Accueil Blog Page 29

Un concert intime à New York pour les 100 ans de Pierre Boulez

La scène philharmonique new-yorkaise célèbre, tout au long de la saison, le centenaire de la naissance de Pierre Boulez (1925-2016). Prochain événement le dimanche 2 mars, au Carnegie Hall, avec le récital intime de Pierre-Laurent Aimard, élève du compositeur et pianiste éminent, durant près de vingt ans, de l’ensemble Intercontemporain créé par Pierre Boulez en 1976. Au programme, outre plusieurs œuvres du maître, une sélection de pièces de Bartók, Ravel et Schoenberg qui permettront à Pierre-Laurent Aimard de mener, par son interprétation, les auditeurs vers la radicalité de la musique.

Pierre Boulez © New York Philarmonic


(Re)découvrir Pierre Boulez 

Pierre Boulez est une des figures majeures de la musique contemporaine. Compositeur, chef d’orchestre et par-dessus tout théoricien de la musique expérimentale, il acquiert au fil des années 1950 à 1980, une immense notoriété. Tout d’abord en Allemagne où il explore la musique sérielle auprès de son ami d’alors, Karlheinz Stockhausen. Tous les deux partagent un atelier radiophonique où ils expérimentent la musique électronique dont ils deviennent des précurseurs. Il acquiert par la suite une renommée internationale.

Il fonde en 1974, à la demande du président Georges Pompidou, le prestigieux Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique (IRCAM). Le grand public connaît son nom, mais connaît-il vraiment son œuvre  ? Pierre Boulez cultive le paradoxe d’être tout autant populaire que son œuvre est mal connue. Pourtant, son objectif est, comme il le dit, « de montrer aux gens que beaucoup de types de musiques existent ». Il refuse d’accepter la tradition et s’ouvre aux nouvelles possibilités esthétiques et technologiques de la musique. Auditeurs et interprètes doivent s’accrocher pour apprécier les frontières vers lesquelles ses compositions mènent. La récompense, « pour qui aime cela », est pourtant « incroyablement excitante » selon Pierre-Laurent Aimard.

Les oeuvres de Pierre Boulez sont jouées au Carnegie Hall depuis les années 1950. © Carnegie Hall


Une histoire commune avec New York

Pierre Boulez a collaboré avec un très grand nombre de salles de concerts mythiques à Londres, à Berlin, à Vienne… À New York, ses œuvres sont jouées au Carnegie Hall depuis les années 1950. Il y a dirigé plus de quarante représentations. En 1969, il fait grande impression alors qu’il interprète, entre autres, Le Sacre du printemps, avec le New York Philarmonic. Dans la foulée, il y est engagé comme directeur musical. Sollicité de toutes parts, le compositeur français devient simultanément le chef principal de l’Orchestre symphonique de la BBC.

Affiche et annonce faisant la promotion des « Rug Concerts ». © New York Philarmonic


Des concerts à l’adresse de tous les publics

Dans les années 1970, alors qu’il est le directeur de l’Orchestre Philharmonique de New York, Pierre Boulez innove non seulement avec sa musique mais aussi avec les formats de ses concerts. Il introduit les « rug concerts » qui rompent avec tous les codes classiques des représentations. Les fauteuils sont retirés de la salle, l’orchestre prend place dans la fosse et le public, installé sur la scène ou autour des musiciens, est assis sur des tapis ou des coussins. Il instille ainsi un esprit informel à ces événements.

Tout autant fidèle à la culture des seventies, la tarification unique à 3 dollars est instaurée. Associée à l’atmosphère décontractée du récital, elle rend le répertoire expérimental accessible à tous. Pierre Boulez s’incrit ainsi dans la lignée des «⁠⁠⁠ young people concerts » que Leonard Bernstein proposait dès 1958, à l’adresse des jeunes New-Yorkais. Pierre Boulez va aussi à la rencontre des futurs musiciens en organisant des «⁠⁠⁠ prospective encounters » avec les étudiants de New York University et de la Cooper Union School. L’objectif : nourrir des échanges plus directs et riches entre ceux-ci et les acteurs de la musique contemporaine.

Au travers de ces projets new-yorkais, on comprend la définition que Pierre Boulez donne du public : « C’est faire se rassembler des personnes qui, autrement, n’y auraient point songé, les amener à former temporairement une communauté solidaire, se prenant au jeu musical en y découvrant plaisir, richesse, curiosité et recherche. »

Will Eisner : Le géant du comics américain à la galerie Philippe Labaune

La galerie Philippe Labaune expose, jusqu’au samedi 8 mars à New York, un ensemble d’œuvres emblématiques de l’immense Will Eisner (1917-2005). Ce dessinateur américain a marqué l’histoire de la bande dessinée en formalisant le genre du roman graphique, particulièrement avec son livre A Contract with God, paru en 1978. Philippe Labaune, dorénavant franco-américain, confirme, avec cette exposition, sa double culture en matière de comics et s’installe un peu plus encore dans le paysage de l’art américain. Organiser cette exposition n’a pourtant pas été simple. 

