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Pascal Baboulin, le Français qui crée des chapeaux de cow-boy

Aux États-Unis, Pascal Baboulin est sans doute l’unique Français spécialisé dans la fabrication artisanale de chapeaux traditionnels américains. Ce n’est franchement pas banal, et pourtant voilà plus de quinze ans qu’il habille les têtes de nombreux touristes et amateurs qui passent par Virginia City, dans le nord du Nevada, ancienne ville minière devenue destination touristique pour fans du far-west et amateurs de vieux saloons.

C’est d’abord la passion de l’histoire qui amène ce savoyard aux Etats-Unis, à l’université UC Davis en Californie, pour y  réaliser son mémoire sur les flux migratoires des Français au cours de la ruée vers l’or. Et c’est là aussi qu’il rencontre sa future femme, originaire de Virginia City. La petite ville de 800 habitants deviendra donc sa destination, un siècle et demi après le boom minier (on y avait découvert de l’argent) qui fit pour quelques décennies la gloire d’une ville qui aujourd’hui encore entretient la nostalgie de la conquête de l’ouest, et de l’atmosphère des westerns.

Un art appris dans l’Arizona

Vue de Virginia City (Nevada)

Avant de devenir passionné et spécialiste de la chapellerie, Pascal Baboulin a travaillé dans les vignobles californiens, puis, de retour à Virginia City, il y a ouvert une boutique de souvenirs. Mais, c’est encore sa passion de l’histoire qui lui fera découvrir sa future profession. « En épluchant les vieux journaux de la ville, j’ai découvert qu’un Français s’y était installé entre 1870 et 1880 pour fabriquer des chapeaux. En tant qu’historien, j’ai eu envie de recréer une histoire vivante autour de cet artisanat et de revivre en même temps l’aventure d’un compatriote », se rappelle-t-il. Une chance pour lui, d’autant plus que lors de différents voyages aux États-Unis, il avait rencontré un chapelier à Quartzsite, dans l’Arizona.  « J’ai repris contact avec cet artisan pour devenir son apprenti, et j’ai passé deux ans avec lui pour apprendre l’art de faire des chapeaux », explique Pascal Baboulin. Après cette longue période d’apprentissage, le Français a pu ajouter cette activité à son magasin de souvenirs sous le nom de The Pioneer Emporium & Virginia City Hat Maker. Le début d’une nouvelle aventure pour lui.

Une fabrication sur mesure

Dans son atelier (DR)

Si Pascal Baboulin vend toutes sortes de chapeaux dans son magasin, il est surtout connu pour réaliser des couvre-chefs sur mesure, dans le pur style de ceux que portaient les cow-boys au XIXeme siècle. « Je fabrique tous mes chapeaux à partir de feutre de castor et de lapin. Pour les fourrures, je travaille avec des artisans du Tennessee, les bandes de cuir viennent du Texas et la doublure intérieure est fabriquée à New York. Je propose ainsi des produits made in USA, dans le respect d’une fabrication artisanale et traditionnelle », explique-t-il en soulignant l’importance des outils utilisés. « Au fil des années, j’ai pu récupérer des outils originaux auprès de mon professeur ou encore sur eBay. Certains pourraient être vendus dans des boutiques d’antiquités, comme le plus vieux qui remonte aux années 1890 ! », raconte-t-il. Grâce à tous ces outils spécifiques, Pascal Baboulin ajuste la pièce en fonction des traits et de la hauteur du visage. « Ce sont des chapeaux vraiment personnalisés, avec l’ajout du nom du client à l’intérieur comme touche finale. »

