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Clitoris et toiles de maîtres : Gwladys Le Roy dessine le plaisir avec poésie

Briser les tabous et libérer la parole autour de la sexualité féminine, voilà les objectifs de l’ouvrage « Au bout des doigts : le petit guide de la masturbation féminine » sorti en France en 2019 et fraichement traduit aux États-Unis (éditions Better Call Julia). Ce guide illustré salué par les médias compte une centaine de pages dédiées au plaisir et repose sur une enquête approfondie réalisée par l’autrice Julia Pietri. Résultat : 6000 témoignages de femmes recueillis, des recherches historiques fouillées sur le clitoris, des conseils décryptés et des techniques de masturbation détaillées. Le tout, agrémenté de schémas et dessins des illustratrices @JouissanceClub et Gwladys Le Roy.

« Julia Pietri savait très bien ce qu’elle souhaitait faire et derrière le côté direct du propos, elle désirait réaliser un objet d’art pour aider à changer le regard de tous sur le sujet et pour que les femmes se réapproprient leur sexualité sans culpabilité. J’ai accueilli son projet à bras grands ouverts ! » confie Gwladys Le Roy, Française de 28 ans installée aux USA depuis 2019 et vivant entre NYC et San Francisco.

Suggestif et poétique

Gwladys Le Roy, formée et spécialisée en marketing et communication, travaille comme consultante dans un co-working parisien lorsqu’elle rencontre Julia Pietri. Cette dernière, qui a décidé de s’auto-éditer afin de ne pas subir la frilosité des éditeurs, lui offre l’opportunité d’accompagner ses textes : « Je dessine depuis toute petite, surtout la nature. C’est une passion que j’ai en parallèle. Je ne me sentais pas assez qualifiée, mais l’ approche militante de Julia et la poésie de mes dessins forment une association très intéressante ! » explique l’artiste.

Côtoyant des illustrations techniques, celles de Gwladys Le Roy ajoutent en effet une dimension suggestive et poétique. Son trait délicat, ses formes fluides aux courbes arrondies, ses couleurs douces forment ainsi une ode à la masturbation féminine. « Je me suis demandée comment dessiner le clitoris alors qu’il s’agit d’une partie que l’on ne voit pas. Il fallait que je le simplifie au maximum pour réussir à le placarder sur les murs comme pour un pénis ! J’ai décidé de le mettre en lumière dans le code couleur et sur le visage des silhouettes… »

Pour dessiner ses nombreuses silhouettes féminines, Gwladys Le Roy s’est par ailleurs tournée vers l’histoire de l’art : « je me suis inspirée de grands classiques que j’ai détournés à la lumière de notre propos » raconte-telle. On retrouve ainsi derrière ses femmes aux airs de callipyges des modèles inspirés d’Olympia (Manet), de La Liberté guidant le peuple (Delacroix), de La Danse (Matisse) ou des Trois Grâces…

Des aquarelles éco-féministes 

L’aspect féministe et révolutionnaire affiché par le guide se double aussi d’un aspect écologique qu’elle transmet dans ses illustrations en mettant l’accent sur les interactions de la femme et de la nature. « Je dessine la figure humaine toujours nue au cœur de la végétation et celle-ci prend souvent le dessus. C’est mon approche de l’environnement : on dépend de la nature, on doit y faire corps et la toucher le moins possible ». Un éco-féminisme qu’elle défend à coup d’aquarelle, de feutre et de touches d’acrylique.

À travers son travail pour le guide, Gwladys Le Roy a donc cherché à glorifier la beauté naturelle et la liberté. À encourager les femmes à exprimer leur sensualité sans complexe et à prendre en charge leur plaisir sexuel. Et elle précise : « Dans de nombreux milieux, c’est un sujet délicat à aborder. Il y a parfois une sacralisation du sexe et ce livre a également été pour moi une découverte, comme un voyage intime. »

Selon elle, le livre peut donc se glisser entre toutes les mains. Celles des femmes et jeunes filles bien sûr, mais aussi celles de ces messieurs. Gwladys Le Roy a réussi à faire une entrée remarquée avec ce projet et à concrétiser sa passion pour le dessin. Elle rêve maintenant d’en faire son activité principale. Un projet de littérature jeunesse et de développement personnel devrait voir le jour prochainement ainsi que quelques expositions de ses dessins.

Reprise des camps d’été francophones au Texas

Les grandes vacances approchent et les summer camps rouvrent leurs portes, certains accueillant les enfants physiquement, d’autres seulement en ligne encore. Voici une sélection de camps d’été francophones au Texas pour que vos chères têtes blondes s’épanouissent sans oublier leur français.

