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Ces médicaments en vente libre aux États-Unis et sur ordonnance en France

Tous les mois, Isabelle Guglielmi, pharmacienne et fondatrice du blog santé Ameriksanté, nous explique ce que l’on trouve en pharmacie aux États-Unis et le système de santé américain.

Trouver des médicaments en vente libre un peu partout aux États-Unis, over the counter, on peut penser que c’est une chance. On peut aussi penser que si ces médicaments sont là, à disposition de tous en rayon, c’est qu’ils sont sans danger. Or si on y regarde de plus près, on s’aperçoit que certains sont vendus avec ordonnance en France où il faut un avis médical et la prescription d’un médecin. Pourquoi cette différence ?

En général, il y a deux explications à cela. Le médicament en question présente soit des effets indésirables conséquents, soit une longue liste de contre-indications, soit les deux. Il se peut aussi que le médicament possède ce qui s’appelle une marge thérapeutique étroite : la dose active est proche de la dose toxique.

Il convient donc de faire attention à la posologie. Toutes ces raisons font qu’un médicament est vendu sous ordonnance en France. Pour d’autres raisons, peut-être économiques ou pratiques, la FDA, organisme chargé de la réglementation des médicaments aux États-Unis, a décidé de laisser ces médicaments en vente livre, ce qui n’est pas sans poser problème.

Vente sur ordonnance en France

L’un des médicaments les plus problématiques est certainement l’Afrin, le nom de marque d’un spray nasal. Son principe actif est l’oxymétazoline, un vasoconstricteur. Il est indiqué dans la prise en charge des rhinopharyngites aigües et des sinusites, ainsi que des rhinites allergiques. Mais s’il est très efficace, la liste des contre-indications est impressionnante (antécédent d’accident vasculaire cérébral, diabète, problème cardiaque, thyroïdiens, etc). Il est totalement interdit en cas de grossesse et d’allaitement. En plus de  ces contre-indications, il ne doit surtout pas être utilisé plus de 3 jours d’affilée, au risque d’avoir une perte d’efficacité mais aussi un effet rebond, c’est-à-dire, un retour des symptômes à l’arrêt du traitement. Donc il ne faut l’utiliser que sur une très courte durée, et ne pas l’associer avec un traitement décongestionnant par voie orale.

Toujours dans les sprays nasaux, le Flonase, un petit nouveau sur le marché de l’OTC (over the counter) est indiqué quant à lui, dans les rhinites allergiques : son principe actif est le fluticasone, un glucocorticoïde. Étant un corticoïde, il est à éviter en cas d’herpes, mais aussi sur une période trop longue. En France, il est inscrit à la liste 1, et ne peut être délivré que pour la durée de traitement mentionnée sur l’ordonnance.

À ne pas prendre sur la durée

Parmi les antiacides gastriques, certains sont commercialisés sans ordonnance en France mais en quantité restreinte (exemple 7 ou 14 comprimés pour éviter une prise sur une trop longue période – les conditionnements plus grands sont sur ordonnance), mais la majorité sont sous prescription stricte.

Ils sont sur ordonnance car ils doivent être soumis à un avis médical et, surtout, il ne faut pas les prendre sur un temps trop long. D’ailleurs dans le cas des inhibiteurs de la Pompe à proton, une des classes phare de cette indication, le VIDAL (bible des médicaments en France), précise : « La prise d’un inhibiteur de la pompe à protons pendant plusieurs mois expose à un risque de baisse importante du taux de magnésium dans le sang, de carence en vitamine B12 (…) une surveillance médicale régulière est recommandée en cas de traitement prolongé par ce médicament. ».

Exemple, on trouvera dans les rayons des pharmacies américaines (pardon des supermarchés) : les anti-histaminiques H2, avec son chef de fil historique, le Tagamet (cimetidine), le Pepcide ou le Zantac (famotidine). Les inhibiteurs de la pompe à proton, comme l’omeprazole : avec son nom de marque Prilosec (équivalent du Mopral français), le lansoprazole : Prevacid.

Vente en quantité limitée en France

On retrouvera encore quelques autres médicaments, auparavant exclusivement sur ordonnance en France et qui sont passés en vente sans ordonnance, derrière le comptoir, mais avec des conditionnements à quantité restreinte, comme l’Imodium (loperamide) qui est un diarrhéique, et deux antiallergiques, Clarytine (loratadine) et Zyrtec. Ces médicaments sont donc à portée de main aux États-Unis : ils dépannent en cas de problème passager mais ne devraient pas être utilisés au long court.

