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Que faire l’été pour devenir un bon candidat aux universités américaines?

Tous les mois, Isaac Foster, spécialiste du processus de candidature aux universités américaines et fondateur de I. Foster Learning, nous aide à comprendre le système éducatif américain, de la high school à l’université.

Les lycéens et leurs parents se posent souvent des questions sur l’optimisation de l’été. Comment l’adolescent peut-il utiliser la période estivale pour progresser et devenir, au fil des ans, un candidat de qualité susceptible d’être admis dans une bonne université américaine ? Voici quelques astuces pour un été productif.

Se reposer

Avant toute chose, il est très important que l’été soit utilisé en partie comme un véritable temps de repos, une période où les élèves se détendent, n’ont pas d’obligations. Il faut qu’ils arrivent à la rentrée plein d’énergie et prêts à attaquer la nouvelle année scolaire.

Ceci dit, il y a quand même des choses à faire. Pour les élèves qui étudient une langue étrangère (y compris l’anglais), continuer à se perfectionner pendant l’été est une bonne idée. Une session de conversation hebdomadaire est une façon efficace de maintenir, si ce n’est d’augmenter, son niveau. Je recommande fortement NaTakallam, un organisme qui fait le lien entre des réfugiés et des élèves. Les réfugiés, déplacés dans de nombreux pays, sont décemment payés et se voient offrir une opportunité de se réinventer après avoir dû quitter leur pays. Et c’est une bonne manière pour les jeunes Français de se confronter à la réalité du monde d’aujourd’hui tout en perfectionnant leur niveau.

Stage, petit boulot et bénévolat

Les universités américaines attendent de leurs postulants qu’ils s’impliquent dans la société en dehors de leur curriculum scolaire. Faire des stages auprès d’entreprises ou d’associations démontrent, par exemple, que les élèves sont capables de prendre des responsabilités et qu’ils ont eu la volonté de s’essayer à plusieurs domaines professionnels. L’indépendance est une qualité essentielle que les universités américaines attendent de leurs étudiants. Si le lycéen n’a pas réussi à trouver un stage, un petit boulot d’été aura autant d’impact : cela montre également son potentiel à travailler et sa capacité à s’insérer dans la société.

Enfin, donner du temps en tant que bénévole – pour une petite association locale ou une ONG – montre que l’élève s’intéresse au monde qui l’entoure et qu’il s’implique, à son niveau, à des causes qui le touchent. Le volontariat est extrêmement important pour les universités américaines, un élève de 17 ans qui se présente à une bonne université devra être en mesure de démontrer qu’il a fait du bénévolat au cours de ses années de lycée.

Cours d’été à l’université

Les élèves peuvent aussi essayer de s’inscrire à un cours d’été dans une université américaine, que ce soit en personne ou à distance. Il existe plusieurs cours de qualité offerts par des universités aux lycéens ou des cours ouverts à tous qui peuvent être pris à la carte. Beaucoup ont déjà commencé mais CUNY (système universitaire public de New York) par exemple propose un cours sur la santé urbaine; ou encore le site internet Coursera propose les cours en ligne de plusieurs universités que l’élève peut prendre à son rythme. Cela montre évidemment que le lycéen est capable de réussir à un niveau exigeant, ainsi que son intérêt dans un domaine académique précis. C’est particulièrement important pour les élèves issus des écoles internationales ou françaises car la transition d’un système français à un système américain peut être difficile et cela permet de bien montrer la capacité de l’adolescent à s’adapter à un système scolaire différent.

Enfin, l’été est une bonne période pour commencer à appréhender les examens américains exigés par les universités – que ce soit le TOEFL, le SAT ou l’ACT (même s’ils ne sont plus, officiellement, obligatoires, bon nombre d’universités en demandent les résultats). Il est indispensable d’obtenir de bon score à l’arrivée en terminale. Pour les plus jeunes, c’est un moment de passer ces tests sans trop de stress.

Faites en sorte que l’été soit productif et reposant. La rentrée arrive vite pour tout le monde !

Le mois prochain, Isaac Foster détaillera les activités extra-curriculum que les universités s’attendent à trouver dans les dossiers d’admission des étudiants.

Pourquoi les vols transatlantiques sont-ils si chers cet été ?

En un an, les prix des billets d’avion au départ de la France ont, selon la Direction générale de l’aviation civile, augmenté de quasiment 20%. L’inflation touche en fait l’ensemble du marché aérien. Pour Thomas Renault, responsable des ventes aux Etats-Unis pour la compagnie aérienne French bee, le phénomène s’explique notamment par « la hausse de la demande dans un contexte de reprise post-pandémie et l’envolée incroyable du prix des matières premières couplée à une parité euro-dollar défavorable aux transporteurs européens ».