Will Eisner, « The Super » dans « A Contract with God », 1978. © galerie Philippe Labaune

À la recherche du corpus idéal de Will Eisner


« Exposer Eisner a toujours été mon projet, rappelle-t-il. ‘A Contract with God’ est un livre que j’ai depuis très longtemps. C’est un artiste que j’apprécie beaucoup. Mais ça a été difficile. Les ayants droits me proposaient une sélection de planches disparates, pas assez représentatives, à mon goût, de l’œuvre de l’artiste. Et surtout, je voulais une histoire complète de ‘A Contract’… » 

  

« A Contract with God », publié en 1978, a formalisé le genre du roman graphique. © galerie Philippe Labaune


L’invention de Will Eisner


La série complète présentée, The Super, permet de comprendre les innovations de Eisner. Tout d’abord, le livre rompt avec ses précédents opus par son sujet qui prend racine dans la vie de l’auteur. « Dans ce livre, j’ai tenté de créer un récit qui aborde des thèmes intimes » dit-il dans la préface. Il affirme la valeur autobiographique de cette histoire très sombre qui raconte la vie d’une sorte de misanthrope antisémite, super (abréviation de superintendent, c’est-à-dire gardien) d’un immeuble du Bronx. Eisner explique avoir déambulé dans le Lower East Side des années 1970 pour puiser l’inspiration dans un quartier d’immigration à la dureté comparable à celle de Brooklyn où il a passé son enfance. Dans ses dessins, il éblouit par son sens de la représentation architecturale en multipliant les plongées, contreplongées et par sa capacité à saisir les détails, parfois sordides, des lieux et des âmes.

Will Eisner, « The Super » dans « A Contract with God », 1978. © galerie Philippe Labaune


La composition elle aussi est innovante, elle casse les codes du « gauffrier » habituel des planches de bande dessinée. Les images se développent à l’envi, hors cadres, parfois en pleine page. Eisner utilise des éléments de l’image elle-même pour insérer d’autre visuels dans une mise en abîme qui tient parfois lieu d’une métaphore psychédélique. Le dessinateur explique : « Le texte et les bulles sont imbriqués dans les planches. Je considère tous ces éléments comme les fils d’un même tissu et je les exploite comme un langage à part entière. » Ce langage pose les fondements de ce qui va s’appeler le roman graphique et va connaître une très grande fortune artistique dans le monde. 


Héritier des gravures sans texte de Lynd Ward


Pourtant, le très modeste Will Eisner ne se considère que passeur puisqu’il revendique sa filiation avec Lynd Ward, illustrateur américain, spécialiste en gravure sur bois, qui a importé aux États-Unis la mode allemande des wordless novels. Il a publié notamment, en 1939, God’s Man dont le scénario faustien trouve des similitudes certaines avec A Contract with God.

Lynd Ward, « God’s Man », 1939. © galerie Philippe Labaune

Il est ainsi le précurseur des dessinateurs de romans graphiques. Eisner confirme : « Je considère mes contributions dans ce domaine comme des tentatives d’expansion ou d’extension des propositions originales de Ward. » Si cet héritage est assumé par le géant de la bande dessinée américaine, l’observation des planches originales de l’exposition prouve avec quel talent il a conçu un langage graphique qui lui est propre.

Philippe Labaune devant une des œuvres exposées. © galerie Philippe Labaune


Philippe Labaune à son tour précurseur

L’exposition Will Eisner nous apprend donc beaucoup sur l’histoire de la bande dessinée américaine. Il faut rendre à Philippe Labaune le mérite d’éduquer notre regard en la matière. Comme il l’énonce : « Le concept d’une galerie exposant des originaux de bande dessinée était, auparavant, quasi inexistant à New York. » Seuls des négociants en art y faisaient vivre le marché. La galerie propose donc, depuis quatre ans, un espace aux amateurs et aux collectionneurs.

On y croise des membres de la centenaire Society of Illustratorsqui a adoubé Philippe récemment -, des étudiants viscéralement passionnés de la School of Visual Arts et du Pratt Institute et bien sûr, des collectionneurs, à propos desquels le galeriste affirme : « Il y a deux types de collectionneurs : les obsessionnels qui veulent du Kirby ou un autre, qui cherche l’artiste, et il y a ceux qui discutent devant les dessins, qui plongent dans le détail d’une perspective, d’un décor, d’une typo. » En somme, les vernissages sont le terrain d’enthousiastes interactions entre connaisseurs. Invariablement, Philippe Labaune entraîne les nouveaux arrivants vers les oeuvres et entame, avec force gestes, un dialogue sur quelque incroyable dessin, matière, couleur, composition. Un Américain !

