Le premier tour de la législative d’Amérique du Nord approche (du vendredi 27 mai au mercredi 1er juin en ligne, le samedi 4 juin à l’urne) et la campagne bat son plein (la liste des candidats). Aucun candidat ne se rendra au Texas cette semaine mais certains organisent des rendez-vous virtuels :
Emmanuel Itier, candidat Résistons!, donne rendez-vous par zoom le lundi 23 mai à 12:30pm CST. S’inscrire ici.
Gérard Michon, candidat de l’Union des Centristes et Écologistes (UCE), propose une rencontre par zoom le mardi 24 mai à 8:30pm CST. Lien sur le site du candidat.
Patrick Caraco, le candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants, organise deux rencontres par zoom :
le lundi 23 mai à à 11:30am CST avec l’ancien ministre Michel Barnier et le sénateur des Français établis hors de France Ronan Le Gleut. Lien direct pour le zoom : ici.
le vendredi 27 mai à 2pm CST avec l’ancien ministre de la Défense, Président des Centristes et Président de la région Normandie, Hervé Morin. Pour s’inscrire : ici. Ce rendez-vous virtuel interviendra au lendemain du grand débat des candidats organisé par French Morning et Maudits Français.
Retrouvez ici tous nos articles sur la législative 2022 en Amérique du Nord.
Le premier tour de la législative d’Amérique du Nord approche (du vendredi 27 mai au mercredi 1er juin en ligne, le samedi 4 juin à l’urne) et la campagne bat son plein (la liste des candidats). Plusieurs rendez-vous pour les Français.es de Washington :
En présentiel
Florence Roger, candidate NUPES, propose une rencontre avec Gaël Giraud, Directeur du programme de justice environnementale de l’université Georgetown, le lundi 23 mai à 8pm EST pour une discussion sur le thème : la Planification écologique : comment concilier justice environnementale et sociale ?
Lieu : Busboys and Poets, 2021 14th ST, NW. S’inscrire ici.
En virtuel
Emmanuel Itier donne également rendez-vous par zoom le lundi 23 mai à 1:30 EST. S’inscrire ici.
Gérard Michon, candidat de l’Union des Centristes et Écologistes (UCE), propose une rencontre par zoom le mardi 24 mai à 9:30pm EST. Lien sur le site du candidat.
Florence Roger, candidat NUPES, organise deux rencontres par zoom cette semaine :
une réunion publique avec Yan Chantrel, Sénateur des Français hors de France, le mardi 24 mai à 5pm EST. Lien : ici.
une discussion le dimanche 29 mai à 18:45pm EST. Lien zoom : ici.
Patrick Caraco, le candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants, organise deux rencontres par zoom :
le lundi 23 mai à 12:30pm avec l’ancien ministre Michel Barnier et le sénateur des Français établis hors de France Ronan Le Gleut. Lien direct pour le zoom : ici.
le vendredi 27 mai à 1pm EST avec l’ancien ministre de la Défense, Président des Centristes et Président de la région Normandie, Hervé Morin. Pour s’inscrire : ici. Ce rendez-vous virtuel interviendra au lendemain du grand débat des candidats organisé par French Morning et Maudits Français.
Isabelle Amaglio-Terisse, candidate Les Radicaux de Gauche, propose un zoom le vendredi 27 mai à 7pm EST. Les détails à venir.
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Le premier tour de la législative d’Amérique du Nord approche (du vendredi 27 mai au mercredi 1er juin en ligne, le samedi 4 juin à l’urne) et la campagne bat son plein (la liste des candidats). Plusieurs candidats donnent rendez-vous aux Français.es de la région new-yorkaise.
En présentiel
Roland Lescure, le député sortant et candidat Ensemble!, organise une réunion publique le mercredi 25 mai mai à 6pm EST au 133 West 52nd Str. S’inscrire ici.
Alain Ouelhadj, le candidat investi par Reconquête!, le parti d’Éric Zemmour, donne rendez-vous le même jour et à la même heure, soit ce mercredi 25 mai de 6pm à 8pm EST, aux Français de New York. Le lieu de la rencontre sera précisé 24h avant à ceux qui seront inscrits ici.
Également le mercredi 25 mai, mais aussi le jeudi 26 mai pour Florence Roger, candidate NUPES, qui sera accompagnée de son suppléant Oussama Laraichi. Le 25 mai à partir de 6:30 pm EST au People’s Forum et le 26 mai à partir de 6pm EST à l’Alliance Française. S’inscrire ici.