Il faut donc rationaliser et savoir à quoi s’en tenir. S’auto-médiquer amène à faire des économies aux États-Unis, mais il faut aussi être conscient des effets indésirables de certains médicaments et de leur contre-indications. Il est impératif de savoir les utiliser et surtout de savoir les arrêter et de se rendre chez un médecin si les symptômes persistent. Ils ne doivent pas être donnés aux enfants sans avis médical ou, au moins, en adaptant la posologie. Lisez toujours les recommandations sur la boîte pour ne pas faire de surdosages.

Voilà un petit tour d’horizon. En creusant un peu plus, on retrouve aussi quelques collyres dans les rayons des pharmacies américaines, strictement sur ordonnance en France, voire quelques crèmes. Un médicament n’est pas un produit comme les autres et il faut toujours lire l’étiquette sur la boîte. Pour en savoir plus, vous pouvez aussi vous référer à la section Automédication du site AmerikSanté.

Tony Parker : « Nous voulons faire l’un des meilleurs rosés au monde »

L’ancien basketteur des San Antonio Spurs (NBA), aujourd’hui président du club de l’ASVEL en France, était aux États-Unis mi-octobre pour présenter ses nouvelles marques de vins et de champagne, qu’il a lancées en collaboration avec l’entrepreneur français Michel Reybier.

« Je n’ai jamais été un fan de bière, j’ai découvert le vin à l’adolescence en France, et j’ai eu la chance que mon coach à San Antonio, Greg Popovich, soit un passionné comme moi avec une cave de plus de 3000 bouteilles », raconte l’ancien champion NBA, qui a également investi dans la station de ski de Villard-de-Lans, dans une société de production et une écurie de chevaux de course en France. « Au début de ma carrière aux US dans les années 2000, la consommation de vin n’était pas très répandue. Et puis les chefs français sont arrivés petit à petit, ont lancé parmi les meilleurs restaurants au monde, et aujourd’hui tu peux très bien manger et trouver d’excellentes bouteilles », retrace le quadragénaire.

Développer le rosé Château La Mascaronne

Tony Parker a rencontré Michel Reybier il y a un an et demi à Lyon. L’entrepreneur de 77 ans a fondé le groupe Aoste dans les années 1980, avant de se diversifier dans les secteurs hôteliers et viticoles. Il possède plusieurs marques de vin et de champagne et a racheté le domaine Château La Mascaronne en Provence en 2020, qui produit notamment un excellent vin rosé. « Je suis très chanceux que Michel ait voulu s’associer à moi, car c’est très difficile d’investir dans le vin en France, où les meilleurs domaines sont la propriété des mêmes familles depuis plusieurs générations », explique Tony Parker.

Les deux amis se sont associés sur trois marques déjà présentes en France, le Château La Mascaronne (rosé, rouge et blanc) et les champagnes Michel Reybier et Jeeper. Tony Parker apportera notamment son réseau et sa notoriété à l’international. « Les deux gros marchés que nous visons, en plus de l’Europe, sont la Chine et les États-Unis », confie l’ancien basketteur, qui veut faire de La Mascaronne « l’un des meilleurs rosés au monde ». Les bouteilles du tandem français sont déjà disponibles aux États-Unis dans des adresses luxueuses comme l’hôtel cinq étoiles Baccarat de Midtown où il nous a reçus le 13 octobre pour cette interview (comptez 22$ le verre de rosé La Mascaronne).

Le domaine Château La Mascaronne. Crédit photo : Courtesy of Château La Mascaronne

Un investissement à long terme

Si Tony Parker préfère taire sa stratégie de développement aux États-Unis, il indique que le Château La Mascaronne devrait « se décliner en trois marques, avec trois prix différents allant du très haut de gamme à l’entrée de gamme », et qu’on pourra trouver ses vins et ses champagnes « dans les meilleurs endroits et sur les meilleures tables américaines ». Sur la spécificité du marché américain et sa règle du Three tier system, qui interdit aux producteurs de vin de vendre en direct au consommateur, l’ancien champion de basket confirme « avoir trouvé des importateurs et distributeurs sur le sol américain ».

Tony Parker insiste en revanche sur son rôle dans le « day-to-day » de sa nouvelle entreprise, entre la France et les États-Unis. « Je suis engagé à 100% dans ce projet. Je ne suis pas encore un spécialiste, mais je m’intéresse au cycle de production, des vendanges, à l’assemblage aux dégustations. Nous avons l’objectif de faire un vin biologique de très haute qualité, qui respecte l’environnement ». 

Crédit photo : Courtesy of Château La Mascaronne

L’investissement de « TP », qui possède une cave d’environ 2000 bouteilles à San Antonio et 600 à son domicile lyonnais, n’est pas une nouvelle lubie mais bien un projet réfléchi depuis des années. « Je sais que le marché américain est très concurrentiel avec beaucoup de stars, notamment du sport, qui possèdent leur domaine ou représentent des marques. Mais j’ai la chance d’être Français, c’est dans ma culture, et d’avoir pu côtoyer des producteurs de vin en France chaque été depuis 15 ans. Ce n’est pas un investissement passif, je suis ici pour m’investir à long terme ». 

