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Amérindiens, la lutte pour l’avenir du fleuve Colorado

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Que se passe-t-il quand l’un des plus grands cours d’eau des États-Unis disparaît ? Quelles sont les conséquences économiques, sociales, environnementales et politiques de cet assèchement ? Est-il possible de sauver un fleuve de cette envergure ? C’est à ces questions qu’a voulu répondre « Colorado, le fleuve qui refuse de mourir », un nouveau podcast en huit épisodes réalisé par Alexis Buisson pour le quotidien français La Croix et French Morning, en partenariat avec le programme Alliance-Columbia.

Le bassin de fleuve Colorado recouvre sept États américains, mais aussi une trentaine de tribus amérindiennes. Pour elles, le cours d’eau revêt un sens sacré. Pendant des siècles, ces communautés ont été exclues des prises de décisions concernant le fleuve, mais ont pourtant subi les plans d’économie d’eau. Avec la montée en puissance des thématiques du racisme environnemental et de l’équité dans le débat public, les conditions de ces tribus ont acquis une visibilité nouvelle. Alors que s’engage la renégociation du Colorado River Compact (le « pacte du fleuve Colorado ») de 1922, pierre angulaire de la gouvernance du fleuve, elles sont décidées à avoir voix au chapitre.

6 endroits où admirer les bisons aux États-Unis

Chassés pour leur fourrure pendant près de deux siècles, les bisons d’Amérique ont été presque entièrement décimés du sol américain au XIXe siècle. Il n’en restait plus qu’une centaine contre 60 millions un siècle plus tôt. Les Américains pensaient ne jamais revoir ces animaux majestueux paître dans les immenses plaines des États-Unis. Heureusement, les derniers ont été protégés et réintroduits grâce à l’American Bison Society.

Depuis quelques années, les bisons d’Amérique reviennent peu à peu habiter les pâturages du Midwest et de l’Ouest américain. Il est possible de les admirer dans plusieurs endroits – sans toutefois s’approcher de trop près !

Le parc national de Yellowstone

Situé dans le Wyoming, l’Idaho et le Montana, le parc national de Yellowstone est célèbre pour ses immenses geysers en éruption, mais aussi pour sa faune exceptionnelle. En plus des ours grizzlis, des coyotes ou encore des loups, il est possible d’admirer des bisons paître en liberté dans le parc de 3.500 hectares. Environ 5.000 bisons vivent dans cet immense refuge national qui est l’un des seuls endroits où les animaux n’ont pas totalement été décimés à la fin du XIXe siècle.

Les rangers du parc et plusieurs compagnies touristiques proposent régulièrement des visites guidées pour aller observer le mammifère. Mais il suffit de se balader pour les trouver. Les endroits les plus fréquentés par les bisons sont Lamar Valley et Hayden Valley, dans le nord du parc. Si vous visitez Yellowstone en hiver, privilégiez les rivières pour pouvoir les observer. En été, ils sont souvent dans les larges prairies. Si vous êtes dans le Montana, faites un détour par National Bison Range (5 heures au nord de Yellowstone). Le parc national de Yellowstone est ouvert tous les jours, compter 35$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Grand Teton, Wyoming

Environ 500 bisons vivent en liberté dans le parc national de Grand Teton, dans le nord du Wyoming. Cet immense territoire de forêts et de montagnes permet de faire de superbes randonnées. Il est aussi possible d’admirer des animaux sauvages comme des bisons, des grizzlis, des antilopes ou encore des élans. Pour observer des bisons, privilégiez les heures matinales et les vallées. Il n’est pas rare d’observer des troupeaux de bisons à Gros Ventre River Road ou Elk Ranch Flat, la route principale qui traverse le parc. Vous pouvez aussi tenter votre chance à Buffalo Fork River et Kelly Warm Springs. Ouvert tous les jours, compter 35$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Theodore Roosevelt, Dakota du Nord

Nommé en hommage à l’ancien président américain qui y possédait un ranch, le parc national de Theodore Roosevelt dans le Dakota du Nord, possède environ 600 bisons. Ces derniers font partie des troupeaux les plus anciens et fournissent des géniteurs pour constituer de nouveaux troupeaux. Les meilleurs endroits sont Buck Hill Area, la Scenic Loop Drive, Squaw Creek ou encore Oxbow Overlook. Ouvert tous les jours. Compter 30$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Badlands, Dakota du Sud

Situé à environ 5 heures au sud du parc national de Theodore Roosevelt, le parc national des Badlands se trouve dans le Dakota du Sud. Célèbre pour ses paysages extrêmes et érodés ainsi que ses prairies luxuriantes, ce parc a été surnommé « mauvaise terre » par les membres de la Nation des Lakotas, qui furent les premiers résidents avant l’arrivée des colons. Les températures y sont extrêmes, le terrain très sec et l’eau se fait rare. Pourtant, environ un millier de bisons y vivent, ainsi que de nombreux animaux sauvages. Les scientifiques y ont également découvert de nombreux fossiles préhistoriques. Ouvert tous les jours. Compter 30$ par véhicule. Plus d’information ici.

Le parc national de Wind Cave, Dakota du Sud

Situé à une heure de Badlands, le parc national Wind Cave a été nommé pour ses longues grottes qui font partie des plus longues du monde. Le parc est aussi connu pour ses immenses prairies. Seulement 14 bisons y ont été réintroduits en 1910 après avoir été entièrement décimés. Depuis, le troupeau s’est agrandi et environ 350 bisons se trouvent dans le parc. Ils sont plutôt faciles à observer car ils restent souvent dans les prairies ou sur les routes du parc, pour le bonheur des automobilistes. Ouvert tous les jours, l’entrée est gratuite. Plus d’information ici.

