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Une conversation avec Hakim El Karoui sur les législatives françaises

Quels sont les enseignements du premier tour des élections législatives ? Quels sont les enjeux du second ? Quel est l’état du paysage politique français depuis la disparition des deux grandes formations politiques traditionnelles ?

L’essayiste Hakim El Karoui, conseiller spéciale de l’Institut Montaigne, co-auteur du rapport « L’avenir se joue dans les quartiers pauvres » et senior partner chez Brunswick à Paris, discutera des élections françaises le jeudi 16 juin à 12pm lors d’un webinaire avec Alexis Buisson, correspondant aux États-Unis du quotidien La Croix et journaliste à French Morning.

Un évènement en ligne organisé par la French-American Foundation et l’Alliance Program de l’Université de Columbia. S’inscrire au webinaire afin d’obtenir le lien zoom.

La mode d’Anthony Hamdan Djendeli séduit Los Angeles

Originaire du petit village de Saint-Savournin, entre Aix-en-Provence et Marseille, Anthony Hamdan Djendeli a collaboré auprès des grandes maisons de luxe parisiennes – Chloé, Balmain, Givenchy – avant de vivre son rêve américain. Né sous une bonne étoile, le designer de 37 ans vit aujourd’hui à Los Angeles où il vient de lancer sa marque éponyme.

Fils d’immigrés, libanais du côté paternel, tunisienne du côté maternel, Anthony Hamdan Djendeli se passionne pour la mode dès son plus jeune âge, sa maman couturière mécanicienne lui enseignant les premiers rudiments. À 16 ans, il quitte sa campagne provençale, file à Marseille en Bac Pro Couture au Lycée Colbert et découvre les joies de la mode… et de la liberté.

De Rykiel à Bono

« J’ai toujours voulu travailler dans la mode, raconte le designer. Mon premier diplôme en poche, j’ai quitté Marseille et suis allé me former à la Chambre Syndicale de la Haute-Couture à Paris comme technicien. C’est là que j’ai appris le métier de modéliste. Un premier stage chez le créateur Martin Grant m’a mis le fil à la patte, et j’ai pu commencer mes premières missions au sein des grandes maisons de couture. »

© Anthony Hamdan Djendeli

Modéliste free-lance au sein de la maison Sonia Rykiel, il reçoit en 2015 une première proposition pour tenter l’aventure aux États-Unis. « C’est mon chef d’atelier de l’époque, Norbert, qui m’a alors recommandé pour un poste auquel il ne souhaitait pas candidater. Un job de rêve à New-York, au sein de l’équipe de Bono, le chanteur du groupe U2, qui cherchait à développer et à organiser la production de sa marque de mode éco-responsable Edun, soutenue alors par le groupe LVMH. En deux jours, j’étais dans l’avion, prêt à ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. »

L’opportunité de la pandémie

Travaillant jour et nuit, épanoui et heureux, le modéliste quitte l’aventure Bono trois ans après ses débuts et poursuit sa carrière en free-lance, s’adaptant aux rythmes et aux envies des maisons de mode américaines, « là où il faut travailler vite et toujours plus vite », puis retourne à Paris où il collabore un temps auprès de la maison Sonia Rykiel, sur la collection haute couture, alors en pleine renaissance.

« Mon deuxième coup de chance est arrivé sur ma boîte mail un beau matin, poursuit le jeune créateur. Un chasseur de têtes bien connu me proposait de venir travailler à Los Angeles et de participer au lancement d’une toute nouvelle marque développée par une jeune créatrice chinoise installée à L.A. J’ai accepté une première mission de 3 mois, et me suis tout de suite senti bien ici. La mer, le soleil, je retrouvais l’atmosphère du sud de la France que j’avais quitté il y a une dizaine d’années. Mon mari d’origine israélienne m’a suivi et nous avons redémarré ici, une nouvelle vie. »

Seul en scène, il lance la première collection de la marque, avant que la crise sanitaire ne vienne stopper l’affaire. « Après sept années passées aux États-Unis, le monde et mon job s’arrêtaient. Grâce à ma carte verte, j’ai alors bénéficié du chômage et consacré mon temps à façonner et à lancer ma première marque. »

© Anthony Hamdan Djendeli

Influencé par ses origines familiales, et par ses expériences fructueuses auprès des grands noms de la mode française, Anthony Hamdan Djendeli imagine alors une première collection en son nom, « un mix de mes cultures sur fond d’esprit pop américaine, et d’inspirations cinématographiques et musicales ».

