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Rémi Reverchon : « la NBA connaît un nouvel âge d’or en France »

La NBA, Rémi Reverchon en a rêvé « naïvement » il y a 20 ans alors qu’il jouait en National 2 (quatrième échelon national) à La Rochelle en Charente-Maritime, puis à Charenton-le-Pont dans le Val-de-Marne. Biberonné aux exploits de Michael Jordan aux Bulls et à la Dream Team des JO d’Atlanta en 1992, ce grand gaillard d’1,94m se dirige finalement vers le journalisme sportif et décroche son diplôme en 2006 après deux ans dans le Colorado.

« Je suis un amoureux fou des États-Unis. J’y suis retourné en 2009 avec une caméra, un ordinateur de montage et très peu d’économies en poche pour m’installer à Los Angeles. Au final, ces trois années ont été les meilleures de toute ma vie », lâche-t-il nostalgique. Dans le milieu très opaque qu’est la NBA, Rémi Reverchon se fait rapidement un nom et un carnet d’adresses à rallonge, enchaînant les interviews et sujets télé pour la chaîne Canal Plus. « Si j’ai pu vivre autant de choses à LA, c’est grâce aux rencontres que j’ai faites. Je pense notamment à Didier Mbenga, le pivot belge des Lakers en 2010. Il m’a ouvert les portes de ce monde de la nuit si fermé à Hollywood ».

À la table de Kobe Bryant

Le journaliste est notamment invité à l’enterrement de vie de garçon de Lamar Odom, l’une des stars de l’équipe sur le point de se marier avec Khloé Kardashian. Et puis, un soir, vient la consécration. « Je me suis retrouvé à la même table que Kobe Bryant (décédé dans un tragique accident d’hélicoptère en janvier 2020) en boîte de nuit. Je ne suis pas du genre groupie, mais c’est LE mec qui m’a fait aimer le basket et j’ai eu la chance de l’interviewer ensuite. J’en garde un souvenir impérissable. »

La Cité des anges est une vraie ville de sport et une ville de basket. On y trouve aujourd’hui les Lakers de LeBron James, les Clippers de Kawhi Leonard et l’excellente équipe universitaire d’UCLA où a notamment explosé Russel Westbrook. « Los Angeles, ce n’est pas un coup de cœur instantané. Mais il y a une vibe indescriptible qu’il faut vivre pour ressentir », explique Reverchon, qui a voyagé partout à travers le pays pour couvrir des matches importants.

Voyage au cœur de la culture américaine

Il a notamment poser ses valises pour quelques jours à Dallas en juin 2011, à l’occasion des deuxièmes finales NBA de l’histoire des Mavericks de Dirk Nowitzki. « J’étais en charge de réaliser un reportage chaque soir pour faire vivre les coulisses de l’événement avec Xavier Vaution (également journaliste basket). Un matin, on a décidé d’aller tourner des images du Texas rural, et on s’est retrouvé par hasard dans le ranch de la série “Dallas”! ». Miami, un des berceaux de la pop-culture où a brillé LeBron James entre 2010 et 2014, fait aussi partie de ses coups de cœurs. Une ville où il se rendait régulièrement avec Xavier Vaution et George Eddy, le plus français des journalistes basket américains.

Rentré en 2012 en France pour participer à la création de l’émission « NBA Extra » sur BeIN Sports dont il est toujours le présentateur aujourd’hui, Reverchon a profité de la pandémie pour écrire un livre sur son expérience américaine. Sorti le 14 octobre aux éditions Amphora, ROAD TRIP NBA se veut un voyage au cœur de la culture américaine présentée sous le prisme du basketball. De Miami à New York en passant par Houston et Minnesota, l’auteur y raconte chacune des 28 villes où se trouvent les 30 franchises NBA, le tout agrémenté de témoignages d’anciens joueurs, de journalistes locaux et de magnifiques photos. « Je voulais faire quelque chose qui me colle à la peau sur le voyage, le basket, mais aussi la culture, la musique et les spécialités culinaires de tous ces endroits qui nous font rêver », résume Reverchon.