Alain Souchon en concert à New York avec ses fils

0

Il y aura certainement une «  foule sentimentale » pour l’accueillir. Alain Souchon sera en concert à Town Hall (New York) le mercredi 18 juin. Les billets seront mis en pré-vente entre 10am et 10pm EST ce jeudi 27 février, exclusivement avec le code FRANCEROCKS (ici sur le site de Ticketmaster), avant d’être en vente sans code.

L’artiste, à qui l’on doit quelques incontournables de la chanson française (« J’ai dix ans », « Allô ! Maman Bobo », « Foule sentimentale », « La ballade de Jim »…) viendra avec ses deux fistons, Pierre et Charles (également appelé Ours).

En octobre 2019, avec son complice de toujours Laurent Voulzy, le trio a accouché d’un album couronné de succès en France, « Âme Fifties », dans lequel Alain Souchon, 80 ans, se plonge dans ses souvenirs d’enfance pendant cette décennie – ses vacances au Crotoy (Baie de Somme), sa découverte du blues, Jean-Paul Belmondo et Jeanne Moreau… Ils ont effectué une tournée de plus de cent dates dans l’Hexagone pour promouvoir cet opus, le 15e album studio du musicien.

Sur scène à New York, ils re-visiteront notamment certains des morceaux qui ont fait d’Alain Souchon l’un des artistes les plus récompensés de la chanson française.

Claire Tabouret peint ses nuits sans sommeil dans ses nouvelles toiles, exposées à la Night Gallery de LA

Pour admirer les dernières peintures de Claire Tabouret, il ne faut pas craindre de s’aventurer dans le dédale d’entrepôts et d’allées poussiéreuses du Art District. C’est dans l’un de ces grands bâtiments de briques que la Night Gallery -l’une des plus pointues à Los Angeles en matière d’art contemporain- expose (gratuitement) jusqu’au jeudi 29 mars «⁠⁠⁠ Moonlight shadow ». Dix-sept nouvelles toiles de l’artiste française, star internationale de la peinture figurative, qui, à 43 ans, vient d’être choisie pour réaliser les nouveaux vitraux de Notre-Dame de Paris.

Installée depuis 10 ans à Los Angeles, Claire Tabouret, dont les œuvres s’envolent à plusieurs centaines de milliers d’euros, signe sa troisième exposition solo sous la haute charpente de la Night Gallery. Dans cette série datée de 2025 (au moins une toile fait écho aux incendies de LA) l’artiste rompt avec sa palette habituelle, et s’empare de tons bleus, verts, violets ou bruns pour donner vie à un univers nocturne. Un monde onirique peuplé de portraits qui évoquent sa récente maternité, les nuits sans sommeil et le ravissement de l’enfance…

«⁠⁠⁠ Dans le studio », acrylique sur canevas, Claire Tabouret, 2025. © Agnès Chareton

On y trouve plusieurs autoportraits, dont une grande représentation d’elle-même, debout, berçant (ou allaitant) son enfant, semblant sortie de l’un de ses tableaux, son pantalon blanc de peintre maculé de tâches multicolores, comme pour revendiquer la perméabilité entre la mère et l’artiste. Dans un autre tableau répliqué à trois reprises, l’évocation de ses deux enfants, qui semblent assis dans une bouée flottant sur l’eau, le regard rêveur, touche par sa tendresse empreinte de nostalgie. Une parenthèse hors du temps, alors que d’immenses projets attendent la Française d’ici 2026.

Wax Tailor pose ses platines en Amérique du Nord : toutes les dates de sa tournée 2025

Le DJ et producteur français Wax Tailor, reconnu pour son habileté à fusionner hip-hop, trip-hop et musique électronique, s’apprête à entamer une tournée nord-américaine en 2025. Depuis son premier album “Tales of the Forgotten Melodies” en 2005, il a su captiver un large public grâce à ses compositions cinématographiques et ses collaborations variées.

La tournée débutera le 14 mars au Fillmore de Philadelphie à 8pm. Le 15 mars (7pm), Wax Tailor se produira à Elsewhere à Brooklyn, New York, puis le 16 mars (7pm), au Sinclair de Cambridge (Massachusetts). Il s’envolera ensuite pour le Canada pour jouer le 20 mars (8pm) au Grizzly Fuzz de Québec, le 21 mars (8pm) au Studio TD de Montréal et le 22 mars (7pm) au Lee’s Palace de Toronto.

