Plus de peur que de mal. La Sandwicherie, le « food cart » de sandwiches lancé par les Français Laurent d’Antonio et Massire Diawara à Williamsburg (Brooklyn), a rouvert ses portes vendredi 3 juin après avoir été touché par un incendie la semaine d’avant.
Laurent d’Antonio était seul dans l’engin au moment où les flammes sont apparues. « Grâce à Dieu, il n’y a pas eu de blessés, que ce soit moi ou les personnes autour », a-t-il dit.
Restaurateur niçois à qui l’on doit notamment Pates et Traditions, l’entrepreneur a monté La Sandwicherie l’an dernier. Lui et son associé se sont stationnés au coin de Lorimer Street et Nassau Avenue. Après l’incendie, probablement causé par une fuite de gaz, ils sont parvenus à faire réparer le chariot pour environ 5 000 dollars.
Une semaine de travail perdu
La somme a été en grande partie remboursée par les fonds levés sur la plateforme de financement participatif GoFundMe. Quelque 4 300 dollars sur les 5 200 demandés ont ainsi été récoltés. Laurent d’Antonio est touché par ce soutien, qui témoigne de la clientèle fidèle que la petite entreprise, spécialisée dans les sandwiches haut-de-gamme, s’est bâtie en moins d’un an. « Tous les gens qui nous suivent ont été d’une efficacité incroyable ! Ils ont été très actifs. »
L’incendie a frappé au plus mauvais moment pour les deux commerçants. « Nous avions passé l’hiver. C’est la période la plus dure car il fait froid. On a passé des journées à se les geler. Les beaux jours sont l’occasion de faire de l’argent. Avec cette situation, nous avons perdu une semaine de boulot, explique Laurent d’Antonio. Je suis très content de pouvoir rouvrir.Je suis sûr que les clients seront au rendez-vous ».
La campagne pour le premier tour de l’élection législative en Amérique du Nord touche à son terme. Les électeurs français des États-Unis et du Canada qui n’ont pas participé au vote par Internet pourront se prononcer dans le secret de l’isoloir ce samedi 4 juin (et non le 12 comme en métropole). L’adresse de votre bureau a dû vous être communiquée par courrier ou e-mail. French Morning fait le bilan de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas de ce premier tour.
Qui va se hisser au 2nd tour ?
Si l’on en croit les résultats de l’élection présidentielle, Roland Lescure (Ensemble!) et Florence Roger (NUPÉS) sont les mieux placés. Leurs candidats respectifs, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, sont arrivés en tête des suffrages des Français d’Amérique du Nord au premier tour en avril.
Bonne nouvelle supplémentaire pour Roland Lescure : dans les scrutins législatifs passés, ces derniers ont aussi porté au Palais Bourbon le ou la candidat.e du parti du président élu un mois plus tôt. En effet, la socialiste Corinne Narassiguin (dont l’élection a été invalidée pour cause d’irrégularités liées à son compte de campagne) et le député d’En Marche! ont bénéficié respectivement des victoires de François Hollande et d’Emmanuel Macron en 2012 et 2017.
Mais pour certains candidats à la législative actuelle, le match est loin d’être plié. « C’est une élection différente de la présidentielle pour plusieurs raisons », veut croire Alain Ouelhadj, le candidat du parti d’Eric Zemmour, Reconquête!. « D’abord, le député Lescure a brillé par son absence pendant son mandat. Ça a été mal ressenti. Il y a aussi de nouvelles formations politiques, comme la NUPÉS (union des partis et mouvements de gauche, ndr) et Reconquête!. D’autres, comme Les Républicains, se sont affaiblis. Il y a aura une redistribution des cartes ». « Lors des dernières régionales, le parti présidentiel a été largement battu, mais Emmanuel Macron s’est imposé au second tour de la course à l’Élysée. Chaque élection est une histoire différente », observe pour sa part Laisely Parat-Edom, la candidate du Parti Radical de Gauche (PRG).
Patrick Caraco, candidat de la droite, du centre et des Indépendants, assure lui aussi que l’élection législative sera plus « ouverte». « La présidentielle, c’est la présidentielle. Il y a eu un vote qui n’était pas nécessairement un soutien au président, mais une opposition aux extrêmes. »
Roland Lescure se garde de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Quand on lui demande si la course sera plus disputée qu’il y a cinq ans, le député répond qu’il n’en a « aucune idée ». « En 2017, il y avait eu un gros intérêt pour la présidentielle. Les électeurs voulaient donner une majorité à Emmanuel Macron et rencontrer son représentant sur le terrain. En 2022, la participation à la présidentielle était en recul en Amérique du Nord et les électeurs me connaissent mieux », concède-t-il.
La question de la participation
Une chose est certaine : pour Patrick Caraco, conseiller des Français de l’étranger à Los Angeles, l’intérêt pour la campagne est « mitigé». « Ces élections ne vont pas déplacer les foules. Ça c’est sûr ! Ce n’est pas la présidentielle. Et beaucoup de personnes ne comprennent pas l’enjeu des législatives. »
Cette forte abstention anticipée n’est pas une surprise. La participation à l’élection des députés représentant les Français hors de France est restée basse depuis la création de la fonction en 2012. En 2017, sur 200 205 votants, 37 309 sont allés aux urnes – le vote par Internet n’étant pas encore proposé – soit une participation de 18,6%… Les chiffres du vote en ligne pour cette année laissent entrevoir une forte abstention. Seuls 21,8% des électeurs inscrits pour utiliser ce mode de scrutin (parce qu’ils avaient fourni adresse e-mail et numéro de téléphone à leur consulat) ont glissé un bulletin dans l’urne virtuelle. Ce sont 40 525 électeurs sur 186 081.
