ai vu ça, ça a été un choc ! »

Des fans sur Instagram et Harry Styles

Ce succès n’est pas complètement une surprise. Depuis qu’elle s’est lancée dans la confection de gâteaux fleuris après avoir perdu son job dans une galerie au début de la pandémie, la Française s’est construit un fan club fidèle sur Instragram grâce à ses créations colorées, photogéniques et rudement bonnes. Au début de l’aventure, elle les préparait dans son appartement et au sous-sol du café ouvert par son mari, Gurpreet Singh, où elle les vendait aussi.

Face au succès de sa petite affaire, qui a tapé dans le palais des chanteurs Lorde et Harry Styles, elle décide d’ouvrir un local, qui évoque la campagne française de son enfance, où sa mère l’a initiée aux joies de la cuisine. « Je voulais faire rentrer mes clients dans mon univers, dit-elle. J’ai fait tout le design du local, du sol aux murs. Il représente des moments que j’ai vécus avec ma famille et d’autres souvenirs ». Les Français noteront notamment la présence d’un livre de recettes de Maïté près de la vitrine – « c‘est ma Bible ! », glisse Lucie Franc de Ferrière.

Fleurs fraîches et comestibles

La carte ? Elle « dépend de mon humeur du moment », explique l’entrepreneure. Lors de notre visite, la sélection comprenait un gâteau à la poire avec confiture de framboise et crème de beurre d’érable, un carrot cake avec du fromage frais ou encore un gâteau au chocolat avec une crème de beurre salé espresso. Chaque pâtisserie est coiffée d’une fleur comestible provenant d’une fleuriste locale qui les nettoie avant que Lucie Franc de Ferrière ne vienne les chercher. Celle-ci les place ensuite dans un frigo disposé près de la caisse pour que les clients puissent les voir.

© From Lucie

Trois tabourets permettent de prendre place à un petit comptoir près de la vitrine, mais vu la petitesse de l’espace et le flot quasi-continu de clients, les places sont chères.

L’ouverture a été facilitée par une campagne de financement participatif lancée en novembre sur Kickstarter. Celle-ci a permis de récolter 40 000 dollars. « J’ai mis dans cette boutique toutes les économies que j’avais constituées en faisant des gâteaux ces trois dernières années. Kickstarter m’a permis d’acheter des équipements comme le four et un grand batteur sur socle. Ça m’a énormément aidé. Tout le monde était très excité à l’idée d’avoir participé à la création de cet endroit. »

Elle indique avoir recruté treize personnes pour faire tourner l’affaire. Il faut bien ça, car les clients en redemandent. « En général, on ouvre à 11 heures et on vend tout en 1h30. Les week-ends, en deux heures…, dit-elle. Il faut que je trouve plus d’employés pour qu’on arrive à produire davantage, mais j’aime bien l’idée que nous sommes une petite boutique qui privilégie la qualité à la quantité ». Prenez place dans la file d’attente.

L’équipe du One65 à San Francisco championne du monde des traiteurs

Les États-Unis ont remporté le championnat du monde des traiteurs (International Catering Cup) avec une équipe exclusivement… française. La compétition s’est tenue en France, à Lyon, du 17 au 19 janvier, durant le Salon International de la Restauration et de l’Hôtellerie (Sirha). Composée du chef étoilé Claude Le Tohic (coach pour la compétition), de Pascal Kamin et Clément Goyffon, cette team de choc fait les beaux jours du One65, un complexe gastronomique basé à San Francisco et fondé par Claude Le Tohic.

Pourquoi des Français ont-ils concouru pour les États-Unis ? La réponse est simple. Pour participer à ce concours de renommée internationale, le prérequis est de travailler dans le pays représenté, ce qui est bien entendu le cas du trio français. « Nous étions deux équipes en lice pour représenter les États-Unis et notre dossier a été sélectionné par une organisation professionnelle américaine puis validé par le jury de l’International Catering Cup », explique le chef breton.

Participer pour gagner

Pascal Kamin et Clément Goyffon sont à l’origine de l’inscription au concours, comme l’indique le fondateur du One65 qui a rapidement accepté de se lancer dans l’aventure avec « deux jeunes talentueux et ambitieux ». Le Meilleur ouvrier de France a toutefois posé des conditions. « Je leur ai dit que j’allais apporter mon expérience mais que c’était surtout à eux de faire les efforts, précise Claude Le Tohic. Surtout, j’ai bien insisté sur le fait que, si nous y allions, c’était pour gagner. »

Pendant douze mois, le trio a travaillé pour imaginer et préparer les nombreux plats imposés pour un buffet composé de dizaines de pièces, d’entremets et de desserts. Ils n’ont pas compté leurs heures comme l’explique Pascal Kamin, originaire de Moselle et chef de cuisine depuis plus de trois ans au One65. « Au cours des six derniers mois, nous n’avons pas pris de congés pour nous pencher sur la production et la réalisation du buffet, raconte-t-il. Chaque vendredi, nous nous retrouvions lors d’une réunion pour tout mettre en place. Il a aussi fallu penser à toute la logistique sans oublier le choix des ustensiles et de la vaisselle. Durant toute notre préparation, nous avons été aidés par Raphaël Briand qui travaille aussi au One65. Pour la logistique, son rôle de commis était très important pour faciliter notre travail. »