HOUSTON

L’Alliance française propose un programme d’immersion en ligne pour les enfants âgés de 7 à 16 ans étalé sur trois semaines. La première session a lieu du lundi 7 juin au jeudi 24 juin, et la seconde du lundi 28 juin au jeudi 15 juillet. Possibilité d’inscrire les enfants à la semaine. Les classes ont lieu par zoom de 9.30am à 11am pour le groupe de 7 à 10ans et de 11.15am à 1.45pm pour celui de 11 à 16 ans. Elles permettront aux enfants d’apprendre de manière naturelle, à travers une expérience visuelle, cinétique et auditive. Tel: 713-526-1121.

La Maternelle  accueillera  les enfants jusqu’à  6 ans pour des camps d’été du 1erjuin au 13 août. Les jeux et les activités se feront autour de 5 thèmes : l’espace, les pirates, la vie sous l’océan, les dinosaures et le tour du monde des animaux. L’établissement qui applique les règles sanitaires, veut poursuivre le programme en français de maternelle à travers l’écrit, l’oral, les arts et les jeux éducatifs.  Adresse: 2301 S.Dairy Ashford Road. Tarif : entre 250$ et 320$ la semaine. Tel: 281-589-7400.

Bonjour et Bienvenue organise des cours de français en ligne ainsi que des camps de développement du codage sous forme de jeu. À partir de 6 ans, il leur sera proposé des chansons, des jeux, des coloriages et des énigmes pour les amener à comprendre le français et à reconnaître des indices audio spécifiques pour établir une base de compréhension solide. Pour les jeunes de 8 à 12 ans, le même format est appliqué avec une attention particulière accordée à chaque enfant en fonction de son niveau et de sa différence d’âge. Les adolescents (13-16 ans) ont accès à des activités individuelles et de groupe où ils apprennent vocabulaire et grammaire afin de rivaliser avec les autres groupes sur des sujets spécifiques. Enfin pour les 16 à 18 ans, le programme est basé sur le jeu de la conversation pour développer l’apprentissage de la langue. Ces cours en ligne peuvent être achetés en “pack” de 12, 24 ou 36 classes de 1h30 de cours.

Parallèlement à ces classes de français, les enfants de plus de 10 ans peuvent choisir le camp de codage. Les camps ont lieu chaque semaine du 14 juin au 30 juillet. Les horaires sont de 9am à 12am ou de 9am à 4pm, avec une heure de pause pour le déjeuner. Adresse: 23 501 Cinco Ranch Blvd, Suite H120, Katy, Texas, 77494. Informations au 832 707 5203.

Lycée International de Houston (LIH)  affiche deux camps d’été en présentiel. Un camp d’été classique qui offre une variété d’activités équilibrant l’esprit et le corps, telles que les langues, l’artisanat, les jeux de société, les sports, la musique, la robotique et plus encore. Les thèmes hebdomadaires veillent à ce qu’aucune semaine ne ressemble à la suivante : la culture de Houston, le camping, Independance Day et bien d’autres encore sont au programme. Le tarif est de 385 $  par semaine. Les camps débuteront le lundi 14 juin jusqu’au vendredi 13 août. L’établissement propose également un camp d’immersion en langue pour tous les âges et aux mêmes dates. Le tarif est de 420 dollars par semaine et les horaires sont de 7.30am à 4.30pm. 15 950 Park Row. Tel: 832-474-1013.

DALLAS

Dallas International School présente un programme de 6 semaines d’enrichissement de la langue française, en présentiel. Les campeurs peuvent s’inscrire à un programme d’une journée ou d’une demi-journée pour toute combinaison d’activités qu’ils choisissent. Par exemple, un enfant peut s’inscrire à une matinée d’immersion en français et à un atelier de cuisine ou d’art, l’après-midi. De petits groupes d’activité de 8 à 10 élèves sont créés en fonction de l’âge et du niveau de compétence. Les classes mettent l’accent sur la conversation et les aspects de la culture. Les étudiants inscrits pour la journée bénéficieront du déjeuner sans frais supplémentaires. Ce camp se déroule du lundi 14 juin au vendredi 23 juillet, avec la possibilité d’horaires étendus. Il s’adresse aux enfants de 3 à 17 ans.

Parallèlement, l’établissement offre des camps en ligne. Cet enseignement d’une demi-journée ou d’une journée est dispensé par des enseignants natifs. Les enfants apprennent la langue tout en s’engageant dans une variété d’activités telles que l’art, le mouvement corporel ou les jeux traditionnels. Un thème différent est abordé chaque semaine, permettant aux enfants de développer un vocabulaire riche. Churchill Campus, 6039 Churchill Way, Dallas, Texas 75230. Tel: 972-991-6379.

