Accueil Blog Page 335

Investissement locatif en France, location meublée vs. location nue

[Article partenaire] L’investissement locatif est le seul placement qui permet d’utiliser l’effet de levier pour accroître la capacité d’investissement grâce à l’emprunt. C’est un placement largement prisé par les expatriés, compte tenu de sa valeur refuge et de sa rentabilité intéressante. Quel est l’intérêt pour un investisseur expatrié de miser sur une location meublée plutôt qu’une location nue ?

La gestion et l’entretien

Pour une location nue, le bail est généralement de 3 ans, renouvelable par tacite reconduction. Le préavis de départ est de 3 mois. Mais, pour les villes tendues, comme Lyon par exemple, celui-ci est d’un mois.

Le propriétaire ne peut pas récupérer son bien avant l’échéance du contrat. Toutefois, pour certaines raisons valables, comme un retour d’expatriation par exemple, le propriétaire peut récupérer son bien.

En revanche, dans le cadre d’une location meublée, le bail, lui, est généralement de 12 mois avec un préavis d’un mois. La durée des baux dans ce cas peut être modulable.
Les coûts d’entretien doivent être pris en compte, car ils sont plus élevés pour ce type de location. L’équipement et le mobilier doivent être entretenus et renouvelés.

Le risque de vacance locative

La vacance locative est un facteur essentiel à prendre en compte dans investissement locatif, dans le calcul de la rentabilité. Le risque de vacance locative dépend souvent de l’emplacement d’un bien ou encore de la qualité du logement.

De manière générale, le risque de vacance est moins élevé pour une location vide, car la durée de renouvellement du bail est plus longue.

La fiscalité, un facteur crucial de différentiation

L’imposition d’une location nue

Généralement, l’imposition se calcule selon le montant du revenu locatif annuel. Si celui-ci représente moins de 15 000 €, le propriétaire devra opter pour le régime microfoncier. Pour ce dernier, l’assiette imposable est équivalente à 70% des revenus locatifs. Par contre, dans le cas où les revenus locatifs sont supérieurs à 15.000€/an, l’imposition appliquée est le régime réel. Ici les revenus nets fonciers se calculent en soustrayant les charges déductibles réelles aux revenus locatifs.

En plus de l’impôt sur le revenu, il y a aussi les prélèvements sociaux (de 7,5% à 17,2% en fonction du pays d’expatriation).

Par contre, les démarches sont relativement simples pour le microfoncier dans le cadre d’une location vide. Le gros point noir de la location nue est l’impossibilité de déduire l’amortissement du bien.

L’imposition d’une location meublée, fiscalement plus avantageuse pour les expatriés

Deux cas de figure se présentent dans le cas d’une location meublée : le statut bailleur LMP (loueur en meublé professionnel) et le statut LMNP (loueur en meublé non professionnel).

LMNP et LMP

Pour être LMNP, les revenus locatifs doivent soit être inférieurs à 23.000 €/an, soit représenter moins de 50% des revenus du foyer fiscal. Dans le cas du statut LMP, les recettes locatives doivent dépasser le seuil des 23.000 €/an ET représenter plus de la moitié des revenus du foyer fiscal. Auparavant (jusqu’à janvier 2021), il fallait aussi déclarer la location au registre des commerces et des sociétés (RCS). Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Très souvent pour les expatriés, les revenus locatifs constituent les seuls revenus en France. Ainsi, pour rester LMNP, il ne faut pas dépasser le seuil des 23.000 € annuels de bénéfices.

En LMNP, les revenus seront imposables à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux en cas de bénéfices, au taux de 7,5% à 17,2% en fonction du pays d’expatriation. Par contre, en cas de déficit foncier, il n’y a pas de bénéfices – donc pas d’impôts. Tandis qu’en LMP, ceux-ci seront assujettis à l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales dont le taux varie de 35% à 45% avec une cotisation minimum de 1145€ même en cas de déficit foncier. En LMNP comme en LMP, les bailleurs peuvent (et devraient) opter pour le régime réel qui permet de réduire la base imposable des revenus locatifs, notamment grâce à la déduction des charges locatives (taxe foncière, charges de copropriété, intérêts d’emprunt) et de l’amortissement du bien. Quand la base imposable est nulle ou négative, c’est un déficit foncier.

Rendement moyen

De manière générale, le loyer d’un bien meublé est entre 5% et 30% plus élevé que celui d’un bien vide. Cette différence varie selon l’emplacement et la qualité du bien en question.

Quelques conseils pour les expatriés

– Profitez des taux d’intérêts bas pour investir dans l’immobilier et augmentez votre capacité d’investissement avec l’effet de levier.

– Investissez dans l’ancien, car en termes d’emplacement, de coût d’achat et de plus-value potentielle, c’est généralement plus porteur.

– Optez pour la location meublée afin de bénéficier du statut de LMNP. De manière générale, le dispositif Pinel n’est pas intéressant pour les expatriés, car leur revenus principaux proviennent du pays d’expatriation.

– Tournez-vous vers des grandes métropoles comme Paris, Bordeaux, Lyon ou Marseille car la demande y est très présente. Cela réduit fortement le risque de vacance locative.

– Proposez du mobilier ainsi qu’un logement de qualité à vos locataires. Les appartements bien présentés et entretenus sont plus demandés (potentiel de générer un loyer plus élevé), et moins coûteux sur le long terme.

– Si vous en avez la possibilité, investissez dans une colocation. Cette forme de location permet de réduire encore plus la vacance locative, de générer un loyer plus important et de gérer le bien plus facilement car souvent ce sont les locataires qui trouvent eux-mêmes leurs colocataires.

Vous avez un projet immobilier et vous ne pouvez pas vous déplacer facilement en France ? Contactez My expat, le seul service de recherche d’investissements locatifs entièrement dédié aux expatriés.

—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Évadez-vous sur les plages texanes !

Avec plus de 370 miles de côtes le long des eaux turquoise et émeraude du golfe du Mexique, le Texas abrite de nombreuses plages qui se distinguent par leur goût authentique de la vie locale. Pêche, promenade à cheval, kayaks, voici les meilleurs endroits pour nager et bronzer en toute quiétude dans le Lone Star State. Que vous soyez empêchés de rentrer en France cet été, ou ayez choisi de rester au Texas, cette sélection est pour vous.