3 jours de compétition

Quelques jours avant le début du concours rassemblant douze équipes (Belgique, Brésil, États-Unis, France, Italie, Madagascar, Maroc, Mexique, Nouvelle-Zélande, République Tchèque, Singapour et Vietnam), les représentants « américains » ont rejoint Lyon pour se mettre dans les meilleures conditions et enchaîner les formalités administratives comme le contrôle du matériel.

« Lors du premier jour, nous nous sommes rendus chez le fournisseur pour récupérer les aliments et effectuer la pesée des produits dans un temps imparti, se rappelle Pascal Kamin. Nous avions quelque 250 boîtes à peser ». Le lendemain, l’équipe du One65 a entamé la préparation hors site du buffet, baptisé « tradition et modernité ». Au menu : des pièces cocktail, un pressé de volaille au foie gras, des ravioles de volaille au caviar, des feuilletés de poisson, des ballottines de poisson, des assiettes mêlant poitrine, filet mignon et joue de porc avec garniture, sans oublier le dessert. La préparation de ce buffet aura nécessité 10 heures de travail.

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La prise de risques récompensée

Le dernier jour, les trois Français ont rejoint le site du concours, le complexe Eurexpo où se tenait le Sirha, avec toutes leurs préparations pour participer à l’épreuve qui s’est achevée en milieu de journée. Autour de 18h, le jury a proclamé les résultats, et c’est ainsi que Claude Le Tohic, Pascal Kamin et Clément Goyffon ont été sacrés champions du monde. L’équipe de France, composée de Ludovic Durand, Clément Charlier et Christophe Chiavola, est, elle, arrivée en deuxième position. « Nous sommes très fiers de ce titre. Notre équipe était vraiment en symbiose », explique Pascal Kamin qui rappelle que le trio avait fait le choix de prendre des risques avec beaucoup de techniques différentes pour la réalisation des plats. « Mais nous étions aussi partis sereins pour participer à ce concours », ajoute encore Claude Le Tohic.

Avec cette victoire, c’est tout le savoir-faire du One65 qui est mis en avant et cela se voit déjà. « Durant la préparation du concours, nous avions ressenti un intérêt pour notre établissement, reconnaît Claude Le Tohic. Je pense que cela va s’amplifier, et que de plus en plus de jeunes vont vouloir nous rejoindre. »

Barbès, 20 ans de «laboratoire culturel» à Brooklyn

Certains lieux ont la capacité d’accueillir toutes nos envies, tous nos états d’âme. Barbès est l’un de ceux-là. Un endroit où l’on va seul.e ou en groupe, quand on est d’humeur festive ou morose, quand on a soif de rencontres ou lorsqu’on veut tout simplement se réfugier dans la musique. 

Le petit bar se cache au coin de la 9e rue et la 6e avenue à Park Slope, un quartier familial, devenu l’un des plus chers de Brooklyn. Durant l’hiver, une épaisse buée empêche de voir à travers la vitrine ce qu’il se passe à l’intérieur. Mais il suffit de pousser la porte pour entrer dans un univers à part. 

Musique live tous les soirs

Quelques tables, des banquettes rouges, un bar tout en longueur, et, au fond, une petite salle avec un piano, quelques chaises, des micros, une batterie, des haut-parleurs et des rideaux en velours rouge. C’est là où la magie opère. Quel que soit le soir de la semaine, on y joue quelque chose. La musique vous laissera peut-être perplexe mais jamais indifférent.e. Le mardi, on se déchaîne aux sons de fanfare de Slavic Soul Party et leur répertoire euphorisant des Balkans; le mercredi, on se laisse hypnotiser par la guitare de Mamady Kouyaté, génie guinéen, leader des Mandingo Ambassadors, qui mixe les sonorités électriques et traditionnelles; un autre soir, c’est de la musique colombienne, des mélodies country chantées en yiddish, ou encore du jazz mélangé à du tango. 

C’est la garantie Barbès, depuis vingt ans : de la musique live tous les soirs (plus de 900 concerts par an) et surtout, de la musique qui n’obéit pas aux règles. « C’est un lieu qui a une programmation différente de n’importe quel autre endroit à New York, estime son propriétaire et cofondateur, Olivier Conan. C’est un laboratoire culturel ». Il programme ce qu’il aime, sans se préoccuper du remplissage. Ce qui compte c’est « une sincérité artistique et une authenticité individuelle, mais pas une authenticité de genre », lui qui a horreur de l’idée d’une musique pure et figée dans la tradition.  

