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Kili s’installe à New York pour rendre les algorithmes plus performants

Vous souvenez-vous du scandale Facebook, il y a quelques mois, lorsque les algorithmes du réseau social ont recommandé une vidéo de primates après avoir visionné des personnes noires ? Une évidence s’est faite : aussi puissants soient-ils, les algorithmes peuvent avoir des résultats totalement inappropriés lorsque les données sur lesquelles ils s’appuient ne sont pas assez bien traitées et cataloguées. Kili Technology, une startup française, propose une solution et part aujourd’hui à la conquête du marché américain. Elle vient d’effectuer un rebranding autour de cette phrase clé : « L’intelligence artificielle (IA) a beaucoup à apprendre et les données ont beaucoup à enseigner. »

Une bonne donnée pour une bonne IA

Kili – le nom vient du Mont Kilimandjaro, car les deux fondateurs disent aimer relever des défis ambitieux – est la première collaboration entre François-Xavier Leduc (à gauche sur la photo) et Edouard d’Archimbaud (à droite). Le premier avait déjà monté une entreprise dans la mobilité, Tripndrive, qu’il a revendue à Travelcar en 2017. « J’ai pris le temps de réfléchir à la suite et j’ai réalisé que l’intelligence artificielle était la vague technologique la plus puissante depuis Internet. Le schéma de développement est le même, il faut faire partie des premiers entrants pour avoir du succès », raconte François-Xavier Leduc, CEO de Kili Technology. Il décide de contacter son ancien collègue Edouard d’Archimbaud, qui a créé et développé (plus de 50 employés aujourd’hui) le laboratoire IA de BNP Paribas.

Le duo s’adresse à un problème qui a fait surface avec la généralisation de l’utilisation de l’intelligence artificielle. « Pendant longtemps, la recherche autour de l’IA s’est focalisée sur des algorithmes sophistiqués, explique François-Xavier Leduc. Les scientifiques ont considéré que des modèles puissants allaient garantir une IA plus efficace et fiable, et la donnée n’était que complémentaire. Mais en réalité, l’IA doit être entraînée avec des exemples, c’est-à-dire des données. Donc avoir une bonne donnée est la fondation même d’une bonne IA ». Et c’est la mission que s’est lancée Kili, dès sa création en 2018. « Le principal défi aujourd’hui est la capacité à créer une donnée sans biais, qui est cruciale pour entraîner l’IA à être plus performante. » Les besoins sont immenses : aujourd’hui, 80 % des projets d’IA échouent à cause de la qualité des données, selon l’entrepreneur. Le rôle de Kili est d’annoter, étiqueter ces données afin qu’elles soient mieux traitées par les algorithmes et qu’elles permettent de parvenir à des résultats plus efficaces et rapides. Et, par conséquent, de réduire drastiquement les coûts de ces projets.

Les États-Unis, 40 % du marché mondial de l’IA

Les domaines d’application des services de la startup sont multiples, de la santé (analyses de radios de patients par exemple) et la mobilité (identification de plaques d’immatriculation) à la banque (annotation de comptes bancaires). Kili Technology compte déjà de grands comptes français parmi ses clients ; BNP Paribas, Crédit Agricole et LCL dans la banque, Safran et Thalès dans la défense, Michelin ou même Louis Vuitton. Elle vise désormais à monter en puissance sur le marché américain, et vient d’annoncer l’ouverture d’un bureau à New York. Le groupe a recruté un vice-président commercial américain rompu à l’exercice, Pike Reynolds, avec 25 ans d’expérience dans la vente de solutions aux données complexes. La startup comptera une équipe de 10 personnes fin mars, tandis que l’équipe tech restera basée en France.

