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Podcast : Fleuve Colorado, alerte à la pénurie d’eau

C’est l’histoire d’un fleuve qui se bat pour sa survie. Sixième plus grand cours d’eau des États-Unis, le Colorado River irrigue sur son passage sept États et fournit en eau 40 millions de personnes, dans le Sud-Ouest américain. Mais depuis quelques années, le mighty Colorado (le « puissant Colorado ») ne mérite plus son nom. En raison de la surexploitation du fleuve et des conséquences du dérèglement climatique, ce serpent d’eau s’assèche petit à petit.

French Morning est le partenaire de « Colorado, le fleuve qui refuse de mourir », un podcast en huit épisodes du journal La Croix, soutenu par le programme universitaire Alliance Columbia.

Tout au long de l’été, retrouvez Alexis Buisson, le correspondant de La Croix aux États-Unis et journaliste à French Morning, pour un road trip au fil de l’eau de ce fleuve en danger, à la rencontre des gens qui en dépendent et qui cherchent à le sauver. Cette série est la deuxième saison de « C’est ça l’Amérique », le podcast de La Croix sur les États-Unis dont French Morning est le partenaire.

Le lac Mead, réservoir formé par le barrage Hoover sur le fleuve Colorado, à l’Est de Las Vegas. © Alexis Buisson

Dans ce premier épisode, Alexis raconte pourquoi la date du 16 août 2021 l’a marqué. Ce jour-là, le Bureau of Reclamation, l’agence fédérale chargée de la gestion du fleuve Colorado, déclare officiellement – et pour la première fois – une situation de pénurie dans le bassin inférieur, qui comprend la Californie, l’Arizona et le Nevada. Cette décision est attendue : le niveau du Colorado baisse inexorablement depuis des décennies. Comment en est-on arrivé là ? Alexis nous emmène cette semaine au sommet du mythique barrage Hoover, sur les plages du lac Mead, et dans la petite ville de Bullhead City (Arizona).

Heureuse, optimiste et libre : la nouvelle vie de Pascale

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De l’optimisme, il en a fallu une sacrée dose à Pascale Venet, la 94ème invitée de notre podcast Moi Impat. Autant sa première impatriation était simple et facile, autant la seconde, 20 ans plus tard, l’a obligée à déployer des ressources qu’elle ne soupçonnait pas. Pascale avait corsé l’épreuve du retour en revenant seule et dans une ville qu’elle ne connaissait pas, Cannes. Repartir à zéro ne lui faisait absolument pas peur. Un autre challenge pour celle qui est passée d’infirmière à coach sportif devant une web cam, mais toujours pour le plaisir. Une philosophie de vie qui l’aide indéniablement à affronter ce nouveau quotidien. Pas de retraite, pas de salaire, pas de sécurité sociale mais le ciel bleu, la lumière et le soleil qui lui rappellent la Californie de ses souvenirs d’expat.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/pad_71

On a testé les cours de voile à New York

Mettre les voiles à New York, c’est possible. Et on l’a fait ! L’association Hudson River Community Sailing propose tout l’été des cours d’initiation à la voile pour les adultes. Idéal pour les sorties en amoureux.

L’organisme de promotion de la voile à New York propose ces formations de trois heures, les week-ends, à la fois à Inwood (dans le nord de Manhattan) et à Chelsea. Nous en avons testé une dans le premier quartier, mais les sessions disponibles sont déjà complètes pour le reste de la saison comme elles sont peu nombreuses. Heureusement, il en reste à Chelsea. N’attendez pas pour réserver. Les places partent vite. Comptez 100 dollars l’inscription par personne.

Novices ou pas

Les cours d’intro sont ouverts à tous, même aux amateurs qui ont déjà pratiqué. Ils consistent en des groupes de quatre-cinq personnes, pas plus. La formation commence par une leçon sur la terre ferme, au cours de laquelle un instructeur explique le fonctionnement du voilier, le noms des différentes parties, le rôle des voiles, quelques termes techniques… Cela dure une demi-heure environ, puis le groupe prend place à bord de l’embarcation. Les participants sont invités à hisser les voiles ! Parfait pour se mettre en jambe.

À bord, chaque participant tourne à différents postes (barre, gestion du foc et de la grand-voile), sous la supervision de l’instructeur qui distille au passage quelques informations sur les principes de navigation et vous fait exécuter quelques manœuvres basiques (se mettre face au vent, tourner bâbord, tribord…). Le nôtre a précisé que le voilier ne pouvait pas se retourner, ce qui a rassuré tout le monde ! L’expérience présente peu de risques. Tout le monde a des gilets de sauvetage. Les seuls dangers ? Se prendre un coup de bôme au moment où la grand-voile pivote ou perdre l’équilibre en se déplaçant. Mais l’instructeur insiste sur les bons gestes à adopter avant de larguer les amarres.

Jusqu’en novembre

Le grand bonus de cette initiation : les vues imprenables sur Manhattan. Les téléphones portables et autres appareils photos sont autorisés à bord. L’instructeur vous dira quand il est possible de les utiliser.

