La French American Chamber of Commerce of San Francisco relance une série d’événements destinés à faciliter la recherche d’emploi aux Etats-Unis. Le premier se tiendra virtuellement le mardi 12 octobre, de 9am à 5pm : intitulé “Back to Business toolbox”, il regroupe plusieurs ateliers et conférences pour apprendre à naviguer les entretiens d’embauche, la communication en entreprise, des conseils pour écrire un excellent CV, ou encore comment se construire un réseau sur LinkedIn. Cet événement est ouvert à tous et gratuit.
Animées par des experts, ces rencontres ont pour but de préparer les candidats à l’embauche le mieux possible pour la Career Fair qui se déroulera le 28 octobre prochain. Egalement organisée par la FACCSF, elle permettra de rencontrer des employeurs potentiels cette fois-ci en personne. La Career Fair sera également ouverte à tous, membres ou non de la FACCSF.
Rien de tel qu’une bonne semaine gastronomique pour oublier dix-huit mois de Covid. Il faudra être vacciné et le prouver à l’entrée des restaurants et du Consulat général de France, mais à part ces mesures sanitaires, l’ambiance sera comme avant la pandémie : New York célèbrera bien le festival « Goût de France/Good France ». Neuf jours de joies gustatives, du jeudi 14 octobre au vendredi 22 octobre 2021.
Cette sixième édition mettra à l’honneur la région Centre-Val de Loire et aura pour ambassadeur Christophe Hay, le chef doublement étoilé de La Maison d’à Côté à Montlivault, dans le Loir-et-Cher. Ce sera l’occasion de fêter le dixième anniversaire de l’inscription du « repas gastronomique des Français » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Le coup d’envoi des festivités sera donné de Brooklyn, le mercredi 14 octobre à 6:30pm, au restaurant Popina. Un dîner organisé par Pressoir.wine permettra de découvrir et de savourer les vins de la Vallée de la Loire. $295/personne. Réservation ici.
Samedi 16 octobre, de 5pm à 6pm, ce sera dégustation de vins au Consulat. La sommelière de renom Pascaline Lepeltier, première femme à avoir obtenu le titre de Meilleur Sommelier de France en 2018, en sera la cheffe d’orchestre. $75/personne. Réservation ici.
Un dîner Renaissance clôturera le festival, le vendredi 22 octobre au Consulat, de 7pm à 10pm. Un festin de plats historiques « de Chambord à New York » sera proposé par les chefs Sébastien Baud (Consulat général de France et Président délégué de l’Académie Culinaire de France Etats-Unis/Canada), Aurélien Dufour (Dufour Gourmet), Hervé Malivert (Institute of Culinary Education), Pascal Petiteau (Bistrot Vendôme) et Alexandre Seince (Ladurée US). $250/personne. Réservation ici.
Et pour ceux qui ont envie de profiter pleinement des neuf jours de festival en découvrant de nouvelles tables françaises à New York, une app est à installer sur son smartphone – si ce n’est déjà fait : Mapstr. Elle permet de consulter la carte « Vive la France à New York » créée l’an dernier par le Consulat. Cette carte interactive et collaborative recense plus de 380 adresses françaises aux Etats-Unis, restaurants, commerces et lieux culturels français.
Roland Lescure reprend ses rencontres en “présentiel”, comme l’on dit désormais. Après plus d’un an-et-demi sans avoir mis les pieds aux États-Unis, le député des Français des États-Unis sera à New York le lundi 18 octobre à 7pm. Il participera une réunion publique au consulat général de France.
L’élu, qui assure également la présidence de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, parlera notamment des travaux réalisés pendant l’année passée et évoquera les chantiers à venir. Il répondra aussi aux questions des participants. Ce rendez-vous intervient à l’approche de la levée du “travel ban”, annoncée pour le mois de novembre par les autorités américaines. Une mesure qui continue à susciter des questions (date exacte, reconnaissance des vaccins, délais des rendez-vous pour les visas…).
L’accès à l’événement est réservé aux personnes inscrites et vaccinées. Et le port du masque est obligatoire.
Pouvoir aller à l’école à pied ! Parmi les petits tracas qui ont accompagné le dernier retour d’Agathe Fontaine, notre 75ème impatriée, ce qui ressemble à un cri du cœur a tout d’un petit plaisir fort appréciable. Et même si elle glisse sur les embarras techniques inhérents à ces changements de vie, cette deuxième impatriation marque une mutation professionnelle, dans la continuité.
