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Brice Roudier : Quand la succession devient une enquête de détective

[Article partenaire] Êtes vous l’héritier·e d’une riche fortune ? Ne répondez pas « non » trop vite, vous pourriez être surpris·e.

French Morning est parti à la rencontre de Brice Roudier, généalogiste successoral au sein de Coutot-Roehrig, la société européenne leader en matière de recherche d’héritiers. Brice Roudier travaille au Département International de Coutot-Roehrig, qui est dirigé par Mélissande Doehler. 

Qu’est-ce que la généalogie successorale ?

Quand on parle de généalogie, on pense souvent à ces bons vieux arbres généalogiques que certains aimaient faire plus jeunes en famille. Pour les plus courageux, ces enquêtes familiales ont pu vous permettre de découvrir des membres lointains, parfois même des cousins de cousins. Mais ça s’arrête souvent là.

En revanche, on connaît assez peu la généalogie successorale. Le généalogiste successoral est missionné pour retrouver les héritiers lointains lors d’un décès. Les généalogistes successoraux, véritables Sherlock Holmes des temps modernes, sont la plus grande partie du temps sollicités par les notaires suite à un décès.

Le quotidien d’un chercheur successoral

Brice Roudier est généalogiste successoral depuis dix-huit ans et s’est spécialisé dans les successions aux États-Unis. Se définissant lui-même à la fois détective et historien, son quotidien est de creuser, démêler les histoires familiales dans le but de trouver des héritiers. « Je pars de l’acte de décès de la personne, puis je remonte le fil de sa vie, explique Brice Roudier. Généralement, je commence par des recherches sur internet, puis je me rends dans les comtés, mairies ou autres administrations pour rechercher des testaments/titres de propriété. Il m’arrive également de travailler avec d’anciens policiers/détectives. »

« Ce qui me plaît le plus dans mon métier, ce sont les moments où je pars aux États-Unis. C’est là que je peux rencontrer du monde et voir les résultats de tout mon travail réalisé en amont. » C’est également aux États-Unis que Brice Roudier est le plus à-même d’enfiler sa casquette de détective : la base de données et d’informations y est beaucoup moins exhaustive qu’en France. Le généalogiste successoral est donc plus souvent amené à se rendre sur le terrain et poser des questions. « Il y a des héritiers que je peux trouver en deux jours, d’autres en quatre ans » conclut Brice Roudier. Certaines enquêtes peuvent notamment être ralenties par un manque de confiance : les personnes sont réticentes à l’idée de donner des informations familiales et/ou personnelles à un inconnu. Pas étonnant lorsqu’on sait que le nombre d’arnaques dans ce secteur augmente régulièrement. 

L’importance de la légitimité lors des enquêtes

Gagner la confiance et prouver la légitimité de la démarche de Coutot-Roehrig à de potentiels héritiers est donc l’un des défis de Brice Roudier.

« Lorsque je contacte les gens aux États-Unis, ils savent généralement déjà qu’ils ont, ou avaient, de la famille en France. Mais certains sont parfois méfiants, je dois alors les rassurer et leur confirmer que la démarche de Coutot-Roehrig est légitime et fiable, continue Brice Roudier. Chez Coutot-Roehrig, nous avons en effet travaillé dès le début pour avoir un grand réseau de correspondants et de contacts affiliés au consulat français de San Francisco et celui de New York, mais aussi de nombreux avocats et détectives. » Ce réseau, ainsi que les 125 ans d’expérience de la société, sont aujourd’hui ce qui permet à Coutot-Roehrig d’être la première société européenne de recherche d’héritiers. 

Que faire si vous êtes contacté·e par Brice Roudier ou quelqu’un d’autre de Coutot-Roehrig ?

Si vous êtes contacté·e par Coutot-Roehrig, pas de panique : leur approche est légitime.

« Les héritiers n’ont rien à faire, Coutot-Roehrig s’occupe de tout, du début de la recherche jusqu’au moment où les héritiers touchent leur part. » confirme Brice Roudier.

Pour des raisons d’efficacité et pour pouvoir trouver les héritiers, les généalogistes de Coutot-Roehrig seront amenés à vous poser des questions précises et personnelles. Pas d’inquiétudes à avoir : la société est soumise au droit français et répond donc du RGPD en matière de sécurité des données et de confidentialité. Aucune de vos informations ne sera communiquée à une tierce personne.

Enfin, financièrement parlant, vous n’aurez rien à débourser. Toutefois, l’intervention de Coutot-Roehrig n’est pas gratuite pour autant : si le dossier est terminé et que les héritiers touchent leur part, des honoraires sont prélevés sur l’héritage avant de reverser les fonds.