Les cours d’introduction font partie des nombreuses activités proposées par l’Hudson River Community Sailing. Des leçons privées (400 dollars), pour les familles (225 dollars), au coucher du soleil (100 dollars) figurent aussi au menu… Les plus motivés peuvent devenir membres pour un accès plus facile aux bateaux et aux services de l’organisation pendant la saison (avril-novembre). Tous les niveaux sont les bienvenus. Bienvenue à bord !

Notre Dame de Paris arrive au Lincoln Center de New York !

[Article partenaire] Tout a commencé il y a vingt-cinq ans avec la chanson « Belle ». Et cet été, le public new-yorkais aura enfin la chance de découvrir pour la première fois le phénomène Notre Dame de Paris pour ses débuts au David Koch Theatre du Lincoln Center.

Depuis sa création en septembre 1998, avec des artistes comme Garou, Daniel Lavoie, Hélène Ségara, Patrick Fiori ou encore Bruno Pelletier, le spectacle a fait le tour du monde, de Londres au Canada, de l’Italie au Liban, de Singapour au Japon, de la Turquie à la Chine. Notre Dame de Paris est très rapidement devenu un succès dans le monde entier, joué dans vingt-trois pays et traduit en neuf langues. À ce jour, plus de quinze millions de spectateurs ont apprécié le spectacle.

Et cela partout, sauf à New York.

Mais désormais, après plus de vingt ans, l’attente est terminée.

Un spectacle en français

Le spectacle sera interprété en français, avec des surtitres en anglais, et une distribution internationale éblouissante, comprenant Daniel Lavoie, le Frollo de la distribution originale. Sept représentations exceptionnelles seront jouées du 13 au 17 juillet 2022 au David H. Koch Theatre du Lincoln Center.

À l’origine, une chanson devenue légendaire

En 1996, Luc Plamondon, à la recherche de nouvelles idées pour son prochain spectacle, s’arrête sur l’émouvant Quasimodo. Travaillant alors avec Richard Cocciante pour de nouvelles chansons, il met le mot « Belle » sur la désormais célèbre mélodie de Richard Cocciante et le phénomène ne fait alors que commencer.

« Belle, est un mot inventé pour Elle » écrit Luc Plamondon et chante Quasimodo.

« Succès » est un mot inventé pour Notre Dame de Paris.

En 1998, « Belle » joue à la radio pendant des mois, capturant le cœur des Français et se vendant à plus de trois millions d’exemplaires. En parallèle, les albums et DVD s’écoulent dans les mêmes proportions. Au total, plus de dix millions d’exemplaires audio-vidéo et trois millions de billets se vendent en deux ans. Notre Dame de Paris prend d’assaut la France, puis le monde et devient la référence du spectacle musical français.

Une histoire d’amour fabuleusement mise en scène

Le public et la critique tombent sous le charme de la mise en scène de Gilles Maheu avec la chorégraphie électrique de Martino Müller, de l’histoire chargée d’émotion du sonneur bossu de la cathédrale, Quasimodo, et de sa dévotion inébranlable pour l’éblouissante Esmeralda.

Gilles Maheu, qui définit le spectacle comme le mélange parfait des plus grandes performances vocales et scéniques, souligne le secret qui rend le spectacle si captivant : son cœur.

« Avant tout, Notre Dame de Paris est une magnifique histoire d’amour. Quand on aime être amoureux, quand on aime vibrer, on est forcément touché par ce spectacle. Il est là, le secret… ».

Notre Dame de Paris a déjà été adapté de nombreuses fois, du grand écran avec en particulier l’inoubliable Gina Lollobrigida dans le rôle d’Esmeralda ou encore en ballet, dessin animé et autres. En 1831, Victor Hugo lui-même en a fait un opéra, « La Esmeralda », qui malheureusement n’a été joué qu’une seule fois à l’Opéra de Paris. « Peut-être nous féliciterait-il pour notre spectacle », glisse Luc Plamondon.

Un spectacle tout public très attendu à New York

Notre Dame de Paris chante et s’adresse à un public de tout âge, quelle que soit votre connaissance de l’histoire originale, et vous plonge dans une mise en scène intemporelle mêlant amour, passion, force et sujets sociétaux actuels.

« C’est son unicité dans tous les domaines, entre écriture, mise en scène et chorégraphie, qui a fait naître un nouveau genre, l’Opéra Populaire »  indique Cocciante. « De plus, il est rare de voir différentes générations profiter du même spectacle, et c’est ce qui se passe ici avec Notre-Dame, diffusé partout dans le monde, dans toutes les langues.»

Une grande attente et excitation précèdent l’arrivée du spectacle à New York.  Ainsi le New York Magazine l’a récemment inclus dans les « 29 pièces de théâtre et comédies musicales que nous avons hâte de voir cet été ». Selon le magazine, « bien que joué dans le monde entier depuis plus de vingt ans, la première à New York promet d’être un tournant dans l’histoire du spectacle et il serait vraiment dommage de rater l’occasion si vous êtes à New York en juillet. It’s that kind of magical ».

« C’était depuis longtemps un rêve de produire Notre Dame de Paris à New York dans l’un des plus grands complexes artistiques du monde » déclare le producteur, Nicolas Talar. Et ce rêve est maintenant une réalité.