Avec une start-up de vente de vêtements de seconde main pour enfants et de déstockage de marques (familyaffaire.com), créée à Londres, puis importée à Paris, il n’en fallait pas plus pour dresser le tableau des avantages de l’un et des inconvénients de l’autre. Agathe aurait-elle trouvé le métier qui s’adapte à sa nouvelle vie ?
Du 4 au 15 octobre 2021, des milliers de parents auront l’occasion de venir découvrir en ligne les options d’éducation bilingue disponibles pour leurs enfants dans 7 grandes régions des États-Unis, en assistant à des webinaires de présentation et en interagissant en direct avec les représentants des écoles et des programmes périscolaires représentés.
Vous êtes parent, francophone, à Houston ? Quelles sont les options d’éducation bilingue pour votre enfant ?
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[Agenda partenaire] Vous êtes confronté(e) à des défis dans votre processus d’adaptation aux Etats-Unis. Vous traversez une période de transition dans votre vie personnelle et vous ressentez un besoin de clarté. Vous vous sentez « coincé(e) » dans votre vie professionnelle et/ou vous envisagez un changement de carrière.
Si vous vous reconnaissez dans ces affirmations, rassurez-vous : vous n’êtes pas seul(e) !
Sion Benchimol, coach d’entreprise et coach de vie en développement personnel et professionnel, est spécialisé dans les problématiques d’expatriés, qu’ils soient en phase de préparation ou d’installation, ou en phase d’intégration et de réinvention dans leur pays d’accueil.
Le 20 Octobre 2021 à 10h (Pacific Time), Sion vous invite à participer à une conversation autour des thèmes centraux de la vie d’expatrié.
Thèmes abordés
– Définir et reconnaître les différentes étapes de la courbe d’adaptation.
– Les défis associés à la carrière professionnelle lors d’une expatriation.
– Comment s’appuyer sur une relocation pour se réinventer professionnellement ?
À l’issue de cette conversation, Sion Benchimol offrira aux participants qui le souhaitent une consultation gratuite de 30 minutes.
Sion Benchimol a une formation de consultant, avec un troisième cycle de Gestion et Communication. Il est également diplômé de la Coach Training Alliance (CTA) et membre de la Fédération Internationale de Coaching.
Au début de ses plus de trente années de vie professionnelle, Sion a occupé un poste de cadre supérieur en entreprise. Puis, il s’est lancé, il y a dix-huit ans, en tant qu’entrepreneur.
Expatrié et nomade par choix depuis près de vingt ans, Sion a vécu dans trois pays, six villes et deux continents.
Son objectif est d’accompagner et aider les expatriés à faire de leur transition une expérience réussie, que ce soit en termes d’intégration, de changement de carrière, de problématiques d’identité ou de réinvention.
À partir d’un travail de collaboration avec ses clients, il les aide à libérer leur potentiel personnel et professionnel.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet de Sion Benchimol. Pour participer au webinaire du 20 octobre et profiter par la suite d’une consultation offerte, inscrivez-vous ici.
—————- Note: les “agendas partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Qui n’a jamais rêvé de posséder, au fond de ses archives, de précieuses pépites insoupçonnées ? Le rêve devient bel et bien réalité pour une famille française de la région de Toulouse qui a récemment découvert que derrière « deux portraits, noircis, sans cadre, qui ne payent pas de mine » (selon le magazine actu Toulouse) se cachaient de rares œuvres du XVIIe siècle du peintre Jacob Jordaens, disciple de Rubens.
Les tableaux, apportés par la famille à la maison de vente Marambat de Malafosse à Toulouse, furent tout d’abord expertisé 2000 € et 3000 € en raison de leur l’état et du fait que leur auteur était inconnu. C’est après une seconde vérification de Pierre Etienne, spécialiste de tableaux anciens chez Christie’s, que l’information tombe : ces deux toiles à l’huile, représentant vraisemblablement des apôtres, sont signées de la main de Jacob Jordaens, éminent peintre du XVIIe siècle, au même titre que Van Dyck et Rubens.
La nouvelle fait ainsi grimper le prix des œuvres au trentuple environ de l’estimation initiale. Aujourd’hui, le prix de chaque tableau est estimé par entre 60 000 $ (51 909 €) et 100 000 $ (86 502 €) par Christie’s New York.
