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Bouledogues français : une race victime de sa popularité à LA

Le French Bulldog ou bouledogue français, connaît aux États-Unis une popularité incroyable depuis quelques années, au point de figurer second (derrière le Labrador retriever) au classement établi par le très respecté American Kennel Club, l’association canine qui comptabilise chaque année le nombre de chiots pure race sortis des élevages américains. Chouchou des stars, de Lady Gaga à Leonardo di Caprio ou Snoop Dogg, le French Bulldog défraie pourtant la chronique depuis quelques mois, victime de vols à répétition.

Tout commence en février 2021 dans le quartier d’Hollywood. Comme tous les soirs, Ryan Fisher, le dog-sitter de la chanteuse Lady Gaga, emmène en promenade les trois bouledogues français de la star américaine. Attaqué par surprise par deux hommes qui n’hésitent pas à lui tirer plusieurs balles dans la poitrine, Ryan Fisher s’écroule, laissant deux des trois chiens, Koji et Gustav, se faire embarquer par les ravisseurs. Trois jours après avoir promis une récompense de 500.000 dollars à celui qui mettrait la main sur ses chiens, la star retrouvait finalement ses progénitures. Le dog-sitter, lui, survivra sans que les médias s’intéressent à son sort…

Une proie facile à plus de 5000$

Depuis, de plus en plus de maîtres de bouledogues français sont victimes d’attaques violentes et de dognappings. Fin décembre, Robert Martinelli, designer à West Hollywood, se fait traîner sur 200 mètres en tentant d’échapper au vol de son chien. Début janvier, dans le même quartier de West Hollywood, c’est Rachel Avery qui se fait subtiliser son bouledogue Jag. Des cas similaires sont observés à Oakland et à San Francisco. Un phénomène qui inquiète les autorités comme les maîtres. « La question du prix joue beaucoup dans cette histoire, explique Jessica, une Franco-américaine propriétaire de Zac, un bouledogue français à Highland Park. À plus de 5000 dollars la bête, c’est pire que de se balader avec un sac Louis Vuitton et plus rentable qu’un vol d’iphone. »

Éleveuse depuis 20 ans via sa société Frenchbulldogsla située à Ojai (à environ 1h45 de Los Angeles), Docteur Marika Zoll constate avec regret l’amplification du phénomène : « les French Bulldogs sont d’abord victimes de leur gentillesse. Ces chiens-là ne feraient pas de mal à une mouche. Leur tempérament social, leur douceur, leur bonne entente avec les autres chiens, les enfants et les humains en général font d’eux des proies faciles. Ils suivraient n’importe quelle personne qui se montre gentille avec eux. Croyez-moi, ces chiens-là sont de l’amour en paquet, une vraie thérapie du bonheur que j’applique à certains des patients que je reçois en consultation thérapeutique. Pas étonnant que les voleurs s’en prennent à eux plutôt qu’à un berger allemand. »

Un luxe rare, moins cher en France

Autre raison de leur popularité : leur rareté. Outre une portée moyenne de 5 chiots chez un bouledogue français, le nombre d’élevages sérieux dans la région se compte sur les doigts de la main. Débordée par les demandes d’adoption depuis les débuts de la crise sanitaire – « une période où tout le monde a voulu, du jour au lendemain, avoir son propre chien » -, la spécialiste du French Bulldog a ainsi vu sa liste d’attente exploser. Aujourd’hui, 300 personnes attendent l’heureux événement. « Pour se procurer un bébé bouledogue, les gens sont prêts à tout. À Los Angeles, certains futurs propriétaires laissent même de grosses avances pour se procurer un chiot, oubliant même parfois de les récupérer… mais cela ne marche pas comme ça. Le French Bulldog se mérite. Ce n’est qu’après plusieurs appels en Face Time, de multiples échanges et la garantie qu’ils bénéficieront d’une assurance, que j’accepte de les confier. » Un luxe rare donc, et à l’origine de nombreuses convoitises.