Djellabas pour les stars d’Hollywood

Made in LA, la marque du créateur français, source les tissus les plus luxueux du côté du Fashion District et des bonnes adresses de Beverly Hills. De son travail, naît alors une première collection capsule – chaque pièce étant proposée entre 10 à 15 exemplaires –, un service de sur-mesure complétant l’offre. « J’aime le travail de la soie, la transparence, la touche de sexyness, explique-t-il. La mode qui me passionne est un hommage aux femmes, à l’instar de ma deuxième collection inspirée par les femmes immigrées, celles qui ont dû se déraciner et s’ouvrir à d’autres cultures. »

Courageux et ambitieux, le designer s’est taillé au fil des mois une jolie réputation à Los Angeles. Après avoir collaboré pour Natacha Atlas, pour qui il dessina une version de cape brodée à la main, il vient de livrer à la chanteuse Flora Fishbach un modèle de djellaba, la pièce emblématique de son vestiaire, et l’actrice Angela Bassett en compte désormais une dans sa garde-robe, en déclinaison lamé et doré. « Los Angeles, est la ville de tous les possibles, à condition de travailler dur, de pousser les portes et de ne pas avoir peur d’oser, conclut Anthony. C’est ici que j’ai réalisé mon rêve et que mon style trouve aujourd’hui son expression la plus libre. »

La French House de Maison Disco de retour à Brooklyn le 18 juin

Après une première soirée qui affichait complet le 26 mars, le collectif Maison Disco est de retour au Kings Hall (Avant Gardner) le samedi 18 juin pour une soirée dédiée à la musique électro française.

Préparez-vous à danser sur « Around the world » de Daft Punk,  « D.A.N.C.E » de Justice ou encore « Music Sounds Better With You » de Stardust, au cours de cette nuit réservée à la French Touch des années 1990, ainsi qu’aux artistes et groupes français plus récents. Tickets ici.

L’objectif de Maison Disco est aussi de faire découvrir des DJ’s talentueux. Deux d’entre eux se succéderont sur la scène du Kings Hall, une salle située à East Williamsburg qui peut accueillir jusqu’à 700 personnes. La jeune américaine Annie Lew débutera la soirée (10pm-12am). Artiste montante sur la scène underground de Boston, elle puise son style dans la techno européenne et la musique house. Basé à Los Angeles, Yaskad est à la fois DJ et producteur. Il reviendra pour la deuxième fois à l’Avant Gardner pour mixer et jouer quelques créations personnelles (12pm-4am). Il est réputé pour emporter la foule avec son énergie et sa connaissance poussée de la French Touch.

MAISON DISCO · A NIGHT OF FRENCH ELECTRO MUSIC est aussi une expérience visuelle. La salle sera transformée pour l’occasion en musée du Louvre, dans un décor fait de statues en marbre et de colonnes anciennes.

 

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Moi Impat : Le merveilleux chemin d’Amélie Papin

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Longtemps, Amélie Papin, notre 92ème invitée, a cru que sa vie était à l’étranger. Mais elle ne savait pas qu’elle allait bientôt écrire un nouveau chapitre. Partie, rentrée, repartie, re-rentrée… Les États-Unis, Hong-Kong, la Suisse, l’Espagne, le périple d’Amélie sur la terre a de quoi donner le tournis puisqu’elle a passé ses premières années à faire des aller-retours. Avec ses parents d’abord puis jeune adulte, la planète était son jardin. Bien que son dernier retour ait été réfléchi et préparé, il lui laisse pourtant une impression mitigée.

Dix années en Chine laissent forcément des traces. Un long cheminement dont la toute dernière étape est Bordeaux où Amélie entame sa reconversion professionnelle, passant du salariat au statut d’auto-entrepreneuse. Elle qui n’avait connu la France qu’en coup de vent se découvre des points communs avec ses nouveaux compatriotes. Sa nouvelle vie commence.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/pad_69

Cinéma : « Illusions perdues » de Xavier Giannoli en salle aux États-Unis

Il en parle comme du « film de sa vie ». Xavier Giannoli a longtemps réfléchi à son projet d’adaptation du roman d’Honoré de Balzac, « Illusions perdues » (« Lost Illusions ») est désormais à l’affiche dans les salles américaines (en français avec sous-titres en anglais) : à New York au Film Forum et Film at Lincoln Center, à Los Angeles au Laemmle’s Royal, Pasadena’s Playhouse et Encino’s Town Center, et également prochainement dans d’autres villes américaines.