Une demande dopée

« Comme toutes les compagnies aériennes présentes sur le marché transatlantique, French bee a énormément de réservations pour cet été », explique Thomas Renault. « La demande est très forte et le marché français n’est pas le seul à être impacté : peu importe la destination européenne, les vols sont pleins. Sur les chiffres industrie, on se rapproche du trafic de 2019 », constate-t-il. En vacances scolaires ou congés annuels – et depuis la levée des restrictions de déplacement –, un grand nombre de passagers souhaitent voyager au même moment. La demande, nettement plus forte que l’offre (plusieurs compagnies aériennes ont fait faillite pendant la pandémie), fait donc monter les prix.

« Le meilleur moyen d’obtenir des prix bas est de réserver à l’avance », rappelle le responsable des ventes. « Les promotions de dernière minute dans l’aérien existent très peu. La règle veut plutôt, au contraire, qu’une réservation de dernière minute aille de pair avec un prix élevé. » Il en profite pour faire la promotion du « service à la carte » proposé par French bee : « notre clientèle peut construire le produit qui lui convient le plus, en achetant par exemple un billet sans valise ou en choisissant de ne pas prendre d’option menu sur un vol de nuit, ce qui permet aussi d’économiser. »

Le coût du carburant

« La guerre en Ukraine a également impacté le cours du pétrole, et le prix du kérosène a doublé en l’espace d’une année »,  poursuit Thomas Renault. « L’achat de kérosène représente environ 30% des coûts pour une compagnie aérienne long-courrier comme la nôtre, et la parité euro-dollar nous est actuellement défavorable. » Le prix du baril fluctue en ce moment autour de 100$, contre environ 40$ en juillet 2020 et 75$ en juillet 2021. La devise officielle du cours du pétrole étant le dollar, les compagnies françaises doivent dépenser plus qu’avant pour se fournir. L’Association du transport aérien international (IATA) avertissait déjà le mois dernier de l’impact négatif généré par la force record du dollar américain, qui « freine la croissance en général » et alourdit« le fardeau du paiement des importations de carburant ».

Les compagnies aériennes sont par ailleurs encouragées à substituer au kérosène d’origine fossile des carburants durables, jusqu’à quatre fois plus chers, afin de réduire les émissions de CO2 et de particules fines et espérer décaborner l’aviation d’ici 2050. Les coûts de ces biocarburants (que la Commission européenne prévoit de taxer prochainement) sont directement répercutés sur le prix des billets d’avion. Air France, par exemple, a augmenté ses prix en début d’année pour compenser une partie de ce surcoût. « Les prix French bee augmentent aussi, mais ils seront toujours, dans la mesure du possible, inférieurs à ceux de nos concurrents », souligne Thomas Renault. « La pression devrait se relâcher en septembre », conclut-il. Il encourage les voyageurs à surveiller les ouvertures de ligne, pour lesquelles les prix d’appels sont plus faibles que sur les routes établies depuis plus longtemps. « Il y aura de bonnes affaires en décembre sur les vols entre Paris et Miami », promet-il.

Un trafic globalement perturbé

Les mouvements de grèves et le manque de personnel, à la fois au sein des compagnies aériennes et dans les aéroports, perturbent en plus le transport aérien. Dans un communiqué publié le 13 juillet, l’IATA s’est dite préoccupée suite à l’annonce de la Commission européenne de revenir à la règle d’utilisation des créneaux aéroportuaires d’avant la pandémie, qui oblige les compagnies aériennes à exploiter au moins 80% des créneaux de décollage et d’atterrissage qui leur sont alloués, sous peine de perdre leurs droits. « L’incapacité de plusieurs aéroports clés à répondre à la demande, associée à l’augmentation des retards de contrôle du trafic aérien, signifie qu’un retour prématuré à la règle “80-20” pourrait entraîner d’autres perturbations pour les passagers », estime Willie Walsh, directeur général de l’organisation. « Le chaos que nous avons vu dans certains aéroports cet été s’est produit avec un seuil d’utilisation des créneaux de 64%. Nous craignons que les aéroports ne soient pas prêts à temps pour desservir un seuil de 80% d’ici à fin octobre. » Il appelle la Commission à être flexible et réaliste.