L’équipe du spectacle est impatiente de montrer que la passion et la force des chansons, l’énergie et l’actualité des chorégraphies qui sont l’ADN de Notre Dame de Paris, trouvent naturellement leur place à New York.

Psst… Le spectacle passe le 14 juillet à New York, quoi de mieux pour célébrer la fête nationale française ? 

Pour plus d’informations et pour réserver vos billets, c’est par ici.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Occitania, un nouveau restaurant à Oakland aux saveurs du Sud de la France

Paul Canales, un chef américain derrière les fourneaux depuis 30 ans, vient d’ouvrir un nouveau restaurant à Oakland, au rez-de-chaussée de l’hôtel Kissel Uptown Oakland. Le nom qu’il lui a donné s’inspire directement de la cuisine qu’il y concocte : Occitania. Au menu, on découvre ainsi des plats traditionnels d’Occitanie, une région qui commence en dessous de Bordeaux et s’étend au Sud-Est jusqu’au Piémont italien, et, au Sud-Ouest, jusqu’à la Catalogne espagnole.

« Ce restaurant met en lumière ce que l’on connaît moins de la cuisine française. C’est un mélange vibrant de plats traditionnels régionaux avec des produits frais issus de la Baie de San Francisco », explique le cuisinier. Ce dernier précise avec exaltation combien il aime réinterpréter les recettes à la lumière de son expérience et de ce qui lui plaît. Et d’ajouter : « j’aime toujours glisser une touche d’improvisation avec des versions et des éléments moins attendus dans les assiettes ».

Entre tradition et modernité

La carte présente donc des plats traditionnels, préparés avec des ingrédients frais et locaux, le tout ponctué de « notes personnalisées, créatives et modernes ». Quelques exemples ? Des huîtres frites accompagnées de saucisses faites sur place, un cassoulet qui changera au fil des saisons, des calamars braisés au vin rouge et poireaux, ou une bourride provençale. Le chef revisite également des plats emblématiques comme le steak/frites, le pigeonneau, les escargots ou le boudin blanc. 

« J’ai grandi dans une famille qui aimait recevoir et cuisiner. Avec un père espagnol et historien, une mère, professeure, j’aime aussi éduquer et inspirer. Que ma cuisine devienne une opportunité d’apprendre » raconte Paul Canales.

Côté sucré, la chef pâtissière Jen Kenny Nguyen propose des desserts qui mettent en valeur les fruits de saison. Elle défend aussi une approche contemporaine de certains classiques, comme la tarte Tatin ou la crème brûlée. La carte des vins fait par ailleurs la part belle aux alcools français. Et l’on peut déguster de nombreux cocktails et apéritifs, du Spritz, au vermouth en passant par le cava. Enfin, les gourmands peuvent goûter du pain perdu et des crêpes lors des brunchs du week-end. Menus détaillés et horaires ici. 

De l’Italie à l’Occitanie

Pour ce nouveau restaurant, Paul Canales a fait appel à un cabinet d’architecture réputé. Le but : s’inspirer de la Provence, de ses couleurs dorées et de lavande, utiliser certains matériaux comme les carreaux de terre cuite et créer des jeux de lumières. « Je voulais que l’espace reflète la région. En cherchant à ouvrir ce nouveau restaurant, je me suis passionné pour la culture occitane. J’ai plongé dans les livres et j’ai apprécié ses poèmes d’amour, son aspect mystique et son ancrage entre ombre et lumière », décrit le chef.

Si Paul Canales a cherché à se renouveler, c’est qu’il a opéré entre 2000 et 2010 à la tête d’Oliveto, restaurant italien qui a depuis fermé ses portes. Il a ensuite travaillé dix ans à Duende, restaurant espagnol d’Oakland. Des expériences qui lui ont permis de maîtriser les recettes aux accents du Sud. « Je ne voulais pas repartir sur ces cuisines, je cherchais quelque chose qui résonne en moi et exige toute mon attention. J’ai choisi la gastronomie française car je l’aime ! Sans compter que j’ai eu de nombreuses influences françaises depuis mon enfance et que je dispose d’une soixantaine de livres de recettes françaises dont certains des années 30 ! » L’Occitanie, c’est donc un choix de passion pour le chef Paul Canales qui souligne, en outre, que cette cuisine s’accorde parfaitement aux produits de saison de la Baie de San Francisco.

Où trouver les meilleurs produits d’alimentation français à LA ?

Vous avez le mal du pays ? Vous rêvez d’escargots et de fromage la nuit ? French Morning vous réconcilie à la vie en vous proposant sa liste de bonnes adresses à Los Angeles où trouver cornichons, camembert, galettes au beurre, chocolat, confitures, rouges, blanc ou rosé… Et ajoute celles dédiées aux ustensiles made in France.

