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Les meilleurs food trucks de New York

Eggs sandwiches, lobster rolls, tacos en passant par les gaufres et les hot-dogs, il y a un food truck pour chaque moment de la journée, pour chaque petite ou grosse faim. Des plus basiques aux plus gourmets, ils sont à chaque coin de rue, appâtant le chaland avec leur fumet de friture et la promesse d’un repas à moindres frais. En tout, il y aurait près de 5000 de ces petite échoppes mobiles, foodtrucks (gros véhicule équipé d’une cuisine) et food carts (petites cuisines-remorques sur roues) à New York. Pas facile de s’y retrouver dans cette offre pléthorique. French Morning a demandé à des New-Yorkais de longue date et foodies reconnus quels sont leurs spots favoris.

Nathan’s Famous Midtown

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Le choix de Sam Goldberg, animateur du nouveau show sur Youtube, Respect The Chain

« Forcément, en tant que fan de chaînes de restaurants, mon préféré fait partie d’une franchise : le food truck Nathan’s à l’angle de la 45e rue et de la 5e Avenue. 3 fois par semaine, j’y attrape un hot-dog avec supplément choucroute, ketchup-moutarde. Ce sont les meilleurs. Nathan’s est une véritable institution. À chaque bouchée d’un hot-dog Nathan’s, on sait exactement ce qu’on va retrouver : une saveur iconique et classique ».

NY Dosa à Washington Park

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Le choix de Gurleen Kaur, alias @traveleen_gurl sur Instagram : 

« NY Dosa est mon préféré de loin. Depuis plus de 20 ans, Thiru, le chef et propriétaire sert d’incroyables plats d’Inde du Sud sur la place à partir de 11h jusqu’à 15h (ou avant s’il a tout vendu). Il y a toujours la queue ! Mon plat coup de cœur : la Pondicherry dosa, une masala dosa (crêpe salée à base de pâte fermentée de riz et de lentilles) garnie de légumes verts hachés et servie avec du chutney de coco et du sambar. C’est absolument délicieux ! Tous les plats sont 100 % végétaliens et gluten-free. Il y a aussi un menu secret avec quatre plats supplémentaires que la plupart des gens ne connaissent pas, ce qui ajoute une touche amusante à l’expérience ».

Birria-Landia à Williamsburg

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Le choix de Camille Martin, chef du restaurant Le Bilboquet

« Des tacos de viande braisée à tremper dans un bouillon épicé, c’est tendre, juteux, bien relevé. Dément. Il n’y a que quatre plats au menu, on ne peut pas se tromper. Une bouchée et on est transporté à Mexico ! ». Plusieurs emplacements à New York, voir sur le site.

Halal Guys Midtown

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Le choix de Sharm Sil, rédactrice en chef d’Average Socialite

« Mon spot préféré en ville, c’est Halal Guys. Je suis tombée dessus par hasard il y a des années, car c’était juste devant mon cabinet d’avocats au coin de la 6e avenue et de la 53e rue. Je m’en souviens encore, c’était fantastique. Je m’y arrête chaque fois que je suis dans le coin. L’incontournable : le combo poulet-agneau-sauce blanche et sauce piquante. La sauce blanche est légendaire ». Plusieurs emplacements à New York et dans le New Jersey.

Shawarma Bay Midtown

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Le choix de Noemie Carrant, journaliste food pour Resy

« Un super foodtruck halal entre les 51e et 52e rues sur le 6e avenue avec des ingrédients frais et un choix de sauces excellentes. Il y a toujours la queue mais ne vous découragez pas, ça va plutôt vite ! Je choisis toujours le “2 way combo platter” à 13$, une assiette complète avec du chicken shawarma et du beef doner ».

King Souvlaki à Astoria

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Le choix de la rédaction French Morning

Des brochettes fraîchement préparées tous les matins, copieusement saupoudrées d’origan importé de Grèce, enveloppées dans un pain pita moelleux. Le tout lustré à l’huile d’olive et garni de beaucoup d’amour, c’est la formule magique hellénique de ce camion dans Queens qui vous transporte direction les plages de Méditerranée depuis plus de 40 ans. Notre go-to lunch : le chicken souvlaki pita sandwich. Un repas complet à emporter réconfortant à souhait.

Mais aussi :

Bodega Truck dans le Bronx

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Le premier et unique food truck spécialisé dans le chop cheese sandwich à New York (un sandwich à base de bœuf hâché épicé et fromage). Plusieurs camions à Manhattan. Voir sur leur site.

Mom’s Momos dans Queens

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Quoi ? Vous n’avez jamais mangé tibétain ou népalais ? Pour remédier à cette grosse carence, laissez-vous tenter par les gros dumplings à la viande assaisonné avec un mélange particulier d’achar, sésame, piment, gingembre, coriandre et cumin.

Wafels & Dinges à Bryant Park

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Impossible de rater ce petit kiosque belge (ok celui-ci n’est pas mobile mais l’enseigne possède aussi plusieurs foodtrucks et petites unités mobiles dans la ville) qui fleure bon le sucre cuit et le réconfort. On se laisse tenter par l’une de leurs grosses gaufres épaisses au chocolat belge ou sirop d’érable. Décadent…

L’Europe « disparaît » ? Non, au boulot !

L’Europe est-elle en train de disparaître de la carte du monde ? Elle est marginalisée des négociations entre Américains et Russes, alors que la guerre est à ses portes. L’humiliation est explicite dans les propos de J.D. Vance à Munich. Le financier américain Kenneth Griffin constatait récemment1 : « Dans tous les sens du terme, l’Europe disparaît. » La brutalité du propos peut choquer, mais l’analyse est proche de celle de Mario Draghi, annonçant en septembre une « lente agonie » de l’Europe. Est-il possible que l’Europe soit en phase d’effondrement ? Si oui, que faire ?