« Les États-Unis sont un marché très concurrentiel, plus mature que l’Europe puisqu’il représente 40 % du marché mondial de l’IA. Les attentes d’excellence dans le produit et dans l’exécution sont très élevées », précise François-Xavier Leduc. Cela n’effraie pas l’entrepreneur pour autant puisque Kili travaille déjà pour IBM et va proposer ses services aux grands acteurs de la tech, du manufacturing et de la banque-assurance. Selon lui, les GAFA offrent des solutions trop limitées à ce problème de transformation des données, tandis que d’autres concurrents sont plus focalisés sur des problématiques sectorielles. La startup peut traiter tous les types de médiums : voix, image, vidéo, texte etc. Surtout, elle offre différents types de solutions en fonction de la sensibilité des données, une compétence critique lorsqu’il s’agit de manipuler des données personnelles ou protégées.

Kili a les moyens de ses ambitions : la jeune pousse parisienne a bouclé deux tours de table de 7 et 25 millions de dollars en 2021 auprès de Serena Capital, Headline et le fonds britannique Balderton Capital. Cette année, elle compte recruter une centaine de personnes et faire ses preuves outre-Atlantique. De quoi séduire un investisseur américain pour sa prochaine levée de fonds, en fin d’année.

Crédit photo : Kili Technology.

Versailles au Carnegie Hall : une nuit de musique baroque

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La soirée du mercredi 23 février sera royale au Carnegie Hall. La présentation, pour un soir seulement, de « Jordi Savall: Royal Concerts in the Baroque Versailles » sera l’opportunité pour l’auditoire de s’imprégner des traditions musicales et de l’esprit de Versailles.

Au programme, des œuvres de Marais, Rameau et Rebel, emblématiques des concerts royaux sous les règnes de Louis XIII à Louis XV. La première partie de la représentation proposera la reproduction intégrale d’un concert donné à Louis XIII en 1627. Les instruments, tels le clavecin, la viole et le tambourin, seront mis à l’honneur. La grandeur, la sensualité, le mouvement et l’exubérance de la musique baroque promettent un voyage historique dans le faste et la grâce de la cour versaillaise du XVIIe et XVIIIe siècle. 

Jordi Savall, violiste et chef d’orchestre espagnol dont l’œuvre a été déterminante pour le renouveau de la musique baroque, mènera la performance avec son ensemble de musique historique Le Concert de Nations. Savall est notamment connu pour sa collaboration avec le réalisateur Français Alain Corneau sur le film Tous les matins du mondeavec Gérard Depardieu dans le rôle de Marin Marais. Ce dernier avait permis de faire connaître au grand public la viole de gambe, un instrument de musique à cordes joué à l’archet, à l’origine réservé aux maîtres à danser.

C’est une aubaine pour tous les amateurs ou les curieux de musique classique et d’histoire de France. Un voyage musical dans le temps, au cœur de Manhattan. 

Soolking annule sa tournée aux États-Unis mais pas au Canada

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Le rappeur algérien Soolking a annulé sa tournée américaine qui devait l’amener à Los Angeles, New York et Washington DC  mais maintient sa venue à Montréal, le jeudi 5 mai. Il chantera sur la scène de l’Olympia.

Né d’une famille algérienne Kabyle, Soolking, de son vrai nom Abderraouf Derradji et connu sous son autre nom de scène « MC Soon », a toujours baigné dans la musique. D’un père batteur, il s’intéresse dès son plus jeune âge à la musique, intègre un groupe de rock et se passionne pour la danse. Il déménage en France à deux reprises, en 2008 puis en 2014, et intègre entre temps le groupe de rap algérien « Africa Jungle » avec lequel il sort deux albums. Un producteur marseillais le repère en 2014 et l’aide à se lancer en solo dès 2016.

Son fit avec Alonzo, en 2017, marque son alliance avec le label Marseillais Hyper Focal. L’année suivante, Soolking acquière une véritable popularité grâce à son premier album « Fruit du démon », sorti en novembre et certifié disque d’or quelques semaines plus tard. Il collabore avec de nombreux artistes reconnus tels que Diplo, Black M, Naps, SCH, Dadju ou encore la chanteuse albanaise Dhurata Dora avec laquelle il chante sur le titre « Zemër » qui rencontre un succès important en Albanie et au Kosovo. Le clip associé dépasse les 360 millions de vues sur YouTube et devient la cinquième vidéo la plus vue sur la plateforme en 2019.