Le journaliste réussit à la fois à nous parler de l’histoire et de l’actualité de chaque équipe avec un ton décalé et humoristique, pas choisi au hasard. « À 36 ans, je ne suis plus un gamin. J’endosse un peu le costume de vieux con dans le livre (rires), mais c’est pour parler à la jeune génération ». Une nouvelle génération très friande de basket et de NBA si l’on en croît Reverchon. « Après les années 1990, la NBA vit un deuxième âge d’or en France en ce moment. On le voit avec les audiences de l’émission, le nombre de licenciés (700 000) et l’intérêt de la NBA qui a organisé le premier match de saison régulière entre Milwaukee et Charlotte à Paris en janvier 2020. »

Angelino de cœur, le présentateur de NBA Extra continuera à supporter les Lakers cette année, qu’il voit remporter un nouveau titre de champion. « On les appelle les retraités, c’est à la mode de se moquer d’eux (plusieurs joueurs majeurs de l’effectif dépassent les 30 voire les 35 ans). Mais moi, je crois que les grands joueurs apprennent toujours à jouer ensemble », prédit-il avant de se prêter au jeu des pronostics. « Si je devais parier, je miserais sur une finale Bucks-Lakers. Mais vu que je n’aime pas le froid, je préférerais aller couvrir les finales sous le soleil de Miami (rires). » 

La FIPA tient son gala à Miami

Annulé en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, le gala annuel de la French International Program Association (FIPA), l’association des parents d’élèves du programme français enseigné dans cinq écoles publiques de Miami, se déroulera finalement le jeudi 18 novembre à la Miami Tower.

Gérée par une vingtaine de parents volontaires, l’association à but non lucratif permet aux enfants de profiter depuis plus de trente ans d’un programme en français grâce au cursus connu sous la dénomination « French International Studies Program », homologué aussi bien par le ministère de l’Éducation nationale en France que par le comté de Miami-Dade, tout en recevant une éducation bilingue. 

À Miami, près d’un millier d’enfants bénéficient actuellement de ce programme qui est dispensé à Sunset Elementary, Coconut Grove Elementary, George Washington Carver Middle, ISCHS et ISPA. « Le nombre d’élèves concernés augmentant chaque année, nous devons régulièrement recruter des professeurs qualifiés afin d’assurer un programme de qualité », indique Roger Pardo qui préside la FIPA aux côtés d’Anne Fifer, sa vice-présidente.

Cette soirée de gala, qui devrait réunir près de 250 convives, permettra ainsi de lever des fonds afin de financer les différentes missions de l’association, comme la formation des enseignants et l’achat d’outils pédagogiques. « Suite à l’annulation de notre gala l’an passé, nous avons dû faire face à des difficultés financières, raconte Roger Pardo. Nous avons plus que jamais besoin du soutien de la communauté francophone afin de faire perdurer ce cursus dans les différents établissements ».

Le Guide Michelin passe à table en Floride

La course aux étoiles Michelin est lancée dans le Sunshine State. Déjà présent dans plusieurs villes des États-Unis dont New York, Chicago, Los Angeles ou encore San Francisco, le prestigieux guide culinaire français vient d’annoncer que son premier ouvrage consacré à la Floride verra le jour en 2022.

Véritable référence en matière d’excellence gastronomique, l’emblématique guide rouge proposera aux fins gourmets une sélection de restaurants dans les trois grandes agglomérations urbaines de l’État : la dynamique et envoûtante Miami, Tampa, sur la côte du golfe du Mexique, sans oublier Orlando, la ville des parcs d’attractions.

« Les inspecteurs du Guide Michelin sont impatients de découvrir l’univers culinaire unique et varié de ces trois villes », déclare, dans un communiqué, Gwendal Poullennec, le directeur international des Guides Michelin. « Cela permettra à la Floride de s’imposer comme une destination culinaire de renommée mondiale », s’enthousiasme de son côté Dana Young, la présidente de Visit Florida, l’agence de promotion touristique de l’État.

Une vague gourmande déferlera prochainement sur la Floride puisque la première sélection d’établissements effectuée par des inspecteurs anonymes du guide rouge devrait être dévoilée d’ici le printemps prochain.

Le baromètre de l’expatriation, enquête n°8 : conditions de vie et santé, qu’est-ce qui est important pour vous ?

Le baromètre de l’expatriation continue ses enquêtes mensuelles et s’intéresse ce mois-ci
aux conditions de vie dans vos pays d’accueil.

Choisir de partir en expatriation, choisir d’y rester, suscite une réflexion globale
régulièrement remise en jeu.

Les conditions de vie dans le pays d’accueil peuvent attirer, faire rêver ou refroidir, voire effrayer. Entre attentes et réalité, il peut également y avoir un écart. A partir de quand cet écart devient-il déterminant ?

Environnement, infrastructures, pouvoir d’achat, accès à la santé, à l’éducation, sécurité…
Quels sont les thèmes majeurs que vous avez pris en compte avant de faire vos valises ? Et
quels sont les ceux qui vous auraient ou vous ont fait refuser de déménager et ceux qui vous feraient rentrer ?

Qu’est-ce qui est important pour vous ?

