Accueil Blog Page 242

Retour en France : réactiver ses droits à la Sécurité sociale, mode d’emploi

Si on prépare souvent son expatriation, on pense moins à l’impatriation. Or, faire face à l’administration française peut parfois être décourageant. Parmi les nombreuses démarches à effectuer : se réinscrire auprès de la Sécurité sociale. Il semblerait que la ré-affiliation ne soit pas si compliquée que cela, tout dépend de la situation professionnelle.

Rentrer avec un emploi : pas de délai de carence 

Depuis 2016 et l’entrée en vigueur de la protection universelle maladie (PUMA), un Français qui revient sur le territoire national pour travailler n’a plus de délai de carence dans la réactivation de ses droits à la Sécurité sociale. Ainsi, dès la première heure travaillée, il est couvert par le système de santé français. Concrètement, il suffit de compléter le formulaire S1106 et de l’envoyer à la caisse d’assurance maladie.

Une bonne nouvelle donc, mais qu’en est-il lorsqu’on revient sans emploi ? C’est le cas de nombreuses personnes, conjoints suiveurs, étudiants ou simplement travailleurs qui ont quitté leur job aux États-Unis pour reconstruire une vie en France. Il faut parfois plusieurs semaines, voire mois, pour retrouver un poste en France. Rémi Coyo, chargé de communication à la CPAM de Gironde, explique que « l’Assurance Maladie couvre les personnes qui résident de manière stable et régulière en France, mais un délai de carence de 3 mois va s’appliquer si ces personnes ne travaillent pas. »

Rentrer sans emploi : l’assurance privée

Ainsi, dans le cas d’un Français qui rentre sur le territoire national pour y vivre, sans emploi et sans droits au chômage, ce fameux délai de carence de 3 mois s’applique bel et bien. Sur ce sujet, Rémi Coyo conseille « de souscrire à une assurance privée pendant 3 mois » – inutile cependant si la personne est adhérente à la Caisse des français à l’étranger (CFE).

Toutefois, il assure aussi que « dans certaines situations d’urgence, après un examen circonstancié de la situation, la caisse d’assurance maladie peut affilier un assuré sans appliquer ce délai de 3 mois. » Cela peut être le cas par exemple, d’une femme enceinte qui aurait besoin d’un suivi immédiat. Il faudra également joindre une attestation sur l’honneur de son intention de résider en France au moins 3 mois.

Enfants nés à l’étranger, quelle couverture ? 

Pour les expatriés de longue date, il arrive que les enfants soient nés à l’étranger et n’existent donc pas administrativement en France. Mais là aussi, Rémi Coyo se veut rassurant : « Ils seront couverts normalement via le rattachement à leurs parents. La demande de rattachement de l’enfant est faite via l’imprimé S3705a. » (formulaire Cerfa ayant aussi le numéro 14445*02).

6 restaurants avec terrasse où profiter de la fin de l’été à New York

Si la rentrée approche, le soleil n’est pas près de dire au revoir. Profitez-en pour découvrir l’un de ces restaurants avec terrasse à New York.

Chama Mama

On commence cette liste par une adresse originale qui sert des spécialités de Géorgie. L’établissement, situé à Chelsea sur la 14e Street, dispose d’un immense backyard caché derrière le restaurant. Cet espace extérieur est couvert grâce à une tonnelle en bois et bien aménagé avec des plantes grimpantes. Au menu, des plats traditionnels roboratifs comme l’adjaruli, un pain garni avec du fromage et un œuf (15$), le megruli, une tarte au fromage faite maison (22$), et le chakapuli (28$), un plat à base d’agneau aux prunes et herbes vertes. À tester ! 149 W 14th St, (646) 438-9007. Deuxième adresse dans l’Upper West Side : 373 Amsterdam Ave. (917) 261-7430

PJ Clarke’s

On ne présente plus la North Cove Marina, ce petit port de plaisance de Battery Park City, là où les yachts rutilants font face à la skyline du Lower Manhattan. Vous y trouverez PJ Clarke’s, une institution américaine dont le premier restaurant a ouvert en 1884 à Midtown. Cette adresse dispose d’une grande terrasse d’une centaine de places bien située sous les arbres. La spécialité du lieu est le hamburger, dont la recette reste inchangée depuis un siècle (The Clarke Burger, 19$). La marche digestive peut ensuite s’effectuer le long de l’Hudson jusqu’à Battery Park. 250 Vesey St,  (212) 285-1500.

St. Anselm

Les amateurs de viande adoreront St. Anselm, ce steakhouse réputé de Williamsburg à Brooklyn. On vous conseille de venir en groupe et de partager leurs belles pièces de boeuf (steak, entrecôte), porc (côtelettes) et agneau (épaule, selle) à accompagner de quelques légumes grillés. L’établissement dispose d’un comptoir où prendre son repas “façon diner”, d’une salle et surtout d’une grande terrasse sur cour entourée de vigne vierge et d’arbres. Belle carte de vin également. Prévoyez au moins 60$ par personne pour le repas et les boissons. 355 Metropolitan Ave, (718) 384-5054.

Jajaja Mexicana

Non loin de là, au bord du Marsha P. Johnson State Park, Jajaja Mexicana, fait dans le cuisine mexicaine vegan (15-20$). L’intérieur du restaurant est haut en couleur mais autant profiter du beau temps en s’installant sur l’une des tables sur le trottoir ou sous leur terrasse couverte sur rue. Au menu : tacos de poulet, burrito au chorizo, quesadilla au fromage revisités avec des légumes, champignons ou encore de la noix de coco. Une belle surprise à accompagner d’un cocktail (15$) ou d’une bière Modelo (6$). 119 Kent Ave., (860) 479-2872.