Le nom du bar, Barbès, est un clin d’œil au quartier près duquel Olivier Conan a grandi et un hommage à un Paris loin des clichés aseptisés, « un Paris un peu différent, plus immigré, plus mélangé », explique-il. Il est lui-même un hybride : musicien français vivant à New York depuis plus de trente ans, joueur de cuatro, une petite guitare d’Amérique Latine, et figure incontournable de la cumbia psychédélique, une musique qui fusionne sons traditionnels d’Amazonie et influences rock. Olivier Conan découvre la chicha, un genre de cumbia péruvienne, lors d’un voyage à Lima en 2004, et il contribuera à la diffuser en dehors du Pérou, notamment à travers son label, Barbès Records.

Une ancienne laverie de Park Slope

La famille d’Olivier Conan était peu musicienne. « Mon père trouvait que faire du piano, c’était un truc de bourgeois. » Son éducation musicale, il se la forge pendant l’adolescence, en écoutant du rock, du punk et beaucoup de musique latine. Lorsqu’il a à peine vingt ans, il quitte Paris pour les États-Unis après avoir rencontré une Américaine, et s’installe à Brooklyn dans les années 1990, au moment où New York danse encore au rythme de la salsa. La musique latine va influencer toute sa carrière. Il joue dans plusieurs groupes à New York : The Humphreys, Bebe Eiffel, Las Rubias del Norte, Chicha Libre. 

En mai 2002, Olivier Conan et son ami, le guitariste Vincent Douglas, décident d’ouvrir leur propre bar à Brooklyn. « Je voulais avoir un lieu où je pouvais faire ce que je voulais » raconte-t-il. Les deux musiciens signent un bail commercial sur une ancienne laverie à Park Slope, payent tout par cartes de crédit, n’ont aucune expérience en gestion de bar, ou en business tout court. « On avait beaucoup de naïveté et très peu d’argent. »

Ça marche tout de suite. Ils organisent des concerts, mais aussi des soirées cinéma et une série de lectures avec la maison de publication McSweeney’s. La clientèle afflue. Un an après l’ouverture, Barbès a même droit à son cartoon dans le New Yorker.

Si Barbès est le résultat d’une bonne dose d’audace, sa réussite est aussi dûe à un contexte bien particulier. « Il y avait un désir de convivialité fou après le 11 Septembre, se rappelle Olivier Conan à propos des attentats de 2001. Il y avait ce sentiment que les New-Yorkais, c’est des gens bien. Ce côté entraide, communauté, convivialité, est très très fort ici. » Un esprit communautaire que Barbès cultive depuis un peu plus de vingt ans maintenant. 

Un paradis pour les musiciens

« Barbès, c’est mon endroit préféré au monde pour jouer », affirme Pierre de Gaillande, un musicien d’origine française qui a grandi aux États-Unis et qui traduit et chante en anglais les textes de Georges Brassens. Il découvre Barbès quelques années après son ouverture. « Je suis tout de suite tombé amoureux de cet endroit, je m’y sentais tellement bien et j’en ai fait mon objectif d’y jouer, se souvient-il. C’est une sorte d’alchimie magique, il y a tous les éléments pour en faire le lieu parfait pour les musiciens ».

Les groupes ont deux heures pour jouer, au lieu de l’heure habituelle, on leur offre des verres pour aider à la détente, les serveurs s’occupent de la collecte de donations, ce qui enlève la pression. Un sentiment d’intimité règne à Barbès, autant entre le public et les musiciens qu’entre les membres de l’audience. « Je pense qu’on a réussi à créer un lieu où les gens se sentent à l’aise artistiquement et humainement », estime Olivier Conan. Un lieu où l’on se sent chez soi. « Barbès, c’est notre siège. Qu’il pleuve ou qu’il neige on est là », dit fièrement Mamadou Kouyaté, le leader des Mandingo Ambassadors qui y joue depuis plus de dix ans. 

Une levée de fonds et les aides de la municipalité ont permis à Barbès de rester ouvert durant la pandémie de covid. Olivier Conan se souvient de la reprise de la musique live en juin 2020 : « Il y avait douze personnes masquées dans la salle et trois musiciens sur scène. Le premier concert qu’on a fait, la moitié des gens se sont mis à pleurer, moi y compris » Depuis, Barbès a retrouvé son ardeur d’antan, son propriétaire prépare de nouveaux projets – dont un répertoire tout en français -, et la foule intergénérationnelle se bouscule à nouveau dans la petite salle rouge, au rythme de la musique qui réchauffe les cœurs. 

Frédéric Patto et La D-boussole fêtent leurs 15 ans au TLF

Le théâtre, c’est une évidence, une nécessité depuis son adolescence. Frédéric Patto est monté sur les planches pour la première fois quand il avait 15 ans. Il incarnait Mr Smith dans La Cantatrice chauve de Ionesco. En 2008, il lance la troupe de La D-Boussole à San Francisco, en mettant en scène cette même pièce, comme un clin d’œil à ses débuts. Cette année, la D-Boussole fête ses 15 ans en présentant au public de San Francisco Rupture à domicile, une comédie romantique de Tristan Petitgirard, dont on a pu voir la pièce La machine de Turing sur la scène du TLF en novembre dernier.

