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Impôt sur le revenu : quoi de neuf cette année ?

Cette année, vous avez gagné trois jours de plus pour remplir votre déclaration d’impôt sur le revenu aux États-Unis. Mais il n’y a pas que la date limite (18 ou 19 avril en fonction de votre État) qui change ! French Morning vous a préparé un guide de la fiscalité américaine 2022, téléchargeable gratuitement ici, qui vous donne de nombreuses clés. Que doit-on déclarer de chaque côté de l’Atlantique ? Comment remplir sa déclaration ? Quelles nouveautés cette année ?

Bien que l’administration du président Biden ne soit pas parvenue à ce jour à faire passer son ambitieux projet de réforme fiscale (le plan Build Back Better), certaines dispositions fiscales votées en 2021 impactent déjà vos formulaires en 2022. En voici quelques unes.

Modification du Child Tax Credit

C’est l’un des changements les plus importants apportés par l’American Rescue Plan Act (ARPA), adopté en mars 2021. Le montant du Child Tax Credit est passé pour l’année 2021 de 2.000$ à 3.000$ par enfant de 6 à 17 ans et à 3.600$ par enfant de 5 ans et moins. Mais son montant est progressivement limité pour les déclarants célibataires et couples déclarant séparément dont le revenu brut ajusté (Adjusted Gross Income ou AGI) est supérieur à 75.000$, les chefs de foyer dont l’AGI est supérieur à 112.500$ et les couples déclarant conjointement dont l’AGI est supérieur à 150.000$. « Il peut être égal à moins de 2.000$ par an quand les parents mariés commencent à gagner plus de 400.000$ par an, et peut être réduit jusqu’à zéro avec bien plus de revenus », prévient Emmanuel Jaegle, CPA et associé du cabinet Jade Fiducial Private.

Les enfants âgés de 17 ans peuvent donc bénéficier de ce crédit auparavant réservé aux 16 ans et moins. Tout crédit pour enfant demandé dans votre déclaration de 2021 devient de plus entièrement remboursable, donc l’IRS vous enverra un chèque de remboursement si la valeur du crédit est supérieure à votre impôt sur le revenu. Si vous êtiez éligible à ce dispositif pour l’année 2021, vous avez en principe (sauf choix contraire) reçu à l’avance 50 % du montant estimé du crédit d’impôt pour enfant par le biais de paiements mensuels envoyés entre le 15 juillet et le 15 décembre.

Vous vous demandez sûrement ce qu’il adviendra en 2022 de ce crédit qui s’est montré plus généreux en 2021 ? Avec son plan Build Back Better, l’administration Biden avait prévu de poursuivre cette amélioration. Elle prévoyait même de supprimer l’obligation que l’enfant détienne un numéro de sécurité sociale, ce qui aurait pu arranger bien des expatriés dont les enfants ne sont pas nés sur le sol américain. Mais les projets de l’administration Biden pourraient changer. Affaire à suivre…

Autres changements

Parmi les changements importants de l’année fiscale 2021, l’ARPA a accordé un crédit plus généreux pour frais de garde d’enfants et personnes à charge. Les déductions pour dons ont également été modifiées. « Etant donné que cette seconde année de pandémie a été aussi difficile pour tout le monde et pour encourager les dons, l’administration fiscale a annoncé que les personnes qui pratiquent la déduction standard pourront néanmoins déduire 300$  pour les célibataires et 600$ pour les couples mariées en 2021 en plus au titre des dons qu’ils auront effectués au bénéfice d’associations caritatives » indique Emmanuel Jaegle.

Par ailleurs l’IRS et le département du Trésor ont poursuivi le soutien économique lié à la pandémie et  une troisième vague de paiements à impact économique a été mise place en mars 2021. « L’IRS a donné 1.400$ (2.800$ pour les personnes mariées plus 1.400$ par enfant) en 2021 à tous les Américains célibataires ou titulaires de carte verte gagnant moins de 75.000$ par an (150.000$ pour les personnes mariées). Entre 75.000 et 80.000$ (entre 150.000$ et 160.000$ pour les personnes mariées), il y avait une aide cependant dégressive allant jusqu’à s’éteindre lorsqu’on gagnait plus de 80.000 $ (160.000$ pour les personnes mariées) et plus pour un célibataire. Cela a donc concerné beaucoup de monde. Probablement 97 % des contribuables américains ont pu en profiter ! », précise Emmanuel Jaegle.

Pour prendre connaissance de tous ces changements, mais aussi comprendre les notions de résidence fiscale, s’y retrouver dans le millefeuille fiscal américain où les écarts entre États sont importants, éviter les pièges fiscaux de l’expatriation aux États-Unis et obtenir les réponses à bien d’autres questions grâce à des cas pratiques et conseils d’experts, remplissez ce formulaire.

Le guide de la fiscalité américaine en 2022 est sponsorisé par :

Ex Nihilo, le chic français qui parfume LA

Un léger vent d’été souffle sur Sycamore Avenue et diffuse de délicates senteurs, qui embaument la toute nouvelle boutique d’Ex Nihilo. La parfumerie française vient d’inaugurer son premier magasin aux États-Unis, lors d’une soirée VIP, regroupant des influenceurs et des artistes de Los Angeles triés sur le volet. Alors que les derniers flacons sont mis en rayon, l’un des invités est de retour pour acheter l’un des best-sellers de la collection, « The Hedonist », un doux mélange de mandarine verte et d’iris, teinté d’une pointe de vétiver et de patchouli. Le parfum est dit addictif, il semblerait que ce soit vrai. 