Emmanuelle Le Pichon-Vorstman, le bilinguisme face aux enjeux de l’immigration

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Passage par le Canada pour ce nouvel épisode de Révolution bilingue avec l’universitaire Emmanuelle Le Pichon-Vorstman qui dirige le Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (CREFO) à Toronto.

Auteure de plusieurs livres sur le plurilinguisme et la place des langues dans nos systèmes scolaires, Emmanuelle Le Pichon-Vorstman s’est également engagée dans l’initiative L’école amie des langues, un réseau d’écoles, publiques et privées, qui se bat pour qu’aucun enfant ne soit pénalisé pour l’utilisation de sa ou de ses langue(s) maternelle(s) à l’école, et pour que tous les enfants aient accès à un environnement favorable aux langues où ils se sentent acceptés et valorisés tels qu’ils sont. Avec pour principe, « ne jamais punir les élèves sur les langues mais au contraire célébrer les langues », explique Emmanuelle Le Pichon-Vorstman.

La directrice du CREFO nous parle aussi des questions de formation des enseignants aux enjeux de la diversité. Soutenir les professeurs et les écoles dans l’accueil des élèves nouvellement arrivés peut jouer un rôle très important dans le parcours scolaire de ces enfants.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/ep-34-le-pichon-mixagefinal

Protection sociale aux États-Unis : la CFE au service des expatriés français

[Article partenaire] Lors d’une expatriation aux États-Unis, une des grandes questions pour les Français concerne la sécurité sociale et les frais de santé. Plusieurs options sont alors possibles et la Caisse des Français de l’étranger (CFE) propose des offres compétitives et adaptées à l’expatriation d’aujourd’hui.

Créée en 1978, la CFE est une caisse de Sécurité sociale exerçant une mission de service public pour ses 200 000 clients. Soucieuse d’adapter son offre aux nouvelles formes de mobilité, la CFE se transforme, se modernise et propose de nouveaux produits et de nouveaux services adaptés aux besoins de ses clients.

Découvrez les différentes offres proposées par la CFE.

FrancExpat Santé : vivre à l’étranger et se soigner en France

Vous disposez déjà d’une bonne couverture santé aux États-Unis, mais vous souhaitez conserver la possibilité de vous faire soigner en France ? Avec FrancExpat Santé, il est maintenant possible de conserver une couverture des soins pour la France exclusivement. Les Français expatriés peuvent ainsi continuer à se faire soigner en France (maladie – maternité – hospitalisation) lors des séjours temporaires ou pour des opérations programmées car ils restent couverts par la Sécurité sociale française pour tous les soins réalisés sur le territoire français.

JeunExpat Santé : la Sécurité sociale pour les jeunes expatriés de moins de 30 ans

Cette offre de couverture santé complète s’adresse à toutes les personnes âgées de moins de 30 ans, qu’elles soient seules ou en famille, sans condition de ressources et sans questionnaire médical. JeunExpat Santé propose une couverture dans le monde entier : dans les autres pays que le pays de résidence, si l’on voyage, mais aussi lorsque l’on rentre temporairement en France. Elle couvre tous types de dépenses, quelle que soit son origine (maladie, accident, intempérie, attentat…). Les jeunes bénéficiaires sont couverts dès l’adhésion.

À 30 euros par mois, c’est la meilleure offre du marché pour ce niveau de couverture !

MondExpat Santé : la solution d’assurance santé complète pour les expatriés

Cette offre de couverture santé complète s’adresse à toutes les personnes âgées  de  plus de 30 ans, qu’elles soient seules ou en famille, sans condition de ressources et sans questionnaire médical. MondExpat Santé propose une couverture dans le monde entier : dans les autres pays que le pays de résidence, si l’on voyage, mais aussi lorsque l’on rentre temporairement en France. Elle couvre tous types de dépenses, quelle que soit son origine (maladie, accident, intempérie, attentat…). C’est l’offre la plus complète qui vous protège en toutes circonstances.

Un nouveau site internet

Depuis le 8 janvier 2018, la CFE a lancé son nouveau site internet, plus moderne, plus simple : désormais, en quelques clics, vous obtenez une estimation tarifaire.

Dès la page d’accueil, vous pouvez accéder à votre espace personnel pour faciliter vos démarches au quotidien.

La Caisse des Français de l’étranger couvre trois risques : 

? l’assurance santé (maladie – maternité), pour tous
? les risques professionnels (accidents du travail – maladie professionnelle) pour les salariés,
? l’assurance vieillesse (retraite de base) pour les salariés et les personnes chargées de famille (dans le cas de suivi du conjoint par exemple).