Retour aux Etats-Unis ensuite : la tournée se poursuivra le 27 mars à El Club à Detroit (7pm), le 28 mars (8pm), au Thalia Hall de Chicago, le 29 mars (8pm), au Fine Line de Minneapolis, le 2 avril (7pm) au Pearl de Vancouver, le 3 avril (7pm), au Crocodile de Seattle, le 4 avril (8pm), au Wonder Ballroom de Portland, et San Francisco le 5 avril (8pm) au Great American Music Hall.

La tournée se prolongera avec trois dates consécutives en Californie et en Arizona : le 9 avril (8pm) au Lodge Room Highland Park de Los Angeles, le 10 avril (8pm) au Music Box de San Diego, et le 11 avril (7:30pm) au Crescent Ballroom de Phoenix. Enfin, le 12 avril, Wax Tailor clôturera sa tournée au Bluebird Theater de Denver (8pm).

Les billets pour ces concerts sont disponibles sur son site officiel (programme et billets ici).

Gustave Caillebotte peint les hommes au Getty Center de Los Angeles

Auteur prolixe de plus de 600 peintures, le peintre impressionniste français Gustave Caillebotte (1848-1894) fait depuis le mois d’octobre l’objet d’une exposition itinérante à succès. Intitulée « Gustave Caillebotte : Painting Men » (« Peindre les hommes »), l’exposition commencée à Paris au Musée d’Orsay a déjà attiré plus de 580 000 visiteurs. Présentée au Getty Center à Los Angeles jusqu’au dimanche 25 mai, elle fera ensuite une halte à l’Art Institute de Chicago.

Si plusieurs expositions dédiées à Gustave Caillebotte ont déjà été présentées aux États-Unis (Houston et Brooklyn, Chicago et à Los Angeles), cette nouvelle rétrospective co-organisée par le Musée d’Orsay, le Getty Museum et l’Art Institute of Chicago réunit les plus importants tableaux de figures de Caillebotte répertoriés au monde (environ 70) mais aussi des pastels, dessins, croquis et photographies.

Un représentation inhabituelle de l’homme à l’époque

« L’œuvre de Gustave Caillebotte est disséminée dans le monde entier, entre musées et collections privées, en France, aux États-Unis mais aussi en Asie, explique Paul Perrin, co-commissaire de l’exposition pour le Musée d’Orsay, et présent à Los Angeles. Cette exposition événement est la plus importante jamais réalisée sur Caillebotte avec un nombre record d’œuvres exposées et un nombre d’œuvres issues de collections privées très important, à l’image du tableau ‘Rue de Paris, temps de pluie’, qui ne sort pratiquement jamais de l’Art of Institute de Chicago. » Une manière pour le public de découvrir l’étendue du travail de Caillebotte et son talent.

Les commissaires de l’exposition Scott Allan (Getty Museum), Gloria Groom (Art Institute of Chicago) et Paul Perrin (Musée d’Orsay). © Alexis Chenu

Divisée en huit thématiques, l’exposition commence avec un premier volet « Family Milieu » sur l’environnement familial de Gustave Caillebotte et ses débuts de carrière de peintre. S’y découvrent Le Déjeuner (1876), une scène familiale au réalisme presque photographique, décryptant un instant de la vie parisienne et bourgeoise de l’époque et le célèbre Jeune homme à sa fenêtre, capturant son frère René, à la fenêtre d’un appartement. Une dernière œuvre qui fut acquise en 2021 par le Musée Getty pour la somme record de 53 millions de dollars.

« La thématique masculine est née d’un tableau acquis par le Musée d’Orsay en 2021, ‘La Partie de bateau’ (ndlr pour la somme de 47 millions de dollars via son donateur LVMH) explique Paul Perrin. Cette représentation de l’homme était inhabituelle dans la peinture du XIXᵉ siècle, volontiers moderne à l’image de ce dandy en chapeau et nœud-papillon, à l’allure séduisante et énergique. Caillebotte a surtout peint des hommes, et notre intérêt premier était de comprendre à quoi ressemblait la représentation masculine de l’époque, et dans un milieu bourgeois, à travers le regard d’un peintre épris d’une certaine liberté à s’extraire des visions stéréotypées. » Un parti-pris qui renvoie aussi à des questionnements actuels sur les notions de masculinité et de virilité. 

Un peintre bourgeois peu conventionnel

Intitulé « Working Men », le second volet dévoile les hommes en action, travailleurs pour la plupart employés par sa famille, avec en pièce maîtresse, Les Raboteurs de parquets (1877). Suit ensuit le « Modern Paris », période marquée par la transformation haussmannienne de la capitale où Caillebotte réalise le fameux Rue de Paris, temps de pluie.