L’Alliance française a prévu des camps d’été en ligne. Le camp “Bonjour! French Language Awareness” est ouvert au enfants débutants de 5 à 6 ans ou de 7 à 9 ans et se déroule sur deux cessions du 14 au 18 juin ou du 12 au 16 juillet. Pour les passionnés d’art, l’établissement propose “paint like a french artist”, atelier ouvert du 7 au 28 juin pour tous les enfants qui ne maîtrisent pas toujours le français. Les plus jeunes (5 à 6 ans) peuvent avoir accès à l’atelier sons et phonétique, apprendre en s’amusant à travers des histoires, des jeux, des vidéos et plus encore (du 17 juin au 8 juillet). Enfin pour les adolescents, deux programmes de langues sont proposés pour qu’ils ne perdent pas leur français. Ils auront la possibilité d’étudier 2 heures par jour, soit deux fois par semaine soit en intensif, chaque jour.

AUSTIN

La petite École Internationale ouvre ses portes aux enfants de 2 à 5 ans pour un programme d’été comprenant des activités plus ludiques et moins académiques qui favorisent davantage l’interaction sociale et l’expression personnelle par le biais de l’art, du mouvement et de la musique. Deux sessions sont proposées, du 1er au 25 juin et du 28 juin au 23 juillet. Les thèmes portent sur « la vie dans l’océan » et sur « un voyage culturel à travers les États-Unis et la France ». Pour les petits nouveaux, l’école recommande vivement  une inscription minimum de deux semaines consécutives. Chaque session de 4 semaines se terminera par une journée spéciale au cours de laquelle les enfants pourront pleinement découvrir la culture française tout en appliquant tout ce qu’ils ont appris dans une série d’évènements en intérieur et en extérieur Tarif : 250$ la semaine ou 960$ le mois. Il vous faut compter 100$ de frais d’inscription. 4520 Burnet road, Austin, Texas 78756. Tel: 512-302-3180.

L’École Internationale propose un camp de la maternelle à la 4eme du 14 juin au 4 août tourné vers les sports : au programme, tennis, basket-ball mais aussi vers la robotique, le codage et la production musicale, la technologie, les arts et l’ingénierie. L’école admet les inscriptions en demi-journée. 4001 Adelphi Lane. Tel: 512-331-7806.

Ecole Jean-Jacques Rousseau offre des camps d’été en immersion linguistique, ouvert aussi bien aux élève de l’école qu’aux autres enfants. Les élèves du primaire doivent avoir une expérience antérieure en français. Chaque semaine le camp comprend une combinaison de cours et plusieurs activités de camp artistique (peinture, impression, sculpture et dessin). Selon l’année scolaire, d’autres activités peuvent être proposées telles que tennis, natation, mini volley-ball, l’aviron, la gastronomie, la robotique… Les étudiants de l’école peuvent s’inscrire pendant tout le mois de juin ou partiellement pendant 2 semaines consécutives. Un minimum de deux semaines d’inscription est requise pour les autres enfants (2 semaines de dépôt de 300$ par semaine). Il faut compter 75$ de plus par semaine pour une garderie de 3.30pm à 5pm. 11607 N. Lamar Blvd, Austin 78753. Tel: 512-339-6000.

SAN ANTONIO

International School of San Antonio accepte les enfants de 3 à 12 ans en camp d’immersion linguistique où chaque session est disponible pour une journée complète ou en demi-journée. C’est l’occasion pour tous de participer à des activités pratiques telles que les arts, l’artisanat, la cuisine ou le chant tout en acquérant la langue française ou en maintenant ses compétences acquises pendant l’année. Plusieurs groupes selon les tranches d’âge et plusieurs thèmes seront abordés à chaque session : voyage en Afrique, petits chefs, autour du monde en 5 jours, contes de fées français et vive la France.  Tarifs : 330$ la journée et 185$ la demi-journée.  Le camp a lieu du lundi 7 juin au vendredi 16 juillet. Callaghan Road, Bldg 2, San Antonio 78230. Tel: 210-920-4315.

Une exposition dédiée à Banksy bientôt à Los Angeles

Banksy est l’un des street-artistes les plus populaires – sa cote ne cesse de grimper -, mais aussi l’un des plus énigmatiques – son identité reste secrète. Son travail sera mis en valeur lors de l’exposition “Banksy : Genius or Vandal” qui débarque à Los Angeles au mois d’août, après avoir été installée dans une dizaine de villes. Les billets seront en vente mardi 4 mai à 12pm.

