En 2018, Andréa Bescond recevait une standing ovation au Théâtre du Lycée français pour sa pièce « Les Chatouilles ou la danse de la colère ». Cette pièce raconte l’histoire d’Odette, une enfant violée par Gilbert, un ami de la famille. Andréa Bescond est seule en scène, interprétant plus de 20 personnages. Elle est tout d’abord Odette, le personnage principal dont le prénom est une référence au cygne blanc du « Lac des Cygnes » : un personnage très ambivalent, qui trouvera son salut dans la danse. Elle incarne aussi les parents d’Odette, son agresseur, ou encore son meilleur ami Manu.
Un outil artistique préventif
Le vendredi 28 février, elle sera à nouveau sur cette même scène pour interpréter cette pièce qui ne peut laisser le spectateur indifférent. Mise en scène pour la première fois en 2016, bien avant #MeToo ou la publication de livres comme « La familia grande » de Camille Kouchner sur la pédophilie, « Les Chatouilles » a reçu le Molière du meilleur seul en scène, avant d’être adaptée au cinéma et de remporter le César de la meilleure adaptation pour Andréa Bescond et Eric Métayer, et celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Karin Viard. Si Andréa Bescond a eu envie de revenir sur la scène du TLF, c’est à la fois par amitié pour son directeur artistique, Frédéric Patto, mais aussi pour faire découvrir la pièce à un nouveau public : « Jouer devant un jeune public, pour des lycéens ou des parents avec leurs enfants, c’est le mieux car cette pièce est un outil artistique préventif.Ce fléau est partout, donc savoir, c’est mieux lutter. »
Aux parents qui s’interrogent sur l’âge minimum à avoir pour voir ce spectacle, Andréa Bescond la conseille à partir de 11-12 ans. « La pièce est suffisamment onirique pour parler à un enfant, mais elle traite tout de même de pédocriminalité, donc c’est très important d’en parler avant et après, recommande t-elle. Quand je parle aux enfants de la pièce, ils retiennent en général l’humour et la danse. La pièce est délibérément comique et je pousse les curseurs de la comédie encore plus. »
Andréa Bescond reconnaît qu’avec les années, elle a eu le temps de travailler sur ses traumatismes, et son jeu sur scène s’en est trouvé apaisé : « Au début, je me confrontais à un tsunami qui m’a submergée et replongée dans cette blessure. Puis au fur et à mesure, cette plaie a été pansée. Avant, je montais sur scène comme pour un match de boxe, maintenant je prends un réel plaisir à interpréter “Les Chatouilles“, le jeu est plus fin, plus apaisé… »
La honte a changé de camp
Si le combat contre la pédocriminalité est loin d’être gagné, et que la prise en charge politique et sociale reste insuffisante, la comédienne constate une réelle évolution des mentalités sur le sujet. Quand elle a commencé à jouer « Les Chatouilles », Andréa Bescond percevait une gêne certaine par rapport à ce sujet sur lequel peu de gens avaient le courage de s’exprimer. « La honte a changé de camp. Quand je lève le poing sur scène en signe de victoire, de nombreux spectateurs se joignent à moi. Oui, j’ai été une victime mais j’en ai fait une force. Je vais sur scène pour me défendre et montrer qu’une femme peut tout défoncer pour trouver la clef du bonheur. »
Ce combat résonne encore plus fort dans l’Amérique d’aujourd’hui. Andréa Bescond reconnaît la très grande inquiétude provoquée par le début du mandat de Donald Trump, et les décisions de son administration qui remettent en question le droit des femmes, des homosexuels et des transgenres. « Son boys club est très flippant, on assiste à un recul misogyne avec la remise en cause du droit à l’avortement, et je pense aux personnes précaires, aux homos, aux trans. Face à la « broligarchie » actuelle, il est d’autant plus important pour moi de défendre l’intégrité des gens. »
Voilà deux ans que l’Irlande coiffe la France au classement du Tournoi des Six Nations de rugby. C’est donc sur un air de revanche que nos Bleus, emmenés par le fantastique Antoine Dupont, défient ces imbattables Irlandais, ainsi que quatre autres formations (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Italie) jusqu’à mi-mars. Alors que le rugby est en train de se faire une place aux États-Unis, avec notamment les coupes du monde 2031 (masculine) et 2033 (féminine) au programme, les Français des États-Unis du ballon ovale peuvent suivre les exploits des Bleus de chez eux.
Les droits télé du Tournoi des Six Nations sont détenus aux États-Unis par Peacock, le service de streaming de NBC Universal. Peacock est accessible via sa smart TV, son application smartphone et sa tablette, ou encore depuis son navigateur internet. Tous les matchs de la compétition y seront diffusés. Trois matchs par week-end sont au programme (deux week-ends de repos les 15-16 février et 1-2 mars), jamais aux mêmes horaires, ce qui permet de suivre, si vous le souhaitez, l’intégralité de l’épreuve. Comptez 7,99$/mois l’abonnement sans engagement, ou 79,99$ l’année si vous souhaitez rester abonné pour ces 12 prochains mois.
Tous les matchs de la compétition seront diffusés en France sur France Télévisions. La télé publique en détient les droits pour la 33e année consécutive. France TV est accessible directement sur les plateformes du groupe (app, site internet), mais restreint l’accès aux personnes étant situées physiquement en France. Idem pour les autres plateformes (MyCanal, Orange, etc.) ayant inclus France TV dans leur offre. Une solution surtout destinée à ceux ayant prévu un passage en France au cours de ce mois et demi de compétition… à moins de passer par la solution VPN.