Crystal Beach

Accessible en ferry par la péninsule de Bolivar, cette étendue de sable est la plus isolée des plages du Texas. Elle offre le plaisir de camper gratuitement la nuit, autour de barbecues et feux de joie à la belle étoile. Les visiteurs sont autorisés à conduire leurs voitures et leurs camions directement sur le sable moyennant des frais de 10 $ par véhicule. On y pratique la pêche, la chasse aux coquillages et aux bernard-l’ermite ainsi que l’observation des oiseaux (plus de 100 espèces migratrices affluent chaque année). Surtout ne manquez pas de découvrir le toboggan aquatique local Fun Spot et le phare de Bolivar Point, datant de 1872 et qui a survécu à plusieurs ouragans.

North Beach

C’est l’une des plus belles plages de l’État qui s’étend sur plus de 2,4 kilomètres de long au pied de Corpus Christi, la deuxième plus grande métropole (derrière San Antonio) dans le sud du Texas. Les eaux sont translucides et les sports de glisses sont rois. Située en face du Harbor Bridge, elle donne aussi accès à deux des plus grandes attractions du pays. Le plus célèbre est sans aucun doute l’USS Lexington, porte-avions de la Seconde Guerre mondiale devenu musée naval. Une promenade pavée mène également directement à l’Aquarium d’État du Texas qui comprend un théâtre 4D, un bassin de 1,5 millions de litres  d’eau pour les requins et une exposition sur la jungle abritant la flore et la faune indigènes du Yucatán, comme les flamants roses et les paresseux à 2 doigts.

Port Aransas

C’est une des destinations les plus populaires pour les familles. Le rivage sablonneux long de 29 kilomètres offre une vie balnéaire complète et des festivals toute l’année. Le plus couru est sans aucun doute, le Texas SandFest, un weekend de compétition de sculpture sur sable. Barbecues, promenades à cheval, festivals de musique sont les grands rendez-vous de l’été.

Surfside Beach

Fidèle à son nom, les vagues les plus fortes se produisent ici pendant les mois de la saison des ouragans, faisant de  cette plages, l’un des meilleur spot de surf de l’État. Longue de plus de 6 kilomètres, elle possède le sable et l’eau les plus propres et les plus clairs du Texas. Les eaux profondes de cette plage créent de superbes conditions pour les amoureux de kayak et de planche à voile. De plus elle offre une jetée pour la pêche aux crabes et une pataugeoire avec 10 jeux d’eau pour les enfants.

High Island

Située dans le prolongement de la Péninsule Bolivar, cette plage doit son nom au grand dôme de sel de 12 mètres de haut, le plus haut point en altitude de tous les points de la côte du golfe. C’est sans aucun doute la plus sauvage des plages du Texas. Bordée par de vastes étendues boisées, refuge des oiseaux migrateurs, High Island attire aussi les promenades à cheval. C’est aussi un paradis pour les pêcheurs. Les barbecues texans et le camping en font un endroit idéal.

 

La “petite soeur” de la Statue de la Liberté arrive à bon port

Le gouverneur du New Jersey Phil Murphy, l’ambassadeur de France aux États-Unis Philippe Étienne et d’autres dignitaires sur leur 31… Il y a du beau monde ce mercredi 30 juin, sur les docks du Port de New York-New Jersey à Elizabeth (New Jersey), pour accueillir la “petite soeur” de la Statue de la Liberté, une réplique de trois mètres de haut de la fameuse statue d’Auguste Bartholdi.

Debout derrière un pupitre flanqué des drapeaux français et américain dans un coin de ce port immense couvert de montagnes de conteneurs multicolores, Edward Fox ne perd pas son temps devant son public qui se liquéfie sous le soleil de plomb. Ce responsable des douanes américaines signe devant les caméras l’autorisation nécessaire au déchargement de la statue fraîchement arrivée et lance “Vive la France !” avant de serrer la main de l’ambassadeur.

Dans la foulée, une grue de 74 mètres en arrière-plan se saisit d’un des conteneurs empilés tel des legos sur le CMA CGM Nerval, le navire de la compagnie française CMA CGM qui a transporté la petite statue. C’est dans ce conteneur, estampillé du visage de la statue, que la “petite soeur” a fait le voyage transatlantique de neuf jours en partance du Havre, comme son aînée 136 ans plus tôt. Le comité d’accueil ne la verra pas: posé sur un camion, le conteneur est aussitôt acheminé sans être ouvert vers un entrepôt où il passera la nuit. “La traversée s’est très bien passée. On est heureux de la voir arriver en temps et en heure“, se félicite Laurent Olmeta, vice-président exécutif de la CMA CGM America qui a fait le voyage du siège en Virginie pour l’occasion.

5 jours sur Ellis Island

Contrairement à la Statue de la Liberté (la grande), qui a dû être assemblée à New York pendant plus d’un an à partir de 1885, la notice d’utilisation de sa petite soeur est beaucoup plus simple. Elle sera installée jeudi 1er juillet au matin sur une zone d’Ellis Island d’où elle et son illustre aînée, dressée sur l’île voisine de Liberty Island, seront visibles du public. (Les deux îles sont accessibles en ferry).

La petite Lady liberty et, en arrière-plan, sa grande soeur. Photo: Charles Guerin/ABACAPRESS.COM

Elle restera jusqu’au 6 juillet -pendant Independence Day donc – sur cette île de transit pour les immigrés arrivant par bateau à New York pendant la première moitié du XXème siècle, avant de gagner la résidence de l’ambassadeur de France à Washington à temps pour le 14-Juillet.

Le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), dont le musée abritait la réplique depuis 2011, lui en a fait le prêt pour une durée de dix ans au moins. “C’est très émouvant de la voir arriver, surtout quand on voit la taille de l’opération. Cette notion de liberté et d’amitié entre les peuples français et américains a encore une résonance très forte aujourd’hui“, souligne l’ambassadeur Philippe Étienne, qui a initié le projet en juillet 2019 lors d’une discussion informelle avec l’administrateur général du CNAM Olivier Faron.

Pour faire venir cette statue de près de 450 kilos, fondue en France à partir du modèle original en plâtre de Bartholdi datant de 1878, la CMA CGM et sa filiale spécialisée dans la logistique, CEVA Logistics, n’ont rien laissé au hasard. Déboulonnée le 7 juin lors d’une cérémonie au CNAM, elle a été placée et immobilisée dans un caisson transparent ( plexiglass), lui-même placé dans un conteneur équipé de capteurs. “Au total, conclut Laurent Olmeta, quarante personnes du groupe entre la France et les États-Unis ont été impliquées à tous les niveaux de la chaîne pour s’assurer que cette pièce d’art unique soit protégée”.