L’actualité est noire. Les constructeurs automobiles allemands, joyaux de l’industrie européenne, voient leurs ventes chuter, leurs profits baisser de moitié. Volkswagen annonce 35 000 suppressions d’emplois. Stellantis (Peugeot Fiat Chrysler) vire son patron charismatique. Michelin ferme des usines. L’Allemagne est en stagnation, si ce n’est en récession. L’Italie n’a plus connu de croissance depuis 2000. Le Royaume Uni n’en finit pas de subir les conséquences néfastes du Brexit. La France est en pleine crise politique, dopant sa croissance chétive de 1% du PIB par un déficit « hors de contrôle » de 6% du PIB. Dans tous les pays européens, l’angoisse des populations les plus pauvres conduit l’extrême droite au pouvoir ou à ses portes. 

Vent panique en Euopre

Pourquoi cette crise ? Les explications de court terme sont évidentes. L’agression russe en Ukraine a privé l’Europe d’énergie bon marché. Le marché chinois, corne d’abondance des exportateurs européens depuis 30 ans, se referme à mesure que l’industrie chinoise rattrape son retard technologique. La vague d’investissements en intelligence artificielle crée une bulle d’investissement aux États-Unis et en Asie, mais l’Europe passe à côté, malgré les belles annonces de Macron. Trump annonce une guerre commerciale avec l’Union Européenne et un arrêt des soutiens militaires à l’Ukraine. Un vent de panique souffle Bruxelles, Berlin, Paris, Varsovie et Londres.

Cette analyse de court terme conduit à la paralysie. Trop de facteurs externes sont hors de contrôle, le découragement domine. Pourtant, un peu de recul historique et une analyse plus profonde montrent des voies de rebond crédibles. Tout d’abord, il importe de rappeler que l’effondrement est possible, que rien ne garantit un sursaut gaullien ou churchillien, et que les conséquences en sont épouvantables. Près de nous, l’Espagne était la première puissance européenne au XVIIe siècle, gorgée d’or et d’argent des Amériques. Elle a ensuite manqué les révolutions scientifiques et industrielles, puis connu un lent effondrement qui a culminé dans la guerre civile en 1936. Les jeunes Espagnols émigraient en masse vers la France dans les années 1960 pour trouver du travail.

Autre exemple d’effondrement, la Chine était la première puissance économique mondiale en 1800. Mais l’Empire Chinois a rejeté avec mépris la révolution scientifique européenne, puis a manqué la première révolution industrielle. Armée de simples jonques à voile face aux bateaux à vapeurs anglais de 1840, elle a dû accepter l’opium, la colonisation et les traités inégaux. Elle a plongé dans la guerre civile en 1911, subi l’occupation japonaise, enfin connu la terreur maoïste et ses dizaines de millions de mort de faim.2 L’effondrement d’une grande puissance est possible et ses conséquences sont tragiques.

Manquer la troisième révolution industrielle

L’histoire de l’Europe des 30 dernières années a des traits similaires. Dans les décennies qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, la productivité des principaux pays européens avait progressivement rejoint le meilleur niveau mondial, mais entre 1995 et aujourd’hui, elle a perdu 20% par rapport aux Etats-Unis.3 La raison avancée par la Banque Centrale Européenne ? Le sous-investissement en technologies de l’information, la « Tech », depuis le lancement du PC et du web, premiers signes tangibles de la troisième révolution industrielle.

Soyons concrets : 20% de productivité en plus, cela serait 10 000 euros de revenus disponibles supplémentaires par personne et par an, ou 40 000 pour un couple avec deux enfants. En France, cela serait 300 milliards de recettes fiscales supplémentaires, soit six fois le budget de la Défense Nationale. De quoi payer les retraites sans motion de censure. Comme la Chine ou l’Espagne du XIXe siècle, qui ont manqué la première révolution industrielle, l’Europe du XXIe siècle est en train de manquer la troisième révolution industrielle. Les conséquences économiques et politiques sont déjà graves et peuvent être catastrophiques.

Pourquoi l’industrie automobile européenne est-elle en crise ? Parce qu’elle est restée focalisée sur l’amélioration des voitures à essence inventées en 1900. Elle n’a intégré ni le basculement vers l’électrique où s’illustrent Tesla et les constructeurs chinois, ni la révolution numérique des véhicules autonomes, déjà opérationnels dans les rues de San Francisco et de Wuhan. L’autre mamelle de l’industrie européenne, la chimie et la pharmacie, peuvent être balayées par l’invention de nouvelles molécules par Intelligence Artificielle ou par calcul quantique. Il est même possible que la transition énergétique soit dominée par les acteurs qui maîtrisent le mieux l’intelligence artificielle. Enfin, la guerre en Ukraine montre que les armes déterminantes ne sont plus les chars et les avions, mais les drones autonomes et les missiles de précisions, issus de la tech, donc 100% dépendants des technologies américaines ou chinoises.

Les industriels européens de la Tech investissent 54 milliards d’euros par an, soit un sixième des montants investis par les acteurs américains (300 milliards) et la moitié environ des acteurs chinois (80 milliards).4 Ils sont totalement absents des technologies clefs, à savoir les semiconducteurs les plus performants (NVIDIA, Qualcomm, AMD, Huawei), les systèmes d’exploitation (Microsoft, Apple, Google), le Cloud (Amazon, Microsoft, Google, Alibaba), l’Intelligence Artificielle (Microsoft, OpenAI, Google, Meta et des Chinois tels que DeepSeek). 

Les succès de Mistral et les annonces de Macron ne doivent pas faire illusion : NVIDIA a retiré l’Europe de ses résultats annuels. Là encore, « l’Europe disparaît. » Comme la Chine ou l’Espagne du XIXème siècle, l’Europe voit ses industries traditionnelles menacées par la révolution industrielle en cours, connaît une baisse relative de sa productivité, un appauvrissement de ses populations, une insuffisance chronique de ses recettes fiscales, une insatisfaction profonde de ses populations inquiètes, une montée de ses mouvements politiques extrêmes, une contestation de ses frontieres (Ukraine, Pays Baltes, Groenland). Elle peut connaître, comme d’autres avant elle, un effondrement économique et politique caractérisé in fine par la guerre civile et la famine.