Dans un rapport récent, l’IATA estime les pertes de l’industrie à quelque 9,7 milliards de dollars cette année. Mais Willie Walsh considère que la rentabilité est « à l’horizon pour 2023. L’heure est à l’optimisme, même s’il reste des défis en matière de coûts, en particulier de carburant, et des restrictions persistantes sur quelques marchés clés. » Le nombre de passagers réguliers devrait atteindre 3,8 milliards d’ici la fin de l’année, et l’Amérique du Nord devrait continuer d’être la région la plus performante avec un bénéfice net de 8,8 milliards de dollars.

Alors, comment se passe votre expatriation ?

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Le baromètre de l’expatriation continue ses enquêtes bimensuelles et s’intéresse ce mois-ci à différents thèmes qui font partie du quotidien des expatriés. Une enquête estivale pour faire un tour d’horizon plus large et anticiper les réponses à la question souvent posée lors des vacances : « Alors, c’est comment la vie d’expat’ ? ». Le questionnaire est accessible jusqu’au 31 juillet 2022.

Que l’on soit nouvellement expatrié·e ou depuis plusieurs années, la question revient souvent : pourquoi est-on si bien en expatriation, ou au contraire, qu’est-ce qui nous déplaît, nous manque…

En répondant à ce rapide questionnaire, vous pourrez nous partager votre ressenti sur :

  • Vos conditions de vie

Faire le choix de l’expatriation, c’est aussi peser le pour et le contre de sa destination – réflexion qui est remise en jeu au fil des années. Les conditions de vie dans le pays d’accueil peuvent attirer, faire rêver ou refroidir, voire effrayer. Entre attentes et réalité, il peut également y avoir un écart. A partir de quand cet écart devient-il déterminant ?

  • La famille

Partir en expatriation entraîne un éloignement d’une partie de la famille. Les liens avec les enfants, le conjoint sont-ils plus forts quand on est loin ? Garder le même lien avec les grands-parents, avec la culture de notre pays d’origine peuvent être un challenge à relever ou au contraire se passer en douceur avec des rituels propres à chacun. Comment gérer cet équilibre familial pour que chacun s’y retrouve ?

  • Le projet personnel ou professionnel

Pour trouver son équilibre, avoir un projet à soi est souvent important. Quel est le vôtre ? Un emploi, une pause, du bénévolat… Tant d’options s’ouvrent qu’il peut être difficile de s’y retrouver et de savoir quel chemin suivre. Quels ont été vos choix, vos obstacles et vos victoires ?

  • Le bilan

Pour finir, qu’est-ce qu’une expatriation réussie pour vous ?

Grâce à vos réponses à cette enquête, Expat Communication peut affiner la connaissance de l’expatriation, avec des retours venus du terrain.

Vous êtes les mieux placés pour partager cette aventure. Merci d’avance de votre participation si précieuse.

[Je participe à l’enquête]

Durée : 10 minutes

« In the Banlieues », une exposition sur Oakland et Saint-Denis

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Saint-Denis, en région parisienne a grandi dans l’ombre de Paris. Quant à Oakland, en Californie, la ville reste souvent cachée par sa grande sœur, San Francisco. L’exposition « In the Banlieues, Oakland/Saint-Denis » porte un regard international sur ces deux villes périphériques. Toutes deux étant devenues, en quelques années, le centre névralgique de nombreux développements collectifs et urbains.

À partir du 23 août à 7:00 pm et jusqu’en décembre, SPUR, l’agence urbaine de la Baie de San Francisco, accueille l’exposition. Elle ouvrira à Oakstop le 25 août. Trois axes permettent de la parcourir. D’abord, une relecture historique de la construction urbaine, sociale et culturelle de ces agglomérations satellites. Ensuite, une mise en récit du vécu des habitants en marge de l’imagerie dominante. Enfin, une revue franco-américaine d’outils et de projets pour répondre à leurs besoins.

Artistes, œuvres et performances

En croisant ainsi les approches urbaines, artistiques et sociales, « In the Banlieues » réinterprète les moments forts de l’histoire des deux villes et démontre leur influence majeure sur les pratiques d’urbanisme actuelles. Saint-Denis comme Oakland explorent par exemple des idées face aux enjeux de pauvreté et de développement accéléré. L’exposition met également en valeur les acteurs de ces territoires en plein boum. Agitateurs d’idées, créateurs de liens sociaux, porte-voix de ceux que l’on entend peu ou pas, tous réunis par un même objectif : convoquer le sensible afin de construire des espaces innovants à échelle humaine.

© Amir Aziz, Women of the Black Panther Party mural (2021)

« In the banlieues », c’est aussi un dialogue entre deux communautés, sur deux continents différents. Un dialogue soutenu par l’institution française Villa Albertine San Francisco et l’organisation américaine California Humanities. Ce dialogue, entamé en 2018 dans le cadre d’un programme de coopération internationale, a déjà donné lieu à plusieurs créations dont un documentaire et un ouvrage publié en 2020.