Descendant du bulldog anglais, dont il partage certaines particularités – ainsi du museau aplati, de la mâchoire puissante ou du poil court -, le French Bulldog doit son nom à son apparition en France à la fin du XIXème siècle. Né d’un croisement entre un bouledogue anglais et un terrier, il est d’abord utilisé comme chien de garde et devient la race préférée des commerçants, des bouchers et marchands de vin de Paris, avant de s’inviter dans les foyers aisés. En France, son prix plus « accessible » – entre 1000 et 1500 euros -, l’épargne généralement des attaques dont il est victime aux États-Unis.

«Je ne serais pas arrivée là si…» : six figures féminines fortes mises en scène à SF et LA

Virginie Despentes, Christiane Taubira, Gisèle Halimi, Françoise Héritier, Nina Bouraoui et Amélie Nothomb…Ecrivaines, politiques, avocates, elles sont toutes des figures féminines fortes, que l’on croit bien connaître, mais est-ce si vrai ? Annick Cojean, grande reporter au Monde, leur a toutes proposé d’éclairer cette part d’intime qui a propulsé leur destinée, et façonné leurs parcours, en complétant cette accroche : « Je ne serais pas arrivée là si… »

Des dizaines d’entretiens qu’elle a réalisés dans le cadre de cette rubrique hebdomadaire, la journaliste en a retenu une trentaine qui ont fait l’objet d’un livre éponyme, sorti en 2018. Judith Henry a choisi d’adapter sur scène cinq de ces portraits, auxquels s’ajoute une interview de Gisèle Halimi. Cette adaptation sera présentée aux États-Unis pour la première fois le 3 mars au Théâtre Erick Moreau à San Francisco, et le 5 mars au Théâtre Raymond Kabbaz à Los Angeles. Judith Henry et Julie Gayet interpréteront les textes, accompagnées par Annick Cojean pour qui la Californie représente un rêve de petite fille : « Que mon travail devienne un livre, c’est formidable, car ces textes s’inscrivent dans une durée. Que ces textes deviennent un spectacle, c’est dingue, et qu’il soit présenté à San Francisco et Los Angeles, c’est encore plus fou », nous confie la journaliste. Judith Henry, qui a déjà joué aux États-Unis, ne cache pas son émotion : « Je suis très fière de faire traverser l’Atlantique à ces femmes. »

Un message universel et intemporel

L’idée d’adapter ces textes sur scène est née d’une rencontre entre Annick Cojean et Judith Henry, lors d’un festival de lecture en Bretagne. « Annick jouait son propre rôle de journaliste, et je lisais les textes qu’elle a tirés de ses entretiens. J’ai trouvé que les histoires étaient formidables, et les réactions du public, qui nous confiait à quel point ces textes leur faisait du bien, m’ont poussée à en adapter certains. »

Derrière les mots de chacune de ces femmes, il y a en effet l’espoir de transmettre un message, de donner des clefs à ceux et celles qui les écoutent. « Je crois beaucoup a ces cheminements de vie qui peuvent aider et ouvrir les esprits. La vie peut être un boulevard, ou un chemin escarpé, et ces femmes peuvent agir comme un phare qui éclaire une route parfois incertaine », souligne Annick Cojean. La journaliste espère que ces textes, écrits et sur scène, s’inscrivent dans une universalité et intemporalité qui leur permettra de rester d’actualité pendant des années. C’est d’ailleurs dans cette optique que Judith Henry a sélectionné les textes qu’elle souhaitait présenter sur scène : « C’est important de choisir des femmes connues de tous, afin de rendre le spectacle abordable. Elles évoquent le racisme, les violences, l’homophobie, le viol, des sujets qui sont toujours d’actualité. Le combat de Gisèle Halimi pour les femmes continue encore aujourd’hui, car il est sans cesse violenté, remis en question et on doit le défendre en permanence », souligne la metteuse en scène.