Sénatoriale: Yan Chantrel déclare sa candidature à gauche

Elus il y a un mois, les conseillers et délégués des Français de l’étranger vont être très sollicités cet été: ces quelque 510 grands électeurs désigneront fin septembre 6 des 12 sénateurs des Français de l’étranger. A gauche comme à droite, les grandes manoeuvres sont lancées pour la constitution des listes. Parmi les premiers à tirer publiquement, Yan Chantrel, élu consulaire à Montréal et membre de l’Assemblée des Français de l’étranger, qui fut candidat socialiste de la circonscription Amérique du nord lors de l’élection législative de 2017.

Ségolène Royal en ligne de mire

Revendiquant le soutien d’élus de l’AFE et de conseillers des Français de l’étranger de gauche et écologistes, Yan Chantrel confie à French Morning que ces élus veulent “rejeter tout parachutage et candidatures hors-sol”. Et de citer Ségolène Royal qui a depuis plusieurs mois fait part de sa volonté de se présenter et tente d’obtenir le soutien du parti socialiste. “Notre candidature vient au contraire du terrain”, insiste Yan Chantrel qui met notamment en avant la nette victoire de sa liste lors des élections consulaires de mai dernier comme témoignage de son travail de terrain. “La pandémie a montré que les droits des Français de l’étranger pouvaient être remis en cause ou fragilisés, comme on l’a vu avec la fermeture des frontières aux Français vivant hors d’Europe (mesure censurée par le Conseil d’Etat),  ou encore la remise en cause de la carte vitale pour beaucoup de retraités non résidents”, explique-t-il.

Le militant socialiste demande l’investiture du Parti socialiste mais il entend constituer une liste d’union de la gauche et des écologistes. L’arithmétique plaide en ce sens: les écologistes ont fait une percée lors de la consulaire, mais ils ont trop peu de grands électeurs pour espérer l’emporter en faisant cavalier seul. Il en est de même de la France insoumise. « Au niveau mondial, les élections consulaires ont été marquées par le succès de la gauche et des écologistes, dit Yan Chantrel, l’union est le meilleur moyen de peser au Sénat ». A ce titre, la liste qu’il a constituée est pour l’heure “préalable”, laissant la porte ouverte aux négociations avec les partis mais, avertit-il, si un ou une parachuté devait être choisi, il maintiendrait sa liste « jusqu’au bout ».

Afflux de candidats

Reste que cette déclaration de candidature arrive sur un terrain déjà bien occupé. Outre Ségolène Royal, plusieurs noms circulent du côté du Parti socialiste, notamment celui de Laure Pallez, récemment élue conseillère des Français de l’étranger à Miami, ou encore Cécilia Gondard, conseillère consulaire en Belgique et secrétaire nationale du Parti socialiste. Côté Europe Ecologie, si l’ancienne magistrate et députée européenne Eva Joly a renoncé après avoir tenté en vain d’obtenir l’investiture, le parti vert a choisi en tête de liste Mélanie Vogel, collaboratrice au Parlement européen.

Candidats à la candidature et partis politiques ont encore deux mois pour négocier et trancher, le dépôt des candidatures étant possible jusqu’à début septembre.

Vins français : les importateurs face au capharnaüm de la règle des “trois tiers”

Importer du vin français aux Etats-Unis n’a rien de révolutionnaire, l’hexagone a été en 2019 le premier fournisseur de vin en valeur de l’oncle Sam et le deuxième en volume. Mais que l’importateur le vende aux consommateurs le devient, en cela que la pratique déroge à la règle des “trois tiers” (Three-Tier System). Héritées de la Prohibition, ces lois imposent une séparation supposément hermétique entre producteurs (ou importateurs pour les vins et spiritueux étrangers), distributeurs et détaillants. Aussi désuet parait-il, ce système persiste.

Or, “tous les yeux sont rivés vers la vente directe au consommateur dans le milieu du vin”, et d’autant plus depuis la pandémie de Covid-19, affirme Albert Dahan, importateur à New York.

L’exception californienne

Sur la Côte ouest, ce mirage devient réalité. Depuis quelques années, de plus en plus d’importateurs français y font de la vente en ligne directe, comme Xavier Simon qui propose des vins régionaux aux consommateurs californiens depuis quelques mois avec Simon Wine Selection. “La Californie est l’un des rares Etats à permettre à la même personne physique de posséder les trois licences (importateur, distributeur et détaillant). La seule subtilité est que la vente est uniquement en ligne, nous n’avons pas l’autorisation d’ouvrir un magasin”, explique Xavier Simon.

Au sein de chaque Etat, le Alcoholic Beverage Control a la liberté d’appliquer des flexibilités au système des trois tiers, explique Manilay Saito, experte pour Business France. “En permettant de cumuler les licences, la Californie permet d’avoir des prix plus compétitifs en termes de vins”, confirme-t-elle. D’autres Etats considérés également comme des “open states” offrent aussi des législations souples. A Washington DC, un détaillant peut ainsi importer par lui-même. A l’inverse, la Pennsylvanie a le monopole de la distribution et de la vente au détail dans des magasins d’Etat. “Aux Etats-Unis, on recense 17 Etats où les vins ne sont pas vendus librement”, précise l’experte.

Dans ce paysage éclectique, la Californie apparaît comme “le “far west” pour la distribution et la commercialisation du vin”, appuie Grégory Castells, à la tête de Martine’s Wines (spécialisé dans les vins français) depuis 2012. Des particularités selon les Etats que l’importateur explique : “Chaque Etat avait sa famille en charge des alcools, comme une mafia, qui a fait ses propres lois.”

Malgré une réglementation avantageuse en Californie, la vente en ligne est cantonnée aux frontières de l’Etat. Pour pouvoir distribuer ses vins français ailleurs, il faut alors réaliser une demande de licence. Mais pas seulement. Frederick Boelen, qui a choisi d’installer La Cave pour la législation et les infrastructures à Napa, vend dans quatorze Etats “en passant par une organisation tierce”.