S’agissant de ce dernier risque, la CFE est le seul organisme à collecter les cotisations pour le compte de l’Assurance retraite afin d’acquérir des trimestres et ainsi garantir une retraite de base complète.

En savoir plus sur la CFE

La CFE est une caisse de Sécurité sociale volontaire qui assure la continuité avec le régime général de la « sécu » (sécurité sociale) pendant l’expatriation, au retour et pendant les séjours temporaires en France.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet de la CFE.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Bernard-Henri Lévy à l’ONU pour présenter son film sur l’Ukraine

Bernard-Henri Lévy s’est rendu cinq fois en Ukraine depuis le début de la guerre, le 24 février dernier, un pays qu’il connaît bien pour y avoir séjourné des années auparavant, lors de l’invasion russe en Crimée. Le philosophe et réalisateur en est revenu avec un film documentaire « Way Ukraine » (« Pourquoi l’Ukraine ») qu’il présentera au siège de l’ONU le jeudi 27 octobre à 6pm.

Le film, pensé comme une « urgence » selon le terme de BHL, a été monté rapidement après la fin du tournage début juin afin de montrer le plus rapidement possible, au plus près des combats, la réalité de la guerre. On y voit les ruines des villes ravagées par les bombardements russes (Irpin, Boutcha, Marioupol…), la mutation de Volodymyr Zelensky en commandant en chef de la résistance ukrainienne et la détermination inébranlable des Ukrainiens, militaires et civils, à défendre leur patrie.

L’écrivain-philosophe est quasiment sur tous les plans, commentateur-témoin des atrocités du conflit, en costume impeccable – par « courtoisie élémentaire vis-à-vis des gens auprès desquels je me rends » avait-il expliqué l’an dernier sur le plateau de « C à vous » sur France 5.

Ce documentaire, co-réalisé avec Marc Roussel, se comprend comme une chronique d’une guerre annoncée – les premières images datent de 2014 lors des manifestations de Maidan – avec un titre en forme de question sans point d’interrogation pour mieux présenter la réalité des faits et aboutir à l’évidence que l’Europe doit agir. Car, pour reprendre les mots de BHL dans son film, « L’Ukraine ne peut pas perdre mais il faut l’aider à gagner ».

Projection le jeudi 27 octobre à 6pm dans la salle du ECOSOC, au siège des Nations unies (entrée visiteurs). Une discussion avec Bernard-Henri Lévy suivra la projection. S’inscrire ici.

Riez en VF avec Paul Taylor, Waly Dia et bien d’autres à New York

Update : les deux séances du jeudi 27 octobre étant déjà sold out, deux dates supplémentaires ont été ajoutées :

  • mercredi 26 octobre à 7:30pm, avec Waly Dia, Alex Vizorek, Laurie Peret, Noom Diawara, Youssoupha Diaby et Certe Mathurin
  • vendredi 28 octobre à 7:00pm, avec Waly Dia, Alex Vizorek, Youssoupha Diaby, Renzel Dashington, Noom Diawara et Nino Arial

De temps en temps, ça fait du bien d’assister à un spectacle de stand up où l’on comprend toutes les blagues. Le French Comedy Club organise une soirée d’humour en VF avec quelques talents de la discipline à l’Iron Bar & Lounge le jeudi 27 octobre (séances à 7:30pm et 9:30pm).

Sept comiques se succéderont sur scène. Leur point commun : ils appartiennent à la nouvelle génération d’humoristes qui est en train de se faire remarquer en France. C’est le cas de Waly Dia. Surnommé le « Bébé Jamel », il a rejoint le Jamel Comedy Club en 2012 et assuré la première partie de plusieurs spectacles de la star du rire.

Vedette britannique installée dans l’Hexagone, Paul Taylor, lui, s’est fait connaître grâce à ses sketches sur la France, notamment « La Bise », qui lui a permis de décrocher sa série sur Canal +.

Enfin, Alex Vizorek, étoile montante belge nominée au Molière de l’humour, est un adepte des ondes et du petit écran tricolore. Les Français peuvent l’entendre sur France Inter et le voir dans Télématin sur France 2. Il a également présenté la cérémonie des Molière.

La liste complète des humoristes

Waly Dia

Paul Taylor

Alex Vizorek

Laurie Peret

Noom Diawara

Nino Arial

Certe Mathurin

La Compagnie Carmina joue Nathalie Sarraute à l’AFSF

Après deux ans d’interruption, la Compagnie Carmina retrouve le chemin des planches. La troupe créée par Pascale Couderc interprétera « Pour un oui ou pour un non », une pièce écrite par Nathalie Sarraute. D’abord pensée comme une pièce radiophonique, elle est mise en scène pour la première fois au théâtre en 1986 par Simone Benmussa avec Samy Frey et Jean-François Balmer dans les rôles principaux.