Grâce à votre participation, l’étude de la mobilité internationale s’affine et permet une
vision plus juste venue du terrain. En répondant à l’enquête, vous prenez du recul sur votre expatriation et faites le point.

> Participez à l’enquête ici

The École, l’école bilingue de Flatiron District, continue de s’agrandir

[Article partenaire] Au printemps 2020, The École, l’école bilingue située dans le quartier de Flatiron à Manhattan, a créé un comité « back onsite » composé de parents, professeurs et spécialistes, afin de garantir l’enseignement en présentiel, tous les jours, toute la journée, et ce, depuis le 1er septembre 2020.

Forte de sa bonne gestion de la crise COVID, ainsi que de la réputation de son programme bilingue unique dans lequel les deux programmes sont enseignés de façon simultanée, cette année, ce sont quatre-vingt-dix nouveaux élèves qui ont rejoint l’établissement. The École a également ouvert en septembre dernier sa première classe de toute petite section de maternelle, pour les enfants âgés de deux ans. Cette classe constitue la toute première année du programme de The École qui est dispensée à plus de deux cent soixante élèves, de la toute petite section de maternelle à la quatrième.

Les inscriptions pour l’année scolaire 2022-2023 battent leur plein 

Cette année, le processus d’inscription à The École a commencé plus tôt que d’accoutumée et nombreux sont les parents qui souhaitent inscrire leurs enfants pour la rentrée scolaire 2022-2023.

Le processus d’admission est très simple, avec les mêmes trois étapes pour tous les niveaux : assister à une des portes ouvertes, remplir son dossier d’inscription en ligne, et, pour toute la famille, une invitation à rencontrer Jean-Yves Vesseau, le directeur de The École.

Pour les familles qui sont prêtes à inscrire leur enfant, The École offre la possibilité de postuler à tout moment pour une acceptation rapide : l’école donne alors un avis de décision en général sous deux semaines après réception du dossier de candidature complet.

The École invite toutes les familles intéressées pour l’année scolaire 2022-2023 à venir les rencontrer en personne, pendant l’une de leurs portes ouvertes. C’est un moyen formidable d’en apprendre davantage sur leur programme bilingue unique, de la toute petite section de Maternelle à la quatrième, et de rencontrer la communauté de The École. Pour les familles qui sont à l’étranger ou pour celles qui ne peuvent pas assister à l’une des portes ouvertes sur place, The École propose également des portes ouvertes en ligne.

[S’inscrire à l’une des portes ouvertes]

À propos de The École

À The École (fondée sous le nom d’École Internationale de New York), les professeurs inculquent aux élèves les bénéfices d’une éducation bilingue qui les favorisera tout au long de leur vie, en leur donnant les moyens de se réaliser et de se connecter à un monde riche en possibilités.

The École est homologuée par le ministère de l’Éducation nationale pour toutes ses classes, de la maternelle au collège. Elle est affiliée à la Mission Laïque Française, une branche du ministère de l’Éducation nationale. Les enseignants français sont titulaires du ministère de l’Éducation nationale et les enseignants américains sont titulaires des universités de l’État de New York.

Située dans le quartier animé de Flatiron à Manhattan, cette école franco-américaine, intime et indépendante, cultive une communauté d’élèves ouverts à l’international. De la toute petite section de maternelle à la quatrième, The École fusionne avec expertise le meilleur des systèmes éducatifs français et américain, en offrant à ses élèves un double programme académique exigeant, des aptitudes et des connaissances globales, ainsi qu’une perspective positive et multiculturelle.

Grâce aux lumières de ce parcours d’exception, ils grandissent plus flexibles et plus adaptables, motivés et brillants, persévérants et positifs, toujours prêts à construire et à partager les réussites de leur vie, quels que soient le moment et l’endroit où ils continueront à s’épanouir.

Pour plus d’informations, visitez www.theEcole.org ou contactez [email protected].

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Note: le contenu “partenaire” n’est pas écrit par la rédaction de French Morning. Il est fourni par ou écrit sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

French Expat : slow life à Tahiti avec Aurélie

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L’envie de faire le tour du monde seul ou en famille : on est nombreux à l’avoir eue, mais finalement assez peu à être passés à l’action. Aurélie et son mari en ont rêvé, ont économisé pendant dix ans en rénovant des maisons dans le Sud de la France, et se sont finalement lancés en 2018.

Après un an autour du monde, l’envie d’autre chose ne les quitte pas. Et si finalement cette année de voyage en famille avait été le prétexte idéal pour chercher (et trouver) le lieu dans lequel elle et sa famille poseraient leurs valises pour de bon ? Un endroit loin de l’urgence des infos, des catastrophes, dans lequel elle pourra se tourner vers l’environnement.