Changement de date pour Franck Bondrille, candidat indépendant, qui avait annoncé une rencontre le mercredi 25 mai à Manhattan. Finalement, il sera à New York le jeudi 26 mai et tiendra une permanence de 2pm à 4pm à l’OYO hôtel sur Times Square, 157 West 47th Street. Aucune inscription à l’avance exigée.
Patrick Caraco, candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants, donne lui rendez-vous, ce jeudi 26 mai, chez Angelina pour une rencontre déjeuner de 12pm à 2pm EST. 1050 6th Ave. S’inscrire ici (déjeuner payant).
Emmanuel Itier, candidat Résistons!, rencontrera la communauté française de New York le jeudi 26 mai dans Upper East Side au 10 East 74th Street (entre Fifth et Madison Ave.) à 10:30am EST, à quelques heures du grand débat des candidats organisé par French Morning et Maudits Français.
En virtuel
Emmanuel Itier donne également rendez-vous par zoom le lundi 23 mai à 1:30 EST. S’inscrire ici.
Roland Lescure organise un temps d’échange par visioconférence le mardi 24 mai à 8pm EST. S’inscrire ici.
Gérard Michon, candidat de l’Union des Centristes et Écologistes (UCE), propose une rencontre par zoom le mardi 24 mai à 9:30pm EST. Lien sur le site du candidat.
Florence Roger, candidat NUPES, organise deux rencontres par zoom cette semaine :
une réunion publique avec Yan Chantrel, Sénateur des Français hors de France, le mardi 24 mai à 5pm EST. Lien zoom : ici.
une discussion le dimanche 29 mai à 6:45pm EST. Lien zoom : ici.
Patrick Caraco, candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants, organise deux rencontres par zoom :
le lundi 23 mai à 12:30pm avec l’ancien ministre Michel Barnier et le sénateur des Français établis hors de France Ronan Le Gleut. Lien direct pour le zoom : ici.
le vendredi 27 mai à 1pm EST avec l’ancien ministre de la Défense, Président des Centristes et Président de la région Normandie, Hervé Morin. Pour s’inscrire : ici. Ce rendez-vous virtuel interviendra au lendemain du grand débat des candidats organisé par French Morning et Maudits Français. Pour assister au débat à New York (gratuit) : ici.
Isabelle Amaglio-Terisse, candidate des radicaux de Gauche, propose un zoom le vendredi 27 mai à 7pm EST. Les détails à venir.
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Il assure que, des cinq héros de son film d’animation, lui est le loup. De prime abord pourtant, avec son sourire franc et généreux, Pierre Perifel dégage plus la douceur d’un agneau. À quelques blocs des studios DreamWorks Animation où il travaille depuis 14 ans, la rencontre avec le réalisateur français le plus côté du moment se fait sur le parking d’une cantine cubaine où il a ses habitudes. L’établissement est fermé, le cadre sera donc japonais pour parler de la carrière américaine du cinéaste bourguignon.
Succès mondial du film
Depuis le 22 avril et la sortie au cinéma de son film d’animation « Les Bad Guys », le jeune quarantenaire n’a pas arrêté. « Ça a été la folie, entre l’avant-première, à LA, à Paris, et les interviews… Mais une bonne folie ! » Le film, qui raconte l’histoire d’une bande d’animaux malfrats qui, pour éviter la prison, doivent devenir des citoyens honorables, est resté deux semaines à la tête du box-office, totalisant aujourd’hui près de 150 millions de dollars de recettes dans le monde. Un succès « public » qui réjouit Pierre Perifel autant que le succès « d’estime ». « Les gens ont aimé ce que j’ai fait, ont compris mon envie, celle notamment de proposer quelque chose de différent, et ça, ça fait vraiment plaisir. »
Sa rencontre avec « Les Bad Guys » remonte à l’été 2018. « J’étais dans le bureau de mon collègue, producteur à DreamWorks, et j’ai vu la couverture d’un livre sur sa table. J’avais l’impression de voir Les Blues Brothers et Tarantino, en loups. J’ai flashé de suite. » À l’époque, le studio d’animation a racheté les droits de la série éponyme de livres pour enfants à succès, écrit par Aaron Blabey, et travaille déjà depuis 2 ans à l’écriture du script pour son adaptation cinématographique. Après avoir fait ses preuves en tant qu’animateur, puis directeur de l’animation sur un film, et co-réalisateur, Pierre Perifel est choisi pour réaliser le film d’animation. « J’avais découvert la réalisation en bossant sur un projet en interne, un court métrage “Bilby”, et j’avais adoré. Tu as une vue globale sur tout le processus, tu es en charge de tout, la créa, la musique, la lumière… C’est toi qui dit où on va, et ça, c’est vraiment cool. »
De la BD au film d’animation
À la tête d’une équipe de près de 500 personnes pour « Les Bad Guys », Pierre Perifel donne la direction qu’il imagine au film d’animation. « Je voulais un dessin plus illustratif, stylisé et caricaturé, reminiscent d’une touche française en BD, et filmé avec des techniques de cinéma, avec un vrai parti-pris pour les mouvements de caméra par exemple, comme dans un film d’action. Le tout avec beaucoup d’humour. Une sorte de Tarantino pour enfants. » Une référence d’ailleurs qui s’affiche dès le début du film, avec une scène clin d’œil à celle du diner dans Pulp Fiction.