Le retard Tech de l’Europe

Il faut éviter une telle descente aux enfers. Pour cela, il y a une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle, mais soluble. La bonne nouvelle est que l’Europe est en train de prendre conscience de ses faiblesses en Tech. Il y a deux ans, je passais plus de la moitié de mes présentations à expliquer que l’Europe était en retard en Tech, devant des assistances sceptiques ou irritées. La guerre en Ukraine, le choc de l’IA, les difficultés allemandes, enfin les rapports de Letta5 puis de Draghi6 ont totalement changé cela : les dirigeants politiques et économiques européens ont pleinement pris conscience des retards accumulés en Tech et des risques associés.

La mauvaise nouvelle est que les causes de ce retard ne sont pas encore bien comprises. Les dirigeants continuent de répéter les mêmes analyses qu’il y a 30 ans, quand je travaillais à la Commission Européenne ou à Matignon : la fragmentation des marchés, l’insuffisance des financements, la culture averse au risque, les soutiens publics inadaptés, la politique de concurrence idéologique, la régulation excessive… Tous ces facteurs sont réels mais sont soit des conséquences de causes plus profondes, soit des facteurs de deuxième ordre.

Les causes profondes de ce retard de l’Europe en Tech, bien qu’encore peu connues, sont identifiables et traitables. L’Europe a tout à fait les moyens de revenir au meilleur niveau de l’innovation mondiale, comme elle l’a été de 1540 à 1940. Elle a des atouts exceptionnels que l’évolution des États-Unis met en lumière aujourd’hui. Mais cela nécessitera un deuxième article dans French Morning, et un peu d’aide de votre part…

1 Kenneth Griffin, Milken Institute Global Conference, December 20241 Kenneth Griffin, Milken Institute Global Conference, December 2024

2 David Landes: The Wealth and Poverty of Nations, 1998

3 Isabel Schnabel: ECB, From laggard to leader? Closing the euro area technology gap, Feb 2024

4 Olivier Coste: L’Europe, la Tech et la Guerre, 2024

5 Enrico Letta: Much more than a Market, April 2024

6 Mario Draghi: The future of European Competitiveness, September 2024

Chaque semaine, French Morning publie la tribune d’une personnalité, extérieure à la rédaction, sur des sujets transatlantiques variés, afin d’alimenter le débat d’idées. La tribune n’étant pas signée par la rédaction, elle ne reflète pas la position de French Morning. Si vous souhaitez contribuer et proposer un texte, merci de nous contacter à l’adresse suivante : [email protected]

Camille et Clément Ducol sauvent le cinéma français aux Oscars d’Hollywood

Commencée avec le duo Ariana Grande et Cynthia Erivo, suivi du discours truculent du comédien Conan O’Brien et d’un hommage aux pompiers de Los Angeles, la 97e édition des Oscars organisée au Dolby Theatre à Hollywood avait l’âme bon enfant. Aucune polémique au rendez-vous, mais une déception générale pour le cinéma français.

Promis aux succès avec 13 nominations – un record dans l’histoire des Oscars devant « The Artist » -, « Emilia Pérez  » le film réalisé par le Français Jacques Audiard, avait vu ses chances de victoires réduites avec la polémique née des tweets de l’actrice Karla Sofia Gascon, il y a quelques semaines. Il repart d’Hollywood avec seulement 2 statuettes.

Deux récompenses seulement pour « Emilia Pérez » 

Pressentis pour la victoire, la chanteuse Camille et son mari compositeur Clément Ducol décrochent ainsi l’Oscar de la chanson originale avec « El Mal ». Un trophée remis par Mick Jagger en personne. Au micro, Camille confessait être « très reconnaissante » de cette victoire. « Nous avons écrit El Mal pour dénoncer la corruption et nous espérons qu’elle témoigne du rôle que la musique et l’art peuvent jouer et continuer à jouer en tant que force de bien et de progrès dans le monde. »

Les actrices principales du film « Emilia Perez » de Jacques Audiard.

Clément Ducol remerciait producteur, réalisateur, actrices, acteurs, famille et enfants, et Camille concluait en chantant, trophée dans les mains, « Emilia, Emilia. » Une autre de leur composition, « Mi Camino », était également en compétition dans la même catégorie. Dans la catégorie Original score (meilleure musique originale), dans laquelle ils étaient aussi nommés, les Français ont dû laisser la victoire à la musique du film « The Brutalist ».

La seconde statuette du film de Jacques Audiard a été remportée par l’actrice Zoe Saldana, sacrée meilleure actrice dans un second rôle. Un discours émouvant pour la première Américaine d’origine dominicaine sacrée aux Oscars qui portait, pour l’occasion, un collier somptueux de la maison Cartier.

Déception pour « The Substance » de Coralie Fargeat

Le film « Emilia Perez », qui concourrait notamment pour les catégories du meilleur film et du meilleur réalisateur, a dû plier devant le film américain « Anora » et son réalisateur Sean Baker. Vainqueur de la Palme d’Or au Festival de Cannes, le film raconte la transformation d’une strip-teaseuse des quartiers de Brooklyn en Cendrillon des temps modernes.

Plus inattendu, l’Oscar de la meilleure actrice revenait à la jeune actrice originaire de Los Angeles, Mikey Madison, tête d’affiche du même film, alors que Demi Moore était donnée favorite. Une déception pour l’héroïne de « The Substance » et pour la réalisatrice Coralie Fargeat qui ne repart qu’avec l’Oscar des meilleurs maquillage et coiffure. Le film français était nommé cinq fois, notamment dans les catégories du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario et de la meilleure actrice.

Bonne surprise de la cérémonie, le film d’animation « Flow », une co-production franco-belge-letton, accompagnée par le CNC (le Centre National du Cinéma) et menée par son réalisateur lituanien Gints Zilbalodis, repart, lui, avec le prix du meilleur film d’animation.

À travers l’objectif de Paul McCartney, les débuts de la Beatlemania en 250 photos inédites

Soixante ans plus tard, la Beatlemania s’apprête à déferler sur San Francisco. Le samedi 1er mars s’est ouvert au De Young Museum l’exposition « Paul McCartney Photographs 1963–64: Eyes of the Storm », qui rassemble plus de 250 clichés pris par le bassiste des Beatles entre décembre 1963 et février 1964. Armé de son reflex Pentax 35 mm, McCartney chronique les débuts de la Beatlemania qu’il observe avec l’émerveillement d’un jeune homme d’à peine 21 ans.