Des combats plus que jamais d’actualité

Annick Cojean rappelle que la révolte de Gisèle Halimi contre les inégalités subies par les femmes remontent à la plus tendre enfance de l’avocate : elle avait eu le malheur de naître fille dans une famille qui ne voulait que des garçons. « La petite fille qui ne trouvait pas cela juste à 4 ans était toujours révoltée à 92 ans. Les femmes lui doivent beaucoup… » Loin de la chasse au scoop, la journaliste se montre particulièrement attentive à ce qui pourrait la faire dévier d’un chemin attendu, à la surprise qui lui donnera une clef de compréhension qui pourra aider le lecteur. « Christiane Taubira, sous des apparences de femme toujours combattive, révèle une fêlure intérieure causée par les incessantes attaques racistes et sexistes dont elle faisait l’objet lorsqu’elle était ministre de la Justice. Virginie Despentes a brièvement évoqué sa sexualité, dont elle avait déjà parlé dans ses livres, mais identifie surtout son rapport à l’alcool comme élément fondateur de son parcours. »

Pour l’accompagner sur scène, Judith Henry a choisi l’actrice Julie Gayet, qui s’est imposée pour le rôle comme une évidence. « Je voulais trouver une comédienne sensible aux causes décrites par ces femmes, et qui connaisse le travail d’Annick Cojean. Lors d’une soirée caritative organisée par la Fondation des femmes, j’ai eu un réel coup de coeur pour Julie, qui est d’ailleurs très active au sein de cette organisation. »

Ravie de ce choix d’actrice, Annick Cojean ne cache pas l’émotion qui l’envahit quand elle entend ses textes sur scène. « Après l’interview, je réécris beaucoup le texte, car d’une parole, je veux faire un objet littéraire vivant, dans lequel on reconnaît un grain de voix, un voile dans le regard, un frémissement dans la voix. Je passe un temps déraisonnable à changer une virgule, un adjectif pour atteindre ce but, et ce retour à l’oralité est un grand plaisir. » À Los Angeles, le spectacle sera suivi d’une session de questions-réponses avec Annick Cojean, animée par Patt Morrison, journaliste au Los Angeles Times.

Encensé par la critique en France, « Je ne serais pas arrivée là si… » porte un message d’espoir et de courage pour toutes les femmes et jeunes filles, qui se reconnaîtront sans doute dans ces parcours, ces combats et ces victoires.

De Pied en Cape : l’histoire des accessoires de mode au FIT

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L’expression « hit-bag » est bien récente, mais son concept ne date pas d’hier. Depuis toujours, les accessoires de mode sont une déclaration publique sous couvert de frivolité. Une chaussure, un porte-cigarette, une ombrelle et des lunettes de soleil : autant d’objets qui évoquent la coquetterie voire la vanité. Pourtant, l’exposition « Head to Toe », à voir jusqu’au 15 mai au Fashion Institute of Technologie, en propose une interprétation différente.

Symboles du statut des femmes

La courte exposition du centre de mode new-yorkais nous montre les accessoires comme avatars de statut social, de structure de classe et d’émancipation professionnelle et sexuelle de la femme des XIXe et XXe siècles. Chaque aspect de la tenue féminine articule une idée de construction sociale autour de concepts tels que la féminité, la modernité, le pouvoir et la race. Des dizaines d’accessoires issus de la collection permanente du musée sont présentés chronologiquement. Ils sont beaux ou excentriques, raffinés ou communs, pratiques ou superflus, mais tous traduisent l’histoire du statut féminin à chaque décennie.

Un châle indien, rapporté en France par les soldats coloniaux de l’Empire Bonapartiste des années 1800, était à la fois symbole de richesse, d’érotisme exotique et de conquête masculine. Un petit écrin de cartes de visite fait d’ivoire et de nacre trahit, outre l’opulence des classes supérieures, la préoccupation vitale d’entretenir un cercle social approprié, garant de stabilité familiale et financière.

Les couturiers français à l’honneur

Le rôle des couturiers français est mis en avant pour leur influence sur les mœurs américaines et le statut féminin. Christian Dior, Roger Vivier, Christian Louboutin, Courrège, Hermès, Louis Vuitton, sont tous présents. On retrouve des classiques tels le sac Kelly ou Speedy. On découvre aussi des objets sublimes tels qu’une broche sertie Dior, des gants rouges Balmain ou une enveloppe tweed Chanel. L’exposition connecte l’obsolescence de certains accessoires au changement de statut, et de priorités, des femmes au cours des décennies. Ainsi les ombrelles et porte-cartes font place aux lunettes de soleil, et les sacs s’agrandissent pour accommoder de nouveaux besoins.

