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French bee lancera son Paris-Miami en décembre

French bee met le cap sur la Floride. Après le lancement de Paris-New-York en 2020, Paris-San Francisco l’an dernier, et tout récemment Paris-Los Angeles, la première compagnie aérienne française low cost long-courrier a annoncé, vendredi 29 avril, l’ouverture d’une liaison entre Paris et Miami. Elle sera mise en service le 15 décembre prochain.

Cette nouvelle ligne sans escale sera assurée par un Airbus A350-1000 flambant neuf entre l’aéroport international de Paris-Orly 4 (ORY) et celui de Miami (MIA). La compagnie aérienne proposera trois vols hebdomadaires durant toute l’année. « Nous sommes heureux de poursuivre notre expansion aux États-Unis, déclare dans un communiqué Jean-Paul Dubreuil, le président du Groupe Dubreuil, propriétaire de French bee (anciennement French blue). Il existe un lien historique entre la France et les États-Unis et French bee se positionne comme une alternative de qualité pour le voyage des touristes et des familles françaises et américaines ».

Aux côtés de sa grande sœur Air Caraïbes, l’autre compagnie aérienne du groupe, qui relie les Antilles, French bee desservira donc bientôt quatre destinations majeures aux États-Unis. Outre ses lignes américaines, cette compagnie aérienne low cost propose des vols vers Saint-Denis (La Réunion) et vers Papeete (Tahiti) en Polynésie française, via San Francisco. 

Créée en 2016, French bee opère actuellement une flotte composée de cinq avions Airbus : quatre A350-900 et un A350-1000. Un second appareil A350-1000 sera livré d’ici l’hiver prochain. Le prix d’appel pour un vol direct entre Paris et Miami n’a pas encore été dévoilé.

Série Netflix « Johnny par Johnny » : l’Amérique passionnément

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Sortie le 29 mars sur Netflix, la série « Johnny par Johnny » (« Johnny Hallyday: Beyond Rock » sur Netflix US) retrace la vie et les 57 années de carrière musicale de l’icône française du rock décédée en 2017. Commenté en partie par le chanteur lui-même grâce à des extraits d’interviews et des archives oubliées, ce documentaire, découpé en cinq épisodes d’une trentaine de minutes chacun, est une déclaration d’amour aux États-Unis.

L’enfance imaginée au Texas

C’est un homme marqué par une enfance solitaire et itinérante que nous présente Netflix dans le premier épisode. Abandonné par son père à l’âge de sept mois, Jean-Philippe Smet (de son vrai nom) est recueilli par sa tante et grandi auprès de deux cousines danseuses, qu’il suit partout en représentation à travers l’Europe. Le mari de l’une d’entre elles n’est autre que Lee Halliday, un danseur et chanteur américain qui va profondément marquer le jeune Jean-Philippe. « C’est sûrement la personne qui m’a servi de père, qui m’a élevé et appris un peu la danse », confie Johnny Hallyday en expliquant le choix de son nom de scène. Né d’une mère parisienne et d’un père belge, le jeune homme invente le récit d’une enfance aux États-Unis en grandissant, déclarant avec aplomb devant la presse avoir grandi en partie au Texas.

Lors de ses premiers pas sur scène au tout début des années 1960, Johnny Hallyday est considéré comme un rockeur avant-gardiste. Il s’inspire en fait de son idole de l’époque, Elvis Presley, poussant la ressemblance physique et allant jusqu’à reproduire toutes ses mimiques de chant et de danse. Le succès est au rendez-vous et va façonner encore un peu plus le rêve et le désir d’Amérique de l’artiste.

Pionnier des spectacles « à l’américaine »

À ses débuts, Johnny Halliday faisait figure de pionnier. La série rappelle que c’est lui qui a organisé les premiers concerts « à l’américaine » en France, mêlant tout à la fois danse, chant, jeu d’acteur, cascades et pyrotechnie. Son spectacle au Palais des Glaces en 1969 est un modèle du genre, Johnny Hallyday enchaînant les personnages dont celui d’un boxeur en plein combat au milieu d’un ring.