À leur retour en métropole, la pandémie du Coronavirus commence et ralentit ce projet qui pourtant persiste. L’envie de partir pour de bon se précise : envie de vivre la slow life, de se recentrer sur l’essentiel et de vivre en harmonie avec la planète.

Finalement, au printemps 2021, c’est avec deux enfants dont un bébé d’un an qu’elle s’envole pour Tahiti. Alors, c’est quoi la vie là bas ?

Pour aller plus loin, j’ai demandé à Aurélie d’éveiller nos sens et de nous faire visiter son Tahiti. Elle vit non loin de l’isthme de Taravao qui relie Tahiti Nui (la partie la plus grande de l’île) de Tahiti Iti (surnommée la presqu’île).

Pour vivre une journée dans la vie d’Aurélie, celle-ci vous conseille de vous lever très tôt, comme les locaux : le soleil se couchant avant 19h, il est tout à fait commun pour les habitants de l’île de commencer la journée bien avant 6 heures du matin. Chez Aurélie, on profite de la fraicheur de la matinée pour aller ramasser des fruits frais au jardin pour le petit déjeuner. Bananes, papayes, goyaves sont au menu. Si vous avez envie de montagne et de hauteur, elle vous recommande de monter au Belvédère de Taravao. Là haut, vous pourrez admirer la vue sur Tahiti Nui, la grande île de Tahiti avec d’un côté le lagon dont le bleu se mélange à celui du ciel, et de l’autre des falaises comparables à celles des îles marquises. Vous pourrez ensuite pique-niquer dans un abri typiquement tahitien, un fare pote’e, puis irez surfer à Teahupoo, un endroit connu mondialement pour ses vagues. Pour finir la journée, restez sur la côte et savourez un coucher de soleil dont la Polynésie a le secret.

Un épisode mixé et habillé par Alice Krief, et produit par Anne-Fleur Andrle.

Le lourd tribut à la crise des restaurateurs français à LA

Près d’un tiers des restaurants de Californie ont fermé définitivement, annonçait un comité législatif en mai dernier. L’hécatombe s’est poursuivie, les règles sanitaires continuant de fragmenter les revenus des restaurateurs. « 40 % des petits commerces ont fermé à Los Angeles », appuie Vincent Sarmarco, propriétaire du feu Belle Vie. Et les Français n’ont pas été épargnés.

La fermeture a notamment touché des noms célèbres de la scène culinaire française à Los Angeles. Ludo Lefebvre, le chef tatoué adoré par les médias américains, a dû mettre la clef sous la porte de son gastronomique, Trois Mec, en juillet 2020. La faute aux règles sanitaires notamment. L’associée et femme du chef, Kissy Lefebvre, expliquait dans un communiqué qu’« il est impossible pour un restaurant avec quatre tables de survivre à cette pandémie. Le coût d’investissement pour construire un espace extérieur approprié, dans un centre commercial, ne peut tout simplement pas être justifié. »

Touché lui aussi de plein fouet, le chef pâtissier Dominique Ansel a dû se résoudre, après la fermeture de ses deux adresses à Londres, à baisser le rideau de son adresse phare de L.A., 189 by Dominique Ansel, un espace situé au Grove et qui, outre une boulangerie, comptait un brunch bondé. « Nous avons rejoint la liste des victimes du Covid. La fermeture a été un choix difficile dû aux mesures gouvernementales prises lors de l’explosion de la crise sanitaire », expliquait, il y a quelques semaines, le chef sur son compte Instagram.

À court de trésorerie

Des mesures qui ont aussi eu la tête d’établissements de taille plus modeste, comme La Dijonnaise à Culver City ou Belle Vie à Brentwood, fermé le 21 décembre 2020. « J’ai tout adapté, créer une terrasse, une cave à vin, des menus spéciaux à emporter. Mais le problème restait que le restau, qui doit être plein quotidiennement, ne l’était qu’un jour par semaine », explique Vincent Samarco, qui précise s’être retrouvé à court de trésorerie, devant céder au dépôt de bilan. « Quand ils ont autorisé l’ouverture en intérieur, dit-il, il était trop tard pour moi ».

Nathalie Dahan, qui possédait Coco Queen, une rôtisserie à West Hollywood jusqu’en novembre 2020, assure aussi avoir « dépensé une fortune » pour s’adapter aux règles sanitaires. « J’ai même fait de la publicité, bref tout pour que Coco Queen survive mais cela n’a pas suffit. J’ai ouvert six mois avant le Covid, au pire des moments. » Pour elle, les clients n’avaient plus envie de sortir, d’aller au restaurant.