Le programme du 31 janvier au 15 mars
1ère journée
vendredi 31 janvier à 3:15pm : France – Pays de Galles
Samedi 1er février à 9:15am ET/8:15am CT/6:15am PT : Ecosse – Italie
Samedi 1er février à 11:45am : Irlande – Angleterre
2e journée
Samedi 8 février à 9:15am ET/8:15am CT/6:15am PT : Italie – Pays de Galles
Samedi 8 février à 11:45am ET/10:45am CT/8:45am PT : Angleterre – France
Dimanche 9 février à 10am ET/9am CT/7am PT : Ecosse – Irlande
3e journée
Samedi 22 février à 9:15am ET/8:15am CT/6:15am PT : Pays de Galles – Irlande
Samedi 22 février à 11:45am ET/10:45am CT/8:45am PT : Angleterre – Ecosse
Dimanche 23 février à 10am ET/9am CT/7am PT : Italie – France
4e journée
Samedi 8 mars à 9:15am ET/8:15am CT/6:15am PT : Irlande – France
Samedi 8 mars à 11:45am ET/10:45am CT/8:45am PT : Ecosse – Pays de Galles
Dimanche 9 mars à 11am ET/10am CT/8am PT : Angleterre – Italie
5e journée
Samedi 15 mars à 10:15am ET/9:15am CT/7:15am PT : Italie – Irlande
Samedi 15 mars à 12:45am ET/11:45am CT/9:45am PT : Pays de Galles – Angleterre
Samedi 15 mars à 4pm ET/3pm CT/1pm PT : France – Ecosse
La scène artistique new-yorkaise vibre cette semaine avec l’ouverture des expositions de février : quatre d’entre elles méritent particulièrement le détour. Il faut aller à la rencontre de l’américain Bo Bartlett et de ses portraits de famille géants, prendre son temps pour approcher les œuvres faussement abstraites de Bruno Dufourmantelle, redécouvrir les natures mortes de Giorgio Morandi dans l’intimité d’un accrochage ultra-contemporain et, enfin, jouer avec les sculptures monumentales de la française Camille Henrot.
Bo Bartlett, arrêt sur images
Le peintre américain Bo Bartlett est méconnu des Européens, il est néanmoins un artiste contemporain qui compte, un héritier du mouvement réaliste made in US. La Colombus State University a d’ailleurs construit, en 2017, le Bo Bartlett Center, dédié à la collaboration artistique au sein de son campus, en l’honneur de son héros local. La galerie McEnery de Chelsea expose, jusqu’au samedi 15 mars 2025, une dizaine de ses œuvres, sorte d’arrêts sur image d’une vie américaine entre sa Georgie natale et une île sauvage du Maine où il réside en alternance.
Les très grands formats accueillent, pour la plupart, des scènes de vie familiale. L’épouse de Bartlett y siège fréquemment, immobile, le regard scrutant l’horizon ou les regardeurs – aux premiers desquels le peintre ? L’atmosphère est synthétisée dans une composition simple qui dévoile les figures délicatement éclairées par un soleil doré, presque voilé, qui peine à marquer les ombres et offre à la scène une certaine sérénité. L’album de famille géant ainsi créé évoque les souvenirs du peintre. Pourtant, l’immobilité, la lumière diffuse et l’absence d’expression des figures confèrent à l’œuvre une part d’inquiétude. On sent bien que quelque chose est sous-jacent, une question est ouverte.
Chacun voit, au travers de ces œuvres peintes, les références qui lui sont familières. Quoiqu’il arrive, c’est l’histoire de l’art américain que convoque Bartlett. Comment ne pas voir une citation de Norman Rockwell dans School of Charm, peinte en 2010, dont la petite société des enfants, et la tonalité vintage, font écho aux illustrations emblématiques du Saturday Evening Post ? Plus loin, Mermaid Cove, peinte en 2022, offre, elle, une variation de l’œuvre de George C. Bingham, Trappeur sur le Missouri. Cette dernière dépeint les nouveaux arrivants en Amérique, au XIXe siècle, leurs enfants métissés, leur métier. La toile de Bartlett reprend adroitement quelques éléments de la composition, mais aussi le reflet immobile et la lumière douce. Il place des femmes sur la barque, dans un moment de loisirs. Veut-il filer la métaphore d’une histoire des Américains ? C’est évidemment le cas lorsqu’il approche l’iconique American Gothic de Grant Wood avec le portrait familial devant leur maison en bardage de bois.
Dans la deuxième salle de l’exposition, une très grande toile représente un bord de mer, Bartlett réalise-t-il ici un portrait de l’ambivalence américaine ? On voit en effet des personnages en tenues de plage, la peau poliment bronzée. Un surfer, un peintre, une enfant tenant la main d’une femme noire, un groupe d’individus : nous contemplons un panorama de rêve. Certaines figures semblent pourtant scruter l’horizon. On devine finalement des fumées noires, au large, sur la mer calme, s’élevant dans le ciel. Une nouvelle lecture de l’œuvre s’impose.
Bartlett, héritier d’une tradition réaliste américaine nous pousse, à la manière d’un Bob Dylan, à douter de la simplicité apparente de ses œuvres. « Bo Bartlett », Miles McEnery Gallery, 525 W 22nd St.Jusqu’au 15 mars.