« Head to Toe » nous fait voyager à travers des années mythiques. Celle de l’Âge d’or américain au XIXe siècle où la révolution industrielle menée par Vanderbilt, Rockefeller et JP Morgan a transformé l’économie, la société américaine, et le quotidien des femmes. Celle de l’après-guerre où la prospérité financière et la société de consommation ont altéré les besoins pratiques de femmes souvent mères au foyer. Celle encore de l’émancipation féministe et du mouvement pacifiste des années 1960 à 1980, où les accessoires festifs et excentriques devinrent de désirables symboles d’expression et de liberté.

Tout au long du parcours, on admire des objets de belle facture. On se met à la place des femmes et dans leurs conditions à travers leurs accessoires. On réfléchit à ce que notre vie aurait été à une autre époque. En fin de compte une chaussure et un sac en disent long sur notre condition, nos aspirations et notre identité.

Dominique Ansel s’installe à Las Vegas cet été

Dix ans après l’ouverture de sa première pâtisserie dans le quartier new-yorkais de SoHo, le chef pâtissier français Dominique Ansel s’apprête à poser ses valises à Las Vegas. « Je suis ravi de partir dans l’Ouest des État-Unis et d’ouvrir une nouvelle boutique à Las Vegas au Caesars Palace dans le courant de l’été. Nous connaissons l’équipe du Caesars depuis plusieurs années et nous croyons sincèrement que nous sommes alignés sur la qualité et la créativité pour apporter quelque chose de spécial aux visiteurs et aux locaux », explique Dominique Ansel soulignant qu’il s’agit d’un contrat de licence opéré par le groupe Caesars Entertainment.

Si la date n’a pas encore été communiquée, le lieu est connu : le nouvel emplacement choisi par le chef français sera bientôt construit à côté du Gordon Ramsay Pub & Grill au Caesars Palace. « Nous sommes fiers de notre héritage dans le domaine de la gastronomie. Nous savons que Dominique Ansel Las Vegas relèvera la barre avec ses créations innovantes et ses confections inoubliables », commente Sean McBurney, président régional au sein de Caesars Entertainment

Des spécialités et des surprises

Pour son installation à Las Vegas, Dominique Ansel s’appuiera sur les recettes qui ont fait son succès ces dix dernières années, dont le célèbre Cronut. Reconnu en 2012 par le magazine Time comme l’une des 25 meilleures créations, il s’agit d’un mix entre un croissant et un doughnut avec différentes saveurs. Il sera aussi possible de déguster le Dominique’s Kouign Amann, le Cookie Shot et le Frozen S’mores. Dominique Ansel réserve aussi quelques surprises, mais il préfère encore garder le secret. « Nous proposerons des exclusivités en édition limitée rien que pour Las Vegas. Vous pouvez vous attendre à de délicieuses surprises », annonce-t-il encore.

Les Cronuts de Dominique Ansel.

Une présence internationale

Cette prochaine installation à Las Vegas portera à trois le nombre de magasins avec l’emplacement historique de New York (SoHo) et son atelier Dominique Ansel Workshop ouvert le 16 juillet 2021 à proximité du Flatiron. Le chef français est aussi installé à Honk Kong avec trois adresses différentes baptisées Dang Wen Li by Dominique Ansel où sont proposés des menus inspirés des ingrédients et des traditions locales. En 2020, suite aux nombreux confinements instaurés en raison de la pandémie de la Covid-19, le pâtissier a été contraint de fermer ses établissements de Los Angeles et de Londres.

Crédit photo : Brent Herrig

Les programmes bilingues de middle school à la recherche d’un second souffle

« C’est une école qui a beaucoup de mérite et dont les enseignants sont extraordinaires ! ». La deadline des inscriptions en middle school approche à grands pas (c’est le 1er mars), et Diane Re veut s’assurer que les familles françaises de New York choisissent MS 256. Car, selon elle, le programme bilingue de ce collège de l’Upper West Side, également appelé Lafayette Academy, manque de petits Francophones. Dans la classe de 6th Grade (6e), où se trouve l’un de ses enfants, il n’y a que sept élèves qui maîtrisent la langue de Molière. « Les autres ne peuvent pas suivre l’enseignement en français car ils ne comprennent pas la langue », regrette-t-elle.