Jacob Jordaens est le fils aîné parmi les onze enfants d’un marchand de draps de la ville d’Anvers. Dès l’âge de quatorze ans, il pose ses valises chez le peintre Adam Van Noort pour se former à l’art de la peinture. Principal collaborateur de Rubens, il réalise avec lui de nombreux grands travaux décoratifs. A la mort de Rubens, c’est Jordaens qui devient le fer de lance du plus grand atelier de peinture d’Anvers. Sa célébrité est telle qu’il forme de nombreux élèves qu’il emploie, afin de l’aider à honorer les nombreuses commandes qu’il reçoit de toutes parts.
Jordaens peint, dans un style vénitien, des sujets bibliques, mythologiques et allégoriques. Il se consacre à la représentation de proverbes flamands. Il dessine, peint également à l’aquarelle et à la gouache. Jacob Jordaens meurt, à l’âge de 85 ans, de la maladie de polderkoorts (fièvre des polders) et est inhumé à Putte, un petit village au sud d’Anvers.
Les tableaux du peintre de l’âge classique découverts à Toulouse vont très certainement s’arracher à prix d’or puisqu’en 2012, l’une des œuvres de l’artiste, The Meeting of Odysseus and Nausicaa, estimée entre 500.000 et 800.000 £, a finalement été achetée pour plus de 2 millions £ (soit 2,53 millions €).
La ville de New York a été choisi pour la vente des deux peintures découvertes à Toulouse car Christie’s présente justement une vente de tableaux de la même période. Les amateurs d’art pourront trouver le découvrir jeudi 14 octobre 2021 parmi 137 autres œuvres d’art à la vente « Old Master Paintings and Sculpture ».
Ce n’est par ailleurs pas la première fois qu’une œuvre d’art du XVIIe siècle découverte à Toulouse quitte la ville rose pour New York : un Judith et Holopherne du Caravage, découvert dans un grenier toulousain en 2014, avait également pris la destination de la Grosse Pomme en 2019 pour y être vendu 110 millions $ au milliardaire Tomilson Hill.
Fraîchement nommée Directrice artistique du groupe hôtelier en vogue Proper Hospitality, Eva Nineuil vient d’inaugurer le quatrième établissement de la marque Proper. Après Santa Monica, Austin et San Francisco, le Proper Downtown LA est officiellement ouvert. Une consécration pour la jeune femme originaire de Poitiers, qui n’en revient toujours pas d’être là.
Dans l’équipe depuis 5 ans, Eva Nineuil endosse un rôle qui colle à merveille à sa personnalité : centré sur la gestion de l’image de marque de Proper Hotel, et qui lui permet de passer de la programmation culturelle à la gestion des événements, du choix des playlists aux collaborations avec les plus grandes marques, jusqu’à la coordination des relations presse et publiques et des réseaux sociaux.
Une expérience chez Ducasse à Paris
« Une opportunité que je n’aurais jamais eu en France », détaille la Poitevine. Fille d’un expert-comptable et d’une pharmacienne, Eva Nineuil passe son diplôme d’école de commerce à Bordeaux avant de débarquer au Venezuela pour deux années via un échange universitaire avec l’institut d’Études Supérieures d’Administration de Caracas. Une expérience au sein du groupe Alain Ducasse à Paris la convainc de son potentiel créatif et c’est en suivant son mari, alors en charge du développement du Tour de Californie, qu’elle finit par s’installer à Los Angeles.
« Les débuts ont été compliqués, avoue la Française. Je parlais mal anglais, je n’avais pas de travail ni d’amis proches mais j’avais le courage et la volonté chevillés au corps. J’ai commencé par une série de petits boulots – barista, fleuriste, webmaster… – puis me suis mise à mon compte en free-lance, ai poursuivi par quelques collaborations en marketing auprès de chefs français installés à LA – dont Ludo Lefebvre en particulier -, et ai même participé à des missions événementielles où j’organisais des célébrations privées de stars pour Justin Timberlake, Robbie Williams ou Cindy Crawford. »
Du Line Hotel au Proper
La bonne rencontre aura lieu un été 2017. Sean Knibb, designer et paysagiste au Line Hotel de Koreatown, cherche sa nouvelle perle à la Direction artistique de l’hôtel. Eva est sur les rangs et remporte le job. « Quelques mois plus tard, c’est le groupe Proper Hotel qui ouvrait son recrutement. La vision, l’esprit raffiné du décor et sa combinaison de vintage et d’esprit contemporain, la personnalité de Kelly Wearstler (la décoratrice intérieur du projet) m’ont convaincu immédiatement de les suivre. » La jeune femme ouvre un nouveau chapitre de sa vie, passe des cheveux longs aux courts et déménage à Venice.