Pour d’autres, ce sera « Fleur Narcotique », plus porté sur la pivoine, le musc et le litchi, « Lust In Paradise » pivoine toujours aux notes cette fois de musc et de poivre rose, ou « Honoré Delights », un accord délicat de fleur d’oranger, d’iris et de bois de santal. Au total, 40 fragrances Ex Nihilo, créations singulières des nez de la marque. Une marque qui, comme son nom l’indique, est née en 2013 « à partir de rien », si ce n’est le désir des trois fondateurs – Sylvie Loday, Benoît Verdier et Olivier Royère – de réinventer la parfumerie. Proposer le meilleur du savoir-faire français, à partir des plus belles matières premières, mais avec l’originalité et l’audace en plus. 

Des parfums sur-mesure

Un parti-pris qui a su séduire les nez les plus fins, à Paris d’abord, rue Saint-Honoré, puis à Dubaï, et désormais à West Hollywood. « Cela fait sept ans qu’Ex Nihilo est présent aux États-Unis, à Bergdorf Goodman, à New York, ou encore Saks 5th Avenue, à New York également, Houston, Beverly Hills et Miami. Mais il y avait cette envie d’ouvrir une boutique, et LA s’est imposée comme une évidence. La ville est à l’image d’Ex Nihilo : chic and chill », explique Marine Roland, la directrice de la marque aux États-Unis. Et quoi de mieux que le quartier branché de Sycamore, qui ne cesse de se développer, pour s’installer. Ici, grâce aux terrasses de cafés et restaurants à l’inspiration française, flotte une vibe européenne ainsi qu’un luxe décontracté, accentué par le concept-store voisin Just One Eye, référence arty du milieu de la mode, et les bureaux Roc Nation de Jay-Z au coin de la rue.

« Je vends ici des parfums que je ne vends nulle part ailleurs, confie Marine Roland. Nos clients cherchent quelque chose d’unique, dont l’odeur marque et impose une personnalité. » Une attente d’unicité qui peut d’autant plus être satisfaite grâce à un service que seul Ex-Nihilo propose dans le monde de la parfumerie : l’osmologue. Cette machine utilisée en laboratoire pour créer les fragrances a été conçue dans une version adaptée aux boutiques de la maison. « Quatorze de nos parfums sont personnalisables, avec trois options de matières premières à chaque fois (jasmin, rose,mus, fleur d’oranger, ambre, etc). On propose, on prend le temps, et selon le choix de notre client, on crée le parfum devant lui, avant de le mettre en bouteille. Il choisit même jusqu’à son capot ! Notre envie est vraiment d’offrir une expérience olfactive. »

Une expérience qui va se décliner d’ici les prochains mois. Très inspiré par la Cité des anges, Ex Nihilo travaille déjà sur un parfum à l’image de la ville, « doux, chaud, et lumineux. L’idée, c’est de créer un coucher de soleil de Los Angeles. » Un sunset californien glissé dans un flacon, qu’on puisse emporter partout avec soi. En voilà une idée et une odeur qui promettent de nous envoûter.

Blaise Matuidi lance le fonds tech Origins, soutenu par des grands noms du sport

Décidément, il est partout. Après avoir investi dans l’application de rencontres Feels, le footballeur français Blaise Matuidi se lance dans une nouvelle aventure : le fonds de capital-risque Origins, qu’il vient de créer aux côtés du serial entrepreneur Ilan Abehassera et de l’investisseur Salomon Aiach. Ce véhicule se démarque des nombreux autres fonds de venture dans la mesure où il compte utiliser son « réseau d’influence » de champions sportifs : Paulo Dybala, N’Golo Kanté, Olivier Giroud, Presnel Kimpembe, Kingsley Coman, Miralem Pjanic, mais aussi le rugbyman Antoine Dupont.

Une cinquantaine de sportifs

L’histoire d’Origins est celle de la rencontre de Ilan Abehassera et Blaise Matuidi, qui ont réfléchi à la façon d’exposer davantage les sportifs européens aux startups techs – comme cela se fait couramment aux États-Unis, à l’instar de Serena Williams ou Kevin Durant -, tout en tirant parti de leur incroyable influence en ligne. Les sportifs d’Origins ont à la fois répondu présents comme investisseurs, mais ont aussi accepté d’utiliser leur très large audience pour promouvoir les participations du fonds.

Au total, le fonds compte plus de 50 investisseurs d’équipes européennes prestigieuses mais aussi des entrepreneurs et investisseurs institutionnels comme les cofondateurs du jeu vidéo Sandbox, Sophie Méchaly la fondatrice de Paul & Joe, l’ex-PDG de Roland Berger, l’ancien patron de Publicis Maurice Lévy ou encore la Française des Jeux. « Je suis fier que nous ayons réuni mes amis du monde du sport et des entrepreneurs à succès, autour d’un projet et une vision qui n’ont jamais été aussi pertinents : financer les leaders tech de demain tout en apportant la visibilité dont ils ont besoin », a déclaré Blaise Matuidi.

160 millions de followers

« La concurrence est intense parmi les fonds de venture, et les tours de table des plus belles startups sont souvent sursouscrits. Proposer de leur donner une visibilité via ces champions, qui représentent une communauté de 160 millions de followers, est un bon moyen de démontrer notre valeur ajoutée », explique Lara Fakhry, investisseuse chez Origins. Après des débuts dans un VC à Dubaï puis chez Spacecadet à New York, elle est en charge de sourcer, identifier des cibles prometteuses et lancer des due diligences.

Le fonds Origins n’a pas dévoilé le montant levé, mais indique qu’il va déployer des tickets de 100 à 500 000 dollars en tours d’amorçage ou de série A de startup tech grand public. « Nous nous intéressons à des startups dans la crypto, le Web3, les fintech, le gaming mais aussi la santé et le social, des modèles qui peuvent devenir mainstreams et globaux », précise Lara Fakhry. Origins a déjà deux participations : Ugami, une banque orientée vers une clientèle de gamers basée à Miami, mais aussi Yumon en France, une plateforme de NFT pour les créateurs.