Bruno Dufourmantelle se dévoile chez Amélie du Chalard
La Maison d’Art d’Amélie du Chalard expose les œuvres de Bruno Dufourmantelle à partir du jeudi 6 février. Ces tableaux et dessins de grand et petit formats viennent servir un concept de galerie ici réinventé. L’appartement spacieux voit se côtoyer un ensemble d’objets, de sculptures, de pièces de mobiliers choisis, éclairés, orientés avec une quête d’harmonie élégante qui bénéficient beaucoup au travail du peintre français puisque, sorte d’embuches magnifiques, ils ralentissent le chemin vers l’œuvre.
Les tableaux de Dufourmantelle s’imposent d’eux-mêmes. Surface vibrante, majoritairement dans les teintes de bleu, violet, terre et vert, ils apparaissent, de prime abord, presqu’abstraits. Le peintre se réclame d’ailleurs de cette première intention. Mais, il explique : « Il n’y a pas de préparation en amont d’un tableau ou même d’un dessin : je ne sais jamais où je vais au départ. […] La peinture, pour moi, est un cheminement, mais également une façon de vivre. » Donc, puisqu’aucun croquis – ou même idée – ne préfigure son travail, c’est le geste qui, finalement, guide l’œuvre vers sa destination figurative. Lorsqu’on s’approche, on voit apparaître des traces, une surface, une matière poudrée d’où jaillissent l’idée de la nature. Des fleurs flétries succèdent aux nuages, des arbres surgissent d’un brouillard de graphite.
On comprend d’où procède la rencontre entre la galeriste et le peintre. Ces œuvres trouvent, dans la Maison d’Art, un espace qui leur donne le temps de se découvrir au visiteur. Il convient de ne pas précipiter sa visite et de procéder par étapes, d’un point de vue à un autre. Observer de loin, peut-être debout, le tableau qui est encore abstrait, puis, s’approcher de quelques pas, au rythme des variations de la lumière. S’assoir sur le canapé et saisir, dans la brume vibrante du pigment, le geste qui se dessine pour enfin venir dans l’intimité de l’œuvre, comme dans la mécanique d’un objet, accéder à la forme figurative, à la lumière, à l’espace, peut-être au monde, comme l’artiste en fait le vœu.
Cinquante œuvres de Giorgio Morandi (1890-1964) sont actuellement exposées à la galerie David Zwirner. La quantité s’étoffe d’une variété technique remarquable. Les peintures, aquarelles et gravures, prêtées par la fondation Magnani-Rocca, se déploient dans les immenses salles de la galerie contemporaine. Disposées à confortable distance les unes des autres — mais toujours à hauteur d’œil —, ces petits formats permettent un inattendu tête à tête au visiteur.
On connaît les natures mortes de Morandi : composition d’objets simples, pris au quotidien : bouteilles, v‹ases, pots. On en découvre ici de multiples variations gravées – le Bolonais a été professeur de gravure durant vingt-six ans – et peintes. La touche épaisse où la couleur est toujours apaisée par l’addition de blanc, et la verticalité douce d’un trait pas si rectiligne, nous plongent dans le détail et font pencher l’œuvre vers l’abstrait. Tout au moins vers la compréhension de l’artiste quand il dit « Je crois que rien ne peut être plus abstrait, plus irréel, que ce que nous voyons réellement. Nous savons que tout ce que nous voyons du monde objectif, en tant qu’êtres humains, n’existe jamais réellement tel que nous le voyons et le comprenons ».
L’exposition propose aussi des œuvres plus figuratives, telles des paysages ou un instrument de musique – œuvre de commande – qui manifestent la maîtrise plastique de l’artiste italien bien qu’elles apparaissent hors du territoire de prédilection de Morandi. On est troublé face à l’autoportrait, rare excursus du peintre dans la représentation de la figure humaine. Il nous fascine par sa simplicité, sa touche mouchetée et sèche, il souligne aussi l’énigme Morandi.
Luigi Magnani : un regard de collectionneur et d’ami
Qui est Giorgio Morandi ? Un homme discret qui échappe à ses contemplateurs. Peintre et homme solitaire, il mène une vie retirée auprès de ses sœurs. Nous le découvrons au travers de la collection du musicologue Luigi Magnani (1906-1984), son mécène et l’un de ses rares amis. Cette admiration et cette amitié, expliquent sans doute la cohérence avec laquelle ont été associées ces œuvres d’époques, de techniques et de sujets diverses.
« Giorgio Morandi: Masterpieces from the Magnani-Rocca Foundation », David Zwirner Gallery, 537 West 20th Street.Jusqu’au 22 février 2025.
Camille Henrot et ses œuvres monumentales chez Hauser & Wirth
L’artiste française Camille Henrot, qui travaille entre Berlin et New York, présente jusqu’au samedi 12 avril une exposition de son travail le plus récent à la galerie Hauser & Wirth : jeux d’enfants déroutants.
Inspiré des jeux d’enfants des années 80, les sculptures géantes en bronze de la série Abacus pointent, selon le souhait de l’artiste, l’ambivalence de la société où le jeu fait entrer en collision l’instinct récréatif avec l’acceptation de la norme — puisque le jeu invite à remplir un objectif. Le sol de la galerie est recouvert d’une matière conçue pour l’occasion par les architectes Charlap Hyman & Herrero. Ce revêtement, dont la teinte vert chimique est éblouissante, s’apparente à ceux conçus pour les airs de jeux. Cela, ajouté au quadrillage dont il est marqué, projette le visiteur dans l’exposition comme un enfant dans un terrain de jeu. Il navigue entre les sculptures qui le dominent. Les pièces développées par Henrot, outre leur gigantisme, revêtent une forme d’hostilité inattendue, leurs extrémités reviennent en boucles pointues, semblables à des hameçons. Est-ce un piège tendu au visiteur ? Heureusement la matière, la couleur et sa patine adoucissent un peu cette impression de danger.