À partir du mois d’août, des manifestations associées à l’évènement se dérouleront à Oakland. Les équipes du programme et les acteurs culturels des deux territoires invitent petits et grands à participer à une série de conférences, de rencontres et de festivals. Toutes les informations seront mises à jour ICI.

«Antoinette dans les Cévennes» sort en salle aux États-Unis

Après avoir figuré dans le box office des meilleures sorties cinéma en France, « My Donkey, My Lover and I » – titre plus explicite pour le public américain que l’original « Antoinette dans les Cévennes » – sort ce vendredi 22 juillet dans les salles de cinéma aux États-Unis. Le film de Caroline Vignal, avec au casting Laure Calamy, Benjamin Lavernhe et Olivia Côte, est distribué par Greenwich Entertainment outre-Atlantique.
Cette comédie romantique française retrace l’histoire d’Antoinette (Laure Calamy), une institutrice au cœur brisé qui se lance dans une randonnée pour suivre l’amour de sa vie. Accompagnée de Patrick, un âne acariâtre, cette aventure touchante a déjà conquis de nombreux publics à travers le monde.

Laure Calamy, qui a reçu le César de la meilleure actrice pour son interprétation d’Antoinette, s’est fait connaître auprès du public américain par la série à succès « Call my Agent » (« Dix pour Cent »), sortie en 2015. Le film a été nominé pour huit autres César, dont ceux du meilleur film, du meilleur scénario original et du meilleur second rôle masculin.

« My Donkey, My Lover & I » sort dans plusieurs villes des États-Unis, dont Los Angeles (au Laemmle Royal  et au Laemmle Town Center 5), San Francisco (à l’Opera Plaza Cinema, Dallas (à l’Angelika Film Center), Miami (à l’AMC Sunset Place 24 à South Miami et à l’AMC Aventura 24 à Aventura), New York (à l’Angelika Film Center) ou encore Washington (The Avalon).

Le programme bilingue de PS 84 cherche des élèves francophones

Evelyn Lolis tient au programme français-anglais de l’école PS 84, et pas seulement parce qu’elle est la directrice de l’établissement public de l’Upper West Side. Mère parisienne venue jeune aux États-Unis, conjoint français… l’Américaine parle la langue de Molière couramment. « J’ai beaucoup appris au contact de ma tante Simone ! », précise-t-elle.

Aujourd’hui, à la tête de la PS 84, elle est à son tour en mesure de former les jeunes New-Yorkais aux joies de la langue française. Fondé en 2008, le programme bilingue de l’école est l’un des plus anciens de New York. Dans de telles filières, les élèves – des Francophones et des Anglophones – sont scolarisés en anglais et en français.

Arts et codage

À l’approche de la rentrée 2022-2023, PS 84 a encore des places disponibles pour de jeunes locuteurs de français dans ses classes de 2nd, 3rd, 4th et 5th Grade (7-11 ans). « Nous voulons faire grandir notre communauté, assure la directrice. Comme nous avons aussi un programme d’espagnol, nous nous considérons comme une école résolument internationale. »

En plus de l’immersion linguistique, les élèves du programme suivent des cours de codage, de piano et participent à des activités diverses en lien avec les musées et les institutions artistiques de l’Upper West Side (Lincoln Center, l’école de musique Juilliard…) et le jardin sur le toit de l’école.

After-school en français

À la fin de 5th Grade, ils ont la possibilité de passer le DELF (Diplôme d’Études en Langue Française), un examen reconnu par l’Éducation nationale pour certifier le niveau de français du candidat. L’association EFNY (Education en Français à New York) y propose aussi un after-school en français. « Nous offrons les opportunités d’une école privée dans un contexte public », se félicite Evelyn Lolis.

Elle précise que les Francophones n’ont pas besoin de vivre dans le district scolaire pour s’inscrire. Ils peuvent rejoindre le programme quand ils veulent. Que demande le peuple…

Justine Urbanczyk (Pologne) : aller vivre sur les terres d’origine de ses parents

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Cette semaine, le podcast French Expat prend la direction de la Pologne en compagnie de Justine. Justine Urbanczyk a grandit dans les Alpes françaises. Elle est la fille de deux immigrants polonais qui ont refait leur vie en France. Depuis toute petite, elle entend parler polonais, de la culture polonaise mais ne s’y intéresse que modérément. Au final, ironie du sort : une fois son bac en poche, Justine décide d’aller étudier le polonais à Paris, et c’est lors d’un voyage d’étude qu’elle réalise qu’elle peut vivre où elle le désire.