Gustave Caillebotte:, « Rue de Paris, temps de pluie », 1877 (The Art Institute of Chicago, Charles H. and Mary F. S. Worcester Collection, 1964.336). © 2025 J. Paul Getty Trust

« Close Friends » marque l’attachement du peintre français pour ses fortes amitiés masculines, des classiques portraits solos ou en groupe (La Partie de bésigue, 1880) jusqu’aux nus, à l’instar de L’homme s’essuyant la jambe (1884). Les deux derniers chapitres « Military Men » et « Sportsmen » dévoilent la fascination du peintre pour l’uniforme, l’homme sportif et le nautisme.

Les nus selon Gustave Caillebotte. © J. Paul Getty Trust

« Une représentation poussée de l’homme qui peut questionner sa sexualité, détaille Paul Perrin. Caillebotte ne s’est jamais marié, mais vivait avec sa compagne Charlotte Berthier, avec laquelle il n’a jamais eu d’enfant. Si les deux étaient proches, on manque de documentation sur la nature exacte de leur relation. » Ainsi, l’héritage de Caillebotte ne revint jamais à Charlotte et fila directement à son frère, Martial. « Si aucune conclusion ne peut être tirée, poursuit l’historien de l’art, Gustave Caillebotte avait bien la vie d’un homme peu ordinaire, à la marge des conventions sociales, vivant un train de vie bourgeois sans être un bourgeois conservateur. Cela rend sa personnalité attachante. Toutes les interprétations sont donc possibles. »

Outre la publication d’un ouvrage catalogue de l’exposition, l’espace boutique du musée propose à la vente la première biographie (en anglais) signée de l’écrivaine et descendante de l’artiste, Stéphanie Chardeau-Botteri, Gustave Caillebotte, The Unknown Impressionist, publié aux éditions Fayard. Une version en français est disponible également sur les meilleures librairies en ligne. Originalité de la boutique, elle a été entièrement thématisée sur le dandysme du XIXᵉ siècle avec bague-montres, montres à gousset, petite maroquinerie et canotiers.

Partez à la rencontre de la Martinique pour vos prochaines vacances

[Article partenaire] À seulement trois heures trente de vol depuis Miami, la Martinique vous tend les bras. Son atmosphère chaleureuse et son climat agréable en font une destination idéale tout au long de l’année. Profitez de vols sans escale avec American Airlines, jusqu’à sa capitale, Fort-de-France et adonnez-vous aux multiples attractions qui satisferont toutes les envies ! Que vous soyez en quête de détente, d’aventure ou de découvertes culturelles, la Martinique tient ses promesses. Découvrez huit bonnes raisons de vous y rendre.

Des paysages à couper le souffle 

Bordée par l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes, la Martinique abrite une nature variée et saisissante de beauté : plages de sable blanc et de sable volcanique noir, récifs coralliens, forêts tropicales verdoyantes, jardins botaniques exotiques, chutes, monts majestueux, etc. La beauté naturelle de l’île peut être admirée sur terre, en mer ou du ciel. Ce n’est pas un hasard si l’île a obtenu trois reconnaissances UNESCO !

Baie-Saint-Pierre – Credits: L.Olivier

Une cuisine savoureuse

La Martinique propose une expérience culinaire unique avec un mélange harmonieux de saveurs françaises, indiennes, africaines et caribéennes. Elle met en valeur les fruits de mer frais (langouste, crabe, conque, poulpe…), les fruits exotiques (goyave, fruit de la passion, mangue…) et les épices aromatiques (noix de muscade, colombo, bois d’inde…). Des comptoirs de plage sans prétention aux restaurants bistronomiques, toutes les expériences culinaires sont mémorables. 

Credits: L. Chamoiseau

Le meilleur rhum du monde

Contrairement au rhum traditionnel fait de mélasse, le rhum agricole est distillé directement à partir de canne à sucre fraîche, ce qui lui confère un caractère unique et un profil gustatif beaucoup plus distinct. C’est l’ingrédient principal du Ti’ Punch, le cocktail typique de la Martinique, auquel sont ajoutés de la lime et du sirop de canne à sucre. La visite autoguidée des distilleries de La Route des Grands Rhums ravira les amateurs de cet alcool. 

Plongez dans la diversité 

Bien préservés, les jardins coralliens, les épaves historiques, les formations rocheuses spectaculaires, les grottes sous-marines et les zones marines protégées font de l’île une destination rêvée pour les plongeurs de tous niveaux. Le fameux rocher du Diamant et l’épave du Nahoon au large de Saint-Pierre sont des sites de plongée incontournables. 

Credits: R. Pakiela

Une des destinations les plus sûres des Caraïbes 

La Martinique a été nommée à plusieurs reprises comme la destination la plus sûre des Caraïbes, parmi 27 autres destinations. En plus de satisfaire aux normes de sécurité européennes et d’être très accueillante, l’île possède l’un des meilleurs systèmes de santé de la région. Partez en toute sérénité !