Enfant, le natif de Saône-et-Loire va régulièrement au cinéma, mais ne regarde que très peu la télé et les dessins animés. Il aime les BD, et dessiner, beaucoup. « Des personnages. Au début je copiais, Franquin, Uderzot. C’est vraiment en seconde que j’ai compris que c’était mon truc.» Un an plus tard, alors qu’il est en première S, il découvre via un camarade l’univers de la spécialité Arts Appliqués. Il décide de redoubler pour suivre le cursus, et obtient son bac deux ans plus tard avec mention Très Bien. Ce fils d’une institutrice et d’un ingénieur commercial a alors en tête de devenir designer industriel dans l’automobile. Jusqu’à un soir où est diffusé sur la petite télé familiale en noir et blanc un reportage d’Envoyé Spécial sur les Français travaillant dans les studios d’animations américains. « Là je découvre l’animation. Je suis fasciné. Et je me dis qu’il y a des gens dont c’est le métier ! Ils sortent tous des Gobelins. Ca me reste dans la tête. » Il tente le concours, le rate, et s’inscrit à l’école Emile Cohl à Lyon pour apprendre les bases du dessin. « La perspective, le fusain, les modèles vivants… J’ai tout appris, et je me suis éclaté. »
Deuxième opus en écriture
Trois ans plus tard, il tente de nouveau le concours d’entrée aux Gobelins, est reçu, et sort major de sa promo. Repéré grâce à son projet de fin d’étude « Le Building », un certain studio DreamWorks lui propose un poste. Qu’il refuse. « Je rêvais de faire du 2D, ils me proposaient du 3D. Et j’allais être papa, alors m’expatrier… Bref, ce n’était pas le moment. » Après des passages chez Ricochet, Neomis, ou encore Millimages, et autant de collaboration sur des films (« Lucky Luke : tous à l’Ouest », « L’Illusionniste », « Nocturne », etc), l’opportunité se représente en 2008. « J’étais en vacances à LA, et un de mes amis des Gobelins m’a fait visiter les studios DreamWorks où il travaillait depuis sa sortie d’école.J’ai fini par passer un entretien, et j’ai commencé début 2008. »
L’aventure ne semble pas prête de s’arrêter pour le premier réalisateur français d’un long métrage d’animation américain, qui se voit déjà écrire la suite des « Bad Guys » et développer d’autres projets originaux. « Je n’avais pas de rêve américain, je n’avais pas l’intention d’être réalisateur, mais j’avoue que de voir l’affiche de son film en énorme sur Sunset Bd, ça met des papillons dans le ventre ! Surtout, je savoure ma chance de faire quelque chose que j’aime, d’avoir un métier passionnant, et qui ne me donne jamais l’impression de travailler. » Ni français, ni américain, le rêve de tout à chacun.
Avec les beaux jours qui arrivent enfin, les New Yorkais sont à la recherche de la pépite rare : une terrasse bien située, agréable et pas bondée. Ne cherchez plus, trois marques françaises de renom ont ouvert une terrasse pop-up qui répond à toutes vos aspirations. Cela se passe au 3ème étage de la boutique Longchamp, au coin des plus belles rues de Soho, Spring et Greene Street.
La marque de maroquinerie française s’est associée à la maison Angelina, qui a ouvert son premier salon de thé new-yorkais à Bryant Park il y a 18 mois. Mais aussi à la société lyonnaise de mobilier d’extérieur Fermob, qui équipe les célèbres Bryant Park et Times Square, entre autres. Après un tour dans le magasin Longchamp, vous pourrez vous installer sur les chaises, bancs et tables Fermob et déguster le chocolat froid ou les pâtisseries phare d’Angelina comme le Mont-Blanc, devant les plus belles façades cast-iron du quartier.