Pour sa sixième pièce, Nathalie Sarraute explore un rapport au langage qui est un thème récurrent de son œuvre littéraire. Mettant en scène une conversation, les ressorts de « Pour un oui ou pour un non » tournent autour de l’interprétation de trois petits mots qui ponctuent les dialogues : « C’est bien, ça ». Selon l’intention qu’on leur prête, ou le ton avec lequel ils sont prononcés, ils passent très vite de compliment à raillerie.

Après Yasmina Reza en 2019 et Stefan Zweig en 2020, la Compagnie Carmina se lance à nouveau dans une pièce ambitieuse avec cette œuvre de Nathalie Sarraute. Les représentations auront lieu à l’Alliance française de San Francisco, les vendredi 11, samedi 12, vendredi 18, et samedi 19 novembre, ainsi que le vendredi 2 et samedi 3 décembre. La pièce se jouera en français, sans surtitres.

Le consulat de San Francisco déménage

Le casque de chantier et le gilet réfléchissant dans le bureau du Consul général de France Frédéric Jung ne sont pas là pour décorer. Depuis plusieurs semaines, le consulat de San Francisco se prépare à quitter ses bureaux du 88 Kearny street pour s’installer au 44 Montgomery street, à peine un bloc plus loin.

« Nous accueillerons nos concitoyens à partir du mercredi 26 octobre dans ces nouveaux locaux, annonce Frédéric Jung. À partir du jeudi 21 octobre au soir, les services aux usagers s’interrompront temporairement, pour nous permettre de déménager notre matériel et notre mobilier. Nos serveurs seront coupés, et par conséquent, nous ne serons pas joignables pour les activités routinières. En revanche, la ligne d’urgence du consulat reste disponible. »

Rester dans le quartier français

Après dix ans passés sur Kearny street, l’expiration du bail semblait le moment opportun pour changer de locaux. Un choix motivé par plusieurs facteurs, à commencer par un souci d’accueillir aux mieux les usagers : « La disposition de nos bureaux était loin d’être idéale. Avec ce déménagement, nous souhaitons que l’accueil des Français soit beaucoup plus agréable, avec une circulation aisée entre les services. Rester sur Kearny street était une possibilité, mais aurait requis des travaux pour améliorer les lieux à la fois pour nos concitoyens mais également pour les agents qui y travaillent. »

Le contexte immobilier actuel a également amené le consulat à optimiser ses dépenses locatives, tout en restant dans l’hyper-centre de San Francisco : « Il était important pour nous de trouver de nouveaux locaux dans ce quartier français de San Francisco, où sont établis des restaurants, bars et autres commerces bien connus de notre communauté. Par ailleurs, la facilité d’accès est primordiale, que ce soit en voiture ou en transports en commun. » La vue panoramique sur San Francisco et la baie achèvera sans doute de séduire les futurs visiteurs. Frédéric Jung prévoit d’organiser une journée d’accueil pour faire découvrir le nouveau consulat et les métiers qui s’y exercent.

Accès au consulat simplifié

Côté services, on notera une plus grande facilité d’accès au consulat dans les nouveaux locaux. En effet, il ne sera désormais plus nécessaire d’avoir rendez-vous pour entrer dans le bâtiment, y compris pour venir retirer un passeport. En revanche, les rendez-vous restent obligatoires pour faire une nouvelle demande ou un renouvellement de passeport ou de carte d’identité. « Il est toutefois beaucoup plus facile de prendre rendez-vous, grâce à l’application en ligne qui propose tous les jours à 6pm des nouveaux créneaux horaires, et qui permet de s’inscrire sur liste d’attente pour un jour particulier si celui-ci n’est pas disponible. »

Face à une demande de passeports et de cartes d’identité qui reste forte dans la circonscription de San Francisco, le consulat a déjà prévu plusieurs tournées consulaires dans les semaines à venir, comme à Salt Lake City du 31 octobre au 4 novembre, et à Portland du 28 novembre au 2 décembre. En 2023, trois tournées consulaires seront organisées à Seattle, et d’autres sont prévues dans des zones plus reculées comme l’Alaska. « Permettre aux Français d’obtenir leur titre de voyage ou d’identité est une priorité de l’après-Covid. Nous revenons d’une tournée à Seattle pendant laquelle 160 demandes des titres ont été traitées. »

La littérature francophone en fête à New York

Une vague littéraire va déferler sur la Grosse Pomme. Après la réussite de la première édition du Festival des Auteurs Francophones en Amérique, les bibliophiles ont rendez-vous le jeudi 22 novembre au National Arts Club à New York pour le millésime 2022 de ce rendez-vous destiné à mettre en avant la littérature de langue française et celles et ceux qui la portent.