Des systèmes parallèles mis en place

Dans les autres Etats, qui disposent d’une législation moins arrangeante, la règle des trois tiers est parfois contournée, sans tomber dans l’illégalité. Eddy Le Garrec, à la tête d’Empire State of Wine à New York, détaillant, a cherché un moyen de couper les marges des distributeurs pour pouvoir proposer des prix attractifs à ses clients. Dans l’impossibilité d’obtenir les trois licences dans cet Etat de l’Est du pays, il a choisi de faire appel à trois compagnies de logistique pour s’occuper de l’importation des vins. Eddy Le Garrec gère, lui, la commande des caisses auprès des petits producteurs français. “La compagnie de logistique paie le vin aux producteurs, je les rembourse et ainsi on respecte la loi, comme je n’ai aucune facture de France”, détaille-t-il. Et l’Etat de New York dispose d’un autre avantage, celui de pouvoir envoyer du vin dans d’autres Etats. Son alternative comporte tout de même un défaut : il lui est impossible de renouveler son stock en urgence.

Beaucoup d’importateurs ont choisi de suivre cet exemple pour vendre des vins en ligne, rappelle l’experte de Business France. Mais Eddy le Garrec se targue d’être, pour l’instant, le seul à disposer d’un magasin sur rue (à Manhattan).

D’autres importateurs ont choisi de respecter la loi à la lettre, profitant des légers avantages des “open states”. Maison Marcel, importateur de sa propre marque, vend ainsi son vin aux distributeurs, “excepté dans quatre Etats où ils vendent directement aux détaillants et consommateurs que sont New York, le New Jersey, la Californie et la Floride” où Albert Dahan dispose d’une licence de distribution. “Vendre en direct serait plus avantageux, mais le système est fait de telle sorte que ce n’est pas gérable.” Il n’est pas exclu du boom de la vente en ligne, la proposant (mais pas directe) dans 42 Etats. Elle est alors assurée par l’intermédiaire des boutiques qu’il fournit. “Nous n’encaissons donc pas la marge totale”, déplore-t-il.

Un choix également plébiscité par Jean-François Bonneté, importateur installé au Texas et distributeur dans les mêmes quatre Etats de la marque Libération de Paris. Pour lui, la vente en ligne (en passant par le distributeur et le détaillant) permet de se faire connaître à l’échelle nationale. “Mais cela reste particulièrement coûteux en terme de marketing.” L’entrepreneur texan ajoute que le système est d’autant plus compliqué pour les spiritueux qu’il importe avec un système des “four tiers”, où le restaurant doit acheter l’alcool au détaillant, et non directement au distributeur. Pourquoi choisir d’importer dans des Etats tels que le Texas ou New York, avec une législation plus stricte ? Les taxes moins importantes et le coût de la vie sont la réponse avancée par Jean-François Bonneté, quand la taille du marché new-yorkais est souvent revendiquée.

D’autres alternatives au système existent, mais restent officieuses (et illégales). Ainsi, certains professionnels importent du vin au milieu de bouteilles d’huile d’olive pour éviter la règle des trois tiers.

“Plus facile de vendre un flingue aux Etats-Unis qu’une bouteille de vin”

Si les importateurs cherchent autant à contourner le système pour vendre en ligne au consommateur, que ce soit directement ou par un intermédiaire, c’est que l’année 2020 a été particulièrement difficile. Ils ont vu une importante partie de leurs ventes s’effondrer durant la pandémie, les restaurants et les cavistes restant fermés pendant plusieurs mois. Martine’s Wines a ainsi profité de la crise sanitaire pour “officialiser” la vente aux particuliers, au travers de deux entreprises : Casemade et High Definition Wine Merchant, un club privé sur invitation. Un phénomène général qu’a observé par Manilay Saito : “les importateurs ont concentré leurs ressources sur la vente et le développement des clubs en ligne.” Une stratégie payante : Empire State of New York, qui a développé une application pour le pick-up et acheté un van pour les livraisons, a doublé ses ventes en ligne en 2020, à l’instar de Frederick Boelen qui a multiplié les dégustations en ligne pour se faire connaître, quand Maison Marcel a connu une hausse de 4.000%.

Pour augmenter leurs profits, un grand nombre d’entre eux rêvent d’un système allégé et d’obtenir une part plus grande du gâteau en se délestant d’intermédiaires. Mais le système des “Three-tier” n’est pas voué à évoluer de l’avis des professionnels. Ils s’accordent à dire que les plus grandes sociétés de distribution (telles que Southern Glazer’s Wine & Spirits ou RNDC) agissent comme un lobby pour conserver leur part du marché. “Les distributeurs avec une position de monopole ont des relations historiques avec les autorités”, commente Albert Dahan qui y voit “le spectre du puritanisme américain”.

“Leurs marges (aux distributeurs) sont énormes. Si le système des trois tiers disparaissait, tout le monde achèterait aux importateurs”, appuie Eddy Le Garrec. Les importateurs français ne sont pas les seuls à déplorer le système. Libdib, un distributeur uniquement en ligne, passe directement commande auprès des producteurs, court-circuitant l’importateur. Une manière de “perturber” le système, appuie Manilay Saito.

Malgré les tentatives de faire évoluer le système, “une loi fédérale ne passera jamais”, argue Grégory Castells, qui ajoute : “il est plus facile de vendre un flingue aux Etats-Unis qu’une bouteille de vin.”

Mais tous les importateurs ne sont pas vent debout face au système hérité de la Prohibition. Jean-François Bonneté estime qu’il est “bénéfique pour les produits du terroir et artisanaux”, permettant “à certaines marques peu connues d’avoir accès à la distribution”. “Le système américain permet d’avoir une diversité de produits, tout en protégeant les acteurs petits et moyens.”

5 nouveaux endroits pour siroter un verre à Miami

Ces derniers mois, malgré la pandémie de Covid-19, la ville de Miami et ses alentours ont vu l’ouverture de nombreux établissements où vous aurez de belles occasions de trinquer. Voici notre sélection d’adresses incontournables.