L’artiste associe à ces bronzes monumentaux d’autres oeuvres récentes, de moindre format, représentant ce qui s’apparente à des animaux. Un « chien » aplati en métal, un « crocodile » haut sur pattes en béton, un « pingouin » en acier, ils portent tous des prénoms : Noé, Félicity, Francesco… ce qui, outre leurs contours au tracé enfantin, participe de la création d’un lien empathique entre le visiteur et les sculptures. Ces pièces sont conçues et vendues à l’unité, mais l’artiste réalise ici une installation très drôle – mais est-ce sa vocation ? – où elles sont reliées, au moyen de laisses, à un pilier urbain en métal peint, sorte de dog walker immobile qui entrave leurs mouvements.
Camille Henrot, lion d’argent à la 55e Biennale de Venise en 2013, affirme, dans cette exposition, une nouvelle inflexion de son œuvre.
Après avoir conquis la scène du hip-hop français, le rappeur de 25 ans Tiakola va passer par les États-Unis, l’une des étapes de sa tournée mondiale qui l’amènera en Afrique et en Europe. Avec plus de 800 millions de streams et des collaborations prestigieuses (Wizkid, Dave, Aya Nakamura, Angèle…), il est l’une des voix incontournables du rap actuel.
Tiakola débutera sa tournée à l’Irving Plaza de New York le lundi 24 février, avant de rejoindre Union Stage à Washington DC le mercredi 26 février. Il traversera ensuite le pays pour se produire le vendredi 28 février au Cornerstone de Berkeley et clôturera en beauté au Regent Theater de Los Angeles le samedi 1er mars.
Surnommé « Le roi de la mélo », ce chanteur puise ses mélodies dans ses origines congolaises. Il avait été révélé en 2022 avec « Mélo », un album certifié triple disque de platine.
Son dernier album « BDLM VOL 1 », sorti en septembre 2024, confirme sa belle ascension : il a été nommé dans la catégorie « Album » et « Artiste masculin » aux Victoires de la musique cette année, dont la cérémonie est programmée pour le vendredi 14 février.
« Que pensez-vous de cet accent du journaliste ? Je pense que nous devrions expulser toute la presse étrangère ! Les médias américains d’abord ! »Ce tweet édifiant, publié sur le réseau social X, est signé Marjorie Taylor Greene, une élue trumpiste de Géorgie, bien connue pour ses opinions sans filtre et ses théories complotistes. Dans son collimateur : Sonia Dridi, une journaliste française, correspondante indépendante pour plusieurs médias français à Washington qui s’est trouvé bien malgré elle au cœur d’un buzz médiatique ubuesque.
.@PressSec is doing a wonderful job! Bringing sanity and common sense and throwing it in the faces of the nasty legacy media.
How about that accent from that reporter?
I think we need to throw out all the foreign press!
Alors qu’elle assistait au point presse de la Maison Blanche le 31 janvier dernier, quelques jours après le crash aérien mortel entre un hélicoptère de l’armée et un vol commercial, la journaliste était invitée à poser une question par la nouvelle porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. « On n’est jamais assuré de poser une question lors de ces points. On est choisi complètement au hasard, et la porte-parole n’est pas au courant en amont des thèmes que l’on va aborder, explique Sonia Didri. En ce moment, on parle beaucoup de ce crash. Mais l’autre grosse actu chaude que les Français suivent peut-être moins, ce sont les limogeage à grande échelle d’employés fédéraux. Et donc ma question était de savoir si la conséquence de ces départs forcés de fonctionnaires n’allait pas entraîner davantage d’incidents de nature diverse ».
« Vive l’accent français ! »
Une question pertinente, certes prononcée avec un léger accent frenchy, mais tout à fait compréhensible par toute l’assistance y compris Karoline Leavitt à laquelle elle était adressée. « Mon accent n’a jamais été un problème. Je suis aux États-Unis depuis 2015, je me suis toujours fait comprendre sans souci. Si ma question a été visionnée et remarquée par cette élue trumpiste, c’est avant tout parce que la réponse apportée par Karoline Leavitt a fait beaucoup de bruit dans les médias, y compris la PBS (la télévision publique américaine, ndlr) ».
Rappelant les critiques du président à l’égard des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) qui auraient rendu, selon lui, le transport aérien moins sûr, la porte-parole a en effet interrogé l’assistance. « Lorsque vous prenez l’avion avec vos proches, est-ce que vous priez pour que votre avion atterrisse en toute sécurité et vous emmène à destination ou pour que le pilote ait une certaine couleur de peau ? ». Une déclaration qui a mis le feu aux poudres entre camps républicain et démocrate. Et entraîné le fameux tweet belliqueux de Marjorie Taylor Greene à l’égard Sonia Didri.
« Quand j’ai vu son tweet, j’ai été surprise mais pas choquée, je connais le personnage. J’ai surtout trouvé ça ridicule », confie la reporter, également auteure d’une biographie de Joe Biden. « Et je ne suis pas la seule car même au sein de son camp, elle n’a pas fait l’unanimité. Hélas, aussi ridicule soit cette déclaration, elle dit beaucoup de l’atmosphère xénophobe et absurde qui règne aux États-Unis depuis l’arrivée de Trump ».