À partir de mi-juin, cette terrasse pop-up s’installera pour le reste de l’été au sein de la boutique Longchamp de la Cinquième Avenue, comme l’an passé et restera ouverte jusqu’au dimanche 4 septembre, week-end de Labor Day..
Smith Street Arts et Lettres, un établissement privé qui proposera un cursus français-anglais du Kindergarten au 8th Grade (4ème), prend ses quartiers à Brooklyn. Sa fondatrice, Olivia Ramsey, a annoncé l’acquisition d’un espace sur Montague Street (Brooklyn Heights) pour accueillir la grande section maternelle, le CP et le CE1, dès la rentrée 2022-2023. C’est la prochaine phase de l’expansion de l’école dont les premières classes (Kindergarten et 1st/2nd Grade) ont été lancées en septembre 2021.
À terme, l’ensemble de l’élémentaire et du collège sera abrité dans un bâtiment à Gowanus. Les maternelles resteront, elles, à Brooklyn Heights. Au total, l’établissement pourra accueillir un maximum de 350 élèves.
Le projet vient s’ajouter aux deux maternelles déjà ouvertes par Olivia Ramsey, Smith Street Maternelle, sur Carroll Street et Henry Street. « Nos écoles marchent très bien. Il y a une demande assez extraordinaire pour l’éducation bilingue de la part de la communauté franco-américaine », estime-t-elle.
Des élèves bilingues en fin de scolarité
À Smith Street Arts et Lettres, l’intégralité de l’enseignement en maternelle sera en français, mais la part de l’anglais augmentera au fil de la scolarité pour représenter 50% au 8th Grade. « L’objectif est que les élèves soient complètement bi-alphabètes et bilingues à la fin de leur scolarité », poursuit l’Américaine. Elle indique avoir entamé les démarches nécessaires pour l’obtention d’un label FrancÉducation, accordé par le Quai d’Orsay aux écoles publiques et privées offrant un cursus en français.
Pour la fondatrice, ex-enseignante au sein du programme bilingue de PS 58, pionnière des filières français-anglais dans les écoles publiques new-yorkaises, cette expansion permet de réaliser un « rêve ». « On a toujours procédé par petites étapes pour construire un projet avec une fondation solide », dit-elle, se souvenant avoir ouvert sa première maternelle avec « douze élèves en 2015 ». « C’était génial ! C’est tout ce que je demandais. Puis, de plus en plus de familles et d’enseignants ont voulu nous rejoindre. Petit à petit, on a grandi. »
Pour le moment, l’ouverture d’un lycée n’est pas à l’ordre du jour. « Il y a déjà tellement de lycées de qualité à New York que je vois moins l’utilité d’un établissement progressiste comme le nôtre au-delà du 8th Grade. Le besoin est plus important pour les niveaux de maternelle et d’élémentaire ». Mais il ne faut jamais dire jamais. « Il y a deux ans,j’avais bien dit que je n’ouvrirai jamais de classe d’élémentaire !, sourit Olivia Ramsey. Ce sont les parents qui m’ont fait changer d’avis. »
Un spécialiste des États-Unis prend les rênes du ministère de l’Éducation nationale. L’historien Pap Ndiaye, expert reconnu de la communauté noire américaine et des minorités, succède à Jean-Michel Blanquer. Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, l’a annoncé vendredi 20 mai en dévoilant la composition du nouveau gouvernement sur le perron du palais présidentiel.
Sa nomination est l’une des surprises de l’équipe d’Élisabeth Borne. Professeur d’histoire à Science Po Paris et pionnier des études afro-américaines en France, Pap Ndiaye est un habitué des conférences transatlantiques. Les Américains ont pu l’entendre parler à plusieurs reprises à la Maison française de Columbia University par exemple, et dans d’autres forums franco-américains. Il est l’auteur et le co-auteur de plusieurs livres sur l’histoire afro-américaine et les Noirs en France, comme La Condition noire en 2008, Les Noirs américains : En marche pour l’égalité (2009), Histoire de Chicago (2013) ou encore Les Noirs américains : de l’esclavage à Black Lives Matter (2021).
Il n’a pas simplement écrit sur les États-Unis. Il y a vécu aussi. D’après le site des Services culturels de l’Ambassade de France, le Normalien a étudié entre 1991 et 1996 sur le sol américain où il a écrit une thèse sur le géant de la pétrochimie, DuPont.