Antelope Island, Utah

700 bisons sont regroupés à Antelope Island depuis 1893, ce qui en fait le second plus ancien troupeau des États-Unis sur un terrain public, après Yellowstone. Situé près de Salt Lake City dans l’Utah, cet espace naturel est en fait la plus grande des dix îles que compte le Great Salt Lake. En plus d’un paysage époustouflant entouré de montagnes avec une vue incroyable sur le lac, vous y trouverez des bisons, mais aussi des mouflons, des lynx et des millions d’oiseaux aquatiques rares qui viennent manger des crevettes dans le grand lac salé. Ouvert tous les jours. Compter 15$ par véhicule. Plus d’information ici.

Un guide en français pour découvrir le New York de l’art et de la culture

Visiter le New York de la culture avec, pour compagnons de route, des artistes et créateurs issus des quatre coins de la ville. Tel est l’esprit de New York: au cœur de la création contemporaine, un nouveau guide d’Anne Picq et d’Aude Adrien paru aux éditions Les Ateliers Henry Dougier. Les deux Françaises connaissent bien leur sujet. Ex-New Yorkaise désormais installée en Italie, la première fut la rédactrice-en-chef adjointe du mensuel artistique Beaux Arts Magazine, avant d’être recrutée par le Musée du Quai Branly – Jacques-Chirac pour mettre en place des initiatives de démocratisation de l’institution. Toujours installée dans la Grosse Pomme, la seconde s’est plongée dans le monde de l’art après un passage par la finance, collaborant notamment à Beaux Arts Magazine. Journaliste et photographe, elle a fait partie du groupe de Françaises à l’origine de la vente aux enchères solidaire « We Give Collab », organisée fin 2020 sur Instagram.

La diversité pour guide

« Aude et moi parlions beaucoup d’écriture ensemble. Nous allions voir des expositions toutes les deux et on en discutait. Nous sommes très alignées sur notre façon de voir l’art, le regard des artistes sur la vie quotidienne et les enjeux de ce monde, raconte Anne Picq. On savait qu’on avait la même vision de New York et surtout de l’art ».

Elles l’admettent volontiers : raconter la scène culturelle new-yorkaise en cent cinquante page relevait du pari fou. D’autant qu’il était hors de question de se cantonner aux adresses que tout le monde connaît, type Met ou MoMA. Pour ce guide, les amies ont voulu s’aventurer en dehors de Manhattan pour faire découvrir des lieux de créations méconnus. « On a décidé d’utiliser le prisme de la diversité comme fil conducteur pour tout ce guide. Diversité des disciplines, des endroits… Si les musées et le marché de l’art sont centrés sur Manhattan, la création elle-même s’est excentrée. Avec la gentrification, les artistes ont déménagé et nous avons voulu l’illustrer », raconte Aude Adrien.

À l’image des autres ouvrages de la collection, un bon tiers du guide est consacré à cent adresses classées par catégories (cinéma, street art, architecture-design, concerts…), accompagnées de textes descriptifs. On y trouve quelques secrets bien gardés, comme l’Andrew Freedman Home, une somptueuse bâtisse du Bronx reconvertie en centre de création artistique et d’exposition, ou encore Snug Harbor, le centre culturel de Staten Island.

Les artistes et la ville

La force de l’ouvrage réside aussi dans les entretiens avec dix artistes locaux d’horizons divers, New-Yorkais de longue date ou non : l’artiste plasticien Andres Serrano, le peintre d’origine cubaine José Parlá, l’architecte Annabelle Seldorf, le photo-journaliste fondateur du Bronx Documentary Center, Michael Kamber, ou encore la réalisatrice-danseuse-chorégraphe de Staten Island, Gabri Christa…

Les deux auteures les ont interrogés sur leur rapport à New York pour offrir au lecteur un regard nuancé et réaliste sur une ville où l’exercice du métier d’artiste n’est pas toujours simple. La faute aux loyers exorbitants et au manque de financements publics pour la création. « Tous déplorent que trouver un atelier soit devenu plus compliqué, mais en même temps, certains considèrent que New York change en permanence. Ils le prennent comme une composante essentielle de la personnalité de la ville. C’est cette énergie qui continue à attirer massivement de jeunes artistes alors qu’il devient de plus en plus difficile de vivre à New York », observe Aude Adrien.

Bien que le guide ait été écrit avant la pandémie, les Françaises assurent que le contenu reste d’actualité. « Cela m’a fasciné de voir que les cents lieux dont nous avons parlé ont résisté à la crise sanitaire et ont, dans certains cas, proposé une programmation encore plus exigeante, malgré le fait que l’écosystème est largement financé par des fonds privés, explique Anne Picq. Il est donc encore temps de les faire découvrir et de les soutenir ». Et pour aller au delà de l’écrit, les deux amies ont lancé un collectif d’artistes, Arts4Society, dont elles ont eu l’idée en planchant sur le guide. L’union fait la force.