Présente à L.A avec trois établissements, l’enseigne La Tropézienne Bakery n’a pas non plus résister à la vague Covid. « Les fermetures de West Hollywood et de Downtown étaient nécessaires pour survivre, explique le propriétaire Jonathan Khalifa, et nous avons préféré nous couper deux doigts plutôt que de tout fermer », la Tropézienne conservant son adresse phare de La Bréa.

Un PPP insuffisant

Outre les mesures, l’ex-propriétaire de Belle Vie pointe l’incompatibilité des menus français avec la livraison ou le take out. « La plupart des restaurants qui ont survécu à la pandémie, c’est grâce aux burgers », dit-il. Un problème que n’a pas rencontré Nathalie Dahan : « On a fait à emporter, mais il faut faire beaucoup de volume pour gagner de l’argent. La restauration fait des marges sur la vente d’alcool, or on n’en avait pas », pointe-t-elle.

Face à ce manque à gagner, le programme PPP (Paycheck Protection Program, terminé le 31 mai 2021) est apparu faible. « Le problème n’est pas de me donner de l’argent, mais de me laisser exploiter mon espace », fustige Vincent Samarco qui a continué à payer ses employés à 100 % jusqu’au bout. Pour Nathalie Dahan, la somme était trop faible. « Ils m’ont donné des cacahuètes, de quoi tenir deux mois et demi avec mes 11.000 dollars de loyer mensuel et 15.000 dollars d’employés », vocifère celle qui a perdu 1,4 million d’euros.

Une autre difficulté a resserré l’étau sur les restaurateurs : la hausse du prix des matières premières en raison de la pénurie et des délais de livraison.

Rebondir après la fermeture

Nombre d’entre eux n’acceptent pas le K.O. technique et veulent remonter en scène. Ainsi, Vincent Samarco travaille sur un nouveau concept de restaurant : une pizzeria à Santa Monica pour l’été 2022. « C’est plus simple d’acheter de la farine et de la tomate que des St Jacques et du magret », plaide celui qui « s’adapte au marché, où pendant la pandémie, les ventes de pizzas ont augmenté de 30 % ». Il cherche actuellement des fonds et des investisseurs.

D’autres, à l’instar de Jonathan Khalifa de la Tropézienne Bakery, ont multiplié les rencontres et monté de nouveaux projets. « Je persiste et vient de signer un partenariat heureux qui va nous permettre d’occuper les locaux d’une ancienne chaîne de boulangerie russe et de nous installer à la fois au Farmers Market, à Santa Monica et à l’aéroport LAX ». Un autre projet est même prévu dans un hôtel de Las Vegas en 2022.

De son côté, Nathalie Dahan mise sur un projet télé. « Je ne réinvestirai pas mon argent dans un restaurant. Par contre, si je trouve des investisseurs intéressés par l’idée de Coco Queen, pourquoi pas ! »

Co-écrit avec Alexis Chenu

Miami Accueil célèbre son quart de siècle

25, c’est le nombre de bougies que s’apprête à souffler Miami Accueil. Un anniversaire que l’association, créée pour faciliter l’installation et l’insertion des nouveaux arrivants francophones et francophiles dans le Sud de la Floride, va fêter lors d’une soirée blanche organisée le samedi 13 novembre à Miami Beach.

« La plupart des personnes qui arrivent sur Miami et sa région se sentent au départ un peu perdues, indique Isabelle Brunswick, la présidente de Miami Accueil. Nous sommes donc ravis d’être là pour pouvoir les accueillir et les aider, le tout avec le sourire et avec bienveillance ».

Riche aujourd’hui d’environ 200 familles et professionnels membres, Miami Accueil propose une large palette d’animations et d’évènements allant des sorties culturelles aux activités sportives, en passant par des cours de conversation en français, anglais et espagnol. Autant d’occasions de rencontrer d’autres adhérents et de partager avec eux.

Pensant désormais aux 25 prochaines années, l’association prépare de nouveaux projets et de nouvelles activités ludiques. Sa présidente, épaulée par une dizaine de bénévoles, espère également accélérer les collaborations avec les différentes associations francophones de Floride. « Notre énergie combinée pourrait être beaucoup plus productive et surtout bien moins épuisante pour nos bénévoles », souligne Isabelle Brunswick.

En attendant, Miami Accueil profitera de sa soirée d’anniversaire pour dévoiler son calendrier d’animations, présenter son équipe de bénévoles mais aussi inscrire de nouveaux membres.