Une trentaine de plumes francophones feront le déplacement pour cet événement littéraire organisé par Sandrine Mehrez Kukurudz, qui est à l’origine de Rencontre des Auteurs Francophones, un réseau comptant aujourd’hui plus de 300 auteurs répartis sur une quarantaine de pays, qui vise à faciliter l’accès aux ouvrages de langue française pour les milliers de lecteurs francophones et francophiles installés aux États-Unis.

Parrainée par le romancier Marc Levy, cette seconde édition du Festival des Auteurs Francophones en Amérique rendra par ailleurs hommage au chef d’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince. Un recueil d’une soixantaine de poèmes, nouvelles, et autres récits rédigés par des auteurs de ce réseau littéraire francophone sera présenté ce jour-là.

La liste complète des auteurs présents au festival :

François Aru – France

Didier Jean François Audebert – France

Mona Azzam – France

Chantal Cadoret – France

Nour Cadour – France

Agnès Castera – Miami

Tangi Colombel – Palm Beach

Luxy Dark – France

Gérard Djade – New York

Peggy Ebring – Martinique

Laure Enza – France

Evelyne Fallows – New York

Gilles Gaillard – Floride

Didier Kimmel – France

Amira Bentbeka – France

Gérard Lafargue – France

Tricia Lauzon – Québec

Celhia de Lavarène – New York

Fanta Marena – France

Valy Marval – France

Anna Alexis Michel – Miami

Lydia Mirdjanian – France

Patrice de Moncan – New York

Caroline Pavesi – New York

Françoise Peeters – New York

Isaline Remy – France

Nathalie Sennegon-Nataf – Miami

Éric Thériault – Québec

Sophie Turco – France

8 sorties à faire absolument à New York cet automne

Votre famille ou vos amis de France vous rendent visite cet automne, avides de choses à faire et à voir ? Pas de problème, French Morning vous a préparé une liste de bons plans pour les occuper.

Le New York d’Edward Hopper

Edward Hopper, Manhattan Bridge Loop, Edward Hopper, 1928. © Courtesy Whitney Museum

« La ville américaine que je connais le mieux et que j’aime le plus », disait Edward Hopper de New York. Le peintre américain a vécu presque toute sa vie à Big Apple (de 1913 à sa mort en 1967), au dernier étage d’un immeuble de Washington Square North, à un moment où la ville était en plein développement urbain. Il a vu se construire l’Empire State Building et bien d’autres gratte-ciel aux hauteurs record à l’époque. Mais c’est le New York des petites allées calmes de Greenwich Village et des diners de quartier qu’Edward Hopper aimait peindre et que Whitney Museum propose de découvrir à travers « Edward Hopper’s New York ». L’exposition réunit plus de 3000 œuvres. Réservation des billets ici. Whitney Museum of American Art, 99 Gansevoort Street. Fermé le mardi.

Gustav Klimt au Hall des Lumières

Hall des Lumières. © Elisabeth Guédel

Pour une exposition plus immersive, direction le Hall des Lumières, le tout nouveau centre d’art numérique fondé par le groupe français Culturespaces. Situé dans une ancienne banque de style Beaux-Art dans le quartier du Civic Center, le Hall des Lumières rend en ce moment hommage au peintre autrichien Gustav Klimt. Une expérience immersive de sons et lumières au cœur des portraits et paysages lumineux de l’artiste. Lire notre article sur le sujet. Comptez entre 12$ et 30$ la place, gratuit pour les 4 ans et moins. Billets ici. Hall des Lumières, 49 Chambers St. 

Un concert au New York Philharmonic

© NY Philharmonic

Le mythique orchestre philharmonique de New York est de retour au Lincoln Center, dans une salle flambant neuve à l’acoustique améliorée, le David Geffen Hall. Lire notre article sur le sujet. L’orchestre y jouera notamment la musique de Jurassic Park pendant la projection du film du mercredi 9 au samedi 12 novembre. Billets ici. Avant cela, le David Geffen Hall organisera un weekend de portes ouvertes avec des concerts gratuits les 29 et 30 octobre. Programmation complète ici. David Geffen Hall, 10 Lincoln Center Plaza.

Un match des Knicks au MSG

© Facebook Evan Fournier

La saison de basket vient de rependre le 18 octobre, et les Knicks du Français Evan Fournier espèrent accrocher les play-offs cette saison. On vous conseille de réserver vos places à l’avance car les 19 000 places du Madison Square Garden partent comme des petits pains. Tickets ici. Si vous préférez aller voir jouer Kevin Durant et Kyrie Irving avec les Nets, ça se passe de l’autre côté du pont de Brooklyn au Barclays Center. Billets ici. Madison Square Garden, 4 Pennsylvania Plaza.