Nommé en 2021 directeur du Palais de la Porte dorée, une salle d’exposition à Vincennes, par Emmanuel Macron, ce natif des Hauts-de-Seine fut l’un des fondateurs, en 2003, du Cercle d’action pour la promotion de la diversité. Sa connaissance des États-Unis, où le débat autour du « wokisme » dans l’éducation fait rage, l’inspirera peut-être pour écrire sa propre page à la tête du ministère. Son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, s’était érigé en pourfendeur de la culture « woke », qu’il avait assimilé à un « nouvel obscurantisme, lors d’une interview sur Europe 1. Casser des statues, faire le procès de tous les personnages historiques (…) est une démarche absurde et dangereuse. Cela veut dire l’abolition du passé. Ce sont des choses qu’on voit dans George Orwell. Ce sont des choses qui préparent les marches vers le totalitarisme ».
Dans le cadre de la campagne des législatives françaises, French Morning dresse le portrait de chacun des candidats au poste de député des Français d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada). Le premier tour du scrutin commencera dès le vendredi 27 mai pour le vote en ligne, et se tiendra le samedi 4 juin dans les bureaux de vote.
Pour sa seconde participation à l’élection législative des Français de l’étranger, Gérard Michon vient d’être investi, en dernière minute, par l’UCE, L’Union des Centristes et Écologistes, parti pourtant membre de la majorité présidentielle. Une candidature dissidente. Gérard Michon souhaite ainsi tirer la sonnette d’alarme face à la politique menée par le député sortant Roland Lescure, le candidat de la majorité regroupant Renaissance (ex-LREM), Horizons et le Modem.
« Je me présente aujourd’hui sous l’étiquette du parti l’UCE, qui soutient le Président, mais ne s’interdit pas de faire des critiques constructives sur la base de l’expérience de terrain de ses membres », explique-t-il. « Contrairement à LREM qui prend ses ordres du ‘château’, il est sain que certaines composantes de la majorité présidentielle enrichissent le débat avec des personnalités d’horizons différents. Toute organisation dans laquelle le patron n’est jamais contredit s’appauvrit dangereusement au fil du temps. »
Expatrié depuis plus de 40 ans
Natif de Gironde et originaire de Normandie, diplômé de Polytechnique et de Télécom Paris, le candidat immigre à Los Angeles en 1980, d’abord pour une durée d’une année, alors bénéficiaire d’une bourse du ministère de l’Industrie, et y poursuit des études doctorales sous la direction de Judea Pearl (le père du journaliste Daniel Pearl, assassiné par décapitation au Pakistan en 2002) dont il deviendra l’assistant deux ans durant.
Ancien Professeur d’Université en ingénierie, consultant et fondateur du site d’informations mathématiques, Numericana.com, Gérard Michon s’engage en politique en 1984 en organisant la venue de Jacques Chirac à Los Angeles (pendant les Jeux Olympiques) et dans la vie des Français de l’étranger, d’abord comme Conseiller consulaire de Los Angeles puis comme membre de l’Assemblée des français de l’étranger (il en sera le Président de la Commission des lois de 2008 à 2009). Il participera aussi à l’élection législative de 2012 comme candidat gaulliste indépendant.
L’anti-Lescure
Reconnaissant une bataille difficile, le candidat de 66 ans porte un regard très critique vis-à-vis de Roland Lescure, le sortant qu’il considère « ne pas être à sa place et entretenir une attitude hautaine envers ses électeurs. » En 2017, dit-il, « Roland Lescure a été lu sur la seule base de sa participation à la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron et de sa présence géographique au Canada en tant que haut-fonctionnaire grassement payé. Il avouait alors fièrement n’avoir que huit semaines d’expérience en politique… Son lancement en politique s’était alors fait sous les feux des médias pour avoir investi de grosses sommes d’argent public canadien dans des paradis fiscaux. Des faits qui mettaient fin à sa carrière. Monsieur Lescure a dû voir dans la politique une porte de sortie honorable… »
Peu tendre avec son adversaire, Gérard Michon remet également en cause « les intérêts franco-français du député sortant, ses ambitions de ministre, sa responsabilité dans la confiscation des cartes vitales et son soutien au doublement ou presque de l’imposition des Français hors d’Europe sur les revenus de source française liés à l’immobilier et aux retraites ou encore sur son inaction, pendant la crise du Covid, des revendications des Français de l’étranger. »
Suppléante de 19 ans
S’il est élu, Gérard Michon souhaite mettre la question de la définition constitutionnelle de la citoyenneté française comme priorité, « afin de protéger définitivement les Français de l’étranger des coups de butoir venant des législateurs mal renseignés. » Il prévoit également de proposer un nouveau financement de l’enseignement en français à l’étranger en mettant en œuvre une aide directe aux établissements homologués, « proportionnelle au nombre de jeunes Français qu’ils scolarisent », compte défendre par-dessus tout, les droits sociaux des français de l’étranger, réviser le statut de résidence principale en France, améliorer l’accès aux services consulaires numériques. Enfin, sur le terrain écologique, Gérard Michon souhaite doubler les objectifs climat pour une économie décarbonée.