Rapprocher le monde de la tech de celui du sport

Ce nouveau VC (fonds de Venture Capital) est une casquette de plus pour Ilan Abehassera, l’entrepreneur français basée à New York qui a déjà fondé trois startups tech et est aujourd’hui à la tête de Dots, une jeune pousse dans le monde de la productivité. Il est aussi investisseur et l’actionnaire de 50 startups, pour une valeur totale de 7 milliards de dollars. De son côté, son associé Salomon Aiach est investisseur chez le fonds allemand Earlybird, et était auparavant chez Facebook en France et Goldman Sachs à New York.

« Lors de mon expérience chez Facebook, explique Salomon Aiach, j’ai réalisé qu’en moyenne, 20 à 40 % de l’argent de capital risque collecté par les startups grand public était réinvesti dans l’acquisition de clients sur les plateformes des médias sociaux pour atteindre des millions d’utilisateurs. Ces mêmes plateformes ont des utilisateurs avec des millions d’abonnés tels que des athlètes et personnes influentes. Il fallait faire quelque chose et c’est pourquoi nous avons créé Origins. » Le duo ambitionne de dégager les synergies évidentes entre les deux mondes parallèles des sportifs de haut niveau et de la tech.

[Replay] Webinaire avec Julie Duhaut-Bedos, Consule générale à Los Angeles

Vendredi 25 mars, la Consule générale Julie Duhaut-Bedos et Nathalie Soirat, Consule générale adjointe, étaient les invitées de French Morning pour une heure de discussion et pour répondre à vos questions sur :

  • La situation de la circonscription après deux années de pandémie
  • Les modalités de vote pour les élections françaises, la présidentielle et la législative et les démarches pour établir une procuration
  • L’assistance et la protection des Français détenus ou condamnés
  • Les initiatives culturelles
  • L’enseignement du français et les programmes bilingues
  • Les services consulaires et démarches administratives

Retrouvez notre webinaire sur notre page YouTube

Adresses utiles :

  • Contacter le consulat ici
  • Informations du consulat sur les élections 2022 ici
  • L’article de French Morning sur les élections 2022 ici et sur les programmes des candidats ici

Pour rappel, la circonscription consulaire de Los Angeles couvre la Californie du Sud, le Nevada du Sud, l’Arizona, le Colorado et le Nouveau Mexique.

French Expat : Guillaume Ptak, correspondant de guerre en Ukraine

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Aujourd’hui, French Expat part à la rencontre de Guillaume Ptak. Français d’origine polonaise, il nous parle depuis Kyev en Ukraine.

En 2019, suite à l’obtention de son diplôme de journaliste et lors d’un voyage dans les pays de l’Est pour renouer avec des membres de sa famille, il tombe amoureux de l’Ukraine. Il décide de s’y installer en septembre 2021 pour devenir correspondant de presse. Guillaume décrit une ville dans laquelle il a trouvé un travail passionnant, où il se fait un cercle d’amis ukrainiens et expatriés. Il profite avec eux des musées, de la gastronomie excellente et de la vie nocturne dans les boîtes de nuit.

Depuis quelques semaines, son quotidien a évidemment changé du tout au tout. Mais son amour du pays et de ses habitants est resté intact. Et c’est cette histoire que l’on vous propose de découvrir. Direction Kyev, Ukraine.

Si vous souhaitez aider le peuple Ukrainien depuis les États-Unis, vous trouverez des informations dans cet article de Marie-Éleonore Noiré.

Production :
  •  Enregistrement et montage par Anne-Fleur Andrle
  •  Habillage sonore et mixage par Alice Krief (Les Belles Fréquences)
  • Article rédigé par Fanny Cohen
  • Durée de l’épisode : 39 minutes
  • Date de publication : 28/03/2022

Fleuriste de mariage à DC : s’adapter aux goûts des Américaines

Maud Million ne s’était jamais imaginée aux États-Unis, et certainement pas quand elle profitait du soleil des Seychelles avec son futur mari. « C’était la désillusion totale », balance-t-elle, évoquant son arrivée à Washington DC. Avec un diplôme dans l’événementiel, un de ses emplois l’emmène loin de sa Nantes natale, sur l’île paradisiaque des Seychelles où elle rencontrera Julien, un autre Français. Lors de ses années passées en maison d’hôtes, elle travaille avec une wedding planner qui lui donne envie de se lancer dans l’industrie du mariage. De retour en France, elle décide de devenir « fleuriste de mariage ».

CAP et stages à 30 ans

Son propre mariage lui rappelle son amour pour les fleurs : « J’avais préparé mes propres bouquets », ce qui replonge Maud Million dans son enfance, « comme quand j’allais ramasser les jonquilles avec ma grand-mère ». Elle décide de reprendre ses études en passant son CAP de fleuriste et se relance dans les stages à presque 30 ans. « J’ai contacté une blogueuse de mariage, et j’ai commencé à me balader entre Nantes et Paris », se souvient-elle. Elle entre alors dans le monde de l’industrie du mariage français et, en 2014, elle démarre Ambiana, sa boutique de fleurs de mariage qui veut donner « une ambiance » spéciale pour ses mariés. Elle enchaîne ses premiers mariages, « de bonnes rencontres » qui deviennent sa « petite famille ». Son entreprise fleurit et, très vite, elle fait un à deux mariages par semaine pendant la haute saison.