À la suite de l’incident survenu lors de son concert au stade d’Alger, le 22 août 2019 – un mouvement de foule qui a causé la mort de cinq personnes – le rappeur se fait plus discret. Il fera son retour en novembre 2019 avec son titre « Bébé allo », annonçant ainsi la sortie de son deuxième album « Vintage » pour février 2020. L’année dernière, il a collaboré avec Tayc, Rim’K, Camélia Jordana, Sofiane, Niro ou encore AriBeatz.

Amadou & Mariam en tournée aux États-Unis

Le duo malien Amadou & Mariam entamera une tournée aux États-Unis fin avril pour souffler un vent de bonne humeur en terre américaine. Huit dates prévues dont Boston le dimanche 1er mai (Berklee Performance Center, billets ici), New York le lundi 2 mai (Town Hall, billets ici), Dallas le mercredi 4 mai (Annette Strauss Square, billets ici) et Austin le jeudi 5 mai (Paramount Theatre, billets ici).

Le plus connu des couples de chanteurs africains débute son histoire en 1975. Après s’être rencontrés à l’Institut des jeunes aveugles de Bamako, Amadou et Mariam se marient en 1980 et forment un binôme musical très apprécié du public français.

Le duo se fait connaître au début des années 2000, avec leur album « Dimanche à Bamako » produit par Manu Chao et qui leur vaut une Victoire de la Musique en 2005, dans la catégorie World. L’une des habiletés du couple de musiciens aveugles est de  savoir manier le mélange des styles musicaux tout en conservant ses racines. Titulaires de huit albums, dont le dernier en date « La confusion » est sorti en 2017, le duo africain propose des compositions en anglais, en français et en malien brisant toutes les barrières culturelles afin d’émouvoir un public plus vaste.

Venus aux États-Unis en 2018, pour la tournée de leur dernier album, Amadou et Mariam avaient conquis les cœurs outre-Atlantique. Un public qu’ils retrouveront donc au printemps prochain.

Amadou & Mariam en concert au Texas les 5 et 6 mai

Le duo malien Amadou & Mariam sera de passage au Texas pour souffler un vent de bonne humeur en terre américaine. Il se produira le mercredi 4 mai à l’Annette Strauss Square de Dallas et le jeudi 5 mai au Paramount Theatre d’Austin.

Le plus connu des couples de chanteurs africains débute son histoire en 1975. Après s’être rencontrés à l’Institut des jeunes aveugles de Bamako, Amadou et Mariam se marient en 1980 et forment un binôme musical très apprécié du public français.

Le duo se fait connaître au début des années 2000, avec leur album « Dimanche à Bamako » produit par Manu Chao et qui leur vaut une Victoire de la Musique en 2005, dans la catégorie World. L’une des habiletés du couple de musiciens aveugles est de  savoir manier le mélange des styles musicaux tout en conservant ses racines. Titulaires de huit albums, dont le dernier en date « La confusion » est sorti en 2017, le duo africain propose des compositions en anglais, en français et en malien brisant toutes les barrières culturelles afin d’émouvoir un public plus vaste.

Venus aux États-Unis en 2018, pour la tournée de leur dernier album, Amadou et Mariam avaient conquis les cœurs outre-Atlantique. Un public qu’ils retrouveront donc au printemps prochain.

Fresh Baguette ouvre une 4e boulangerie, à Alexandria

Après l’ouverture d’un troisième magasin en novembre 2018 à Georgetown, Fresh Baguette débarque à partir du 1er mars en Virginie, au 1101 King Street, la rue très cotée d’Alexandria. Une cinquième boutique est également dans les tuyaux à McLean, pour juin prochain.