Des photos oubliées pendant 56 ans

« La passion de Paul McCartney pour la photographie a commencé très jeune, grâce à un appareil Kodak Brownie. Il baigne dans le milieu de la photographie toute sa vie » , rappelle Sally Martin Katz, conservatrice adjointe de la Photographie au Fine Arts Museums de San Francisco. « Son frère Mike, sa première femme Linda, mais aussi sa fille Mary, sont tous des photographes professionnels. L’exposition Eyes of the Storm permet de voir, pour la première fois, ces clichés pris il y a 60 ans et dont Paul McCartney n’a retrouvé les négatifs qu’en 2020. »

L’exposition est organisée de façon chronologique, et suit les Beatles dans leurs déplacements en Europe et aux Etats-Unis. On pénètre dans l’intime de leurs concerts, avec des photos prises en coulisses : on y voit un John Lennon nerveux, un Ringo Starr facétieux, ainsi que tous les gens, manager, chauffeur, roadies qui les accompagnent dans leur succès, et leurs familles, notamment Cynthia Lennon, la première femme de John, et les parents de George Harrison.

Quelques clichés de leur séjour parisien en janvier 1964. © Hélène Labriet-Gross.

En janvier 1964, les Beatles se produisent à l’Olympia, dont ils partagent l’affiche avec Sylvie Vartan et Trini Lopez. Les 18 concerts qu’ils donnent à Paris leur donnent l’occasion de jouer les touristes de façon fugace, comme le montrent les photos de l’Arc de Triomphe prises à la sauvette depuis une voiture, ou des clichés du groupe prises dans les rues de la capitale. Comme le souligne Sally Martin Katz, « les photos de Paul McCartney capturent bien le style de l’époque : plusieurs de ces clichés en noir et blanc rappellent l’esthétique de la Nouvelle Vague, et pourraient avoir été prises sur un tournage de Truffaut. »

Une rencontre avec un certain Johnny Hallyday

Dans une vitrine, les paroles manuscrites de « I want to hold your hand », première chanson des Beatles à être numéro 1 des charts américains le 18 janvier 1964, se trouvent près du journal de Paul McCartney qui relate son séjour à Paris, notamment la rencontre avec un certain Johnny Hallyday, qu’il admire.

Johnny Hallyday, photographié par Paul McCartney en 1964. © Hélène Labriet-Gross

Leur première tournée sur la côte Est des États-Unis

Après Paris, ils s’envolent pour New York, afin de se produire au Ed Sullivan Show le 9 février 1964. Suivie par 63 millions de téléspectateurs, cette apparition télévisuelle marque un tournant dans leur carrière, la propulsant au niveau mondial du jour au lendemain. L’exposition montre des photos prises pendant les répétitions, mais des clichés saisis depuis leur voiture, montrant les paparazzis qui les poursuivent dans la rue et des centaines de fans qui se massent derrière un cordon de police sur la 5th Avenue.

Les Beatles à New York. © Hélène Labriet-Gross
La foule attend les Beatles sur 5th Avenue à New York. © 1964 Paul McCartney under exclusive license to MPL Archive LLP

Les Beatles se rendent ensuite à Washington en train. « C’est l’occasion pour Paul McCartney d’immortaliser “ses gens”, issus de la classe ouvrière pendant le trajet. Lui-même est issu de ce milieu, son père était un représentant dans l’industrie du coton. » On retrouve des clichés similaires lors de leur prochain stop, en Floride, notamment du personnel de l’aéroport qui se tient près de l’avion. L’un d’entre eux a remarqué que McCartney les prend en photo, et fait semblant de jouer de la guitare en réponse. Sur de nombreux clichés, le sujet regarde droit dans l’objectif. « Paul McCartney a réussi à créer une vraie connection avec les gens qu’il photographie à travers son appareil, que ce soit une petite fille dans la rue, ou un photographe qui lui fait face. »

© 1964 Paul McCartney under exclusive license to MPL Archive LLP

Après le noir et blanc, la dernière partie de l’exposition passe à la couleur. Les Beatles sont en Floride, et Paul McCartney partage l’album de photos de vacances : plage, ski nautique, piscine, cigarettes et cocktails… Ils peuvent souffler et prendre un peu de distance avec cette Beatlemania dont ils sont autant acteurs que témoins.

Paul McCartney – George Harrison. Miami Beach, February 1964. Chromogenic print. © 1964 Paul McCartney under exclusive license to MPL Archive LLP

L’exposition « Paul McCartney Photographs 1963–64: Eyes of the Storm » est vraiment riche, la muséographie est bien faite, et on peut facilement passer deux heures à détailler les photos pour replonger dans cette époque. À noter que l’audioguide permet d’entendre Paul McCartney parler de la préparation de l’exposition, ainsi que des historiens et des fans de la première heure. Le samedi 1er mars à 12pm, plusieurs groupes se succéderont sur la scène du Bandshell situé entre le De Young et la California Academy of Sciences pour interpréter des chansons des Beatles, et à 1pm, on pourra assister à une conférence gratuite sur l’exposition, présentée par Sally Martin Katz, conservatrice adjointe de la Photographie au Fine Arts Museums de San Francisco.

Brèves new-yorkaises : On ne rigole pas avec les pompiers (et les bouches d’incendie)

Que s’est-il passé à New York cette semaine ?

😱 Vendredi 28 février, deux laveurs de vitres ont été secourus après que leur échafaudage s’est mis à se balancer de manière incontrôlée contre un gratte-ciel de Columbus Circus, au 70e étage. Du verre est tombé sur le trottoir, mais personne n’a été blessé. 

🔥 Pour la première fois, un conducteur a été condamné à une amende de 4 000$ pour avoir bloqué une bouche d’incendie, ralentissant l’intervention des pompiers lors d’un incendie mortel dans le Bronx. L’amende, quand on est mal garé, est de 115$ habituellement.

💰 L’administration fédérale exige que la ville de New York mette fin à la tarification de congestion d’ici le 21 mars, mais la MTA a engagé une action en justice pour maintenir le péage. Depuis son lancement le 5 janvier dernier, le programme a généré 48,6 millions de dollars en 27 jours, dont 37,5 millions de dollars de revenus nets après déduction des coûts d’exploitation. Les taxis et véhicules de location ont contribué à hauteur de 10 millions, soit environ 22% des revenus. La MTA prévoit 500 millions de dollars de revenus nets en 2025. L’impact sur la circulation est assez réduit : les bus parcourent leur trajet habiturel de 1 à 5% plus rapidement. 