Mais en 2017, Julien lui annonce qu’il a trouvé un travail à… Washington DC. Pas question de changer de profession. Elle se prépare à transférer son entreprise de la France aux États-Unis en 2018, alors qu’elle n’y a jamais mis les pieds. « Je n’étais pas fascinée par les États-Unis, ce n’est pas ma manière de vivre, souligne-t-elle. Cette année-là, je l’ai passée entre Washington et Paris, pour boucler mes mariages en France, avant de m’installer complètement », explique-t-elle. L’année de transition est compliquée mais elle tient le coup et même si elle est arrivée à DC avec « des pieds de plomb », elle reste « positive ». La bonne nouvelle, c’est qu’elle obtient le visa G4 grâce à son mari, une étape simple dans cette transition complexe.

Budget fleurs triplé aux États-Unis

 « J’ai commencé à suivre en ligne les fleuristes locales, qui faisaient d’énormes pièces florales avec les mêmes fleurs toute l’année », se rappelle-t-elle, découvrant que le style américain pour les mariages est bien loin du minimalisme français et des fleurs de saison qu’elle commandait chez son fournisseur à Nantes. Elle se rend compte que son style est drastiquement différent de ce que la plupart des mariées américaines recherchent, sans compter sur la pandémie qui met son entreprise à l’arrêt en 2020. Le bon côté, ce sont les sommes d’argent que les couples sont prêts à dépenser pour leurs mariages aux États-Unis. « En France, le budget fleurs que j’avais était autour de 1500 euros pour fleurir un mariage complet, alors que les couples américains qui me contactent, annoncent plutôt un budget autour de 5000 dollars », confie-t-elle.

Après la naissance de ses deux enfants, elle espère que cette année soit le début d’une belle aventure pour son entreprise. « J’ai cinq mariages de prévu, et les mariées m’ont toutes trouvées sur Instagram! », lance-t-elle fièrement. En plus des mariages, Maud Million vend également des bouquets de saison, et a même lancé une collection de cadres floraux dessinés. La French Touch de ses bouquets arrive finalement à trouver un public américain. « J’ai souvent des compliments sur mon style de jardin vivant », souligne-t-elle. Ou finalement, c’est peut-être la Maud Touch qui plaît.

Pourquoi le plat principal s’appelle «entrée» aux États-Unis ?

C’est la question que se pose tout Français dans un restaurant américain, en général avant de se casser la tête sur quel burger il va prendre : pourquoi diable le plat principal s’appelle-t-il entrée ?

Le plat avant le rôti

Il serait facile – et un peu de mauvaise foi – d’incriminer le niveau médiocre des Américains en langue. Regardons l’Histoire plutôt. Lorsque le terme entrée a été importé aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, par les chefs français qui officiaient dans les restaurants chics de New York comme Delmonico’s, il désignait le plat qui arrivait avant le rôti. À l’époque, les repas comptaient parfois jusqu’à quinze – quinze ! – plats. « L’entrée était souvent de la viande avec de la sauce, un ragoût », explique Paul Freedman, professeur d’Histoire à Yale et auteur d’un livre, The Ten Restaurants That Changed America paruen 2015.

Mais dans la première moitié du XXe siècle, la scène culinaire américaine change. La Prohibition et la crise de 1929 bouleversent les habitudes alimentaires. Les femmes, qui s’affirment, souhaitent apparaître plus sveltes. Et l’idée selon laquelle la richesse doit être associée aux rondeurs physiques décline. Conséquence : les menus à rallonge disparaissent. « Les menus sont devenus plus simples. On passe à des repas à cinq plats. Au début du XXe siècle, Escoffier cherche des manières de rendre les menus plus efficaces et le thème de la planification des menus commence à émerger » , explique Cathy Kaufman, chercheuse indépendante et responsable de l’association Culinary Historians of New York.

Pas le premier plat en France

Les menus ont beau être raccourcis, le terme entrée reste sur les cartes. Pourquoi? « La volonté des restaurants de rester associés à la cuisine française, poursuit Cathy Kaufman. Le terme permet de hausser la qualité du restaurant dans l’esprit du client. »

Sauf que l’entrée ne veut plus dire la même chose : de simple plat de viande, il renvoie désormais à des plats de viande et de poisson, entre autres. Paradoxalement, Paul Freedman, de Yale, rappelle que l’entrée n’était pas, même en France, le premier plat du repas, contrairement à ce que peut laisser penser le terme. « L’entrée arrivait en troisième ligne, dit-il. En ce sens, l’actuelle entrée aux États-Unis est plus proche du sens originel du mot que l’entrée française. »

Selon l’expert, le mot entrée est d’ailleurs en danger, le modèle français du repas étant concurrencé par la multiplication des « petits plats » , comme les tapas, les soupes, les salades et autres snacks. « Paris ne définit plus la cuisine au niveau mondial, analyse-t-il. Aujourd’hui, la tendance est à la fragmentation des repas, à l’individualisation. »

Une première version de cette Question Bête a été publiée le 2 novembre 2014.

MARKOWICZ Fine Art annonce un vernissage exceptionnel pour « California Dreaming »

[Article partenaire] Samedi 9 avril, de 6pm à 9pm, rendez-vous à MARKOWICZ Fine Art (Laguna Niguel, CA) pour un vernissage d’exception, en présence de l’artiste Alain Godon.

L’artiste

Alain Godon est né à Bourges (France) en 1964. À l’âge de 11 ans, il apprend à dessiner à Achicourt (France). Il fait ensuite un séjour prolongé aux États-Unis en 2006, ce qui a donné lieu à sa série de peintures californiennes emblématiques.

Les œuvres de Godon s’inspirent de ses voyages et de tous les attachements sensoriels associés à ces voyages, en particulier les gens et l’architecture.

Godon fait danser l’architecture. Détaillées, fantaisistes et charismatiques, les œuvres d’Alain Godon créent une conversation perspicace avec chaque pièce. Les peintures de Godon sont des réflexions sur la vie quotidienne, imprégnées de son imagination unique.