Un spectacle à Broadway

Les théâtres de Broadway ont particulièrement souffert durant la pandémie. L’absence de visiteurs étrangers jusqu’à la levée des restrictions de voyage a pesé lourdement sur le secteur des comédies musicales dont le public est au 2/3 composé de touristes. Plusieurs spectacles n’ont pas tenu le choc et préfèrent baisser définitivement le rideau. C’est le cas de « The Phantom of the Opera », le spectacle le plus ancien de l’histoire de Broadway (35 ans), qui donnera sa dernière représentation en février. Plus que trois mois pour aller voir le show aux 7 Tony Awards. Billets ici. Majestic Theatre, 247 West 44th Street.

Une journée à Governors Island

© Maxime Aubin

L’île la plus écolo de New York est accessible uniquement en ferry au départ de Wall St ou du Brooklyn Bridge Park. On peut la visiter en vélo ou à pied et rester déjeuner sur place (Taco Vista, Little Eva’s Beer Garden and Grill, Pizza Yard). Les enfants adoreront la ferme urbaine de l’île, où ils pourront s’initier au jardinage et visiter les ruches. Les pelouses de Parade Ground et leurs maisons victoriennes valent également le détour, tout comme les hills au sud qui permettent d’avoir une vue à 360 degrés sur la ville. Dans un autre registre, Governors Island dispose également d’un bar à huîtres face à la skyline de Manhattan, et d’un nouveau spa de luxe avec piscine et massage pour se détendre (QC NY Spa).

L’exposition Banksy

© www.banksyartexhibit.com

Le plus secret des street artists s’expose jusqu’en décembre dans l’ancien centre international de la photographie à Nolita. Retrouvez plus de 100 œuvres et travaux de Banksy, de ses premières peintures il y a 20 ans à ses sculptures et objets personnels (posters, t-shirts, vinyls, etc). C’est la première fois qu’une exposition dédiée à l’artiste britannique revient sur sa carrière et son cheminement intellectuel et créatif au fil des années. Réservation nécessaire en ligne, place à partir de 24$ par adulte. 250 Bowery, Nolita.

Le festival « The Great Jack O’Lantern Blaze »

© The Great Jack O’Lantern Blaze www.hudsonvalley.org

Parfaite pour Halloween, cette dernière activité familiale se trouve en dehors de New York. Il vous faudra prendre le train (1h environ) direction le Van Cortlandt Manor situé à Croton-on-Hudson, pour assister au festival The Great Jack O’Lantern Blaze. Sur place, petits et grands pourront admirer le superbe foliage d’automne le jour, et se balader parmi plus de 7000 citrouilles éclairées et décorées une fois la nuit tombée. Décorations, jeux et restauration prévues sur place. Tickets ici. Van Cortlandt Manor, 525 S Riverside Ave, Croton-on-Hudson.

[VIDÉO] Une maman française et sa fille expatriée aux États-Unis, réunies grâce à French bee

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Au mois de mai 2022, vous avez eu l’occasion de participer au grand concours spécial Fête des Mères que nous avons organisé avec la compagnie aérienne French bee !

Le jour de la fête des mères, nous avons procédé au tirage au sort parmi les participants, et 2 heureuses gagnantes ont ainsi été désignés ?

Et il y a quelques semaines, tout cela s’est concrétisé : Diane, une de nos gagnantes, a pu accueillir sa maman à New York pour des retrouvailles très émouvantes !

Visionnez la vidéo des retrouvailles de Diane et sa maman à New York

Participez au nouveau concours French bee !
En ce moment, French bee vous fait gagner vos billets A/R pour la France pour les fêtes. C’est ici.

Jean-Georges étend son empire à New York avec le Tin Building

Par une belle soirée de fin septembre, le gratin new-yorkais s’est retrouvé à South Street Seaport, juste en face du majestueux trois mâts à quai, pour inaugurer le dernier né de la famille Jean-Georges, et non des moindres : le Tin Building. Un immeuble de 5000 mètres carrés, conçu par le chef français et composé de six restaurants, quatre bars et une épicerie. À l’entrée, un tapis rouge et des flashs crépitent, c’est la célébrité américaine Martha Stewart qui fait son entrée sous les feux des projecteurs.

Une fois à l’intérieur, nous avons l’impression d’être transportés dans une soirée du Great Gatsby : des comédiens déguisés en « paper boys » distribuent le journal de la soirée, une nuée de serveurs tendent des coupes de champagne et des cocktails aux nombreux invités, et face à nous, le comptoir de fruits de mer avec ses huîtres, gambas et un immense thon réveille instantanément les papilles.