Croissants, cannelés, madeleines… Fresh Baguette est vite devenue une des boulangeries préférées des Français de la capitale. Le fondateur, Florent De Felcourt, s’est lancé dans son aventure américaine en 2013, à l’inauguration de son premier magasin à Bethesda, avant d’ouvrir un deuxième point de vente et de production à Rockville.

Un nouveau concept

Dans un entretien accordé à French Morning en 2018, le Français originaire de Dijon avait confié qu’il devait son succès à ses employés. « Mon équipe encadrante est entièrement française », avait-il indiqué. Grâce à ses boulangers formés en France, les cuisines de Fresh Baguette produisent du pain « frais » à Rockville, avant d’être cuit en magasin.

Avec l’ouverture de la boutique à Alexandria, que l’entreprise a entièrement auto-financée, Florent De Felcourt a repensé l’agencement des boutiques pour mettre en avant cette « fraîcheur ». Ce sera, dit-il « comme dans une bijouterie, chaque produit aura sa place dans la vitrine, le client choisit et on va chercher le produit. Je veux célébrer nos produits individuellement ». Le four sera une pièce centrale dans le magasin. « On aura un petit four rotatif au milieu, fonctionnant en permanence pour cuire les produits, on aura des odeurs incroyables », s’enthousiasme-t-il.

« On a créé un parcours où l’on choisit ses produits, puis, à la fin, le café avec une entrée et une sortie différente », précise-t-il, ajoutant que le magasin de McLean ouvrira également sur la même idée de vitrine. Si les clients répondent favorablement à ce nouveau concept, « il sera étendu aux magasins existants ».

Le Covid a ralenti le développement

« La pandémie a ralenti notre croissance, on était habitué à faire 30% d’augmentation de nos ventes chaque année, mais en 2020, on n’a fait que 5%, avant de revenir à 30% en 2021, explique-t-il. Notre activité de vente en gros dans les restaurants et les cafés a évidemment été la plus touchée avec une baisse de 80% en 2020. Mais, en 2021, on a décroché un contrat avec Mom’s Organic Market donc ça nous a bien relancé », estime-t-il.

D’un autre côté, avec le confinement et le télétravail, la vente en ligne a explosé. Par chance, Fresh Baguette avait lancé le magasin en ligne en décembre 2019, donc en mars 2020, « on était prêt à faire face aux commandes », assure encore Florent De FelcourtLes pénuries d’ingrédients, eux, se sont fait sentir l’an dernier, alors que les boulangeries font face à davantage de commandes. Le jambon manque, son équipe a des difficultés à s’approvisionner en sucre et les prix flambent.

Les pénuries compliquent également les travaux de la nouvelle boulangerie d’Alexandria. Florent De Felcourt se rappelle avoir attendu « trois mois pour recevoir une porte» et « deux à trois mois pour le système de climatisation ». Malgré cela, le fondateur regarde son expansion fièrement avec une équipe de 110 employés, « sans compter la dizaine de personnes qui va arriver à Alexandria ».

En 2016, Fresh Baguette avait remporté le concours de la meilleure baguette de Washington, organisé par l’Ambassade de France avec le soutien de French Morning.

Les galeristes français ont la cote à LA

À partir de ce jeudi 17 février, et jusqu’à dimanche, le 20 février, Los Angeles célèbre la Frieze Week. Un événement lancé l’an dernier qui célèbre l’art sous toutes ses coutures et réunit plus de 100 galeries partenaires. L’occasion de mettre en lumière les galeries françaises, des institutions aux adresses émergentes, qui feront parler d’elles.