Les bugs constatés à l’ouverture de la plateforme de vote par Internet n’ont pas aidé. Ces dysfonctionnements, qui se sont produits malgré l’organisation de tests grandeur nature préalables, sont d’autant plus regrettables que ce mode de scrutin sera certainement le plus utilisé par les électeurs français hors de France. En effet, lors des élections consulaires de 2021, neuf électeurs d’Amérique du Nord sur dix avaient voté par Internet. « Trois-quart de mes interlocuteurs sont désabusés, déprimés, résignés. Ils ont jeté l’éponge de la politique. Ils ont abdiqué », regrette Emmanuel Itier, le candidat de Résistons!, le parti de Jean Lassalle.
Il redoute que la faible mobilisation ne profite aux grandes écuries politiques. « Au final, ça sera une histoire d’étiquette. On ne nous juge pas assez comme individus. On regarde trop les partis et leurs leaders alors qu’il faudrait élire des députés en mesure de résister à leur propre formation politique », estime-t-il.
L’histoire lui donne raison : lors des trois élections législatives précédentes, aucun candidat ne s’est hissé au second tour sans le soutien d’un parti politique d’envergure nationale. « Toute la schizophrénie des élections législatives, c’est qu’on élit localement quelqu’un qui va représenter la France au niveau national. C’est d’ailleurs assez peu lisible pour les électeurs, souligne Florence Roger. Cette campagne, c’est dix pour cent du job. Les électeurs dans l’isoloir physique ou électronique vont voir le parti de chaque candidat et voter en fonction de ça ».
La prime aux réseaux
Avec des correspondants dans toutes les circonscriptions consulaires, Roland Lescure peut compter sur une toile de militants et d’élus pour le porter au second tour. « Il y a cinq ans, nous n’avions pas d’élus consulaires. Maintenant, c’est le cas », observe-t-il. Florence Roger, elle, bénéficie du réseau nord-américain des partis et mouvements qui constituent la NUPÉS (Nouvelle Union populaire écologique et sociale). « Je suis passée d’une équipe de quinze Insoumis super motivés à cinquante personnes, dont des conseillers consulaires, des élus des Français de l’étranger… On fait des Zooms avec des personnes à Halifax au Canada ou sur la Côte ouest des États-Unis qui me font remonter les problématiques. Les membres d’Europe Ecologie Les Verts et du Parti socialiste, qui sont mieux implantés que La France Insoumise dans la circonscription, me font aussi part de leurs retours d’expérience», explique la candidate.
De son côté, Alain Ouelhadj met en avant les « 1 300 adhérents » de Reconquête! en Amérique du Nord pour justifier son optimisme. Il a également embauché Nicolas Druet, le candidat… du MoDem lors de la législative partielle de 2013, pour bénéficier de son expérience.
« Les candidats qui ne sont pas établis depuis longtemps dans la circonscription auront plus de problèmes », fait valoir Patrick Caraco, qui mise sur le réseau des Républicains et son ancrage d’élu local pour faire la différence. À l’image d’un autre conseiller des Français de l’étranger, le candidat indépendant de Floride, Franck Bondrille, il a fait le pari d’axer sa campagne sur les sujets qui touchent les Français de l’étranger (fiscalité, éducation, d’accès à la santé, retraites… ) plutôt que les thèmes nationaux (pouvoir d’achat, sécurité…), estimant que le député Lescure les a délaissés. « Il faut faire comprendre aux électeurs que, même si le député est un élu de la nation, c’est aussi un élu de terrain qui doit connaître les dossiers qui posent problème dans la circonscription », dit-il.
Une campagne difficile
Tous les candidats qui se présentent aux législatives des Français hors de France, quelle que soit leur couleur politique, vous le diront : ce n’est pas une campagne facile, et la Covid n’a pas arrangé les choses. Ils doivent couvrir un territoire gigantesque, qui regroupe 240 000 électeurs, soit beaucoup plus que les circonscriptions électorales de métropole.
Chacun s’en remet donc à l’envoi de messages de campagne sur la LEC (Liste électorale consulaire), quitte à se faire insulter par des électeurs mécontents d’être ainsi « spammés », ou de posts sur les réseaux sociaux. C’est encore le moyen le moins coûteux pour permettre aux petits candidats, qui font campagne en partie sur leurs fonds personnels sans savoir s’ils seront remboursés, de se faire entendre. Franck Bondrille indique, par exemple, avoir déboursé 30 000 dollars de sa poche. « J’ai fait campagne avec une équipe de cinq personnes soit dix fois moins que la candidates NUPÉS, qui s’est vantée d avoir une équipe de cinquante personnes», raconte-t-il.