Trois ans plus tard, il va encore plus loin en organisant la première tournée itinérante, le « Johnny Circus », où il chante sous un chapiteau chaque soir pendant plus de deux mois à travers 70 villes de France. « Je ne suis pas un chanteur qui vient juste chanter ses petites chansons. Il faut faire rêver les gens », résume-t-il dans l’épisode 2. Marié à l’époque à Sylvie Vartan, l’artiste partage cette tournée avec une chanteuse américaine, Nanette Workman, avec qui il aura une brève histoire à ce moment-là.

Las Vegas, concert de la démesure

Après son divorce d’avec Sylvie Vartan en 1980, c’est à Los Angeles que va se ressourcer le chanteur. L’épisode 4, « Mon Amérique à moi », est dédié à l’amour de Johnny Hallyday pour les États-Unis. Il nous embarque d’abord dans un road-trip en moto de New York à la Californie en 1990, avant un retour par l’Hexagone et le Parc des Princes, où Johnny organise un immense concert pour ses 50 ans en 1993 avec une réplique impressionnante du Golden Gate Bridge de San Francisco sur scène. Trois ans plus tard, l’icône du rock se lance dans le projet de sa vie : se produire à Las Vegas devant les Américains.

Mais devant la difficulté de la tâche, l’artiste et son équipe décident plutôt de faire venir ses fans français en affrétant la bagatelle de 22 avions pour eux. La scène est surréaliste et le concert raté avec un Johnny Halliday stressé et diminué physiquement. Une blessure de plus pour le chanteur qui aurait tant aimé faire carrière aux États-Unis. Il finira par emménager à Los Angeles en 2007 avec sa cinquième femme, Læticia, dans la ville bling-bling des étoiles de Sunset Boulevard. « Johnny, c’est Hollywood revu et corrigé par la Foire du Trône », résume à merveille une voix-off dans le troisième épisode.

La checklist administrative du retour en France : les choses à ne pas oublier

Du 9 au 13 mai 2022, French Morning Media Group organise le salon en ligne “Retour en France”.

Au programme : 7 conférences, 11 experts pour vous aider à préparer votre retour en France le plus sereinement possible.

La deuxième session de ce salon avait lieu mercredi 11 mai et était dédiée à la checklist administrative du retour.

Visionnez le replay du webinaire ici

?  Contactez les intervenants
– Delphine Brière de MyParisTouch : https://myparistouch.com/fr/contact/ 
– Monceau CPA : www.monceaucpa.com
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L’édition 2022 du salon en ligne Retour en France est sponsorisée par Investissement Locatif.

Geodis s’offre le nom du plus grand stade de foot aux États-Unis

C’est un écrin de 30 000 places tout juste sorti de terre au sud de Nashville dans le Tennessee. Le Geodis Park, plus grand stade de football d’Amérique du Nord,  accueille, depuis le 1er mai, le Nashville SC, l’équipe locale qui a rejoint la Major League Soccer (MLS) en 2020. « C’est un moment de grande fierté pour notre entreprise. Nashville est une ville en plein développement dont Geodis et le Nashville SC ont contribué à la croissance. Nous sommes heureux d’apporter notre nom à ce magnifique stade », commente Mike Honious, président et CEO de la filiale américaine de Geodis.

Opérateur mondial de logistique et transport, dont le siège est basé à Levallois-Perret (92) en France, Geodis compte plus de 46000 employés dont 12000 aux États-Unis. Sa filiale américaine est basée à Brentwood, dans le Tennessee, à seulement 15 kilomètres au sud de Nashville. « Notre ambition commune avec le club est d’utiliser le football pour promouvoir Nashville aux yeux du monde entier », ajoute Mike Honious.