Washington Accueil organise une marche pour le Téléthon

Cette année, Washington Accueil propose de marcher pour montrer sa solidarité avec le Téléthon. L’association washingtonienne donne rendez-vous ce dimanche 14 novembre à 11am devant le Washington Monument, sur le National Mall.

Pour celles ou ceux qui souhaiteraient participer mais ne peuvent pas retrouver les autres marcheurs ce dimanche, l’association organise un comptage des kilomètres parcourus par tous pour la bonne cause. Pour participer, vous êtes invités à relever le nombre de kilomètres parcourus avec une application de sport, un podomètre ou une montre GPS.

Tous les kilomètres seront ajoutés au compteur du Téléthon de Washington Accueil. Il suffit d’informer le bureau en envoyant un e-mail à [email protected] et d’envoyer des photos avec une affiche du Téléthon.

A vos chaussures de marche !

Les mesures sanitaires à connaître pour voyager aux Etats-Unis

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A partir de ce lundi 8 novembre, avec la réouverture des frontières américaines, les touristes français vont retrouver un pays transformé par vingt mois de covid, particulièrement dans les grandes villes. Les Etats ont mis en place des mesures sanitaires plus ou moins strictes selon les régions et parfois renforcées par les municipalités. Dès l’atterrissage aux Etats-Unis, le port du masque est obligatoire dans les aéroports, les trains et les bus inter-cités. De New York à Los Angeles, tour d’horizon des restrictions en vigueur pour savoir à quoi s’attendre, pièce d’identité et preuve de vaccination en poche. Les vaccins administrés en France étant tous reconnus par les autorités sanitaires américaines, le document émis lors de la vaccination, parfois imprimé en français et en anglais, suffit comme preuve du statut vaccinal.

Résurgence épidémique en Californie

Les mesures sanitaires les plus strictes du pays sont appliquées à Los Angeles et y sont même renforcées à partir de ce lundi 8 novembre. Une preuve de vaccination est désormais exigée pour entrer dans tous les restaurants, bars, magasins d’alimentation, centres commerciaux, dans toutes les lieux culturels et de divertissement – musées, théâtres -, même dans les salons de beauté, pour une manucure ou une coupe chez le coiffeur, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Les habitants portent le masque dans le bus et le métro, la grande majorité d’entre-eux le garde dans les rues – ce qui est rare aux Etats-Unis aujourd’hui. 

Les régions de l’Ouest des Etats-unis, et particulièrement la Californie, connaissent une résurgence de l’épidémie ces dernières semaines. Une hausse des infections qui a incité les autorités de San Francisco à annuler l’assouplissement des règles sur le port du masque prévu le mois dernier. Se couvrir le nez et la bouche reste exigé malgré la vaccination obligatoire, dès l’âge de 12 ans, pour entrer dans tous les lieux publics fermés de San Francisco, des restaurants aux salles de sport. Il est d’ailleurs nécessaire de vérifier, pour les jeunes Français âgés de 12 à 18 ans non vaccinés, si un test covid est suffisant – il est exigé pour les moins de 12 ans – avant de réserver des places dans les salles de spectacles et les stades. Le port du masque reste obligatoire dès l’âge de 2 ans dans tous les transports publics et même, originalité de San Francisco, aux arrêts de bus sur les trottoirs.

D’autres villes de la côte Ouest maintiennent des mesures sanitaires similaires, comme Seattle, première ville américaine frappée par la pandémie l’an dernier. Le port du masque dans tous les lieux publics fermés est obligatoire dès l’âge de 5 ans. Quant aux grands parcs nationaux, il est obligatoire également de porter le masque dans tous les bâtiments intérieur et à l’extérieur quand les deux mètres de distance ne peuvent être respectés mais la preuve de vaccination n’est pas exigée. 

Une app utile à New York

Deuxième au palmarès des villes les plus restrictives : New York, qui fut l’épicentre de la pandémie l’an dernier et a perdu 34.620 de ses habitants atteints de la covid. Comme à Los Angeles, il faut montrer son statut vaccinal dans tous les restaurants, bars, musées, cinémas et autres lieux de divertissement. Pour ne pas à avoir à sortir ses documents et se promener avec son passeport, il est judicieux de télécharger l’application de la ville de New York, NYC COVID SAFE. Elle permet simplement de prendre en photo sa carte ou son document de vaccination et sa pièce d’identité (page avec la photo). Cette app est accessible à tout le monde, contrairement à celle de l’Etat de New York, Excelsior, qui ne peut être obtenue que si la vaccination a été validée dans le registre vaccinal de la ville. 