Rupture à domicile sera jouée à San Francisco les mercredi 8, jeudi 9 et vendredi 10 février 2023 à 7:30pm. « C’est l’histoire d’un type qui crée une agence chargée de rompre pour toi, à domicile. Cela donne lieu à toute une série de quiproquo très drôles, décrit Frédéric Patto. Après deux ans de Covid, je voulais absolument mettre en scène une comédie. »

Une tournée anniversaire

La pièce sera interprétée par Grégory Galin, du cours Florent, et Lionel Rougé, deux comédiens que Frédéric Patto connaît depuis une dizaine d’années, ainsi que Claire Hamard, une enseignante du Lycée français, recrutée grâce aux cours de théâtre pour adultes proposés par le TLF. La pièce partira ensuite en tournée aux États-Unis, avec une date à Seattle le samedi 18 février et à Brooklyn à New York, le samedi 25 février, à l’invitation d’un ancien de la troupe, et d’un ex-élève de l’option théâtre du Lycée.

La compagnie de La D-Boussole est née en 2008, grâce à l’extension du Lycée Français de San Francisco sur un deuxième campus situé sur Ortega street. L’école possédant désormais une salle de spectacle, et la création d’une troupe de théâtre s’est imposée était une évidence pour Frédéric Patto : il fallait faire vivre ce théâtre. « En 2006, je suis arrivé à San Francisco pour enseigner les maths et la physique au LFSF, mais ma passion des planches ne m’a jamais lâché. J’ai commencé à donner des cours pour adultes, puis on a organisé des match d’improvisation. Un jour, j’ai décidé de mettre en scène  “La Cantatrice chauve” et la troupe de la D-Boussole est née. »

Comédiens amateurs et professionnels

Cette troupe est ouverte à toute la communauté francophone et francophile de la région. Elle tire son nom d’une référence au nom initial du LFSF, le Lycée La Pérouse : « Cet explorateur naviguait sur La Boussole lors de son expédition autour du monde, à la fin du XVIIIe siècle. Et comme il faut être un peu fou pour faire du théâtre, on a ajouté le “d” devant le nom pour donner la D-Boussole. »

Parmi les pièces qu’il a mises en scène avec cette troupe, Frédéric Patto a ses préférées : Les pas perdus, Dix petits meurtres, ou encore Vol au dessus d’un nid de coucou. Des mois de travail, avec des comédiens dont l’expérience fluctue. Certains veulent commencer le théâtre, d’autres ont envie d’être à l’aise à l’oral, ou sont des comédiens professionnels comme Grégory Galin. « On a parfois des vraies surprises, des gens qui se révèlent sur scène. Quand tu joues, tu n’es plus toi-même, et des fois, ça fait du bien d’être quelqu’un d’autre. » Un sentiment que Frédéric Patto connaît bien, lui qui a décidé de monter sur scène le lendemain du suicide de son père : « La pièce que je jouais a été la parenthèse dont j’avais besoin pour pouvoir ensuite affronter la réalité…»

«Les pas perdus» de Denise Bonal.

La création de la D-Boussole et sa première mise en scène en 2008 ont été un véritable tremplin pour le théâtre du LFSF : l’option théâtre a ouvert peu de temps après, à partir de la classe de seconde, avec 8 élèves pour commencer, jusqu’à une trentaine aujourd’hui. Frédéric Patto est officiellement devenu professeur de physique et de théâtre, des ateliers ont été créés au collège, et Grégory Galin a été embauché pour familiariser les enfants à la scène en maternelle et au primaire. « Et comme il était dommage de n’utiliser le théâtre du Lycée que deux fois par an, on a eu l’idée de faire venir des spectacles de France à San Francisco. »

Depuis 2014, de nombreux comédiens, de Patrick Timsit à Clémentine Célarié, Pierre Richard, ou Eric-Emmanuel Schmidt, ainsi que des pièces primées aux Molières ou remarquées au Festival d’Avignon, ont traversé l’Atlantique pour monter sur les planches de San Francisco. « Quand je suis arrivé ici, je comptais rester deux ou trois ans, puis voyager de par le monde. Et finalement, le théâtre m’a fait rester. Et maintenant, je monte une pièce à Brooklyn, c’est fou ! »

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Nos bons plans pour occuper vos enfants à Miami

Pour que votre tribu ne passe pas toute une journée les yeux rivés sur un écran, voici quelques idées de sorties et d’activités ludiques qui devraient ravir petits et grands à Miami et ses alentours.

