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Cluzet, Renier, Bejo: «L’Homme de la cave» sort en salle aux États-Unis

Le thriller psychologique de Philippe Le Guay, « L’Homme de la Cave » (« The Man In The Basement »), basé sur une histoire vraie, est désormais en salle aux États-Unis. Il avait été projeté à Los Angeles et à New York le vendredi 27 janvier pour la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, avant sa sortie nationale. 

L’histoire glace le sang. Simon Sandberg, un architecte parisien juif (Jérémie Renier) vend la cave inutilisée de l’appartement dans lequel il vit avec sa femme (Bérénice Bejo) et sa fille, à un ancien professeur d’histoire apparemment normal et bien élevé, Jacques Fonzic (magistralement interprété par François Cluzet,). Mais lorsque l’homme s’installe dans la cave, sa vie secrète surgit. Le couple apprend que leur «voisin» de la cave a été banni de la profession pour avoir, entre autres, remis en question la Shoah. Lentement et méthodiquement, ses convictions radicales d’extrême droite sur le judaïsme et les théories du complot s’emparent de l’existence même de Simon, le poussant à imaginer le pire pour expulser l’homme. Toute la vie du couple et de leur fille adolescente se trouve bouleversée.

Philippe Le Guay a mis dix ans à finir son scénario, inspiré de ce qu’ont vécu deux de ses amis proches. Un couple juif a effectivement vendu sa cave, sans le savoir, à un néonazi qui s’y est ensuite installé. L’expulsion de l’homme a pris deux ans, à l’issue d’une très lourde procédure. Et puis pas facile d’évoquer l’horreur du négationnisme le temps d’un long-métrage. Le réalisateur a pourtant réussi à le faire d’une façon subtile (les mots les plus abjects sortent de la bouche de ceux que le négationniste côtoie et manipule), ce qui rend la situation d’autant plus étouffante. Avec un François Cluzet remarquable.

François Cluzet et Bérénice Bejo dans «L’Homme de la cave» de Philippe Le Guay. © Courtesy of Greenwich Entertainment

Le film est distribué par Greenwich Entertainment aux États-Unis.

Laura Taouchanov (Dublin): «Correspondante de presse, je veux faire du standup»

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Peut-on rire de tout ? Sommes-nous aussi drôles dans une autre langue que notre langue maternelle et avec des codes différents de ceux avec lesquels nous avons grandi ?

Originaire de la région parisienne, Laura Taouchanov décide de se lancer dans des études de journalisme avec un focus sur les métiers de la radio et rejoint rapidement une grande rédaction nationale française. Au bout de quelques années, frustrée par son quotidien professionnel, Laura se met à la recherche de plus de sens et, rapidement, elle vers l’un de ses rêves d’étudiante : partir à l’étranger pour devenir correspondante pour les radios françaises.

Elle s’installe à Dublin, en Irlande, et c’est là que French Expat la retrouve pour parler de son métier de correspondante de presse et de son autre rêve, celui de devenir… standupeuse. Laura Taouchanov et Anne-Fleur Andrle abordent ensemble la question de l’identité à l’étranger : dégageons-nous la même chose, sommes-nous drôles dans nos vies à l’étranger ? Vous sentez-vous, vous aussi, encore plus français depuis que vous avez quitté la France ?


French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Iron Bodyfit, le fitness par électrostimulation, débarque à New York

Le nom pourrait faire frémir les plus allergiques d’entre nous à la salle de sport : Iron Bodyfit s’implante à New York, après avoir ouvert des studios en Floride. Il s’agit d’une méthode de sport née en France à Avignon en 2015 et qui se base sur les bénéfices de l’EMS (Electrostimulation des muscles). Elle est utilisée depuis longtemps en rééducation et, plus récemment, pour l’entraînement des athlètes. Nous avons testé pour vous cette machine, qui promet d’obtenir les bénéfices de 4 heures de sport en salle en une séance de seulement 25 minutes.