Aujourd’hui, Justine nous parle depuis une petite ville du centre de la Pologne, Bydgoszcz, une ville que l’on surnomme « la Venise de l’Est ». Elle revient sur le choc culturel qu’elle a vécu au travail ainsi que sur son quotidien engagé auprès des réfugiés Ukrainiens qui traversent chaque jour la frontière Polonaise. Justine a à cœur de mettre à mal les clichés qui circulent sur la Pologne (comme l’homophobie ou le racisme), et va sans doute vous donner envie de (re) découvrir cet endroit d’Europe.

Production :
Enregistrement et réalisation par Anne-Fleur Andrle
Habillage sonore et mixage par Alice Krief (Les Belles Fréquences)

Coup de frais gourmand à LA avec les gaspachos de Merci Maman

Ce qui saute d’abord aux yeux, ce sont ces couleurs vives : rouge betterave, vert concombre, jaune maïs. Puis sautent au nez des senteurs délicates : la tomate, l’huile d’olive, la coriandre. Le goût qui finit par saisir les papilles : frais et doux, incisif et gourmand, surprenant et rassurant. Une soupe froide de Merci Maman, ou un voyage des sens contenu dans une petite bouteille en verre. 

Une bouteille qui contient également une multitude d’histoires. D’abord une histoire familiale. Celle de Diane Montoriol, qui, à 40 printemps, a décidé de mettre en pot ses étés de petite fille. « Quand j’étais enfant, je passais toutes mes vacances chez ma grand-mère dans le sud de la France, près de Cannes. Je détestais les légumes, alors, pour m’en faire manger, elle allait en cueillir dans son potager et me les servait en soupe froide. J’avais l’impression d’une glace, je dévorais ça comme un bonbon. » 

Les années passent et, en 2016, l’envie de se replonger dans les saveurs de son enfance naissent au même moment que sa grand-mère s’éteint. « Je préparais des soupes, comme ça, pour le plaisir. Et puis les copains ont commencé à devenir accros, passant le pas de la porte sans même m’embrasser, allant directement au frigo pour se servir un bol. À ce moment-là, j’étais loin de penser à transformer ce plaisir en activité professionnelle. »

De Deloitte aux soupes de l’enfance

Car l’histoire de Merci Maman est aussi celle d’une reconversion. Dans son appartement lumineux de West Hollywood, la jeune chef d’entreprise sirote un thé matcha, vêtue d’une salopette bleue, agrémentée d’un foulard à pois du même camaïeu, un maquillage léger sur le visage, et les cheveux négligemment relevés en queue de cheval. Un style chic and chill, reflet parfait de la double nationalité franco-américaine de cette Parisienne d’allure et de naissance. Fille d’un PDG d’entreprise, et d’une mère diplômée des Beaux Arts, Diane Montoriol décroche son bac S à 17 ans, intègre une classe préparatoire aux concours d’écoles de commerce à Janson de Sailly, et poursuit finalement ses études de finance à l’université de Durham en Angleterre, après être tombée amoureuse lors d’un stage d’été.

Diane Montoriol, fondatrice de Merci Maman.

À 22 ans, son diplôme en poche, elle rejoint le groupe Deloitte, à Londres, en tant que consultante. « Depuis que j’avais fêté mes 21 ans à New York, je n’avais plus qu’une idée en tête : venir vivre ici. C’était tout ce dont j’avais rêvé enfant. » Les passerelles dans le groupe sont possibles, mais l’attente est longue, et la jeune consultante ne voit pas son salut dans la patience. Elle se rend indispensable sur des dossiers très techniques, se fait repérer par l’équipe américaine, joue un coup de poker et remporte la mise : elle est mutée à New York un an après son arrivée à Londres. S’enchaînent six années de travail intense, sa vie dans une valise, qu’elle pose dans les hôtels en fonction des missions. « J’étais bonne à ce que je faisais mais je ne savais pas ce que je faisais là. Je ne me sentais pas en adéquation avec moi-même, alors je suis partie. »  

En 2012, la jeune trentenaire met le cap sur la côte Ouest, et sa terre de rêves, Los Angeles. L’envie d’entreprendre est là, les idées aussi, mais aucune ne s’impose comme une évidence. Diane Montoriol reprend alors un poste de consultante chez un ancien client, en attendant d’avoir le déclic. 