Jouer les apprentis Sherlock Holmes

© The Great Escape Room

Si vos enfants ont l’âme d’un détective prêt à résoudre des énigmes, l’établissement The Great Escape Room est fait pour eux. Nichée à Coral Gables, cette enseigne de jeux d’évasion grandeur nature est dotée d’une salle spécialement conçue pour les enquêteurs en herbe. Les règles sont simples : les participants âgés de 6 à 10 ans sont enfermés dans une pièce et disposent de 60 minutes pour collecter des indices, actionner certains mécanismes et dévoiler des portes secrètes afin de pouvoir s’échapper. 2315 S Le Jeune Rd, Coral Gables – (786) 322-6619

Se glisser dans la peau d’un street artiste

© Miami Off Road

S’émerveiller devant les œuvres colorées du quartier de Wynwood, c’est bien, réaliser la sienne, c’est encore mieux. Les guides francophones de Miami Off Road organisent des ateliers d’initiation au graffiti, encadrés par des artistes locaux qui partagent leur savoir-faire afin d’en maîtriser toutes les techniques de base. Armé de feutres et marqueurs, votre progéniture laissera libre cours à sa créativité afin de concevoir une œuvre à la couleur de ses émotions. À partir de 8 ans – (845) 709-8334

Faire le plein d’adrénaline 

© Treetop Trekking Miami

Sanglées dans un baudrier, nos chères têtes blondes peuvent se déplacer d’arbre en arbre, à plusieurs mètres du sol, sur les différents parcours d’accrobranche imaginés par l’établissement Treetop Trekking Miami, qui a récemment pris ses quartiers sur Jungle Island. Les aventuriers testeront ainsi leur agilité et leur aisance en arpentant nombre de ponts de singe, filets et passerelles suspendues. Les plus téméraires opteront pour l’une des tyroliennes et s’élanceront pour un survol vertigineux de cet écrin de verdure. À partir de 5 ans – 1111 Parrot Jungle Trail, Miami – (321) 277-7310

Se défouler dans la bonne humeur

© Urban Air Trampoline & Adventure Park

Avec ses salles de jeux en réalité virtuelle, ses parcours d’obstacles, ses toboggans, ses murs d’escalade, ou encore sa multitude de trampolines permettant de sauter et virevolter dans tous les sens, le complexe de loisirs en intérieur Urban Air Trampoline & Adventure Park promet de grandes heures d’amusement à vos enfants. 15625 SW 88th St, Miami – (305) 676-2400

Prendre un bon bol d’air pur

© Berry Farm

Richesses incontestées de la région, les exploitations agricoles s’étendent à perte de vue au sud de la ville. Fondé au milieu des années 1960, l’établissement familial Berry Farm, qui s’est forgé une réputation grâce à ses délicieux milkshakes aux fraises, propose plusieurs attractions pour les plus jeunes, comme un labyrinthe éphémère dans les champs de tournesols, une aire de jeux avec cabanes en bois et toboggans, ou encore des tours de tracteur. 13720 SW 216th St, Miami – (786) 701-8100

S’extirper de l’attraction terrestre

© iFLY Indoor Skydiving

Les amateurs de sensations fortes s’engouffreront dans l’immense soufflerie verticale de l’établissement iFLY Indoor Skydiving afin de s’initier à la chute libre en intérieur. Encadrée par un moniteur, cette expérience inoubliable, durant laquelle on est propulsé dans les airs grâce à plusieurs ventilateurs, donne l’impression de pouvoir se déplacer tel un oiseau. À partir de 3 ans – 11690 W State Rd 84, Davie – (954) 280-4359

Se rafraîchir en s’amusant

© Grapeland Water Park

Quand le mercure grimpe, les parcs aquatiques font figure de favoris. Implanté près de l’aéroport international de Miami, Grapeland Water Park, qui ouvre ses portes durant la période estivale, dispose de différentes activités destinées à toute la famille. Ludique, cette adresse municipale est également artistique puisque certaines attractions aux couleurs vives ont été dessinées par l’artiste peintre et sculpteur brésilien Romero Britto, dont le style graphique mêle pop art et graffiti. 1550 NW 37th Ave, Miami – (305) 960-2950

Pourquoi dit-on l’«Amérique» pour parler des États-Unis?

« America The Beautiful », « God Bless America », « America First »… Le terme « Amérique » est allègrement utilisé pour désigner les États-Unis. Ce n’est pourtant pas la même chose. L’« Amérique » est avant tout le nom du continent, inspiré de celui de l’explorateur Amerigo Vespucci, qui s’étend de l’océan Arctique au nord jusqu’au Cap Horn au sud, tandis qu’«États-Unis d’Amérique » fait référence au pays, fédération de cinquante États et de territoires divers. Pourquoi utilise-t-on les deux mots de manière interchangeable ? C’est la question bête du jour.