Dans un lieu encore tenu secret, les visiteurs pourront (re)découvrir quatre-vingt œuvres de l’artiste de rue britannique, dont une grande majorité a été authentifiée appartenant à des collections privées dans le monde entier. Et le public sera plongé dans son univers grâce aux écrans de projection à 360 degrés développés pour l’occasion.

Son oeuvre la plus connue reste cette fillette au ballon en forme de cœur peinte en 2002 sur le pont de Waterloo. Depuis, le natif de Bristol a bousculé les milieux de l’art contemporain avec les causes emblématiques (migrants, opposition au Brexit, dénonciation des islamistes) qu’il choisit de traiter. Il a récemment vendu l’oeuvre “Game Changer”, représentant un enfant qui joue avec la poupée d’une infirmière superhéroïne, a plus de 19 millions d’euros, une somme reversée au service de santé britannique.

Avec « Frigorific », la Française Lorelei Zarifian fait son retour sur scène en Floride 

Après de longs mois d’absence en raison de la pandémie, Lorelei Zarifian remonte enfin sur les planches. Expatriée depuis plus d’une dizaine d’années aux États-Unis, l’artiste française présentera « Frigorific », son second one-woman-show en anglais plein d’humour, de poésie et de dérision, du vendredi 21 au dimanche 30 mai dans le cadre du Orlando International Fringe Theatre Festival.

Passionnée par la langue française depuis son plus jeune âge, Lorelei Zarifian aime jouer avec les mots. « Au-delà de leur sens, ils ont tous une certaine sonorité », indique l’Aixoise qui est issue d’une famille de musiciens. « Mes parents ont toujours voulu que je m’adonne à la pratique d’un instrument mais cela ne m’a jamais plu. Je préférais lire le dictionnaire et apprendre des mots parfois étranges mais souvent mélodieux comme par exemple synchrocyclotron », précise fièrement l’humoriste qui a quitté sa région natale à l’âge de 19 ans afin d’étudier la technique vocale et les lettres modernes à Paris.

Artiste aux multiples talents et à la carrière éclectique, à la fois chanteuse d’opérette, écrivaine, comédienne et professeure de littérature française, Lorelei Zarifian a tout mené de front pendant plus d’une décennie avant d’abandonner son quotidien parisien afin de découvrir de nouveaux horizons. « À la veille de mes quarante ans, j’ai eu envie de tout plaquer pour changer de vie », raconte la Française qui s’est alors envolée pour New York. « J’ai débarqué avec simplement deux valises, sans même savoir où j’allais passer la nuit. C’était en plein hiver et la crise financière venait de débuter, je me suis alors demandé si j’avais fait le bon choix ».

Aujourd’hui mariée et installée en Floride près d’Orlando, Lorelei Zarifian dépeint dans son nouveau seule-en-scène, avec humour et légèreté, certains passages de sa vie, dont celui de la crise de la quarantaine. La comédienne y endosse le rôle d’une femme d’âge mûr aux prises avec la dépression nerveuse, se sentant parfois invisible. « J’avais l’impression que les hommes ne me regardaient plus et d’avoir totalement disparu de la vie publique, comme si j’étais tombée dans une trappe. Il m’a fallu près de cinq ans pour arriver à surmonter cette crise existentielle », confie la Française dont le personnage qui accuse le poids des années est également obsédé par son réfrigérateur. « Nous savons tous que nous allons vieillir, mais c’est bien souvent inacceptable. En préservant la fraîcheur des aliments, le frigo est ainsi une métaphore de la conservation de la jeunesse ».

Mondialisation, politique ou encore environnement figurent parmi les autres thèmes abordés par Lorelei Zarifian dans cette pièce de théâtre mise en scène par la journaliste américaine Katie Parsons. En entourant son protagoniste d’assistants vocaux, la Française livre notamment un regard critique sur la société de consommation. « Ces objets n’ont pas d’éthique et nous vampirisent au quotidien. Nous sommes de plus en plus dépendants aux nouvelles technologies, ce qui nous ferait presque oublier les vraies relations humaines », souligne la quadra hyperactive qui prépare actuellement un troisième one-woman-show et qui souhaiterait également monter la comédie musicale qu’elle vient tout juste de finir d’écrire.

Maison Kitsuné ouvre sa première boutique à Los Angeles

Le renard (qui se dit “kitsune” en Japonais) a envahi Sunset Avenue, dans le quartier de Silverlake. Maison Kitsuné, la marque franco-japonaise, s’est installée il y a quelques semaines à Los Angeles, sa première présence sur la Côte ouest. Cette ouverture fait suite au pop-up ouvert en amont à Culver City.

Le projet bicéphale (musique et mode) a été initié en 2002 à Paris, par le Français Gildas Loaëc, ex-directeur artistique des Daft Punk, et le Japonais, Masaya Kuroki, ancien architecte.