🎟️ Vous habitez à New York ? Vous pourrez visiter gratuitement le Vessel, à Hudson Yards, tous les jeudis à partir du jeudi 6 mars. Pour découvrir l’étonnant édifice en nid d’abeille de l’architecte Thomas Heatherwick, des billets gratuits seront disponibles le dernier vendredi de chaque mois à 9am, pour le mois suivant. Pour les non-résidents, le billet coûte 10$.

🎗️ Une visite en trolley du Green-Wood Cemetery, le samedi 15 mars, célèbrera les femmes influentes de New York qui ont changé les normes sociales, culturelles et politiques des XIXᵉ et XXᵉ siècles. 

🤖 La ville impose désormais aux entreprises utilisant des outils d’embauche basés sur l’IA de réaliser des audits annuels pour détecter les biais et garantir l’équité dans les processus de recrutement. 

💰 DoorDash, société spécialisée dans la livraison de repas, a utilisé pendant plusieurs années un modèle de paiement où les pourboires des clients servaient à compléter le salaire minimal des livreurs, au lieu d’être ajoutés en supplément. L’entreprise a été condamnée à reverser aux livreurs 16,75 millions de dollars. 

💎 Un bijoutier new-yorkais a été reconnu coupable d’avoir volé pour plus de 400 000$ de diamants à deux vendeurs en les remplaçant par des pierres synthétiques dans son magasin de Manhattan.

❌ Une étude révèle que 25% des New-Yorkais ne peuvent pas s’acheter de quoi se nourrir. Cette proportion est presque deux fois supérieure à la moyenne nationale. 

🚆 Pour la première fois aux États-Unis, des locomotives électriques vont être utilisées au départ de Penn Station. 

💦 La ville a investi 390 millions de dollars pour moderniser le système d’égouts de Bushwick, à Brooklyn, afin de réduire les inondations dans un quartier qui y est très exposé. 

📸 L’odyssée photographique de Wim Wenders à travers l’Amérique est exposée à la Howard Greenberg Gallery jusqu’au samedi 15 mars. 

🗽 New York est la ville américaine la plus chère pour les voyages d’affaires depuis l’Europe, avec des dépenses moyennes de 447,5$ par jour. 

🍔 Un McDonald’s situé à Flatbush, à Brooklyn, a interdit l’accès aux clients de moins de 20 ans non accompagnés pour lutter contre les violences, les vols et les incivilités.

Bonne semaine !

Le chef Alain Giraud, invité du restaurant Meteora à Los Angeles

C’est un chef français bien connu des Angelenos qui s’invitera, les 11 et 12 mars, au restaurant Meteora, la table de Jordan Kahn à LA – il est aussi chef des restaurants Vespertine et Destroyer à Culver City.

Alain Giraud, chef du restaurant Citrus en 1989, qui siégeait justement à la même adresse que Meteora, fait son come-back pour deux soirées exceptionnelles où il proposera un menu en 6 temps avec en plats signatures : trio d’asperges blanches, coquilles Saint Jacques du Maine, bar aux courgettes et fenouil… Un menu accompagné d’une bande-son unique et d’un service « pensés pour faire revivre l’ère de la grande gastronomie à Los Angeles ».

Né à Paris en 1959, Alain Giraud s’était d’abord fait remarquer à Nîmes à l’Hôtel Imperator puis comme chef de cuisine du Grand Véfour dans la capitale. Il avait fait ses débuts aux États-Unis en 1988 comme chef privé avant de rejoindre la brigade du restaurant Citrus en 1988 comme chef saucier puis chef exécutif un an plus tard.

Il avait également ouvert en 1998 le restaurant Lavande au sein de l’hôtel Loews à Santa Monica, acclamé par tous les critiques. Suivaient en 2002 le restaurant Bastide à Melrose Place, et Anisette Restaurant en 2008 à Santa Monica. Enfin, en 2011, Alain Giraud avait inauguré le restaurant et la boulangerie Maison Giraud dans le quartier de Pacific Palisades.

[Vidéo] L’immobilier fractionné aux USA: un accès direct et sécurisé à des investissements performants

Accéder au marché immobilier américain est souvent perçu comme complexe, risqué et réservé aux insiders. Pourtant, de nombreux investisseurs francophones profitent déjà d’opportunités ultra-rentables aux USA.

Avec Immostates, le Français Thierry Gaetan a simplifié ce processus pour vous offrir un accès direct et sécurisé à des investissements performants.

Dans ce webinaire exclusif, il vous a partagé les stratégies gagnantes pour investir intelligemment aux États-Unis, sans forcément y vivre, et sans expertise préalable. Vous avez pu découvrir comment tirer parti d’un marché dynamique, sécuriser votre capital et générer des revenus passifs comme un investisseur avisé.

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Retrouvez le replay ci-dessous ou directement sur Youtube

« Dis-moi que tu m’aimes » réunit un casting époustouflant pour un thriller haletant

Vanessa Paradis, Omar Sy, Elodie Bouchez, José Garcia… Pour son 7e long-métrage, Anne le Ny explore le thriller amoureux avec un casting exceptionnel. Grâce à French Premiere, le public s’apprête à découvrir une nouvelle œuvre intrigante avec la projection de son dernier film, « Dis-moi que tu m’aimes », sorti en France le 19 février dernier. Ce film promet de plonger le public dans une exploration intense des relations modernes et des défis qui les accompagnent.

« Dis-moi que tu m’aimes » raconte l’histoire de Julien et Marie, un couple apparemment heureux et solide, dont l’harmonie est brusquement bouleversée par le retour inattendu d’Anaëlle, l’ex-compagne de Julien. La jalousie s’immisce insidieusement dans leur quotidien, poussant Marie, dans un élan de rébellion, à entamer une liaison avec Thomas, son nouveau patron. Ce choix, motivé par le dépit, l’entraîne bien malgré elle dans une spirale dangereuse, menaçant non seulement son mariage, mais aussi l’équilibre de sa vie.