Des restaurants à tous les étages

Pour cette soirée d’ouverture, Jean-Georges Vongerichten avait vu les choses en grand. Dans le restaurant japonais Shikku, une jeune femme perchée en hauteur joue du shamisen, la guitare japonaise, pendant que les invités savourent les plateaux de sushis et makis réalisés sous leurs yeux par les chefs. Des personnages en échasses déambulent dans l’assistance, un duo revêtu d’un costume rose bonbon parade devant le comptoir des douceurs, Spoiled Parrot.

Le rez-de-chaussée compte aussi la T Brasserie, qui sert des plats typiques des adresses parisiennes, comme le pâté en croûte, le steak tartare et la soupe à l’oignon délivrés par des serveurs en tablier. Mais aussi Double Yolk, une adresse plus casual disponible pour le petit-déjeuner et déjeuner.

Passé à l’étage, le Tin Building offre des possibilités à tous les goûts. D’un côté, The Frenchman’s Dough a pour vocation de servir des plats italiens avec un « twist ». Le soir de l’inauguration, la part de pizza citron, ricotta et parmesan fait l’unanimité dans l’assistance. « Je suis italienne et je la trouve vraiment délicieuse », s’exclame Livia. Pour son partenaire John, l’ouverture du Tin Building est une aubaine dans le quartier : « Nous ne vivons pas loin d’ici et il manquait une adresse de qualité comme celle-ci. Nous allons venir à tous moments de la journée ».

De l’autre côté, le mexicain Taquito sert une variété de tacos à prix doux, et Seed and Weeds se spécialise dans la nourriture végétarienne et vegan. Enfin, House of the Red Pearl, à l’inspiration chinoise, est une sorte de speakeasy installé derrière un coin épicerie, avec ses fauteuils en velours et ses murs aux motifs asiatiques. « Nous connaissons Jean-George depuis ses débuts et sommes ses plus grands fans. Il a les mêmes employés depuis 30 ans, ça veut dire quelque chose de sa personnalité », s’enthousiasme Nancy, qui avoue avoir un penchant pour ce restaurant au sein du complexe, « fabuleux » selon elle.

Le Tin Building propose aussi une gamme très large de fromages du monde, un rayon de fruits et légumes frais, une boucherie, un coin traiteur de plats préparés, un supermarché de produits asiatiques et une grande épicerie avec une multitude de produits de la marque Tin Building. Une gamme de produits dérivés qui vont contribuer eux aussi à faire rayonner ce nouveau nom new-yorkais de la gastronomie française.

Un chantier titanesque

On s’en doute, ce mastodonte de la restauration – une sorte de Time Out Market haut de gamme, ont mentionné certains invités – est le fruit d’un travail de longue haleine de la part de Jean-Georges, en partenariat avec le groupe immobilier Howard Hughes Corporation, puisque le projet a démarré en 2016.

Le chantier était titanesque : avant de commencer les travaux à l’endroit de l’ancien marché aux poissons (le Fulton Fish Market, déplacé dans le Bronx en 2005), Howard Hughes Corporation a dû reconstruire le quai sur lequel il était installé, ce qui a impliqué de détruire et reconstruire les structures de béton et acier qui étaient situées sous le niveau de l’eau. Il a fallu ensuite élever la structure de deux mètres pour qu’elle soit au-dessus du niveau recommandé par la FEMA (Federal Emergency Management Agency), dans son plan centenaire de prévention des risques d’inondations.

Ce lieu est enfin aussi un symbole fort pour le restaurateur français, qui est arrivé à New York en 1985 et y a construit une success story française sans précédent de ce côté de l’Atlantique. « Le marché de Seaport est un des premiers endroits que j’ai visité quand je suis arrivé et il a toujours été une part importante de mon inspiration culinaire depuis, raconte le chef. Cela a été un grand privilège d’avoir cette opportunité de ramener le Tin Building et de réinventer un endroit iconique d’une façon nouvelle et authentique. »

Pour Saul Scherl, président de la New York Tri-State Region, le Tin Building est aussi un joyau pour un quartier en pleine renaissance. « Seaport a émergé ces dernières années comme la destination culinaire la plus dynamique de New York. Depuis 2019, nous avons presque triplé le nombre de restaurants, soit quinze ouverts aujourd’hui ».

Reste une difficulté récurrente dans la restauration à New York ces temps-ci : trouver la main d’œuvre pour ouvrir sur des plages horaires étendues. Le Tin Building a ouvert à des horaires restreints pendant l’été, en raison de la difficulté de trouver du personnel. Depuis l’ouverture officielle, il a étendu ses heures d’ouverture et, aujourd’hui, le bâtiment est ouvert du jeudi au samedi de 12pm à 9pm et le dimanche de 12pm à 5pm.