Suspension de la sélection

Pour la maman, c’est la faute de la pandémie, qui a poussé de nombreuses familles expatriées à retourner au bercail, mais aussi à la décision de Bill de Blasio de suspendre les procédures de sélection (screening) dans tous les collèges et lycées publics de New York. Or, les programmes bilingues reposent en grande partie sur des tests linguistiques pour remplir les classes de Francophones et d’Anglophones. Faute de dispositif en 2021, la Lafayette Academy a donc procédé à une loterie. « Tout le monde pouvait postuler, donc le pool d’élèves parlant français a été dilué », explique Diane Re.

Au total, près de 200 collèges publics à New York utilisaient des procédures diverses pour choisir leurs élèves (entretiens, évaluations comportementales, assiduité, résultats scolaires…). Leur suspension a été décrétée en décembre 2020 par l’ex-maire pour garantir l’accès à tous aux meilleurs établissements publics sur fond de retards d’apprentissage causés par la Covid et d’appels à une plus grande équité dans le sillage du meurtre de George Floyd. En effet, le système scolaire new-yorkais est considéré comme l’un des plus ségrégués des États-Unis.

Nouvelle demande pour les programmes bilingues

Si la décision a été prise au nom de « la diversité et de l’équité », Fabrice Jaumont, attaché éducatif aux Services culturels de l’Ambassade de France à New York, regrette que les besoins des programmes bilingues n’ont pas été pris en compte. « Il est difficile de savoir ce que fera le nouveau maire, Eric Adams. Vu son profil, sa politique sera probablement orientée vers l’accès », avance-t-il.

Les middle schools qui proposent des filières bilingues (Boerum Hill School for International Studies, Fort Greene Prep…) n’ont pas répondu à nos demandes de commentaires sur leurs situations respectives.

À NYFACS, l’école à charte franco-américaine de Harlem (Pre K-8th Grade), on ne pratique pas de tests, mais une sélection par loterie (inscriptions avant le 31 mars). Ici, c’est la demande qui pose problème. Touché par une baisse d’effectifs à cause de la crise sanitaire, l’établissement n’est rempli qu’à la moitié de sa capacité d’accueil d’environ 500 places. Mais son proviseur, Bertrand Tchoumi, se veut optimiste. « Cette année, nous avons connu une augmentation d’une dizaine d’élèves. On a donc de l’espoir. Avec la pandémie, nous n’avons pas pu nous déployer sur le terrain comme dans le passé. Mais nous sommes en train de reconstituer nos équipes », dit-il.

À la Lafayette Academy, le proviseur Brian Zager comprend la suspension du screening. « Au vu des lacunes d’apprentissage pendant la Covid, de tels tests auraient été difficilement justifiables ». Lui aussi se montre positif. « Il y a une grosse demande pour le programme bilingue. Il apporte beaucoup de bonheur à notre communauté de monolingues, dit-il. Mon rêve est de créer un lycée multilingue public qui offrirait un programme de Baccalauréat International (IB) car la plupart des écoles qui proposent ce genre d’enseignement sont privées. Il faut rêver grand ! »

Orélie Varnier, le pari d’OV Paris à LA

L’atelier aménagé dans le garage de sa maison de San Gabriel ressemble à ceux des maisons de haute couture parisiennes. Au milieu trône une très grande table blanche sur laquelle traîne nombre de tissus colorés, en face l’énorme imprimante à patron, et l’indispensable machine à coudre juste à l’entrée, pour profiter pleinement de la lumière californienne. 