Le Gamin 

Un peu plus haut à Greenpoint, ce bistro français est intimiste et charmant. L’intérieur ne peut accomoder que quelques assiettes mais l’établissement dispose d’un adorable backyard en brique rouge derrière. Le Gamin sert des classiques français tels que le foie gras en entrée, le steak tartare, le confit de canard et la salade niçoise en plat. Comptez entre 18 et 35$ l’assiette. L’endroit idéal pour un rendez-vous galant au calme. On vous conseille de réserver à l’avance pour obtenir une table. 108 Franklin St, (718) 7707-918.

 Fornino

Une adresse qui fleure bon les vacances pour finir. Ce restaurant italien, qui dispose de deux autres établissements à Brooklyn, est idéalement localisé dans le Brooklyn Bridge Park. Il faut monter sur son rooftop pour apprécier le charme du lieu : une vue imprenable sur le Lower Manhattan et la Statue de la Liberté. Côté cuisine, Fornino propose des pizzas plutôt bon marché (15-20$), des sandwiches et des salades. Un endroit idéal pour le coucher du soleil. Terrains de beach volley mitoyens. Pier 6, BK Bridge Park, (718) 422-1107.

Véronique Trang (Telmi) : développer la confiance en soi de l’enfant par la création de podcasts

0

Tout en haut du CV de Véronique Trang est décrit précisément son métier : « Entrepreneur en éducation et divertissement, de la maternelle à la douzième année ». Tout est dit sur son quotidien et ses passions : son envie de décider par elle-même, de divertir en éduquant et de s’adresser à de tout jeunes enfants pour leur capacité à mémoriser et s’imprégner des conseils qu’ils reçoivent.

Mais la principale particularité de Véronique, sur la route de ce métier, est d’avoir beaucoup observé ce qui se passait autour d’elle. Ses succès à venir devront beaucoup à la diversité des chemins qu’elle aura empruntés.

Son éducation tout d’abord. Dans sa famille les parents s’adressaient aux enfants en chinois. Le français a été appris à l’école. Ce qu’elle est devenue est le résultat de cette culture familiale à la fois très internationale et très codifiée. Une culture dans laquelle les enfants n’avaient pas toujours le meilleur rôle. Prendre la parole en public s’en révélait donc plus compliqué.

Faciliter la prise de parole

Ses envies professionnelles ensuite. Des études de finance dans une école de commerce parisienne. Elle y apprendra les bases de la gestion quotidienne d’un statut d’entrepreneur. Le début de l’envie de voler de ses propres ailes. Ses études seront suivies d’un stage dans un des cabinets d’audit financier et de conseil parmi les plus puissants au monde, Ernst et Young, devenu aujourd’hui EY. Naîtra dans ces murs le goût des grands espaces culturels, l’envie de travailler à l’étranger. Elle est aujourd’hui à Londres.

Viendra ensuite – et enfin – dans ce chemin initiatique, la vie personnelle de la jeune femme et la naissance d’une petite fille. L’observation de cet enfant va poser la dernière pierre de son envie. Son premier objectif est d’éviter à cette enfant les tourments qu’elle-même, enfant, avait quand il s’agissait de s’exprimer.

L’idée est donc de faciliter la prise de parole chez l’enfant, en étoffant notamment son vocabulaire. Et le moyen choisi pour y parvenir est l’audio, le livre sonore dans un premier temps, et le podcast ensuite. Storyskimo, plateforme de création de podcasts pour enfants, naît en 2020. Il deviendra bientôt Telmi.

Véronique Trang appuie aujourd’hui son ambition sur les quelques récompenses qu’elle a reçues pour sa créativité. Certaines se sont même traduites par des subventions. Précisément ce dont Véronique avait besoin pour véritablement se lancer.

Voir la vidéo :

Écouter le podcast :

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/pad-audio_49

Jeux, stars et démesure : les nouveaux casinos de Las Vegas

Las Vegas est en constante mutation et sa principale attraction, les casinos, en est l’illustration parfaite. Si la pandémie de Covid a quelque peu ralenti la transformation de la ville, le mouvement s’est accéléré depuis la fin 2020. Alors si vous prévoyez de passer par Sin City lors d’un voyage, vous risquez d’être surpris, car plusieurs nouveaux casinos sont sortis de terre ces derniers mois.

Paris sportifs et machines à sous

Fin 2020, le quartier historique de Downtown et sa célèbre Fremont Street se sont enrichis d’un tout nouveau complexe, baptisé Circa. Avec son architecture particulière, ce colosse de 35 étages se revendique comme le temple des paris sportifs, avec un écran géant de 78 millions de pixels pour suivre en direct toutes les compétitions. Le Circa vaut surtout le détour pour son espace extérieur et ses six piscines (le Stadium Swim) ouvertes toute l’année et dotées d’un autre écran géant de 38 mètres de diagonale. Le casino propose aussi des tables de jeux au bord de la piscine.

Dans un autre registre, le Hard Rock Hotel and Casino a, quant à lui, été racheté par le milliardaire anglais Richard Branson. Après plusieurs mois de rénovation, le casino a rouvert ses portes au printemps 2021 sous le nom de Virgin Hotel and Casino. Composé de 1 500 chambres, ce nouveau complexe propose plus de 5 000 m2 de machines à sous et de tables de jeux, sans oublier un espace dédié aux conventions.

La nouvelle pépite sur le Strip

Dernière ouverture en date, le Resorts World est rapidement devenu la nouvelle attraction de Las Vegas, depuis son inauguration durant l’été 2021. Ce gigantesque bâtiment de 3 500 chambres est le résultat d’un investissement de 4,3 milliards de dollars (3,87 milliards d’euros). Localisé dans une partie peu visitée, au nord du Strip, près des casinos Circus Circus et Encore, ce bâtiment ne passe pas inaperçu en raison de la présence sur sa façade d’un écran LED géant de 9 000 m2, visible à plusieurs dizaines de miles. Ce resort accueille une vaste salle de concert de 5 000 places où se produit actuellement Katy Perry et qui accueillera prochainement Michael Bublé. C’est également au Resorts World que Céline Dion devrait bientôt faire son retour très attendu à Las Vegas, trois ans après son dernier concert au Caesars Palace.