Il est vrai que rencontres virtuelles sont plus ou moins bien fréquentées. French Morning s’est parfois retrouvé dans des rendez-vous Zoom seul avec le candidat organisateur ou, dans le meilleur des cas, en compagnie de dizaines d’autres personnes. Un rendez-vous virtuel avec le sortant Roland Lescure a ainsi rassemblé quelque 140 personnes (dont quelques-uns de ses adversaires), mardi 24 mai.
Alain Ouelhadj assure, lui, avoir fait des réunions virtuelles en présence de « cinquante personnes » au début de la campagne. « L’intérêt va-t-il se traduire dans les urnes ? On verra ». D’autres encore se sont affichés avec des soutiens connus : l’économiste Gaël Giraud et les sénateurs Yan Chantrel et Mélanie Vogel pour Florence Roger, l’ancien ministre de la défense Hervé Morin pour Patrick Caraco… (La remplaçante de ce dernier, Séverine Picquet, a participé à un Zoom avec l’ex-ministre Michel Barnier et le sénateur Ronan Le Gleut).
Les candidats qui ont mis le plus de moyens se sont déplacés dans des villes avec une forte présence française, là encore avec des résultats de fréquentation très variables. Pour sa seconde campagne, Roland Lescure a ainsi choisi d’aller dans des recoins « plus reculés » de la circonscription et de « localiser» au maximum ses messages électroniques aux électeurs. « On a travaillé nos e-mails de manière assez intensive. Par exemple, quand on a lancé notre appel au vote par Internet, on a envoyé un message différent par État ou province. Les taux d’ouverture sont plus élevés ainsi, dit-il. Nous avons mené une campagne ‘glocale’».
Malgré le défi financier, Franck Bondrille a décidé pour sa part d’organiser des « permanences de deux heures », en présentiel, dans différentes villes de la circonscription, et de rencontrer des acteurs des communautés françaises locales (associations, chambres de commerce…) pour « faire passer mes messages », raconte le conseiller des Français de l’étranger. « J’aurais pu dépenser beaucoup moins en ne faisant que des Zooms et des e-mails. Mais faire des Zooms sans personnes derrière l’écran, c’est se moquer des électeurs et faire croire que l’on fait campagne ».
Revoir le débat organisé par French Morning avec les principaux candidats:
Retrouvez ici tous nos articles sur la législative 2022 en Amérique du Nord.
Après deux éditions majoritairement virtuelles, le French Film Festival de Sacramento fait son retour dans les salles. Du jeudi 2 au dimanche 12 juin, les amoureux du cinéma français pourront voir 10 films dans différents cinéma de la ville, et visionner quatre longs-métrages en ligne.
Le coup d’envoi du festival sera donné ce jeudi 2 juin à 7pm au Tower Theatre (2508 Land Park Drive) avec la projection des Illusions perdues de Xavier Giannoli (2021), un film adapté du chef d’œuvre de Balzac et qui a remporté 7 Césars dont celui du meilleur film en 2022. On y retrouve Cécile de France, Vincent Lacoste, Xavier Dolan et Benjamin Voisin dont l’interprétation de Lucien de Rubempré lui a valu le César du meilleur espoir masculin.
Le dimanche 5 juin, le Esquire Imax Theatre (1211 K Street, Downtown Sacramento) projettera trois films:
Madeleine Collins (2021), d’Antoine Barraud, avec Virginie Efira, Bruno Salomone et Valérie Donzelli. Projection à 1pm.
On est fait pour s’entendre (2021), de et avec Pascal Elbé, Sandrine Kiberlain, Emmanuelle Devos, Françaois Berléand. Projection à 3:15pm.
La fracture, de Catherine Corsini (2021), avec Valeria Bruni Tedeschi, Pio Marmaï, Marina Foïs. Projection à 5:30pm.
Le week-end suivant, les festivaliers pourront se rendre au Crest Theatre (1013 K Street, Downtown Sacramento) pour visionner le reste de la sélection:
Eugénie Grandet (2021), de Marc Dugain, avec Olivier Gourmet, Joséphine Japy, Valérie Bonneton. Projection le 11 juin à 1pm.
Fragile(2021) d’Emma Benestan, avec Yasin Houicha, Oulaya Amamra, Raphaël Quenard. Projection le 11 juin à 3:30pm.
Les héroïques (2021) de Maxime Roy, avec François Créton, Romane Bohringer, Richard Bohringer, Ariane Ascaride. Projection le 11 juin à 6:30pm.
A l’ombre des filles(2022) de Etienne Comar, avec Alex Lutz, Agnès Jaoui. Projection le 12 juin à 12:30pm.
A plein temps (2021), d’Éric Gravel, avec Laure Calamy, Anne Suarez. Projection le 12 juin à 3pm.
Les Magnétiques (2021), de Vincent Cardona, avec Thimotée Robart, Marie Colomb. Projection le 12 juin à 5:15pm.
En outre, quatre films seront disponibles en ligne:
Le test (2021), de Emmanuel Poulain-Arnaud, avec Alexandra Lamy, Philippe Katerine. Disponible en streaming du 3 au 10 juin.
Arthur Rambo (2021), de Laurent Cantet, avec Rabah Nait Oufella. Disponible en streaming du 6 au 8 juin.