Depuis 2019, Orélie Varnier confectionne des pièces haute couture et de prêt à porter pour la marque OV Paris qu’elle a créée peu avant de déménager à Los Angeles. Chemise en soie, tops en dentelle, body en velours, robes en sequins, manteau en cachemire… Les collections de la créatrice de mode de 37 ans cherchent toujours à allier le confort à l’élégance. Mais son best-seller, ce n’est pas un modèle mais une matière : le tweed. Toutes ces clientes californiennes ne jurent que par ça. « Le tweed, c’est Chanel, c’est le must ! »

Orélie Varnier le maîtrise à la perfection pour avoir passé nombre d’années à le travailler chez Chanel, en tant que couturière. Si elle a également fait ses preuves chez Dior, Vuitton et Lanvin, celui qui lui a mis le pied à l’étrier c’est « Monsieur Cardin », comme elle l’appelle toujours des années plus tard avec le même respect. « J’avais 16 ans quand j’ai pris le train pour aller à Paris avec ma tante faire le tour des maisons de couture, mes dessins et cv sous le bras. Je suis repartie avec un stage pour les prochaines vacances scolaires. »

Les vacances scolaires en stage chez Cardin

Une opportunité qui va lui permettre de réaliser son rêve. « Mes parents ne voulaient pas que je fasse couture car ils n’étaient pas très rassurés par ce milieu. Du coup, je me suis retrouvée à faire un BAC Pro comptabilité gestion, je m’ennuyais terriblement. » 

Pendant son temps libre, à Changé, dans la Sarthe où elle grandit, l’adolescente continue de noircir des cahiers entiers de ses dessins. Une passion née enfant lors des balades dominicales en famille sur les Champs-Elysées. « Dès 5 ans, j’ai su que je voulais travailler dans la mode. J’étais émerveillée devant les vitrines des grands couturiers, ça me faisait rêver. J’admirais les femmes essayer leurs robes magnifiques, et je me disais : moi aussi je veux rendre les femmes belles. »

Pendant plusieurs années, la jeune fille apprend ses bases à chaque vacance scolaire qu’elle passe en stage chez Pierre Cardin. « Un jour, il est venu me voir, j’avais 21 ans, j’étais alors en BTS d’assistante de direction. Il m’a regardé et m’a dit : vous allez arrêter vos études et je vais vous payer votre école de stylisme. Et c’est ce qu’il a fait. » Un an plus tard, « le 30 août 2007 », Orélie, qui poursuit son apprentissage en alternance au sein de la maison de haute couture, est de nouveau appelée par le designer. « Il était dans son bureau et m’a demandé : ‘Vous voulez travailler ici ? Alors signez ici votre CDI. On arrête l’école !’ » Pendant plus de six ans, Orélie apprend tout, la haute-couture, le prêt-à-porter, la mode masculine, et celle féminine. « Monsieur Cardin voulait absolument que je sois capable de créer ce que j’avais dans la tête. »

L’influenceuse aux 3 millions d’abonnés

En 2014, avec son compagnon de l’époque et l’aval du couturier, elle se lance. Après un défilé et une expérience en Chine, elle rentre sur Paris, et décide de repartir à zéro. Toutes les grandes maisons se l’arrachent pendant plusieurs années, mais l’envie de LA est plus forte. « Je rêvais de vivre en Californie depuis toute petite. Un jour, j’ai osé. » Ou plutôt, ils ont osé. C’est en famille, avec son mari et sa petite fille d’alors un an et demi, qu’ils arrivent aux États-Unis en juillet 2019, l’envie d’habiller les Californiennes des tenues d’OV Paris, « des classiques français revisités de manière moderne », chevillée au corps.

La rencontre avec Lilly Ghalichi, une avocate businesswoman aux 3 millions d’abonnés sur Instagram, va changer la donne. Lors d’un shooting de l’influenceuse, grâce à la photographe qu’elle connaissait, la styliste arrive avec deux tenues qu’elle a conçues exprès pour la jeune femme et sa fille. « J’avais tout mis dans des boîtes, comme chez Chanel. Elle a adoré. » 

Depuis, Lilly lui commande régulièrement des pièces, et lui présente des amies (Shiva Safai et Leyla Milani entre autres), qui se laissent aussi tenter. « Ce que j’adore avec les Californiennes, c’est qu’elles sont très ouvertes aux nouveaux créateurs et ont envie de soutenir ceux dont on parlera demain. » 

Et des idées pour demain, Orélie Varnier en regorge : « Je suis en train de concevoir des casquettes en tweed, et je travaille également sur des tenues sportswear. Sans oublier la collection prêt-à-porter de l’été prochain. » Un emploi du temps chargé, qui va l’être encore plus d’ici deux mois : un petit garçon viendra au printemps agrandir la famille.