À l’occasion de cette élection, Gérard Michon a choisi, comme suppléante, la jeune candidate de 19 ans, Amandine Ducellier, étudiante en management à l’Université d’Ottawa, au Canada. Le candidat mènera avant le premier tour plusieurs réunions digitales, et sa profession de foi est à retrouver sur son site.
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Le premier tour de la législative d’Amérique du Nord approche (du vendredi 27 mai au mercredi 1er juin en ligne, le samedi 4 juin à l’urne) et la campagne bat son plein (la liste des candidats).Plusieurs candidats organisent des rencontres pour les Français.es de San Francisco et sa région.
En présentiel
Le député sortant Roland Lescure est en Californie en cette fin de semaine. Ce jeudi 19 mai, après un déjeuner public au Amélie Café, le candidat Ensemble sera de passage au Lycée français de Sausalito (610 Coloma St) à 3:30pm PST pour rencontrer des parents d’élèves; puis à 5pm, il se rendra au Mark Zuckerberg Hospital (1001 Potrero Ave) pour parler de l’après-covid. De 6pm à 7pm PST, il assistera aux FABA (French American Business Awards) avant de tenir une réunion publique avec la communauté française de SF au 498 Alabama St de 7:30pm à 8:30pm PST.
Franck Bondrille donne rendez-vous à Sausalito le dimanche 22 mai au Garage, 85 Liberty Ship Way, Suite 109 de 6pm à 8pm PST. Aucune inscription à l’avance n’est exigée.
En virtuel
Alain Ouelhadj, le candidat investi par Reconquête!, le parti d’Éric Zemmour, et son suppléant Charles Berson, donnent rendez-vous par Zoom aux Français de Los Angeles et de la côte Ouest le jeudi 19 mai, de 7pm à 9pm PST. Pour s’inscrire (gratuit) et recevoir le lien : ici.
Florence Roger, candidate NUPES, donne rendez-vous par Zoom aux Français de la côte Ouest – États-Unis et Canada -, le vendredi 20 mai de 6:30pm à 8:30pm PST. S’inscrire ici.
Patrick Caraco, le candidat de la Droite, du Centre et des Indépendants, organise également un Zoom pour les Français installés sur la côte Ouest des États-Unis et du Canada le vendredi 27 mai à 10am PST avec l’ancien ministre des Armées Hervé Morin. Pour s’inscrire : ici. Ce rendez-vous virtuel interviendra au lendemain du grand débat des candidats organisé par French Morning et Maudits Français le jeudi 26 mai, à 3pm PST.
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Après le documentaire « Formula One : Drive to Survive » sur la Formule 1, Netflix s’attaque à un autre monument du sport : le Tour de France. Le service de streaming a signé un contrat avec A.S.O., avec la participation de France 2, pour la création d’une série de 8 épisodes de 45 minutes sur la plus célèbre course cycliste, dont l’audience mondiale cumulée atteint les 3,5 milliards de téléspectateurs dans 190 pays. Le budget de cette production est estimé à quelque 8 millions d’euros. Le tournage a débuté au mois de mars et durera jusqu’au 24 juillet, pour une diffusion au premier semestre 2023. La chaîne publique France 2 programmera un documentaire spécial de 52 minutes, quelques jours avant le début de l’édition 2023 du Tour de France.
En immersion avec les coureurs
« C’est une grande fierté pour nous de dévoiler de nouvelles facettes du rendez-vous iconique qu’est le Tour de France. C’est une opportunité unique de s’immerger dans les histoires animant les hommes et les femmes qui en sont les héros », explique Dolores Emile, la responsable des séries documentaires de Netflix France. Pour Yann Le Moënner, le directeur général d’A.S.O., cette série offrira aux fans une immersion inédite dans les coulisses de la compétition. « Le public va pouvoir découvrir d’une autre façon, le défi ultime que représente le Tour de France pour les coureurs. Ce projet s’inscrit plus que jamais dans notre stratégie globale, qui vise à rendre notre sport encore plus accessible et à lui permettre de rencontrer une audience encore plus large », indique-t-il.