Good mother (2021) de Hafsia Herzi, avec Halima Benhamed, Sabrina Benhamed, Jawed Hannachi Herzi. Disponible en streaming du 9 au 11 juin.
Jane by Charlotte (2021) de et avec Charlotte Gainsbourg, Jane Birkin. Disponible en streaming du 6 mai au 6 juin.
C’est une expérience extraordinaire à vivre en ce moment à New York avant qu’elle ne parte s’installer à l’Institut du Monde Arabe. « Horizon of Khufu, a Journey in Ancient Egypt » est un voyage dans le temps et dans l’espace. Au moyen de la réalité virtuelle (VR), le visiteur est transporté 4500 ans en arrière pour découvrir la pyramide de Kheops et la civilisation égyptienne. À part nous en mettre plein les mirettes, l’exposition immersive sert aussi à récolter des fonds pour l’association française Hop We Care.
Libre au milieu des pyramides
Qui n’a jamais rêvé d’avoir quartiers libres pour déambuler dans un sublime et mystérieux monument historique, d’ordinaire inaccessible au public ? Avec la réalité augmentée, tout est possible. Équipé d’un sac à dos et d’un casque, on est téléporté dans l’Égypte ancienne en immersion durant environ 40 min. Une voix guide la visite autour et à l’intérieur de la célèbre merveille du monde. À échelle réelle et avec une totale liberté de mouvement, l’expérience permet au visiteur de parcourir les couloirs interdits, de gravir le sommet de la pyramide et d’entrer dans la chambre de la reine.
La visite, historique à plus d’un titre, est le fruit de longues recherches archéologiques menées par Dr. Peter Der Manuelian, professeur égyptologue à l’université d’Harvard, et fondateur d’un projet d’archive autour des pyramides de Ghizeh présenté par le Boston Fine Arts Museum.
L’expérience insolite et rare est présentée par Emissive, une entreprise parisienne d’expériences de VR, en partenariat avec Beekman Reim et l’association française Hop We Care. Cette dernière a pour mission d’améliorer l’expérience hospitalière par le biais de l’art, du bien-être et de la culture. C’est à elle que tous les fonds récoltés par la vente des billets ainsi que les donations volontaires seront reversés.
Partager l’expérience immersive avec les malades
Élisabeth Dive, la fondatrice de Hop We Care, a passé 12 ans à New York dans la finance et la technologie. En mars 2020, elle teste positive au Covid et rentre en réanimation à l’hôpital. « Après ma sortie de réanimation, j’étais saisie par le désir de changer de voie pour améliorer l’expérience des patients en milieux hospitalier, à travers l’art et la culture, explique la Française. C’est une épreuve que la plupart d’entre nous sommes susceptibles de traverser un jour et il y a un potentiel énorme sur l’intersection de la santé, l’art et la technologie ».
Élisabeth Dive a alors créé Hop We Care. Son but est d’amener ces mêmes expériences virtuelles à ceux qui n’ont pas « le privilège de la mobilité, de la santé ou de la jeunesse ». « La recherche scientifique indique que les expériences immersives en VR ont un impact significatif sur l’anxiété des patients et la douleur, et que certains effets sont démontrés sur le long terme ». À travers Hop We Care, Élisabeth Dive espère créer des expériences artistiques susceptibles de changer le regard des gens sur le rôle de l’hôpital et sur la fonction de l’art.
« Horizon of Khufu » est une chance de vivre un moment inoubliable mais aussi d’aider à construire l’expérience hospitalière du futur. « À New York et ailleurs, on est pris dans un quotidien souvent excitant et rapide.C’est un bonheur qui est parfois fugitif et qui peut s’arrêter à tout moment. C’est donc un beau geste de contribuer à adoucir le quotidien des patients hospitaliers par des expériences artistiques aussi magiques qu’une visite virtuelle d’une des sept merveilles du monde ».
Rendez-vous à Columbia University au nord-ouest de Manhattan pour ce nouveau défi Family Way du mois. L’occasion de découvrir cette prestigieuse université, membre de la Ivy League qui a vu passer des étudiants exceptionnels tels que de futurs Prix Nobels ou chefs d’État.
C’est aussi l’opportunité de découvrir un campus américain d’exception, avec ses bibliothèques en particulier Low Library et Butler library, sa chapelle St Paul, son théâtre Miller Theater, et l’ensemble des bâtiments universitaires qui sont l’œuvre du célèbre cabinet d’architectes McKim, Mead & White.
Un animal caché
Rendez-vous devant un des symboles de l’université : la sculpture en bronze de Daniel Chester French, appelée Alma Mater. Elle est située sur les marches menant à Low Library, joyaux architectural inspiré du Panthéon de Rome. Vous reconnaîtrez cette statue grâce à son imposante taille, sa toge, sa couronne de Laurier et le sceptre qu’elle porte.
Cette œuvre cache un animal, symbole de la sagesse, que l’on retrouve aussi dans la saga Harry Potter sous le nom d’Hedwige. À vous de le trouver. Autrement, rendez-vous sur le siteFamily Way pour découvrir cet animal caché.
Les adresses dans le quartier
Commencez par une belle balade au sein de l’université. Construite sur six blocks, elle vous offre déjà l’opportunité d’une promenade bien agréable.