Mike Honious à l’intérieur du stade lors de l’annonce du partenariat. Crédit photo : Nashville SC

Le naming, pratique courante aux États-Unis

Le montant de ce partenariat, appelé naming, n’a pas été divulgué mais le communiqué commun de Geodis et du Nashville SC parle d’une « longue durée d’engagement ». Au delà de récupérer le nom du stade, le nom et le logo de Geodis s’afficheront un peu partout à l’extérieur et l’intérieur de l’enceinte, en plus d’une loge et de places à disposition des employés de l’entreprise. Le partenariat comprend aussi un volet social, puisque Geodis disposera d’une ligue de football amateur à son nom dédiée aux communautés les plus défavorisées de la ville, et contribuera à la construction de plusieurs mini-terrains.

Le naming est une pratique très répandue dans le sport américain. La majorité des stades de football américain, de basketball et de baseball possèdent des noms d’entreprises ou de marques. Tout récemment, le Staples Center qui accueille la célèbre franchise de basket des Los Angeles Lakers a été renommé en Crytpo.com Arena, du nom du nouveau sponsor du club. Un partenariat sur 20 ans pour la coquette somme de 700 millions de dollars. L’année dernière, le Columbus Crew (MLS) a, comme Nashville, bâti son propre stade baptisé Lower.com Field.

Le nouveau nom du stade des Lakers à Los Angeles. Crédit photo : Crypto.com

L’effet Coupe du monde 2026

C’est la première fois que Geodis investit dans le sport aux États-Unis. Mais pourquoi avoir choisi le football et un marché peu « glamour » comme Nashville, comparé à des villes comme New York ou Los Angeles ? « Tout d’abord parce que nous sommes basés à Nashville. Ensuite parce que Geodis est aussi une multinationale et que le football est LE sport le plus populaire au monde », réagit Mike Honious. « Aux États-Unis, le foot gagne sans cesse en popularité et la MLS est une ligue inclusive qui accueille un public diversifié, à l’image des habitants de Nashville », ajoute-t-il.

Le soccer, comme les Américains l’appellent, a effectivement le vent en poupe ces dernières années. L’organisation de la première Coupe du monde sur le sol américain en 1994 a contribué à son développement, suivi par la création de la MLS en 1996. Plus récemment, la ligue a investi massivement dans son système de formation pour développer des joueurs à forts potentiels et améliorer le niveau de son équipe nationale, qui s’est qualifiée pour la prochaine Coupe du monde au Qatar, prévue à la fin de cette année.

Cerise sur le gateau, le pays organisera une nouvelle Coupe du monde en 2026 avec le Canada et le Mexique. Un événement qui excite toute une nouvelle génération d’Américains. « Je suis un gros fan de sport en général, mais ce sont mes fils qui m’ont rendu accro au foot au fil des années », confie Mike Honious. « Je me suis mis à suivre de plus en plus, surtout depuis que le Nashville SC a commencé à jouer en 2020. L’équipe est sur une belle dynamique, et c’est incroyable de se dire que les 30 000 places du stade ont été vendues en quelques minutes seulement pour le 1er match ». C’était dimanche dernier 1er mai, face à Philadelphie.

Le match du Nashville SC le 1er mai au Geodis Park affichera complet avec 30 000 supporters. Crédit photo : Facebook Nashville SC

[Webinaire] Le français, langue mondiale : l’exemple des États-Unis

Vous l’avez remarqué en vivant aux États-Unis, le français se niche partout. Dans l’histoire du pays et de nombreuses villes, dans la vie des quartiers et le quotidien des Américains. La langue anglaise est elle-même truffée de mots français. Mais qu’est ce que la culture française a apporté aux États-Unis, au-delà de la Statue de la Liberté, de la Louisiane et des menus « à la carte » ? 

Pour le savoir et en parler, rejoignez-nous le jeudi 5 mai pour un webinaire consacré à la langue française, à l’occasion du Printemps de la Francophonie, de la sortie du Rapport 2022 sur la langue française dans le monde et de celle du livre « Le français autour de nous (French All Around Us) ». Un évènement organisé par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Centre pour l’avancement des langues, de l’éducation et des communautés (CALEC) et French Morning.