L’institution : Monsieur Marcel Gourmet

C’est une institution de The Original Farmers Market. Fondé il y a bientôt 30 ans par Stéphane et Kathy Strouk, Monsieur Marcel tient ici son bistrot, son marché gourmet, son marché aux poissons et un deuxième restaurant Roxy and Jo, spécialiste des produits de la mer et des huîtres fraîches. Au Monsieur Marcel Gourmet Market, tout bon Français en mal du pays trouvera ici l’essentiel pour se faire plaisir, de la pâte à crêpes de chez Francine aux confitures et miels de Famille Mary, des biscuits Bonne Maman en passant par le chutney L’Épicurien, des paquets de biscuits de notre enfance signés Pépito et BN aux bouteilles d’eau Badoit et cannettes Lipton, des huiles d’olive Mas des Bories originaires de Salon de Provence jusqu’au caviar de luxe de la maison Kaviari. Monsieur Marcel compte une jolie sélection de bouteilles de vin et champagnes – Champagne Esterlin en dernière nouveauté -, de quoi festoyer français toute l’année. The Original Farmers Market, 6333 W 3rd Street. Ouvert du lundi au jeudi de 9am à 8pm, le vendredi et samedi de 9am à 9pm, le dimanche de 9am à 19pm.

La totale : Epicurus Gourmet

Bienvenue au Costco des foodies. Un entrepôt planté dans une zone industrielle de North Hollywood ouvert il y a 5 ans par Kevin Jones et son associée Hillary Hirsch, deux spécialistes de la grande distribution et dont l’offre de produits européens s’adresse à la fois aux professionnels de la restauration comme aux particuliers. Dans les rayons d’Epicurus Gourmet, une liste de 1000 produits au fort accent frenchy, avec au menu : sardines Les Mouettess d’Arvor, le beurre demi-sel La Conviette (Charentes-Poitou AOP), les bons pains d’épice de Bertrand, les cornichons Les 3 Petits Cochons, les pruneaux d’Agen, le nougat Le Bonheur des ogres ou le sacré Jambon de Paris. Rayon fromages, l’offre est ici pléthorique et va du camembert Le Châtelain à la fourme d’Ambert, de la traditionnelle raclette de Savoie au célèbre Brillat-Savarin. 12140 Sherman Way, North Hollywood. Tél. 818 658 3637. Ouvert du lundi au vendredi de 11am à 6pm, le samedi de 11am à 5pm.

Le temple du fromage : The Cheese Store of Beverly Hills

Incontournable du fromage à Los Angeles, The Cheese Store of Beverly Hills est l’ambassade du fromage à Los Angeles depuis 1967. La maison, dirigée par Norbert Wabnig, compte entre 500 et 600 variétés de fromages, dont plus d’une centaine originaires de France, ainsi du Brie de Meaux, du Chabichou de Poitou, du camembert, du Livarot ou du Vacherin Mont d’Or. 419 N Beverly Drive, Bevery Hills. Tél. 310 278 2855. Ouvert du lundi au samedi de 10am à 4pm.

Les produits chics : À côté

En octobre dernier, Emmanuel Dossetti, le patron des bars et restaurants Zinqué, ouvrait à Venice, un nouveau concept associant restaurant et concept-store. Baptisé À Côté, l’endroit propose aux clients sa sélection boulangerie et traiteur (de la tartelette aux pommes au couscous, paella et sandwichs jambon-beurre) et un espace d’épicerie premium compilant quelques trésors, ainsi des vinaigres de vin et de la moutarde de Meaux Pommery, du beurre Bordier demi-sel, des thés Mariage Frères, des jus Alain Milliat, du fromage d’Epoisses de la famille Berthaut…

Dans les casiers à bouteilles, À Côté régale d’une large sélection de vins français (coup de cœur pour le rosé Fontenille) et de liqueurs apéritives, ainsi des traditionnels Ricard, Campari et Apérol. Partie maison et art de vivre, Emmanuel Dossetti distribue aussi les produits de beauté de Compagnie de Provence, les bougies luxe signées Trudon, les chaussettes Royalties, les lunettes Izipizi ou la ligne de cachemire LDB design by. Après les courses, tout le monde file au baby-foot et dans le patio pour l’apéro. 1440 Lincoln Boulevard, Venice. Tél. 310 310 2469. Ouvert du lundi au dimanche de 7am à 8pm.

Galettes et sablés : Document Coffee Bar

Installé il y a 8 ans à Koreatown, ce coffee shop et galerie d’art installé en lieu et place de la galerie AndrewShire, trouvait, avec ses nouveaux propriétaires Sojun Kwon et Byoungok Koh, une nouvelle destinée. Outre le très bon café préparé – et la spécialité de café infusé à froid « Document Cold » -, le duo fait également partager leurs trouvailles chinées à travers leurs voyages dans le monde entier. Parmi elles, quelques spécialités françaises finement sélectionnées, ainsi des sablés au caramel et beurre salé importés de la biscuiterie bretonne Filet Bleu, les traditionnels Petit-Beurre et ses déclinaisons au citron et caramel, les mini-sablés au cacao et, rareté française à Los Angeles, le Broyé du Poitou, une galette originaire des Fermes du Poitou, croustillante et fondante. Document Coffee Shop compte aussi une sélection de confitures signées L’Épicurien, une maison familiale de l’Hérault au pourcentage élevé de fruits. 3850 Wilshire Boulevard, Koreatown. Ouvert du lundi au dimanche de 7am à 6pm.