5 ans après son arrivée, Eva Nineuil ne songe pas une minute à un retour en France. « Ado, j’ai été nourrie aux série télé américaines, ai fantasmé devant Alerte à Malibu comme des tas de jeunes filles, et me voici à mon tour à LA. Je n’arrive toujours pas à croire que ma vraie vie est ici. Ma grand-mère a des étoiles plein les yeux lorsque je lui raconte mes histoires. Je savoure ma vie tous les jours. »
Baptême du feu pour Valentin Lefebvre. Ce lundi 11 octobre, son jeune centre d’art La Découverte a mis aux enchères sa première œuvre numérique animée, son premier NFT. Une plongée dans un monde en pleine ébullition.
L’entrepreneur français de 28 ans attendait ce moment depuis plus de deux ans, depuis son « coup de foudre » pour l’art immersif lors de la visite de l’exposition Van Gogh à l’Atelier des Lumières, à Paris. « Je suis tombé instantanément amoureux de l’expérience. C’était ça que je voulais faire et je voulais absolument le faire aux Etats-Unis car c’est un marché gourmand d’expériences nouvelles », se souvient Valentin Lefebvre, qui partage son temps, depuis dix ans, entre la France et la Floride. C’était avant l’engouement des Américains pour les grandes expositions numériques qui voyagent aujourd’hui à travers le pays, de New York à Los Angeles.
De la Covid au NFT
Il quitte alors son travail chez Fitness Park et, en janvier 2020, saute dans un avion direction Miami, une ville qu’il connaît bien pour y avoir étudié et travaillé, avec un local en vue pour créer « un centre immersif à la française destiné au marché américain ».
La pandémie de Covid chamboule ses plans : un des investisseurs décède et, avec lui, disparaît le contrat sur le local. Valentin Lefebvre n’abandonne pas. En novembre 2020, il revient à Miami pour chercher de nouveaux investisseurs et un nouveau lieu d’exposition. « Je trouve les deux, mais c’est la grande marque UFC qui achète le local et me laisse bredouille, après six mois d’efforts ».
Sur les conseils des investisseurs rencontrés, Valentin Lefebvre se tourne vers le marché de l’art en ligne et des NFT. Depuis mars 2020 et la vente record de plus de 69 millions de dollars, chez Christie’s, d’une œuvre numérique de l’artiste américain Beeple, le marché des NFT a explosé. Le grand public a alors découvert ce drôle d’acronyme – Non Fungible Token (jeton non fongible) et le monde dématérialisé de ces certificats infalsifiables d’authenticité, associés à un objet virtuel quel qu’il soit – image, vidéo, chanson ou simple tweet.
Des projets avec le secteur privé
Après un travail d’adaptation pour que les œuvres digitales animées, créées à partir de peintures, deviennent des NFT, et les conseils de son frère, trader à New York, l’entrepreneur se jette à l’eau : La Découverte a mis en vente online, ce lundi sur Makersplace, la marketplace premium des NFT, l’une de ses créations numériques adaptée de Ravishing, un tableau de l’artiste néerlandaise Esther Barend. Le NFT ne restera pas uniquement dans le registre virtuel. Le collectionneur pourra admirer, chez lui, sa nouvelle acquisition en mouvement grâce à un tableau digital.
La Découverte travaille actuellement sur une collection d’œuvres classiques, baptisée « Versailles », susceptible de séduire des collectionneurs américains : L’apothéose d’Hercule, Louis XIV et la famille royale ou encore Colbert présente à Louis XIV les membres de l’Académie royale des sciences. Des chefs-d’œuvre libres de droits que l’équipe de Valentin Lefebvre, basée à Paris, a numérisés, animés et mis en musique, comme pour le tableau d’Esther Barend. D’autres projets visent également le secteur privé, des collaborations avec des grandes marques françaises intéressées par l’esthétisme de cette nouvelle forme artistique digitale en plein essor.