Mi-boutique de vêtements mi-label de musique, la marque s’est inspirée des déserts californiens pour son intérieur, avec ses ornements dorés, ses murs Terracotta, ainsi que ses roches mises en valeur à la manière d’un jardin japonais. Sur les portants, les clients pourront découvrir la collection printemps-été, et notamment la collaboration avec Marcus Clayton.

L’incursion américaine de la marque a débuté en 2012 avec une première ouverture à New York (SoHo). Depuis, elle dispose également d’un café dans le West Village. Ses blazers bien coupés, ses polos chics et ses chemises simples se vendent dans plus de 400 points de vente dans le monde.

Comment Alex Bouaziz, 28 ans, est devenu une star de la Silicon Valley avec sa licorne Deel

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« Peu importe où tu te trouves, si tu as le talent pour, Deel te permet de travailler avec les meilleures entreprises à l’autre bout du monde et d’avoir la même expérience que quelqu’un de local. » Alex Bouaziz, n’a pas attendu l’ère Covid pour envisager un futur du travail globalisé. « On a lancé Deel il y a deux ans et demi avec Shuo Wang parce qu’on avait été frustré de ne pas pouvoir embaucher comme on voulait nos connaissances à l’étranger pour nos précédentes sociétés. » Le CEO français et la CRO chinoise n’en sont pas à leur première expérience entrepreneuriale mais Deel est leur première licorne (ndlr: une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars). Ils ont annoncé la semaine dernière la levée de leur série C de 165 millions dollars. À une valorisation d’1,25 milliards de dollars. 

Un environnement international

À mi-chemin entre la finance et les ressources humaines, Deel résout un problème aujourd’hui plus fréquent: comment embaucher et rémunérer un indépendant ou un salarié dans un autre pays, en conformité avec les règles locales, sans avoir à créer de filiale. Pour Deel, la réponse est un portage salarial moderne. « On emploie la personne en local. On travaille avec des avocats dans tous les pays, qui nous aident à comprendre les différentes clauses qu’il faut avoir dans le contrat pour qu’il soit adapté aux règles locales, on a aussi des comptables qui s’occupent de la paye de la même manière et on automatise autant qu’on peut », explique Alex Bouaziz. « L’entreprise qui se connecte à Deel peut en quelques clics travailler avec quelqu’un dans n’importe quel pays avec un contrat localisé. »

Le CEO de 28 ans a lui-même évolué dans un environnement international. Après avoir obtenu son bac à Paris à 16 ans, Alex Bouaziz commence ses études d’ingénieur en Israël au Technion. Il poursuit par un master au MIT à Boston (où il rencontre Shuo Wang sa cofondatrice), et démarre un PhD à Imperial College à Londres. « Mais c’était trop lent pour moi, j’ai préféré aller entreprendre à Tel Aviv. » Pendant ce temps-là, Shuo Wang retourne en Chine et monte Aeris, une start-up de purificateur d’air. Forts de leurs premiers succès, les deux amis se retrouvent pour réfléchir ensemble à leur prochaine aventure. Ils candidatent alors avec réussite au Y Combinator, l’un des accélérateurs de start-up les plus réputés au monde.

Une équipe en remote et de l’ambition

Les voilà équipés pour façonner le futur du travail à leur image. « Travailler avec des personnes dans d’autres pays n’est pas nouveau mais la tendance s’est accélérée à l’ère Covid. Les gens ont réalisé qu’il n’y avait pas besoin d’être tous dans le même bureau. Ils ont vu leurs collègues ou salariés déménager dans des villes moins chères. Ou retourner chez leurs parents. Ce qu’on considérait comme étant du offshore il y a 5 ans, aujourd’hui ce sont tout simplement des membres de l’équipe. La mentalité a changé. Et les entreprises ont envie de les faire bénéficier de la même expérience qu’en local. Avec un bon salaire et des avantages. » Deel dénombre désormais 2000 clients de toutes tailles.

Avec un total de 206 millions de dollars levé en moins d’un an auprès de fonds et d’angels prestigieux (Andreessen Horowitz (a16z), Spark Capital, YC Continuity avec Ali Rowghani (ex-COO de Twitter), Dara Khosrowshahi (CEO de Uber), etc.), l’ambition est plus que jamais au rendez-vous. « On a devant nous une entreprise qui pourrait valoir 100 milliards ou plus, à nous d’exécuter correctement. » En attendant, la start-up applique ce qu’elle prône puisque la totalité des près de 130 collaborateurs opèrent à distance, depuis une trentaine de pays différents. Bien que le QG soit à San Francisco.