Produite par Quadbox, un joint-venture entre Quad Productions et Box to box Films (à l’origine de « Formula One : Drive to Survive »), la série retracera le parcours de quelques équipes en suivant les cyclistes et les directeurs d’équipes pendant leur préparation et durant toute l’épreuve, de son départ au Danemark jusqu’à la ligne d’arrivée sur les Champs-Élysées. Les 222 millions d’abonnés de Netflix plongeront dans les coulisses des équipes AG2R Citroën Team (France), Alpecin-Fenix, BORA-Hansgrohe, EF Education-EasyPost, Groupama-FDJ (France), Ineos Grenadiers, Jumbo-Visma et Quick-Step Alpha Vinyl.
Visibilité pour le cyclisme
Interrogé par le journal Ouest-France, Marc Madiot, manager de l’équipe Groupama-FDJ, estime que ce documentaire va faire énormément pour le cyclisme. « Je n’avais pas trop accroché avec la série sur la Formule 1, mais mon fils, en revanche, avait adoré. Alors qu’il n’était pas trop fan de F1 avant, il regarde les Grands Prix depuis… Il faut être conscient de ce potentiel-là. Cela avait été un énorme succès (…) et les retombées ont été énormes pour la F1 », dit-il.
Même constat pour Vincent Lavenu, le manager d’AG2R-Citroën. « Le modèle économique du vélo reste très particulier, car il repose quasi essentiellement sur les partenaires, le sponsoring. Nous n’avons pas, comme le football, de revenus liés aux entrées de stade, de merchandising, de droits TV. Il faut donc chercher de nouvelles rentrées. Netflix peut être une chance. Nos deux partenaires, AG2R et Citroën, ont vu la série sur la F1 et l’ont beaucoup appréciée. » On a hâte de découvrir cela ! (photo Aurélien Vialatte)
Au terme d’une soirée pleine de suspense, le verdict est tombé : le boulanger Breads Bakery a reçu le prix 2022 de la Meilleure Baguette de New York de la part du jury présent pour goûter – à l’aveugle – les baguettes des 15 boulangers finalistes. La nouvelle maison Bread Story, fondée par l’ancien chef de Maison Kayser Yann Ledoux, remporte à la fois le 2ème prix de ce concours et le Prix du Pain spécial, tandis que Bourke Street Bakery de l’Australien Paul Allam arrive en troisième position. Le public a également de son côté distingué un vainqueur (Fan Prize), et a, comme le jury, choisi Breads Bakery.
Le jury était composé des chefs Alain Allegretti et Laurent Tourondel, du chocolatier et Meilleur Ouvrier de France Jacques Torres, de Sébastien Baud, chef du Consulat, de Thomas Renault, représentant French bee, et des auteures Layana Aguilar-Hordijk et Melanie Dunea.
L’équipe de Breads Bakery, Grand prix du jury et Prix du public pour cette édition 2022 de Best Baguette NY.
Les membres du jury, très concentrés sur leur mission de désigner les meilleures baguettes de NY.
« Nous sommes ravis de recevoir le prix de la meilleure Baguette de New York, qui est le symbole du savoir-faire et de la tradition française, au consulat. L’ambiance est très conviviale et chaleureuse », s’est réjoui le consul général de France, Jérémie Robert, qui a visité tous les stands des boulangers. Dans le public, accolades entre Français qui se retrouvent par hasard, un homme salue son boulanger de quartier, tandis qu’un duo d’Américaines échange et commente avec précision sur leur assiette, des morceaux de pain assortis de charcuteries présentées par Three Little Pigs, et de différents fromages.
Le vainqueur du Prix du Pain spécial et deuxième Prix de la meilleure baguette, Bread Story
« C’est tellement bon, c’est vraiment difficile de s’arrêter. Je le regretterai demain mais tant pis », sourit une participante, morceau de baguette en main. Quelques enfants en béret déambulent avec leur corbeille de pain au milieu de la foule, et les boulangers ont, quant à eux, le sourire aux lèvres, heureux de pouvoir échanger avec le public après deux ans de pandémie. « Faire du pain est une vraie passion, c’est un savoir-faire que l’on cultive au quotidien mais c’est aussi le partager avec des gens qui nous apporte beaucoup de joie », entend-on du côté de chez Pistache.
Le sourire de finalistes de l’édition 2022 de la Best Baguette New York.