Intensité ajustée selon le niveau et les objectifs

Dès notre arrivée, Alex Lagoutte – un dynamique trentenaire qui vient d’ouvrir la première franchise d’Ironbodyfit dans le quartier de Chelsea, à quelques pas du Meatpacking District – nous accueille dans un espace flambant neuf et spacieux, avec un mur végétal et des vestiaires et douches à l’arrière. Après avoir enfilé la veste et le cycliste, nous entrons dans la salle principale, composée de trois machines Ironbodyfit. Le coach connecte la veste à la machine, puis une ceinture au niveau des fesses, et deux sangles au niveau des cuisses et des bras, qui sont elles aussi reliées à la machine. Il règle ensuite le niveau d’intensité pour chaque zone musculaire, en fonction de votre condition physique et de vos objectifs.

@ Iron Bodyfit

« Ce concept s’est au départ développé auprès des athlètes, qui voulaient gagner en force et en endurance. Depuis, il a été démocratisé car il peut servir à tous, en fonction de son âge et de ses besoins », nous explique Alex Lagoutte. La séance consiste en une série d’exercices type – squats, fentes, exercices des bras, abdos, cardio – pendant lesquels la machine réquisitionne tous les muscles, simultanément. « Cette machine sollicite 90 à 100 % de la fibre musculaire, ce que personne ne peut reproduire en salle de sport », ajoute le coach. Après 25 minutes d’effort, nous sommes épuisés mais bien conscients d’avoir fait travailler efficacement l’intégralité de nos muscles.

Un suivi personnalisé

La séance d’essai est gratuite, puis l’abonnement pour une séance de 25 minutes par semaine se prend pour 3 mois (275 dollars par mois), 6 mois (225 dollars par mois) et 1 an (195 dollars par mois). Seulement trois personnes peuvent s’exercer en même temps, d’où un suivi personnalisé de chaque entraînement. Lors de l’inscription, chaque nouveau membre fait un scanner sur une machine Fit3D, pour un bilan complet de son poids, son IMC mais aussi de son équilibre, son niveau en cardio etc.

Iron Bodyfit s’adresse à un public très large : les adeptes du sport bien sûr, mais pas seulement. Pour les jeunes mamans, elle permet de se remuscler et se raffermir, pour les personnes âgées, de garder leur masse musculaire. Elle serait aussi d’une efficacité redoutable pour effacer la cellulite, ou encore pour des problèmes de dos. Et bien sûr, les New-Yorkais overbookés qui peuvent bénéficier des bienfaits du sport en un temps record. Dans tous les cas, rappelons-le, ces séances ne remplacent pas l’activité d’un sport et une bonne hygiène alimentaire.

@ Iron Bodyfit

Le «futur du workout» 

Pour Alex Lagoutte, Iron Bodyfit a été une révélation pendant la pandémie. Ce Lyonnais détenait une entreprise d’achat-vente et de réparation de voitures dans la région, et était un adepte de la salle de sport, y passant une heure par jour. Pendant le confinement, il délaisse les machines et perd rapidement en masse musculaire. Par hasard, il teste un jour le concept Iron Bodyfit. « En un mois, dit-il, j’avais repris 4 à 5 kilos de muscles. J’ai été épaté par l’efficacité et j’ai voulu l’exporter aux États-Unis ».

Son rêve depuis toujours : venir s’installer à New York. Il décide donc de vendre son garage et de lancer Iron Bodyfit – qui compte aujourd’hui 120 studios en France, en Suisse et deux en Floride – dans la Grosse Pomme. Il s’y installe en juin 2022, et a ouvert en septembre dernier. « J’ai démarché dans la rue. Au départ, les gens sont sceptiques de ce concept français mais j’ai déjà du bouche-à-oreille car les résultats sont souvent visibles dès un mois », raconte-t-il. Il en est convaincu, le modèle peut faire des émules à New York. « C’est le futur du workout, tout le monde peut le faire, assure-t-il. Et c’est beaucoup plus accessible et convivial qu’une salle de sport. »

«Le Petit Nicolas» en ouverture d’Animation First au FIAF

Le FIAF lancera la 6e édition de son festival consacré aux films d’animation, Animation First, le vendredi 27 janvier à 7pm avec la projection de « Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » (« Little Nicholas: Happy as can be »), récompensé du Cristal du long-métrage au Festival d’Annecy en juin dernier, et qui retraçe l’histoire du Petit Nicolas, le célèbre personnage créé par Jean-Jacques Sempé et René Goscinny. Six autres longs métrages seront au programme durant trois jours, ainsi que 6 programmes de courts-métrages incluant plus de 65 nouveautés. Les festivaliers pourront notamment découvrir plusieurs courts métrages – également primés au Festival d’Annecy – tels que « Steakhouse » (Prix du jury) et « Amok » (Cristal du court métrage).