Parmi les nombreuses choses qui déconcertent les Français dans le monde merveilleux des supermarchés américains, le pain de mie arrive en bonne place. Wonder Bread, Sara Lee, Arnold… On ne compte pas les marques qui proposent le fameux white bread coupé en tranches. Pourquoi le pain de mie est-il aussi répandu aux États-Unis ? Cette question bête nous a donné du pain sur la planche.
Plusieurs facteurs expliquent cette réalité, selon Aaron Bobrow-Strain, professeur à Whitman College et auteur du livre White Bread. Tout commence à la fin du XIXe siècle-début XXe, dans un contexte de « transformation culturelle » de la société américaine. « Le pays accueille une vague sans précédent d’immigrés sud- et est-européens. Autrefois rural, il s’urbanise, connaît des crises économiques », rappelle le professeur.
Le pain industriel perçu comme plus sain
Cette période de bouleversements s’accompagne de préoccupations croissantes autour de l’hygiène alimentaire. En effet, à l’époque, la plupart du pain aux États-Unis est produit par des femmes, chez elles, ou dans des petites boulangeries perçues comme insalubres, possédées par des immigrés. Ce désir d’hygiène se cristallise dans le mouvement Pure Foods, qui milite, avec succès, pour l’instauration de règles de sécurité et d’étiquetage encadrant les denrées et les médicaments notamment.
Progressivement, la production de pain se déplace du domicile et des boulangeries vers les usines, perçues comme plus sûres sur le plan sanitaire. Au même moment, l’essor de broyeurs, qui permet la production de masse de farine blanche raffinée à moindre coût, installe le pain de mie dans les assiettes et la tête des Américains. « Ce pain moderne, blanc, mou incarnait un futur sain, produit avec une efficacité industrielle, poursuit Aaron Bobrow-Strain. Il est intéressant de noter que les premières publicités ne mettaient pas en avant le goût, mais le fait que ce pain fabriqué en usine n’avait pas été touché par des humains ».
Le pain en tranches, apogée de l’industrialisation
Les producteurs de pain vont aller encore plus loin pour rassurer ces consommateurs inquiets. Ils vont inventer l’emballage du pain et travailler à le rendre plus mou. « La souplesse était synonyme de fraîcheur. Comme le pain était fait loin des yeux des consommateurs, dans des usines, des ingénieurs ont commencé, au début du XXe siècle, à mettre des additifs et agir sur les températures pour le rendre plus mou », explique-t-il. L’avènement, à la fin des années 1920, du pain en tranches marque l’apogée de cette industrialisation. Il devient encore plus facile pour les consommateurs de le toaster, le griller ou de l’utiliser pour faire des sandwiches.
Ce pain de mie tranché a toujours eu des détracteurs. Dans les années 1960, période de remise en question de la société de consommation de masse, ce produit industriel, sans saveur ni personnalité, est devenue « le symbole de tout ce qui n’allait pas dans la vie économique des États-Unis », explique Aaron Bobrow-Strain. En 2009, le journaliste Michael Pollan rappelle que la farine blanche n’est pas bonne pour la santé. « Plus le pain est blanc, plus vous mourrez tôt », écrit-il dans son livre Food Rules.
Aujourd’hui, il est concurrencé par des pains plus sains (multi-grains, complets, artisanaux…), qui l’ont rejoint dans les supermarchés. Pour ne rien arranger, son prix a augmenté de près de 13% entre janvier 2020 et mars 2021 en raison de problèmes logistiques et de main d’œuvre causés par la pandémie. Raison de plus… pour ne plus manger de ce pain-là.
Embarquement immédiat pour la Baja California Sur, dans le nord-ouest du Mexique. L’aéroport de San José de Cabo, le plus accessible, se trouve à 6h de New York en avion, 2h20 de Los Angeles, 3h de San Francisco, 2h50 de Dallas, 7h de Washington avec escale et presque 10h de Miami avec escale.
La péninsule s’étend sur plus de 1000 km, et possède deux côtes : l’une sur l’océan Pacifique à l’ouest et l’autre sur le Golfe de Californie à l’est. Ce territoire mexicain fut longtemps considéré comme une île isolée du reste du monde. Jusqu’à la deuxième moitié du XXe siècle, la Baja California n’était peuplée que de quelques ermites et aventuriers, passionnés par la nature et l’archéologie. C’est en 1973 qu’est apparue la première vraie trace de l’homme contemporain sur la péninsule avec la construction de la « Transpeninsular », 1700 km de route qui traverse la presqu’île du nord au sud.