Des projets en pagaille

Si tous ces sites sont aujourd’hui opérationnels, la ville compte aussi de nombreux projets en cours, dont la transformation du célèbre Bally’s. Propriété du groupe Caesars Entertainment Inc, ce casino historique devrait être rénové et aussi renommé Horseshoe Las Vegas. Le Mirage, ouvert en 1989, pourrait aussi connaître un nouveau destin. En cours de rachat par la société Hard Rock International, le bâtiment pourrait être démoli afin d’accueillir un hôtel en forme de guitare ! Cette année, l’Atari Hotel Las Vegas devrait aussi ouvrir ses portes. Propriété de GSD Group Partners, ce casino rendra hommage à la célèbre marque américaine d’ordinateurs et de jeux vidéo des années 80 et 90.

Dans le même secteur que le Resorts World, le Fontainebleau, dont la construction n’a pas été achevée à cause de la crise des subprimes en 2008, pourrait enfin ouvrir au quatrième trimestre 2023. Si le projet aboutit, le Fontainebleau proposera 3 700 chambres, une piscine sur le toit et quelque 50 000 m2 d’espace d’exposition pour des salons et des conventions. Enfin, d’autres ouvertures sont annoncées en 2023, comme celles du Dream Hotel et du Durango. Même si de nombreux projets sont parfois abandonnés en cours de route, la ville de Las Vegas montre un nouveau dynamisme et semble engagée dans une nouvelle phase de transformation.

Amérindiens, la lutte pour l’avenir du fleuve Colorado

0

Que se passe-t-il quand l’un des plus grands cours d’eau des États-Unis disparaît ? Quelles sont les conséquences économiques, sociales, environnementales et politiques de cet assèchement ? Est-il possible de sauver un fleuve de cette envergure ? C’est à ces questions qu’a voulu répondre « Colorado, le fleuve qui refuse de mourir », un nouveau podcast en huit épisodes réalisé par Alexis Buisson pour le quotidien français La Croix et French Morning, en partenariat avec le programme Alliance-Columbia.

Le bassin de fleuve Colorado recouvre sept États américains, mais aussi une trentaine de tribus amérindiennes. Pour elles, le cours d’eau revêt un sens sacré. Pendant des siècles, ces communautés ont été exclues des prises de décisions concernant le fleuve, mais ont pourtant subi les plans d’économie d’eau. Avec la montée en puissance des thématiques du racisme environnemental et de l’équité dans le débat public, les conditions de ces tribus ont acquis une visibilité nouvelle. Alors que s’engage la renégociation du Colorado River Compact (le « pacte du fleuve Colorado ») de 1922, pierre angulaire de la gouvernance du fleuve, elles sont décidées à avoir voix au chapitre.

6 endroits où admirer les bisons aux États-Unis

Chassés pour leur fourrure pendant près de deux siècles, les bisons d’Amérique ont été presque entièrement décimés du sol américain au XIXe siècle. Il n’en restait plus qu’une centaine contre 60 millions un siècle plus tôt. Les Américains pensaient ne jamais revoir ces animaux majestueux paître dans les immenses plaines des États-Unis. Heureusement, les derniers ont été protégés et réintroduits grâce à l’American Bison Society.

Depuis quelques années, les bisons d’Amérique reviennent peu à peu habiter les pâturages du Midwest et de l’Ouest américain. Il est possible de les admirer dans plusieurs endroits – sans toutefois s’approcher de trop près !

Le parc national de Yellowstone

Situé dans le Wyoming, l’Idaho et le Montana, le parc national de Yellowstone est célèbre pour ses immenses geysers en éruption, mais aussi pour sa faune exceptionnelle. En plus des ours grizzlis, des coyotes ou encore des loups, il est possible d’admirer des bisons paître en liberté dans le parc de 3.500 hectares. Environ 5.000 bisons vivent dans cet immense refuge national qui est l’un des seuls endroits où les animaux n’ont pas totalement été décimés à la fin du XIXe siècle.

Les rangers du parc et plusieurs compagnies touristiques proposent régulièrement des visites guidées pour aller observer le mammifère. Mais il suffit de se balader pour les trouver. Les endroits les plus fréquentés par les bisons sont Lamar Valley et Hayden Valley, dans le nord du parc. Si vous visitez Yellowstone en hiver, privilégiez les rivières pour pouvoir les observer. En été, ils sont souvent dans les larges prairies. Si vous êtes dans le Montana, faites un détour par National Bison Range (5 heures au nord de Yellowstone). Le parc national de Yellowstone est ouvert tous les jours, compter 35$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Grand Teton, Wyoming

Environ 500 bisons vivent en liberté dans le parc national de Grand Teton, dans le nord du Wyoming. Cet immense territoire de forêts et de montagnes permet de faire de superbes randonnées. Il est aussi possible d’admirer des animaux sauvages comme des bisons, des grizzlis, des antilopes ou encore des élans. Pour observer des bisons, privilégiez les heures matinales et les vallées. Il n’est pas rare d’observer des troupeaux de bisons à Gros Ventre River Road ou Elk Ranch Flat, la route principale qui traverse le parc. Vous pouvez aussi tenter votre chance à Buffalo Fork River et Kelly Warm Springs. Ouvert tous les jours, compter 35$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Theodore Roosevelt, Dakota du Nord