En savoir plus sur Coutot-Roehrig

Coutot-Roehrig est la plus importante société de recherche d’héritiers. Créée en 1894, elle possède 33 succursales en France et 13 en Espagne, Belgique, Italie, Suisse, Luxembourg et États-Unis.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet de la société

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

French Boss, Claire Obry : French Wink, «la défense du savoir-faire français à l’international»

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Installée depuis dix ans à New York, Claire Obry partage son temps entre French Wink, la société qu’elle a co-fondée, et le networking féminin francophone She for S.H.E (créé par Valérie-Anne Demulier). Une entreprise et une association qui révèlent bien les principaux traits de caractère de notre invitée : l’envie de faire du business, l’envie d’aider les autres à en faire, et l’envie de défendre toujours et partout la condition féminine.

C’est la raison pour laquelle Claire Obry choisit de prendre pour associée une autre femme française, Myline Descamps. Ensemble, les deux femmes créent en décembre 2019 French Wink, une société de vente en ligne qui, sous l’intitulé « multivendor and multisector marketplace », propose toutes sortes d’objets, uniquement sélectionnés sur leur identité française. Les débuts de French Wink ont été largement perturbés par le Covid, mais l’affaire devrait véritablement prendre son envol cette année, avec notamment en prévision une levée de fonds dont les modalités et montants sont encore à définir.

Une nouvelle étape dans la vie d’une femme qui a déjà exercé plusieurs métiers, dans l’art, la communication et l’évènementiel. Son enthousiasme actuel se nourrit de toutes ces expériences et son ambition aujourd’hui est de réussir le passage à l’entrepreneuriat pur et dur. Pour, dans le même temps, transmettre bénévolement son acquis à d’autres femmes, françaises comme elle, ambitieuses comme elle, et qui songent à créer leur entreprise aux États-Unis. C’est le second volet de la personnalité de Claire Obry. Il est lui aussi non négociable.

Voir l’interview en video :

Écouter le podcast :

https://www.spreaker.com/user/10781102/pad-audio_37

Marché Cézanne, la nouvelle épicerie de quartier sur Potrero Hill

Depuis le 12 novembre dernier, Potrero Hill compte une nouvelle enseigne située dans les blocks les plus commerçants de 18th street : Marché Cézanne affiche fièrement son nom sur une vitrine aux tons vert pastel, derrière laquelle on devine un espace rempli de fruits, légumes, boissons, jus de fruits et autres produits frais.

Petit magasin comme en France

Mario Rimet, un Français originaire de Vesoul, renseigne les clients sur la viande disponible à la coupe, ainsi que les fromages. C’est à lui que l’on doit Marché Cézanne, lancé en partenariat avec les propriétaires de la Fromagerie : « En arrivant aux États-Unis, j’ai remarqué que les villes manquaient de ces petits magasins comme en France où l’on trouve des produits frais, du poisson, du fromage, de la viande, sans avoir besoin d’aller dans un supermarché. J’avais envie de monter mon entreprise, qui de surcroît correspondrait à mes valeurs : j’aime cuisiner et acheter de bons produits, surtout s’ils sont locaux et bio, et j’aime aussi l’idée de rassembler une communauté autour de ces valeurs. »

L’idée de créer Marché Cézanne s’est imposée tout naturellement. Une fois l’emplacement trouvé, Mario Rimet a tout refait, des comptoirs en chêne clair, aux carreaux de ciment au sol, avec l’aide de son père, venu spécialement de France pour l’aider.

80% de produits bio et locaux

Dans les rayons de la petite épicerie, on trouve environ 80% de produits locaux, pour la plupart bio, ou issus de techniques raisonnées, comme le poisson par exemple, qui est frais et sauvage. « Pour remplir les étals de son commerce, j’ai démarché de nombreux producteurs locaux, comme Batter Bakery, Bayview Pasta, Prime Roots, Maison de Monaco et Jamology. On peut également prendre un café préparé avec les grains de Ritual Coffee, accompagné d’une viennoiserie de la boulangerie Neighbor Bakehouse, située dans le Dogpatch. » Chaque produit indique d’ailleurs clairement son lieu de production, et il est prévu que les marques viennent à la rencontre de leurs clients en faisant des dégustations au Marché Cézanne.

Mario Rimet n’oublie pas pour autant ses origines françaises, et propose également des cornichons Maille, du sel La Baleine, ou encore des fromages importés de France par la Fromagerie, où il a travaillé deux ans avant de se lancer dans cette nouvelle aventure. Le magasin propose aussi quelques sandwiches, des jus de fruits frais, des viandes marinées maison, et prévoit de développer de nouvelles recettes de soupes ou de quiches.