Sonia Dridi a reçu de nombreux messages de soutien, de ses rédactions (France 24, BFM TV, La RTBF) mais aussi d’anonymes qui ont pris sa défense sur le réseau social X. « Se moquer d’un journaliste international à cause de son accent alors qu’il parle anglais comme deuxième langue ? Et votre français, il est comment ? », interroge @BarbarianNGate. Pour @georgieb.bsky.social. « MTG se moque de l’accent d’un journaliste lors de la conférence de presse, démontrant une fois de plus sa xénophobie et son intolérance ». Loin d’avoir affecté la journaliste, elle persiste et signe « Vive l’accent français ! ».
Tout le milieu de la mode parisienne le connaît. Laurent Suchel, à la tête de son agence de relations presse pendant plus de 30 ans, a collaboré pour les grandes maisons de mode, de Moschino à Dsquared, Diesel, Masaki Matsushima ou avec le créateur Rodolphe Menudier. Aujourd’hui sculpteur, il réalise dans sa maison d’Indian Wells, à quelques kilomètres de Palm Springs, des pièces uniques qui s’invitent dans les plus belles villas de Californie.
Né dans le Beaujolais, à 30 kilomètres de Roanne, « dans un trou perdu », Laurent Suchel monte à Paris à 19 ans, pour s’inscrire à l’ESMOD, la plus ancienne école de mode au monde, fondée en 1841. Mais il n’a qu’une idée en tête : travailler. « Grâce au père de l’un de mes amis, j’ai été mis en relation avec l’attaché de presse le plus couru de la place parisienne alors, Jean-Jacques Picart. Il venait de placer Christian Lacroix à la tête de la création de la maison Patou. Il m’a ouvert son carnet d’adresses », raconte-t-il.
Embauché pendant 5 ans au sein du bureau de presse de Christine Blanc, autre figure du milieu dans les années 1980, il apprend le métier, part découvrir l’Amérique Latine pendant un an et finit par être rappelé par Jean-Jacques Picart quelques années plus tard. Ce dernier lui propose de gérer la communication de la maison Christian Lacroix. Il y officiera six ans, avant de créer son propre bureau, en 1993.
«La terre s’est imposée à moi »
Il y a 10 ans, éloigné de son épouse américaine en raison d’un problème de visa, Laurent Suchel décide de se lancer dans un nouvel art : la peinture. Le début d’une reconversion qui l’amène à trouver son premier studio, dans le 9e arrondissement de Paris. De fil en aiguille, il fait la rencontre du céramiste Grégoire Scalabre, récemment lauréat du Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main, qui récompense les métiers d’art en France. « Nous sommes devenus amis et il m’a aidé à me former à la céramique, confie Laurent Suchel. J’ai compris que j’avais envie de créer. La terre s’est imposée à moi. »
Installé depuis quelques années à plein temps aux États-Unis, Laurent Suchel sculpte aujourd’hui ses pièces dans le studio de sa maison, posée dans le désert d’Indian Wells. « J’ai toujours voyagé aux États-Unis grâce à mon épouse Dovi Mamikunian -ndlr, la fondatrice du bureau de presse parisien DM Media– qui est originaire de Santa Monica. Des voyages de plusieurs mois par an, jusqu’à trouver, en 2011, une ranch house dans le désert, construite en 1974 et entourée par les montagnes. »
Vivre sans contrainte
De son atelier sortent ainsi des créations éclectiques, « des pièces parfois inspirées par la vie d’un objet ou d’un accident, et en général très intuitives » dit-il. Chez lui, sculptures totem, bustes et réalisations aux lignes courbes, organiques et bombées, évoquent force, harmonie et féminité.
« La céramique m’a littéralement fait changer de vie, confesse-t-il. Même si le doute s’invite parfois dans mon processus de création, c’est en utilisant mes mains que je suis le plus heureux. L’idée de vivre sans contrainte, sauf celle de nettoyer mon matériel et mon studio, d’être loin de toute obligation, m’arrange plutôt bien. » Pour le reste, un bon restaurant, quelques potes français, des week-ends aux côtés de sa femme et de sa fille suffisent à son bonheur. « Les potiers ne sont généralement pas des mecs qui parlent beaucoup, après tout » reconnaît l’artiste.
On ne va pas se plaindre après des mois de sécheresse qui ont contribué à la propagation des incendies les plus meurtriers de l’histoire de la Californie : la pluie est (enfin) de retour à Los Angeles. Et si vous ne savez pas trop quoi faire ou arrivez pour quelques jours de tourisme dans la Cité des Anges, pas de panique en ces jours pluvieux, Déborah Laurent vous a déniché les activités à faire à l’intérieur.
Instagram will load in the frontend.
Les musées :
le Mr Brainwash Art Museum, le musée ouvert en 2023 par l’artiste français Mr Brainwash, Thierry Guetta de son vrai nom (notre article), 465 N Beverly Drive, Beverly Hills
l’Academy Museum of Motion Pictures, le spectaculaire musée entièrement dédié au cinéma, pour se préparer aux Oscars du 2 mars (notre article). LACMA West, 6067 Wilshire Blvd, Los Angeles
le musée d’art moderne The Broad221 S Grand Ave, Los Angeles
Comment occuper vos enfants cet été tout en cultivant leur lien avec la langue de Molière ? En Floride, plusieurs summer camps francophones conjuguent loisirs et immersion linguistique. French Morning en a sélectionné quelques-uns pour vous. Les inscriptions sont ouvertes, ne tardez pas !