Grand gagnant de la dernière cérémonie des César – 7 statuettes dont celles du meilleur film et de la meilleure adaptation, le film raconte l’histoire de Lucien de Rubempré, un jeune poète ambitieux et inconnu, qui rêve de Paris, de succès, d’art et d’argent. Il part tenter sa chance à la capitale, et est recruté par un journal pour écrire des critiques culturelles, découvrant alors un monde régi par les faux-semblants et l’appât du gain. Son interprétation brillante de Lucien de Rubempré a valu à Benjamin Voisin le César du meilleur espoir masculin lors de la dernière cérémonie en février.

Xavier Giannoli parvient à donner à l’œuvre de la Comédie Humaine de Balzac un écho très contemporain, et de la même façon que le cherchait l’écrivain, à « raconter une histoire naturelle de la société ». Un film « sensationnel » estime le New York Times, conquis par ce « doux parfum du succès ».

Exposition à NYC : Marine Futin confronte nos émotions en pastels

« Les sentiments sont l’essence de mon travail ». L’artiste française Marine Futin, qui se spécialise dans les pastels et organise des ateliers en groupe ou individuels, organise sa première exposition solo dans le Lower East Side, inauguration le mercredi 29 juin prochain, entre 6pm et 9pm. Intitulé « Jeu de soi », Marine Futin explore la diversité de nos émotions, leurs tensions et comment elles forment nos relations avec nous-mêmes, les autres et le monde, via une série de pastels et de sculptures.

« Vous découvrirez des grandes bandes de couleurs vives qui vivent curieusement en harmonie, ensemble et séparément », explique l’artiste. De la couleur et des formes féminines, mais aussi des lignes structurées et des blocs physiques, qui représentent les multiples facettes de nos identités.

Pour exposer cette vingtaine d’œuvres, Marine Futin a trouvé l’espace idéal : une galerie aux murs blancs et un mur entier de fenêtres, « pour laisser entrer la ville », explique-t-elle. « Venez jouer avec moi autour d’un verre de vin ! » 

RSVP avant le 15 juin à cette adresse email: [email protected].

Le restaurant Grégoire transforme son succès en franchise 

Grégoire, c’est une institution à Berkeley. Un minuscule restaurant ouvert il y a 20 ans dans le quartier du Gourmet Ghetto. Le chef de ce restaurant atypique ? Grégoire Jacquet, un Français arrivé aux États-Unis en 1989. Son idée ? Proposer des plats à emporter qui allient restauration rapide et gastronomie. « J’aime pouvoir manger des plats gourmets et gourmands à n’importe quelle heure. C’est pourquoi je voulais créer un restaurant accessible qui offre de vraies qualités gustatives au plus grand nombre » raconte Grégoire Jacquet. 

Le chef, qui a toujours refusé qu’on colle des étiquettes à sa cuisine, aime parler du lieu comme « d’un petit resto de voisinage ». Et d’ajouter : « j’ai toujours cuisiné ce que j’aime manger et tout ce que j’aime, je le fais. Ma salle à manger, c’est leur salle à manger ! ». Un concept qui séduit depuis deux décennies et qui va s’agrandir, puisque Grégoire Jacquet s’apprête en effet à lancer sa franchise. Il devrait d’abord multiplier les restaurants dans la Baie, à commencer par San José, San Francisco, et Sonoma. 

Dix restaurants en dix ans

Grégoire Jacquet affiche l’ambition de vouloir « changer la façon dont les gens voient les franchises, car non, ce n’est pas forcément de la merde ». Pour relever son pari, il a décidé de construire un laboratoire de cuisine à Berkeley, où seront concoctées toutes les bases : mayonnaises, sauces et même pré-cuissons. « Ça va permettre d’enlever de la pression et de contrôler la qualité à la source » explique le Français qui entraîne par ailleurs tous ses employés aux techniques culinaires françaises. Il apprend par exemple « comment bien tenir un couteau,  à gérer les assaisonnements, sans en faire trop ni pas assez, à calibrer les quantités, à éviter de tout saupoudrer de noix de muscade, à toaster la viande ou la griller sans la surcuire, etc. ». 