Nommé en hommage à l’ancien président américain qui y possédait un ranch, le parc national de Theodore Roosevelt dans le Dakota du Nord, possède environ 600 bisons. Ces derniers font partie des troupeaux les plus anciens et fournissent des géniteurs pour constituer de nouveaux troupeaux. Les meilleurs endroits sont Buck Hill Area, la Scenic Loop Drive, Squaw Creek ou encore Oxbow Overlook. Ouvert tous les jours. Compter 30$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Badlands, Dakota du Sud

Situé à environ 5 heures au sud du parc national de Theodore Roosevelt, le parc national des Badlands se trouve dans le Dakota du Sud. Célèbre pour ses paysages extrêmes et érodés ainsi que ses prairies luxuriantes, ce parc a été surnommé « mauvaise terre » par les membres de la Nation des Lakotas, qui furent les premiers résidents avant l’arrivée des colons. Les températures y sont extrêmes, le terrain très sec et l’eau se fait rare. Pourtant, environ un millier de bisons y vivent, ainsi que de nombreux animaux sauvages. Les scientifiques y ont également découvert de nombreux fossiles préhistoriques. Ouvert tous les jours. Compter 30$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Wind Cave, Dakota du Sud

Situé à une heure de Badlands, le parc national Wind Cave a été nommé pour ses longues grottes qui font partie des plus longues du monde. Le parc est aussi connu pour ses immenses prairies. Seulement 14 bisons y ont été réintroduits en 1910 après avoir été entièrement décimés. Depuis, le troupeau s’est agrandi et environ 350 bisons se trouvent dans le parc. Ils sont plutôt faciles à observer car ils restent souvent dans les prairies ou sur les routes du parc, pour le bonheur des automobilistes. Ouvert tous les jours, l’entrée est gratuite. Plus d’information ici.

Antelope Island, Utah

700 bisons sont regroupés à Antelope Island depuis 1893, ce qui en fait le second plus ancien troupeau des États-Unis sur un terrain public, après Yellowstone. Situé près de Salt Lake City dans l’Utah, cet espace naturel est en fait la plus grande des dix îles que compte le Great Salt Lake. En plus d’un paysage époustouflant entouré de montagnes avec une vue incroyable sur le lac, vous y trouverez des bisons, mais aussi des mouflons, des lynx et des millions d’oiseaux aquatiques rares qui viennent manger des crevettes dans le grand lac salé. Ouvert tous les jours. Compter 15$ par véhicule. Plus d’information ici.

Un guide en français pour découvrir le New York de l’art et de la culture

Visiter le New York de la culture avec, pour compagnons de route, des artistes et créateurs issus des quatre coins de la ville. Tel est l’esprit de New York: au cœur de la création contemporaine, un nouveau guide d’Anne Picq et d’Aude Adrien paru aux éditions Les Ateliers Henry Dougier. Les deux Françaises connaissent bien leur sujet. Ex-New Yorkaise désormais installée en Italie, la première fut la rédactrice-en-chef adjointe du mensuel artistique Beaux Arts Magazine, avant d’être recrutée par le Musée du Quai Branly – Jacques-Chirac pour mettre en place des initiatives de démocratisation de l’institution. Toujours installée dans la Grosse Pomme, la seconde s’est plongée dans le monde de l’art après un passage par la finance, collaborant notamment à Beaux Arts Magazine. Journaliste et photographe, elle a fait partie du groupe de Françaises à l’origine de la vente aux enchères solidaire « We Give Collab », organisée fin 2020 sur Instagram.

La diversité pour guide

« Aude et moi parlions beaucoup d’écriture ensemble. Nous allions voir des expositions toutes les deux et on en discutait. Nous sommes très alignées sur notre façon de voir l’art, le regard des artistes sur la vie quotidienne et les enjeux de ce monde, raconte Anne Picq. On savait qu’on avait la même vision de New York et surtout de l’art ».

Elles l’admettent volontiers : raconter la scène culturelle new-yorkaise en cent cinquante page relevait du pari fou. D’autant qu’il était hors de question de se cantonner aux adresses que tout le monde connaît, type Met ou MoMA. Pour ce guide, les amies ont voulu s’aventurer en dehors de Manhattan pour faire découvrir des lieux de créations méconnus. « On a décidé d’utiliser le prisme de la diversité comme fil conducteur pour tout ce guide. Diversité des disciplines, des endroits… Si les musées et le marché de l’art sont centrés sur Manhattan, la création elle-même s’est excentrée. Avec la gentrification, les artistes ont déménagé et nous avons voulu l’illustrer », raconte Aude Adrien.

À l’image des autres ouvrages de la collection, un bon tiers du guide est consacré à cent adresses classées par catégories (cinéma, street art, architecture-design, concerts…), accompagnées de textes descriptifs. On y trouve quelques secrets bien gardés, comme l’Andrew Freedman Home, une somptueuse bâtisse du Bronx reconvertie en centre de création artistique et d’exposition, ou encore Snug Harbor, le centre culturel de Staten Island.

Les artistes et la ville

La force de l’ouvrage réside aussi dans les entretiens avec dix artistes locaux d’horizons divers, New-Yorkais de longue date ou non : l’artiste plasticien Andres Serrano, le peintre d’origine cubaine José Parlá, l’architecte Annabelle Seldorf, le photo-journaliste fondateur du Bronx Documentary Center, Michael Kamber, ou encore la réalisatrice-danseuse-chorégraphe de Staten Island, Gabri Christa…

Les deux auteures les ont interrogés sur leur rapport à New York pour offrir au lecteur un regard nuancé et réaliste sur une ville où l’exercice du métier d’artiste n’est pas toujours simple. La faute aux loyers exorbitants et au manque de financements publics pour la création. « Tous déplorent que trouver un atelier soit devenu plus compliqué, mais en même temps, certains considèrent que New York change en permanence. Ils le prennent comme une composante essentielle de la personnalité de la ville. C’est cette énergie qui continue à attirer massivement de jeunes artistes alors qu’il devient de plus en plus difficile de vivre à New York », observe Aude Adrien.