Du radicalisme religieux à Cyrano et Fary, le TLF fait une rentrée remarquée

À peine rentré du Festival d’Avignon, Frédéric Patto prépare activement la rentrée du Théâtre du Lycée Français de San Francisco. Le directeur artistique de ce haut lieu de la culture française est impatient de faire découvrir des œuvres aussi variées que marquantes au public. « Je choisis des pièces et des spectacles qui vont toucher les gens et les faire réfléchir. Chaque année, je fais ma sélection à Avignon. Pour cette rentrée du TLF, les pièces devaient être jouées à San Francisco en 2020, mais la pandémie s’est invitée dans notre programmation. »

Cette nouvelle saison débute le vendredi 23 septembre avec « Désaxé », une pièce sur le radicalisme religieux, écrite et interprétée par Hakim Djaziri. « Je suis sorti de la représentation bouleversé, relate Frédéric Patto. L’auteur et interprète principal s’est inspiré de sa propre expérience, pour raconter sa rencontre avec le radicalisme religieux, et sa rédemption. Le texte est vraiment puissant, et la mise en scène de Quentin Defalt tout aussi poignante. »

Spectacle musical et Cyrano en octobre

Le vendredi 7 octobre, le TLF proposera un spectacle musical, « Nos années parallèles ». Il met en scène une mère et son fils, accompagnés par un pianiste. Leurs histoires parallèles se croisent quand la mère découvre qu’elle a un cancer et que son fils révèle son homosexualité. « Virginie Lemoine signe la mise en scène, et sera présente pour la représentation. On rit, on pleure, et le chant ajoute de la légèreté aux moments les plus sombres. »

« Nos années parallèles », une pièce mise en scène par Virginie Lemoine.

Dans un tout autre registre, Frédéric Patto a sélectionné une pièce sur l’enfance et le théâtre, « Dans la peau de Cyrano », qui devrait ravir grands et petits à partir de six ans. « C’est l’histoire d’un collégien timide, qui intègre la troupe de théâtre de son école pour y interpréter Cyrano. Nicolas Devort interprète tous les rôles, et c’est vraiment époustouflant. » La pièce sera jouée le vendredi 14 octobre.

Une pièce aux 4 Molières en novembre

« La Machine de Turing » sera programmée le vendredi 4 novembre et devrait faire salle comble. En effet, la pièce a reçu pas moins de quatre récompenses aux Molières 2019, et c’est le casting original, porté notamment par Benoit Solès dans le rôle d’Alan Turing, ce génial mathématicien qui a décodé le langage secret de la  machine Enigma pendant la deuxième Guerre mondiale, avant d’être mis au pilori et castré chimiquement car homosexuel. La pièce met en scène un huis clos entre Turing et un commissaire de police auprès duquel le scientifique est venu déposer plainte pour cambriolage. Le dialogue permet de découvrir la vie de Turing, faites de nombreux secrets et d’une soif insatiable de découvertes.

2022 se terminera sur une note joyeuse, avec la prestation du comédien Fary, bien connu sur la scène du stand up en France, et dont la série « Hexagone » a fait un carton sur Netflix. « Nous allons faire deux dates avec « Aime-moi si tu peux », le samedi 3 décembre à Los Angeles, et le lundi 5 décembre à San Francisco. On finit ainsi l’année en beauté et avec humour ! », commente Frédéric Patto.

La saison 2023 est déjà prévue, et grâce à sa dernière visite en Avignon, Frédéric Patto prépare celle de 2024 : « J’ai vu plein de très belles pièces, que j’ai hâte de faire venir à San Francisco. »

Le TLF lance son école de théâtre

Qui dit rentrée dit également reprise du TLF Studio. Créé l’année dernière, le TLF Studio est une école de théâtre pour adultes en français. « La troisième session commence le 14 septembre pour dix semaines, avec différents niveaux proposés, les débutants étant les bienvenus. Le but est au bout de ces dix semaines de jouer une pièce sur scène. » Les cours sont assurés par Grégory Galin et Frédéric Patto. Il reste quelques places pour s’inscrire.

Rétrospective Alain Resnais au Film Forum

« Hiroshima Mon Amour », « Mon Oncle d’Amérique », « Mélo », « L’Amour à Mort »… les films inoubliables d’Alain Resnais sont à revoir à New York, façon binge watching. Le cinéma de West Village Film Forum célèbre le centenaire du réalisateur français par une retrospective impressionnante qui révèle bien une filmographie éclectique et inclassable.

« Je souhaite approcher par le film la complexité de la pensée, son mécanisme interne. Dès qu’on descend dans l’inconscient, l’émotion naît. Et le cinéma ne devrait être qu’un montage d’émotions », disait celui préférait être perçu comme un cinéaste de l’imaginaire plutôt que de la mémoire. 

Et bonheur de se retrouver dans une salle de cinéma : on peut savourer la bande son. La musique était importante pour Alain Resnais, un « passionné de comédies musicales de Broadway », rappelait le New York Times au moment de la disparition du réalisateur en 2014.

Retrospective Alain Resnais au cinéma Film Forum jusqu’au jeudi 25 août 2022, toute la programmation ici.

Rentrée des classes : les règles sanitaires dans les écoles de NYC

Vaccination, tests, masques, isolement… Les autorités sanitaires américaines (le CDC) ont nettement assoupli les mesures sanitaires liées à l’épidémie de Covid pour cette rentrée scolaire 2022-2023. En retrouvant leurs écoles et leurs camarades de classe, le jeudi 8 septembre pour le système public à New York, les enfants auront l’impression d’une vie d’avant-pandémie – s’ils s’en souviennent. Quelques règles sont toutefois à suivre. On fait le point.

Vaccination : elle reste vivement recommandée pour tous mais elle n’est plus obligatoire pour les élèves, sauf s’ils pratiquent une activités considérée « à risque » d’un point de vue sanitaire comme un sport d’équipe ou des leçons de musique en groupe. La vaccination reste obligatoire pour les enseignants et autre personnel de l’école, ainsi que pour toute personne adulte extérieure souhaitant entrer dans l’établissement, parents compris.