L’idée de dernière minute : Sip Snack

Emma Rice, la propriétaire de ce petit magasin d’Highland Park, a réuni ici les produits d’épicerie de dernière minute et du quotidien, tous enveloppés dans les plus jolis packagings, trouvé les bonnes déclinaisons véganes et sélectionné quelques perles du marché (tous les samedis la maison propose sa box du marché) pour organiser apéritifs ou dînette entre amis. Dans sa sélection, quelques pépites françaises ainsi des biscuits Petit Écolier au chocolat, les bons cornichons de chez Maille et les bons vins choisis par le sommelier Ash avec, entre autres, le Domaine bordelais Jean-Yves Millaire Loupiot (blanc) ou celui de la Loire Gaspard Chenin Blanc. Sip Snack5003 York Boulevard, Highland Park. Tél. 323 474 6898. Ouvert du lundi au dimanche de 10am à 9pm.

L’accessoire Frenchy : Broome Street General Store

Ce « mom-and-pop shop » posé à Silver Lake et à Culver City au sein du centre Platform, et dont la sélection s’inspire à la fois de New-York et de l’Europe, compte quelques produits français introuvables ailleurs. C’est ici que l’on trouve notamment les bocaux en verre Le Parfait, une invention française née à Reims, et reconnaissables par leur fameuse rondelle orange, la maison proposant aussi bouteilles de lait et pots de confiture (vides). Bon chic bon genre, Broome vend aussi les filets de course signés Filt Normandy (spécialiste du genre depuis 1860), les pichets vintage et les bols à soupe à l’oignon de la Poterie Renault. 2912 Rowena Avenue, Silver Lake. Tél. 323 570 0405. Ouvert du lundi au samedi de 8am à 6pm, le dimanche de 9am à 5pm.

L’ustensile qui manque : Sur La Table

Spécialiste des ustensiles de cuisine, la société américaine Sur La Table tient à Glendale une boutique immense où trouver les bonnes références françaises en cuisine. Au milieu des robots Kitchen Aid ou Bréville, se trouvent ici les palets du Mont Saint-Michel signés de La Mère Poulard (saveurs citron en rayon), la poudre de cacao Valrhona pour préparer ses meilleurs gâteaux, et quelques ustensiles de rêve, ainsi des cocottes Le Creuset adorées des américains, des verres bistrot Duralex, des moulins à poivre Peugeot, et des couverts de toutes les couleurs imaginés par Laguiole en collaboration avec Sur La Table. The Americana At Brand, 138 Caruso Avenue, Glendale. Tél. 818 244 3608. Ouvert du lundi au dimanche de 10am à 9pm.

Catskillette, la crêpe bretonne de la montagne new-yorkaise

C’est une reconversion professionnelle pour le moins originale. Celle de la Française Atossa Kia, ancienne avocate à New York qui a décidé de tout quitter pour ouvrir son food truck de crêpes bretonnes dans les Catskills. « J’arrivais au bout d’une carrière de plus de 25 ans d’abord en tant que juriste à Paris puis comme avocate spécialisée dans la musique aux États-Unis », commente l’entrepreneuse de 52 ans. « J’ai d’abord acheté une maison dans les Catskills, puis la pandémie m’a convaincue de déménager à plein temps là-bas ». 

Un stage en Bretagne

Située à 2h30 en voiture au nord de la Big Apple, la station d’Hunter Mountain attire les touristes été comme hiver pour ses 130 hectares de domaine skiable et de randonnées. « J’avais l’habitude d’aller à Val d’Isère en France, où je pouvais manger ma crêpe au Grand Marnier. Je me suis vite rendu compte que ça manquait ici », raconte Atossa Kia. Qu’à cela ne tienne, la Française décide de se lancer en juin 2021, convaincue par le potentiel d’un restaurant itinérant. « Acheter un établissement aurait coûté trop cher et je ne me sentais pas prête non plus ». C’est en Oregon, terre d’origine des food trucks depuis les années 1930, qu’Atossa Kia va trouver son bonheur. « J’ai commandé un Ford complètement vierge, que j’ai fait peindre aux couleurs de la France avec un design représentant des montagnes », détaille l’ancienne avocate.

https://www.instagram.com/p/CW9QFZHvl_Q/

Partie de zéro et pas du tout habituée à faire des crêpes, Atossa Kia se fait d’abord aider d’une amie qui travaille dans la boulangerie à New York, avant de prendre un premier boulot en restauration pour se former. « Je suis ensuite partie en Bretagne en septembre 2021 pour faire un stage spécialisé dans la préparation des crêpes », ajoute-t-elle.