Godon a été salué comme « l’un des meilleurs peintres de sa génération » par Christian Boeringer, ancien directeur commercial du musée du Louvre, et Patrice Deparpe, directeur du musée Matisse.

Plus d’informations sur l’exposition ici

RSVP à [email protected]

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Projection d’«Aline» de Valérie Lemercier au FIAF

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Aline, le film librement inspiré de la vie de Céline Dion et réalisé par Valérie Lemercier, sera projeté au FIAF le jeudi 31 mars à 7pm. En avant-première de la sa sortie dans les cinémas américains le 8 avril, la projection sera précédée d’une vidéo-introduction de Valérie Lemercier réalisée pour l’occasion.

Au son de ses plus célèbres tubes, le film retrace la trajectoire extraordinaire de l’artiste vers le rang d’icône mondiale et son histoire d’amour avec René Angélil. C’est une comédie autant qu’un drame, une ode à la chanteuse canadienne, benjamine d’une fratrie de quatorze, déterminée à l’encontre des échecs, joyeuse et fulgurante en musique, en famille et en amour.

Depuis qu’elle l’a découverte en 1995 avec l’album « D’eux », Valerie Lemercier, s’est attachée au personnage de Celine Dion et dit s’être reconnue en elle. Pour cette réalisation dans laquelle elle s’est lancée à corps perdu, c’est donc elle-même qui se glisse dans la peau d’Aline Dieu. Elle nous la donne à voir drôle, douée, sensible et attachante. Dans tous les âges, au travers ses épreuves, ses victoires, et ses moments de vie intime. Une performance qui a valu à Valérie Lemercier la récompense du César de la Meilleure Actrice cette année.

La projection du FIAF en aperçu exclusif, promet aux spectateurs un moment auquel ils pourront, pour reprendre les mots du critique du New York Times, « repenser pendant des années à venir ».

Soirée spéciale procurations et passeports au Consulat de NY

Pas le temps en journée d’aller faire une demande de procuration pour pouvoir voter aux élections françaises d’avril (présidentielle) et de juin (législatives) ? Après le dîner, ce sera possible le jeudi 31 mars. Le consulat de New York étendra exceptionnellement ses horaires d’ouverture de 6:30pm à 11pm pour enregistrer les demandes. Aucun rendez-vous n’est nécessaire. Il suffit de venir lors, de cette soirée, avec les documents suivants : 

  • le formulaire CERFA à télécharger sur service-public.fr ou bien la référence de procuration donnée lors de la demande en ligne sur maprocuration.gouv.fr
  • une pièce d’identité : carte nationale d’identité, passeport ou permis de conduire (même justificatif d’identité que pour voter à l’urne).

Se connecter à maprocuration.gouv.fr

La connection se fait par FranceConnect, la plateforme créée par le gouvernement français pour effectuer les démarches administratives en ligne. Mais pour accéder à FranceConnect, il faut un code tel que le numéro de sécurité sociale. Certains Français à l’étranger n’en ont pas ou plus. Il est alors possible de passer par le service l’Identité Numérique du groupe La Poste. Un compte facile à créer : il suffit d’un scan pris avec un smartphone de la pièce d’identité (passeport par exemple), une vidéo en ligne pour bien confirmer l’identité de la personne qui crée le compte. En 24 ou 48 heures, la création de ce compte donne accès à tous les sites du service public français. C’est une procédure qu’il faut anticiper de quelques jours mais, une fois réalisée, elle facilite bon nombre de démarches administratives.

Soirée passeports

Cette même soirée du jeudi 31 mars, il sera également possible de faire renouveler son passeport, mais il faut prendre rendez-vous au préalable, comme ce fut le cas le 2 décembre dernier. Pour obtenir l’un de ces rendez-vous de soirée, il faut écrire à [email protected] en expliquant pourquoi votre demande est urgente – départ précipité pour le travail, pour des raisons familiales…. Le consulat fixera alors un rendez-vous pour ce 31 mars ou pour l’un des jours suivants avec la liste des documents nécessaires. Cette adresse email reste valable pour toute demande d’urgence tout au long de l’année.

Présidentielle 2022 : les propositions des candidats aux Français de l’étranger

Ils ont beau être considérés comme les « représentants de la France et de ses valeurs » (Emmanuel Macron) et les « ambassadeurs du savoir-faire français » (Valérie Pecresse), être admirés pour leur « maîtrise de plusieurs langues » (Anne Hidalgo) et leur « soif de découvertes et d’aventures » (Eric Zemmour) ou encore occuper « une place particulière » (Dupont-Aignan), « témoins des effets du changement climatique » (Yannick Jadot), les Français de l’étranger se sentent les oubliés de cette campagne présidentielle. L’Omicron en début d’année et la guerre en Ukraine ont certes limité les déplacements des candidats en Amérique du Nord et bouleversé leurs priorités, il n’empêche : peu d’entre-eux ont pris le temps, jusqu’à présent, d’aller à la rencontre de ces Français du monde, au moins virtuellement. Le président sortant leur a adressé ce week-end une vidéo de 6 min 40, Valérie Pécresse leur a consacré un zoom d’une heure, Eric Zemmour une vidéo de 3 min 36. 

Ils sont pourtant près d’1,5 million à être inscrits sur les listes électorales cette année dans le monde et représentent 3% de l’électorat français. Plus de 8 sur 10 d’entre-eux comptent aller voter à la présidentielle (les samedis 9 et 23 avril en Amérique du Nord), selon le dernier baromètre de L’Observatoire de l’expatriation Banque Transatlantique, avec le partenariat de l’Union des Français de l’étranger (UFE) et OpinionWay.

Revue des principales propositions faites aux Français de l’étranger, avec les porte-parole ou les conseillers des candidats qui ont donné suite à nos demandes d’interview. À noter que Fabien Roussel (Parti communiste), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) et Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste) ne proposent, dans leur programme, aucune mesure spécifique aux Français de l’étranger et leur campagne respective n’ont pas répondu à nos demandes d’interview.