Quant au nom de ce nouveau commerce, il fait référence au peintre Paul Cézanne, dont les natures mortes sont si reconnaissables. « Pour moi, ce nom rappelle une certaine idée de la vie simple. Mon but est d’offrir des produits simples et délicieux, autour desquels se créent une communauté de clients qui apprécient ces valeurs » , explique Mario Rimet. « Cézanne avait dit qu’avec une pomme, il  étonnerait Paris. Et si avec une pomme, j’étonnais San Francisco ? »

Art Basel Miami Beach fête ses 20 ans

Le monde de l’art est en ébullition. Événement phare de la Miami Art Week, Art Basel fête ses 20 ans en Floride. Née en Suisse en 1970 et désormais organisée sur trois continents, cette manifestation est devenue l’une des plus grandes foires d’art contemporain au monde. S’annonçant fastueux, ce millésime 2022 se tiendra du jeudi 1er au samedi 3 décembre au Convention Center de Miami Beach.

Nombre record d’exposants

Pour fêter ce vingtième anniversaire en grande pompe, Noah Horowitz, qui a pris les rênes de la prestigieuse étape nord-américaine depuis 2015, a vu les choses en grand. Pas moins de 282 galeries triées sur le volet, en provenance de près d’une quarantaine de pays, exposeront les œuvres de plus de 4.000 artistes. Il s’agit du nombre de participants le plus élevé de l’histoire de cette grand-messe de l’art contemporain, qui attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de visiteurs venus des quatre coins du globe. 

Trois jours de festivités durant lesquels, comme à l’accoutumé, l’art se déclinera sous toutes ses formes : peinture, sculpture, vidéo, impression ou encore photographie. Pour de nombreux artistes français ce sera d’ailleurs le baptême du feu, à l’image des peintres Éric Baudart et Julien Des Monstiers, ou encore des plasticiennes Anita Molinero et Hélène Delprat, tous les quatre représentés par le marchand d’art parisien Christophe Gaillard.

Art et provocation

Au fil de son existence, Art Basel Miami Beach aura marqué les esprits. On retiendra notamment une vente record, celle de la toile « Mousquetaire et femme à la fleur », réalisée par Pablo Picasso au milieu des années 1960, par le marchand d’art new-yorkais Helly Nahmad pour environ 20 millions de dollars lors de la précédente édition. Le galeriste parisien Emmanuel Perrotin a quant à lui fait couler beaucoup d’encre en 2019 en exposant l’œuvre « Comedian » de l’artiste italien Maurizio Cattelan : une banane scotchée à un mur vendue 120.000 dollars avant d’être mangée par un autre artiste.

Faisant rêver les collectionneurs aguerris ou simples amateurs, cet avant-poste de l’art contemporain n’a décidément pas volé son titre de vaisseau amiral de la Miami Art Week, autour duquel gravitent plus d’une quinzaine de foires et expositions satellites réparties dans toute la ville, comme NADA Miami (mercredi 30 novembre au samedi 3 décembre), la seule foire d’art des États-Unis gérée par une organisation à but non lucratif, qui met en lumière l’art nouveau ou sous-exposé. Les amoureux d’objets d’art décoratifs aux lignes futuristes de leur côté ne manqueront pas de se rendre à Design Miami (mercredi 30 novembre au dimanche 4 décembre). Ce sera l’occasion de découvrir notamment le nouveau look des voitures du légendaire Orient-Express, entièrement repensées par l’architecte Maxime d’Angeac, qui circuleront entre Paris et Vienne à partir de 2025.

Artistes français et francophones

Habituée de cette manifestation culturelle depuis près d’une demi-décennie, Carole Jury fera, cette année encore, coup double. L’artiste lyonnaise sera représentée par la galerie italienne Alessandro Berni à Aqua Art Miami (mercredi 30 novembre au dimanche 4 décembre), où elle exposera certaines toiles de sa nouvelle série intitulée « B.K.King Series », mais aussi par la galerie new-yorkaise Azart à SCOPE Art Show (mardi 29 novembre au dimanche 4 décembre). Le peintre belge Le Closier, de son vrai nom Philippe Colpaert, établi à Miami, figure également au programme de cette foire réputée pour promouvoir les travaux les plus innovants.