Dimitri Lorin, Lorin Gallery à West Hollywood

Ancien joueur de tennis professionnel, collectionneur d’art par passion, peintre et fin dessinateur, Dimitri Lorin (photo ci-dessus, avec son épouse Jennifer) assure sa reconversion en collaborant d’abord pour l’hôtellerie à qui il vend ses tableaux sur-mesure. Galvanisé par ses bons débuts, il quitte Paris avec son épouse et inaugure sa première galerie, Avenue des Arts, en 2013 à Hong-Kong. Il s’intéresse de près à l’art urbain, recherche les nouvelles perles de l’art contemporain, puis décide, cinq ans plus tard, de tenter l’aventure américaine. « L’expatriation a été une véritable chance pour moi, explique le galeriste. À Paris, si vous ne venez pas du sérail, si votre famille n’est pas dans le milieu de l’art, faire sa place peut s’avérer impossible. Hong-Kong nous a permis de franchir une première étape et de nous lancer, avant d’arriver à LA avec un peu d’expérience et des opportunités plus faciles à trouver qu’à Paris. »

Forts de leur succès avec leur première galerie à Downtown, Dimitri et Jennifer répliquent en décembre dernier avec une seconde galerie et en profitent pour mettre en avant leur nom. La Lorin Gallery est inaugurée à West Hollywood, au croisement de La Brea et Melrose Avenue. Un espace de 100m2, divisé en deux salles au sein duquel le couple franco-américain expose leurs talents, Matt Gondek parmi les habitués, Erin Milez, Yang Du ou Hannah Murray. À l’occasion de la Frieze Week, Dimitri Lorin a choisi de mettre sous les projecteurs l’artiste italien Dot Pigeon, une figure de la scène contemporaine en pleine mouvance, et dont l’œuvre « Burn Hollywood Burn » fait voir Los Angeles sous les flammes.

607 North La Brea. Ouvert du mardi au vendredi de 11 h à 18 h, le samedi de 12 h à 18 h (autre adresse au 807 South Los Angeles Street). Tél. 1 213 232 8676.

Valerie-Anne Giscard d’Estaing, Galerie XII à Santa Monica

Quartier de Santa Monica, la Galerie XII ouvrait en 2018 au cœur de la Bergamot Station, une ancienne station de train du Los Angeles and Independence Railroad et du Santa Monica Air Line (aujourd’hui la ligne E du métro) convertie au milieu des années 90 en complexe d’art réunissant une vingtaine de galeries. A sa tête, Valerie-Anne Giscard d’Estaing, fille de l’ancien Président, et dont la passion pour la photographie remonte à son enfance. « J’ai été initiée à la photographie par mon grand-père paternel qui était un précurseur, raconte la galeriste française,  j’ai encore certains clichés sur plaques de verre qu’il réalisa adolescent avant la Première Guerre Mondiale. Mon grand-père maternel était lui aussi passionné de photographie, et je possède l’original de son portrait signé de Man Ray. »

D’abord spécialiste de l’édition de livres illustrés, elle fonde à la fin des années 90 Photo 12, « moment où les géants américains ont racheté les agences à tours de bras », explique la galeriste, et acquiert les fonds de la Société Française de Photographie, la Fondation Napoléon puis de nombreux photographes à l’instar de Jean-Marie Périer, Emmanuel Scorcelletti ou plus récemment Patrick Fouque. Après l’ouverture d’une première galerie à Paris en 2007, suivie d’une seconde à Shanghai, Valerie-Anne Giscard d’Estaing part s’installer à Los Angeles avec son mari en 2012, tout en gardant un pied à Paris. Elle participe alors à quelques salons et foires d’art contemporain, ouvre ses premiers pop-up et finit par s’installer à Bergamot Station. Dans un espace composé de trois pièces, la galeriste « montre les artistes à forte sensibilité pictorialiste, des photographes européens confirmés qui n’ont pas eu d’expositions majeures sur la Côte Ouest comme Anja Niemi ou Christopher Thomas. »

À l’occasion de la Frieze Week, qui se déroule en même temps que le Black History Month, la Galerie XII expose les œuvres de Mona Kuhn (qui publie son livre Kings Road) ainsi que deux artistes afro-américains, « l’exemple d’une nouvelle génération qui embrasse ses racines et affirme son identité », ainsi de Yannis Davy Biguinba et Aaron Lacy.