Anne Le Ny, reconnue pour sa profondeur narrative et sa sensibilité, nous offre ici un regard acéré sur la perversion de certaines relations. José Garcia est excellent dans le rôle du patron qui prend au piège une employée (Elodie Bouchez) aveuglée par une jalousie injustifiée. Avec un casting exceptionnel, « Dis-moi que tu m’aimes » promet de captiver le public par ses dialogues percutants et ses émotions brutes.

Le film sera projeté dans les villes suivantes:

  • Jeudi 6 mars à San Francisco : 7pm au Marina Theater, 2149 Chestnut St, San Francisco, CA 94123. Billets.
  • Jeudi 13 mars à Atlanta : 7 pm au Tara Theater, 2345 Cheshire Bridge Rd NE, Atlanta, GA 30324. Billets.
  • Mercredi 19 mars à Mountain View : 7pm au Mountain View Cinemark, 1500 N Shoreline Blvd, Mountain View, CA 94043. Billets.
  • Mercredi 26 mars à Portland : 7 pm au Tomorrow Theater, 3530 SE Division St, Portland, OR 97202. Billets.

Deux Françaises de la Bay Area à l’assaut du Kilimandjaro pour une bonne cause

Dans quelques jours, Christine Duquesne et Laure Tuchscherer vont quitter la Bay Area pour entamer un voyage en Afrique un peu particulier. Les deux amies, également co-fondatrices de French Talent USA, partent à l’assaut des 5895 mètres du Kilimandjaro, en Tanzanie. Au delà du challenge sportif et personnel que cette ascension représente, leur but est de mettre en lumière l’action de Village Enterprise.

« Cette association a pour mission de mettre fin à l’extrême pauvreté en Afrique rurale en s’appuyant sur l’entrepreneuriat, l’innovation et l’action collective », explique Caroline Bernardi, Head of Innovative Financing de Village Enterprise. « Nous travaillons avec les populations les plus vulnérables – femmes, réfugiés et jeunes – confrontées aux défis du changement climatique, des conflits et des migrations. En leur fournissant des compétences, des ressources et un accompagnement, nous leur permettons de créer des entreprises durables et éco-responsables, d’augmenter leur épargne et d’améliorer durablement leurs conditions de vie ainsi que celles de leur famille. »

Avant de rejoindre la Tanzanie, Christine Duquesne et Laure Tuchscherer vont d’abord accompagner Caroline Bernardi au Kenya pour mesurer sur place l’impact de leur soutien à Village Entreprise. « Pendant plusieurs jours, nous allons voir des initiatives financées par l’association. Caroline est une amie, elle m’a fait découvrir l’action de Village Entreprise qui accorde des micro-crédits à des entreprises en Afrique », précise Laure Tuchscherer. « Avec mon mari, nous sommes donateurs depuis une petite dizaine d’années, et c’est vraiment spécial pour moi d’aller rencontrer les entrepreneurs que nous finançons. »

Une action impactée par l’arrêt d’USAID

L’année passée, Laure Tuchscherer s’était déjà lancé un pari sportif avec deux autres amies pour soutenir l’action de Village Enterprise en participant au Raid Amazones au Cambodge. Une soirée dansante organisée avant leur départ avait permis de lever 3500 dollars pour l’association. Cette année, Christine Duquesne et Laure Tuchscherer ont décidé de ne pas organiser d’événement avant leur départ, mais espère que leur aventure va permettre de mieux faire connaître la cause qu’elles défendent, et aider à trouver plus de donateurs. « Les donations sont d’autant plus importantes que 25% de budget de Village Entreprise venaient d’USAID, et que la soudaine suspension de ce programme par l’administration Trump signifie que de nombreux projets devront être arrêtés, faute de moyens. », explique Christine Duquesne. Les deux amies porteront donc fièrement les couleurs de l’association pendant les 8 jours que durera l’ascension du Kilimandjaro.

Pour se préparer, les deux amies gravissent les montagnes de la Bay Area. A défaut de sommets vertigineux, le Mont Diablo fera l’affaire pour se mettre en jambes…« Nous allons mettre notre amitié à l’épreuve du mal des montagnes, de l’inconfort de dormir sous une tente, mais l’aventure humaine qui nous attend va être extraordinaire. »

Été 2025 : Les Summer camps en français au Texas

L’arrivée des beaux jours signale une fin d’année scolaire qui approche, et, avec elle, l’organisation des camps de vacances. Si le retour en France n’est pas au programme cette année, vous vous tournez peut-être vers les summer camps francophones. Une excellente option pour offrir à vos enfants des vacances d’été inoubliables sans pour autant en perdre leur français. French Morning fait le point sur les camps de vacances en français au Texas.

Houston

Education Francaise Greater Houston (EFGH)

Le Summer camp francophone de l’association EFGH propose une immersion totale en français pour des enfants de 5 à 10 ans. Le programme se déroule sur le campus de The Awty International School de 9am à 4pm, avec un service d’horaires étendus de 8 à 9am et de 4 à 5pm moyennant un supplément de 45$ par semaine.

Le camp est ouvert du lundi 9 au vendredi 27 juin puis du lundi 7 au vendredi 11 juillet, avec différentes activités autour de semaines thématiques. Le tarif est de 410$ par semaine et par enfant et de 380$ par semaine à partir de la troisième semaine. Côté pratique, les repas ne sont pas fournis et le centre sera fermé du lundi 30 juin au vendredi 4 juillet. Enfin, pour le petit plus, un cours de français de 45 minutes est dispensé au quotidien pendant toute la durée du camp. Programme complet et inscriptions. The Awty International School, 7455 Awty School Ln. Houston, TX 77055

Alliance Française de Houston

Le camp d’été de l’Alliance française de Houston aura lieu à l’Alliance du lundi 16 au vendredi 27 juin puis du lundi 14 juillet au vendredi 1er août, de 9am à 3pm. Il s’adresse à des enfants de 4 à 16 ans désireux de pratiquer le français au travers de différentes thématiques telles que la faune et la flore, la cuisine, la science, etc. Ici aussi, à chaque semaine correspond une thématique différente pour un prix unique de 490$ par semaine (repas non compris). Renseignements et inscriptions  Alliance Française de Houston, 427 Lovett Blvd, Houston TX 77006