« French as a global langage: focus on the United States / Le français, langue mondiale : l’exemple des États-Unis », webinaire en anglais et en français avec traduction simultanée, le jeudi 5 mai 2022, de 4pm à 5:45pm EDT.

Pour s’inscrire : ici

Découvrez la Box Frenchly spéciale fête des mères !

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La fête des mères approche !

Faites-lui plaisir avec la box Frenchly concoctée par French Wink pour cette occasion bien particulière.

À l’intérieur : des gourmandises bio et françaises, une jolie bougie naturelle à la fleur de cornouiller, boisée et florale avec des notes de figue et de violette, un collier ‘coeur’, et même un T-shirt en coton brodé d’un joli clin d’oeil (dans la version premium).

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Pssst… Si vous habitez en Floride ou en Californie, commandez avant mardi 3 mai pour recevoir votre box à temps pour la fête des mères américaine 😉

Calcul de la retraite au moment du retour en France : on vous explique tout

Du 9 au 13 mai 2022, French Morning Media Group organise le salon en ligne “Retour en France”.

Au programme : 7 conférences, 11 experts pour vous aider à préparer votre retour en France le plus sereinement possible.

La première session de ce salon a eu lieu lundi 9 mai et était dédiée au calcul de la retraite.

Visionnez le replay du webinaire ici

?  Contactez les intervenants
– Philippe Plantadi de Novelvy Retraite : https://novelvyexpat.com/wp/prendre-contact/
– Olivier Sureau de JADE FIDUCIAL : [email protected]
– Adrien Eyraud d’USAFrance Financials : [email protected]
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L’édition 2022 du salon en ligne Retour en France est sponsorisée par Investissement Locatif.

Législatives 2022 : le candidat Patrick Caraco à New York et Washington

Le conseiller consulaire de Los Angeles Patrick Caraco, investi par Les Républicains et candidat du Centre, de la Droite et des Indépendants pour l’élection législative (samedis 4 et 18 juin), organise quatre rencontres à New York et à Washington. Il sera accompagné de sa suppléante Séverine Picquet :

  • New York : le mercredi 4 mai à Tartinery à 5pm et le jeudi 5 mai chez Angelina à 8am
  • Washington : le vendredi 6 mai chez Ladurée à 9:30am et au Central Michel Richard à 4pm.

Patrick Caraco, 72 ans, habite en Californie depuis plus de 30 ans. Il est agent immobilier et président honoraire de l’Union des Français de l’étranger.

Pour réserver, écrire à [email protected] ou [email protected].

 

« Boîte noire », un thriller aérien de haut-vol sort aux États-Unis

Tout semble aller pour le mieux à bord du Dubaï-Paris d’European Airlines. Dans le cockpit, les pilotes s’apprêtent à manger tandis que les hôtesses s’assurent que les passagers restent à leur siège à l’approche d’une zone de turbulences. Un passager se lève. Les enregistrements des conversations dans le cockpit se mettent à grésiller. Panique à bord. L’avion s’écrase dans les Alpes sans que l’on sache pourquoi.

Ainsi commence le nouveau film du Français Yann Gozlan, « Boîte noire », un thriller aérien avec Pierre Niney, Lou de Laâge et André Dussollier sorti le vendredi 29 avril à New York (Village East by Angelika) et qui sortira le 6 mai à Los Angeles (Laemmle Glendale). Le premier joue le rôle de Mathieu Vasseur, un brillant acousticien du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), l’organisme responsable en France de faire la lumière sur les circonstances des crashes d’avion. Il est notamment chargé de faire parler la boîte noire de l’appareil, qui contient les enregistrements du son dans le cockpit et les données techniques issues des instruments de vol. Mais en se penchant dans les enregistrements avec son ouïe ultra-fine, il découvre que les raisons du crash sont plus complexes qu’il ne le pensait. Sa quête de vérité vire au complotisme, voire à la paranoïa, du moins dans les yeux de son entourage. Suspendu, il se lance dans sa propre enquête pour élucider le mystère.