Energy Observer, laboratoire des énergies renouvelables, a fait escale à Long Beach

Semblant voler sur l’eau, l’Energy Observer détonne sur le Pine avenue Pier à Long Beach depuis qu’il a amarré jeudi 22 avril. Il ressemble davantage à un vaisseau sorti de Star Wars qu’à un catamaran. Et pour cause, le navire, parti de Saint-Malo pour une expédition de sept ans autour du monde, est un laboratoire des énergies renouvelables et de l’hydrogène destiné à révolutionner le transport maritime.

Son esthétisme innovant pourra dérouter les curieux jusqu’au mercredi 28 avril. Pour eux, une signalétique a été installée dans ce port du sud de Los Angeles, rappelant les missions et les particularités du catamaran. “En raison de la pandémie de Covid-19, nous n’avons pas pu apporter notre village et exposition interactive”, regrette Victorien Erussard, capitaine et fondateur du projet Energy Observer qui assure davantage le rôle de CEO aujourd’hui.

Mais la crise sanitaire n’aura pas eu que des conséquences néfastes, rappelle-t-il. “Elle a accéléré la transition énergétique, un plan hydrogène de 7 milliards d’euros a été adopté en France.”

L’équipage du Energy Observer veut montrer que l’on peut allier confort et écologie avec son navire. / Photo Fabien Le Floc’h

Un électrochoc sur le terrain

A l’origine du projet dès 2013, cet officier de marine marchande naviguait sur des navires de croisière et des ferrys consommant du “fuel lourd au large et du diesel proche de côtes”. En parallèle, ce coureur au large participait à de compétitions de renom, telles que la Route du Rhum, la Transat Jacques-Vabre et Québec-Saint-Malo. “J’ai eu une panne de l’alternateur diesel en 2013… Je trouvais alors que les bateaux n’étaient pas assez intelligents et j’ai eu l’idée de développer un navire vertueux”, explique celui qui était parrainé par Nicolas Hulot, une “inspiration”. Il décide alors de récolter des fonds pour “développer un système qui incarne le futur de l’énergie et accélère la transition maritime”.

Rien d’étonnant à ce que cette révolution soit initiée par un Français. “Nous avons une culture maritime pionnière en France, avec la course au large et la navigation”, estime le capitaine, qui avoue que le film Master and Commander de Peter Weir tourne en boucle dans l’Energy Observer.

“Au début, j’ai présenté le projet et on m’a ri au nez”, se souvient le Breton. Puis le projet a séduit des financiers et institutionnels, jusqu’à devenir un ambassadeur français des 17 Objectifs de développement durable et prendre le large en 2017. Sur ce catamaran d’un nouveau genre, un navire de légende barré par Sir Peter Blake (qui a remporté le Trophée Jules Verne en 1994), recyclé en navire du futur et privé de mât pour hisser la grand-voile et de moteur thermique, deux équipes se relaient et traversent les océans pour tester les dernières technologies des industriels, dont les 202 m2 de panneaux photovoltaïques (courbés, bifaces ou anti-dérapants), un générateur d’hydrogène qui transforme l’eau de mer en énergie propre, des ailes de propulsion vélique – ou éolienne -, des moteurs hydrauliques et réversibles, ainsi qu’un pilotage automatique. “Il représente les réseaux énergétiques de demain” qui sont testés et améliorés.

L’équipage n’est pas à l’abri de quelques déconvenues et pannes, les aléas d’un laboratoire mobile. “Au début, nous nous sommes retrouvés en panne d’énergie à Cherbourg, on a dû se faire remorquer en juin 2017. Des défauts qu’on a gérés et corrigés”, commente le capitaine.

S’inspirer des innovations californiennes

L’escale californienne (Long Beach jusqu’au 28 avril, puis San Francisco pendant 5 jours) n’est pas anodine. Les États-Unis sont le premier pays à avoir intégré l’hydrogène et la technologie des piles à combustible dans leur politique énergétique. Et le Golden State est un pionnier dans la production d’hydrogène. C’est pourquoi l’équipage va en profiter pour rencontrer des industriels qui innovent dans le secteur, tels que le California Fuel Cell Partnership. Et pourquoi pas tester leurs dernières technologies sur Energy Observer.

Le système embarqué pompe l’eau de mer, la désalinise pour la rendre potable, puis elle est électrolysée. L’hydrogène est alors comprimé et condensé. / Photo Fabien le Floc’h

En parallèle de la promotion des énergies renouvelables, Victorien Erussard a créé une société de production visuelle qui a co-réalisé treize films avec Canal+, mais aussi un bureau d’étude sur l’énergie, ainsi qu’une fondation. Une levée de fonds de 22 millions d’euros qui va permettre d’internationaliser l’équipe franco-suisse.