Le Lycée Franco-Américain International School de Cooper City, près d’Hollywood, lance son Summer camp dès le lundi 9 juin pour huit semaines d’activités ludiques et sportives en français. Jusqu’au vendredi 1er août, les enfants de 2 à 15 ans pourront enrichir leur maîtrise de la langue tout en s’amusant. Comptez 200 dollars la semaine (du lundi au vendredi de 9am à 4pm) avec un tarif dégressif : 700 dollars pour quatre semaines et 1 300 dollars pour huit semaines. 8900 Stirling Rd Cooper City – Inscriptions au (954) 237-0356
Cet été, l’Association des Petits Écoliers de Miami (APEM) reconduit son camp en plein cœur de la métropole floridienne. Destiné aux enfants de 4 à 13 ans, il offre une immersion ludique en français à travers une multitude d’activités. Le lieu et le tarif seront bientôt dévoilés par l’association. Inscriptions au (786) 775-2736
Vos enfants pourront aussi renouer avec Pythagore, Thalès et leurs théorèmes dès le lundi 23 juin. Au cœur de la saison estivale, le centre NotJustMath Tutoring, géré par Ricardo Duncan, qui propose du soutien scolaire en français tout au long de l’année, maintient ses cours en ligne pour aider les élèves à dompter les mathématiques et retrouver le chemin de l’école en toute sérénité. Inscriptions au (786) 529-6284
Estampillée LabelFrancÉducation depuis tout juste un an, la Downtown Doral Charter School, dotée d’une classe de maternelle (Kindergarten) bilingue français-anglais ainsi que d’une classe de CP (1st Grade) et de CE1 (2nd Grade), où l’enseignement est réparti à parts égales entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, envisage également de proposer des summer camps en français. Les informations seront bientôt dévoilées par cet établissement public implanté près de l’aéroport de Miami. 8390 NW 53rd St, Doral – Inscriptions au (305) 569-2223
Avis aux âmes créatives ! L’association Les Petits Artistes, fondée par la Française Delphine Sellem, organise son camp d’été du lundi 9 juin au vendredi 27 juin à Coral Gables. Pendant trois semaines, les artistes en herbe, âgés de 5 à 14 ans, exploreront diverses techniques et laisseront libre cours à leur imagination. Crayon, aquarelle, pastels à l’huile, acrylique, encre de Chine et marqueurs n’auront plus aucun secret pour eux. Prévoyez 535 dollars la semaine (du lundi au vendredi de 9am à 3:30pm), avec réduction pour plusieurs semaines. 902 Lisbon St, Coral Gables – Inscriptions au (305) 343-4371
Alliant l’apprentissage du français et activités musicales, artistiques ou encore sportives, le camp d’été proposé par l’Alliance Française of Greater Orlando aura lieu du lundi 2 juin au vendredi 27 juin et du lundi 21 juillet au dimanche 1er août. On peut inscrire sa progéniture de 4 à 10 ans à la demi-journée (du lundi au vendredi de 9am à 1pm) pour 270 dollars la semaine ou pour la journée complète (du lundi au vendredi de 9am à 4pm) pour 320 dollars. 1516 E Colonial Dr, Orlando – Inscriptions au (407) 895-1300
En plein cœur de la capitale floridienne du divertissement, Samedis Français propose son camp d’été du lundi 9 juin au vendredi 27 juin. Spécialisé dans l’apprentissage immersif du français, l’organisme invite enfants et adolescents de 3 à 17 ans à trois semaines d’activités artistiques et sportives. Comptez 295 dollars la semaine (du lundi au vendredi de 9am à 3pm) et 325 dollars avec la garderie (jusqu’à 5:30pm). 523 W Colonial Drive, Orlando – Inscriptions au (689) 293-1126
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Même si, cette année encore, les Américains dépenseront près de 26 milliards de dollars en peluches, cartes, chocolats et restaurants, fêter la Saint-Valentin ne va plus du tout de soi pour la plupart d’entre-eux. Presque plus personne n’est dupe – sauf si vous avez moins de dix ans : il s’agit surtout d’une fête commerciale. Les historiens ne sont pas tous d’accord sur les origines du saint en question, mais tout le monde s’accorde pour dire que les choses ont vraiment changé quand l’entreprise Cadbury a mis en vente ses premières boîtes de chocolat en forme de cœur (1868) et lorsque Hallmark a lancé sa première ligne de cartes de Saint-Valentin en 1916. Depuis, l’expansion commerciale ne s’est jamais arrêtée, jusqu’à atteindre un palier, dans les années 90, les années « bling-bling », où recevoir le plus grand nombre de cartes signifiait être l’élève le plus populaire de l’école.
Pour autant, même si la Saint-Valentin est reléguée en dernière place dans le classement des fêtes les plus appréciées, la majorité des adultes se souviennent avec nostalgie des cartes, chocolats ou fleurs qu’ils ont reçus lorsqu’ils étaient à l’école (sauf Charlie Brown).