Deux à trois heures de travail

Aujourd’hui, l’essentiel de la demande concerne les chapeaux de western, mais Pascal Baboulin propose plus d’une vingtaine de styles différents avec des modèles hauts de forme ou inspirés des célèbres Borsalino. « Nos best-sellers restent néanmoins les chapeaux western et certains clients viennent même assister à la création du leur. Il faut compter entre 300 et 800 dollars pour un modèle sur mesure. Le prix va dépendre de la fourrure utilisée », précise-t-il. La fabrication d’un couvre-chef nécessite entre deux et trois heures de travail, et Pascal Baboulin en réalise quelque 650 unités chaque année, non sans fierté. « J’ai réussi à recréer cette science du chapeau sur mesure. Après dix-sept ans de travail, nous avons une bonne réputation et le bouche-à-oreille fonctionne bien », se félicite l’artisan, qui cherche à étendre son savoir-faire et sa notoriété. « J’essaie de développer une activité autour des chapeaux historiques des États-Unis. J’en fais déjà pour quelques clients. Mais aujourd’hui, je suis en contact avec des curateurs de musées à Williamsburg (Virginie) ou Gettysburg (Pennsylvanie) pour developper des répliques de la période coloniale, comme des tricornes et des modèles de la guerre de Sécession », confie-t-il.

Une immersion numérique et sonore dans l’art de Van Gogh à Los Angeles

Vous en avez forcément entendu parler ou vous l’avez peut-être aperçue dans la série “Emily in Paris” de Netflix. Véritable expérience sensorielle, l’exposition “Immersive Van Gogh” a créé la sensation à Paris. Elle débarque à Los Angeles le 27 mai. Et il reste encore des places du 4 octobre 2021 au 2 janvier 2022. Si ces dates vous paraissent trop lointaines, une autre option s’ouvre à vous : rouler jusqu’à Las Vegas où elle débarque le 1er juillet avec de nombreuses disponibilités.

Sur des centaines de mètres carrés, l’œuvre de Vincent Van Gogh (1853-1890) sera projetée, les peintures s’animant au gré de votre visite grâce à l’apparition de 60 600 images sur des murs nus. Créée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, cette expérience numérique à la fois visuelle et sonore, parcourt l’évolution de la production du peintre (avec ses séjours à Nuenen, Paris, Arles, ou encore Saint-Rémy-de-Provence), vous invitant à déambuler dans les champs des “Tournesols”, entrer dans l’intimité de “La Chambre d’Arles” ou profiter de la magie de “La Nuit étoilée”.

“Immersive Van Gogh” a déjà attiré plus de deux millions de visiteurs à Paris et devrait faire des ravages sur le continent américain. Les lieux de l’exposition à Los Angeles et Las Vegas sont tenus secrets jusqu’à l’ouverture de l’événement.

3 peintres français abstraits à Houston

Pour célébrer le French Culture Festival 2021, la galerie Yvonamor Palix Fine Arts accueille à Houston trois peintres expressionistes français.

Olivier Debré, Jean-Marie Haesslé et Romain Froquet, appartiennent à trois générations différentes. Si Debré est connu comme le père de l’abstraction en France, « le choix de Jean Marie Haessle et de Romain Froquet est dû au fait que je voulais montrer un échantillon du talent et de l’esprit français dans l’abstraction. Ces trois figures sont emblématiques aux États-Unis », explique Yvonamor Palix, qui a conçu l’exposition, hébergée par la galerie Artique à Houston Heights. Les couleurs vives de l’un et les lignes de l’autre ramènent aux confins de l’abstraction et de la figuration, à la croisée du mouvements et des traits.

L’exposition est visible jusqu’au 31 juillet 2021.

Eté 2021 : le guide des camps francophones à San Francisco et environs

Difficile de le croire, mais l’été approche et l’heure des inscriptions aux fameux camps qui occupent si bien les bambins quand l’école est finie a sonné. Voici notre sélection de camps d’été en français à San Francisco et environs.

Sea, Surf, and Fun

Leçon de surf le matin, jeux, découvertes et balades l’après-midi, c’est la formule gagnante que propose Sea, Surf and Fun, une école de surf installée à Half Moon Bay. Tout l’équipement est fourni. Le camp se déroule du 7 juin au 13 août, de 9am à 3pm. On peut choisir une semaine complète ($400) ou le camp à la journée (90$). 531 Obispo Road, El Granada CA 94018. Site.