Le festival s’ouvrira donc par un hommage au dessinateur Sempé décédé l’an dernier, avec la projection du film d’animation co-réalisé par Amandine Fredon et Benjamin Massoubre – les festivaliers pourront passer par la galerie du FIAF pour découvrir l’exposition « Signature Sempé » (jusqu’au 7 avril). Le lendemain, le samedi 28 janvier à 2pm, les co-réalisateurs du film participeront à une discussion avec Françoise Mouly, la directrice artistique du New Yorker, magazine avec lequel Sempé a longtemps collaboré, et la galeriste Martine Gossieaux.

Parmi les autres longs métrages à découvrir, « L’île » (« The Island », dimanche 29 janvier à 1:45pm), le conte musical de la scénariste et réalisatrice Anca Damian, invitée d’honneur cette année; « Le Pharaon, le sauvage et la princesse » (samedi 28 janvier à 1:30pm) de Michel Ocelot, qui transportera petits et grands dans l’Égypte ancienne, le Moyen Âge français et la Turquie du XVIIIe siècle; ou encore, en clôture du festival, « Interdit aux chiens et aux italiens » (« No Dogs or Italians Allowed ») d’Alain Ughetto, un récit très personnel sur les immigrés italiens fuyant le fascisme et la pauvreté au début du XXe siècle (dimanche 29 janvier à 8:30pm).

Le festival présentera également des Works in Progress et proposera des tables rondes, des jeux vidéo et des expériences de réalité virtuelle, ainsi qu’une compétition de courts métrages. Tout le programme ici.

Jacqueline Legrand: «À New York, on peut redémarrer à tout âge»

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La carrière de Jacqueline Legrand a quelque chose de rassurant, car elle démontre qu’il n’y a pas d’âge pour devenir entrepreneur.e. Qu’il suffit juste de quelques certitudes. Et que ces certitudes naissent avec l’expérience.

Pendant un quart de siècle, Jacqueline Legrand n’a connu qu’un secteur professionnel, celui de l’assurance, plus exactement de la gestion du risque. Elle a donc acquis une connaissance livresque du métier, mais elle en a constaté aussi ses insuffisances. Un retard sur le monde moderne, une absence quasi-totale de recours aux nouvelles technologies avec lesquelles elle a débuté sa vie professionnelle et qui sont ensuite devenues sa passion. Faire la synthèse entre l’assurance et la technologie a fait d’elle une entrepreneure atypique.

En 2019, Jacqueline Legrand a créé Maptycs à New York, cette ville qui donne sa chance à tous, quel que soit leur âge et leur secteur d’activité, qu’il s’agisse pour eux de démarrer, ou de redémarrer leur vie professionnelle.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/pad-audio_17

Un épisode de French Boss paru pour la première fois dans French Morning le 9 août 2021.

Immobilier : investir en France en 2023, une bonne résolution ?

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[Article partenaire] L’immobilier est le placement préféré des Français·e·s, et c’est aussi valable pour les Français·e·s de l’étranger. Quel meilleur placement pour préparer sa retraite, développer un patrimoine pour sa famille ou simplement générer des revenus complémentaires ?

Investir peut se faire à distance en déléguant tout le processus à une société d’investissement clé en main, comme c’est le cas de notre partenaire Investissement-Locatif.com, pionnier de l’investissement immobilier clé en main. Des centaines d’investisseurs ont investi en France sans jamais se rendre sur place pendant le projet.

Mais 2022 a été une année de changements, et le marché évolue en 2023. Découvrez l’analyse de Manuel Ravier, fondateur de la société, et lui-même investisseur avec 150 lots détenus et loués. Quels sont les nouveaux fondamentaux du marché ? Quels projets privilégier ? 

Point marché 2022 et perspectives 2023

  • Une année record pour les volumes de ventes

L’année 2022 se termine sur des niveaux très hauts puisque les volumes de ventes s’élèvent à 1,13 million (source : Notaires de France), ce qui en fait la seconde année avec le plus gros volume de vente.