Trépignant à l’idée de traverser l’Atlantique pour sa neuvième participation à la Miami Art Week, l’artiste plasticien Grégory Watin présentera ses œuvres avec la galerie Carousel Fine Art à Art Miami (mardi 29 novembre au dimanche 4 décembre), la plus ancienne foire d’art contemporain de la métropole floridienne. Située à proximité, la foire CONTEXT (mardi 29 novembre au dimanche 4 décembre), petite sœur d’Art Miami, s’est rapidement imposée comme un rendez-vous incontournable pour les collectionneurs, mettant en lumière le travail de 75 galeries du monde entier. Vous pourrez y croiser, entre autres, la célèbre agence Bel-Air Fine Art, fondée par le Français François Chabanian, et la galerie Orlinski, entièrement dédiée au travail et à l’univers du sculpteur parisien éponyme, dont certaines pièces de sa collection « Born Wild » trônent par ailleurs fièrement sur Lincoln Road (jusqu’à mars 2023).

5 bars speakeasy à découvrir à Manhattan

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Vestiges de l’époque de la prohibition, les speakeasy font de nouveau le plein depuis la fin de la pandémie à New York. Voici cinq endroits à l’abri des regards à découvrir à Manhattan.

Osamil Upstairs

KoreaTown est un beau terrain de jeu pour les amateurs de restaurants et bars cachés. Osamil Upstairs ne fait pas exception à la règle. Ce bar à cocktails chic est situé au dessus du restaurant du même nom. Il faut d’abord s’annoncer en bas, puis prendre un petit escalier étroit au milieu de la salle à manger pour arriver aux deuxième étage. Là, vous trouverez un espace deux en un avec un bar à gauche et un salon confortable à droite, où les clients viennent discuter et siroter des cocktails raffinés faits sur place (21-25$ le verre). Les fauteuils confortables et la lumière tamisée dénotent avec la cacophonie du quartier. Clientèle de 30 ans et plus.

La Noxe

Un peu plus bas à Chelsea se trouve ce minuscule speakeasy qui donne sur… le métro ! L’entrée se fait dans la rue à l’angle de 7th Ave et W 28th St. Lors de notre venue le vendredi 11 novembre, le bouncer a mis quelques minutes à nous ouvrir la porte. Il faut ensuite le suivre au sous-sol jusqu’à un petit bar rétro d’une 20aine de places à peine. La décoration fait très disco avec ses banquettes en velours et sa moquette rouge au sol et au mur. Comptez 18$ le cocktail. L’intérêt du lieu est aussi dans sa sortie, puisque la porte pour partir donne directement sur les escaliers de la station de métro 28 St ! 315 7th Ave, Entrance at 162 W 28th St, (917) 477-3103.

Old Flings (2A)

Encore une belle surprise. Situé à la limite d’East Village et du Lower East Side (au croisement entre Avenue A et East 2nd St), le 2A est à priori un dive bar sans grand charme. Il faut en fait frapper à ce qui ressemble à une porte de cellule à l’extérieur à droite de l’établissement, et attendre que deux yeux vous observent à travers l’ouverture. Si on décide de vous ouvrir, bravo, vous pourrez accéder au deuxième étage par les escaliers jusqu’à Old Flings, un petit bar à cocktails tout en longueur qui vous fera replonger dans les années 1970. Les samedis soir, le DJ Sebastian Posso fait danser tout le monde sur une playlist excellente de disco/disco-house, et l’atmosphère y est très peace & love. Un endroit hors du temps qui nous rappelle pourquoi on aime tant New York. 25 Avenue A, Top Floor.

Fig.19

Difficile de trouver Fig.19 puisque l’adresse donne sur une galerie d’art du Lower East Side… Traversez cette pièce et poussez la porte du fond, qui donne sur un speakeasy cozy éclairé par des beaux chandeliers anciens. Particulièrement apprécié des étudiants et jeunes professionnels, l’endroit se transforme vite en dance-floor après l’heure du dîner. L’ambiance est excellente, à condition de ne pas être claustrophobe. Musique plutôt commerciale, et carte de cocktails faits sur place (17$). 131 Chrystie St, (646) 389-4544.

Basement

On finit cette liste en descendant jusqu’à Chinatown sur la très commerçante Mott St. Au numéro 45 de la rue se trouve un restaurant cantonais et ce qui ressemble à priori à un vieux distributeur Coca-Cola en dessous. À priori seulement, puisqu’il s’agit en fait d’une porte qui donne accès à un speakeasy en sous-sol. Le Basement est très apprécié des jeunes du quartier et se transforme en boîte de nuit le weekend (fermeture à 4am), avec tables de beer pong et jeu de fléchettes électronique en prime. Bières à 8$, cocktails à 16$. 45 Mott St, (929) 777-1388.