Nous allons nous focaliser sur le sud de Baja, ses plages de sable blanc paradisiaques, ses déserts de cactus, sa vie sauvage, ses montagnes et ses spots de surf. Avec un parti pris, celui d’éviter la ville touristique et américanisée de Cabo San Lucas.
Cabo Pulmo, le paradis du snorkeling
Se sentir comme Robinson Crusoe à la plage Los Arbolitos. /Photo Fabien Le Floc’h
L’atterrissage se fera à San Jose de Cabo (qui ne vaut pas la peine de s’attarder, à notre humble avis). Aussitôt la voiture de location récupérée, direction le parc de Cabo Pulmo pour un remake du film « Seul au Monde ». Pour cette déconnexion, il faudra bien s’accrocher car la route qui y mène, Camino Cabo Este, n’est pas goudronnée. Ce chemin de sable (au demeurant sublime, longeant l’océan et les champs de cactus) est toutefois accessible en voiture sans roues motrices, mais il faudra de la patience.
Après près d’1h45 de route, vous arriverez à la plage de Los Arbolitos (2,5 dollars l’entrée par personne, soit 50 pesos), une crique de sable fin à l’eau turquoise et idéale pour s’adonner au snorkeling. Le commandant Jacques Cousteau disait de la mer de Cortés, en Basse-Californie, qu’elle est le plus grand aquarium de notre planète, tant la diversité de ses espèces est grande. Et il n’exagérait pas, on en prend plein les yeux en s’aventurant le long des rochers. Et cette baie abrite l’un des trois récifs vivants (le seul récif de corail dur) d’Amérique du Nord.
Si vous n’avez pas de matériel, vous pourrez en louer sur place (7,50 dollars à la journée, avec un gilet de sauvetage obligatoire) ou faire appel aux professionnels qui proposent aussi de la plongée. Quand vous en aurez assez de barboter, vous pourrez vous délecter des excellents tacos (mention aussi pour la quesadilla aux crevettes) d’El Caballero, à quelques kilomètres de là.
Où dormir : plusieurs options s’offrent à vous selon les budgets : camper sur la plage de Los Frailes (gratuit), trouver un hôtel dans la ville de La Ribera (La Hacienda de Palmas offre de bonnes prestations à partir de $55) ou se faire très plaisir au The White Lodge (à partir de $300).
La Sierra de Laguna pour prendre de la hauteur
El Canon de la Zorra au petit matin. /Photo Fabien Le Floc’h
Quittons les eaux turquoises et chaudes du sud pour nous enfoncer dans la Sierra de la Laguna, classée réserve de biosphère par l’Unesco. Avant d’y accéder, faites le plein à Santiago et profitez en pour vous balader dans cette petite ville fondée en 1723 sous le nom de Misión de Santiago el Apóstol. A savoir : les habitants célèbrent son saint patron, Saint-Jacques, le 25 juillet.
Mais ce sont surtout ses environs qui nous font rêver. Direction le Rancho Ecologico Sol de Mayo au nord. Une fois n’est pas coutume, vous devrez emprunter une route sablée pour l’atteindre (avec un arrêt obligatoire par le Mirador Santiago de Yola). Moyennant $5 l’entrée, vous pourrez rejoindre via un escalier escarpé (prenez vos baskets) El Canon de la Zorra et sa majestueuse cascade. Idéal pour se rafraîchir au milieu des poissons, mais à savourer dès la première heure, avant le flot de touristes.
Suivant la saison (en hiver), vous pourrez effectuer un trek avec un guide privé pour arpenter la sierra sur 4 jours, ou louer un vélo pour parcourir la route de San Dioniso et ses fermes. Vous pourrez également vous baigner dans les sources d’eau chaude qui peuplent la zone, telles que El Chorro Hot Springs (au niveau d’un barrage) et Santa Rita Hot Springs, notre préférée. Le trajet sur des routes encadrées de cactus et autres végétations est, en soi, déjà un ravissement des yeux.
Pour dormir : on vous recommandera de réserver une casita au Rancho Ecologico Sol de Mayo (65 dollars la nuit, entrée comprise). En plus d’être confortables, elles disposent d’une cuisine privée et d’un rooftop avec vue sur la jungle. Si vous le souhaitez, le chef local peut vous préparer du poulet ou du poisson le soir pour moins de $10.