Pour ne rien manquer de la visite du campus, rendez-vous au Visitor center situé au sein de Low Library. Ils proposent notamment un parcours découverte.
Si vous voulez arborer le blason de la prestigieuse université, rendez-vous au Columbia University bookstore. Vous pourrez ainsi repartir avec t-shirts, sweatshirts, ou casquettes aux couleurs de l’université.
Autre bâtiment à ne pas manquer, la cathédrale Saint John the Divine. Bien qu’inachevée, elle constitue l’une des plus grandes cathédrales gothiques au monde. Elle a la particularité de proposer la bénédiction des animaux de compagnie une fois par an au mois d’octobre.
Si vous voulez voir à quoi ressemble Tom’s diner et en profiter pour faire une petite pause alors rendez-vous à l’angle de Broadway et de la 112th St.
Enfin, si vous avez envie de découvrir le fonctionnement d’un campus universitaire américain, de comprendre la signification de Freshman, commencement ceremony, Fraternités, sororités, alors ne manquez pas le parcours proposé par Family Way au sein du prestigieux campus de Princeton (1h30 en train de NYC).
Pass sanitaire ou pas ? Deux, trois ou quatre doses de vaccins ? Quarantaine ou test à l’arrivée ? Depuis le 1er février, les dispositions pour se rendre en France depuis les États-Unis ont été mises à jour par le ministère des Affaires étrangères. S’il est certainement plus facile de voyager, il faut toutefois prendre certaines dispositions avant de partir. Pour ne pas y perdre son latin, voici un récapitulatif des démarches à faire et conditions à remplir pour aller en France.
Vaccination : combien de doses ?
Première simplification pour les voyageurs : plus besoin de test PCR ou antigénique avant de prendre l’avion vers la France si son schéma vaccinal est complet. Mais que signifie un schéma vaccinal complet ?
Si vous avez opté pour le vaccin Janssen (aussi appelé Johnson and Johnson), vous êtes totalement vacciné 28 jours après 1 dose de ce vaccin
pour les autres vaccins reconnus par l’agence européenne des médicaments (EMA) (Pfizer/Comirnaty, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield), vous êtes vacciné 7 jours après l’administration d’une deuxième dose
pour les personnes ayant reçu toutes les doses requises d’un vaccin autorisé par l’OMS ne bénéficiant pas d’une reconnaissance de l’EMA, vous êtes vacciné 7 jours après l’administration d’une dose complémentaire d’un vaccin à ARN messager reconnus par l’EMA
Il est important de noter que depuis le 30 janvier 2022, les personnes de 18 ans et plus doivent avoir reçu leur première dose de Janssen ou leur deuxième dose de Pfizer, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield il y a moins de 9 mois. Si votre dernière dose date de plus de 9 mois, une dose de rappel ou booster d’un vaccin à ARN messager reconnu par l’EMA (Pfizer/Comirnaty, Moderna, AstraZeneca/Vaxzevria/Covishield) est requise pour que le schéma vaccinal reste complet. Cette dose de rappel doit être administrée au moins 7 jours avant le voyage pour être considérée comme valide.
Voyager non vacciné.e
La vaccination pour aller en France n’est pas obligatoire. Si vous n’êtes pas vacciné.e, il vous faudra présenter un test PCR de moins de 72 heures ou un test antigénique datant de moins de 48 heures avant votre premier vol, ou un certificat de rétablissement (résultat positif à un test PCR ou antigénique réalisé plus de onze jours et moins de six mois auparavant).
Les enfants de moins de 12 ans n’ont pas besoin de se tester avant de voyager.
Quarantaine à l’arrivée ?
Vacciné.e ou pas, la quarantaine n’est plus requise à l’arrivée en France.
Pass sanitaire et formulaires ?
Depuis mars 2022, le pass sanitaire n’est plus demandé sauf dans les établissements de santé, les maisons de retraites, les établissements accueillant des personnes en situation de handicap; lors du passage des frontières dans le cadre de voyages de/vers la France; dans certains territoires d’outre-mer.
Pour obtenir un pass sanitaire en ayant été vacciné.e aux États-Unis, il faut faire une demande sur le site demarches-simplifiees.fr. On reçoit alors un QR code à télécharger dans l’application TousAntiCovid.
Il vous faudra aussi remplir un formulaire numérique de localisation des passagers (dPLF). Ce document permet le traçage des contacts en cas d’exposition confirmée des voyageurs à une maladie infectieuse pendant un voyage international en avion. Chaque voyageur doit remplir un formulaire individuel et le conserver, soit sous forme d’un QR code, soit sous forme papier. Il sera demandé avant l’arrivée en France par la compagnie aérienne.
Masque ou pas masque ?
Depuis le mois dernier, le port du masque dans les transports en commun, aussi bien en France qu’aux États-Unis, n’est plus obligatoire. Il reste toutefois recommandé.