Test quotidien : finis les questionnaires de santé à remplir chaque jour, voire la prise de température quotidienne pour obtenir un QR code autorisant l’entrée dans l’établissement. La surveillance repose désormais sur le bon sens en fonction de l’apparition de symptômes de la maladie. Les écoles abandonnent les tests aléatoires. En revanche, l’auto-surveillance reste clé dans la politique sanitaire du système éducatif. Chaque mois, les élèves et personnels de l’école recevront 4 boîtes d’auto-tests à ramener à la maison. Comme l’an dernier, tout élève exposé à un cas de covid en classe repartira en fin de journée avec une boîte d’auto-tests. Si jamais vous manquez d’auto-tests, sachez que la ville de New York en distribue dans de nombreux lieux publics et mis à la disposition des visiteurs, dans les bibliothèques notamment. 

Le port du masque : Il est recommandé, mais n’est plus obligatoire dans les établissements, sauf pour les élèves qui reviennent de leurs 5 jours d’isolement à la maison pour cause de Covid – ils doivent le porter durant les 5 jours suivants. Des masques sont disponibles dans toutes les écoles. Jusqu’à présent, pas de directive spécifique pour les bus scolaires, mais le port du masque reste vivement recommandé dans les transports. 

Si votre enfant attrape la Covid : Premier réflexe, prévenir l’école. Le temps d’isolement à la maison est désormais de 5 jours après avoir été testé positif. Le 6ème jour, l’enfant peut retourner à l’école s’il n’a plus de symptômes ou si les symptômes s’estompent. Il doit toutefois porter un masque en classe durant 5 jours. Il ne pourra l’enlever que 10 jours après avoir connu les premiers symptômes ou après avoir été testé positif.

Un cas de covid à la maison : Pour les parents et les frères et sœurs exposés au virus à la maison, il est recommandé de faire deux auto-tests, les 4ème et 5ème jours – 24 heures entre les deux – après le début des symptômes ou le test positif de la personne infectée. En attendant, l’enfant exposé au virus peut aller à l’école s’il n’a pas de symptômes.

La municipalité devrait avoir distribué plus de 160 000 purificateurs d’air dans les écoles d’ici la rentrée. Le département de l’éducation est censé suivre quotidiennement le bon fonctionnement de la ventilation des bâtiments et moderniser les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation conformément aux directives du CDC.

Les cinémas drive-in revigorés à New York

À lui seul, le nom évoque la puissante magie des fifties américaines : les somptueuses Plymouth Fury de Chrysler, le galbe unique des Buick Skylark de l’ère Eisenhower, humblement garées sous l’écran colossal voué aux divinités John Wayne et Maureen Ohara. Les drive-in, donnés pour morts depuis des décennies pour cause d’essor de la télévision et des salles multiplex, ont pourtant connu leur renaissance pendant les deux années de pandémie car ils offraient une rare occasion de sortie, protégée du virus par l’habitacle des voitures. 

Mais surprise : ces trésors rétro sont restés ouverts malgré le recul du Covid et valent quelques détours, autant de voyages dans le temps pittoresques, durant les week-ends d’été.  Sur les quelques 350 cinémas de ce genre en service aux États-Unis, plus d’une dizaine sont accessibles dans un rayon de deux heures de route depuis New York. À Brooklyn, Skyline Drive, au bord de l’East River, offre des block busters comme « Thor » et des couchers de soleil sidérants sur Manhattan. Mais tant qu’à prendre une voiture, pourquoi ne pas s’enfoncer dans l’authentique « Americana » de la Vallée de l’Hudson, et rallier Hyde Park, au niveau de Poughkeepsie, à une heure et demie de New York, pour savourer la splendeur de l’original ?  

Un projecteur Kodak dans le jardin

En 1950, Sidney et Ida Cohen, propriétaires d’une salle de spectacle locale, avaient décidé d’ouvrir le Hyde Park Drive-in Theater. Cinq ans plus tard, vu le succès de leur premier cinoche en plein air, ils en inauguraient un autre à quelques kilomètres, le Overlook Drive-in à Poughkeepsie. Tous deux existent toujours, gérés par des descendants des fondateurs, avec leurs écrans hauts de 25 mètres dominant des terrains de plusieurs hectares capables d’accueillir près de 700 voitures, leurs concessions d’époque pour les hamburgers et les popcorns, tenues par des « locaux » enthousiastes. Ces reliques s’accordent avec d’autres chefs d’œuvres retro des environs, comme l’insolite restaurant diner Eveready de Hyde Park, inchangé depuis la fin des années 40, voisin du Hyde Park Roller Magic, une piste couverte de patins à roulettes connue comme l’un des premiers temples du Roller Disco des années 70.    

Poursuivez la route vers le nord de l’État de New York, vers Amenia, Middletown, Greeneville ou Cocksackie, dont le Highway Drive-In, ouvert en 1951, propose quatre écrans offrant chacun deux films chaque soir, et vous apprécierez les déclinaisons d’un concept vieux de 90 ans. Les premiers drive-in avaient été improvisés au temps du cinéma muet, mais le modèle encore utilisé aujourd’hui a été inventé, et breveté en 1932, par un entrepreneur de la petite ville de Camden, New Jersey. 

Richard Hollingshead se désolait de ne pouvoir emmener sa mère au cinéma. Cette dernière, un peu trop enrobée, redoutait l’inconfort des sièges trop étroits. Son fils attentionné lui offrait des projections privées sur un grand écran tendu entre deux arbres de sa propriété, quand un jour, las de déplacer les fauteuils de jardin pour leur divertissement improvisé, Hollingshead a eu l’idée d’installer maman sur la grande banquette avant de sa voiture. Eureka. L’ingénieur, entrevoyant une révolution du show business, a expérimenté diverses tailles d’écran, étudié l’emplacement idéal d’un gros projecteur Kodak, et surtout, les plans de stationnement des voitures assurant à leurs occupants un champ de vision ininterrompu, ainsi que le tracé des allées permettant aux automobilistes de se garer ou de quitter les lieux sans déranger les autres spectateurs.   