International School of Houston

Toutes les langues enseignées à l’International School of Houston seront parlées dans ce summer camp, pour améliorer les compétences linguistiques et multiculturelles des enfants. Le camp aura lieu sur le campus du Lycée International de Houston tous les jours de 7:30am à 4 :30pm pour la somme de 550$ par semaine. Les enfants peuvent rester sur place jusqu’à 7pm moyennant un coût supplémentaire de 95$ par semaine et les repas ne sont pas fournis. Inscriptions Lycée International de Houston, 15950 Park Row, Houston TX 77084

Language Kids World

Pour la 14e année consécutive, Language Kids World accueillera les enfants de 3 à 10 ans pour un camp linguistique immersif sur son campus de Bellaire. Les langues pratiquées pendant l’été sont nombreuses, mais les semaines exclusivement en français sont les suivantes : du lundi 16 au vendredi 20 juin, du lundi 23 au vendredi 27 juin, du lundi 30 juin au vendredi 4 juillet, du lundi 7 au vendredi 11 juillet, du lundi 14 au vendredi 18 juillet et du lundi 21 au vendredi 25 juillet. Ici aussi, une thématique différente chaque semaine : sports, art, sciences… Deux options côté horaires : de 8am à 3pm pour 295$ par semaine, ou de 8am à 5 :30pm pour 350$ par semaine (repas non fournis). Renseignements Camp Bellaire at Bellaire United Methodist Church, 4417 Bellaire Blvd, Bellaire TX 77401

La Maternelle

La Maternelle Houston accueillera deux groupes d’enfants de 18 mois à 5 ans et de 6 à 10 ans pour un summer camp du lundi 2 juin au vendredi 8 août, de 7:30am à 5 :30pm. Rendez-vous sur le site de l’école dans les semaines à venir pour connaître le prix du camp et autres informations pratiques. Renseignements La Maternelle, 2301 S. Dairy Ashford Road, Houston TX 77077

Sport, art, sciences, et bien sûr, français : les summer camps ont tout pour occuper les enfants l’été. © Shutterstock/Robert Kneschke

Dallas

Dallas International School

Sans surprise, c’est sur les campus de Churchill et Waterview que se passera le summer camp francophone de Dallas. Le camp est ouvert aux enfants de 3 à 17 ans, du lundi 16 juin au vendredi 25 juillet, à la demi-journée ou à la journée complète, avec une option de garde prolongée de 7 :30am à 9am ou jusqu’à 6pm.

Côté pratique, les horaires et le prix varient selon le type d’activité (liste complète ici), les repas sont inclus pour les activités ayant lieu sur des journées complètes et seules les activités « french summer » sont en français. Rendez-vous sur le campus de Churchill pour les enfants de 3 à 10 ans, Waterview pour ceux de 11 ans et plus (un service de navette sera mis à disposition des familles dont les enfants sont repartis sur les deux campus). Inscriptions Dallas International School, 6039 Churchill Way, Dallas TX 75230

Austin

Education Francaise Austin (EFA)

Ce summer camp entièrement en français s’adresse aux enfants de 5 à 10 ans. Le camp se tiendra du lundi 9 au vendredi 27 juin, de 9am a 4pm, sur le campus de Magellan International School. Compter 350$ par semaine, auxquels on rajoute 50$ de frais d’administration et de matériel (déjeuner et goûters non inclus). Inscriptions Magellan International School, Bull Creek Campus, 7501 N Capital of Texas Hwy, Austin, TX 78731

French School Austin

Une offre de camp estival entièrement en français, du lundi 9 au vendredi 27 juin, pour trois groupes d’âges : 2 à 5 ans, 6 à 9 ans et 10 à 13 ans. Le camp aura lieu de 9am à 3 pm, avec possibilité de laisser les enfants jusqu’à 4:30 pm tous les jours sauf le vendredi, moyennant un supplément de 75$. Compter 325$ par semaine (goûters et déjeuner non fournis). Pour le mois de juillet, l’école propose à ses élèves âgés de 8 ans et plus de partir en colonie de vacances en France, dans les Cévennes, pendant trois semaines. Inscriptions. French School of Austin, 11607 N Lamar Blvd, Austin TX 78753

Austin International School

Deux options cette année pour Austin International School : un camp pour les maternelles dispensé intégralement en français et un camp en anglais en partenariat avec IKids pour les enfants du CP au CM2. Du lundi au jeudi, de 9am à 4pm. Austin International School, 4001 Adelphi Ln, Austin TX 78727

Les Petits Francophones, l’éducation bilingue dès le plus jeune âge dans la Baie de San Francisco

Les Petits Francophones, c’est l’une des rares preschools (crèche-maternelle) à offrir une éducation bilingue aux enfants de 0 à 5 ans du côté de l’est de la Baie de San Francisco. La structure vient de souffler sa première bougie dans ses nouveaux locaux sur la 35 avenue, à Oakland. « L’objectif de LPF, Les Petits Francophones, c’est de préparer les enfants à intégrer un système bilingue grâce à un temps d’exposition équivalent à l’anglais et au français » explique la directrice de l’école, Laetitia Medrano, en poste depuis 2021. Cette professeure d’histoire et géographie de formation a enseigné au Canada avant de poser ses valises en 2018 aux États-Unis. 

Une école à l’image de la diversité américaine

Au programme de LPF : français le matin avec temps de regroupement, apprentissage de mots (jours, comptines…) et activités pour développer les compétences (motricité fine, art, musique). L’après-midi, les professeurs d’anglais prennent le relais. Tous travaillent en collaboration et en parallèle pour faire écho à ce que les enfants apprennent dans une langue. L’ensemble se décline sur des thèmes spécifiques mensuels. Il y a donc deux référents par enfant. Un pour l’anglais et un pour le français, « comme dans un couple mixte qui souhaite maintenir ses langues d’origine », précise la directrice.