Un test pour entrer aux États-Unis
Pour voyager vers les États-Unis, les détenteurs de la citoyenneté américaine, les résidents permanents et les personnes sous visas d’immigration ne sont pas tenus d’être vaccinées. En revanche, les personnes âgées de plus de 18 ans qui n’appartiennent pas aux catégories précédemment citées, c’est-à-dire majoritairement les touristes, doivent présenter un schéma vaccinal complet selon les critères énoncés par le Center of Disease Control (CDC) – et ces derniers sont différents de ceux énoncés pour l’arrivée en France. Pour l’entrée aux États-Unis, le schéma vaccinal est complet 14 jours après une dose de Janssen, et deux doses de Pfizer, Moderna, ou AstraZeneca. Une liste complète des vaccins acceptés est disponible sur le site du CDC. Un rappel (booster) n’est pas exigé.
En outre, toute personne âgée de 2 ans et plus doit présenter un résultat de test viral (antigénique, PCR ou moléculaire) négatif d’un jour (effectué la veille du jour du départ). Les auto-tests ne sont pas acceptés. Si l’on a eu le COVID récemment, un certificat de guérison délivré par un médecin et datant de moins de 90 jours sera demandé à l’embarquement. Il faut également remplir une attestation sur l’honneur, que l’on peut télécharger sur le site du CDC en différentes langues, dont en français.
Ces temps-ci, Rima Abdul-Malak prend ses marques rue de Valois. Il y a quelques années, elle en faisait de même sur la Cinquième Avenue.
Nommée ministre de la Culture dans le nouveau gouvernement Borne, elle a travaillé aux Services culturels de l’ambassade de France aux États-Unis entre 2014 et 2018, avant de devenir Conseillère Culture et Médias à l’Élysée. Elle y a notamment porté le projet macronien de passe culture. Pendant ces années « américaines », elle fut responsable des échanges artistiques, l’une des activités-phares des Services culturels aux côtés de la promotion de l’enseignement du français et des échanges scientifiques et universitaires.
Pour son ancienne patronne, Bénédicte de Montlaur, cette nomination au ministère de la Culture « n’est pas une surprise ». « C’est une personne incroyable, bosseuse, curieuse, avec une connaissance très fine des artistes et qui ne se cantonne pas à un seul domaine », explique l’ex-conseillère culturelle, qui dirige désormais le World Monuments Fund (WMF).
Née en 1978 à Beyrouth, Rima Abdul-Malak a commencé sa carrière dans le monde associatif, travaillant tour à tour comme coordinatrice des programmes à CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) en Israël et dans les Territoires palestiniens, puis directrice des programmes et des opérations à Clowns Sans Frontières, une ONG artistique qui organise des spectacles pour les enfants en situation de détresse sociale et humanitaire.
De Tilt au Festival Albertine
Elle est arrivée aux États-Unis après avoir gravi les échelons de la culture au sein de la Mairie de Paris, jusqu’à devenir la conseillère Culture de Bertrand Delanoë entre 2012 et 2014. À New York, elle a œuvré au développement des activités d’arts visuels et performatifs soutenus par les Services culturels, organisant la venue de metteurs en scène ou la mise en place d’événements dans des domaines aussi variés que le design et le spectacle vivant, par exemple.
Ses années ont été marquées par le lancement de nouveaux programmes d’échanges franco-américains, comme les rendez-vous pour la jeunesse Tilt et Kids Trail, Oui Design pour les professionnels du design, ou encore le Festival Albertine. « Rima a été un pilier des Services culturels, résume Bénédicte de Montlaur, qui se souvient d’une collègue soucieuse de promouvoir « l’innovation » et la « diversité » dans la programmation des Services culturels, un organe qui s’appuie sur un réseau de correspondants locaux à travers le pays. « Nos visions de l’engagement et de l’impact que les artistes peuvent avoir sur la société étaient très alignées », poursuit-elle.
Pressentie pour s’occuper du portefeuille de la Culture dans le gouvernement Castex de 2020, elle avait vu le ministère revenir à Roselyne Bachelot… à laquelle elle finit donc par succéder à la tête de l’administration de trente mille agents. Inconnue du grand public, elle devra gérer plusieurs dossiers chauds, comme l’avenir du financement de l’audiovisuel public et le soutien au secteur artistique et culturel, frappé de plein fouet par la crise sanitaire.
Eiffel, sorti en octobre 2021 en France, arrive en salle ce vendredi 3 juin aux Etats-Unis. Le film, qui raconte en filigrane la construction de la Dame de Fer, est avant tout une histoire d’amour. « L’ambition double de Caroline Bongrand, la scénariste originale, était de mêler l’intime et l’épique », explique le réalisateur Martin Bourboulon. La relation – probablement fictionnelle – entre l’ingénieur Gustave Eiffel et Adrienne Bourgès est au cœur de l’intrigue, et la romance prend le pas sur les scènes de chantier. Martin Bourboulon promet toutefois « un spectacle visuel large et le plus généreux possible ». Le film, superproduction de plus de vingt millions d’euros, a d’ailleurs été nominé aux Césars dans la catégorie des meilleurs costumes, meilleurs décors et meilleurs effets visuels.
Romain Duris, une évidence
Pour le réalisateur, « le casting a été très évident. Romain Duris était mon Gustave Eiffel, c’est le seul acteur que j’ai rencontré pour le projet ». L’actrice franco-britannique Emma Mackey, révélée dans la série Sex Education, joue le rôle de l’amour de jeunesse de l’industriel français. Pierre Deladonchamps interprète l’époux de la jeune femme.