Crêpes traditionnelles et revisitées

Lancée dans sa nouvelle entreprise, Atossa Kia sillonne les routes des Catskills, de Windham à Tannersville en passant par Hunter. « Je suis ouverte trois jours par semaine, surtout le weekend. Je m’installe sur des parkings de cafés, brasseries, bars à vin et je fais aussi beaucoup d’événements privés », détaille-t-elle. Au menu, la Française propose des crêpes bretonnes traditionnelles au froment (sucrées) et au sarrasin (salées). La complète au jambon, fromage et oeuf est affichée à 11$, la citron-beurre à 8$. « On se doit aussi d’être versatile pour s’adapter aux goûts des Américains. Celle qui fonctionne le mieux est la Nutella-confiture de fraise. Je me suis aussi amusée à en faire une au Philly Steak qui a très bien marché », raconte Atossa Kia.

https://www.instagram.com/p/CaDflnjPp9e/

Catskillette propose également du seating avec six chaises en extérieur. La Française se fait aider en cuisine par des retraités et des jeunes qui sont payés à la mission. « Je pensais que ça marcherait mieux l’hiver mais les habitudes sont différentes ici. Il fait souvent plus froid que dans les Alpes et les Américains ne sont pas très enclin à manger une crêpe dehors », confie la quinquagénaire. « Je cartonne en revanche pendant les beaux jours ».

Un métier créatif mais très physique

Sur son changement de carrière et de vie, Atossa Kia ne regrette rien. « Même si je vais voir mon chiropracteur beaucoup plus qu’avant », plaisante-t-elle. « C’est un métier très physique où on reste longtemps debout, mais on exerce tellement de créativité à devoir tout gérer en même temps ».  À l’avenir, la Française espère se développer en franchise et pourquoi pas ouvrir un établissement en dur. « C’est merveilleux de voir les yeux des enfants s’illuminer quand ils goûtent leur première crêpe bretonne », résume-t-elle.

https://www.instagram.com/p/CZFgy30vnv3/

Bastille Day commence dès dimanche 10 juillet sur Madison Ave.

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C’est une tradition de 25 ans chère aux Français de New York : le 14 juillet organisé par le FIAF sur la 60e Street. Interrompue deux années de suite en raison de la pandémie, les stands et festivités tricolores vont réinvestir le cœur de Manhattan mais cette fois sur Madison Avenue, entre la 59e et la 63e Street, quelques jours avant Bastille Day, le dimanche 10 juillet. 

Le coup d’envoi sera donée à 12:30pm par la troupe du spectacle « Notre Dame de Paris » qui interprétera, sur la grande scène, un extrait de la comédie musicale avant ses débuts au Lincoln Center la semaine prochaine. S’en suivra de la danse avec le Brooklynien Cal Hunt et de la musique avec le guitariste et chanteur haïtien Paul Beaubrun; enfin le DJ Orson fera vibrer Madison Avenue en fin de journée.

Les enfants auront de quoi s’amuser avec des jeux et des activités comme le craft, tandis qu’un trivia sera organisé pour les plus grands. Les adultes (plus de 21 ans) profiteront également de dégustations de champagne (billets ici) et de vins (billets ici) au FIAF sur la 60e. Et à 5:30pm, toujours à l’intérieur, au Florence Gould Hall, les amoureux du cinéma se retrouveront pour la projection du film Azuro de Matthieu Rozé (en français sous-titré en anglais) avec Valérie Donzelli (billets ici).

Il y aura des prix à gagner dont un voyage pour deux dans le sud de la France offert par la région Occitanie – 2 billets d’avion NY-Toulouse avec 2 nuits d’hôtel et tour privé d’un vignoble (tenter sa chance ici).

C’est le moment de sortir les canotiers et marinières, la journée de dimanche s’annonce radieuse – grand soleil !

Bastille Day 2022 : où fêter le 14 juillet à San Francisco ?

Après deux années sans festivités, la fête du 14 juillet est de retour à San Francisco, et les manifestations pour célébrer la prise de la Bastille ne manqueront pas. Voici notre sélection.

L’incontournable kermesse d’Embarcadero

La fête battra son plein au cœur de San Francisco avec la reprise de la grande kermesse annuelle organisée par le Comité Officiel des Associations françaises de la Baie de San Francisco le samedi 16 juillet. À partir de 11am et jusqu’à 6:30pm, il y aura de la musique avec Bistro Moustache, Rue 66, Dernière minute, et & Friends Band, un tournoi de pétanque, des démonstrations de danses tahitiennes, des courses de garçons de café, une exposition de vieilles Citroën, des visites guidées et de nombreux stands de produits et commerces français. Plus d’infos.

Avec son assiette (et son verre !)

À San Francisco, sur Belden Lane, plusieurs restaurants de cette ruelle très agréable fêteront la fête nationale le jeudi 14 juillet de 5pm à 9:30pm, avec menus spéciaux, musique française et distribution gratuite de bérets. Les réservations sont recommandées chez Café Bastille, B44 Catalan Bistro, Sam’s Grill, Café Tiramisu, Leleka et Toy Soldier. Plus d’infos.

Musique, crêpes et vins seront à déguster sur Treasure Island le samedi 16 juillet de 1pm à 4pm. Crêpes et libations françaises seront au menu Treasure Island Wines, le tout accompagné en musique par le groupe Bistro Moustache. Plus d’infos.