Photo en tête de l’article : La créatrice de mode Orélie Varnier, dans son atelier à Los Angeles © OV PARIS

[Vidéo] Les opportunités d’investissement immobilier locatif en France en 2022

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Lors d’un webinaire organisé le 22 février 2022, Manuel Ravier, fondateur de la société Investissement Locatif, a abordé les avantages de l’investissement immobilier en France. Il a fait un point sur les opportunités de l’année 2022, et vous a donné les clés pour réussir votre investissement depuis l’étranger.

Ont été abordés notamment les points suivants :

  • À quoi ressemble le marché immobilier français début 2022 ?
  • Pourquoi investir en France en tant qu’expatrié ?
  • Comment financer son bien grâce au crédit et à l’effet levier ?
  • Comment choisir le bon emplacement ? Quelles sont les villes à fort potentiel cette année ?
  • Quelles sont les typologies d’actifs à privilégier ?
  • Quels sont les dispositifs fiscaux à connaître pour ne pas alourdir vos impôts ?
  • Comment gérer son bien à distance, faire des travaux et assurer la gestion locative du logement ?

Visionnez le replay sur notre page YouTube

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À Miami, « Beyond Monet » donne vie aux œuvres du peintre impressionniste

La vague impressionniste continue de déferler dans le Sud de la Floride. Après avoir projeté en format XXL les œuvres du peintre hollandais Vincent Van Gogh, les Ice Palace Studios, implantés à Downtown Miami, accueillent une nouvelle exposition immersive, dédiée cette fois-ci à Claude Monet. « Beyond Monet » promet à ses visiteurs de voyager dans l’univers pictural du célèbre peintre français éponyme, l’un des fondateurs de l’impressionnisme, à travers des projections géantes de ses plus beaux tableaux sur les murs et le sol de l’établissement.

Surfant sur la nouvelle vague numérique, cette exposition d’art immersif à la fois visuelle et sonore a été créée par le directeur artistique franco-canadien Mathieu St-Arnaud. Mettant en lumière plus de 400 œuvres emblématiques du peintre français de renom, cette expérience sensorielle vous invite à déambuler dans les champs de sa série « Les Meules », où des bottes de pailles attendent toujours d’être ramassées, ou encore profiter de la magie des toiles issues de sa série « Les Nymphéas », réalisées dans les dernières années de sa vie. Vous avez jusqu’au dimanche 27 mars pour en profiter.

Une soirée française sur le thème « Dress French » le 12 mars à New York

Le Bal Français revient en 2022 avec une soirée spéciale prévue le samedi 12 mars à The Bell House, une grande salle de concert située à la frontière de Caroll Gardens et Gowanus à Brooklyn.

Le thème de cette soirée dédiée à la musique francophone est « Dress French ». Les organisateurs vous attendent nombreux vêtus de votre plus beau déguisement de chanteuse, acteur ou personnalité française. Vous pourrez aussi enfiler un costume traditionnel qui représente la France, son histoire ou l’une de ses régions (serveur parisien, roi ou reine de France, costume de Bigoudène, etc), ou venir tout simplement avec un accessoire qui nous rappelle notre beau pays (moustache, marinière, béret, maillot des Bleus).

Le meilleur déguisement repartira avec 150$ de cadeaux dont trois tickets pour le prochain événement, deux t-shirts et une casquette à l’effigie du Bal Français. À noter que le déguisement n’est pas obligatoire pour entrer.

Du côté de la musique, vous pourrez comme toujours danser sur nos bons vieux tubes français : Diam’s, Indochine, Louise Attaque, Magic System, Stromae, Angèle, France Gall, Téléphone, Johnny Hallyday, Céline Dion, Aya Nakamura, 13’Organisé, Gims, Michel Sardou, Édith Piaf…

Une soirée comme à la maison organisée par Maxime Aubin (l’auteur de ses lignes). Tickets en vente ici. Preuve de vaccin obligatoire à l’entrée.