Ensuite, ces bases seront distribuées dans les différentes locations. Au-delà de la Baie de SF, Grégoire Jacquet espère voir ses restaurants du côté de Los Angeles, Seattle et NYC. Il vise l’ouverture de dix restaurants en dix ans. On y retrouvera les mêmes valeurs de qualité des produits, de traçabilité, de saveurs mises en valeur, le même packaging avec des boîtes en carton à son effigie (un portrait de lui avec son fameux bonnet), et surtout, ses recettes phares. Parmi les grandes vedettes, les sandwichs au canard ou au poulet frit, et les « potatoes puffs » pour lesquelles les files d’attente s’avèrent parfois très longues. 

La recette star tenue secrète

S’agit-il donc de pommes dauphines ? « Pas tout à fait ! » comme le précise Grégoire Jacquet. « On est sur une consistance de purée de pommes de terre plus dense, liée avec une fine croûte à l’extérieure frite dans l’huile. Mais cette huile ne pénètre pas, c’est donc moins graisseux que des pommes dauphines comme on les connaît ». La recette, qui fait se déplacer nombre d’amateurs et d’influenceurs, reste un secret scellé par un contrat de confidentialité au sein de l’équipe.

Si le chef a fait sa réputation en cassant les codes, c’est qu’il dispose d’une longue et solide expérience. Rebelle, il commence en apprentissage à l’âge de 14 ans. CAP et BEP en poche, il  démarre ensuite sa carrière dans restaurant franco-américain parisien (Hollywood Savoy). C’est là qu’il rencontre un chef qui lui offre l’opportunité de partir aux USA. Il a 19 ans. Aux États-Unis, il enchaîne alors différents postes dans des restaurants de gastronomie française. Il termine chef de cuisine, puis devient chef de banquet au Ritz-Carlton où « il découvre la cuisine de quantité et la gestion des équipes ». Il gère jusqu’à 80 employés, part à Porto Rico où il affine ses compétences de « gestion des coûts, des employés, et l’élaboration des menus… ». 

Lorsque sa femme tombe enceinte, il rentre à Berkeley – d’où elle vient – et peu de temps après l’arrivée de leur premier enfant, il donne naissance à Grégoire, où il laisse ses désirs culinaires s’exprimer. Le début d’une longue histoire d’amour qui porte donc encore ses fruits. 

Pour se tenir informé des ouvertures, découvrir le menu, les prix, les horaires, détour par le site Internet. 

Participez à la Coupe de la Francophonie le 25 juin à Socceroof à Brooklyn

Après une première édition réussie l’année dernière, la Coupe de la Francophonie est de retour à Socceroof le samedi 25 juin à Sunset Park à Brooklyn. Ce tournoi de football solidaire est organisé par la FACE Foundation, un organisme à but non lucratif sous l’égide des Services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis. Les fonds récoltés pendant le tournoi serviront à développer le French Heritage Language Program (FHLP), un programme de cours de français et d’activités culturelles à destination de jeunes Africains et Haïtiens dans le besoin.

« Nous aidons de jeunes lycéens récemment immigrés aux États-Unis à ne pas perdre leur usage du français. Il s’agit de cours chaque semaine pendant toute la durée de l’année scolaire, sur une durée de trois ans. Nous organisons aussi des workshops culturels et des summer camps », explique la responsable du programme Agnès Ndiaye Tounkara. « Nous sommes partenaires de sept établissements à New York entre Manhattan, le Bronx, Brooklyn et Queens. La pratique du français doit être un atout et un outil d’intégration aussi bien académique que professionnel. »

La Coupe de la Francophonie aura lieu le 25 juin de 1pm à 6pm. Les organisateurs espèrent accueillir une trentaine d’équipes qui représenteront toutes un pays différent. Le tournoi est ouvert aux entreprises et associations qui peuvent inscrire jusqu’à 10 joueurs via ce lien. Les personnes seules peuvent également rejoindre une équipe déjà existante pour 30$ en cliquant ici. La coupe a été remportée l’année dernière par l’équipe ivoirienne, l’événement a accueilli plus de 20 nationalités différentes dans la bonne humeur et le partage. « Quoi de mieux que célébrer la francophonie et langue française à travers le sport et notamment le football ? », commente Agnès Ndiaye Tounkara.

L’événement est organisé en partenariat avec la FFF Academy NYC, l’école de foot lancée à New York par la Fédération Française de Football, et avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui regroupe 88 États et gouvernements francophones dans le monde. La FACE Foundation espère lever 20 000$ à cette occasion.