Delphine Carlile (Colorado) : «la communauté française, c’est ma famille loin de la mienne»

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Lorsque l’on quitte son pays d’origine, nous sommes nombreux à prendre la résolution suivante : je suis français.e, oui, mais je ne veux surtout pas rencontrer d’autres Français, je veux m’immerger dans la culture, apprendre la langue et rencontrer des locaux. Sauf que ça … c’est la théorie. Aujourd’hui je vous invite à la rencontre de Delphine Carlile, maman française basée entre Denver et Boulder dans le Colorado depuis plus de 20 ans. Arrivée en 1999 pour apprendre l’anglais via une mission en tant que jeune fille au pair, elle s’y installe et devient maman quelques années plus tard.

Alors qu’elle découvre la maternité, Delphine veut se rapprocher de sa famille, construire des liens forts entre ses enfants et leurs cousins, avec ses parents. Elle prend conscience de la distance en fondant son foyer et décide avec son mari et son fils aîné de rentrer en France et de vivre à Paris.

Un choc culturel de taille, l’impression d’avoir tout abandonné d’une vie où tout allait bien et surtout la plongée dans un quotidien un peu morose, Au bout de quelques mois, Delphine et son mari décident de repartir pour les États-Unis. À son retour dans le Colorado, Delphine est accueillie à bras grands ouverts par la communauté française qui l’aide à se réinstaller.

Quinze ans plus tard, Delphine est l’un des moteurs de la communauté française du Colorado : elle rassemble celles et ceux qui sont loins de chez eux, et, avec eux, a réussi à recréer la famille qu’elle recherchait loin de la sienne.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

François Gérard, comme un poisson dans l’eau à Las Vegas

Depuis l’enfance, François Gérard a toujours baigné dans l’univers marin. Né à Troyes, il doit son amour pour les produits iodés à ses racines bretonnes, puisque ses grands-parents maternels étaient originaires du Morbihan. De la pêche maritime à la conchyliculture, il a fait d’une passion son métier, travaillant de nombreuses années essentiellement sur la façade Ouest de la France, mais aussi en région parisienne, chez Lenôtre et pour de nombreuses personnalités dont l’ancien président de la République, Jacques Chirac.

En 2017, François Gérard a posé ses valises aux États-Unis, avec sa femme Candice et leurs quatre enfants. D’abord installée à Santa Barbara (Californie), cette famille recomposée a déménagé à Las Vegas en juin 2019 pour y démarrer une activité de fumage de saumon. Des produits de la mer en plein désert ? Si cela peut paraître un peu fou, cela ne l’est pas tant que ça, car les Américains raffolent de ce poisson qu’ils dégustent à toutes les sauces. Une aubaine pour François Gérard !

Un hangar réfrigéré près du Strip

Auréolé du prix de l’excellence des poissonniers de France, il rêvait d’exercer ses talents aux États-Unis. D’abord attiré par la Californie pour sa situation côtière idéale, il a donc fini par jeter son dévolu sur Las Vegas. Une ville à la position centrale qui lui permet de rayonner sur tout le sud-ouest du pays, de Los Angeles à Phoenix en passant par Salt Lake City, et ainsi de pourvoir les cuisines de nombreux restaurants de la région.

À commencer par celles du casino Venetian, dont le chef français Olivier Dubreuil, séduit par son inventivité, lui a donné carte blanche dès son arrivée. « Je lui ai proposé du saumon que j’ai fumé au romarin, et il a adoré. Tout est parti de là », se souvient François Gérard. Il ouvre alors son laboratoire, un vaste hangar réfrigéré composé d’une salle de fumage et d’une zone de stockage, à deux pas du fameux Strip. Un lieu épuré où l’on trouve tout le nécessaire pour sublimer le produit (fumoir, table à découper, chambre froide) et où le saumon ne séjourne que brièvement, car aussitôt fumé, il migre sans attendre vers les cuisines des établissements de la ville.

Aujourd’hui, ses créations audacieuses garnissent de nombreuses belles tables, comme celles de Mon ami Gabi, du Bellagio et aussi du groupe MGM. « Ici, il faut produire du volume en qualité. Le Bellagio, par exemple, c’est 700 filets à la semaine… Mais ça ne me fait pas peur ! », assure-t-il. De même qu’oser des associations surprenantes, comme ce saumon aux fruits de la passion, ou encore coloré au cassis pour le stade des Raiders ou à la betterave pour des assiettes pleines de fantaisie, parfaites pour une clientèle internationale exigeante et friande de nouveauté.

2,5 tonnes de saumon par semaine

S’il travaille principalement le saumon, François Gérard ne se fixe aucune limite. Pour lui, tout est bon à fumer : saint-jacques, loup de mer, esturgeon… Il se fournit directement auprès des producteurs, en Norvège, mais aussi aux États-Unis (à Sacramento, dans le Michigan…) et même au Chili, uniquement de l’élevage. Chaque semaine, 2,5 tonnes de saumon sortent de son laboratoire, où il met au point ses recettes exclusives. Sa marque de fabrique : un poisson assaisonné au sel fin importé d’Israël, relevé d’un petit mix d’épices et fumé principalement au bois de hêtre et de deux autres essences, tenues secrètes.