2525 Michigan Avenue, Santa Monica. Ouvert le mercredi et vendredi de 11 h à 16 h, le jeudi et samedi de 11 h à 17 h. Tél. 1 424 252 9004.

François Ghebaly, Ghebaly Gallery à Downtown

Arrivé à 21 ans à Los Angeles, François Ghebaly collabore dans l’éducation artistique avant d’ouvrir sa première galerie en 2009 dans le quartier de Chinatown, alors en plein renouveau. Après un déménagement à Culver City, où il transforme un ancien garage de réparation de voitures en galerie d’art, il s’installe finalement dans le sud de l’Arts District en 2013. Il investit alors un espace de 1100m2 au sein d’un large bâtiment partagé, notamment, avec L.A Dance Project, la compagnie de danse du chorégraphe français Benjamin Millepied.

Devenu une des références de l’art contemporain à Los Angeles, François Ghebaly s’intéresse aux talents émergents comme aux artistes établis, et présente depuis une dizaine d’années un mix de signatures européennes à l’instar du plasticien français Davide Balula ou du sculpteur et vidéaste Neil Beloufa, des artistes internationaux tels Cassi Namoda, dont les peintures s’exposaient jusqu’à la mi-janvier, et une large représentation d’artistes originaires de Los Angeles. Parmi eux, Kathleen Ryan, Channa Hortowitz ou encore Sayre Gomez. Originaire de Chicago, vivant et travaillant à Los Angeles, ce dernier présentera pendant le festival Frieze (à partir du 19 février), l’exposition Halloween City, une série de peintures inspirées du monde urbain et des paysages de la ville. D’autres noms sont également annoncés, ainsi des artistes Kelly Akashi, Patrick Jackson et Kathlee Ryan.

2245 East Washington Boulevard. Tél. 1 323 282 5187. Ouvert du mardi au samedi de 11 h à 18 h.

Investir sur les marchés financiers américains : masterclass pour expatriés francophones

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Alexandre Quantin a plus de 10 ans d’expérience en gestion patrimoniale pour les Français aux États-Unis. Il a notamment fait ses gammes en France chez BNP Paribas Private Banking et Credit Agricole CIB.

Alexandre était présent en ligne mardi 15 février 2022 pour partager son expérience et répondre à vos questions en direct lors d’un webinaire dédié à l’investissement sur les marchés financiers américains.

Lors de cette conférence, nous nous sommes intéressés aux tendances du marché financier en 2022, ainsi qu’aux opportunités patrimoniales qui s’offrent à vous en tant que résident fiscal américain.

Alexandre a abordé les thèmes suivants :
– Comment mettre en place une stratégie d’investissement internationale ?
– Point sur les marchés boursiers en 2022
– Maximisation des rendements et diminution des risques

Visionnez le replay sur notre chaîne YouTube

 

 

Pour aller plus loin, contactez Alexandre Quantin
[email protected]
610-996-8933

Accès direct au calendrier en ligne d’Alexandre pour réserver un rendez-vous gratuit :

French Expat mini-série : les couples multiculturels (1/3)

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Ils s’appellent Astrid, Gawayne, Fanette, Malte, Laura, Rachel, Alex, Marjorie, Dylan, Delphine, Aaron, Lea et Pedro et ils vont vous raconter leurs rencontres, les débuts de leurs relations et leurs vies de couple. Des vies de couple qui peuvent paraître banales, et pourtant, pour les trois prochains épisodes de French Expat, nous nous concentrons sur l’amour bi- ou multiculturel. Des relations qui amènent leur lot de richesses et de challenges.

Être dans une relation biculturelle : énorme chance ou gigantesque fardeau ? Vous vous en doutez, la réponse n’est pas simple. Et c’est ce que nous allons chercher à mieux comprendre. Au menu, des couples du monde entier vont nous parler de leurs rencontres, de la vie à deux, des relations à distance, des rencontres avec la famille, des traditions, du mariage, de l’éducation des enfants, mais aussi de séparation.