Une fronde anti-valentin
Aujourd’hui pourtant, des voix parmi les plus jeunes s’élèvent pour remettre en cause une tradition jugée ridicule et hétérocentrée. Pour Kaleigh White par exemple, rédactrice en chef du journal étudiant The Campus, l’association du rose et du rouge relève du plus pur mauvais goût (et Dieu sait pourtant que les Américains en ont, du goût !). Elle ne veut plus de ces publicités où « un homme blanc et costaud embrasse une fille blanche et maigre en s’offrant des chocolats » – à propos du chocolat, c’est le cadeau le plus communément acheté (57%), juste devant les cartes (40%) et les fleurs (37% dont 70% de roses rouges). Un tiers de ces jeunes iconoclastes renvoient d’ailleurs leur cadeau à peine reçu.
La faute aux célibataires
En approfondissant un peu, on voit bien cependant que les raisons de ce désamour sont ailleurs : tout est de la faute des célibataires ! Et oui ! N’ont-ils pas le droit, eux-aussi, de célébrer l’amour, de recevoir des fleurs ou d’envoyer une carte ? Même si certains soupçonnent, là encore, une démarche marketing visant à élargir le marché commercial, l’extension du domaine de l’amour relève d’une volonté de n’exclure personne et surtout pas les gens seuls.
Une chose est sûre, cependant, chers célibataires, suivez les conseils de Gena Gehpart : ne sortez surtout pas au restaurant ce soir-là. Restez chez vous (menus hors de prix, vacarme insupportable, service débordé). Évitez également de consulter les réseaux sociaux : ce n’est jamais une bonne idée de se comparer aux autres. Vous pouvez, et c’est même conseillé, en profiter pour montrer à vos proches que vous les aimez. Garder les enfants des autres, par exemple, pendant qu’ils sortent en amoureux (si vous trouvez la démarche relevant du masochisme, relisez la description d’une soirée au restaurant plus haut). Préparez un repas pour vos parents. Donnez de l’amour : 60% des Américains voient en la Saint-Valentin, une « romantic and platonic relationship ». Sinon, restez chez vous et « Masturbate all night long » conclut Gena.
Si malgré tout, vous continuez à envier vos amis en couple ? Sachez que près de 20% d’entre eux se sentent quand même très seuls ce jour-là. Par ailleurs, la moitié des femmes ont été déçues par le cadeau de leur conjoint et 20% des Américains ont connu une rupture le jour même de la Saint-Valentin, ou quelques jours avant ou après. Comme quoi, vous n’êtes pas les plus malheureux.
Mais alors, les couples ? Comment marquent-ils le 14 février ? D’une manière générale, tout se fait un peu à la dernière minute… voire le lendemain. C’est normal : l’achat du cadeau relève plutôt de l’homme dans le cas présent. Ils sont quand même plus généreux (248$) que leur partenaire (115$). Cette année encore, les couples s’offriront des cadeaux, dont 6,5 milliards de $ de bijoux, dîneront au restaurant pour presque 5 milliards de $, échangeront une carte ou ne feront rien de spécial pour un quart d’entre eux.
Que veulent les femmes ?
Au moment où vous lisez ces lignes, peut-être vous demandez-vous, cher lecteur, ce qui ferait plaisir à votre épouse. Nous allons vous le dire. Si la majorité des femmes disent souhaiter des chocolats ou des fleurs, d’autres sont plus originales. Une journée dans un spa. Quelque chose fait maison (mais réservez le collier de nouilles aux enfants). Une bonne bouteille. Un billet pour un film ou un show. Des bijoux… De la lingerie. C’est tout ? C’est vraiment tout ? Ah non. Tout à la fin de la liste, aux côtés de « Not sure » et de « Other », on a un tout petit « Sexual favors ». Quelle déception !
Parce que, du côté des hommes, c’était quand même beaucoup plus simple. Une fois qu’on a éliminé les cartes et le dîner, les autres choses que les hommes voudraient recevoir, c’est « Rien » (21%) et « Sexual favors » (22%).
Malgré les rumeurs d’annulation, Donald Trump a signé la proclamation déclarant le mois de février Black History Month, comme l’ont fait tous les présidents américains depuis 1976. L’histoire des Noirs américains est omniprésente à Washington : au détour d’une rue sur U street, au Lincoln Memorial – devant lequel Martin Luther King a prononcé son célèbre discours « I have a dream » lors de la Marche pour l’emploi et la liberté, en 1963 – et bien sûr derrière les portes du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine.
Découvrir l’Histoire avec les musées
Inauguré officiellement par Barack Obama le 24 septembre 2016, ce dernier est le seul musée national consacré exclusivement à la documentation de la vie, de l’histoire et de la culture afro-américaine. Pour ce Black History Month, de nombreux événements sont programmés, comme une lecture pour les enfants, le samedi 15 février de 10:30am à 12:45pm. Vous pourrez aussi rencontrer Tricia Hersey, une auteure à succès, le mardi 18 février à partir de 7pm. Retrouvez le programme ici. Ce mois de février est aussi l’occasion de visiter le musée local de Washington sur la guerre civile et les afro-américains. Des visites y sont proposées régulièrement pour découvrir le rôle des soldats noirs dans ce moment charnière de l’histoire américaine.
À travers l’art
Le Moonshot Studio propose de faire preuve de créativité, au sein de The Reach, au Kennedy Center, où tout le monde est encouragé à participer à divers projets et activités artistiques. Les enfants âgés d’au moins 5 ans et les adultes peuvent explorer l’Histoire à travers la peinture et le dessin, entre 11am et 4:30pm, tous les samedis et les dimanches. La National Gallery of Art offre des visites autour des artistes noirs américains, qu’elle célèbre aussi à travers ses expositions temporaires, comme celle sur L’Art moderne d’Haïti , jusqu’au dimanche 9 mars. Au Musée de la communauté d’Anacostia, le « Black History Live with Culture Queen » est un spectacle moderne inspiré de Joséphine Baker, le samedi 8 février, de 2pm à 4pm.