Enorgueilli par toutes ces innovations, l’Energy Observer aspire à procréer : “des bateaux de plaisance verts d’abord, puis des plus gros navires” qui ne disposerait pas d’électrolyseur à bord et pourrait faire le plein d’énergies dans les ports. D’ores et déjà, un yatch, destiné à transporter des touristes entre Marseille et les calanques, est en phase de développement. L’industrialisation d’un transport maritime vert est en ligne de mire.

La Commission européenne confirme la réouverture prochaine des frontières pour les Américains vaccinés

Après Emmanuel Macron la semaine passée, la présidente de la Commission européennes, Ursula von der Leyen, a affirmé ce dimanche dans une interview au New York Times que les voyageurs américains seront bientôt de nouveau autorisés à entrer en Europe, à condition qu’ils soient vaccinés.

Des discussions sont actuellement en cours entre l’Union européenne et les Etats-Unis pour mettre au point les détails techniques pour permettre que les certificats de vaccination européens soient acceptables aux Etats-Unis et inversement. Ursula von der Leyen n’a pas donné de date quant à l’entrée en vigueur mais elle a indiqué que la recommandation de la Commission sera ensuite soumise à l’approbation des Etats membres qui pourront, ou non, décider de réouvrir leurs frontières aux voyageurs venus de l’extérieur de l’Union.

D’ores et déjà, et sans attendre la décision européenne, la Grèce, qui accueille chaque année des millions de touristes américains a annoncé qu’elle accueillerait à partir de ce lundi 26 avril les touristes américains munis d’un certificat de vaccination.

Florian Zeller consacré aux Oscars

La 93e cérémonie des Oscars, dimanche 25 avril à Los Angeles, a sacré le film “Nomadland” de Chloé Zhao. Mais elle a aussi mis à l’honneur plusieurs Français.

Nommé six fois, Florian Zeller a été couronné pour la meilleure adaptation. L’auteur de la pièce “Le Père”, devenue “The Father” au cinéma, a remporté un Oscar dès son premier film. En toute fin de soirée, Anthony Hopkins, qui incarne le père dans son film, a reçu la statuette du meilleur acteur. “The Father” est en salles depuis fin février aux Etats-Unis.

La productrice française Alice Doyard a, elle, été sacrée dans la catégorie documentaire, format court, pour “Colette”, réalisé par l’Américain Anthony Giacchino. Il suit une ancienne résistante nonagénaire qui se rend, pour la première fois, sur le site de l’ancien camp de concentration de Nordhausen, en Allemagne, pour honorer la mémoire de son frère, mort là-bas.

Un autre Français s’est illustré dans une catégorie technique. Nicolas Becker fait partie de l’ensemble récompensé pour le son du film “Sound of Metal” qui évoque l’histoire d’un batteur de rock qui perd l’ouïe.

La cérémonie se tenait exceptionnellement cette année dans la gare Union Station, accueillant les stars en lice, qui pour beaucoup ont foulé un tapis rouge pour la première fois depuis le début de la pandémie.

Violette: «Only love», un album au goût d’Années folles

La post-pandémie qui vient fait beaucoup fantasmer: on nous promet de nouvelles Années Folles, une période d’exubérance créative qui succéda à la Première Guerre mondiale -et à l’épidémie de grippe espagnole. Peut-être… Mais une chose est sûre: lorsqu’ils ne peuvent se produire en public, les artistes n’en créent pas moins, au contraire. Les mois qui viennent nous réservent donc de belles surprises artistiques, tel l’album de la chanteuse française de New York, Violette, qu’elle sort en juin et dont elle a commencé la promotion en sortant deux singles en avant première.

‘Only love’ est un album-concept: l’autrice-compositrice chante sept morceaux qui sont chacun consacrés à un des mots signifiant « amour » en grec ancien (d’Eros bien-sûr à Philia, l’amour affectueux, en passant par Storge, l’amour filial, ou Philautia, l’amour de soi…). Mais au-delà du « concept », ce n’est pas par hasard si ce fruit de l’amour est bilingue. « Certaines me sont venues en anglais, d’autres en français », raconte cette enfant de l’île de Ré, venue aux Etats-Unis pour étudier la musique (au prestigieux Berklee College of Music, à Boston) et devenue depuis franco-américaine, après avoir épousé un Américain, réalisateur notamment de certains des clips de la chanteuse.

Travailler autrement

A sa manière, cet album est aussi un enfant de la pandémie. « Le confinement m’a forcée à travailler différemment, raconte Violette de Bartillat (de son nom complet; Violette tout court sur scène). En principe, je suis très old school, j’aime travailler avec tous les musiciens, tous ensemble dans un studio. Cette fois il a fallu faire différemment, nous avons travaillé chacun dans notre coin et finalement cela m’a permis de travailler avec des gens différents, répartis partout dans le monde. Ca a été une découverte heureuse! ».