Bigoudis et pyjamas

Son drive-in, dûment breveté et ouvert en 1933 près de Camden, n’a pourtant pas fait recette. Pire : après avoir vendu son invention à la chaîne de cinémas Lowe pendant les années 40, Hollingshead a découvert que son brevet n’était pas valide. Juste au moment, à l’orée des années 50, où l’explosion des ventes de voitures, la ruée des citadins vers les nouvelles banlieues résidentielles, et le bas prix des terrains contribuaient enfin au succès du spectacle en plein air. La légende convoque le cliché des frasques d’adolescents sur les banquettes arrière.

Mais en vérité, le drive-in incarnait la quintessence des valeurs familiales, le loisir rêvé des foyers du Baby-boom, puisqu’il permettait d’y emmener les enfants en bas âge trop bruyants pour être admis dans les cinémas classiques. La cellule familiale, son intimité protégée par l’habitacle de la voiture, pouvait se transposer en quelques minutes, en l’état, en bigoudis, en shorts, avec une marmaille en pyjamas, et sans besoin de couteux baby-sitters, sur les lieux d’un divertissement abordable. La technologie aussi avait évolué. Le désagréable décalage de l’image et du son, que percevaient les derniers rangs de spectateurs dans les premiers drive-in des années 30, avait été résolu par la distribution de petits hauts parleurs accrochés aux vitres entrouvertes des voitures.

Le drive-in reprend du service aujourd’hui, mais il accuse un peu son âge. D’où quelques mises en garde : les spectateurs entendent les dialogues sur une fréquence de la radio de bord, mais la plupart des voitures sont équipées d’économiseurs de batterie qui obligent à rallumer le contact toutes les vingt minutes. Mieux vaut apporter sa propre « Boom Box » autonome, et admettre, surtout, que, sauf rare exception, regarder un film par le parebrise d’une auto standard actuelle n’a rien d’exaltant. Un conseil : suivez l’exemple des habitués, et optez pour l’option pique-nique avec spray anti-moustique et chaises pliantes sur l’herbe de votre emplacement, en casant les jeunes enfants, pour leur plus grand bonheur, sur des piles de coussins dans le coffre arrière du SUV. Le spectacle aussi est dans la « salle », le grand espace sous la lune, peuplé pour un soir de dizaines de petits clans d’Américains ruraux rassemblés devant l’écran immense. L’éternel esprit drive-in. 

Country, randonnées et baignades: 3 jours à Austin au Texas

La capitale du Texas est aussi la ville la plus hipster du pays. Bercée par le fleuve Colorado et les accords de musique country, Austin dispose d’un cadre de vie agréable avec des températures chaudes, des grands parcs et de nombreux bars et restaurants. Voici un exemple d’itinéraire pour y passer trois jours.

Jour 1

10am : Frais et dispos, commencez votre première journée par une visite culturelle au Texas State Capitol, le siège du gouvernement de l’État, situé en plein centre-ville dans le Downtown. On peut visiter ce bâtiment historique gratuitement. La rotonde centrale vaut particulièrement le détour, avec tous les portraits des anciens gouverneurs locaux dont celui de l’ancien président George W. Bush. On peut également visiter la chambre des représentants et le sénat de la capitale texane.

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12pm : puisque vous êtes dans le quartier, profitez-en pour aller vous balader un peu plus au nord sur le campus de l’université du Texas. Classée parmi les meilleures du monde, l’université accueille plus de 50 000 étudiants sur 3,4 km2. Star locale, l’équipe de football américain des Longhorns jouent ses matches à domicile ici, au DKR Texas Memorial Stadium, un bâtiment impressionnant qui peut accueillir jusqu’à 100 000 personnes. L’emblème de l’université reste sa tour de style beaux-arts qui trône au centre du campus en haut du bâtiment principal. Elle a d’ailleurs été réalisée par un architecte français en 1931, Paul Philippe Cret.

2pm : après avoir cassé la croûte à la sortie du campus (il y a plusieurs restaurants sur Guadalupe Street), direction le Zilker Park au sud du fleuve Colorado. Ce grand parc de 142 hectares offre une très belle vue sur la skyline d’Austin. En s’approchant près de l’eau au niveau du Lou Neff Point, on découvre des dizaines de paddles et de kayaks. Il s’agit du lieu de rendez-vous des jeunes de la ville le weekend, qui se retrouvent au milieu de l’eau avec leur chien, leur pique-nique et leur bière pour discuter et profiter du soleil.

On peut ensuite emprunter la Barton Springs, un autre canal d’eau douce où tout le monde se baigne au milieu de la végétation. C’est l’endroit parfait pour enfiler votre maillot de bain. Vous y trouverez des lianes auxquelles vous accrochez et même un pont, le Barton Creek Pedestrian Bridge, pour les plus téméraires qui souhaiteraient sauter dans l’eau au-dessus du vide. Pour une activité plus calme, le jardin botanique se trouve juste à côté. Comptez 6$ l’entrée.

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7pm : après une douche bien méritée à votre hôtel, il est temps de découvrir les charmes d’Austin la nuit. Le meilleur quartier pour cela est East Cesar Chavez, avec ses micro-brasseries, ses bars à cocktails et ses salles de concert. Commencez par boire un verre au Volstead Lounge, un bar vintage qui dispose d’un grand patio à l’arrière avec des tables en bois. Bières à 5-6$. À un bloc de là se trouve le White Horse, un honky tonk typique avec des concerts de country en continu. C’est notre coup de cœur du séjour. L’entrée coûte 10$ le weekend, vous pouvez d’abord vous installer en extérieur et commandez des tacos au food truck Bomb Tacos (3$ l’unité). Une fois à l’intérieur, on est partis pour danser toute la nuit en changeant de partenaire à chaque nouvelle chanson, le tout dans une ambiance conviviale et festive.