Strawberry Moon

Après avoir prouvé qu’il n’y avait qu’un pas de la musique à la gastronomie en ouvrant Swan and Bar Bevy, son premier restaurant implanté depuis plus de deux ans dans le quartier de Design District, Pharrell Williams espère cette fois-ci se faire une place dans le monde de l’hôtellerie. Le chanteur américain s’est associé à David Grutman, qui dirige plusieurs restaurants et boîtes de nuits dans la région, afin de concevoir The Goodtime Hotel, un hôtel raffiné niché dans le quartier animé de South Beach. Sophistiquée sans être intimidante, la terrasse rose bonbon du restaurant aux influences méditerranéennes Strawberry Moon, perchée au troisième étage du bâtiment, nous donne envie d’y passer des heures à refaire le monde entre amis, tout en profitant d’une agréable vue sur le quartier. Vous aurez de quoi être « Happy », comme dans son tube planétaire. 601 Washington Ave, Miami Beach – (786) 687-0234 – Infos et réservation ici

Cerveceria La Tropical

Paradis des amateurs d’India Pale Ale et autres bières artisanales, Cerveceria La Tropical est l’une des dernières brasseries nées dans le quartier de Wynwood. Inauguré en février dernier, l’établissement est géré par Manny Portuondo qui a souhaité rendre hommage à sa famille qui avait ouvert il y a plus d’un siècle une brasserie éponyme à La Havane à Cuba. Vous apprécierez sans conteste de vous installer au débotté dans ce cadre lumineux, entre des murs ornés d’une fresque de l’artiste Ernesto Maranje. L’enseigne se mobilise par ailleurs pour mettre en lumière la scène musicale locale en organisant régulièrement des concerts. 42 NE 25th St, Miami – (305) 741-6991 – Infos et réservation ici

Red Rooster

Petit frère du restaurant iconique implanté à Harlem sur Manhattan, le Red Rooster a pris ses quartiers à Overtown, surnommé le « Harlem du Sud ». Ouvert en décembre dernier en face du Historic Lyric Theater, une mythique salle de spectacle où plusieurs grands noms de la chanson comme James Brown, Ray Charles, Aretha Franklin et Ella Fitzgerald se sont illustrés, cet établissement dispose d’un patio ombragé où vous pourrez tranquillement siroter un cocktail. Vous aurez également largement de quoi vous sustenter. 920 NW 2nd Ave, Miami – (305) 640-9880 – Infos et réservation ici

Oasis

Ayant ouvert ses portes en mai dernier dans le quartier de Wynwood, Oasis porte bien son nom. La cour boisée de ce nouveau food hall en plein air, à l’ambiance jeune et décontractée, est idéale pour une belle soirée. Une demi-douzaine de stands ont pris place dans cet espace luxuriant qui accueille également un bar où vous pourrez relâcher la pression ou au contraire la saisir, avec modération. Le soir venu, vous pourrez brûler les calories ingurgitées en vous déhanchant sur la musique d’un DJ local. 2335 N Miami Ave, Miami – Infos et réservation ici

HeartLand

HeartLand est un restaurant entièrement en extérieur, niché en plein coeur de Magic City, un quartier émergent situé aux portes de Little Haiti. Doté de plusieurs dizaines de tables en bois soigneusement espacées sous de majestueux arbres centenaires, le tout illuminé par des guirlandes lumineuses, ce nouvel espace adopte un style « guinguette » plus proche de la Nouvelle-Orléans que de Miami Beach. Ouvert par le Français Benjamin Faure, l’établissement propose régulièrement des concerts en plein air sous les étoiles. 382 NE 61st St, Miami – (786) 376-7742 – Infos et réservation ici

French Expat le Podcast – Camille (Congo) : Décider de continuer seule

French Expat le Podcast vous emmène aujourd’hui en Afrique Centrale. C’est au Congo qu’Anne-Fleur Andrle a suivi son invitée du jour, Camille. Situé de chaque côté de l’équateur, le Congo est un pays riche en forêts tropicales, fleuves et paysages sublimes.
? Habillage sonore/mix : Alice Krief (Les Belles Fréquences https://www.lesbellesfrequences.com/)
Si rien ne prédestinait à priori Camille à partir au Congo, son premier stage à Boma lui laisse un goût d’inachevé lorsqu’elle doit rentrer précipitamment suite à une forte instabilité politique dans le pays. Elle rentre en Europe et y termine ses études. Mais quelques temps après, de manière à nouveau tout à fait inattendue, elle se retrouve face à une opportunité de retourner y vivre. Cette fois, ce sera dans la capitale du pays : Kinshasa.
Partie une première fois seule, puis une seconde fois en couple, Camille revient sur son amour du Congo et sur ses découvertes multiples. Elle nous parle des difficultés qu’elle a éprouvées à soutenir un conjoint suiveur qui ne trouvait pas sa place et des challenges auxquels fait face un couple pourtant à priori fort en expatriation. Avant de lancer l’épisode, toute l’équipe adresse son soutien aux habitants de Boma qui vivent une situation très compliquée.
Je vous laisse en compagnie de Camille, next stop : Kinshasa!
Pour retrouver Camille sur Instagram, c’est par ici : @camulleuh
Durant les trois dernières minutes de chaque épisode nous demandons à nos invités de livrer les trois coups de cœur immanquables de leur ville d’expatriation. Ces favoris peuvent être des restaurants, des visites, des expériences, des plats… Bref, ils sont complètement authentiques et vous permettent de découvrir la destination de chaque épisode tel un local.
Ainsi, retrouvez-les telles quelles sur notre compte Mapstr et pour les plus curieux d’entre vous, les voici ci-dessous avec quelques explications.
Kinshasa – Photo par Camille©

3 choses à absolument faire et visiter lorsque vous êtes à Kinshasa au Congo :

  1. D’abord, si vous souhaitez découvrir le Kinshasa de Camille, il faudra vous rendre au bar Bonishka. C’est son QG, l’endroit qu’elle aime fréquenter pour retrouver ses amis et son gérant, Ali. Pour vous y rendre, Camille vous conseille de d’abord trouver La Datcha un bar/restaurant très connu des expatriés. Le petit bar préféré est situé juste à côté, sur l’Avenue du Livre.
  2. Puis, pour vivre une expérience unique à la fois culinaire et musicale, Camille a le lieu parfait : dans le quartier de Matongé, passez une soirée à La Crèche. Ce bar/terrasse/restaurant se trouve sur le toit d’un immeuble. C’est notamment le quartier où tous les grands de la rumba congolaise ont joué avant de se faire connaître (Papa Wemba, Zaïco, Koffi Olomidé). Pendant que vous vous laissez bercer par la rumba du Congo, commandez un plat typique : de la viande de chèvre (Ntaba) accompagnée de bananes plantains ou de kwanga (Chikwange). Pour compléter l’expérience, buvez une petite bière (une Tembo ou une Nkoy). De quoi vous faire une soirée hyper typique et locale.
  3. Enfin, si vous souhaitez vous éloigner un peu du chaos de la ville et surtout éviter les 2h30 de voiture pour sortir de Kinshasa, sortez prendre l’air au Centre Hippique de Kinshasa. Pour 5$ vous pourrez passer la journée dans les arbres, dans une très grande forêt où vous n’entendrez pas les bruits de la ville. Attention toutefois à bien prendre un anti-moustique car les piqures ne se font pas rare et les moustiques peuvent être porteurs de maladies.
Et vous, quelles sont vos conseils pour découvrir Kinshasa et plus largement la République Démocratique du Congo comme un local ? N’hésitez pas à les partager avec nous en commentaire ci-dessous.
……………………………………………………………………………………………………………….
Si vous avez aimé l’épisode, rendez-vous sur Apple Podcast pour lui donner 5 étoiles et un commentaire.
Retrouvez tous les épisodes, découvrez l’équipe et la mission du podcast, ainsi que tous les liens pour nous retrouver sur toutes les plateformes sur le site www.frenchexpatpodcast.com/
Suivez les coulisses de French Expat Le Podcast sur les réseaux sociaux :
……………………………………………………………………………………………………………….