Les soupes froides et colorées de Merci Maman © Merci Maman

Il arrive en 2018, lors de vacances dans la maison familiale du sud de la France, et marque le début de l’histoire d’entreprenariat de la créatrice de Merci Maman. « J’étais en train de me promener dans les montagnes du massif de l’Esterel en pensant à ma grand-mère, et j’ai eu envie d’aller m’acheter un bon gaspacho pour le déjeuner. J’ai réalisé que je ne pourrai pas en trouver d’aussi bons dans le commerce que ceux de mon enfance. Et là, je me suis dit : en fait, c’est ça. » 

Zéro conservateur, bouteille recyclée

À son retour à LA, Diane Montoriol se lance dans son projet de soupes froides : elle réfléchit à une levée de fonds, fait faire un audit de ses recettes, passe un examen pour diriger une cuisine commerciale… Jusqu’à ce que la pandémie impose le confinement en Californie dès mars 2020. « J’ai cru que ça signait la fin de mon projet, et puis je me suis remotivée, en me disant que c’était le moment ou jamais. Je me suis achetée une tente, je l’ai montée dans mon salon, et j’ai créé l’univers de Merci Maman. Une fois que tout était prêt, je l’ai plantée en bas de chez moi, sur le marché de Melrose. En une semaine, j’étais en rupture de stock. J’avais ma réponse. »

Diane Montoriol vend ses produits sur les marchés, dans des épiceries fines et en ligne.

Merci Maman se développe et ajoute à ses points de ventes les marchés de Larchmont et de Brentwood, ainsi que des épiceries fines comme Gjusta à Venice, Monsieur Marcel à The Grove, Bravo Toast à West Hollywood, ou encore Lifehouse à Hollywood. « Ce qui est ultra positif, c’est de créer quelque chose que tu partages, de t’exprimer toi-même et pas pour quelqu’un d’autre. Après, il faut une bonne dose d’inconscience et ne jamais rien lâcher, car ça s’accompagne de moments vraiment difficiles. Quand tu as investi tes économies et que tu te retrouves à alpaguer le chaland sur un marché pour vendre tes soupes, alors que tu avais l’habitude de travailler dans des bureaux en verre surplombant Manhattan, tu te demandes si tu as fait le bon choix. En même temps, tu vis. Tu crois en ton produit, et tu as l’amour des clients en retour, ce que je n’avais pas quand j’étais consultante. Ils te soutiennent, ils ont envie que tu réussisses. C’est ça qui fait que tu continues. »

Pour séduire encore plus de palets, Diane Montoriol a lancé cette année le site internet de la marque pour proposer l’achat en ligne de sa dizaine de soupes originales, sans gluten et vegan, à base de produits locaux et bios : Cold Beets (betterave, tomate, concombre, framboise), Berry Happy (tomate, fraise, dattes, herbes aromatiques), Hello Yellow (tomate jaune, maïs, poivron jaune, jalapeno), Al Green (concombre, petit pois, fenouil, épinard)…

« Tous les ingrédients sont mixés à froid moins de 30 secondes, pour garder toutes leurs propriétés nutritives. Il n’y a aucun conservateur, juste des herbes, du sel, du poivre et de l’huile d’olive. Je conseille d’ajouter des fruits, des graines, des croûtons, que ce soit ceux que je vends ou ceux de vos envies ! Mon but, c’est vraiment de rendre ses honneurs à la soupe froide, et d’en faire le cœur du repas. » 

La soupe d’un demi-litre est vendue 12,99$, dont 1$ par bouteille qu’il est possible de recycler, économisant ainsi sur les prochains achats. « Cela fonctionne sur le même système que notre livreur de lait d’antan : vous déposez vos bouteilles vides, qui seront récupérées lors de la livraison de votre commande. Votre compte sur le site sera alors crédité d’autant de containers rendus. » Diane Montoriol a vraiment pensé à tout. Merci Maman.

[Vidéo] L’immobilier à Miami : quelles opportunités en 2022 ?

Betty Benzakein, spécialiste des prêts hypothécaires conventionnels et jumbo pour les emprunteurs internationaux et domestiques chez HSBC, et Gary Palanque, broker en immobilier sur Miami et Paris, vous donnaient rendez-vous en ligne mardi 12 juillet pour un webinaire dédié à l’immobilier à Miami en 2022.

Visionnez le replay sur notre chaine YouTube

Contactez les intervenants
? Gary Palanque : [email protected]
? Betty Benzakein : betty.x.benzakein@us.hsbc.com

Entraide : SOS French in Texas poursuit son expansion

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Victime de son succès, l’association Soutien Objectif Solidaires French in Texas (SOS French in Texas) a explosé en demande depuis sa création en octobre 2020. Des bureaux annexes ont ouvert leur porte en Louisiane, à Austin, Dallas, Oklahoma City et d’autres sont à venir. Le but est d’étendre ce réseau dans tout le Texas et de couvrir toutes les villes en s’appuyant notamment sur les consuls honoraires.