Bien que le guide ait été écrit avant la pandémie, les Françaises assurent que le contenu reste d’actualité. « Cela m’a fasciné de voir que les cents lieux dont nous avons parlé ont résisté à la crise sanitaire et ont, dans certains cas, proposé une programmation encore plus exigeante, malgré le fait que l’écosystème est largement financé par des fonds privés, explique Anne Picq. Il est donc encore temps de les faire découvrir et de les soutenir ». Et pour aller au delà de l’écrit, les deux amies ont lancé un collectif d’artistes, Arts4Society, dont elles ont eu l’idée en planchant sur le guide. L’union fait la force.

Du radicalisme religieux à Cyrano et Fary, le TLF fait une rentrée remarquée

À peine rentré du Festival d’Avignon, Frédéric Patto prépare activement la rentrée du Théâtre du Lycée Français de San Francisco. Le directeur artistique de ce haut lieu de la culture française est impatient de faire découvrir des œuvres aussi variées que marquantes au public. « Je choisis des pièces et des spectacles qui vont toucher les gens et les faire réfléchir. Chaque année, je fais ma sélection à Avignon. Pour cette rentrée du TLF, les pièces devaient être jouées à San Francisco en 2020, mais la pandémie s’est invitée dans notre programmation. »

Cette nouvelle saison débute le vendredi 23 septembre avec « Désaxé », une pièce sur le radicalisme religieux, écrite et interprétée par Hakim Djaziri. « Je suis sorti de la représentation bouleversé, relate Frédéric Patto. L’auteur et interprète principal s’est inspiré de sa propre expérience, pour raconter sa rencontre avec le radicalisme religieux, et sa rédemption. Le texte est vraiment puissant, et la mise en scène de Quentin Defalt tout aussi poignante. »

Spectacle musical et Cyrano en octobre

Le vendredi 7 octobre, le TLF proposera un spectacle musical, « Nos années parallèles ». Il met en scène une mère et son fils, accompagnés par un pianiste. Leurs histoires parallèles se croisent quand la mère découvre qu’elle a un cancer et que son fils révèle son homosexualité. « Virginie Lemoine signe la mise en scène, et sera présente pour la représentation. On rit, on pleure, et le chant ajoute de la légèreté aux moments les plus sombres. »

« Nos années parallèles », une pièce mise en scène par Virginie Lemoine.

Dans un tout autre registre, Frédéric Patto a sélectionné une pièce sur l’enfance et le théâtre, « Dans la peau de Cyrano », qui devrait ravir grands et petits à partir de six ans. « C’est l’histoire d’un collégien timide, qui intègre la troupe de théâtre de son école pour y interpréter Cyrano. Nicolas Devort interprète tous les rôles, et c’est vraiment époustouflant. » La pièce sera jouée le vendredi 14 octobre.

Une pièce aux 4 Molières en novembre

« La Machine de Turing » sera programmée le vendredi 4 novembre et devrait faire salle comble. En effet, la pièce a reçu pas moins de quatre récompenses aux Molières 2019, et c’est le casting original, porté notamment par Benoit Solès dans le rôle d’Alan Turing, ce génial mathématicien qui a décodé le langage secret de la  machine Enigma pendant la deuxième Guerre mondiale, avant d’être mis au pilori et castré chimiquement car homosexuel. La pièce met en scène un huis clos entre Turing et un commissaire de police auprès duquel le scientifique est venu déposer plainte pour cambriolage. Le dialogue permet de découvrir la vie de Turing, faites de nombreux secrets et d’une soif insatiable de découvertes.

2022 se terminera sur une note joyeuse, avec la prestation du comédien Fary, bien connu sur la scène du stand up en France, et dont la série « Hexagone » a fait un carton sur Netflix. « Nous allons faire deux dates avec « Aime-moi si tu peux », le samedi 3 décembre à Los Angeles, et le lundi 5 décembre à San Francisco. On finit ainsi l’année en beauté et avec humour ! », commente Frédéric Patto.

La saison 2023 est déjà prévue, et grâce à sa dernière visite en Avignon, Frédéric Patto prépare celle de 2024 : « J’ai vu plein de très belles pièces, que j’ai hâte de faire venir à San Francisco. »

Le TLF lance son école de théâtre

Qui dit rentrée dit également reprise du TLF Studio. Créé l’année dernière, le TLF Studio est une école de théâtre pour adultes en français. « La troisième session commence le 14 septembre pour dix semaines, avec différents niveaux proposés, les débutants étant les bienvenus. Le but est au bout de ces dix semaines de jouer une pièce sur scène. » Les cours sont assurés par Grégory Galin et Frédéric Patto. Il reste quelques places pour s’inscrire.

Rétrospective Alain Resnais au Film Forum

« Hiroshima Mon Amour », « Mon Oncle d’Amérique », « Mélo », « L’Amour à Mort »… les films inoubliables d’Alain Resnais sont à revoir à New York, façon binge watching. Le cinéma de West Village Film Forum célèbre le centenaire du réalisateur français par une retrospective impressionnante qui révèle bien une filmographie éclectique et inclassable.

« Je souhaite approcher par le film la complexité de la pensée, son mécanisme interne. Dès qu’on descend dans l’inconscient, l’émotion naît. Et le cinéma ne devrait être qu’un montage d’émotions », disait celui préférait être perçu comme un cinéaste de l’imaginaire plutôt que de la mémoire. 

Et bonheur de se retrouver dans une salle de cinéma : on peut savourer la bande son. La musique était importante pour Alain Resnais, un « passionné de comédies musicales de Broadway », rappelait le New York Times au moment de la disparition du réalisateur en 2014.