Gustave Eiffel, de retour de New York où il a conçu l’armature de la statue de la Liberté, planche sur son prochain projet pour l’Exposition universelle de 1889. D’abord intéressé par le métropolitain, il bâtit finalement le plus grand monument de Paris, auquel il donnera son nom.
Un projet de film ancien
Le tournage, plein « de grands moments de vie et de joie intense », a commencé à l’été 2019 (et s’est poursuivi pendant la pandémie de COVID-19), mais le projet est bien plus vieux : « le scénario existe depuis une vingtaine d’années », précise Martin Bourboulon. « Il est passé de main en main » – celles de Luc Besson notamment –, avant d’être finalement repris et adapté en 2017. Caroline Bongrand raconte en détails l’« histoire folle d’un scénario trop grand » dans son livre Eiffel et moi, paru aux éditions Sixièmes un peu avant que le film ne fasse des débuts à l’écran.
Très fier d’apprendre que « les équipes de Pathé ont vendu le film à un distributeur américain », Martin Bourboulon aurait aimé pouvoir assister à une projection dans un cinéma aux Etats-Unis mais est actuellement en tournage. Après avoir signé les comédies contemporaines Papa ou Maman et le long-métrage historique Eiffel, il travaille désormais sur Les Trois Mousquetaires, toujours avec Romain Duris. La sortie du premier opus est prévue pour l’an prochain. Comme il le dit lui-même, il aime « varier les genres plus que les époques » et « se confronter à des univers très différents d’un film à l’autre ».
Le photographe et auteur français Sacha Goldberger vous convie à un brunch très artistique le dimanche 5 juin, de 11am à 1pm, à la Galerie XII : le vernissage privé de son exposition « ALIEN LOVE » suivi d’une séance de dédicaces.
Après plus de trois ans de travail, « ALIEN LOVE » propose deux séries de photographies réalisées à Los Angeles en 2020 : « Extra Not So Terrestre » (en couleur) et « I want to Believe » (noir et blanc). L’exposition raconte l’histoire d’une invasion extraterrestre : les hommes sont transformés en cactus, et il ne reste que quelques femmes. Les OVNIs sont très étranges et ressemblent plus à des passoires qu’à des vaisseaux spatiaux de haute technologie. Roswell passe devant un restaurant près d’un désert californien, et il a l’air de s’amuser.
Ancien directeur artistique dans la publicité, auteur de livres, Sacha Goldberger reprend ses études de photographie en 2008 à l’École des Gobelins. Il se fait connaître avec sa série sur sa grand-mère « Mamika » puis « Super-Flemish », une interprétation « Renaissance » des super-héros populaires. Depuis 10 ans, l’artiste de 54 ans travaille sur ses séries photographiques de la même manière que sur des productions cinématographiques, s’entourant d’une équipe de 50 et 150 personnes.
L’Union des Français de l’Étranger, Valérie-Anne Giscard d’Estaing et Bernard Fixot, de la Galerie XII, vous invitent à découvrir la dernière pour 15$.
Le vote par internet, c’est terminé pour le premier tour des élections législatives des Français de l’étranger. Le portail a fermé ce mercredi 1er juin à midi, heure française. Selon les chiffres définitifs dans la circonscription d’Amérique du Nord, 40.525 électeurs sur les 186.081 inscrits pour voter par internet ont effectivement choisi leur candidat en ligne entre le 27 mai et le 1er juin, soit 21,8% d’entre eux.
Un taux bas que les bugs à répétition peuvent, en partie expliquer : premier envoi de codes invalides (identifiants et mots de passe), problème de validation du vote pour les utilisateurs de certaines adresses email dont Yahoo, AOL et Verizon, erreur de conception du numéro NUMIC… les élus des Français de l’étranger, conseillers et députés, ont de quoi plancher pour analyser ces dysfonctionnements et proposer des solutions pour les scrutins à venir.
L’autre explication du faible appétit pour cette nouvelle façon de voter aux législatives – quand tout fonctionne bien, cela prend moins d’une minute – réside dans le manque d’intérêt manifesté, en général, pour ces élections, en France comme à l’étranger. Les électeurs établis aux États-Unis avaient certes la tête ailleurs avec le long pont de Memorial Day, il n’empêche : les Français n’ont pas manifesté beaucoup d’enthousiasme pour cette campagne.
En Amérique du Nord, il faudra attendre le soir du samedi 4 juin et la fermeture des bureaux de vote pour connaître la participation totale dans la circonscription. En 2017, sur 200 205 votants, 37 309 sont allés aux urnes – le vote par internet n’étant pas encore proposé – soit une participation de 18,6%. Lors des dernières élections des conseillers des Français de l’étranger, 9 électeurs d’Amérique du Nord sur 10 avaient voté en ligne.
Le portail pour voter par internet au second tour s’ouvrira à nouveau le vendredi 10 juin à midi, heure de Paris. Il restera ouvert cinq jours, jusqu’au mercredi 15 juin à midi, heure de Paris – le second tour à l’urne se déroulera le samedi 18 juin.
Retrouvez ici tous nos articles sur la législative 2022 en Amérique du Nord.