Les volumes devraient légèrement baisser en 2023, mais rester néanmoins très hauts. L’aspect volume de ventes est important, puisque c’est ce qui garantit la liquidité d’un placement immobilier avec la possibilité de revendre votre actif si nécessaire, même si les investissements immobiliers ont des horizons de placement plus long, avec une détention moyenne d’environ 10 à 15 ans.

  • Financement : hausse des taux d’intérêt en 2022 et 2023

Les taux d’intérêt ont augmenté en 2022. En début d’année 2022, les meilleurs dossiers pouvaient espérer 1,50% sur 20 ans, alors qu’ils s’établissent autour de 3% en début d’année 2023.

Ces taux d’emprunts restent toutefois plus bas que le taux d’inflation qui s’élève à 5,9% en décembre 2022, et ils sont surtout nettement plus compétitifs que les taux proposés à l’étranger (plus de 7% aux États-Unis ou au Royaume-Uni).

À noter également que la plupart des crédits en France sont proposés à taux fixes, ce qui représente un avantage considérable en période d’inflation, tout en protégeant les emprunteurs et donc le marché immobilier.

Emprunter à taux fixe avec un taux inférieur à l’inflation permet un enrichissement rapide. Pourquoi ? Parce que la mensualité n’augmente pas, alors que les loyers sont revalorisés chaque année (+3,5% cette année). 

Atout de l’immobilier en France

  • Le marché immobilier en France est un marché résilient

Le marché immobilier français connaît une certaine résilience puisqu’il est en constante expansion : on y compte actuellement 7% d’acheteurs contre 4% de vendeurs. De ce fait, c’est la création de plus-value qui est intéressante à fabriquer. Pour cela, il est nécessaire de cibler un produit décoté et d’acheter dans une zone montante. Investir intelligemment et réfléchir pour demain, c’est par exemple acquérir un immeuble de quatre logements que l’on achète en gros et que l’on revend plus tard à la découpe.

  • Fiscalité et rendement

Dans l’Hexagone, certains dispositifs comme le LMNP au réel ou le LMP permettent de ne pas payer d’impôt sur les loyers pendant dix ans environ. Cela permet de défiscaliser la majorité des charges sur son investissement et ainsi d’augmenter considérablement sa rentabilité nette.

Et après les dix ans ? Vous continuez avec un mécanisme d’amortissement qui vous permettra de limiter l’impôt. Sur ce point encore, la France présente une forte attractivité pour les investisseurs immobiliers.

Investir depuis l’étranger : comment faire ?

  • Dématérialiser

En tant qu’expatrié·e, vous avez tout intérêt à confier et déléguer les étapes de votre projet à un professionnel. En effet, vous perdrez rapidement en rentabilité si un contretemps survient à distance. Investissement-Locatif.com est une solution complète pour optimiser au mieux votre projet. De la recherche de bien à la location et gestion en passant par les travaux, l’ameublement ou encore l’accompagnement dans la fiscalité, Investissement Locatif prendra en charge votre investissement de A à Z, en trouvant LA pépite qui saura vous convaincre de passer le pas.

  • Tout démarre par un rendez-vous gratuit

Le plus difficile, c’est de faire le premier pas. Et le mois de janvier avec son lot de résolutions est une bonne occasion pour vous lancer. Réservez un RDV gratuitement avec un conseiller Investissement Locatif et démarrez le développement de votre patrimoine.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Cinéma à Houston: «Jeanne Dielman», meilleur film de tous les temps, au MFAH

Sacré meilleur film de tous les temps par le British Film Institute (BFI) dans le célèbre classement de sa revue Sight & Sound (liste des 100 meilleurs longs métrages, compilée tous les 10 ans depuis 70 ans), « Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles » de la réalisatrice belge Chantal Akerman, sera projeté au Museum of Fine Arts, Huston le samedi 11 février à 5pm (billet ici) et le dimanche 12 février à 2pm (billet ici).

Le film franco-belge, réalisé en 1975, détaille méticuleusement (durant 3h21), dans une ambiance hypnotique, le quotidien aliénant d’une veuve, mère au foyer – interprétée par l’énigmatique Delphine Seyrig. Ses tâches répétitives (faire les lits, préparer le dîner pour son fils de 16 ans, se coiffer devant la glace…) sont à peine troublées par la venue régulière de «clients» que Jeanne reçoit chez elle pour arrondir ses fins de mois. Jusqu’au jour où cet ordre (bien) établi… se dérègle.