La raison ? La Covid a certes fait émerger des problèmes familiaux enfouis jusque là mais la précarité a pris le relais. « C’est une évolution sociétale, explique Nathalie Bonneté, Présidente (bénévole) de SOS French in Texas. Le nombre de cas a doublé, nous sommes à environ 30 situations à gérer avec une équipe composée de 50 volontaires contre 12 il y a un an. Nous avons renforcé nos effectifs et notre structure en mettant en place des collaborations avec des médecins, des psychologues, des psychiatres, des interprètes, des avocats, de façon à avoir de plus en plus de ressources professionnelles pour entourer les victimes. Nous avons mis en place, également, une équipe d’anciens légionnaires qui interviennent au cas où. Enfin, nous collaborons de plus en plus avec des associations comme Genesis à Dallas et Survive2thrive à Austin. »

Aide psychologique et soutien financier

Parallèlement, des groupes de paroles en virtuel ont été créés, notamment avec une association parisienne dirigée par Chantal Tixier. « Nous essayons de répondre à toute situation, les violences, les dérives psychologiques doivent être traitées au cas par cas. Mais notre assistance va plus loin : nous soutenons aussi ceux qui manquent de moyens financiers, qui pâtissent de frais médicaux trop lourds ou encore de demandes de retraite non versée. Nous étendons nos services à des requêtes de gens fragilisés et dans le besoin. Nous traitons en ce moment une quinzaine de dossiers », explique Nathalie Bonneté qui vient de demander à nouveau une subvention auprès de l’État français dont elle espère une aide suffisante pour continuer à encadrer SOS French in Texas.

À plus long terme, l’association souhaiterait approfondir ses liens dans le secteur médical, faire en sorte de tisser un maillage pour être plus réactif envers les personnes vulnérables. « Nous avons réussi à installer des passerelles avec plusieurs organismes américains à Houston et à Austin, notamment le Tahirih center, centre pour femmes battues. Mais pour cela nous avons aussi besoin du soutien des groupes français établis dans la circonscription », ajoute la présidente qui a organisé, en avril dernier, un gala soutenu par la Consule de France à Houston, Valérie Baraban, et par Jean-Loup Chrétien et Michel Tognini, anciens astronautes français qui ont participé à cette collecte de fonds.

Le marché immobilier à Miami repart de plus belle suite à la pandémie

[Article partenaire] Après deux années successives de ralentissement du marché immobilier à Miami, l’activité a repris du poil de la bête et a redémarré de manière spectaculaire dès septembre 2021. Roger Pardo, spécialiste de l’immobilier et fondateur du Realty Group of Miami, fait le point sur la situation.

Comment expliquer ce rebond du marché immobilier à Miami ?

Roger Pardo : « Le principal facteur déclencheur a été la migration d’une importante population active, en général avec de très hauts revenus, désireuse de quitter New York, Boston, Chicago ou la Californie pour venir travailler à distance et s’établir en Floride. Le but étant, entre autres, de fuir les restrictions et contraintes distancielles liées à la COVID-19. Rapidement, cette modification brutale de la clientèle a eu un effet très perturbateur sur le marché et a agi fortement sur le niveau des prix de vente et des loyers. Ces nouveaux arrivants viennent de régions dans lesquelles les prix sont très élevés depuis très longtemps, que ce soit à l’achat ou à la location. Leurs salaires ou leurs revenus sont largement supérieurs à ceux des résidents de la Floride, ce qui a provoqué un fort déséquilibre dans l’offre et la demande. »

Comment ce déséquilibre entre l’offre et la demande s’est-il traduit ?

Roger Pardo : « Dès que vous aviez un bien en « listing » (mandat de vente ou de location) et que vous le mettiez sur le marché, dans la demi-journée qui suivait, vous receviez une multitude d’offres très largement à la hausse que ce soit à l’achat ou à la location. Autre fait remarquable, concernant un achat, l’offre était très souvent « all cash » (sans conditions de financement). Concernant les locations, l’offre à la hausse est souvent accompagnée d’une promesse de paiement à l’avance de six à douze mois de loyer. »

À quels prix faut-il s’attendre pour un bien immobilier à Miami ?

Roger Pardo : « C’est un fait : le marché est très actif. En 2021, le nombre de maisons vendues a tout simplement augmenté de près de 50% par rapport à 2020. Le nombre de transactions (39,394) est de 30% supérieur au précédent record : 30,041 en 2013. Pour avoir une idée plus précise : le prix moyen d’une maison (« single family home ») à Miami a augmenté d’environ 10% passant de $515,000 a $565,000. »

Quels conseils donneriez-vous pour acheter à Miami ?