Petits Pas

Comme chaque année, le studio de danse et de yoga créé par Virginie Personne prend ses quartiers d’été sur Balboa Terrace, dans un grand espace qui permet aux enfants de 5 à 10 ans de découvrir les arts de la scène, et l’expression corporelle. Danse, yoga, théâtre, gymnastique, travaux manuels, il y en aura pour tous les goûts. Les camps se déroulent en cohortes de 14 enfants maximum, pour une durée de trois semaines. Du 14 juin au 23 juillet, de 9am à 3pm, avec possibilité de garderie jusqu’à 5pm. Compter $1750 pour 3 semaines. 399 San Fernando Way, San Francisco, CA 94127. Site.

Education Française Bay Area

Cet été, l’association de promotion de l’enseignement du français animera le Club EFBA  en ligne : Gabrielle Durana, fondatrice d’EFBA a choisi cette option virtuelle car le recrutement d’animateurs qualifiés venant de France est pour le moment impossible puisque les visas J1 sont suspendus. EFBA a donc dû faire preuve de créativité, tant sur l’organisation que le choix des thèmes. Le Club EFBA se déroulera pendant 2h30 chaque jour du lundi au vendredi, dont une demie-heure consacrée à l’éveil culturel, puis des activités autour de thèmes variés :  Vercingétorix, Louis Pasteur, les mystères du Gévaudan, la flore de Madagascar, l’art brut…Les enfants seront répartis par âge, en groupe de dix. Du 7 juin au 30 juillet, de 10am à 12:30pm (PST). Compter $180 per semaine, $165 si vous vous inscrivez avant le 2 mai. Site

Alliance française de San Francisco

En accord avec les recommandations sanitaires en vigueur, l’AFSF propose des camps d’une durée de trois semaines minimum, avec obligation de participer à l’intégralité du programme. Les thèmes varieront chaque semaine, et chacun pourra y trouver son bonheur : jeux vidéos, robots, princes et princesses, détectives, espace, ninjas, …A vous de choisir ! Ces camps s’adressent aux enfants entrant de la grande section de maternelle au CM1 (k-4th grade). Du 3 juin au 13 août, de 9am à 4:30pm. Compter entre $1200 et $1600 selon la durée de la session. 1345 Bush Street, San Francisco, CA 94109. Site.

Le Lycée français

Sur le campus de Sausalito, le LFSF offrira trois camps : du 21 juin au 9 juillet, de 8am à 4pm se tiendra le camp Normandy, pour les enfants de la maternelle à la sixième, tandis que le camp Super Soccer Star se déroulera du 12 au 30 juillet et du 5 au 20 août pour les 5-10 ans. Sur le campus de San Francisco, les enfants pourront soit faire le camp Super Soccer Start du 12 au 30 juillet (5-10 ans), soit le camp Atlantic du 2 au 20 août (maternelle-sixième). Du 21 juin au 20 août, de 8am à 4pm. Compter $1350 par camp ($450 par semaine).  Lycée français de San Francisco, 755 Ashbury St, San Francisco, CA 94117. LFSF Sausalito Campus, 610 Coloma Street, Sausalito, CA 94965. Site

French American International School

Le Lycée international propose trois camps cet été, réservés à ses élèves actuels ou futurs. Colorful s’adresse aux enfants qui rentrent en CP (1st grade) et se déroulera du 9 au 20 août, de 9am à 1pm. Compter $250, repas compris. Pour les passionnés de foot, FAIS propose deux camps, l’un du 16 au 20 août de 9am à 3pm pour les grandes sections de maternelle aux CE1, l’autre du 9 au 13 août pour les enfants entrant en CE2 jusqu’au CM2. Compter $300. French American International School, 150 Oak Street, San Francisco. Site.

Au p’tit monde

Situé à East Palo Alto, Au p’tit monde s’adresse aux enfants de 2 à 6 ans. On peut les inscrire pour 2, 3 ou 5 jours, pour des activités autour des insectes, du cirque, de la cuisine ou du zoo. Le camp sera ouvert du 6 juillet au 20 août. De 8am à 4pm, avec garderie dès jusqu’à 5pm. Compter entre $250 et $650 par semaine, repas inclus. 1980 Clarke Ave, East Palo Alto 94303. Site.