Chantal Akerman, décédée en 2015, n’avait que 25 ans quand elle réalise ce film, avec une équipe composée essentiellement de femmes, ce qui était très rare à l’époque. Ce qui value au film d’être qualifié de « premier chef d’œuvre du féminin dans l’histoire du cinéma » par le journal Le Monde. Adoré ou détesté par les cinéphiles, « Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles » est en tout cas un ovni cinématographique qui vaut la peine de découvrir ou de revoir. Il a succédé en décembre, en tête du classement des 100 meilleurs films de tous les temps de BFI, à « Ladri di biciclette » de Vittorio di Sica, « Citizen Kane » d’Orson Welles et « Vertigo » d’Alfred Hitchcock.

À Los Angeles, les librairies qui font lire en français

French Morning a sillonné les rayons des librairies de Los Angeles à la recherche des livres en français. Dans sa quête : les grands classiques, d’Honoré de Balzac à Flaubert, du Virginie Despentes et même un peu de Johnny.

Skylights Books

Dans le quartier de Los Feliz, cette librairie indépendante, proche du campus du LILA (Lycée International de Los Angeles), compte dans sa boutique principale (une seconde est dédiée aux ouvrages de photographie, de design ou de mode) une large sélection de romans, essais, guides de voyage ou livres pour enfants, et cache en son fond deux étagères exclusivement consacrées à la littérature française. Des classiques en nombre passant de Flaubert à Jean-Jacques Rousseau, Antoine de Saint-Exupéry, Jean-Paul Sartre ou Marguerite Duras, et la nouvelle génération d’écrivains au rendez-vous. À emporter : Chanson douce de Leila Slimani, Prix Goncourt 2016, Baise-moi de Virginie Despentes, Petit Pays de Gael Faye ou L’élégance du hérisson de Muriel Barbery. Skylights Books1818 North Vermont, Los Feliz. Ouvert tous les jours de 10am à 10pm, le dimanche de 12pm à 10pm.

Counterpoint Records & Books

Cette adresse de Franklin Village, proche d’Hollywood, recycle depuis 1979 les livres de philosphie, littérature, architecture et cinéma, et tient aussi une cinquantaine de bacs à vinyles, un rayon de CD et K7. Planquée, la section « Langues étrangères » réunit une cinquantaine d’ouvrages, la plupart en français et en espagnol. Des grands classiques de la littérature française majoritairement avec Balzac, Flaubert, Colette, Aragon, Apollinaire, Feydeau, plusieurs exemplaires de Bescherelles et les traductions de Jane Austen. Counterpoint Records & Books5911 Franklin Avenue. Ouvert de 12pm à 7pm, le vendredi et samedi jusque 8pm. Fermé le lundi.

Alliance Française de Los Angeles

L’Alliance Française de Los Angeles a sa librairie. Plus de 70 ouvrages à disposition sur site (et sur commande par email), des grands standards de la littérature française (Colette, Daudet, Proust, Maupassant, Pagnol…) mais aussi quelques best-sellers plus contemporains dont ceux d’Edouard Louis (En finir avec Eddy Belle Gueule), de Christine Angot (L’inceste) ou Amélie Nothomb (Ni d’Eve ni d’Adam) et les aventures d’Asterix et Obélix. L’espace bibliothèque propose lui 3000 ouvrages à emprunter, dont un millier réservé aux enfants en gratuité pour les membres. Alliance Française de Los Angeles, 10390 Santa Monica Boulevard. Ouvert du lundi au jeudi de 9am à 8pm, le vendredi et samedi de 9am à 5pm, le dimanche de 9am à 13pm.

Arcana: Books of the Arts

À Culver City, cette librairie ouverte dans une ancienne fabrique de matelas, compte des rayonnages à l’esprit industriel et fonctionnel où venir dénicher ouvrages d’art, de photographie, de design ou de mode. La sélection en français est minuscule mais compte quelques titres rares principalement sortis des catalogues et ouvrages de musées. Choix du moment : le Symbolisme aux éditions du Petit Palais, Les artistes américains à l’exposition Universelle de 1900 ou le catalogue signé Pierre Reverdy de la Fondation Maeght. Arcana: Books of the Arts8675 Washington Boulevard, Culver City. Ouvert de 11am à 7pm.