Aircall, la nouvelle licorne française de la téléphonie, lève 120 millions de dollars

L’histoire d’une licorne de la French Tech n’est pas forcément celle d’une idée révolutionnaire conçue par des Millenials, suivie d’une croissance fulgurante. Olivier Pailhes, le fondateur d’Aircall, basé à New York, a mis du temps à trouver le bon produit et business model, mais les efforts ont payé : la semaine dernière, le groupe de services de téléphonie via le cloud a annoncé une levée de fonds de série D de 120 millions de dollars auprès de Goldman Sachs et de ses actionnaires historiques, qui le valorise à 1,1 milliard de dollars. Et devient de ce fait la 16ème licorne hexagonale.

Une belle reconnaissance du chemin accompli pour Olivier Pailhes, qui s’est lancé dans l’entrepreneuriat à 36 ans après avoir dirigé des usines d’acier chez ArcelorMittal. Après avoir reconnecté avec un ancien collègue du Boston Consulting Group où il a démarré sa carrière, il commence chez eFounders, un studio de lancement de startups, à à réfléchir un nouveau produit innovant dans la téléphonie. « Nous voulions créer un produit simple, comme Gmail pour le téléphone », raconte-t-il. Mais le CTO ne reste pas et à court d’argent, il part dans la Silicon Valley trouver quelques investisseurs, et revient pour finir un premier tour de table. « Cela a été le moment fondateur d’Aircall. Nous avons décidé de nous lancer et nous sommes partis quatre mois en immersion à San Francisco ». La société trouve ses premiers clients aux États-Unis, mais contrairement au mythe, ce n’est pas l’eldorado du financement pour toutes les startups. Faute de trouver de nouveaux investisseurs, les quatre cofondateurs rentrent en France et trouvent le fonds britannique Balderton comme premier actionnaire de référence, début 2016.

Aircall se développe et lève de nouveaux tours de table, en 2018 puis en avril 2020, en plein éclatement de la pandémie. « Nous avons décidé de closer très rapidement, quitte à accepter une baisse de valorisation. L’important était d’avoir de l’argent pour continuer à accélérer ». Cela frustre aussi les investisseurs arrivés trop tard, qui sollicitent l’entrepreneur dès ce début d’année. « Nous n’avions pas prévu de lever maintenant, mais le marché était très chaud et on a décidé d’en profiter ». Car si Aircall a comme beaucoup perdu ses clients du secteur des voyages pendant la pandémie (ils représentaient 10 % de ses revenus), il a aussi profité à plein de l’essor de l’e-commerce, et de la digitalisation des PME et entreprises plus traditionnelles, par exemple dans la plomberie, climatisation etc. De nouveaux clients qu’il n’attendait pas. « On s’est rendus compte que notre marché était encore plus large qu’anticipé ». Résultat, la startup enregistre 70 % de croissance en 2020, et génère 35 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis.

Elle compte s’appuyer sur cet argent frais pour recruter en masse, 260 personnes sur un total de 460 employés à l’heure actuelle. Beaucoup de profils ingénieurs, afin d’intégrer son outil dans les applications existantes (il s’intègre aujourd’hui dans une centaine d’entre elles : Salesforce, Slack etc) mais aussi de proposer de nouveaux produits comme les alertes textes, les vidéos ou les recherches vocales. « Nous sommes un produit de productivité pour nos clients ». Il envisage en outre de se lancer dans des acquisitions de services complémentaires au sien. Aircall a les moyens de ses ambitions, et vise 80 % de croissance cette année, et 300 millions de dollars de revenus d’ici à fin 2024. L’étape suivante sera celle de l’IPO au Nasdaq. Le fondateur est déjà sollicité très régulièrement, mais temporise. « Nous serons prêts d’ici 18 à 24 mois, on ne veut pas précipiter les choses ». Bonne nouvelle, il est maintenant entouré par la banque américaine de référence sur les introductions en Bourse, Goldman Sachs.

Deux magnifiques biens immobiliers attendent leurs prochains propriétaires à Miami

[Article sponsorisé] Envie de mer et de soleil ? Et si votre prochain investissement était à Miami ?

Carole Tremoulet Schneider est agent immobilier à Miami depuis 2001 et connaît parfaitement le marché local. Elle nous présente deux biens immobiliers d’exception, actuellement sur le marché.

Appartement neuf à Five Park, avec vue sur la baie

Le projet Five Park est en construction et sera livré en 2023 (date estimée). Situé a South Beach sur la 5ème côté baie, il s’agit d’une tour luxueuse, avec services de prestations (ascenseur privé, concierge, valet, salle de sport, spa, restaurants, bar, accès à la plage privée). Les appartements vont de 130 à 300 mètres carrés, 5 chambres. 98 appartements sont disponibles à la vente, à partir de 2,6 millions de dollars (USD).

Une maison spacieuse, entièrement rénovée, à Miami Shores

Située à Miami, dans le quartier de Miami Shores, cette maison de 232 mètres carrés (plein pied) a été entièrement rénovée. Elle possède trois chambres, deux salles de bain, un jardin privé et clôturé de 2000 mètres carrés et une piscine moderne au sel à débordement. Il est possible de doubler la superficie habitable.