Retrospective Alain Resnais au cinéma Film Forum jusqu’au jeudi 25 août 2022, toute la programmation ici.

Rentrée des classes : les règles sanitaires dans les écoles de NYC

Vaccination, tests, masques, isolement… Les autorités sanitaires américaines (le CDC) ont nettement assoupli les mesures sanitaires liées à l’épidémie de Covid pour cette rentrée scolaire 2022-2023. En retrouvant leurs écoles et leurs camarades de classe, le jeudi 8 septembre pour le système public à New York, les enfants auront l’impression d’une vie d’avant-pandémie – s’ils s’en souviennent. Quelques règles sont toutefois à suivre. On fait le point.

Vaccination : elle reste vivement recommandée pour tous mais elle n’est plus obligatoire pour les élèves, sauf s’ils pratiquent une activités considérée « à risque » d’un point de vue sanitaire comme un sport d’équipe ou des leçons de musique en groupe. La vaccination reste obligatoire pour les enseignants et autre personnel de l’école, ainsi que pour toute personne adulte extérieure souhaitant entrer dans l’établissement, parents compris.

Test quotidien : finis les questionnaires de santé à remplir chaque jour, voire la prise de température quotidienne pour obtenir un QR code autorisant l’entrée dans l’établissement. La surveillance repose désormais sur le bon sens en fonction de l’apparition de symptômes de la maladie. Les écoles abandonnent les tests aléatoires. En revanche, l’auto-surveillance reste clé dans la politique sanitaire du système éducatif. Chaque mois, les élèves et personnels de l’école recevront 4 boîtes d’auto-tests à ramener à la maison. Comme l’an dernier, tout élève exposé à un cas de covid en classe repartira en fin de journée avec une boîte d’auto-tests. Si jamais vous manquez d’auto-tests, sachez que la ville de New York en distribue dans de nombreux lieux publics et mis à la disposition des visiteurs, dans les bibliothèques notamment. 

Le port du masque : Il est recommandé, mais n’est plus obligatoire dans les établissements, sauf pour les élèves qui reviennent de leurs 5 jours d’isolement à la maison pour cause de Covid – ils doivent le porter durant les 5 jours suivants. Des masques sont disponibles dans toutes les écoles. Jusqu’à présent, pas de directive spécifique pour les bus scolaires, mais le port du masque reste vivement recommandé dans les transports. 

Si votre enfant attrape la Covid : Premier réflexe, prévenir l’école. Le temps d’isolement à la maison est désormais de 5 jours après avoir été testé positif. Le 6ème jour, l’enfant peut retourner à l’école s’il n’a plus de symptômes ou si les symptômes s’estompent. Il doit toutefois porter un masque en classe durant 5 jours. Il ne pourra l’enlever que 10 jours après avoir connu les premiers symptômes ou après avoir été testé positif.

Un cas de covid à la maison : Pour les parents et les frères et sœurs exposés au virus à la maison, il est recommandé de faire deux auto-tests, les 4ème et 5ème jours – 24 heures entre les deux – après le début des symptômes ou le test positif de la personne infectée. En attendant, l’enfant exposé au virus peut aller à l’école s’il n’a pas de symptômes.

La municipalité devrait avoir distribué plus de 160 000 purificateurs d’air dans les écoles d’ici la rentrée. Le département de l’éducation est censé suivre quotidiennement le bon fonctionnement de la ventilation des bâtiments et moderniser les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation conformément aux directives du CDC.

Les cinémas drive-in revigorés à New York

À lui seul, le nom évoque la puissante magie des fifties américaines : les somptueuses Plymouth Fury de Chrysler, le galbe unique des Buick Skylark de l’ère Eisenhower, humblement garées sous l’écran colossal voué aux divinités John Wayne et Maureen Ohara. Les drive-in, donnés pour morts depuis des décennies pour cause d’essor de la télévision et des salles multiplex, ont pourtant connu leur renaissance pendant les deux années de pandémie car ils offraient une rare occasion de sortie, protégée du virus par l’habitacle des voitures. 

Mais surprise : ces trésors rétro sont restés ouverts malgré le recul du Covid et valent quelques détours, autant de voyages dans le temps pittoresques, durant les week-ends d’été.  Sur les quelques 350 cinémas de ce genre en service aux États-Unis, plus d’une dizaine sont accessibles dans un rayon de deux heures de route depuis New York. À Brooklyn, Skyline Drive, au bord de l’East River, offre des block busters comme « Thor » et des couchers de soleil sidérants sur Manhattan. Mais tant qu’à prendre une voiture, pourquoi ne pas s’enfoncer dans l’authentique « Americana » de la Vallée de l’Hudson, et rallier Hyde Park, au niveau de Poughkeepsie, à une heure et demie de New York, pour savourer la splendeur de l’original ?  

Un projecteur Kodak dans le jardin

En 1950, Sidney et Ida Cohen, propriétaires d’une salle de spectacle locale, avaient décidé d’ouvrir le Hyde Park Drive-in Theater. Cinq ans plus tard, vu le succès de leur premier cinoche en plein air, ils en inauguraient un autre à quelques kilomètres, le Overlook Drive-in à Poughkeepsie. Tous deux existent toujours, gérés par des descendants des fondateurs, avec leurs écrans hauts de 25 mètres dominant des terrains de plusieurs hectares capables d’accueillir près de 700 voitures, leurs concessions d’époque pour les hamburgers et les popcorns, tenues par des « locaux » enthousiastes. Ces reliques s’accordent avec d’autres chefs d’œuvres retro des environs, comme l’insolite restaurant diner Eveready de Hyde Park, inchangé depuis la fin des années 40, voisin du Hyde Park Roller Magic, une piste couverte de patins à roulettes connue comme l’un des premiers temples du Roller Disco des années 70.    