Avant America, Columbia

Pour ajouter un peu de piment à la réponse, commençons par souligner que, même si le mot America est contenu dans le nom officiel du pays – et qu’il est certainement plus facile à dire au quotidien que United States of America, soit dix syllabes – son utilisation n’est pas toujours allée de soi. D’autres noms, en l’occurence Fredonia, la terre des individus libres, et Columbia, référence à Christophe Colomb, ont circulé à l’aube de la république. Alors que le premier n’a jamais décollé, ce n’est pas le cas du second. « Columbia était très utilisé au XIXe siècle pour désigner le pays, en particulier dans un registre poétique. Beaucoup de chants patriotiques, comme Hail, Columbia ou Columbia, The Gem of the Ocean n’ont même pas le mot Amérique dedans ! », observe Daniel Immerwahr, professeur d’histoire à l’université Northwestern et auteur de l’ouvrage How to Hide an Empire. « Le nom District de Columbia ou les villes appelées Columbus sont hérités de cette période ».

Si le gentilé Américain est utilisé depuis la naissance du pays, Amérique est rarement employé dans la vie politique. En effet, en se plongeant dans les discours de présidents états-uniens du début du XIXème siècle, l’historien n’a trouvé que « onze références non-ambigües » au terme. « Les mots les plus populaires à cette époque étaient ‘États-Unis’, ‘Union’ ou encore ‘République’, dit-il. Certains font allusion à ‘early America’, mais c’est pour désigner la période avant la fondation des États-Unis ».

Pour Daniel Immerwahr, cette utilisation parcimonieuse reflète aussi la conscience internationale des leaders du pays. « Ils étaient très au fait de la situation politique du reste des Amériques, notamment le sud, où les nations commençaient à déclarer leur indépendance de l’Europe. Les dirigeants des États-Unis, au niveau national comme local, se félicitaient de ces révolutions, qu’ils considéraient comme le fait de républiques sœurs, dit-il. Ils savaient que l’Amérique renvoyait à un ensemble bien plus grand que la seule Amérique du Nord. »

Crise d’identité à la fin XIXe siècle

Cela a changé dans la seconde moitié du XIXe siècle avec les velléités expansionnistes des États-Unis. Après avoir acheté l’Alaska en 1867 et être entrés en guerre contre l’Espagne en 1898, ils ont pris le contrôle de plusieurs colonies, comme Guam, Hawaï, Porto-Rico, les Philippines, les Samoa ou encore des Îles Vierges. « Compte-tenu de la diversité de ces territoires, il est devenu de plus en plus difficile d’utiliser des termes comme Union, République ou États-Unis, reprend le professeur Immerwahr. Cela a provoqué une sorte de crise d’identité ».

C’est le président Teddy Roosevelt qui la solutionna en mettant United States et America sur le même plan. « Il fut l’utilisateur le plus agressif du terme. Pendant une période de deux semaines, il l’évoqua plus de fois que tous ses prédécesseurs réunis ! ». La classe politique le reprend en chœur. Il fait aussi son apparition dans les chants nationaux, comme God Bless America, composé en 1918. On notera que l’hymne, Star Spangled Banner, écrit en 1814 sur fond de guerre avec la Grande-Bretagne, n’en fait pas mention.

Pour l’auteur, cette appropriation à des conséquences politiques. « En appelant les États-Unis l’Amérique, le pays ne se pense plus comme une union d’États. Ensuite, l’arrogance inhérente à l’idée que seule une partie de l’Amérique mérite le nom de tout le continent est indissociable des ambitions impérialistes qu’expriment les États-Unis dans le Pacifique et les Caraïbes à l’époque  ». Faut-il donc s’abstenir de dire America aujourd’hui ? « C’est difficile de s’en passer dans la vie quotidienne sans paraître bizarre, mais quand je suis en contrôle de ce que j’écris, je ne l’utilise pas ».

Cluzet, Renier, Bejo: «L’Homme de la cave» sort en salle aux États-Unis

Le thriller psychologique de Philippe Le Guay, « L’Homme de la Cave » (« The Man In The Basement »), basé sur une histoire vraie, est désormais en salle aux États-Unis. Il avait été projeté à Los Angeles et à New York le vendredi 27 janvier pour la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, avant sa sortie nationale. 

L’histoire glace le sang. Simon Sandberg, un architecte parisien juif (Jérémie Renier) vend la cave inutilisée de l’appartement dans lequel il vit avec sa femme (Bérénice Bejo) et sa fille, à un ancien professeur d’histoire apparemment normal et bien élevé, Jacques Fonzic (magistralement interprété par François Cluzet,). Mais lorsque l’homme s’installe dans la cave, sa vie secrète surgit. Le couple apprend que leur «voisin» de la cave a été banni de la profession pour avoir, entre autres, remis en question la Shoah. Lentement et méthodiquement, ses convictions radicales d’extrême droite sur le judaïsme et les théories du complot s’emparent de l’existence même de Simon, le poussant à imaginer le pire pour expulser l’homme. Toute la vie du couple et de leur fille adolescente se trouve bouleversée.

Philippe Le Guay a mis dix ans à finir son scénario, inspiré de ce qu’ont vécu deux de ses amis proches. Un couple juif a effectivement vendu sa cave, sans le savoir, à un néonazi qui s’y est ensuite installé. L’expulsion de l’homme a pris deux ans, à l’issue d’une très lourde procédure. Et puis pas facile d’évoquer l’horreur du négationnisme le temps d’un long-métrage. Le réalisateur a pourtant réussi à le faire d’une façon subtile (les mots les plus abjects sortent de la bouche de ceux que le négationniste côtoie et manipule), ce qui rend la situation d’autant plus étouffante. Avec un François Cluzet remarquable.