Contrairement aux habitants de Los Angeles, les New-Yorkais portent peu le masque dans la rue aujourd’hui mais ils le remettent dans les magasins d’alimentation, les boutiques et les transports. Dans les salles de spectacles new-yorkaises, le masque est requis pour les enfants de 2 à 11 ans mais pour certains évènements comme les matches des Knicks au Madison Square Garden, un test négatif de moins de 6 heures, réalisable sur place, peut être exigé. Pareil à Broadway, pour aller voir par exemple « Le Roi Lion » au Minskoff Theatre, un test négatif est exigé pour les 4 à 12 ans, PCR de moins de 72 heures ou antigénique de moins de 6 heures, et le masque est obligatoire pour tous – les moins de 4 ans ne peuvant pas assister au spectacle. 

Le Sud américain sans restrictions

A noter que les restaurateurs, dans l’ensemble, sont vigilants car leur négligence et leur laxisme peuvent leur coûter 35.000 dollars d’amende. Pour ceux qui se lassent de montrer leurs documents ou leur téléphone ou qui les ont oubliés à l’hôtel, il y a toujours les terrasses couvertes des restaurants sur les trottoirs : New York les a pérennisées, contrairement à la France.

A 2h30 de train de New York, Washington DC a assoupli considérablement ses mesures sanitaires. La preuve de vaccination n’est exigée nulle part et le port du masque se fait plus rare sauf dans les magasins d’alimentation et les transports. Pour ceux qui arrivent directement de France en avion, il faut savoir que la ville demande de réaliser un tests dans le 3 à 5 jours suivants l’arrivée dans la capitale fédérale. Mais cela semble rarement appliqué jusqu’à présent, personne n’étant au courant de cette règle. A Boston comme à Philadelphie, pas de preuve de statut vaccinal exigée mais certains restaurants le demandent, à leur propre initiative. Le port du masque est obligatoire dans les transports.

Seul moyen d’échapper aux restrictions en tout genre : le Sud des Etats-Unis. Les touristes arrivant à Miami, Atlanta ou encore Dallas n’auront rien à montrer. Le masque est recommandé dans les espaces publics et les magasins mais, comme le disent bon nombre de commerçants sur place, c’est… up to you !

Pourquoi l’été indien s’appelle-t-il « indien » ?

« C’était l’automne, un automne où il faisait beau. Une saison qui n’existe que dans le nord de l’Amérique ». Ah l’été indien… et sa météo ensoleillée qui donne envie d’aller « où tu voudras quand tu voudras ». Mais au fait, pourquoi est-il indien ce soi-disant été ? C’est la question bête de la semaine.

Dans les pages du glossaire de l’American Meteorological Society, l’été indien est décrit comme « une période, au milieu ou à la fin de l’automne, au climat exceptionnellement chaud, avec un ciel dégagé, des journées ensoleillées mais brumeuses et des nuits fraîches ». Même si l’été indien ne se produit pas uniquement en Amérique du Nord – sans vouloir offenser Joe Dassin -, l’expression Indian Summer prend racine dans l’histoire américaine.

Selon l’ouvrage The Term Indian Summer, rédigé en 1902 par d’Albert Matthews, un auteur originaire de Boston, l’expression est née à LeBoeuf Township, dans le comté d’Erié, en Pennsylvanie. « Météo agréable. L’été indien ici. Nuits fraîches », aurait écrit le commandant Ebenezer Denny dans ses notes du 13 octobre 1794. Mais un rapport datant de 1996 remet cette théorie en question.

Une origine plus ancienne

Pour William R. Deedler, historien au National Weather Service de Detroit, dans le Michigan, l’origine de ce terme est plus ancienne. Et tenez-vous bien, le papa de cette expression serait français. Dans une lettre du 17 janvier 1778, envoyée de German Flatts (le village de l’Etat de New York s’appelle Herkimer désormais), un certain Michel Guillaume Jean de Crèvecoeur, dit J. Hector St John raconte : « (…) après la pluie, il arrive un intervalle de calme et de chaleur, appelé l’été sauvage ». Le terme « sauvage » était autrefois employé par les colons européens pour désigner les Amérindiens. Selon l’historien, l’« été sauvage » aurait donc été détourné en « indian summer » par les Américains.

Oui, mais quel rapport avec les Indiens ? William R. Deedler explique qu’un « temps doux et brumeux », comme l’été indien, « incite les animaux à sortir » et permet « aux chasseurs de capturer leur proie sans être vus ». Il ajoute : « les Indiens mettaient le feu aux prairies pour accentuer le nuage de brume », et ainsi chasser plus facilement.