Le travail des enquêteurs au cœur du film

Pour les amateurs de thrillers aériens comme « Flight » (un pilote ivre qui sauve presque tous ses passagers d’une mort assurée dans un avion en chute libre) ou encore « Sully » (l’histoire vraie du vol 1549 d’US Airways qui a amerri sur l’Hudson en 2009), « Boîte noire » est un passage obligé. Fin et réaliste, il donne à voir une facette méconnue des crashes d’avion. Au lieu de se concentrer sur les pilotes ou les passagers voire les aiguilleurs du ciel et les familles (comme « Aftermath », sur un père qui cherche à identifier l’aiguilleur du ciel responsable de l’accident aérien qui a tué sa fille), il met en lumière le travail de fourmi des enquêteurs qui reconstituent les dernières minutes du vol. « L’aviation civile est un univers fascinant qui rassemble des acteurs – pilotes, compagnies aériennes, enquêteurs – aux intérêts contradictoires. C’est un microcosme qu’on montre peu dans les films de catastrophe aérienne. C’est une arène de film originale où du conflit, de la dramaturgie peuvent surgir », souligne Yann Gozlan.

Nommé à cinq reprises aux César en 2021, le film a nécessité des années de travail pour le Français, à qui l’on doit « Un homme idéal » (avec Pierre Niney déjà) et « Burn out ». Il a travaillé de concert avec le BEA dans l’écriture du scénario et lors du tournage pour faire une fiction aussi réaliste que possible, allant jusqu’à filmer dans le laboratoire de l’organisme au Bourget où les boîtes noires sont traditionnellement ouvertes.

Lors de ses immersions dans cette agence gouvernementale réputée dans le monde de l’aviation civile pour sa compétence, il a relevé le language, les codes et les gestes utilisés par les enquêteurs. Pierre Niney aussi a passé du temps sur place pour préparer son rôle. Lors d’une visite, l’acteur a rencontré un membre du BEA au profil très similaire au personnage de Mathieu Vasseur, un jeune homme dévoué à son travail, peu à l’aise en société. L’artiste aurait demandé à le filmer pour étudier ses expressions et ses mouvements devant son poste de travail.

La boîte noire, objet « fantasmagorique »

En outre, le BEA a mis à disposition de Yann Gozlan les transcripts d’enregistrements et des vidéos d’ouvertures de boîtes noires (qui sont en réalité oranges pour être facilement identifiables), notamment celle du Rio-Paris d’Air France qui a plongé dans l’Atlantique en 2009 avec 228 âmes à bord. Ce processus secret, en présence de plusieurs acteurs concernés par l’incident, peut durer des heures dans la vraie vie. Dans le film, il ne fait que quelques minutes. Mais la scène, qui revêt des allures d’opération à cœur ouvert ou d’autopsie, est assurément l’un des moments forts de l’œuvre. « Je crois que l’ouverture de boîtes noires n’a jamais vraiment été montrée dans un film, observe Yann Gozlan. La boîte noire est un objet fantasmagorique. Dès qu’il y un crash, les journalistes nous en parlent, sans qu’on sache trop à quelle réalité elles correspondent. On ne sait même pas à quoi elles ressemblent. Je voulais mettre cet objet au centre d’une histoire d’enquête »

À la manière du « Chant du Loup », un film d’action centré, lui, sur l’« oreille d’or » qui analyse les bruits extérieurs dans les sous-marins pour identifier d’éventuelles menaces, le son occupe une partie importante de « Boîte noire ». Il est omniprésent lors de l’analyse des enregistrements mais aussi dans les scènes où Mathieu se débat contre ses propres troubles auditifs – il est assailli par les acouphènes et l’hyperacousie, un mal caractérisé par une hypersensibilité aux sons environnants.