Jour 2

10am : il est temps de se mettre au vert aujourd’hui. Austin offre de nombreux parcs avec des sentiers de randonnée. Parmi eux, le Barton Creek Wilderness Park est situé à seulement 10 km au sud-ouest du Downtown. On vous conseille la randonnée appelée Sculpture Falls, qui vous emmène le long d’une rivière, la Barton Creek, sur environ 5 km avant d’arriver à des chutes d’eau et une piscine naturelle. C’est de nouveau l’occasion d’enfiler votre maillot dans ce décor paradisiaque et de pique-niquer sur place en famille ou entre amis. Vous pouvez également pousser plus loin jusqu’à Hill of Life Dam, un autre spot ressemblant mais moins prisé des marcheurs (et des baigneurs).

3pm : vous avez remonté la pente et retrouvé votre voiture, direction désormais Mount Bonnell sur les hauteurs d’Austin. Comptez entre 20 et 30 minutes de trajet selon le trafic. Ce parc domine la ville et offre une vue imprenable sur le Colorado River, sur la région du nord-ouest – bourgeoise et vallonnée – et sur les maisons de milliardaires posées au bord du fleuve.

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7pm : après vous être refait une beauté à votre hôtel, il vous faudra tester un des restaurants de barbecue de la ville. On vous conseille Terry Blacks’ Barbecue, dans le quartier de Bouldin Creek. Dès le parking, l’odeur de la viande fumée vous chatouillera les narines. À l’intérieur, l’endroit a des airs de cantine. On fait la queue avec son plateau, en choisissant d’abord ses accompagnements (salade de patates, coleslaw, mac&cheese, etc), avant de commander ses viandes au poids pour une ou plusieurs personnes. Le brisket et les beef ribs sont particulièrement savoureux et tendres (24,98$ le pound). Terminez la soirée par une marche digestive dans le Town Lake Metropolitan Park, situé juste en face en traversant la route. Vous apprécierez une belle vue sur Downtown, de nuit cette fois-ci.

Jour 3

10am : profitez de cette dernière journée à Austin pour agripper une trottinette électrique ou un vélo et vous balader dans le centre-ville, au fil de l’eau. Pour une pause shopping, vous trouverez des bottes de cowboy faites maison à Heritage Boot à Bouldin Creek. Pour une boutique de vêtements vintage pour femmes, entrez à Bloomers and Frocks juste à côté. Les passionné(e)s de musique trouveront leur bonheur à Waterloo Records & Video à Clarksville. Cette boutique réputée ouverte en 1982 dispose d’un choix impressionnant de vinyls, CD’s, cassettes et DVD’s neufs et d’occasions.

12pm : pour un déjeuner avec vue, testez ensuite le rooftop P6 de l’hôtel The Line dans le Downtown (uniquement ouvert pour le brunch du weekend). L’établissement offre un grand bar, des canapés et fauteuils confortables avec la vue sur la rivière. Petits plats à partager à la carte : babaganoush, salade grecque, patatas bravas (entre 9 et 11$) et cocktails travaillés (14-15$).

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2pm : Créée en 2018, l’équipe de football locale (ou soccer comme on dit ici) est de plus en plus populaire. L’Austin FC joue ses matches dans un stade flambant neuf, le Q2 Stadium, situé au nord de la ville dans le quartier de North Burnet. Vous y apercevrez peut-être l’acteur Matthew McConaughey, figure locale et investisseur au club. L’atmosphère le jour des matches est très festive, et attire particulièrement une clientèle d’origine latine. Au programme : tacos, tambours et chants en espagnol. Liste des prochaines rencontres ici.

6pm : quelle meilleure manière de terminer son séjour qu’un concert dans un beer garden ? Direction Central Machine Works dans le quartier de Govalle à l’est de la ville. Cet immense bâtiment haut sous plafond dispose d’un tout aussi grand espace extérieur où ont lieu des concerts, des projections de film et des spectacles. De quoi profiter du coucher du soleil avec une bière fraîche (7$) et une pizza (14-18$).

https://www.instagram.com/p/CVIfHqDlRaQ/

Festival : Hardly Strictly Bluegrass de retour à San Francisco

C’est un festival très attendu avec sa première édition en personne depuis 2019. Le Hardly Strictly Bluegrass réunit des centaines de milliers d’amateurs depuis plus de 20 ans et il appartient donc au paysage san franciscain. Pour son grand retour, il reste fidèle à la tradition. Il se tiendra le premier week-end d’octobre, au cœur du parc du Golden Gate. Pendant trois jours – du vendredi 30 septembre au dimanche 2 octobre – les concerts gratuits vont se succéder. 

Au programme : de la country, du folk, du rock et du bluegrass. Ce dernier style, très rythmé, puise ses influence au carrefour de multiples traditions. Entre blues, gospel, old time, musiques traditionnelles irlandaises et celtiques. L’accoustique domine et on danse au rythme des guitares, banjos, mandolines, harmonicas et autres contrebasses. Sur scène, des artistes réputés ont répondu présents à l’instar d’Emmylou Harris, Buddy Miller ou The Tallest Man On Earth. La liste complète se trouve sur le site.  