Avec Le Gratin, Daniel Boulud fait parler ses racines lyonnaises

Il y a tout juste un an, le Chef Daniel Boulud ouvrait Le Pavillon, un superbe restaurant dans la nouvelle tour One Vanderbilt à Grand Central, avec l’intention de repartir de l’avant, après une année 2020 très difficile en raison de la pandémie. « Cela a été un moment clé, l’ouverture du Pavillon a donné lieu à un vrai déferlement dans les news car elle symbolisait le renouveau de la ville ». Depuis, l’année 2021 n’a pas été exempte de challenges non plus avec l’épisode Omicron, mais le chef français n’a pas ralenti pour autant, avec la reprise des restaurants qui avaient fermé et trois ouvertures dans le monde.

© Bill Milne

Une première adresse Downtown

Aujourd’hui, il inaugure Le Gratin, logé au rez-de-chaussée de l’hôtel Beekman, tout près du City Hall. « Les propriétaires du restaurant Augustine ont décidé de ne pas continuer, et l’hôtel nous a proposé le lieu. C’était l’endroit approprié pour lancer un bistrot lyonnais, dans un décor très français », raconte Daniel Boulud. S’il est présent dans ce quartier de Manhattan depuis cinq ans avec son épicerie Boulud à l’Oculus, il n’y avait pas encore de restaurant. « J’adore cet emplacement. Wall Street est beaucoup plus bohémien et relax que ce que l’on se représente, on y croise des artistes mais aussi des étudiants, et nous sommes à quelques minutes de Soho et Tribeca ». Et de mentionner la présence du chef américain réputé Tom Colicchio, qui tient le restaurant Temple Court, lui aussi dans l’hôtel Beekman.

© Bill Milne

L’âme de la cuisine lyonnaise

Le nom n’a pas été choisi par hasard. « Toute mon enfance, le plat du dimanche était servi avec un gratin, décliné de plusieurs manières. Cela rappelle une certaine rusticité, il y a l’âme de la cuisine lyonnaise dans ce plat », se souvient-il. C’est aussi un jeu de mots car, comme ses autres adresses, ce restaurant a vocation à attirer le « gratin » new yorkais en quête de saveurs authentiques. Au Gratin, le décor est celui d’un pur bistrot français, avec ses miroirs aux murs, céramiques peintes aux couleurs pastels et luminaires fleuris. Des serveurs apprêtés évoluent entre banquettes en cuir et nappes blanches.

© Bill Milne

Les vins locaux du terroir

À la carte, des plats typiques des bouchons lyonnais et du terroir comme le pâté en croûte gourmand (Daniel Boulud dit travailler sur des recettes plus exclusives avec le charcutier Gilles Vérot), les escargots et pieds de cochons croustillants, le boudin blanc aux choux mais aussi les fameuses quenelles de brochet au gratin, typiques de la cuisine lyonnaise. « J’ai choisi une recette authentique de la maison dans laquelle j’ai fait mon apprentissage, c’était un grand moment de retrouvailles », sourit le chef. Les plats du mois sont aussi des spécialités régionales prometteuses : en juin, turbotin grillé au romarin et artichaut barigoule, et en juillet, la fameuse bouillabaisse mouginoise. La maison fait aussi honneur aux vins de la région lyonnaise, avec des sélections de producteurs locaux.

© Bill Milne

Un bouchon lyonnais en Floride

Une chose est sûre, après une période difficile en plein cœur de la pandémie, Daniel Boulud a misé à plein sur la reprise de l’activité post-Covid. Outre le Gratin, il a ouvert trois restaurants l’an dernier : un café Boulud à Lenox dans le Massachusetts, une Brasserie Boulud à Dubaï et même un café Boulud aux Bahamas.

À New York, Daniel Boulud indique avoir vu revenir petit à petit les voyageurs locaux, puis les Européens et les Sud-Américains. Mais les Asiatiques, une clientèle particulièrement amatrice de bons repas au restaurant, sont encore rares, en raison des règles locales sur les voyages. Cela n’empêche pas le chef lyonnais de travailler sur son prochain projet de restaurant, qui sera cette fois basé en Floride, où il a déjà ouvert Boulud Sud à Miami. Une prochaine adresse lyonnaise devrait y voir le jour dans les prochains mois.