Roger Pardo : « Côté population, la région de Miami est la septième des États Unis. Économiquement, la région s’est beaucoup développée dans les domaines de la finance et du luxe, ce sont donc des secteurs qui recrutent sur place. Aujourd’hui, à la suite d’une série de hausses successives des taux d’intérêts par la « Fed », on assiste à une réduction du nombre de transactions et donc une légère augmentation de l’inventaire. Pour que vous puissiez réfléchir et vous documenter avec toute la tranquillité d’esprit nécessaire, la peace of mind comme on dit ici, nous vous mettrons en contact avec des notaires (ici, ce sont des avocats qui remplissent ce rôle) et des experts comptables internationaux établis sur les deux continents, pour que vous puissiez prendre les bonnes décisions, en toute connaissance de cause. 

De l’avis de nombreux observateurs, c’est le moment d’agir et de se positionner. N’hésitez plus. Contactez-nous sans tarder. »

En savoir plus sur Realty Group of Miami

Realty Group of Miami est établi à Miami Beach depuis plus de onze ans. Le champ d’activité de l’agence est bien adapté au marché immobilier local. L’équipe de Realty Group of Miami traite aussi bien des maisons que des appartements, des immeubles, des hôtels ou encore des commerces. Les agents sont parfaitement bilingues, voire pour certains trilingues, et prêts à vous écouter et vous accompagner.

Roger Pardo, Broker – Investment Specialist
? The Yacht Club at Portofino – 90 Alton Rd #104, Miami Beach, FL 33139, US
? Direct: (1) 786 200 4509
? Email: [email protected]

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Pourquoi les Américains célèbrent-ils Bastille Day ?

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Tous les Français connaissent naturellement la Bastille et l’histoire de la révolution française. Mais qu’est-ce que « Bastille Day », cette invention américaine ? C’est la question bête de la semaine.

On le sait, la fête nationale du 14 juillet n’existe que depuis 1880, lorsque la IIIème République cherchait encore à consolider ses fondations en faisant appel à l’imaginaire révolutionnaire. On sait aussi qu’en réalité, c’est moins le 14 juillet 1789 (et la prise de la Bastille) que l’on décida de célébrer que le 14 juillet 1790 et la fête de la Fédération, qui vit 14.000 soldats fédérés venus de toute la France défiler de la Bastille au Champ de Mars pour célébrer l’unité nationale en ces temps troublés.

Fêtée depuis plus d’un siècle

Mais alors pourquoi les Américains (et en réalité tous les Anglophones du monde) persistent-ils à fêter Bastille Day, alors que l’expression est inconnue en français ? La principale explication est semble-t-il toute pragmatique : impossible de traduire littéralement « Fête Nationale » ou même « Fête du 14 juillet » en anglais sans susciter d’incompréhension. Il fallait un nom qui en lui-même permette de comprendre qu’on parle de la France, et de son histoire. Ce fut donc « Bastille Day ».

Difficile d’identifier le début de l’utilisation de l’expression mais la ville de Kaplan, en Louisiane revendique la plus ancienne fête de Bastille Day aux États-Unis. Depuis 1906, tous les habitants, descendants des Acadiens ou non, fêtent le 14-Juillet. L’expression « Bastille Day » est utilisée dès l’origine et semble se répandre très rapidement. Dans les archives du New York Times, on trouve la première mention d’une Bastille Day new-yorkaise en 1917.

Course des garçons de café

Mais c’est aux restaurateurs français qu’on doit le développement des Bastille Day  à travers le pays, d’abord entre les deux guerres, puis plus encore à partir des années 1960. Une tradition, largement tombée en désuétude dans l’Hexagone, se répand à travers le pays : la course des garçons de café (avec plateau et verres en main). Aux États-Unis, c’est le restaurateur Dominique d’Ermo, figure de la restauration à Washington DC, qui importa la coutume en 1974.

Bastille Day aux États-Unis se célèbre avec vins et cuisine française, parade parfois et, depuis quelques années, pétanque. Plus d’une cinquantaine de villes à travers le pays fêtent le 14-Juillet (ou durant le week-end-end le plus proche, soit les samedi 16 et dimanche 17 juillet cette année), souvent avec leurs propres traditions. À Milwaukee par exemple, dans le Wisconsin, la fête commence « en prenant la Bastille » : une course qui finit devant une reproduction de la Tour Eiffel au centre-ville.

Happy Bastille Day !

Une première version de cette Question bête a été publiée le 12 juillet 2021.