The Last Bookstore

À Downtown, cette adresse iconique de Los Angeles, bazar organisé où viennent flâber et bouquiner des clients par dizaines, cache dans son labyrinthe à l’étage (juste après les boutiques de créateurs et espaces d’exposition), une section « Foreign Language ». Quatre étagères bien compliquées à trouver où se mêlent romans et essais de tous les genres et de toutes les époques. Florilège avec Le meilleur des régimes selon Karl Lagerfeld, Nadja d’André Breton, L’histoire du théâtre aux éditions Que sais-je ? ou l’hommage à Johnny, rebelle amoureux par le biographe des stars Bernard Violet. The Last Bookstore453 South Spring street, Downtown. Ouvert de 11am à 8pm.

Book Soup

La librairie phare de West Hollywood compte un rayon français « promis à être enrichi ces prochains mois », prévient la boutique. On garde un œil sur cette adresse et en attendant, on peut toujours repartir avec quelques magazines français tels Point de Vue, Elle, Monsieur ou Marie-Claire Maison. Book Soup8818 Sunset Boulevard, West Hollywood. Ouvert de 10am à 7pm, le dimanche de 11am à 7pm.

Électro: Tournée de Bon Entendeur en Amérique du nord

Il n’en est pas à sa première scène américaine. Le collectif musical électro Bon Entendeur est de retour aux États-Unis et au Canada pour la troisième fois depuis sa formation. Lors du « Transatlantic Tour 2023 », du jeudi 16 février au samedi 4 mars 2023, Arnaud Bonet et Pierre Della Monica mixeront leurs morceaux dans plus de 12 villes différentes.

La tournée débutera dans la capitale américaine, à Washington DC, sur la scène du 9:30 CLUB le jeudi 16 février. Le duo sera ensuite au Brooklyn Bowl de Philadelphie le vendredi 17 février, à New York le samedi 18 février, sur la scène du Brooklyn Steel. Décollage vers le Canada où le groupe sera au MTELUS de Montréal le lundi 20 février et à l’Axis Club de Toronto le mardi 21 février. Ensuite, les musiciens retrouveront les États-Unis pour se produire au House of Blues Chicago à Chicago, le jeudi 23 février, à Denver le samedi 25 février, à Salt Lake City le dimanche 26 février, à San Francisco le jeudi 2 mars au 1015 Folsom, à Los Angeles le vendredi 3 mars, sur la scène d’Echoplex, à Phoenix pour le M3F Music festival le samedi 4 mars. La tournée nord-américaine s’achèvera à San Diego pour le CRSSD Festival le dimanche 5 mars pour finir la tournée.

Bon Entendeur est devenu célèbre en partageant gratuitement des collages de voix mythiques de la francophonie sur des remix de musiques contemporaines. Le collectif français a sorti deux albums depuis sa création en 2012 : « Aller-retour » en 2019 et « Minuit » en 2021.

Laurent Bili devrait succéder à Philippe Etienne à l’ambassade de France à Washington

L’annonce tarde à venir du côté du Quai d’Orsay mais, depuis plusieurs jours, son nom circule avec certitude au sein de la communauté française. Laurent Bili, l’actuel ambassadeur de France à Pékin, devrait être officiellement nommé ambassadeur de France à Washington et succéder ainsi à Philippe Etienne, comme le dévoilait Paul de Villepin de Politico Europe sur twitter fin décembre. « Certaines nominations prennent un peu plus de temps parce qu’on cherche la bonne personne pour des postes sensibles », expliquait la semaine dernière Olivier Becht, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, à Politico qui le questionnait sur cette nomination attendue.

Cinquième poste d’ambassadeur

Confirmation que, vu de Paris, Washington reste un poste « sensible », d’autant plus dans un contexte diplomatique tendu entre la Maison Blanche et la Chine. Laurent Bili semble donc l’homme de la situation, expert des relations avec Pékin. Un cinquième poste d’ambassadeur pour le diplomate de 61 ans, qui, avant son arrivée à l’ambassade de France à Pékin en septembre 2019, avait dirigé celles de Brasilia (2015-2017), d’Ankara (2011-2015) et de Bangkok (2007-2009). Autant d’opportunités d’ailleurs de confirmer sa réputation de polyglotte, parlant cinq langues : anglais, turc, portugais, espagnol et thaï.