Isabelle Amaglio-Terisse ne s’en cache pas : elle ne vit pas en Amérique du Nord et n’y a pas d’ancrage. Mais elle y a des « attaches » comme elle dit : une fille qui vit et travaille sur le continent américain et une petite fille binationale. « Je baigne dans le milieu des Français de l’étranger de tous les côtés de ma famille. C’est la raison pour laquelle je m’occupe de ces sujets depuis 5 ans pour mon parti que je co-préside ». La candidate et vice-présidente des Radicaux de Gauche explique avoir connu de près les galères rencontrées par les expatriés, pour avoir notamment accompagné ses enfants sur « le chemin de croix de la protection sociale quand on débarque à l’étranger, tout jeune, avec un contrat local ».
Élue des Yvelines
Son ancrage, c’est l’île-de-France, le nord des Yvelines : elle vit à Sartrouville depuis 25 ans et y est élue municipale. À 53 ans, Isabelle Amaglio-Terisse a renoncé à une candidature dans sa circonscription au nom de l’unité de la gauche « dans un territoire très à droite, pour donner une chance à la gauche ». Une logique d’union qui n’a pas fonctionné outre-Atlantique. La NUPES – dont la candidate est Florence Roger pour la législative Amérique du Nord – « n’a pas répondu à l’appel au dialogue lancé par le LRDG », déplore Isabelle Amaglio-Terisse. « On n’a pas mis de candidat là où il y a un risque RN ou là où on peut faire perdre un copain de gauche. On a une attitude responsable. Mais on considère aussi que la gauche est arrivée au pouvoir quand elle a eu cette attitude responsable mais plurielle. »
Juriste de formation, l’élue des Yvelines a consacré toute sa carrière au service public. Quinze années dans le conseil aux TPE/PME – ce qui l’a amenée à travailler à Montréal et à Québec – puis, de 2012 à 2015, en cabinet ministériel à Bercy où elle a travaillé sur « ses sujets de prédilection » comme elle l’écrit sur son site : développement économique, commerce et artisanat ou encore économie sociale et solidaire; avant de devenir directrice-adjointe du cabinet d’Arnaud Montebourg puis d’Emmanuel Macron. Celle qui a appelé à voter le candidat d’En Marche dès le soir du 1er tour de la présidentielle en 2017 pour contrer le Front National, « avec l’espoir d’un gaullisme social de mesures protectrices des plus fragiles », a vite été déçue, « sur l’écologie, la laïcité et l’universalisme et sur la place des femmes aussi ». Les premiers pas du second quinquennat d’Emmanuel Macron, marqués par la hausse de 16 points du taux de cotisation à l’assurance retraite pour les fonctionnaires détachés, ont fini de la convaincre. « En fait, on n’a rien compris », dénonce la candidate avec exaspération à l’adresse du gouvernement français.
Campagne « courte » en virtuel
Pour Isabelle Amaglio-Terisse, aller au combat relève de son devoir, « en tant que cheffe de parti et surtout en tant que femme. Je ne vais pas me défiler. » Pour cette législative, elle place l’enseignement du français et le rayonnement du français dans le monde en tête de ses priorités, ainsi que le développement des services publics pour les Français établis hors de France. La candidate LRDG critique la dématérialisation des services « telle que nous la vend La République en Marche (devenue Renaissance) » même si, elle le reconnaît, elle facilite la vie des Français dans une circonscription comme l’Amérique du Nord.
Ni Isabelle Amiglio-Terisse, ni sa suppléante, Catherine Duriez Guy, qui a vécu neuf ans aux États-Unis – enseignante à l’université d’Oregon puis à New York et à Los Angeles – ne font campagne sur le terrain, « du fait d’une campagne très courte » justifie la candidate. Isabelle Amiglio-Terisse reconnaît que les espoirs de l’emporter sont minces. Mais pour cette ancienne coureuse de fond, aucune course n’est perdue d’avance. « Une campagne, c’est comme un marathon, c’est une aventure au long cours. »
Ce mois-ci, French Expat donne la parole aux enfants d’expatriés. Qui sont-ils ? Quel rapport entretiennent-ils (ou non) avec la France ? Comment l’expatriation impacte-t-elle leur quotidien ? Comment se projettent-ils dans le futur ?
Après avoir évoqué la nouvelle vie de Maé (Québec), l’expatriation entre sœurs d’Erin et Mila que tout oppose (Arkansas), et rencontré la fratrie soudée expatriée répartie sur quatre fuseaux horaires (la fratrie Guglielmi), nous vous invitons à la rencontre d’Inaya, jeune Française expatriée dans l’Est du Connecticut.
Les parents d’Inaya se sont séparés il y a quelques années, et c’est à l’âge de 5 ans, alors qu’elle ne parle pas un mot d’anglais, qu’elle part vivre aux États-Unis avec sa Maman afin de rejoindre Adi, son beau-père, et son fils, Cam. Apprentissage de l’anglais et maintien du français, découverte du système scolaire américain, chocs culturels en tous genres, et rencontre avec la faune locale, Inaya nous dit tout sur sa nouvelle vie. Du haut de ses dix ans, elle livre aussi de précieux conseils pleins d’espoir pour les jeunes (futurs) expats.
Inaya est pétillante, et son témoignage énergisant !