Prochaine étape pour François Gérard ? S’agrandir, car il commence à manquer de place, mais aussi de bras. « Le plus difficile, c’est de trouver des gens capables de travailler au froid… Ils ne sont pas habitués, ici ! », ironise-t-il, l’œil rivé sur l’écran de contrôle de son ordinateur, qui lui permet de surveiller en temps réel la température à l’intérieur de la cellule de fumage, le taux d’humidité, la pression de l’air, la température dans le filet… Une exigence qui l’a fait remarquer au plus haut niveau, puisque son savoir-faire a été salué par le chef américain Guy Mitchell, qui a officié à la Maison Blanche. À quand un saumon à bannière étoilée ?

Paul Lefort, le Français aux 8000 km à vélo du Québec à la Californie

Seul à vélo, il a mis 112 jours pour traverser le continent nord-américain d’Est en Ouest avant de longer la Côte pacifique des États-Unis vers le Sud. Paul Lefort, 28 ans, est parti le 21 juillet de l’Islet-sur-Mer, au Québec, sans savoir exactement jusqu’où il irait. C’est finalement à San Diego, en Californie, que ce Français a achevé le 10 novembre un périple de 8000 kilomètres à vélo. Traversée des interminables prairies canadiennes, ascension des Rocheuses, camping, blessure à la jambe… Sur la route, le jeune cycliste est allé au bout de lui-même et a vécu des rencontres fortes. Quelques jours avant la fin de son voyage, French Morning l’a rencontré à Huntington Beach, en Californie. 

«À vélo, tu ressens tout»

Traverser l’Amérique du Nord en vélo, ce projet « un peu fou », Paul Lefort l’a mûri pendant longtemps. Originaire de Caen, en Normandie, le jeune homme pratique le vélo de route depuis 2014. Il a vécu une première aventure de « 2000 km en vélo et 2000 km en train » à travers la France quand il était étudiant. « Je me suis rendu compte que c’était un super moyen de voyager, s’enthousiasme-t-il. À vélo, tu ressens tout. La pluie, le vent, les odeurs, le relief… Tu peux parler aux gens sur la route. Il n’y a aucune barrière pour interagir avec son environnement, contrairement à la voiture où tu es dans ton cocon. »

Alors qu’il vit depuis quatre ans aux États-Unis où il travaille dans l’aérospatial, il rêve d’un autre grand voyage à vélo. « Depuis deux ans, je regardais les vidéos de cyclistes qui ont fait des grandes traversées, je faisais des listes de matériel idéal et des itinéraires, raconte-t-il. Début 2022, un des vélos que j’avais repéré était disponible. Je l’ai acheté. Tout à coup, ce projet est devenu concret. » Le Français se trouve alors au Québec, entre deux emplois, un visa de deux ans en poche. « J’ai saisi l’opportunité et je me suis lancé », poursuit-il. 

Pédaler pour la bonne cause

Le jeune homme achète du matériel de camping, travaille pendant deux mois comme mécanicien-vélo pour apprendre à réparer les avaries et s’entraîne à pédaler avec son vélo chargé. En choisissant de traverser le continent d’Est en Ouest et non l’inverse, il se lance un défi supplémentaire : « Quand j’en parlais à d’autres cyclistes, ils me disaient : “Tu es fou, tu vas faire 5000 km avec le vent de face !» Pourtant, selon lui, pas besoin d’une préparation physique exceptionnelle pour entreprendre un tel voyage. « Au début, tu te réveilles, tu n’as pas envie de repartir, assure-t-il. Une fois que tu as passé ce cap, ça va. C’est une habitude à prendre. »

Il traverse des régions chargées d’Histoire – la route des navigateurs au Québec; l’ancienne route de la ruée vers l’or jusqu’à Vancouver – et des régions désertes. Il vit des moments de grâce – un regard échangé avec une jeune Amish au milieu des champs – et des moments de doute. En plein cœur des prairies canadiennes du Saskatchewan, de terribles crampes à la jambe l’obligent à s’arrêter pendant dix jours à Caronport, où un pasteur lui offre l’hospitalité. De belles rencontres, il en fait aussi grâce au site warmshower, qui lui permet de trouver le gîte et le couvert tout au long de sa route.

À travers ce projet, Paul Lefort souhaite aussi faire connaître l’association du syndrome de Kleine-Levin, « une maladie neurologique rare qui se traduit par des épisodes d’hypersomnie ». C’est le but de sa page Facebook, L’Amérique à vélo pour les patients de KLS, où il compte publier prochainement le récit de ses aventures.