Poursuivez la route vers le nord de l’État de New York, vers Amenia, Middletown, Greeneville ou Cocksackie, dont le Highway Drive-In, ouvert en 1951, propose quatre écrans offrant chacun deux films chaque soir, et vous apprécierez les déclinaisons d’un concept vieux de 90 ans. Les premiers drive-in avaient été improvisés au temps du cinéma muet, mais le modèle encore utilisé aujourd’hui a été inventé, et breveté en 1932, par un entrepreneur de la petite ville de Camden, New Jersey. 

Richard Hollingshead se désolait de ne pouvoir emmener sa mère au cinéma. Cette dernière, un peu trop enrobée, redoutait l’inconfort des sièges trop étroits. Son fils attentionné lui offrait des projections privées sur un grand écran tendu entre deux arbres de sa propriété, quand un jour, las de déplacer les fauteuils de jardin pour leur divertissement improvisé, Hollingshead a eu l’idée d’installer maman sur la grande banquette avant de sa voiture. Eureka. L’ingénieur, entrevoyant une révolution du show business, a expérimenté diverses tailles d’écran, étudié l’emplacement idéal d’un gros projecteur Kodak, et surtout, les plans de stationnement des voitures assurant à leurs occupants un champ de vision ininterrompu, ainsi que le tracé des allées permettant aux automobilistes de se garer ou de quitter les lieux sans déranger les autres spectateurs.   

Bigoudis et pyjamas

Son drive-in, dûment breveté et ouvert en 1933 près de Camden, n’a pourtant pas fait recette. Pire : après avoir vendu son invention à la chaîne de cinémas Lowe pendant les années 40, Hollingshead a découvert que son brevet n’était pas valide. Juste au moment, à l’orée des années 50, où l’explosion des ventes de voitures, la ruée des citadins vers les nouvelles banlieues résidentielles, et le bas prix des terrains contribuaient enfin au succès du spectacle en plein air. La légende convoque le cliché des frasques d’adolescents sur les banquettes arrière.

Mais en vérité, le drive-in incarnait la quintessence des valeurs familiales, le loisir rêvé des foyers du Baby-boom, puisqu’il permettait d’y emmener les enfants en bas âge trop bruyants pour être admis dans les cinémas classiques. La cellule familiale, son intimité protégée par l’habitacle de la voiture, pouvait se transposer en quelques minutes, en l’état, en bigoudis, en shorts, avec une marmaille en pyjamas, et sans besoin de couteux baby-sitters, sur les lieux d’un divertissement abordable. La technologie aussi avait évolué. Le désagréable décalage de l’image et du son, que percevaient les derniers rangs de spectateurs dans les premiers drive-in des années 30, avait été résolu par la distribution de petits hauts parleurs accrochés aux vitres entrouvertes des voitures.

Le drive-in reprend du service aujourd’hui, mais il accuse un peu son âge. D’où quelques mises en garde : les spectateurs entendent les dialogues sur une fréquence de la radio de bord, mais la plupart des voitures sont équipées d’économiseurs de batterie qui obligent à rallumer le contact toutes les vingt minutes. Mieux vaut apporter sa propre « Boom Box » autonome, et admettre, surtout, que, sauf rare exception, regarder un film par le parebrise d’une auto standard actuelle n’a rien d’exaltant. Un conseil : suivez l’exemple des habitués, et optez pour l’option pique-nique avec spray anti-moustique et chaises pliantes sur l’herbe de votre emplacement, en casant les jeunes enfants, pour leur plus grand bonheur, sur des piles de coussins dans le coffre arrière du SUV. Le spectacle aussi est dans la « salle », le grand espace sous la lune, peuplé pour un soir de dizaines de petits clans d’Américains ruraux rassemblés devant l’écran immense. L’éternel esprit drive-in. 

Country, randonnées et baignades: 3 jours à Austin au Texas

La capitale du Texas est aussi la ville la plus hipster du pays. Bercée par le fleuve Colorado et les accords de musique country, Austin dispose d’un cadre de vie agréable avec des températures chaudes, des grands parcs et de nombreux bars et restaurants. Voici un exemple d’itinéraire pour y passer trois jours.

Jour 1

10am : Frais et dispos, commencez votre première journée par une visite culturelle au Texas State Capitol, le siège du gouvernement de l’État, situé en plein centre-ville dans le Downtown. On peut visiter ce bâtiment historique gratuitement. La rotonde centrale vaut particulièrement le détour, avec tous les portraits des anciens gouverneurs locaux dont celui de l’ancien président George W. Bush. On peut également visiter la chambre des représentants et le sénat de la capitale texane.

https://www.instagram.com/p/CaFfJi5ublm/

12pm : puisque vous êtes dans le quartier, profitez-en pour aller vous balader un peu plus au nord sur le campus de l’université du Texas. Classée parmi les meilleures du monde, l’université accueille plus de 50 000 étudiants sur 3,4 km2. Star locale, l’équipe de football américain des Longhorns jouent ses matches à domicile ici, au DKR Texas Memorial Stadium, un bâtiment impressionnant qui peut accueillir jusqu’à 100 000 personnes. L’emblème de l’université reste sa tour de style beaux-arts qui trône au centre du campus en haut du bâtiment principal. Elle a d’ailleurs été réalisée par un architecte français en 1931, Paul Philippe Cret.

2pm : après avoir cassé la croûte à la sortie du campus (il y a plusieurs restaurants sur Guadalupe Street), direction le Zilker Park au sud du fleuve Colorado. Ce grand parc de 142 hectares offre une très belle vue sur la skyline d’Austin. En s’approchant près de l’eau au niveau du Lou Neff Point, on découvre des dizaines de paddles et de kayaks. Il s’agit du lieu de rendez-vous des jeunes de la ville le weekend, qui se retrouvent au milieu de l’eau avec leur chien, leur pique-nique et leur bière pour discuter et profiter du soleil.