Pour Breads Bakery, qui avait déjà participé au concours en 2019, c’est une belle consécration. « Nous sommes surpris et si heureux d’avoir gagné dans deux catégories. C’est une récompense du travail et de l’amour que l’on y met depuis près de 10 ans », confie l’Israélien Gadi Peleg, propriétaire de Breads Bakery. La boulangerie, fondée en 2013 et basée à Union Square, se focalise sur des ingrédients naturels et biologiques et possède aujourd’hui quatre boutiques : Union Square, Bryant Park, Lincoln Center et récemment l’Upper East Side, où elle a repris l’emplacement d’un ancien emplacement de Maison Kayser, entre la 74ème Street et Third Avenue. De son côté, Yann Ledoux, qui avait remporté l’édition de 2019 de la Meilleure Baguette avec Maison Kayser, confirme sa place de boulanger d’exception avec sa nouvelle adresse Bread Story dans Stuyvesant Town à East Village.
L’édition 2022 de la Best Baguette de New York était sponsorisée par :
Fabrice Jaumont est surpris lui-même de l’attrait que suscite le nouveau livre qu’il vient d’éditer avec Kathleen Stein-Smith. Ce Français, auteur de plusieurs livres, et cette Américaine bibliothécaire et enseignante de Français, sont tous deux de grands défenseurs de la langue française aux États-Unis. En mars dernier, ils ont co-édité French AllAround Us, un recueil de 22 chapitres écrit par un collectif de 24 auteurs. Enseignants, professeurs, historiens ou encore activistes francophones, les auteurs ont un point commun : ils veulent faire rayonner la langue française aux États-Unis à travers la francophonie. Une idée lancée par Kathleen Stein-Smith afin de mettre en avant la richesse de la langue française.
Tournée vers les pays d’Afrique
L’ouvrage de Kathleen Stein-Smith et de Fabrice Jaumont met en lumière plusieurs auteurs comme Agnès Ndiaye Tounkara, originaire du Sénégal et coordinatrice du French Heritage Language Program pour la fondation FACE à New York. L’historien Mark Labine revient également sur l’histoire française du Minnesota. Quant à Georgie V. Ferguson, elle fait connaître la tribu des Pointe-au-Chien et son dialecte franco-indien issu de Louisiane.
À travers des témoignages différents, le livre tend à répondre à plusieurs questions : Qu’est-ce que la francophonie en 2022 ? Qu’est-ce qu’être francophone aux États Unis et quel est l’avenir de la francophonie ? La francophonie étasunienne, est-elle en train de se renouveler ? « Oui », répond sans hésitation Fabrice Jaumont, fondateur de plusieurs programmes dont le French HeritageLanguageProgram. Depuis plusieurs années, l’immigration francophone se tourne vers les pays africains. « Les vagues d’immigration les plus récentes viennent d’Afrique » affirme-t-il, estimant l’avenir de la francophonie aux États-Unis désormais lié étroitement avec les pays africains. C’est notamment le cas depuis une dizaine d’années dans l’Etat du Maine. « La francophonie qui remonte à 150 ans est en train de disparaître pour laisser place à une immigration majoritairement congolaise. Il y a un brassage de culture entre une francophonie ancienne et la vague d’immigration récente venue d’Afrique », résume Fabrice Jaumont.
Plus de 2 millions de Francophones
Comment réellement appréhender l’ensemble de la francophonie en Amérique ? Une tâche difficile, tant la définition de la francophonie est vaste. Selon le Bureau de Recensement des États-Unis, 1,25 million de Francophones de plus de 5 ans vivaient dans le pays en 2021. Un chiffre auquel il faut ajouter les 7 à 10 % d’enfants de moins de 5 ans. Toutefois, ces résultats ne prennent pas non plus en compte le multilinguisme des familles qui possèdent leur propre langue. « Il y a aussi tous ceux qui ont un passé francophone », ajoute Fabrice Jaumont. En tout, 12,4 millions de résidents des États-Unis affirment avoir une origine ethnique française. Le chiffre avancé serait alors situé entre 2 et 12 millions de Francophones.
En 2018, la Louisiane devenait le premier État américain à intégrer l’Organisation Internationale de la Francophonie. Aujourd’hui, le français est la 7e langue la plus parlée sur le sol américain et la seconde langue la plus enseignée dans le pays. L’ouvrage de Fabrice Jaumon et Kathleen Stein-Smith reflète ainsi l’intérêt des Américains pour la langue française. Pour le moment, le livre est seulement disponible en anglais, mais les auteurs aimeraient trouver des fonds pour le traduire en français, afin que toute la francophonie puisse y avoir accès.