De nombreux événements culturels jalonnent par ailleurs l’année. Selon Laetitia Medrano, c’est l’une des grandes forces de LPF. « Les enfants y sont considérés comme des citoyens du monde et nous organisons diverses célébrations inclusives » ajoute-t-elle. Parmi elles, un festival d’automne, une fête chinoise, le Nouvel An perse, Mardi Gras en mode Louisiane, Noël, Bastille Day, la Galette des Rois, etc. « Autant de célébrations qui reflètent les communautés présentes au sein du personnel -17 personnes, dont la moitié francophone – et plus largement la société américaine. »

Repas concoctés sur place 

La directrice souligne également que les repas sont inclus et réalisés sur place. Une cuisinière, forte d’une expérience en milieu hospitalier, prépare ainsi les petits-déjeuners, déjeuners et goûters : « Nous collaborons avec les familles pour s’adapter aux différents régimes alimentaires, ce qui nous rend unique dans la Baie. » Autres particularités de l’établissement : l’enseignement de la langue des signes et l’accueil des bébés. Avec une capacité de dix places pour les 0-18 mois et 27 pour les 18-30 mois, la directrice affirme « proposer un service dans un secteur où les solutions d’accueil pour les tout-petits font cruellement défaut ».

Fondée en 2011 par des parents français d’Oakland, la structure, qui accueillait sa première classe dans un domicile privé, a bien grandi. Aujourd’hui, plusieurs salles sont réparties par tranches d’âges, avec trois grands espaces extérieurs. Et l’attente pour obtenir une place peut parfois s’étendre sur plusieurs mois.

Côté tarifs, il faut compter 2473$ pour un temps plein de 8am à 5:30pm, cinq jours par semaine, et 2923$ pour les bébés. « Nous sommes une non-profit, nous ne sommes pas là pour faire de l’argent. Dans les défis à venir, j’aimerais pouvoir offrir des prix compétitifs et développer des bourses afin de favoriser davantage d’équité et de mixité sociale », confie la directrice.

Un concert intime à New York pour les 100 ans de Pierre Boulez

La scène philharmonique new-yorkaise célèbre, tout au long de la saison, le centenaire de la naissance de Pierre Boulez (1925-2016). Prochain événement le dimanche 2 mars, au Carnegie Hall, avec le récital intime de Pierre-Laurent Aimard, élève du compositeur et pianiste éminent, durant près de vingt ans, de l’ensemble Intercontemporain créé par Pierre Boulez en 1976. Au programme, outre plusieurs œuvres du maître, une sélection de pièces de Bartók, Ravel et Schoenberg qui permettront à Pierre-Laurent Aimard de mener, par son interprétation, les auditeurs vers la radicalité de la musique.

Pierre Boulez © New York Philarmonic


(Re)découvrir Pierre Boulez 

Pierre Boulez est une des figures majeures de la musique contemporaine. Compositeur, chef d’orchestre et par-dessus tout théoricien de la musique expérimentale, il acquiert au fil des années 1950 à 1980, une immense notoriété. Tout d’abord en Allemagne où il explore la musique sérielle auprès de son ami d’alors, Karlheinz Stockhausen. Tous les deux partagent un atelier radiophonique où ils expérimentent la musique électronique dont ils deviennent des précurseurs. Il acquiert par la suite une renommée internationale.

Il fonde en 1974, à la demande du président Georges Pompidou, le prestigieux Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique (IRCAM). Le grand public connaît son nom, mais connaît-il vraiment son œuvre  ? Pierre Boulez cultive le paradoxe d’être tout autant populaire que son œuvre est mal connue. Pourtant, son objectif est, comme il le dit, « de montrer aux gens que beaucoup de types de musiques existent ». Il refuse d’accepter la tradition et s’ouvre aux nouvelles possibilités esthétiques et technologiques de la musique. Auditeurs et interprètes doivent s’accrocher pour apprécier les frontières vers lesquelles ses compositions mènent. La récompense, « pour qui aime cela », est pourtant « incroyablement excitante » selon Pierre-Laurent Aimard.

Les oeuvres de Pierre Boulez sont jouées au Carnegie Hall depuis les années 1950. © Carnegie Hall


Une histoire commune avec New York

Pierre Boulez a collaboré avec un très grand nombre de salles de concerts mythiques à Londres, à Berlin, à Vienne… À New York, ses œuvres sont jouées au Carnegie Hall depuis les années 1950. Il y a dirigé plus de quarante représentations. En 1969, il fait grande impression alors qu’il interprète, entre autres, Le Sacre du printemps, avec le New York Philarmonic. Dans la foulée, il y est engagé comme directeur musical. Sollicité de toutes parts, le compositeur français devient simultanément le chef principal de l’Orchestre symphonique de la BBC.

Affiche et annonce faisant la promotion des « Rug Concerts ». © New York Philarmonic


Des concerts à l’adresse de tous les publics

Dans les années 1970, alors qu’il est le directeur de l’Orchestre Philharmonique de New York, Pierre Boulez innove non seulement avec sa musique mais aussi avec les formats de ses concerts. Il introduit les « rug concerts » qui rompent avec tous les codes classiques des représentations. Les fauteuils sont retirés de la salle, l’orchestre prend place dans la fosse et le public, installé sur la scène ou autour des musiciens, est assis sur des tapis ou des coussins. Il instille ainsi un esprit informel à ces événements.

Tout autant fidèle à la culture des seventies, la tarification unique à 3 dollars est instaurée. Associée à l’atmosphère décontractée du récital, elle rend le répertoire expérimental accessible à tous. Pierre Boulez s’incrit ainsi dans la lignée des «⁠⁠⁠ young people concerts » que Leonard Bernstein proposait dès 1958, à l’adresse des jeunes New-Yorkais. Pierre Boulez va aussi à la rencontre des futurs musiciens en organisant des «⁠⁠⁠ prospective encounters » avec les étudiants de New York University et de la Cooper Union School. L’objectif : nourrir des échanges plus directs et riches entre ceux-ci et les acteurs de la musique contemporaine.

Au travers de ces projets new-yorkais, on comprend la définition que Pierre Boulez donne du public : « C’est faire se rassembler des personnes qui, autrement, n’y auraient point songé, les amener à former temporairement une communauté solidaire, se prenant au jeu musical en y découvrant plaisir, richesse, curiosité et recherche. »