Né en Allemagne, à Trèves où son père militaire était en garnison, Laurent Bili a baigné dans les voyages depuis l’enfance, déménageant au gré des affectations. Il n’a posé ses bagages en France, en Bretagne, qu’à l’âge de 10 ans. Ancien élève du Lycée Michelet de Vanves, diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA (promotion Victor Hugo), il a notamment dirigé le cabinet du ministre de la Défense Hervé Morin de 2009 à 2010.

Retraite active pour Philippe Etienne

Ce grand amateur de rugby et père de 4 enfants est donc familier des terrains de négociations difficiles. Car ambassadeur de France à Washington est loin d’être un poste tranquille, comme peut l’attester son prédécesseur Philippe Etienne, entre la crise des sous-marins australiens en 2021 et les frictions diplomatiques liées à l’adoption de l’Inflation Réduction Act (IRA) par le Congrès américain.

Philippe Etienne lui, atteint par la limite d’âge, compte bien mener une retraite active : comme il l’a confirmé lors d’une réception d’adieux au Consulat de New York cette semaine, le diplomate de 67 ans restera aux États-Unis et notamment à New York, puisqu’il rejoindra le mois prochain « une institution new-yorkaise », dans le domaine de l’éducation supérieure.

Le successeur pressenti de Laurent Bili en Chine n’est pas inconnu des expatriés français de New York. Selon La Lettre A, l’ancien Consul général de France à Big Apple et actuel Directeur Asie et Océanie au Quai d’Orsay, Bertrand Lortholary, devrait en effet devenir le prochain ambassadeur de France à Pékin.

City Walls: les peintures géantes de Nassos Daphnis à la galerie Richard Taittinger

La Galerie Richard Taittinger expose jusqu’au 30 janvier une exposition consacrée à un des artistes cheville ouvrière d’une opération qui a changé le rapport de  New York à l’art, dans les années 1970: City Walls.

Nassos Daphnis (1914-2010) était un des maîtres de l’abstraction géométrique, célébré jusque dans les années 1970, notamment grâce au soutien du célèbre marchand d’art new-yorkais Léo Castelli. Avec une dizaine d’autres artistes new-yorkais, il a créé City Walls, une organisation dédiée à la création d’oeuvre géante d’art contemporain à travers la ville. « C’est une des initiatives les plus innovantes du XXè siècle ne matière d’art public, souligne le critique d’art Paul Laster. Ils souhaitaient revitaliser des parties de la ville en pleine déliquescence à l’époque (…). Leurs peintures murales ont joué un rôle important dans la revitalisation de ces quartiers comme SoHo ». 

Au total, City Walls a sponsorisé plus 50 peintures murales à travers la ville, réalisés par 28 artistes. A la fin des années 1970, City Walls a été fusionnée avec d’autres organisations, pour devenir finalement le Public Art Fund, qui continue de jouer un rôle majeur dans la présence de l’art contemporain dans le paysage urbain new-yorkais.

Nassos Daphnis a lui créé trois peintures murales géantes, toutes disparues depuis. Mais le travail qu’il a fait pour créer ces oeuvres demeure. C’est ce que retrace l’exposition de la galerie Richard Taittinger, avec 19 tableaux, tous représentant les formes géométriques qui avaient assuré le succès de Daphnis à l’époque.

Fin 2023, une des peintures murales de Daphnis viendra orner un des murs d’Athènes, au musée d’art contemporain. L’artiste, américain né en Grèce, en avait rêvé toute sa vie, en vain. Le rêve va devenir réalité 13 ans après sa mort.

 

 

Dominique Piotet: «Les développeurs ukrainiens sont excellents et disponibles pour travailler»

« Je ne lâcherai pas l’Ukraine, c’est un combat juste qui vaut la peine d’être mené. » Le 22 février 2022, Dominique Piotet quittait Kyiv, poussé par sa famille et l’ambassade américaine qui enjoignait ses ressortissants à quitter le pays au plus vite. Pendant plus de trois ans, le Français a dirigé Unit.City, le premier parc technologique ukrainien. Aujourd’hui, il est toujours membre de son conseil d’administration, mais a dû renoncer à son poste de PDG à cause de la guerre, qui l’empêche pour le moment d’être sur le terrain en permanence. Un départ qui avait d’ailleurs relaté dans un épisode de notre podcast French Boss.