Credits: CMT

Une île romantique à souhait

Eaux tranquilles, forêts tropicales luxuriantes, couchers de soleil spectaculaires… l’amour est dans l’air en Martinique. La cuisine caribéenne ajoute du piquant et, l’influence française, une touche de je-ne-sais-quoi. Les amoureux n’oublieront jamais leur passage en Martinique, que ce soit leurs promenades romantiques sur des plages de sable blanc immaculé ou leurs sauts en parachute. 

Se loger selon ses coûts

Explorez la Martinique en autonomie en louant un condo, une villa, un hébergement insolite, ou un bungalow. Logez chez l’habitant en choisissant un gîte de charme ou une chambre d’hôte. Pour un séjour plus traditionnel en hôtellerie, une large gamme d’établissements s’offre à vous, du deux au cinq étoiles, en passant par le tout-inclus, sans oublier les nombreuses résidences hôtelières. Par ailleurs, pour les longs séjours, nous vous recommandons de choisir deux lieux d’hébergement, au nord et au sud. Vous vivrez ainsi deux ambiances totalement différentes. 

Un port d’escale et d’embarquement de premier plan 

Credits: Terminal de Pointe-Simon à Fort-de-France

La Martinique dispose de grands terminaux de croisières pour les plus grands paquebots et d’aires de mouillage pour des navires luxueux, de plus petite capacité, ce qui en fait un port d’embarquement parfait ou une escale idéale. Les excursions les plus prisées sont les promenades en catamaran, la visite de distilleries et de jardins luxuriants et les randonnées en nature. Vous pouvez également opter pour des excursions gastronomiques, des visites historiques et des expériences culturelles.

La Martinique a tout pour plaire. Passez du rêve à la réalité sans attendre ! Réservez dès maintenant votre vol sans escale avec American Airlines et envolez-vous vers ce paradis caribéen.

Note : les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Annie Royer ressuscite Édith Piaf en Floride

Annie Royer sera la Môme d’un soir dans le Sunshine State. La chanteuse parisienne, installée aux États-Unis depuis plus de trente ans, montera sur la scène du Kravis Center for the Performing Arts à West Palm Beach, le mardi 8 avril à 7:30pm (billets ici), pour un hommage à Édith Piaf.

Mis en scène par Tangi Colombel, artiste breton multi-casquettes établi en Floride depuis plus de vingt ans, « Piaf The Tribute » mêle concert et théâtre pour retracer, en chansons, la vie et le parcours hors norme de l’icône française. De « La Vie en rose » à « Non, je ne regrette rien », en passant par « Hymne à l’amour », Annie Royer interprétera une vingtaine de classiques du répertoire de la Môme.

Formée au théâtre en France avant d’embrasser la chanson aux États-Unis, Annie Royer perpétue l’héritage d’Édith Piaf et aime également revisiter les plus grands titres de Maurice Chevalier, Yves Montand, Gilbert Bécaud ou encore Charles Aznavour. De New York à Las Vegas, en passant par Boston et Philadelphie, elle s’est produite dans de nombreuses salles à travers le pays.

[Vidéo] Calcul de la retraite entre la France et les États-Unis

Lors de ce webinaire dédié au calcul de la retraite franco-américaine, trois experts vont aborder les sujets suivants:

👉 Les règles de calcul des retraites françaises et américaines
👉 Réforme des retraites en France : quel impact sur une carrière internationale ?
👉 La fiscalité des retraites et les avantages de la convention de sécurité sociale
👉 Les stratégies patrimoniales de retraite aux États-Unis

Visionnez l’enregistrement ci-dessous ou directement sur notre chaîne YouTube

INTERVENANTS :
Alexandre Quantin – MBA, RICP®, Partner,  Wealth Management Advisor – USAFrance Financials Group
👉 Prise de rendez-vous: https://outlook.office365.com/book/AlexandreQuantinMBARICPPartnerWealthManagementAdvisor@guardianlife.com/

Philippe Plantadi – Expert en droits de retraite, Novelvy Retraite
📩 [email protected]
📞 +33 1 41 37 91 30

Olivier Sureau – CPA, Expert-Comptable, Partner, Director USAFrance Multi-Family Office & USAFrance Business Services – USAFrance Financials Group
👉 https://outlook.office365.com/book/[email protected]/

Akim Boughazi inaugure Bakery LA le 27 février sur Pico Boulevard

Une nouvelle aventure débute pour Akim Boughazi, le patron d’Éclair et Café, à Torrance. Le Français s’apprête à quitter ses locaux pour ouvrir une nouvelle enseigne, plus grande, en plein centre de Los Angeles, sur Pico Boulevard. Baptisée Bakery LA, cette boulangerie sera inaugurée jeudi 27 février, lors d’une soirée de lancement ouverte à tous, Français et Américains, de 6 à 8pm.