L’enseignement en français 

Les candidats sont tous d’accord : c’est un sujet prioritaire mais il faut en baisser le coût pour les familles. Pragmatiques, les candidats ne parlent plus de gratuité de la scolarisation – promesses de campagnes passées jamais tenues – seul Jean-Luc Mélenchon (LFI) vise « la gratuité universelle », CNED compris, mais de façon graduelle. Le candidat de La France Insoumise dénonce le manque de mixité sociale au sein des écoles induit par « une vaste privatisation du système de l’enseignement en français », estime Jean-François Deluchey, conseiller LFI des Français de l’étranger au Brésil. Embaucher des professeurs de l’État plutôt que des contrats locaux, est la priorité. « C’est illusoire de penser qu’on va résoudre le problème en augmentant le budget des bourses, indéfiniment, sans changer le système », assure Florence Poznanski, membre de la campagne de LFI.

Augmenter le budget des bourses, c’est pourtant ce que proposent la plupart des candidats comme Marine Le Pen (RN) qui veut également revoir l’attribution des bourses – sans remettre en cause la prise en compte des revenus et du patrimoine dans leur attribution. « Il faut surtout renforcer les budgets pour augmenter le nombre de bourses, voire les conditionner au mérite » estime Eric Miné, conseiller RN des Français de l’étranger.

Pour Yannick Jadot (EELV), la priorité est de renforcer les budgets dans l’éducation, « car ils conditionnent tout », précise Mélanie Vogel. La sénatrice écologiste des Français hors de France parle de modifier les barèmes d’attribution des bourses qui désavantage, selon elle, les familles monoparentales et d’introduire de la flexibilité dans la façon de compter les revenus « quand il y a eu une grosse perte de revenus dans l’année de la rentrée de scolarité, comme on l’a vu avec la Covid » et non retenir que les revenus de l’année précédente.

Emmanuel Macron  (LREM) promet dans son programme de relever le plafond du quotient familial pour l’attribution des bourses de l’AEFE (rappelant dans son programme qu’il était de 21 000 euros en 2018 et de 23 000 en 2019). Quotient qu’Eric Zemmour veut, lui, doubler. 

Anne Hidalgo (PS) compte redonner des moyens aux écoles françaises et surtout embaucher plus d’enseignants. Pour l’attribution des bourses, la candidate socialiste veut les rendre plus accessibles, notamment aux classes moyennes, et que leur attribution ne tienne pas compte des revenus issus du patrimoine.

Valérie Pécresse (LR) envisage, elle, de supprimer le conditionnement à la propriété d’un bien immobilier. « Ce n’est pas parce qu’on possède un bien qu’on a des revenus élevés » rappelle Ronan le Gleut, sénateur des Français établis hors de France. « C’est le syndrome des pêcheurs de l’île de Ré. Ils ont des revenus annuels peu élevés mais habitent des maisons qui ont pris beaucoup de valeur. Cela pousse les expatriés à vendre leur bien immobilier pour pouvoir obtenir une bourse afin de scolariser en français leur enfants », déplore l’élu, qui prévoit que seuls les revenus soient pris en compte. 

Valérie Pécresse est également favorable aux tarifs différenciés (moins élevés pour les Français que pour les étrangers), tout comme Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) qui veut ainsi « augmenter le nombre de bénéficiaires de bourse parmi les enfants français ». Ou encore Eric Zemmour : « que les Américains aient la possibilité de mettre leurs enfants dans une école française, ça se comprend, mais il faut que les Français soient prioritaires et à un tarif préférentiel » estime le député européen Nicolas Bay et porte-parole du candidat de Reconquête! Jérome Rivière, autre porte-parole d’Eric Zemmour, a évoqué dans les médias une attribution des bourses au mérite, mais « ça ne fait pas partie du programme », précise Nicolas Bay.

Fiscalité 

L’harmonisation fiscale est une thème commun à bon nombre de candidat avec, en première ligne, la CSG-CRDS : Emmanuel Macron propose de « réexaminer » le régime mis en place en 2013 sur l’assujettissement des Français de l’étranger à la CSG et la CRDS sur leurs revenus du capital. Il promet de l’exonérer sur les revenus du capital mais seulement pour les Français qui habitent un autre pays de l’Union européenne ou encore la Suisse – pour des raisons d’accords bilatéraux. Même engagement d’Eric Zemmour alors que Valérie Pecresse, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lasalle (Résistons) promettent de supprimer la CSG et la CRDS pour tous les expatriés. « La France n’a pas à s’ingérer dans la fiscalité des Français qui vivent à l’étranger » estime Emmanuel Itier, conseiller Résistons des Français de l’étranger et candidat à la législative.

Jean-Luc Mélenchon compte plutôt instaurer un impôt universel sur les 10% de Français qui reçoivent de « hauts revenus » précise Jean-François Deluchey, conscient que cette mesure est largement critiquée par les Français de l’étranger « alors qu’elle touchera avant tout les entreprises françaises à l’étranger ». Jean Lasalle réfléchit à améliorer les retraites, éventuellement par les retraites complémentaires.

Yannick Jadot plaide pour un prélèvement à la source de tous les revenus de sources françaises, mais veut aussi à taxer les entreprises.

Fiscalité sur le bien immobilier en France 

Dans sa vidéo, Emmanuel Macron promet aux Français de l’étranger propriétaire d’une résidence en France que cette dernière « bénéficiera de certains des avantages fiscaux des résidences principales. » Pas de détails sur cette annonce fiscale qui semblerait s’appliquer uniquement en cas d’un retour d’urgence, dans le cadre du statut de « repli en France » (voir plus bas, aides aux Français de l’étranger). 