Être en couple multiculturel, ça ne se choisit pas à priori, c’est juste de l’amour. Alors c’est parti : plongeons dans les relations amoureuses des Français autour du monde.

Production :

Picasso et sa période bleue à la Phillips Collection

L’exposition « Picasso: Painting the Blue Period » , co-organisée par The Phillips Collection et The Art Gallery of Ontario, est l’aboutissement de plus de douze années de recherche scientifique et curatoriale sur les œuvres d’art de la « période bleue » de Pablo Picasso. Composée d’œuvres provenant de 30 collections différentes, l’exposition présentera environ 90 peintures, sculptures et œuvres du peintre et sculpteur, ainsi que des œuvres d’artistes français et espagnols, dont Henri de Toulouse-Lautrec et Auguste Rodin.

À partir du 26 février, et ce jusqu’au 12 juin 2022, les amoureux de l’artiste espagnol pourront admirer ses peintures moins connues du grand public. « Nous sommes ravis que notre communauté découvre ces chefs-d’œuvre et en apprenne plus sur ces œuvres d’art emblématiques d’une variété de perspectives », explique la conservatrice de Phillips, Susan Behrends Frank, qui a co-organisé l’exposition avec Kenneth Brummel, conservateur associé d’art moderne au Musée des beaux-arts de l’Ontario.
« La Phillips Collection est un petit musée avec une grande approche muséale de la conservation. Mes dix ans de recherche sur Pablo Picasso et son œuvre, et les efforts de nos équipes de conservation et des partenaires de l’exposition, montrent qu’il y a toujours plus à découvrir dans l’histoire de l’art. »

MOB, un hôtel-concept français novateur à DC

Cyril Aouizerate n’est pas un hôtelier qui ouvre des hôtels comme on jette des dés à la roulette russe. « On met sept à huit ans en moyenne pour ouvrir un hôtel », assure-t-il, comme pour balayer l’idée que son « mouvement » MOB, acronyme de Maimonides of Brooklyn, est une chaîne d’hôtels banale. Pourquoi Maïmonide? C’était le nom d’un philosophe et médecin juif du Moyen-âge qui prônait une alimentation saine, en phase avec ce que Cyril Aouizerate encourage dans les restaurants de ses hôtels avec des menu vegan.

Si le nom de Cyril Aouizerate vous dit quelque chose, c’est parce qu’il a créé Mama Shelter, le concept avant-gardiste qu’il a co-fondé avec l’entrepreneur Serge Trigano et le designer Philippe Starck. Mama Shelter continue de prospérer, désormais détenu majoritairement par Accor. Un chapitre qu’il a fermé en 2014, puisque Mama Shelter est devenu, selon lui, ce qu’il rejette : une chaîne hôtelière à grande échelle.

Lieu de rencontre avec la communauté locale

Après le lancement de son premier établissement à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, en mars 2017, puis un second à Lyon en septembre de la même année, Cyril Aouizerate s’apprête à démarrer les travaux de son premier hôtel aux États-Unis. Et ce sera dans la capitale fédérale, en septembre prochain. 

Pourtant, c’est à New York, en 2012, que l’homme fait ses premiers pas de ce côté de l’Atlantique. Avec son restaurant vegan Maimonides of Brooklyn, il découvre la culture américaine. Le restaurant ferme en 2016 mais Cyril Aouizerate est séduit par le pays de l’Oncle Sam et sa mentalité schizophrène. « Les USA, ce sont les réactions qui s’opposent, les Américains dominent la culture de masse, on ne peut pas y être insensible, mais c’est aussi un territoire de contre-culture », lance-t-il. C’est aussi ici que naît MOB. 

Finalement, ce ne sera pas à New York qu’il lancera son premier projet. Washington DC lui offre une nouvelle aventure, une ville qu’il connaissait peu. « On a trouvé plus vite à Washington qu’à New York, explique-t-il, beaucoup d’ingrédients intéressants, l’histoire du quartier, la ségrégation des noirs américains ». Même avec son image de ville « ennuyeuse », l’hôtelier y voit un vrai potentiel pour créer un endroit ancré dans la communauté. 