Baguettes tradition, pâtisseries et viennoiseries, sandwichs, couscous… « Il y aura toujours la touche française », assure Akim Boughazi, qui s’apprête à agrandir son équipe, toujours épaulé de ses deux fils, artisans boulangers comme lui. Continuité avec Éclair et Café, mais aussi innovation : chez Bakery LA, on pourra non seulement déguster de bons produits français, mais aussi admirer (et acheter) de l’art made in France, promet le patron.

Originaire de La Courneuve, en banlieue parisienne, ce Français aux racines algériennes compte exposer des artistes français méconnus « de banlieue » dans ses nouveaux locaux. « On veut développer des artistes français qui veulent s’établir en Californie, s’enthousiasme le boulanger. C’est innovant, nouveau. » Un premier artiste est prêt à être exposé entre les murs noirs et jaunes de Bakery LA, et d’autres devraient suivre. 

Avec la boulangerie Éclair et Café, ouverte il y a 5 ans avec sa femme Nora, Akim Boughazi s’était illustré en remportant le concours de la meilleure baguette, organisé par French Morning en 2022. S’il ferme les portes de son enseigne de Torrance, il peut compter sur sa clientèle fidèle qui, il n’en doute pas, le suivra chez Bakery LA.

Mélanie Stevenson (Angleterre) : L’expatriation, la déconstruction et la renaissance d’une Franglaise

0

Dans la pop culture, l’expatriation est souvent vendue comme une aventure idyllique, un mélange de découverte, de nouvelles opportunités et de développement personnel. Mais derrière les clichés de l’expat épanoui, il y a aussi des remises en question, des doutes et parfois, l’envie de tout déconstruire pour mieux se reconstruire. C’est précisément ce qu’a vécu Mélanie Stevenson.

Originaire de Lorraine, Mélanie grandit avec une passion dévorante pour l’anglais. Après des études en école de commerce, elle s’imagine un futur dans les gratte-ciels de New York, mais c’est finalement Londres qui l’accueille en 2009, presque par hasard. Première employée de la marque Merci Maman, elle voit la petite entreprise devenir un véritable phénomène lorsqu’un bijou de la marque est porté par Kate Middleton. Pourtant, après dix ans dans la capitale britannique, Mélanie ressent comme un essoufflement. La vie londonienne, son rythme effréné et son coût exorbitant ne résonnent plus avec ses aspirations.

Le Brexit et la maternité agissent comme un déclencheur. Avec son mari britannique, elle quitte tout pour Bristol, une ville colorée, vibrante et surtout à taille humaine. Mais ce changement, qu’elle espérait libérateur, s’avère plus difficile qu’un simple déménagement. Loin de son réseau, elle affronte une période de doute intense qui la mène jusqu’à la dépression. Comment retrouver un équilibre quand tout ce qu’on avait construit semble vaciller ?

C’est en partageant son expérience qu’elle trouve une nouvelle voie. Elle lance The Frenglish Girl, une newsletter pensée comme un espace de réconfort et de partage pour les expatriés francophones. Elle y raconte avec une grande sincérité les défis de l’expatriation, la maternité loin des siens, les questionnements professionnels et l’ambivalence de la double culture.

Mélanie Stevenson n’a pas juste changé de pays, elle a déconstruit son parcours pour mieux le réinventer. Une histoire qui résonne comme un rappel puissant : l’expatriation est bien plus qu’un changement d’adresse, c’est une transformation intérieure.

🎧 À écouter dès maintenant sur French Expat !

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Mois de la francophonie : théâtre, films, littérature… tous les évènements à Washington

Depuis 2001, le mois de la francophonie en mars célèbre la diversité et la richesse de la langue française en réunissant plus de 40 ambassades et partenaires, dont l’Alliance Française de Washington DC et la Maison française. Concerts, projections de films, rencontres littéraires et musicales rythmeront le mois prochain. French Morning passe en revue les événements à ne pas rater.

Projections de films

Le film est basé sur le livre de Kim Thuy, un récit semi-autobiographique sur le sort d’une famille forcée de fuir le Vietnam. © francophonie.org

Pour célébrer notre culture commune aux États-Unis, rien de tel qu’un bon film en français ! Le lundi 3 mars, une soirée spéciale est organisée avec deux documentaires, « Without Kosovo » et « 117 », présentés par l’ambassade du Kosovo à Washington DC à la Maison française (4101 Reservoir Rd NW) à partir de 7pm (billet gratuit à reserver ici).