La Paz pour les amateurs de plages
La plage de Balandra, considérée comme l’une des plus belles au monde. /Photo Fabien Le Floc’h
Sur la côte Est de la péninsule, La Paz est également une des merveilles à découvrir. A deux heures de Santiago en voiture (avec un arrêt par El Trunfo, ancienne ville minière), elle dispose de quelques-unes des plus belles plages de la région. Et notamment celle de Balandra, une crique d’une vingtaine d’hectares, au nord de La Paz. N’espérez pas y faire des longueurs (mais vous pourrez y faire du snorkeling), puisque l’eau cristalline vous arrive en dessous de la taille sur des centaines et des centaines de mètres.
Un de ses principaux attraits est El Hongo, une extraordinaire formation rocheuse qui s’est convertie en symbole de la région. Pour observer sa beauté, monter en haut de la falaise qui offre une vue à 360 degrés sur sa mangrove et ses plages. Pour profiter de l’ombre des Palampas (parasol), il faudra y aller tôt (8am), d’autant que la capacité est limitée depuis le Covid-19. Sur place, vous pourrez louer des kayaks et des paddle-boards. Autres pépites : El Saltito pour s’adonner à des sauts ou playa Muertitos, entourée d’un désert de Cactus.
Ce qu’il ne faut pas louper quand on est à La Paz, c’est la Isla de Espirito Santo (excursions à partir de $65 avec repas compris au départ de la Marina de La Paz ou $400 pour un bateau privé) qui offre des côtes aux reliefs spectaculaires. L’île constitue un grand habitat naturel pour les lions de mer, les oiseaux et autres espèces endémiques. Si vous y êtes entre octobre et avril, vous pourrez également observer des requins baleines, voire nager avec eux. Certains tours proposent également de pêcher (permis à $12) et vous pourrez demander au restaurant Azul Marino de les cuisiner pour vous.
En parlant de s’alimenter, il faut miser sur le sandwich si vous passez la journée à la plage le midi (Doce Cuarenta Coffee & Bakery est une bonne option). On vous recommandera aussi le midi les chilaquiles de La Catolica (Isabel La Católica 630, Los Olivos, 23040 La Paz), et pour le soir, les pizzas au feu de bois de Fuego y Lena ou les poissons de Mariscos Los Laureles (Paseo Alvaro Obregon, Esterito, 23020 La Paz).
La plage de Los Cerritos près de Todos Santos. /Photo Fabien Le Floc’h
Pour boucler la boucle, on poursuivra vers le Pacifique, au niveau de Todos Santos et du village de pêcheurs de Pescadero.
Todos Santos, la ville hippie à 1h de La Paz et San José de Cabo, est parfaite pour déambuler. Elle regorge de boutiques d’artisanats (et notamment devant la Iglesia de Nuestra Señora del Pilar) et de galeries telles que La Sonrisa de la Muerte. Vous pourrez y voir son hôtel Califonia où The Eagles séjournèrent dans les années 70 et qui aurait inspiré le tube « Hotel California ». Outre flâner, l’une des activités les plus plébiscitées (de mi-octobre à fin mars) est l’observation des tortues. Vous pouvez aller les apercevoir lorsque l’association Tortugueros Las Playitas libère les bébés tortues au coucher du soleil (vers 5pm) ou passer la journée comme bénévole et vous occuper de récupérer les tortues qui sortent du nid. Pour vous restaurer (déjeuner et lunch), faîtes une halte par La Esquina et son patio bucolique.
Pour prendre de la hauteur, allez vous balader du côté de Punta Lobos (si vous montez sur la falaise, vous aurez une vue imprenable). Les locaux s’y retrouvent le week-end pour observer le coucher de soleil.
A Pescadero, direction la plage de Los Cerritos, un célèbre spot de surf et surtout pour une initiation. Vous apprendrez à dominer la vague avec les professeurs de Mario Surf School ($60 pour une heure, $80 les deux heures). Après l’effort, vous trouverez du réconfort chez Barracuda Cantina. Les tacos au poisson et crevettes sont incroyables, comme le Surfer’s burrito. En soirée, vous préférerez Hierbabuena, qui vous ouvre les portes de son potager.
Où dormir : à Los Cerritos, on recommandera Garden view villa (dans les $200). A Todos Santos, le havre de paix créé par Cien Palmas est des plus agréables (comptez une centaine de dollars pour la nuit dans une casita) ou le glamping (dans les $50).