L’historien évoque une autre hypothèse, celle avancée par H.E. Ware. Selon cet auteur, l’expression a un rapport avec la mer des Indes : « les cargos traversaient souvent l’océan indien pendant cette période. Certains navires ont les initiales « I.S. » (comme Indian Summer) – inscrites sur la coque au niveau de la cale de chargement. »

La New York Historical Society mentionne une troisième explication, celle de Joseph Doddridge. Dans son livre de 1824 intitulé Notes on the settlement and Indian Wars of the Western Parts of Virginia and Pennsylvania, ce révérend de Virginie écrit : « après les premiers signes de l’hiver, le temps se réchauffait (…) c’était l’été indien, car cela donnait aux Indiens une nouvelle occasion de faire la guerre aux colonies ».

Question Bête publiée une première fois le 30 septembre 2017.

Levée du travel ban : le soulagement des entrepreneurs français

L’attente aura été très longue mais ça y est, c’est officiel, les restrictions de voyages entre l’Europe et les États-Unis sont levées pour les vaccinés, en ce lundi 8 novembre. Un soulagement immense pour les milliers d’entrepreneurs français qui dépendaient du NIE, la fameuse exemption pour « intérêts nationaux » permettant de voyager mais difficile à obtenir.

Certains avaient quand même tenté leur chance, au risque de se voir débouter. C’est le cas d’Erwan Keraudy, patron de la plateforme de protection des risques digitaux CybelAngel. « J’ai continué à voyager en France presque tous les mois pendant cette période. Je demandais mon NIE en arrivant en France, ce qui prenait entre trois jours et trois semaines. J’allais dans un pays hors-UE pour faire ma quarantaine en attendant, au cas où cela prenne trop de temps ». Une période de « débrouille » qui s’achève enfin pour le patron de cette pépite de la cybersécurité, entrée dans le Next40 en début d’année. « La note de l’administration est très claire. Mes équipes vont se remettre à voyager, tout le monde est très heureux de cette situation ».

NIE et renouvellement de visa 

De son côté Adrien Ménard, fondateur du service d’automatisation du référencement naturel Botify, a choisi de ne pas jouer à la roulette du NIE. « J’ai organisé ma vie en fonction de ces restrictions ». Il fait face à son propre casse-tête puisqu’en étant en renouvellement de visa E2, ses déplacements sont limités. Cela n’a pas empêché sa start-up, qui génère 60 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis, de lever un tour de table de 55 millions de dollars en série C en septembre dernier, auprès d’Infravia et bpifrance notamment. Il faut dire que Botify a bénéficié à plein de la pandémie et de l’augmentation du temps passé en ligne qui obligent les marques à revoir leur stratégie de référencement. Le groupe compte déjà Macy’s, Walmart ou encore le New York Times parmi ses clients, et accueille avec enthousiasme la reprise des événements en personne, partout aux États-Unis, pour poursuivre sur sa lancée.

Tximista Lizarazu, fondateur de la marque de cafétérias connectées Fraiche, a lui aussi eu affaire aux affres du NIE. Il en a fait la demande à son arrivée en France fin juillet, en misant sur un statut d’« activité essentielle » dans l’agroalimentaire, mais il ne l’a jamais reçu et a dû faire une quarantaine de deux semaines avant de revenir à New York. Une vraie frustration pour ce patron qui était en plein lancement aux États-Unis, et qui devrait bientôt annoncer une deuxième levée de fonds. « On va enfin pouvoir voyager en France quand on le souhaite ou quand on en a besoin, c’est un sentiment très important en tant qu’expatrié ». Son cofondateur et son CTO vont tous les deux faire le déplacement à New York d’ici la fin du mois.

Faire venir les équipes de France

Car une chose est sûre, il n’y aura pas que les touristes dans les avions à destination des Etats-Unis à partir de ce 8 novembre. Les entrepreneurs français s’organisent déjà pour faire venir leurs équipes et créer cet environnement d’échanges et d’émulation qui a tant manqué au cours de ces 19 derniers mois. « Nous organisons un comex off-site début décembre à New York. Tous les membres vont pouvoir venir, nous sommes ravis », explique Mathieu Chabran, patron du fonds d’investissement Tikehau Capital. Chez Botify, Adrien Ménard veut aussi profiter de l’ouverture des frontières pour faire voyager ses équipes depuis la France : « Nous allons inviter une vingtaine de senior leaders pour un événement d’équipe à New York. Les gens sont demandeurs et veulent se revoir après plus de 18 mois à distance ».

Un vent de renouveau qui devrait enfin réjouir les compagnies aériennes mais aussi bon nombre de grandes chaînes d’hôtels qui ont dû fermer les portes de certains de leurs établissements pendant la pandémie.