François Cluzet et Bérénice Bejo dans «L’Homme de la cave» de Philippe Le Guay. © Courtesy of Greenwich Entertainment

Le film est distribué par Greenwich Entertainment aux États-Unis.

Laura Taouchanov (Dublin): «Correspondante de presse, je veux faire du standup»

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Peut-on rire de tout ? Sommes-nous aussi drôles dans une autre langue que notre langue maternelle et avec des codes différents de ceux avec lesquels nous avons grandi ?

Originaire de la région parisienne, Laura Taouchanov décide de se lancer dans des études de journalisme avec un focus sur les métiers de la radio et rejoint rapidement une grande rédaction nationale française. Au bout de quelques années, frustrée par son quotidien professionnel, Laura se met à la recherche de plus de sens et, rapidement, elle vers l’un de ses rêves d’étudiante : partir à l’étranger pour devenir correspondante pour les radios françaises.

Elle s’installe à Dublin, en Irlande, et c’est là que French Expat la retrouve pour parler de son métier de correspondante de presse et de son autre rêve, celui de devenir… standupeuse. Laura Taouchanov et Anne-Fleur Andrle abordent ensemble la question de l’identité à l’étranger : dégageons-nous la même chose, sommes-nous drôles dans nos vies à l’étranger ? Vous sentez-vous, vous aussi, encore plus français depuis que vous avez quitté la France ?


French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Iron Bodyfit, le fitness par électrostimulation, débarque à New York

Le nom pourrait faire frémir les plus allergiques d’entre nous à la salle de sport : Iron Bodyfit s’implante à New York, après avoir ouvert des studios en Floride. Il s’agit d’une méthode de sport née en France à Avignon en 2015 et qui se base sur les bénéfices de l’EMS (Electrostimulation des muscles). Elle est utilisée depuis longtemps en rééducation et, plus récemment, pour l’entraînement des athlètes. Nous avons testé pour vous cette machine, qui promet d’obtenir les bénéfices de 4 heures de sport en salle en une séance de seulement 25 minutes.

Intensité ajustée selon le niveau et les objectifs

Dès notre arrivée, Alex Lagoutte – un dynamique trentenaire qui vient d’ouvrir la première franchise d’Ironbodyfit dans le quartier de Chelsea, à quelques pas du Meatpacking District – nous accueille dans un espace flambant neuf et spacieux, avec un mur végétal et des vestiaires et douches à l’arrière. Après avoir enfilé la veste et le cycliste, nous entrons dans la salle principale, composée de trois machines Ironbodyfit. Le coach connecte la veste à la machine, puis une ceinture au niveau des fesses, et deux sangles au niveau des cuisses et des bras, qui sont elles aussi reliées à la machine. Il règle ensuite le niveau d’intensité pour chaque zone musculaire, en fonction de votre condition physique et de vos objectifs.

@ Iron Bodyfit

« Ce concept s’est au départ développé auprès des athlètes, qui voulaient gagner en force et en endurance. Depuis, il a été démocratisé car il peut servir à tous, en fonction de son âge et de ses besoins », nous explique Alex Lagoutte. La séance consiste en une série d’exercices type – squats, fentes, exercices des bras, abdos, cardio – pendant lesquels la machine réquisitionne tous les muscles, simultanément. « Cette machine sollicite 90 à 100 % de la fibre musculaire, ce que personne ne peut reproduire en salle de sport », ajoute le coach. Après 25 minutes d’effort, nous sommes épuisés mais bien conscients d’avoir fait travailler efficacement l’intégralité de nos muscles.

Un suivi personnalisé

La séance d’essai est gratuite, puis l’abonnement pour une séance de 25 minutes par semaine se prend pour 3 mois (275 dollars par mois), 6 mois (225 dollars par mois) et 1 an (195 dollars par mois). Seulement trois personnes peuvent s’exercer en même temps, d’où un suivi personnalisé de chaque entraînement. Lors de l’inscription, chaque nouveau membre fait un scanner sur une machine Fit3D, pour un bilan complet de son poids, son IMC mais aussi de son équilibre, son niveau en cardio etc.

Iron Bodyfit s’adresse à un public très large : les adeptes du sport bien sûr, mais pas seulement. Pour les jeunes mamans, elle permet de se remuscler et se raffermir, pour les personnes âgées, de garder leur masse musculaire. Elle serait aussi d’une efficacité redoutable pour effacer la cellulite, ou encore pour des problèmes de dos. Et bien sûr, les New-Yorkais overbookés qui peuvent bénéficier des bienfaits du sport en un temps record. Dans tous les cas, rappelons-le, ces séances ne remplacent pas l’activité d’un sport et une bonne hygiène alimentaire.