Les restaurants Left Bank de Menlo Park, Larkspur et San José proposeront tous un menu spécial Bastille Day le jeudi 14 juillet, avec salade de tomates, fricassée de poulet, steak au poivre et clafoutis, le tout accompagné d’une dégustation de vins pétillants et champagne. Ces menus sont disponibles au déjeuner et au dîner. À Larkspur, on pourra profiter de musique live de 12pm à 8pm, tandis qu’un accordéoniste accompagnera le dîner à Menlo Park et San José. Plus d’infos.

Chez Amélie à Fairfax, le 14 juillet se fêtera le jour même, avec menu spécial, et concours de pétanque organise2 toute la journée. Plus d’infos.

En musique

Le Jazz Hot sera en concert au Mechanics Institute de San Francisco le jeudi 14 juillet de 7pm à 9pm. Au programme, du jazz manouche, dans la pure tradition du Quintette du Hot Club de France, fondé en 1934 par le guitariste Django Reinhardt. Plus d’infos.

Pour des sons plus électro, le DJ français Franky Boissy vera vibrer le rooftop du Charmaine à San Francisco le. jeudi 14 juillet de 5pm à 8pm. Plus d’infos. 

La soirée se poursuivra le même soir de 9pm à 2am au Barbarossa Lounge dans le Financial District, où les platines tourneront sous les mains expertes de plusieurs DJs , le tout accompagné de cocktails spécialement concoctés pour l’occasion. Plus d’infos.

Pour les nostalgiques des yéyé ou des pattes d’eph’, la soirée Bardot a Go Go se tiendra pour la 24e année au Rickshaw Stop de San Francisco le samedi 16 juillet à partir de 9pm. Au programme, les incontournables de la pop française des années 60 : Dutronc, Hardy, Gainsbourg, Polnareff et bien sûr BB!  Plus d’infos.

La French Restaurant Week fait son retour en juillet

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Il est temps de remettre le couvert. Après deux années de pause pour cause de pandémie, la French Restaurant Week fait son retour à New York du lundi 11 au dimanche 17 juillet. « J’ai mis tellement d’énergie dans ce projet. On ne pouvait pas tout arrêter », s’exclame Séverine Picquet, fondatrice de l’événement et présidente de l’agence de communication MPB Agency. Elle organisait, mercredi 6 juillet, une soirée de lancement de la plateforme de réservation au restaurant La Sirène SoHo.

Quatre restaurants participent à l’opération fondée en 2011 sur le modèle de la fameuse New York Restaurant Week : Bar Tabac (Carroll Gardens), Excuse my French (Lower East Side), La Sirène SoHo et La Sirène Upper West Side. Ils proposeront des menus à prix fixe pour le déjeuner et/ou le dîner.

Repartir de zéro après la pandémie

Relance oblige, le nombre de participants est moins important cette année que pour la dernière édition pré-pandémie, qui a rassemblé plusieurs dizaines de restaurants. « Cette année, l’organisation a été un défi pour plusieurs raisons. Beaucoup de restaurants ont fermé. Pour les autres, il y a eu une rotation importante dans les équipes. Certains n’ont pas assez de budget, de personnel…  Il a fallu quasiment repartir de zéro, reconnaît Séverine Picquet. Mais la French Restaurant Week est mon bébé. Il s’agit d’aider les chefs, mais aussi de faire la promotion de la France, mon pays. »

Didier Pawlicki, le patron de La Sirène, fait partie des chefs qui s’en sortent bien, mais la visibilité offerte par l’événement, suivi par près de 10 000 personnes sur Instagram, ne peut pas faire de mal. « On veut continuer à être dans le coup », dit-il. Pendant cette semaine tricolore, il servira un menu déjeuner à 30 dollars (steak tartare, saumon avec ragout de champignons…) et un dîner à 60 dollars. « Organiser une French Restaurant Week est une très bonne idée. On devrait faire une Japanese Restaurant Week et plein d’autres événements comme ça ! » À bon entendeur.

Le Bal Français joue les prolongations du 14 juillet

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Dans le cadre des célébrations du 14 juillet, Le Bal Français revient à Los Angeles pour sa troisième édition et joue les prolongations le samedi 16 juillet dès 9pm. Rendez-vous au club Los Globos, dans le quartier de Silver Lake, une adresse mythique à Los Angeles, ouverte dans les années 30 et qui logea successivemment l’American Legion hall, un club gay, un site de rave-partys ainsi qu’une discothèque à musique latino.

L’équipe du Bal Français et son DJ iconique, DJ Belekboy, feront danser les foules sur les sons de Stromae, Johnny, Sardou, Céline Dion mais aussi les Daft Punk, David Guetta, Aka Nakamura et Mylène Farmer. Et pour célébrer comme il se doit l’événement, un voyage A/R Paris/LA, en partenariat avec French bee, est à gagner.