Avec ce festival, la fondation de l’ancien investisseur et amateur de bluegrass Warren Hellman (décédé en 2011) célèbre la créativité. Un beau cadeau pour le public. Sur place, dans une atmosphère bon enfant, il y a de quoi se restaurer et les pique-niques sont autorisés. Règlement et horaires disponibles ici.

Un week-end à The Sea Ranch

Découvrir The Sea Ranch, c’est prendre une grande bouffée d’oxygène. Plages à couper le souffle, falaises accidentées et forêts de séquoias, ce morceau de littoral concentre sur 16 kilomètres toute la beauté sauvage de la Californie du Nord. À moins de deux heures de San Francisco, au Nord-Ouest du conté de Sonoma, les lieux longent la route 1, face à l’Océan Pacifique. 

Si les paysages forgent la réputation de la région, c’est bien l’histoire de The Sea Ranch qui l’a rendu célèbre. La communauté a vu le jour au début des années 60 sous l’impulsion d’un architecte de renom, Al Boecke. Son ambition ? Assurer une vie meilleure. Sa méthode ? Imaginer une alternative aux villes bétonnées grâce à un habitat en harmonie avec la nature. Soixante ans plus tard, découvrez comment profiter de ce lieu de villégiature prisé.

L’architecture, témoin d’une utopie passée

The Sea Ranch compte aujourd’hui quelque 1300 habitants qui font vivre la vision d’Al Boeck. Rien de mieux pour comprendre son projet que d’arpenter les six sentiers publics qui sillonnent les landes alentour. Au programme : vues panoramiques sur l’océan d’un côté et sur les maisons de l’autre. Ces dernières ont pour point commun de se fondre dans leur environnement. Construites en bois, elles se distinguent par des toits pentus (qui n’entravent pas les vents) et par des façades ouvertes sur l’extérieur. Entre elles, pas de barrières, ni lampadaires, afin de minimiser toute pollution.

La meilleure manière de savourer son séjour, c’est donc de louer un logement sur place. L’avantage : on dispose alors d’un pass offrant l’accès aux structures collectives. Salles de réunion, de sport, terrains de tennis, piscine… Chaque lieu racontant un pan de l’histoire de la communauté. La chapelle à elle seule vaut le détour pour admirer son style fantaisiste. 

La chapelle à The Sea Ranch © Shutterstock

Plages, golf et art

La plupart des sentiers mènent à des plages via des escaliers à flanc de falaise. Criques de formations rocheuses ou longs croissants de sable fin, ces plages se prêtent à l’exploration comme à la méditation. Les courants, trop dangereux, empêchent la baignade, mais on peut y observer la flore et la faune locales. Les baleines en grandes vedettes.

À l’extrémité Nord de Sea Ranch, le parc régional de Gualala exige de s’y arrêter. La rivière Gualala se jette dans l’océan et forme un superbe estuaire. L’immense plage est rarement bondée et un centre d’accueil propose des informations sur l’histoire de cette côte, des Amérindiens et de l’environnement marin. Un golf, dont les points de vue raviront les amateurs, borde en outre le parc. Et, surplombant l’estuaire, la ville de Gualala concentre de petites galeries d’art où il fait bon flâner, et des cafés-restaurants agréables. 

L’estuaire de Gualala – © Charlotte Attry

Sculpture pour la paix et culture russe

Sur le chemin retour vers SF, au Sud de The Sea Ranch, une pause à l’hôtel Timber Cove Resort permet d’admirer un obélisque pour la paix de plus de 28 mètres de haut. Inaugurée en 1962, la sculpture, terminée sept ans plus tard, mérite une halte. 

Dix 10 minutes plus loin, le Fort Historique Ross se dresse sur les falaises. Fondé par les Russes en 1812, la plupart des bâtiments se visitent. L’ancien avant-poste de la Russie tsariste compte l’un des premiers moulins à vent de Californie et les restes d’un chantier de construction navale. De quoi terminer cette escapade en voyageant dans le temps. 

Un an après la prise de Kaboul par les Talibans avec Nicolas Wild et Paul Vercoustre

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15 août 2021. Après près de 20 ans de guerre, le président afghan Ashraf Ghani reconnaît la victoire des Talibans dans son pays. On se souvient tous des images de l’aéroport de Kaboul, la capitale du pays, envahi par toutes celles et ceux qui voulaient partir à tout prix, quitter le pays tombé aux mains des Talibans.

Aujourd’hui, un an après, Anne-Fleur Andrle vous propose de rendre hommage au peuple afghan, à tous ceux restés ou non là-bas, au travers de deux témoignages retraçant les vingt ans d’histoire qui ont mené à la chute du gouvernement afghan. Vous entendrez tout d’abord Nicolas Wild, auteur de bandes dessinées, qui a vécu à Kaboul pendant les années 2000, puis Paul Vercoustre qui, au terme d’une traversée de l’Asie Centrale à vélo, avait trouvé un job plein de sens à Kaboul où il a vécu jusqu’à son évacuation mi-août 2021 lors de la chute du régime.

Tous deux restent profondément attachés à ce pays qui a changé leur vie.

Réalisation : Anne-Fleur Andrle
Mixage & habillage : Alice Krief

Les grottes, l’autre richesse souterraine du Texas

Besoin de fraîcheur en ce moment avec des températures qui restent au dessus des 30ºC ? Alors partez à la découverte du sous-sol texan et de ses merveilles. Le Texas, dont la superficie est une fois et demie la France, regorge de trésors souterrains. Et celui-ci est de taille : des dizaines de cavernes sont enfouies sous le plateau d’Edwards situé dans le Hill Country, à l’ouest de San Antonio et d’Austin, et renferment des splendeurs de toutes les couleurs. Le substrat rocheux calcaire unique de la région permet ainsi à ces belles grottes de croître et de s’éroder au fil du temps. Si elles sont abondantes, seules quelques unes sont accessibles au public. Voici un panorama des plus belles d’entre-elles.