École en impression 3D et déminage par l’AI

Revenu en Californie, où il a passé près de vingt ans à travailler dans la tech, Dominique Piotet est sur tous les fronts pour aider l’Ukraine à se reconstruire. En juin 2022, il lance une fondation, Team4Humanity, dont la branche Team4UA agit dans les zones dévastées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. « Notre action se décline en deux volets : tout d’abord, nous faisons de l’humanitaire “classique”, en distribuant des kits de nourritures sur les lignes de front. Avec plus de 13 000 tonnes de nourriture distribuée à environ 600 000 bénéficiaires, nous sommes l’organisation qui fournit le plus d’aide alimentaire aux Ukrainiens. », explique Dominique Piotet. « Et comme le co-fondateur de Team4Humanity vient comme moi de la tech, on utilise différentes techniques pour aider à reconstruire l’Ukraine, comme l’impression en 3D et la reconnaissance d’images couplée à l’intelligence artificielle pour aider au déminage. »

Le projet d’école imprimée en 3D, et imaginée par le cabinet d’architectures Balbek. Crédit : Balbek Bureau

Les projets de reconstruction que permettent la technologie 3D sont stupéfiants : un des premiers projets de la fondation est de construire une école dans la ville de Lviv, où plus de 75 000 enfants ont été déplacés. « Un des meilleurs cabinets d’architectes d’Ukraine, Balbeck, a dessiné l’école, et la société d’impression de bâtiments Cobod va l’imprimer en deux semaines. Nous allons aussi faire des maisons et des ponts. On ne peut pas attendre la fin de la guerre pour reconstruire l’Ukraine. »

Le projet d’école imprimée en 3D, et imaginée par le cabinet d’architectures Balbek. Crédit : Balbek Bureau

Un bassin d’emplois pour la tech

En parallèle, depuis novembre dernier, Dominique Piotet entreprend de développer l’entreprise d’informatique Beetroot aux États-Unis. Fondée en 2012 par deux Suédois en Ukraine, elle emploie plus de 500 développeurs informatiques dans le pays, ainsi qu’en Bulgarie et en Pologne. Le but de Beetroot est de permettre à des entreprises de la Silicon Valley d’employer des développeurs ukrainiens.

Est ce qu’on prend un risque à travailler avec l’Ukraine ? « Le secteur de la tech est très résilient dans ce pays : en 2022, il a même enregistré une croissance de 14% et les levées de fonds continuent. Le plus gros risque serait une coupure de courant, mais tout le monde est équipé de générateurs. Les développeurs ukrainiens sont excellents, même la Russie n’arrive pas à hacker l’Ukraine, et ils sont disponibles pour travailler, à des tarifs qui restent compétitifs pour la Silicon Valley. On peut donc monter rapidement des grosses équipes, et de qualité. »

Le mardi 24 janvier, Dominique Piotet modérera à Palo Alto une table ronde avec le Consul général d’Ukraine, et des patrons de la tech pour répondre à la question « Should Ukraine still be on your radar for tech talent in 2023? » Dominique Piotet s’est fixé comme objectif cette année d’aider les entreprises de la Silicon Valley à recruter une cinquantaine d’Ukrainiens par le biais de Beetroot.

50 millions d’euros pour les start-ups

Dernier volet de son action, la création d’un fonds d’investissement européen pour soutenir les start-ups ukrainiennes vient d’être annoncée : « Suite à la Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine qui s’est tenue à Paris en décembre dernier, j’ai créé le Phoenix Fund. Doté de 50 millions d’euros, son objectif est d’aider la tech ukrainienne à se développer, en particulier dans les “early stages” des start-up », explique Dominique Piotet, qui a lancé la French Tech en Ukraine.

Il croit fermement à la reconstruction du pays grâce notamment à des initiatives de développement sur place et à l’emploi : « Si on veut aider l’Ukraine, il faut aider les Ukrainiens à travailler, à nourrir leurs familles et à faire marcher leur économie. L’Ukraine a changé ma vie, et l’injustice de cette guerre décuple mon envie de m’engager et de me battre pour relancer ce pays. »