Scoutisme français Bay Area

Savez-vous qu’il existe un groupe Boy Scouts of America appliquant la pédagogie des scouts et guides de France dans la Bay Area ? Le groupe Paul Coze accueille les jeunes de 8 à 16 ans dans le sud de la baie. Du 12 au 20 juin, il animera un camp d’été, uniquement réservé aux enfants déjà inscrits à ce groupe durant l’année. Site.

Ecole bilingue de Berkeley

Le camp d’été de l’Ecole bilingue de Berkeley revient en 2021 ! Réservé aux élèves de l’école, et aux enfants qui y feront leur rentrée cette année, le camp d’été se déroulera du 21 juin au 30 juillet, avec deux sessions de trois semaines. Les enfants de maternelle participeront au Mini Camp, tandis que les enfants du primaire pourront s’inscrire au Junior Camp. Compter $1380 par session de trois semaines. 1009 Heinz Avenue, Berkeley 94710. Site.

Au Beau Séjour

Cette crèche francophone située à Oakland s’adresse aux enfants de 2 à 6 ans, et propose des camps à la demi-journée ou à la journée, avec la possibilité de réserver 2, 3 ou 5 jours par semaine. Avec des thèmes tels que les dinosaures, les fleurs, les animaux de la ferme, ce camp sera sans doute très apprécié des petits. Du 6 juillet au 13 août, de 8:30am à 3:30pm, avec possibilité de garderie jusqu’à 5pm. Compter $85-95 par jour. 860 30th street, Oakland. Site.

Le 50ème anniversaire de la Rothko Chapel célèbre Dominique et Jean de Menil

Le Moody Center for the Arts célèbre le 50ème anniversaire de la Rothko Chapel et l’impact de Jean et Dominique de Menil sur les arts à Houston.

Le musée qui dépend de l’Université de Rice rendra hommage à l’héritage de ce couple visionnaire avec une exposition « Artists and the Rothko Chapel » qui se tiendra en deux parties. Une première partie qui reconstruit une exposition historique organisée au Rice Museum en 1975, présentant des œuvres de Brice Marden et David Novros en réponse à la Rothko Chapel et organisée avec le soutien de Dominique de Menil.

La deuxième partie réunit des artistes d’autres générations qui ont été marqués par la Rothko Chapel. Parmi eux, Sheila Hicks, artiste textile célèbre, installée à Paris depuis les années 1960. « Après un demi siècle, la chapelle reste une puissante source  d’inspiration pour les créateurs dans le monde, non seulement d’un point de vue esthétique, mais aussi d’un point de vue humaniste », explique Frauke Josenhans, conservatrice associée du Moody Center for the Arts. François de Menil, architecte de renom et fils du mythique couple tiendra une conversation avec David Leslie, directeur exécutif de la chapelle Rothko le mercredi 31 mars à 6 pm. Inscription pour cet évènement en ligne ici.

Randall’s Island, l’île qui rend foot à New York

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C’est une oasis de verdure située au sud du Bronx entre l’Est d’Harlem et la pointe Ouest de Queens. Si sa voisine Rikers Island accueille une prison, Randall fait dans les terrains de sport avec plus de 208 hectares dédiés à la pratique du foot US, du baseball, du hockey sur gazon et surtout du football. L’île regroupe la bagatelle de 32 rectangles verts qui font chaque jour le bonheur des écoles de foot, des clubs et des joueurs du dimanche. Mais comment Randall’s Island est-elle devenue l’épicentre de la pratique du foot à New York?