Natural Bridge Caverns

Les cavités souterraines de Natural Bridge Caverns sont, sans aucun doute, les plus grandes et les plus fantastiques. Leur nom vient du pont de 18 mètres, en pierre calcaire naturelle, qui enjambe l’amphithéâtre de l’entrée de la grotte. Les visites guidées sont le seul moyen de voir les formations créées au fil du temps : stalactites, stalagmites, colonnes, chandeliers… Le Discovery tour vous emmènera 180 pieds (55 mètres) sous terre dans l’antre des salles troglodytes, à la découverte des Flowstones (l’eau riche en calcite s’écoulant le long du mur). Le Hidden Passages tour (« Visite des passages cachés ») met en lumière les immenses chambres souterraines et les inhabituelles stalactites longues en pailles à soda, les rubans de caverne et une profusion de boucliers.

Caverns of Sonora

La grotte de Sonora est, pour les spéléologues, la plus belle d’entre toutes car elle présente une collection diversifiée de formations de grottes inégalée. Comme les autres, elles affiche ses colonnes et ses pailles à soda, mais ce sont ses draperies et sa collection d’hélictites, concrétions déformées de stalactites ressemblant généralement à des brindilles, qui en font la star des cavernes. À 155 pieds (47 mètres) sous terre, où la température oscille entre 70 et 80ºF (20 à 29ºC) avec 98% d’humidité, se trouve le « palais de cristal » et la « salle de classe ». Pour les plus aventureux, le défi découverte comprend un rappel de 50 pieds (15 mètres) dans la « fosse du diable » (sur réservation).

 Cave without a name 

Naturelle et vivante, « la grotte sans nom » comprend six chambres, chacune plus spectaculaire que l’autre. Nommée ainsi car aucun nom ne pouvait capturer la beauté du site, la grotte dénombre des formations massives qui représentent l’échelle de temps géologique. Les scientifiques y ont découvert des os d’animaux préhistoriques et le lieu servit de distillerie, dans la caverne la plus élevée, durant la prohibition. Aujourd’hui, un concert de musique classique est donné tous les mois dans la salle du trône. L’acoustique et la toile de fond naturelle laissent le public sans voix.

Longhorn Caverns

Pour les fans de spéléologie, l’endroit idéal est le parc d’État de Longhorn Caverns. Outre sa riche histoire géologique, cette grotte exploitée par le Civilian Conservation Corps depuis 1930, doit son nom à l’arche qui surplombe la grotte calcaire, formée par l’action coupante d’une rivière souterraine. Les indiens, les confédérés, les hors-la-loi s’y sont réfugiés tour à tour. Dans les années 1920, elle fut employée comme boîte de nuit sous le nom de Sherrad’s Cave. Très large d’envergure, elle fut aussi le théâtre d’enregistrements musicaux pour la télévision mais pour de multiples artistes. Les plus audacieux se lanceront dans la visite de la « grotte sauvage » (3 heures) en rampant sur les mains et les genoux.

Inner Space Cavern

Inner Space Cavern fait aussi partie de ce circuit de grottes formées par l’eau traversant le calcaire. Appelée également Laubach Cave, cette grotte fut découverte lors de la construction de l’autoroute en 1963. Selon les spécialistes, elle daterait de 20 à 25 millions d’années. C’est l’une des mieux préservées du Texas. Les belles formations, les grandes salles, les fossiles, les os d’animaux préhistoriques dont un bébé mammouth relatent de l’histoire de la période du crétacé. Trois différents niveaux de visites sont disponibles, sur plus de 2 km de passages ouverts au public.

Cascade Caverns

Plus près de San Antonio, Cascade Caverns fait aussi partie de la formation géologique de la période du crétacé inférieur. La plus célèbre d’entre elles est sans aucun doute la caverne de l’amour. À l’origine, sept cascades se trouvaient dans la grotte, toutes asséchées durant les années 1950. Les écrans d’eau de ses sept chutes protégeaient les amours du mal. Elle était connue des indigènes Lipan Apache qui vivaient dans la région. La salle de la cathédrale se pare de centaines de stalactites aux reflets de couleurs éblouissantes. La salle du lac révèle des draperies qui tombent dans l’eau. Les visiteurs ont le choix entre le tour classique (Daily Cavern Tour) ou le circuit Aventure (Adventure Tour) qui implique de ramper et de devenir boueux. Tout le matériel est fourni, y compris les grenouillères.

Wonder World Cave

À mi-chemin entre San Antonio et Austin, la grotte Wonder World Cave est la seule grotte sismique ouverte à l’observation, localisée sur la ligne de faille de Balcones. C’est la seule formée par un tremblement de terre, dont on peut voir encore la fissure dans le plafond. La vie préhistorique fossilisée dans les formations de strates ainsi que les nombreux rochers suspendus rendent la visite spectaculaire. Les guides vont emmèneront explorer les trois chambres connues pour sa population de salamandres noires et blanches.

Kickapoo Caverns

Les observateurs d’oiseaux ne manqueront pas de se rendre au parc d’État de Kickapoo Caverns. Celui-ci, ouvert en 1991, répertorie 240 espèces d’oiseaux migrateurs et une vingtaine de grottes dont la grotte des chauves-souris et la grotte de Kickapoo de 427 mètres de long et datant de plus de 4 millions d’années. Des milliers de chauves-souris mexicaines à queue libre s’abritent durant l’hiver. À savoir : les visites ne se font que sur réservations et uniquement le samedi.