A vendre à 2,199 millions de dollars (USD)

Plus d’informations

Pour plus de renseignements, ou pour vos projets immobiliers à Miami, n’hésitez pas à contacter Carole Tremoulet Schneider, agente immobilière agréée chez Charles Rutenberg Realty.

Joignez Carole par e-mail : [email protected] ou par téléphone : 310-903-0731.

 

 

—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

14 juillet : faites vos provisions gourmandes !

[Article partenaire] Notre fête nationale s’approche et l’épicerie en ligne Simply Gourmand a tout prévu pour vous permettre de la fêter en vous régalant comme chez nous, en famille et avec vos amis.

Faites votre choix dans la sélection pique-nique ou les classiques de l’apéritif, en fonction de vos envies et de vos plans. Et n’oubliez pas les boissons, bien sûr.

             

Cocorico festif

Envie d’un petit cocorico bleu blanc rouge ? Piochez dans les archi-classiques français et célébrez Paris avec les chocolats Tour Eiffel Comptoir du Cacao, la Bretagne avec les boîtes rétro de palets Traou Mad, la Provence avec les iconiques savons de Marseille, la gastronomie française avec les joyeux torchons de cuisine Torchons & Bouchons et les couteaux Laguiole, et les charmantes routes nationales avec la fameuse boîte de nougats Chabert & Guillot en forme de borne. Vive la France gourmande !

Disponible partout aux Etats-Unis

Expédition rapide depuis New York sur tous les Etats-Unis – gratuite à partir de $75. Profitez-en pour vous réapprovisionner en moutarde Amora, sirop Teisseire, chocolat pâtissier Nestlé Dessert, et tous les classiques français qui vous manquent ici. Simply Gourmand en a plus de 400 en stock !

—————-
Note: les “agendas partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

“Je suis binational mais je ne me sens nulle part chez moi”

« Quand je suis aux États-Unis je me sens française et quand je suis en France je me sens américaine, je suis toujours entre les deux », raconte Cécile D., dans le Connecticut depuis janvier 1995. « On ne se sent nulle part complètement chez nous », renchérit Alexandra Villegas, une autre Bretonne qui a passé 21 ans en Amérique, et est aujourd’hui dans le New Jersey. Ce sentiment est partagé par beaucoup de Français aux États-Unis. Et pour cause, c’est presque inévitable d’après le docteur Karim Dajani, psychologue à San Francisco.

« La culture, le contexte de l’enfance, sont ancrés dans l’esprit et le corps de chacun. Quand une personne va vivre dans un pays différent, elle doit apprendre une nouvelle langue et une nouvelle façon d’être. Y compris une nouvelle communication non-verbale. C’est ce qui explique que certains changent de voix quand ils parlent une autre langue, changent de démarche etc. » Ce changement qui se produit dans l’identité de la personne cause des difficultés. « C’est ce qu’on appelle la dislocation culturelle », explique le docteur. 

En manque des proches… et du pays

Souvent, c’est l’absence des proches et de la famille qui est regrettée par les immigrés. Mais pas seulement. Mireille Rabier est en Californie depuis 1988 : « Je suis très contente à San Luis Obispo mais la France me manque. Je n’ai plus grand monde là-bas, c’est vraiment le pays, la culture que je voudrais retrouver ».

Après une enfance et une éducation françaises, il est normal, selon Karim Dajani, de languir « les idées, les sons, les odeurs, les rythmes, les croyances qui faisaient simplement partie du contexte du groupe et du système culturel ». « L’Homme est un animal qui aime vivre en troupeau. Nous nous identifions à un groupe. Et le groupe nous manque. Pas seulement le groupe de personnes que nous connaissons. Mais le groupe qui représente le contexte dans lequel nous avons grandi. On se sent plus en sécurité, mais aussi plus et mieux compris », précise le psychologue.

« L’être humain a besoin de se sentir en tribu », ajoute Sophie Suberville, directrice du Mental Research Institute à Palo Alto et conseillère en psychologie. « Or les valeurs, les modes d’apprentissage et de relation sont complètement différents aux États-Unis. » 

Reconnaître la différence culturelle

« J’ai eu beaucoup d’amis américains mais une fois qu’ils déménagent, c’est fini. J’ai l’impression que c’est très superficiel. » Ce témoignage de Mireille Rabier revient souvent. « Je trouve que les relations sont plus profondes avec les gens en France qu’ici », exprime à son tour Alexandra Villegas. Le fait de ne pas s’attendre à cette différence culturelle ajoute une touche de complexité au problème.

« C’est parfois surprenant, les États-Unis ne sont pas un pays complètement différent de la France, on se ressemble d’apparence, les mœurs sont similaires, on a un peu l’impression qu’on est comme eux et qu’ils sont comme nous. Mais si on creuse un peu, on se rend compte que pas du tout. Ils ont une manière différente de faire, d’éduquer leurs enfants, d’être en couple. Mais aussi de manger, d’être en relation les uns avec les autres etc. », détaille Sophie Suberville. « Et je pense que si on n’a pas conscience de cette différence, si on n’arrive pas à la nommer, c’est extrêmement difficile parce qu’on ne comprend pas très bien ce qui nous arrive. »

Prendre conscience de cette dislocation culturelle est effectivement le premier pas pour mieux la vivre, d’après Dr Karim Dajani. Le deuxième consiste à s’adapter à la nouvelle culture tout en préservant son identité culturelle d’origine. 

Refonder sa tribu

Certains trouvent cet équilibre en nouant des amitiés avec leurs semblables. « Quand j’ai déménagé, j’ai rejoint l’association française de Princeton, j’ai ressenti le besoin de retrouver des amis qui partagent cette double-culture », raconte Alexandra Villegas.

Margot Wetzel, aux États-Unis depuis 1992, se sent davantage chez elle ici. Pourtant elle est un pilier de la communauté française dans toutes les villes où elle s’établit. Elle a créé des groupes d’entraide, organisé des rencontres ou des excursions etc. Que ce soit à Seattle, Austin, San Mateo où Minneapolis qu’elle s’apprête à quitter pour la Floride… Elle cherche toujours à rencontrer d’autres Français immigrés.

Sans avoir jamais vécu dans l’Hexagone, Sophie Suberville reproduit quant à elle ce qu’elle a vécu au Mexique pendant son enfance, en s’entourant « d’un groupe assez franco-français ». « Si je ne suis pas en relation avec mon board, je peux passer des journées entières sans parler anglais », confie-t-elle.