Yann Gozlan se sert de cette dimension sonore riche pour impliquer le spectateur dans l’enquête. « Les enregistrements de sons dans les cockpits sont souvent de mauvaise qualité car les micros d’ambiance utilisés le sont aussi. Cela peut surprendre car que les appareils autour des pilotes, eux, sont de plus en plus sophistiqués. Il suffit en plus qu’il y ait des turbulences ou que le signal soit altéré au moment du crash pour que les enregistrements soient dégradés. Du coup, quand on analyse un enregistrement, on peut entendre deux choses différentes, dit-il. Cela créé quelque chose d’intéressant sur le plan dramatique. Plus les enregistrements sont en mauvais état, plus nous, spectateurs, devenons actifs. Comme les enquêteurs, on a envie de tendre l’oreille pour essayer de distinguer les mots et de comprendre ce qui s’est passé dans cet avion ».

Jeanne Cherhal en concert au FIAF

Artiste française autodidacte, de la composition à la réalisation de ses chansons, Jeanne Cherhal sera à New York, au Florence Gould Hall du FIAF, lundi 25 mai pour une unique représentation.

Affiliée à la musique française des années 2000, Jeanne Cherhal a créé un univers musicale néo-réaliste, accompagnée de son piano depuis ses douze ans. Son premier album, « Jeanne Cherhal », sorti en 2002, sera complété par cinq autres, avec son dernier en date « L’An 40 », sorti en 2019. La chanteuse collabore avec de grands noms de la scène française, tels Véronique Sanson, Grand Corps Malade, Alain Souchon ou encore Barbara.

Sur la scène du FIAF, la Nantaise retrouvera donc son public français. Elle reviendra à New York pour la 38ème édition du Annual Harmony Sweepstakes A Cappella Festival organisé également par le FIAF, le 18 juin.

La créatrice de mode Guo Pei s’expose à la Legion of Honor de SF

Le musée Legion of Honor de San Francisco accueille jusqu’au lundi 5 septembre 2022 un défilé de mode époustouflant : 80 créations de la couturière chinoise Guo Pei sont exposées pour la première fois aux États-Unis. Depuis plus de vingt ans, les collections de la créatrice de mode pékinoise proposent une mise à l’honneur de techniques ancestrales de broderie à travers des thèmes aussi variés que « l’Himalaya », « l’Architecture », « Légende », « La réincarnation », ou « Rêves d’enfant ». Chaque vêtement est une véritable œuvre d’art, qui requiert des milliers d’heures de travail. Grâce à cette exposition, on peut à loisir admirer le détail de chaque création, de la finesse des broderies à l’originalité des robes doubles, de la robe porcelaine ou de celle au dragon.

La grande réussite de cette exposition tient autant à l’exhaustivité des collections présentées qu’à la scénographie qui les met en valeur. En effet, si le niveau inférieur du musée est entièrement dédié à Guo Pei, plusieurs de ses créations sont présentées dans les différentes salles du musée, qui constituent un écrin parfait pour le raffinement de ces robes.

Guo Pei s’est fait connaître récemment aux États-Unis, lorsque Rihanna a porté une robe jaune canari de la créatrice lors du Met Gala 2015. Cette robe a requis 50 000 heures de travail sur plus de deux ans, et pèse plus de 25 kilos. L’année suivante, Guo Pei est devenue la première créatrice asiatique « Membre invité » de la Chambre syndicale de la haute couture de Paris.

Brima Sylla, la francophonie pour syndicaliser Amazon aux États-Unis

Vendredi 8 avril. C’est une conférence de presse aux allures de fête qu’organisent les membres de l’ALU (Amazon Labor Union) au milieu des entrepôts du géant de la distribution sur Staten Island.

Une semaine plus tôt, ils ont réalisé un exploit : obtenir, au terme d’un référendum très suivi, que les plus de 8 000 travailleurs de JFK 8, un entrepôt gigantesque situé dans une zone industrielle dans le nord de l’île new-yorkaise, rejoignent leur syndicat nouvellement formé. Cette victoire, au nez et à la barbe du deuxième employeur privé des États-Unis et de son patron multi-milliardaire Jeff Bezos, a été décrite comme un tournant majeur dans l’histoire du syndicalisme dans un pays où les organes de représentation des travailleurs se sont considérablement affaiblis depuis l’ère Reagan.