French Expat mini-série : Les couples multiculturels (2/3)

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L’épisode de la semaine dernière vous a plu ? Alors, cette semaine, on repart à la rencontre de nos couples multiculturels pour aller plus loin dans la discussion sur la vie à deux, sur les différences culturelles et religieuses qui peuvent être séparatrices ou fondatrices. On parlera beaucoup de la relation avec les familles respectives de nos couples phares du mois de février.

Merci à Louisa, Alice, Amine, Astrid, Gawayne, Rachel et Alex pour leur participation !

Production :

À Miami, Cynthia Legrand perpétue la tradition du « tea time » à l’anglaise

Le thé coule dans ses veines. Née d’une mère anglaise et d’un père belge, Cynthia Legrand a fait de sa passion son entreprise d’événementiel. En créant sa société Titia’s Tea Party, cette pétillante quinqua, gérante de l’hôtel Blanc Kara à Miami Beach et organisatrice des Belgian Mondays, un rendez-vous mensuel rassemblant bon nombre de Francophones, organise chez vous des afternoon tea dans les règles de l’art. Une tradition venue tout droit d’Angleterre qui pourrait bien vous faire oublier le sempiternel brunch.

« Dans ma famille, nous avons l’habitude de dire « let’s have a cup of tea » dans n’importe quelle circonstance. Que ce soit pour bien commencer la journée, lorsque nous avons besoin d’apaisement, ou encore pour célébrer un événement. C’est une source de réconfort inépuisable », confie avec un large sourire Cynthia Legrand qui, après avoir vécu en Belgique, est installée depuis plus d’une dizaine d’années à Miami.

Une expérience visuelle et gustative

Souhaitant séduire les non-initiés dans un pays où le café règne en maître, cette adepte de la théine mise sur un rituel hérité de la reine Victoria depuis le XIXème siècle. « Que ce soit en famille ou entre amis, l’afternoon tea est une pause raffinée à l’heure du goûter », indique-t-elle. Un moment convivial qui combine finesse et délicatesse au cours duquel Cynthia Legrand sort sa plus belle vaisselle. « On déguste le thé, généralement noir, dans un service en porcelaine fleurie. J’utilise des tasses évasées à la paroi fine, ce qui permet d’apprécier davantage cette boisson chaude. C’est comme pour un bon vin, il faut choisir un verre adapté afin de le déguster », souligne l’entrepreneure. Nappes, bougies et fleurs colorées jouent également la carte de l’élégance au sein de cette ambiance so british créée de toutes pièces à votre domicile.

Une expérience sur mesure qui est autant visuelle que gustative. Passionnée de cuisine depuis son plus jeune âge, Cynthia Legrand propose une farandole de spécialités, concoctées tout spécialement pour l’occasion. Le temps d’une après-midi autour d’une tasse fumante de thé, les convives peuvent ainsi se délecter de pâtisseries fines, de quelques scones servis avec de la clotted cream, une sorte de crème fraîche épaisse, de la confiture ou encore du lemon curd, ainsi que de douceurs salées tels des finger sandwiches, le tout fait maison.

Et pour éviter les fautes de goût, mieux vaut être averti. « Il faut tenir la tasse d’une main et la sous-tasse de l’autre. Toutefois, rien ne sert de lever son petit doigt en buvant du thé car, même si ce geste semble chic et snob, cela tient plus du mythe que de la réalité », s’amuse Cynthia Legrand qui envisage déjà d’ouvrir son propre salon de thé à Miami.

Moi Impat : « En matière de recrutement, la France a une image figée de l’expatrié »

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Une femme d’affaires au micro de Moi Impat. Carole Thiébaut, notre 84ème invitée, a connu deux expatriations : quatre ans en Russie puis trois ans au Japon, deux expériences qui ont donné à son profil une dimension internationale pas toujours bien comprise et valorisée en France. Mais Carole Thiébaut a su défendre ses compétences qui lui permettent aujourd’hui de s’épanouir en poursuivant son parcours professionnel atypique.

Quant à la dimension affective, notre invitée la savoure au quotidien, heureuse d’avoir retrouvé sa famille mais aussi sa maison, mettant sa curiosité du monde entre parenthèses.

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