Les super-héros de Tony Parker exposés à San Antonio

La star française de basketball n’a pas fait que collectionner les titres de NBA durant sa carrière. Jusqu’au dimanche 4 septembre 2022, Tony Parker propose au public de venir admirer sa collection de statues de super héros au musée d’art de San Antonio, au Texas. 

L’exposition « Heroes and Villains » présente plus de trente sculptures grandeur nature de personnages de films et de bandes dessinées issues des sagas les plus populaires comme Star Wars, Harry Potter, Les Gardiens de la Galaxie et The Avengers. L’occasion inespérée de voir réunis Superman, Wonder Woman, Spiderman, Thor, Hulk, Voldemort mais aussi Groot, Rocket Raccoon et Han Solo. 

Pour la directrice du musée d’art de San Antonio, Emily Ballew Neff, « cette exposition est une expérience incroyable pour ceux qui se sont toujours demandés ce que ça ferait de se retrouver face à face avec un super-héros ou un super-méchant. »

Législative Amérique du Nord : débat musclé entre les deux candidats du 2nd tour

Ce jeudi 9 juin, French Morning et Maudits Français ont organisé et modéré un débat dans les locaux de l’Union Française de Montréal, au Québec, en prévision du second tour de l’élection législative en Amérique du Nord (les Français de l’étranger ont voté pour le premier tour de manière anticipée). Il opposait Roland Lescure, député sortant et candidat de la coalition de la majorité présidentielle Ensemble!, à Florence Roger, candidate de l’alliance de gauche Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES). Pendant un peu plus de 90 minutes, l’échange, musclé mais néanmoins cordial, a mis en lumière deux projets très différents, voire opposés, pour la France et les Français. Les deux candidats ont répondu aux questions d’Elisabeth Guédel et d’Alexis Buisson.

Perspective d’une cohabitation

C’est dans tous les esprits : l’hypothèse d’une victoire de la NUPES aux législatives et donc d’une cohabitation – la première depuis 2002 – n’est pas à écarter. Florence Roger a réaffirmé son désir de voir Jean-Luc Mélenchon se hisser au poste de Premier ministre. La perspective d’avoir ainsi deux visions de la France et du monde aussi différentes à la tête de l’exécutif peut inquiéter en période de guerre en Europe. La candidate de la NUPES s’est voulu rassurante : « Cette gestion à deux tête se fera très bien au sujet de l’Ukraine. Jean-Luc Mélenchon ne s’est quasiment jamais opposé aux décisions d’Emmanuel Macron, il est tout à fait d’accord pour rester en contact avec Poutine, nous prônons la diplomatie plutôt que la guerre ».

Roland Lescure, qui a ciblé Jean-Luc Mélenchon à plusieurs reprises durant le débat, a accusé le chef des Insoumis d’avoir été, dans le passé « extrêmement laudateur sur Vladimir Poutine, absolument convaincu que la Russie n’envahirait jamais l’Ukraine » et de défendre un partenariat stratégique avec la Russie. « Jean-Luc Mélenchon est capable d’admettre qu’il s’est trompé et n’a jamais eu un seul message complaisant à l’égard de Monsieur Poutine » a retorqué Florence Roger avant d’ajouter : « on est beaucoup à n’avoir pas anticipé la tragédie qui est en train de se produire ».

Florence Roger a également confirmé être défavorable à la sortie de la France de l’Union Européenne. Haussement de ton lorsque Roland Lescure a mentionné la position de Jean-Luc Mélenchon au regard de l’OTAN – « il se méfie des Américains, des Canadiens, des Allemands, c’est un homme depuis longtemps tourné vers l’Est » estime le député. Ce à quoi la candidate de la NUPES a répondu, quelque peu sur la défensive, qu’il n’était pas question de sortir de l’Alliance atlantique en période de guerre. « C’est le président de la république qui peut sortir de l’OTAN, a-t-elle rappelé. Donc rassurez-vous, le “grand ogre” Jean-Luc Mélenchon ne sortira pas de l’OTAN durant les cinq prochaines années. »

Singularité du député des Français de l’étranger

Il va sans dire que député des Français de l’étranger n’est pas une fonction traditionnelle. « C’est dur d’être député de la nation et député des Français de l’étranger », confirme le candidat sortant, appuyé par son opposante qui qualifie cette campagne électorale de « schizophrénique ». Les deux candidats estiment l’un et l’autre qu’il est difficile de joindre l’ensemble des Français d’Amérique du Nord, compte tenu de l’étendue du territoire, mais s’engagent à s’appuyer sur les élus locaux – les conseillers des Français de l’étranger. À la question de savoir pourquoi elle ne s’était pas rendue en Floride où elle a réalisé un score quatre fois inférieur à celui de l’ensemble de la circonscription Amérique du Nord, Florence Roger a répondu qu’une campagne « courte » comme celle de ce premier tour a nécessité de faire des choix de déplacements tout en promettant d’aller à la rencontre des Français de Floride si elle est élue.