Dans un parc
Dans le comté de Montgomery, le département des parcs a programmé quelques événements autour du Black History Month. Le samedi 8 février, une journée familiale est prévue au Woodlawn manor cultural park. De 11am à 5pm, des activités sur l’Histoire et la liberté, deux thématiques du musée, seront organisés pour les petits et grands. Sur place, des randonnées permettent de découvrir cette ancienne plantation où vivaient des propriétaires terriens et leurs esclaves, aujourd’hui transformée en lieu de mémoire. Woodlawn manor cultural park, 16501 Norwood Road, Sandy Spring
Voir un film
Le DC Black History Film Festival, au Lincoln Theatre, célèbre un cinéma rempli de films percutants, présentant les histoires riches et diverses de la communauté noire. Le festival se déroule sur une seule soirée, le vendredi 28 février, de 5pm à 11:30pm. L’événement est gratuit, mais la réservation est encouragée ici. Lincoln Theatre, 1215 U Street Northwest Washington
Juste pour rire
Si le mois de février vous paraît un peu morose, voici une sortie que vous ne pourrez pas regretter. Vendredi 14 février, de 7 à 9pm, sept comédiens noirs vont livrer une performance de 7 minutes pour faire éclater de rire les spectateurs, dans le café-librairie Busboys and Poets d’Anacostia. Un quiz sur la culture noire sera également organisé, mais aussi un concours de la personne la mieux habillée, avec un prix de 100$. La soirée sera interprétée en langue des signes. De 15 à 25$. Plus d’info ici. Busboys and Poets, 2004 Martin Luther King Jr. Avenue, SE
Après les incendies qui ont ravagé Los Angeles début janvier – faisant au moins 25 morts, plus de 12 000 infrastructures détruites, principalement à Pacific Palisades, Malibu et Altadena, et des milliers de sinistrés – nombreux sont les voyageurs à s’interroger. Faut-il annuler ou reporter sa visite dans une Cité des Anges qui panse encore ses plaies ? Alors que la survie du tourisme est un enjeu essentiel pour la reconstruction de LA, ses acteurs se mobilisent pour informer et rassurer les voyageurs.
Désinformation et fausses images des feux
Est-il sûr de voyager à LA ? Cette question revient dans les groupes Facebook de Français à Los Angeles, posée par de futurs voyageurs parfois un peu déboussolés. Car, vu de France (et du reste du monde), les images apocalyptiques des feux relayées par les médias ont pu effrayer, parfois à tort. C’est ce que déplore Charlotte Calichiama, responsable de l’agence de voyage Californie Off Road, à Los Angeles.
« Le gros problème, c’est la désinformation. Des images créées par intelligence artificielle ont montré le Hollywood Sign qui brûlait, ce qui était faux. Ça inquiétait énormément nos familles en France, nos amis et les futurs voyageurs, alors que la situation était terrible, mais pas comme les médias pouvaient en parler » regrette-t-elle.
Son entreprise, qui organise des visites en français de Los Angeles, a reçu de nombreux messages de voyageurs inquiets. « Certains avaient déjà réservé pour fin janvier, d’autres pensaient venir à LA cet été ou à la fin de l’année, énumère-t-elle. Sans minimiser l’impact des feux sur les communautés touchées, nous les avons rassurés, en leur expliquant que si LA n’était pas comme avant, le cœur de la ville avec les lieux emblématiques étaient restés intacts. »Aucun d’entre eux n’a finalement annulé sa visite.
Suspendues pendant les incendies, ses visites ont repris, sauf à Malibu, où une section de la Pacific Coast Highway (PCH) reste fermée. Le Hollywood Sign, les Studios Universal, le Pier de Santa Monica, Venice Beach, le Griffith Observatory, et les autres lieux iconiques de LA n’ont eux pas été touchés. La Villa Getty, à Pacific Palisades, a été épargnée, mais reste pour le moment fermée, alors que le Getty Center, sur les hauteurs de Brentwood, a rouvert au public le 28 janvier dernier.
L’inquiétude qui pèse sur le tourisme est pourtant réelle. De fait, les acteurs du tourisme à LA, qui se sont généreusement mobilisés pour nourrir et loger les sinistrés, lancent à leur tour un appel au « tourisme solidaire », autour du hashtag #WeloveLA. La survie de ce secteur, où 540 000 Angelenos travaillent, et dont un millier de business locaux dépendent, est un enjeu essentiel pour la reconstruction de la ville.
« L’une des meilleures manières d’aider LA à se reconstruire, c’est de prévoir un voyage »plaide Caroline Beteta, à la tête de la non-profit Visit California, dans un communiqué. Pour voyager sereinement, le site recommande de s’informer auprès des autorités (listées ici), de vérifier la qualité de l’air (sur le site Air Now) et d’éviter les zones touchées par les incendies. La compagnie aérienne French Bee, dont les liaisons Paris/ Los Angeles vont reprendre en avril après quelques mois de pause, indique qu’elle ne constate « aucun impact significatif sur sa liaison vers LAX et n’attend pas de perturbations majeures pour la saison estivale 2025 » suite aux incendies.