Les musiques aux accents jazzy, résolument ancrées dans la « soulful pop », ont du Norah Jones (pas par hasard là non plus: le producteur  de l’album Brian Bacchus et l’ingénieur du son Jay Newland ont tous deux travaillé avec la star américaine). Mais elles ont aussi pour certaines résolument l’accent français, comme Fille à Papa, le single sorti ce mois-ci (voir le clip ci-dessous).

Ce mélange des racines américaines et françaises est au coeur de la musique de Violette. « Quand je suis venue aux Etats-Unis, c’était pour étudier le jazz et la musique afro-américaine, raconte-t-elle, mais paradoxalement c’est aussi en déménageant aux US que j’ai redécouvert le répertoire français, à force qu’on me demande de chanter du Piaf ». De ce goût persistant aux Etats-Unis pour « la môme », elle va même se servir pour lancer sa carrière, puisqu’elle créé un groupe, La vie en rose, qui mélange chanson française et standards du jazz. Le groupe se fait une place dans les salles new-yorkaises, et au-delà, jusqu’en Asie, même, sans que Violette ne se sente pour autant jamais prisonnière du fantôme de Piaf. « Au contraire, nous sommes très libres avec La vie en rose, on s’amuse à partir de cette base de chanson française ; et puis surtout je suis très reconnaissante d’avoir pu, grâce à mon arrivée aux Etats-Unis, redécouvrir cette chanson française de tellement grande qualité, qui a finalement nourri mon travail en solo! ». 

Sondage: la Covid-19 a bousculé la vie des conjoints d’expats

Pour 75% des conjoints d’expatriés, l’intégration dans le pays d’arrivée a été difficile cette année. C’est l’un des résultats du deuxième volet du baromètre de l’expatriation, une enquête mensuelle menée par Expat communication avec notamment French Morning. 

Consacré à la place du conjoint expatrié, ce deuxième volet a été mené par questionnaire en ligne au mois de mars, auprès de quelque 600 personnes, réparties dans 94 pays. Sans surprise, la pandémie a profondément transformé la perception de l’expatriation, en rompant l’équilibre qui s’établit d’ordinaire entre sacrifices consentis d’un côté et plus grand épanouissement personnel et familial de l’autre. Confinements, interdictions de voyager et home schooling forcé sont venues bouleverser ce compromis. La fermeture de nombre d’écoles partout dans le monde a notamment joué un rôle considérable sur les difficultés d’intégration mises en avant par les sondés.

Une place encore plus difficile à trouver

À la question « Avez-vous trouvé votre place », seulement 37% des conjoints interrogés ont répondu par l’affirmative. Les autres se répartissent entre une majorité de « résilients » (51%) qui s’adaptent et font au mieux en sachant que la situation est provisoire et 12% qui déclarent ne pas avoir du tout trouvé une équilibre satisfaisant en expatriation. 

L’éloignement de la famille est ressenti plus fortement encore du fait des différentes restrictions aux déplacements, et fait naître ce que beaucoup de répondants décrivent comme un « sentiment d’usure ».

La carrière professionnelle plus importante que jamais

85 % des « conjoints d’expats » travaillaient avant leur départ de France. Et s’ils sont 17% à dire profiter de l’expatriation pour faire une pause professionnelle, 83% veulent retrouver une activité. Cette mission a été rendue plus ardue encore par la pandémie et ces mêmes conjoints sont 57% à estimer qu’un accompagnement professionnel pour les aider à poursuivre leur carrière serait important. 

Le baromètre de l’expatriation traite chaque mois d’un sujet différent. Ce mois-ci, il porte sur le « package expatriation ». Retrouvez le questionnaire ici.

Moi Impat : Départ sur un coup de foudre

Il est des impatriations plus heureuses que d’autres. Emmanuelle Lartilleux en a fait les frais il y a 5 ans lorsqu’elle est revenue en traînant les pieds poser ses valises à Nantes.

Qui dit départ précipité dit retour non préparé avec son lot de mauvaises surprises.  Et toujours les regrets de sa vie rêvée à San Francisco qui a freiné quelque peu l’enthousiasme de cette nouvelle installation.

Perdue dans ce pays qu’elle ne reconnaissait pas, il lui a fallu se créer de nouveaux repères, elle qui n’y avait jamais travaillé. Mais au bout du compte, c’est aussi un grand bonheur qui l’attendait. Emmanuelle nous le raconte dans ce numéro de « Moi Impat »

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