S’il advenait qu’elle devait siéger à l’Assemblée nationale, Florence Roger promet d’être un députée « très libre » qui n’hésitera pas à voter selon ses propres « convictions » et « éthique » au sein du groupe NUPES. Une liberté dont doute Roland Lescure, accusant les 18 députés de LFI d’avoir voté « comme un seul homme » durant les cinq dernières années et « systématiquement contre le gouvernement ». Le député sortant assure pour sa part que, s’il est réélu, il continuera à collaborer avec « toutes les oppositions », comme il l’a fait durant son mandat pour faire adopter des textes et « avancer ».

L’environnement au premier plan

Le rôle de député, c’est aussi prendre des décisions difficiles. Le sujet des pesticides a été l’occasion de le rappeler pour Roland Lescure, en réponse à une question d’un lecteur de French Morning. Le député sortant, qui a voté à l’Assemblée nationale en faveur de la réintroduction des néonicotinoïdes – pesticides mis en cause dans l’effondrement des populations d’abeilles – dans les champs de betteraves, a pris le temps d’expliquer sa décision – « sauver 50.000 emplois » de la filière. « Si vous vous retrouvez au pouvoir, vous aurez à prendre des décisions difficiles face à ces contradictions qui font que la transition écologique ne doit pas se faire au détriment de l’emploi », a-t-il lancé à son opposante. Roland Lescure admet être d’accord « avec à peu près 80% » des objectifs de la NUPES en matière de priorités écologiques – Florence Roger a saisi l’occasion pour les détailler – « en revanche, sur les moyens et sur les méthodes, nous serons extrêmement différents, assure-il. Je préfère l’incitation à l’interdiction et associer tous les acteurs plutôt que de les antagoniser ».

Impôt universel : la grande divergence

Florence Roger et Roland Lescure s’opposent catégoriquement sur les questions de la gestion de l’inflation, la fiscalité et la réforme des retraites. Selon la candidate de la NUPES, la réponse à l’inflation – qui a atteint 5,2% en France le mois dernier – se trouve dans la hausse des salaires et un contrôle des prix. Elle juge les mesures du gouvernement, le chèque alimentation en préparation notamment, insuffisantes. « C’est ce qu’on appelle sortir un arrosoir en cas d’incendie » a-t-elle lancé. « Les dépenses publiques, il va falloir les financer » lui a rétorqué le candidat de la majorité, rappelant qu’avec son programme, la NUPES risquait de « cramer la caisse » – expression empruntée à Valérie Pécresse, comme il l’a rappelé.

Roland Lescure est revenu à plusieurs reprises sur la promesse des Insoumis d’appliquer un impôt universel à tous les Français, quel que soit leur lieu d’habitation. « Je ne souhaite pas que les impôts augmentent, ni pour Français de France ni pour les Français de l’étranger » a réaffirmé le député Ensemble!, tandis que Florence Roger avançait la lutte contre l’évasion fiscale – qu’elle estime à 80 à 120 milliards d’euros par an – pour justifier la mesure fiscale phare de la Nouvelle union populaire.

Sur l’exonération des CSG et CRDS pour les Français de l’étranger, Roland Lescure soutient que, grâce à son travail durant cinq ans, 90% des Français d’Amérique du Nord parvenaient à en être exemptés. Le candidat sortant a néanmoins fait part de la difficulté pour les députés des Français de l’étranger de se faire entendre : « Quand vous avez 566 députés de la nation qui regardent les 11 députés des Français de l’étranger, je peux vous dire que c’est difficile de les convaincre. » 

Question retraites, Florence Roger s’oppose à la réforme proposée par Emmanuel Macron prévoyant de reculer l’âge du départ à 65 ans. La NUPES propose 60 ans. « On veut libérer des postes pour ceux qui en ont besoin et permettre à nos retraités de vieillir en bonne santé », assure la candidate de l’union de la gauche en se référant à une enquête de Libération selon laquelle 27% des personnes les plus pauvres ne vivaient pas jusqu’à l’âge de leur retraite, source discutée par Roland Lescure… Selon lui, l’idée d’un retour à l’âge de la retraite à 60 ans ne tient pas compte des tendances démographiques actuelles.