Mobiliser les Africains francophones

À quelques pas du pupitre dressé pour la conférence de presse, un homme coiffé d’une casquette jaune des Yankees applaudit ses camarades. Star du mouvement, l’Africain Brima Sylla a joué un rôle clé dans le triomphe de l’ALU. Sa mission : convaincre les nombreux Francophones de JFK 8 de voter pour le « oui » lors du référendum. « Il y a beaucoup de Gabonais, de Congolais, d’autres Africains francophones et des Haïtiens qui travaillent dans l’entrepôt », explique-t-il.

Brima a appris le français, mais aussi l’anglais et l’arabe, dans son Libéria natal et lors d’études au Maroc. Ancien enseignant d’histoire à New York, il venait de passer son doctorat en politique publique quand la Covid a déferlé sur le monde. « Les écoles ont fermé. C’était catastrophique », raconte-t-il. Sans activité, il trouve un job au sein de l’initiative new-yorkaise Test & Trace Corps, chargée d’endiguer la propagation du virus. Il reste pendant deux ans. Constatant qu’il ne pourra pas enseigner à l’université dans l’immédiat pour cause de persistance du virus et de baisse des effectifs d’étudiants, il décroche un job chez Amazon. Il est chargé d’enregistrer les commandes qui transitent par JFK 8 avant leur empaquetage.

Dans le même temps, le fondateur de l’ALU Chris Smalls et une poignée d’employés passés et actuels tentent de mobiliser leurs collègues autour de la création d’un syndicat. Leur ambition : réclamer à la direction de meilleures conditions de travail et une revalorisation salariale. Chris Smalls avait été licencié en mars 2020, au tout début de la pandémie, après avoir organisé une manifestation devant JFK 8 contre le manque de protections sanitaires au sein de l’entrepôt, où les cas de Covid se multipliaient. « J’ai vu qu’il y avait un mouvement et j’ai compris que la situation au sein de l’entreprise était mauvaise. Elle gagnait beaucoup d’argent. En même temps, les travailleurs n’avaient pas assez de revenus pour vivre correctement, se souvient-il. J’en ai parlé à ma femme, qui exerce un travail protégé par un syndicat. J’ai décidé de m’engager même si c’était risqué. C’était une manière d’aider les autres », raconte Brima Sylla.

Un mouvement indépendant

Alors que Brima cible les immigrés africains, d’autres au sein de l’équipe multiraciale et multiculturelle de l’ALU travaillent au corps d’autres populations représentées au sein de JFK 8 : femmes noires, hispaniques… Ce « micro-ciblage » fut l’une des clés du succès du mouvement indépendant, non-affilié à une organisation syndicale existante.

Le Francophone traduit et diffuse des messages en français dans un groupe de travailleurs africains sur WhatsApp et sur les réseaux sociaux, tout en discutant avec ses collègues aux abords de JFK 8. « Je leur disais: c’est notre combat aussi. Nous ne pouvons pas être à l’arrière du bus. Quand une révolution est en marche, il faut être présent au début du mouvement. »

Avant les résultats du référendum, tombés le 1er avril, Brima Sylla était confiant. « J’étais à l’aise », dit-il. Malgré les tentatives de dissuasion de la direction d’Amazon, « c’était facile de convaincre les gens. La plupart sont issus de minorités. Ils ne pouvaient pas continuer de vivre dans une situation déplorable. Il fallait faire quelque chose pour changer ça. On n’avait rien à perdre…»

Forte de son succès à JFK 8, l’ALU vise désormais un centre de tri voisin, LDJ 5, dont les travailleurs voteront du 25 au 29 avril pour ou contre rejoindre le syndicat. La structure est plus petite – 1 600 employés – et les Francophones moins nombreux. Mais les revendications restent les mêmes : rémunération plus élevée, congés maladie payés, présence syndicale dans les conseils de discipline… « La révolution va continuer, assure Brima. On veut obtenir de bonnes conditions pour tout le monde. Car leur situation économique n’est pas bonne. »