@ Iron Bodyfit

Le «futur du workout» 

Pour Alex Lagoutte, Iron Bodyfit a été une révélation pendant la pandémie. Ce Lyonnais détenait une entreprise d’achat-vente et de réparation de voitures dans la région, et était un adepte de la salle de sport, y passant une heure par jour. Pendant le confinement, il délaisse les machines et perd rapidement en masse musculaire. Par hasard, il teste un jour le concept Iron Bodyfit. « En un mois, dit-il, j’avais repris 4 à 5 kilos de muscles. J’ai été épaté par l’efficacité et j’ai voulu l’exporter aux États-Unis ».

Son rêve depuis toujours : venir s’installer à New York. Il décide donc de vendre son garage et de lancer Iron Bodyfit – qui compte aujourd’hui 120 studios en France, en Suisse et deux en Floride – dans la Grosse Pomme. Il s’y installe en juin 2022, et a ouvert en septembre dernier. « J’ai démarché dans la rue. Au départ, les gens sont sceptiques de ce concept français mais j’ai déjà du bouche-à-oreille car les résultats sont souvent visibles dès un mois », raconte-t-il. Il en est convaincu, le modèle peut faire des émules à New York. « C’est le futur du workout, tout le monde peut le faire, assure-t-il. Et c’est beaucoup plus accessible et convivial qu’une salle de sport. »

«Le Petit Nicolas» en ouverture d’Animation First au FIAF

Le FIAF lancera la 6e édition de son festival consacré aux films d’animation, Animation First, le vendredi 27 janvier à 7pm avec la projection de « Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » (« Little Nicholas: Happy as can be »), récompensé du Cristal du long-métrage au Festival d’Annecy en juin dernier, et qui retraçe l’histoire du Petit Nicolas, le célèbre personnage créé par Jean-Jacques Sempé et René Goscinny. Six autres longs métrages seront au programme durant trois jours, ainsi que 6 programmes de courts-métrages incluant plus de 65 nouveautés. Les festivaliers pourront notamment découvrir plusieurs courts métrages – également primés au Festival d’Annecy – tels que « Steakhouse » (Prix du jury) et « Amok » (Cristal du court métrage).

Le festival s’ouvrira donc par un hommage au dessinateur Sempé décédé l’an dernier, avec la projection du film d’animation co-réalisé par Amandine Fredon et Benjamin Massoubre – les festivaliers pourront passer par la galerie du FIAF pour découvrir l’exposition « Signature Sempé » (jusqu’au 7 avril). Le lendemain, le samedi 28 janvier à 2pm, les co-réalisateurs du film participeront à une discussion avec Françoise Mouly, la directrice artistique du New Yorker, magazine avec lequel Sempé a longtemps collaboré, et la galeriste Martine Gossieaux.

Parmi les autres longs métrages à découvrir, « L’île » (« The Island », dimanche 29 janvier à 1:45pm), le conte musical de la scénariste et réalisatrice Anca Damian, invitée d’honneur cette année; « Le Pharaon, le sauvage et la princesse » (samedi 28 janvier à 1:30pm) de Michel Ocelot, qui transportera petits et grands dans l’Égypte ancienne, le Moyen Âge français et la Turquie du XVIIIe siècle; ou encore, en clôture du festival, « Interdit aux chiens et aux italiens » (« No Dogs or Italians Allowed ») d’Alain Ughetto, un récit très personnel sur les immigrés italiens fuyant le fascisme et la pauvreté au début du XXe siècle (dimanche 29 janvier à 8:30pm).

Le festival présentera également des Works in Progress et proposera des tables rondes, des jeux vidéo et des expériences de réalité virtuelle, ainsi qu’une compétition de courts métrages. Tout le programme ici.

Jacqueline Legrand: «À New York, on peut redémarrer à tout âge»

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La carrière de Jacqueline Legrand a quelque chose de rassurant, car elle démontre qu’il n’y a pas d’âge pour devenir entrepreneur.e. Qu’il suffit juste de quelques certitudes. Et que ces certitudes naissent avec l’expérience.

Pendant un quart de siècle, Jacqueline Legrand n’a connu qu’un secteur professionnel, celui de l’assurance, plus exactement de la gestion du risque. Elle a donc acquis une connaissance livresque du métier, mais elle en a constaté aussi ses insuffisances. Un retard sur le monde moderne, une absence quasi-totale de recours aux nouvelles technologies avec lesquelles elle a débuté sa vie professionnelle et qui sont ensuite devenues sa passion. Faire la synthèse entre l’assurance et la technologie a fait d’elle une entrepreneure atypique.

En 2019, Jacqueline Legrand a créé Maptycs à New York, cette ville qui donne sa chance à tous, quel que soit leur âge et leur secteur d’activité, qu’il s’agisse pour eux de démarrer, ou de redémarrer leur vie professionnelle.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/pad-audio_17

Un épisode de French Boss paru pour la première fois dans French Morning le 9 août 2021.