Le jeudi 6 mars, l’ambassade de la Belgique propose de se plonger dans le film dramatique « Augure », une production congolaise et belge qui se déroule en République démocratique du Congo. La projection aura lieu à la Maison française à partir de 7pm (billet gratuit ici). Toujours à la Maison française et sponsorisé par le bureau du Québec, le film « Ru » (billet gratuit ici), propose de suivre le parcours d’une réfugiée vietnamienne qui grandit au Québec, le mardi 11 mars à 6:30pm.

L’AFI Silver Theatre and Cultural Center (8633 Colesville Rd, Silver Spring) organise un festival de films africains du vendredi 14 mars au jeudi 27 mars. Avec 29 films de 19 pays, le festival de cette année s’ouvre avec « No Chains No Masters », un drame historique épique qui suit un père et sa fille esclaves dans leur course vers la liberté dans l’Île Maurice du XVIIIᵉ siècle. Le festival se termine avec « Where the winds come from », de la réalisatrice Amel Guellaty, qui a fait ses débuts au Festival du film de Sundance. Comptez 13$ par film ou prendre le pass du festival pour 150$. Plus d’info ici.

Toujours à l’AFI Theater de Silver Spring, trois films français seront à l’affiche début mars. Emilia Pérez, le film oscarisé de Jacques Audiart, sera projeté du lundi 3 mars, au jeudi 6 mars. Pour les amoureux des vieux films, l’AFI Theater propose de retrouver Catherine Deneuve et Alain Delon dans des long-métrages qui ont marqué le 7e art français. Les parapluies de Cherbourg sera diffusé cinq fois entre le vendredi 7 mars et le jeudi 13 mars. Et depuis le samedi 31 janvier, et ce jusqu’au jeudi 24 avril, une rétrospective sur Alain Delon propose de (re)voir les films cultes de l’acteur, avec notamment La piscine le vendredi 7 mars et Le cercle rouge le vendredi 28 mars.

De la musique et des conversations

La musique est également mise en avant dans le programme du mois de mars. L’Ambassade d’Haïti (2311 Massachusetts Ave NW) accueille le guitariste haïtien Amos Coulanges, pour discuter de sa carrière et de sa transition de guitariste classique à la chanson. Rendez-vous le mercredi 5 mars à 6:30pm, en réservant son billet gratuit ici.

Le mardi 25 mars, la pianiste française Lise de la Salle donnera un concert classique à partir de 7:30pm à la Maison française (4101 Reservoir Rd NW). Comptez 55$ par personne, en réservant ici. Puis le jeudi 27 mars, l’Alliance française (2142 Wyoming Ave NW) propose de passer un moment avec le musicien sénégalais Cheikh Ibra Fam à partir de 7pm. Comptez 15$ par personne, en réservant le billet ici.

Dans la langue de Molière

L’artiste Layla Metssitane dans la peau d’Amélie Nothomb à la Maison française. © francophonie.org

Le jeudi 20 mars, l’ambassade du Liban (2841 McGill Terrace NW) met en avant le livre Elle habitait à Sandwich de la journaliste libanaise Pauline Mouhanna Karroum lors d’une rencontre à partir de 6pm. Le vendredi 21 mars, à la Maison française (4101 Reservoir Rd NW) à partir de 7pm, la 8ᵉ édition de la Nuit de la poésie propose de lire des poésies du monde francophone, d’écrivains connus ou des textes écrits par les spectateurs présents. Billet gratuit à réserver ici.

De 10am à 5pm, le Ven Hotel (2015 Massachusetts Ave NW) accueille une foire aux livres francophones le samedi 22 mars. Et enfin, le lundi 24 mars à la Maison française (4101 Reservoir Rd NW) à partir de 7:30pm, l’artiste franco-marocaine Layla Metssitane interprète le roman Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb.

Les activités en français

Le National Museum of African Art propose plus de 12 visites guidées en français au mois de mars. © Nastasia Peteuil

Comme chaque année, le National Museum of African Art (950 Independence Ave SW) propose des visites en français et orientées vers les artistes francophones (voir toutes les dates et les horaires ici). On ne ratera pas non plus la « Grande dictée » le mercredi 5 mars à 6pm organisé par l’Alliance francaise sur Zoom. Sarah Diligenti, directrice générale de l’AFDC, lira un extrait d’un livre d’un auteur francophone. Le rendez-vous est gratuit et ouvert à tous, mais il faut néanmois réserver sa place ici.

Et pour clôturer ce mois plein d’activités, la Maison Francaise (4101 Reservoir Rd NW) organise « La Grande fête » le vendredi 28 mars à 7pm. Les billets seront en vente très prochainement.

Le musicien sénégalais Cheikh Ibra Fam animera également la Grande Fête. © francophonie.org