Avec sa grande barbe grise et son côté décontracté, il explique avec aisance la philosophie de ses hôtels. « Tous les mois, on a une réunion de non-développement, on a un développement de tortue que nous revendiquons », confie-t-il. Pour DC, « je veux faire une offre inclusive, où les étudiants et les familles sont les bienvenus ». En arrière-plan, il y aurait un « volet théâtral » pour inviter les locaux et leur offrir un endroit pour explorer la littérature et la poésie sur scène. « Je veux que nos voyageurs rencontrent la communauté locale, d’ailleurs c’est pour ça que l’on n’a pas de télé dans nos chambres », explique-t-il. 

Union Market, un quartier en pleine rénovation

Avec ses 126 chambres au 400 Florida avenue, l’hôtel sera donc situé dans le quartier rénové de Union Market. « C’est un quartier qui nous correspond et qui nous ressemble », souligne-t-il. Autour de cet hôtel, des dizaines d’autres constructions y ont vu le jour depuis les cinq dernières années. Mais Cyril Aouizerate défend son concept « décologie sociale » : pour lui, créer des hôtels, c’est un « prétexte pour défendre la biodiversité au sens large, c’est pour ça que nos hôtels sont certifiés agriculture biologique ». 

Le restaurant, qui sera situé en rooftop avec une belle vue sur le Capitole, offrira un menu végan à tous ceux qui veulent comprendre ce que MOB a de si particulier. La construction de l’hôtel démarrera en septembre 2022 avec une ouverture prévue en 2023.

Quant à la côte Ouest, il faudra encore attendre quelques années. Bien que LA soit au programme, on comprend qu’avec Cyril Aouizerate, un projet se développe en une décennie. « On va créer encore un autre concept, différent de celui de Washington DC, quelque chose qui colle au quartier de Chinatown à Los Angeles. »

Pourquoi le 1er étage français correspond-il au 2e étage américain ?

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Si vous demandez à un Américain combien d’étages compte l’Empire State Building, il vous répondra 103. Un Français, lui, en comptera 102. On sait tous que le premier étage français correspond en effet au second aux États-Unis. Mais pourquoi ? C’est la question bête de la semaine.

Simple question de traduction, direz-vous. Il est vrai que l’on considère communément, nous Français, que l’étage suppose une élévation, quand le floor américain (ou story – storey en anglais britannique) désigne tout niveau, y compris le rez-de-chaussée. On dit d’ailleurs couramment « à l’étage » pour désigner la partie supérieure d’une habitation à deux niveaux.

Problème : les dictionnaires français compliquent l’affaire. Ils se contentent de définir étage comme « un espace entre deux planchers ». Ce qui semble suggérer que le rez-de-chaussée serait aussi un étage, avec un nom particulier.

Alors ? Alors… la différence est davantage culturelle que linguistique. La preuve : les Britanniques ont, eux aussi, un système de numérotation des étages différent des Américains. Le first floor (storey) britannique est au même niveau que le 1er français, donc au niveau du second floor américain… vous suivez toujours?

En réalité, la majorité des pays européens (à l’exception notable de la Russie), ont un nom spécifique pour le niveau du sol – le rez-de-chaussée français – puis comptent les étages supérieurs à partir du numéro 1. Cette pratique remonterait au Moyen-Age et n’a pas été reprise par les Américains lorsqu’ils ont commencé à élever leurs villes. Dès lors, même lorsque le rez-de-chaussée est appelé ground floor, il est suivi du second floor. Et tout le monde comprend…

Si vous lisez ceci au Québec, vous savez que les choses y sont encore plus compliquées, puisque les deux systèmes cohabitent. Ce qui aboutit parfois à passer directement du rez-de-chaussée au deuxième étage… mais c’est une autre histoire.

Une première version de cette Question Bête a été publiée le 3 février 2014.