[Vidéo] Optimisez votre patrimoine et votre fiscalité aux USA en 2022/2023

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Lors d’un webinaire dédié au patrimoine et à la fiscalité aux États-Unis, deux experts ont abordé les sujets suivants :

– Quelles sont les stratégies patrimoniales à votre disposition en tant que Français résidant fiscal aux États-Unis ?
– Quelles sont les règles fiscales américaines qui s’appliquent sur le patrimoine à l’étranger ?
– Comment protéger de manière optimale votre famille et votre patrimoine ?
– Vous détenez un bien immobilier ou une assurance-vie en France alors que vous résidez aux USA ?

Visionnez le replay sur notre page YouTube

Contacter les intervenants
? Alexandre Quantin, Partner et directeur des investissements chez USAFrance Financials (plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis)
Réservez une consultation en ligne gratuite avec Alexandre Quantin

? Jean-Philippe Saurat, associé du cabinet franco-américain d’experts-comptables Massat Consulting Group
Contact :  [email protected]

Lou de Laâge et «Enfants de Daech» récompensés à New York

« Une petite dose de plaisir en plus ». Quelques heures avant d’être primée aux International Emmy Awards à New York, Lou de Laâge ne semblait pas impressionnée par la possibilité de recevoir le prix de la meilleure actrice. « C’est toujours agréable de recevoir une reconnaissance pour le travail qu’on a effectué, disait-elle à French Morning, ce lundi 21 novembre, lors d’une cérémonie d’accueil à la Villa Albertine sur Fifth Avenue. Mais ça ne change en rien que j’aime ce projet, j’aime ce film et j’ai aimé le faire. »

La création française en force cette année aux International Emmy Awards avec 8 nominations. Cérémonie d’accueil à la Villa Albertine à New York, lundi 21 novembre 2022. © Anne-Laure Mondoulet

Onze ans après ses débuts au cinéma dans « J’aime regarder les filles » de Frédéric Louf, l’actrice bordelaise s’est donc vue récompenser pour son rôle d’Eugénie dans « Le Bal des folles » de Mélanie Laurent – troisième film que les deux femmes tournaient ensemble -, l’histoire d’une jeune internée de la Pitié Salpêtrière et inspirée du service des hystériques créé par le Professeur Charcot à la fin du XIXe siècle. Un film d’une « saveur particulière car la première production originale en France », se félicitait Thomas Dubois, le directeur des créations chez Amazon Studios France, heureux qu’autant de visibilité soit donnée aux créations françaises parmi celles des 22 autres pays représentés cette année.

Anne Poiret, journaliste et réalisatrice de «Enfants de Daech, les damnés de la guerre», a remporté le prix du Meilleur documentaire lors de la 50e édition des International Emmy Awards à New York. © Elisabeth Guédel

L’autre grand gagnant de la 50e édition de ces Emmys est « Enfants de Daech, les damnés de la guerre » qui a reçu le prix du Meilleur documentaire. Un film qui avait réuni 1 million de téléspectateurs le 18 mai 2021 sur France 5. « C’est formidable, qu’un an et demi après la diffusion du film, on puisse à nouveau parler de ces enfants, de la situation dans laquelle ils se trouvent en Irak », confiait la réalisatrice et journaliste Anne Poiret, lors de la réception à la Villa Albertine. « Le film a déjà été montré à New York aux Nations unies mais n’a pas encore été diffusé aux États-Unis », précisait pour sa part Catherine Alvaresse, la directrice documentaire de France Télévisions, espérant qu’une récompense aux Emmys permettrait de faire connaître le film aux Américains. « Il faut continuer à mener ce combat, à se préoccuper de ces enfants qui sont abandonnés par la communauté internationale », renchérissait, à ses côtés, Fabienne Sevan-Schreiber, la présidente de Cinétévé qui a co-produit le film avec France Télévisions.  

La France totalisait cette année huit nominations, un record, pour la soirée qui récompense le meilleur de la télévision internationale. « Témoignage, soulignait Judith Rose, la directrice adjointe de la Villa Albertine, de la « vitalité et de l’excellence française » dans le domaine de la création audiovisuelle.

Stand-up: Fary en tournée aux États-Unis avec «Aime-moi si tu peux»

Révélé au Jamel Comedy Club il y a 10 ans, starisé avec son spectacle « Hexagone » joué à Bercy et diffusé en deux parties sur Netflix, l’humoriste français Fary entame une tournée mondiale avec son nouveau spectacle « Aime-moi si tu peux ».