L’importance de la perception

Une autre dimension importante réside dans la perception des Français par les Américains. « C’est l’habitus de Pierre Bourdieu », remarque Karim Dajani. « La façon dont on est perçu forge l’être, très profondément, qu’on le veuille ou non. » Autrement dit, le fait que les Français ne soient pas perçus comme un autre trop différent facilite leur intégration aux États-Unis.

Cette même perception par la population locale peut compliquer leur adaptation à leur retour en France. « Après un certain temps à l’étranger, la dislocation culturelle se produit dans les deux sens. Les gens qui reviennent en France après des années ailleurs sont alors biculturels et ne se sentiront plus vraiment chez eux dans leur pays d’origine. Parce qu’ils ne sont plus vraiment ceux qu’ils étaient, et ils seront perçus comme tels par les locaux.» 

À la recherche de la 3e culture

Alexandra Villegas a ainsi passé trois ans au Mans avec ses enfants et son mari dominicain, après 7 ans à New York. « Le choc culturel a été énorme au niveau professionnel. La vie de tous les jours a également été difficile, on a été confronté au racisme. Bien qu’à proximité de Paris, la mentalité y est différente. Mon mari était d’accord pour rester mais j’ai préféré retourner aux États-Unis. »

Elle est désormais à la recherche de ce que Karim Dajani appelle “une troisième culture” : « une culture où l’hybridité est la norme. » Après 26 ans en Amérique, Cécile D. envisage également un retour aux sources, sans trop d’illusions. « Je m’attends à ce que ce soit hyper dur, je sais que ça ne va pas être facile du tout », insiste-t-elle. « Mais mes enfants ont fini le lycée, je viens de divorcer et ma famille me manque énormément. Mes parents vieillissent et je ne veux pas être la seule de ma fratrie à ne pas m’en occuper. Ce retour s’est imposé à moi. » 

L’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

Pour la directrice du Mental Research Institute, il y a également un effet COVID à prendre en compte. « Il y a eu un grand retour en France des Français de l’étranger et on se demande si la pandémie n’a pas fait que beaucoup se sont sentis un peu perdus dans leur pays d’accueil. »

Plusieurs facteurs expliquent le degré d’intensité de cette dislocation culturelle. « Vos efforts individuels, réalisations, à quel point vous êtes engagé dans votre nouvel environnement, les compétences que vous développez, si vous êtes capable de réfléchir à votre expérience émotionnelle, de l’élaborer, et aussi le degré auquel vous avez réussi à développer une communauté c’est-à-dire des gens qui vous comprennent en tant que personne culturellement disloquée… Tout ceci a un impact », d’après Karim Dajani.

« Je pense que souvent, il y a plus de bénéfices que de désagréments à vivre à l’étranger », positive Sophie Suberville. Et si la mélancolie ou nostalgie persiste et fait souffrir, il reste toujours l’option thérapie.

Un franco-américain passionné de vin à la tête de la FACC New York

La French American Chamber of Commerce de New York (FACC NY) vient d’élire un nouveau Président. Marc Somnolet prend la succession d’Elsa Berry, qui se retire après 10 ans à la tête du chapitre new yorkais, mais reste engagée dans le conseil d’administration et le comité exécutif.

De ses six premières années en France, Marc Somnolet garde un français sans aucun accent, et un goût prononcé pour la diversité et le mélange des cultures. Sa famille est arrivée aux États-Unis lorsque son père, qui a passé 40 ans chez L’Oréal, a été envoyé au siège de Westfield, dans le New Jersey. Le géant français des cosmétiques a contribué à l’installation de toute une communauté francophone sur place. « J’ai entendu parler de produits de consommation pendant toute mon enfance, c’était fascinant pour moi et j’ai très tôt eu envie que ma carrière soit dans ce domaine », raconte Marc Somnolet. Seul problème, il n’a pas de MBA donc il décide de partir au Mexique pour faire ses armes chez L’Oréal – et, heureux hasard, y rencontrer sa femme -, avant de revenir aux États-Unis pour faire son MBA à Columbia.

Après trois ans chez le britannique Reckitt, il est débauché par Colgate-Palmolive. « J’ai failli refuser, je craignais une société trop focalisée sur les États-Unis, et ne voulais pas faire de trop longs trajets depuis la banlieue. Heureusement j’ai accepté et j’y ai découvert exactement ce que je cherche, une diversité qui a été une profonde inspiration ». Il y restera 25 ans, où il apprécie la diversité des sujets entre marketing, innovation, logistique. Fin 2017, il prend sa retraite et décide que le moment est venu de rendre ce qu’il a reçu, il se lance alors dans le conseil aux startups dans ses secteurs de prédilection. « Cela a été un bol d’air frais, je rencontre des gens passionnés qui apportent beaucoup d’énergie, et mon travail est d’apporter de la discipline ». En parallèle, il a aussi repris des études dans une autre passion très française, le vin, où il a passé trois niveaux de certification professionnelle.

Ce nouveau chapitre a aussi été l’occasion d’approfondir ses relations avec la communauté franco-américaine que ses parents avaient déjà beaucoup cultivé – sa mère n’est autre que la cofondatrice d’Accueil new York. Déjà actif au sein de la French-American Chamber of Commerce de New York, il entre dans le comité de nomination, afin d’intégrer plus de diversité dans l’institution. « Plus vous vous investissez, plus vous trouvez de choses enrichissantes. J’ai rencontré des gens formidables notamment dans mon métier grâce aux huit comités sectoriels ».

Aujourd’hui, l’homme veut capitaliser sur l’une des communautés les plus actives de New York, grâce au travail de sa prédécesseur. La Chambre de Commerce a rapidement basculé vers des événements en ligne en 2020 et elle reprend les événements en physique le 15 juillet prochain, ce qui a déjà entraîné un rebond des abonnements. Marc Somnolet a à cœur d’approfondir encore la diversité de la FACC et d’optimiser les comités sectoriels, qui rencontrent beaucoup de succès. Il compte aussi approfondir les nouvelles initiatives, comme CareerConnect une plateforme d’annonces de postes dans le tri-State (New York, New Jersey, Connecticut), ou encore des partenariats de diplômes avec des universités américaines. L’ouverture de la ville laisse place à un vent d’optimisme. « La reprise des événements nous permet de nourrir nos relations, partager des bonnes pratiques, faire des affaires ensemble. Nous allons aller encore plus loin dans ce qui fait la nature de la Chambre de Commerce ».