Christopher Weissberg, le nouveau député «surprise» des Français d’Amérique du Nord

Une surprise. Christopher Weissberg sait qu’on ne va pas forcément le croire, mais il l’assure : malgré les rumeurs récurrentes qui l’ont donné maintes fois ministre, Roland Lescure ne s’attendait pas à être nommé dans le nouveau gouvernement Borne et lui, de fait, à devenir député. « Les gens ont l’impression que tout est écrit (en politique), alors qu’en fait, rien n’est écrit du tout. » Il rappelle volontiers que personne ne s’attendait avec certitude à ce que la majorité présidentielle soit minoritaire à l’Assemblée nationale et que ses piliers, comme Richard Ferrand au perchoir, soient battus aux législatives. « Il n’y avait pas de scénario écrit “je le prends comme suppléant, il sera député et moi je serai ministre. Le pouvoir ne marche pas comme ça. » 

Pas un hasard malgré tout si ce Franco-Américain de 36 ans a été choisi comme suppléant après son passage au cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie et devenu ministre en décembre 2021 avec l’attribution en plus du portefeuille des PME. « Roland (Lescure) savait que j’avais l’expérience pour faire le job tout de suite et que je pourrai le faire bien. » Christopher Weissberg a passé un peu plus d’un an et demi au Quai d’Orsay, après avoir été le conseiller politique de Roland Lescure à la présidence de la commission des Affaires économiques au Palais Bourbon. Ce n’est d’ailleurs pas sa seule expérience en cabinet, ayant dirigé, entre ses 27 et 29 ans, celui de la vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France.

Député accessible à tous

Christopher Weissberg compte être un député de terrain, « accessible à tous les Français » installés aux États-Unis et au Canada. Il évoque souvent le pays voisin nord-américain qu’il connaît bien. Il a fait ses études au Québec, diplômé de l’Université de Montréal en Sciences politiques et Gouvernement et d’un master en droit de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. C’est encore au Canada qu’il s’est frotté aux journalistes, nommé en 2016 conseiller Communication et Relation presse aux Offices jeunesse internationaux du Québec, avant de diriger la campagne de Roland Lescure l’année suivante. Il a le contact facile avec la presse, et entend bien l’avoir auprès de ses compatriotes.

Rencontrer des Français dans des villes comme San Diego ou Springfield dans l’Illinois – exemples qu’il donne – est une priorité pour le nouveau député. Divorcé et père d’une petite fille de 6 ans domiciliée à Paris, Christopher Weissberg prévoit de partager son temps, à part égale, entre la France – l’Assemblée nationale – et les États-Unis. « Ma fille est avec moi une semaine sur deux », précise-t-il. Ses responsabilités parentales devraient donc rythmer son emploi du temps.

Les leçons des législatives

Les critiques à l’encontre de son prédécesseur – pas assez présent dans la circonscription -, exprimées dans les urnes lors des législatives le mois dernier, ont été entendues, assure le nouveau député. À lui de trouver l’équilibre entre les bancs de l’Assemblée nationale à Paris, là où s’effectuent les arbitrages politiques, et les rencontres de terrain dans la circonscription d’Amérique du Nord. « Évidemment, c’est plus dur d’avoir de la proximité quand on est député des Français de l’étranger que lorsqu’on est élu député de la Nièvre et qu’on a juste trois heures de route à faire pour aller dans sa circo. » 

Christopher Weissberg voit son travail de député comme celui d’un « documentariste » : aller voir et écouter des Français qu’on a peu ou pas l’habitude d’entendre – « ça fait partie de mes obsessions » dit-il -, des Français installés de longue date aux États-Unis, en dehors des grandes villes comme New York et Montréal. « Pendant la campagne, nous sommes allés à Buffalo (au nord de l’État de New York). On y a trouvé 60 Français, une communauté hyper intéressante, avec une valeur ajoutée énorme pour la France. Des gens qui ont des boîtes, loin des cœurs habituels, qui ont une influence très importante et qui apportent beaucoup. Ces gens, on ne les voit jamais. »

Développer le réseau Flam

Christopher Weissberg a deux autres priorités en tête : développer le réseau Flam pour tous ceux qui n’ont pas accès aux Lycées français – géographiquement ou financièrement – et poursuivre la modernisation des services consulaires, son autre « obsession » de début de mandat, en tentant notamment d’obtenir davantage de moyens. Dans ses cartons également, la création d’une nouvelle association des Français de l’étranger, plus proche de la majorité présidentielle. Une alternative, semble-il proposer, aux Français du Monde – réputée à gauche – et à l’Union des Français de l’étranger (UFE) – association ancrée à droite. Engagé très tôt derrière Emmanuel Macron, Christopher Weissberg a fondé le mouvement En Marche à Montréal. « J’étais son premier adhérent », aime à souligner Roland Lescure.

En attendant de devenir officiellement député le jeudi 4 août prochain, soit un mois après la nomination de Roland Lescure à Bercy selon la procédure officielle, Christopher Weissberg fêtera le 14 juillet à Saranac Lake, dans les Adirondacks. Les terres héritées de son grand-père, Juif new-yorkais installé dans cette région du nord de l’État après avoir vécu plusieurs années en France. Le jeune député, guitariste de jazz à ses heures perdues, jouera dans le restaurant français qu’il y a créé il y a douze ans, Left Bank Café, et y chantera la Marseillaise. Rien ne vaut un Bastille Day pour entamer une tournée dans sa nouvelle circonscription.