Connu pour s’attaquer avec humour et dérision aux sujets de société, à la question de l’identité, et notamment de la couleur de peau, le stand-upper de 31 ans, né à Paris de parents cap-verdiens et originaire de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), s’intéresse cette-fois à l’amour et aux questions de couple. Un sujet intime où Fary Lopes, son vrai nom, raconte sa propre expérience de vie, ses infidélités, ses déceptions, ses doutes et drôleries sur les relations amoureuses au quotidien, et offre au public des leçons particulières pour dissiper tout les malentendus du couple.

L’artiste débutera sa tournée avec une première date à New-York le jeudi 1er décembre, au Florence Gould Hall at FIAF (French Institute Alliance Française) et enchaînera à Los Angeles, le samedi 3 décembre au Theatre Raymond Kabbaz, avant une date prévue en mai 2023 à Montréal (la date n’est pas encore précisée). L’artiste et acolyte de Fary, Jason Brokerss, récemment vu dans la série Netflix « Humorists of the World » assurera la première partie du spectacle.

Pourquoi la dinde et autres questions bêtes sur Thanksgiving

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Comme tous les ans, les familles américaines (non-végétariennes) se réunissent autour d’une bonne dinde pour célébrer Thanksgiving. Une tradition qu’on vous explique en cinq questions bêtes.

Qu’est-ce qu’un Pilgrim ?

La tradition est née en 1621, quand les Pilgrims ou Pèlerins, considérés comme les Pères fondateurs de l’Amérique, décrétèrent trois jours d’Action de grâce pour fêter leur première récolte au Nouveau Monde après un hiver très rude. Selon la légende, ces dissidents religieux qui avaient fui l’Europe en quête d’une nouvelle terre à bord du navire Mayflower, invitèrent les Indiens de la tribu locale des Wampanoag à partager un banquet afin de les remercier. C’est ainsi que naquit Thanksgiving. Ce banquet prit place à l’emplacement de l’actuelle ville de Plymouth, aux portes de Cape Cod, dans le Massachusetts, où les Pèlerins établirent leur première colonie en décembre 1620.

Pourquoi une dinde épargnée à la Maison Blanche ?

Il ne fait pas bon d’être une dinde aux États Unis pendant Thanksgiving. Près de 50 millions de ces pauvres volatiles sont farcis pour l’occasion. La faute aux Pèlerins, qui auraient servi de la dinde lors du premier Thanksgiving. Depuis, le choix de la dinde comme plat de prédilection s’est imposé pour son rapport qualité-prix, le gros volatile permettant de nourrir généreusement toute la famille pour un coût relativement faible. Heureusement, l’un d’entre eux est gracié par le président américain lui-même. Une tradition qui remonte à John F. Kennedy, qui décida de sauver une dinde par compassion.

Pourquoi le quatrième jeudi de novembre ?

C’est le président Abraham Lincoln qui, en 1863, décréta que Thanksgiving aurait lieu le quatrième jeudi de novembre. Mais il y a aussi une histoire de gros sous. Ainsi, pendant la crise des années 30, Franklin Delano Roosevelt déplaça Thanksgiving à la troisième semaine de novembre pour favoriser les achats de Noël et stimuler la consommation… Mais face au scandale provoqué par ce changement, le gouvernement fit marche arrière. En 1941, Thanksgiving fut finalement déclarée legal holiday par le Congrès et sa date fixée au quatrième jeudi du mois de novembre.

Pourquoi rester devant la TV ?

Thanksgiving, c’est le jour où les Américains se réunissent… devant la télévision. Les Américains passent en moyenne 15h devant leur petite lucarne ce jour-là. Ça commence dès 9am EST sur NBC avec la traditionnelle Macy’s Thanksgiving Day Parade et on rempile à 12pm avec The National Dog Show, toujours sur NBC. L’après-midi est réservée au football. Les matches réunissent plus de 20 millions de spectateurs ce jour là. À cela s’ajoutent les séries. Bref, un vrai marathon cathodique… Les chaînes en profitent pour faire de longs tunnels publicitaires. Vive les traditions !

Black Friday et Cyber Monday, c’est quoi ?

Dès le lendemain de Thanksgiving, le shopping reprend ses droits. Pendant Black Friday, les grandes enseignes cassent leurs prix pour marquer le début des achats de Noël. Gare aux files d’attente et aux bousculades dans les magasins. Le samedi, place à Small Business Monday, une journée de soldes chez les petits commerçants locaux. Pour compléter les achats de Noël, les Américains participent le lundi à Cyber Monday, des rabais disponibles sur les produits vendus en ligne. Les Pèlerins se retournent dans leur tombe.

Une première version de cette Question bête a été publiée le 25 novembre 2013.