Valérie Pécresse veut créer un statut de « résidence d’attache » pour introduire une fiscalité moins lourde sur ce bien immobilier dans l’Hexagone, un 3e statut fiscal entre la résidence principale et celui de résidence secondaire. « Le terme “d’attache” est celui utilisé au Quai d’Orsay pour parler des communes d’attache », explique Ronan Le Gleut. Dans son programme, Valérie Pécresse prévoit « la création d’un droit au crédit pour acquérir un bien immobilier en France ».

Pour Eric Zemmour, c’est une piste de réflexion mais « seulement si l’expatrié n’est pas propriétaire d’un autre bien dans le pays où il réside », précise Nicolas Bay.

Au Rassemblement national, Eric Miné estime que « la résidence en France doit être associée à la résidence principale et en avoir les mêmes avantages fiscaux. » Marine Le Pen promet de « supprimer les impôts sur l’héritage direct pour les familles modestes et les classes moyennes », ce dont pourraient bénéficier les expatriés.

Santé/Assurance maladie :

Emmanuel Macron promet de supprimer « systématiquement le délai de carence pour bénéficier de la prise en charge de l’assurance maladie (…) en cas de crise », précise-t-il dans sa vidéo. 

Un délai de carence que plusieurs candidats veulent supprimer définitivement – Valérie Pécresse, Eric Zemmour ou encore Jean-Luc Mélanchon veulent intégrer la Caisse des Français de l’étranger dans la sécurité sociale et élargir l’accès à la protection universelle maladie (qui remplacera la CMU) aux Français de l’étranger. Suppression permanente également pour Marine Le Pen. « C’est injuste, estime Eric Miné, les Français de l’étranger ont moins de droit qu’un clandestin qui touche l’Aide médicale d’État (AME) ».

Yannick Jadot propose une couverture universelle pour les Français de l’étranger les plus démunis, « qui ne peuvent pas bénéficier d’une couverture santé par la Caisse des Français de l’étranger, sur le modèle de la CMU ».

Retraite

EELV veut changer le mode de calcul du salaire annuel moyen : « au lieu de prendre en compte les 25 meilleures années (65% des annuités qu’on est censé avoir travaillé en France ) qu’on prenne plutôt le 65% des meilleures années travaillées en France « car les années travaillées en France sont souvent les plus mauvaises – stages, début de carrière.. » estime Mélanie Vogel qui, comme d’autres candidats, veut supprimer l’obligation d’avoir cotisé 15 ans. Une révision du mode de calcul des retraites proposée également par les Insoumis, qui propose un minimum vieillesse qui sera appliqué aux Français de l’Étranger.

Jean Lassalle réfléchit à améliorer les retraites des Français établis hors de France, « peut-être par le biais des retraites complémentaires », estime Emmanuel Itier.

Mais outre le mode de calculs de la retraite, notamment des années travaillées en France souvent les moins bonnes car début de carrière, les candidats semblent conscients du casse-tête administratif que représente l’obtention du certificat de vie. 

Pour Les Républicains, il est urgent de remettre les consulats dans la boucle. Avant de stopper le versement des pensions, la caisse de retraite doit pouvoir s’adresser au Consulat pour qu’il recherche la preuve d’existence de la personne. Que les certificats de vie soit obtenu auprès du Consulat avant de stopper les versement. Laisser le choix de se tourner vers son consulat plutôt que la municipalité de la ville de résidence.

Les Insoumis parlent d’une certificat de vie par visioconférence en instaurant également des guichets régionaux des caisses de retraite partout dans le monde. Face aux critiques sur les questions de sécurité numérique, Jean-François Deluchey dit « préférer qu’un ou deux cas passent au travers du filtre de sécurité » si, en contrepartie, plus aucun retraité ne reçoit sa retraite en retard. « C’est le prix à payer, c’est un choix de société », précise le conseiller au Brésil.

Reconquête! souhaite simplifier le versement en rendant automatique la transmission du certificat de vie. Mais cette mesure n’est envisagée que pour les Français de l’Union européenne, plus difficile à mettre en place pour le moment ailleurs. 

Emmanuel Macron, qui se dit « conscient qu’une simplification des démarche est très attendue », veut « généraliser la dématérialisation du renouvellement des titres d’identité, du dépôt de procuration et de l’établissement des certificats de vie partout où cela est possible ». Une dématérialisation qui pose le problème de l’identité numérique, souligne Eric Miné du RN, pour qui, « dans tous les cas, les consulats doivent rester maîtres de ces démarches administratives ». Nicolas Dupont-Aignan est le seul candidat qui parle de supprimer le certificat de vie, comme d’autres démarches administratives, mais semble l’inscrire dans le cadre d’un plus grand nombre de « services accessibles par Internet ».

Dans son programme, Emmanuel Macron évoque également la mise en place d’un « répertoire de gestion des carrière unique (RGCU), un outil “inter-régimes ayant vocation à rassembler l’ensemble des données relatives à la carrière de chaque assuré social » pour faciliter le calcul de la pension de retraite.

Aide aux Français en cas de crise majeure 

Valérie Pecresse veut créer un « fonds de soutien », Nicolas Dupont Aignan un « dispositif permanent d’aide aux victimes piloté par la direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire ». EELV un « fonds de solidarité » 

Emmanuel Macron prévoit « un grand plan de secours », 20 millions d’euros consacrés l’urgence médicale avec la mise à disposition d’un avion de rapatriement sanitaire vers la France. Il annonce la création d’un « statut de résidence de repli en France » pour permettre aux Français de l’étranger de revenir au pays à tout moment. 

Au Rassemblement national, « l’urgence c’est d’aider les petites entreprises détenues par des Français à l’étranger ou qui participent au rayonnement français » précise Eric Miné. 