Éducation, santé et services administratifs

Sur l’éducation, les deux candidats s’accordent pour dire que le système d’attribution des bourses scolaires afin d’accéder aux établissements français de l’étranger pose problème. Florence Roger juge qu’il faut permettre à plus de personnes d’y accéder. Selon Roland Lescure, les critères d’attribution doivent être revus à la lumière notamment des spécificités de chaque ville d’Amérique du Nord, en tenant compte des prix du marché de l’immobilier. 

Par ailleurs, le programme FLAM (Français LAngue Maternelle) doit, selon les candidats, être mis en avant afin de permettre aux expatriés d’offrir à leurs enfants un bon apprentissage de la langue française. 

Les opposants ont échangé quant aux conditions permettant aux Français de l’étranger d’accéder à une carte vitale afin de se soigner sur le territoire national. Florence Roger a exprimé le souhait de permettre aux retraités assujettis à la CSG de pouvoir se soigner en France. Elle a également présenté la Caisse des Français de l’Étranger comme un système à parfaire. 

Avant de clore le débat, French Morning a questionné les candidats quant au rôle des consulats en Amérique du Nord. Roland Lescure, fervent défenseur de la dématérialisation des démarches administratives – dont le renouvellement des passeports – assure qu’il ne s’agit pas d’affaiblir les missions des consulats mais de simplifier la vie de Français. Une vision non partagée par la candidate de la NUPES qui estime qu’encore trop peu de personnes ont accès au numérique ou en ont la maîtrise. 

Le ton était parfois tendu mais les deux candidats ont fini le débat sur la même note : en invitant les électeurs à « user et abuser » de leur droit de vote. Roland Lescure a estimé en conclusion – le candidat d’Ensemble! avait le mot de la fin selon le tirage au sort – en affirmant que « plus les Françaises et Français de l’étranger voteront, plus la France gardera les fenêtres ouvertes sur le monde ». 

Le replay de ce débat d’entre-deux-tours, c’est ici.

Le vote par internet pour le second tour de la législative se déroule du vendredi 10 juin à midi heure de France au mercredi 15 juin à midi, toujours heure de France. Le vote à l’urne se tiendra le samedi 18 juin sur le continent américain.

 

Législative Amérique du Nord : coup d’envoi du 2nd tour sur internet

Depuis ce vendredi 10 juin, à 3am PST/6am EST, les Français d’Amérique du Nord peuvent voter par internet pour le second tour de l’élection législative. Chaque électeur qui avait choisi la possibilité de voter en ligne, en précisant adresse email et numéro de téléphone sur les listes électorales, a dû recevoir un nouveau numéro d’identifiant (12 chiffres et lettres, envoyés par email) et un nouveau mot de passe (12 chiffres et lettres également, envoyés par SMS), différents de ceux du premier tour. Si ce n’est pas le cas, vérifier dans vos spams que ces emails ne s’y sont pas glissés avant de demander un nouvel identifiant et un nouveau mot de passe.

Voici la démarche :

  • Se connecter sur France diplomatie, cliquer sur « Je vote par internet »
  • Page de « Bienvenue », entrer son identifiant et son mot de passe
  • Page des candidats : cliquer sur l’un des deux candidats en lice – le député sortant Roland Lescure (Ensemble!) et Florence Roger (NUPES) – ou, option proposée, « Vote blanc »
  • Page « confirmer votre choix » – cliquer sur « confirmer »
  • Page « Saisir le code de validation qui vient de vous être envoyé par courriel » – un « code de validation » de 6 chiffres a dû être envoyé.
  • Cliquer sur « Voter » pour confirmer
  • La page suivante indique que « Votre vote a été enregistré » avec la date et l’heure. Il est alors alors télécharger un récépissé de vote. Terminé, c’est voté !

Le portail de vote reste ouvert 5 jours jusqu’au mercredi 15 juin à midi, heure de Paris (6am EST, 3am PST).

Le vote à l’urne se déroulera le samedi 18 juin sur le continent américain et les Caraïbes – le dimanche 19 juin partout ailleurs.

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