On peut ensuite emprunter la Barton Springs, un autre canal d’eau douce où tout le monde se baigne au milieu de la végétation. C’est l’endroit parfait pour enfiler votre maillot de bain. Vous y trouverez des lianes auxquelles vous accrochez et même un pont, le Barton Creek Pedestrian Bridge, pour les plus téméraires qui souhaiteraient sauter dans l’eau au-dessus du vide. Pour une activité plus calme, le jardin botanique se trouve juste à côté. Comptez 6$ l’entrée.

https://www.instagram.com/p/CcYhnprl2xf/

7pm : après une douche bien méritée à votre hôtel, il est temps de découvrir les charmes d’Austin la nuit. Le meilleur quartier pour cela est East Cesar Chavez, avec ses micro-brasseries, ses bars à cocktails et ses salles de concert. Commencez par boire un verre au Volstead Lounge, un bar vintage qui dispose d’un grand patio à l’arrière avec des tables en bois. Bières à 5-6$. À un bloc de là se trouve le White Horse, un honky tonk typique avec des concerts de country en continu. C’est notre coup de cœur du séjour. L’entrée coûte 10$ le weekend, vous pouvez d’abord vous installer en extérieur et commandez des tacos au food truck Bomb Tacos (3$ l’unité). Une fois à l’intérieur, on est partis pour danser toute la nuit en changeant de partenaire à chaque nouvelle chanson, le tout dans une ambiance conviviale et festive.

Jour 2

10am : il est temps de se mettre au vert aujourd’hui. Austin offre de nombreux parcs avec des sentiers de randonnée. Parmi eux, le Barton Creek Wilderness Park est situé à seulement 10 km au sud-ouest du Downtown. On vous conseille la randonnée appelée Sculpture Falls, qui vous emmène le long d’une rivière, la Barton Creek, sur environ 5 km avant d’arriver à des chutes d’eau et une piscine naturelle. C’est de nouveau l’occasion d’enfiler votre maillot dans ce décor paradisiaque et de pique-niquer sur place en famille ou entre amis. Vous pouvez également pousser plus loin jusqu’à Hill of Life Dam, un autre spot ressemblant mais moins prisé des marcheurs (et des baigneurs).

3pm : vous avez remonté la pente et retrouvé votre voiture, direction désormais Mount Bonnell sur les hauteurs d’Austin. Comptez entre 20 et 30 minutes de trajet selon le trafic. Ce parc domine la ville et offre une vue imprenable sur le Colorado River, sur la région du nord-ouest – bourgeoise et vallonnée – et sur les maisons de milliardaires posées au bord du fleuve.

https://www.instagram.com/p/CdgqKqTlNNF/

7pm : après vous être refait une beauté à votre hôtel, il vous faudra tester un des restaurants de barbecue de la ville. On vous conseille Terry Blacks’ Barbecue, dans le quartier de Bouldin Creek. Dès le parking, l’odeur de la viande fumée vous chatouillera les narines. À l’intérieur, l’endroit a des airs de cantine. On fait la queue avec son plateau, en choisissant d’abord ses accompagnements (salade de patates, coleslaw, mac&cheese, etc), avant de commander ses viandes au poids pour une ou plusieurs personnes. Le brisket et les beef ribs sont particulièrement savoureux et tendres (24,98$ le pound). Terminez la soirée par une marche digestive dans le Town Lake Metropolitan Park, situé juste en face en traversant la route. Vous apprécierez une belle vue sur Downtown, de nuit cette fois-ci.

Jour 3

10am : profitez de cette dernière journée à Austin pour agripper une trottinette électrique ou un vélo et vous balader dans le centre-ville, au fil de l’eau. Pour une pause shopping, vous trouverez des bottes de cowboy faites maison à Heritage Boot à Bouldin Creek. Pour une boutique de vêtements vintage pour femmes, entrez à Bloomers and Frocks juste à côté. Les passionné(e)s de musique trouveront leur bonheur à Waterloo Records & Video à Clarksville. Cette boutique réputée ouverte en 1982 dispose d’un choix impressionnant de vinyls, CD’s, cassettes et DVD’s neufs et d’occasions.

12pm : pour un déjeuner avec vue, testez ensuite le rooftop P6 de l’hôtel The Line dans le Downtown (uniquement ouvert pour le brunch du weekend). L’établissement offre un grand bar, des canapés et fauteuils confortables avec la vue sur la rivière. Petits plats à partager à la carte : babaganoush, salade grecque, patatas bravas (entre 9 et 11$) et cocktails travaillés (14-15$).

https://www.instagram.com/p/CVd9YUvPXlT/

2pm : Créée en 2018, l’équipe de football locale (ou soccer comme on dit ici) est de plus en plus populaire. L’Austin FC joue ses matches dans un stade flambant neuf, le Q2 Stadium, situé au nord de la ville dans le quartier de North Burnet. Vous y apercevrez peut-être l’acteur Matthew McConaughey, figure locale et investisseur au club. L’atmosphère le jour des matches est très festive, et attire particulièrement une clientèle d’origine latine. Au programme : tacos, tambours et chants en espagnol. Liste des prochaines rencontres ici.

6pm : quelle meilleure manière de terminer son séjour qu’un concert dans un beer garden ? Direction Central Machine Works dans le quartier de Govalle à l’est de la ville. Cet immense bâtiment haut sous plafond dispose d’un tout aussi grand espace extérieur où ont lieu des concerts, des projections de film et des spectacles. De quoi profiter du coucher du soleil avec une bière fraîche (7$) et une pizza (14-18$).

https://www.instagram.com/p/CVIfHqDlRaQ/