Les Ecologistes veulent eux pérenniser les aides versées jusque’à présent qu’en cas d’urgence, un sytème qui serait financé par les recette fiscales « vertes » de l’Etat et adapté au niveau de vie du lieu de résidence, sous conditions de ressources.

Yannick Jadot vise également à lutter contre la pauvreté des jeunes avec la mise en place d’un revenu versé automatiquement « pour que personne ne vive avec moins 920 euros/mois, sans contrepartie », y compris à l’étranger, précise Mélanie Vogel. Avec une sécurité sociale universelle 

Améliorer les services consulaires 

Comme à toutes les élections, c’est la priorité des candidats qui promettent plus de moyens. Les adversaires du président sortant parlent tous de dégradation de ces services ces cinq dernières année, « à l’image des services publics en général » selon Eric Zemmour, Marine Le Pen ou encore Anne Hidalgo. Valérie Pécresse veut multiplier le nombre de consuls honoraires de nationalité française, Jean-Luc Mélenchon veut rétablir ces services en augmentant le nombre d’agents en charge de l’accueil.

Améliorer l’accès aux services publics en général 

Jean-Luc Mélenchon veut créer un guichet unique « Citoyenneté, Protection Sociale et Retraite » pour tous ceux qui habitent à l’étranger. Emmanuel Macron s’engage à fonder un nouveau service, France Service Français de l’étranger, « qui devrait permettre de joindre l’ensemble des services publics 7j/7, 24h/24 ». Dans son programme, le président sortant promet 5 milliards d’euros pour « moderniser l’administration et pour la dématérialisation des démarches. »

Eric Zemmour pense plutôt au retour en France et compte créer « un guichet unique » au sein d’un ministère chargé de regrouper toutes les démarches administratives au même endroit.

Représentation des Français de l’étranger 

Là encore, tous les candidats promettent d’agir pour une meilleure représentation des Français de l’étranger. Jean-Luc Mélenchon parle d’une assemblée pas uniquement consultative pour que les Français de l’étranger « décident de leur destin » dans le cadre de son projet de 6e République.

Yannick Jadot veut voir évoluer l’Assemblée des Français de l’étranger en un « Conseil régional des Français de l’étranger » muni d’un budget autonome.

Emmanuel Macron souhaite redéfinir le rôle des élus consulaires « en leur donnant plus de prérogatives » et compte dresser un bilan général du système en place » – AFE et élus consulaires.

Article rédigé avec Leïla Lamnaouer.

Pourquoi dit-on DMV pour parler de la région de Washington ?

« Good morning in the DMV », lance le présentateur de la radio locale WASH-FM. Pour ceux qui habitent Washington, on comprend vite que l’on ne parle pas du Department of Motorized Vehicles.
Dans la capitale, on emploie l’expression DMV pour parler de la région de Washington, aux côtés de « WMA », pour Washington Metropolitan Area ou encore Greater Washington. Les initiales tombent sous le sens : « D » pour Washington DC, « M » pour le Maryland et « V » pour la Virginie.

Le rap à l’origine

Cette expression date maintenant d’une vingtaine d’années, promue par un groupe local de rappeurs, comme l’explique Sidney Thomas, journaliste et auteur du livre Diamonds In The Raw. Celui-ci plonge le lecteur dans la scène rap de la capitale et explique la naissance de la fameuse expression.
« Il y a trois théories sur l’origine de DMV », explique l’auteur local. Le rappeur « 20 Bello affirme avoir créée l’expression ». Il avait fondé en 2002 un site web nommé www.dmvundaground.com, qui n’existe plus aujourd’hui.
Mais il n’est pas le seul à clamer la paternité de l’acronyme.

« Un promoteur local de hip-hop appelé ‘Dre All Day in the Paint’ affirme l’avoir rendue populaire en 1995, et que des DJ de stations de radio locales l’ont reprise par la suite », raconte Sidney Thomas. Selon le journaliste, « sa version est probable, car il y avait une émission de télévision où des rappeurs locaux jouaient et où Dre disait souvent ‘DMV’. » 

La dernière théorie : un groupe de rap appelé Target Squad aurait lancé l’expression. « Ils ont publié un ‘DMV Mixtape’ avant que le terme ne soit connu hors du monde du rap de DC », souligne-t-il. Dans un article daté du 30 juillet 2010, le Washington Post dit que DMV « pourrait mettre la région de Washington sur la carte des surnoms régionaux ». Mais le journaliste du Post, Paul Farhi, reconnaît que l’origine est floue. Il souligne que le terme vient de la scène musicale, et penche vers l’explication du rappeur Dre.  

Popularisé par la gentrification

Pour Sidney Thomas, une chose est sûre : « le terme vient certainement de la communauté hip-hop de DC. Les stations de radio locales l’ont écouté, puis la première diffusion nationale a eu lieu sur ESPN lorsque Stuart Scott (un célèbre présentateur sportif, ndr) a commencé à le dire sur SportsCenter ».

En 2012, la plus célèbre des rappeuses Nicki Minaj utilise le surnom de la capitale dans sa chanson Beez In The Trap – « It’s that New Orleans, it’s LA or The Bay, It’s New York, Philly, And the whole DMV » – marquant ainsi son heure de gloire à l’échelle nationale.

Mais de quel espace géographique parle-t-on ? Interviewé par le Washingtonian en 2015, 20 Bello a expliqué que selon sa définition, le « M » et le « V » représentent l’ensemble des deux États alors que Dre limite son DMV à l’autoroute I-95 au nord de Baltimore et au sud de Richmond et même de Norfolk.  
L’expression, initialement très présente dans la communauté noire faisant face à une gentrification de la ville, est maintenant utilisée par tous les Washingtonians.

Une première version de cette Question Bête a été postée le 14 mai 2019.