Le passé glorieux du New York Cosmos

L’histoire de l’île est intimement liée à celle du New York Cosmos, l’un des premiers clubs à avoir démocratisé le football dans la Big Apple et aux Etats-Unis. Fondé en 1971 par Warner Media, le Cosmos va mettre en place la première équipe « internationale » de football, en recrutant notamment en 1975 le meilleur joueur du monde de l’époque, le Brésilien Pelé. Avant tout passionnés de football américain, de basketball et de baseball, les Américains commencent alors à s’intéresser au “soccer”, en suivant avec un intérêt grandissant la ligue nationale de l’époque, la NASL. A la recherche d’un stade pouvant accueillir 20 000 fans, le club new-yorkais va déménager au Downing Stadium en 1974, un stade omnisports de Randall’s Island. En juin 1975, Pelé fait ses grands débuts avec le Cosmos sur la pelouse délabrée et en partie repeinte en vert du Downing Stadium puisque le match se joue devant les caméras de la chaîne CBS. Si le club regagnera ensuite le Yankee Stadium en 1976, il aura ouvert la voie à d’autres équipes professionnelles dont la dernière, le New York Centaurs, a joué au Downing Stadium de 1994 à 1996. Ce terrain omnisports a depuis été détruit et remplacé en 2002 par un stade plus petit et plus moderne, l’Icahn Stadium.

Le “soccer” en plein développement à New York

Le New York Cosmos n’est pas le seul avoir démocratisé le football à New York. La Coupe du monde 1994 a également contribué à l’essor du sport aux États-Unis, avant que la MLS prenne le relais à partir de 1995. La Big Apple est également une ville d’immigration. Un tiers de la population est hispanique, originaire de pays d’Amérique latine où le football est le sport numéro un. Au niveau national, le foot est devenu le deuxième sport préféré des jeunes Américains juste derrière le foot US, selon l’étude du cabinet Morning Consult. La progression du foot aux Etat-Unis attirent les plus grands clubs européens, qui ouvrent de plus en plus d’académies qui accueillent des jeunes de 5 à 17 ans. A New York, l’AS Roma a récemment ouvert son école de foot après la Juventus, le FC Barcelone, Valence, le Paris Saint-Germain et la Fédération Française de Football. Tous ces clubs se partagent chaque semaine les nombreux terrains de Randall’s Island. Ils y organisent des “after school” pour une première initiation au ballon rond après l’école, des “camps” ou stages de foot organisés sur plusieurs jours, et mettent en place des “travel teams” pour une pratique plus intensive avec entraînements et matches réguliers.

Un manque d’infrastructures dans la ville

Si Randall’s Island est devenue aussi “foot”, c’est aussi parce que New York manque cruellement d’infrastructures pour faire face à la progression du sport. Dans une ville qui s’est bâtie autour du foot US, du baseball et du basket, les pelouses de foot manquent. Même le New York City FC, club professionnel de MLS, évolue dans le stade de baseball des Yankees, dans le Bronx, toujours à la recherche d’une parcelle à racheter pour construire son propre stade. La Big Apple a pourtant investi massivement dans de nouveaux terrains comme celui de Pier5 dans le Brooklyn Bridge Park en 2012. Il suffit également de se balader à travers la ville pour remarquer que de nombreux terrains de sport ont été reconvertis en terrain de foot comme à James Walker Park à West Village, ou au Murry Bergtraum Softball Field dans le Lower East Side. Des complexes de foot indoor comme Socceroof et SoFive ont aussi vu le jour ces dernières années à Brooklyn, mais la place manque encore. C’est face à ce déficit que la Randall’s Island Park Alliance, l’association qui gère le développement des activités et des parcs sur l’île, s’est lancée dans un projet faramineux en 2007 : construire une 60aine de terrains dont un tiers dédiés au football. L’entretien des lieux est d’ailleurs aujourd’hui financé en partie par deux clubs de football locaux, le Manhattan Soccer Club et le Downtown United Soccer Club.

Marjorie Verschueren défend une mode éthique et esthétique pour les mamans avec sa marque “Choix”.

C’est allaitant que Marjorie Verschueren est devenue entrepreneuse… ou en tout cas en a eu l’idée. Son fils venait de naître, en 2018, et, dit-elle, « l’allaitement m’a soufflé l’idée de créer ma propre marque ! ».

Frustrée de ne pas trouver de vêtements d’allaitement à son goût, elle lance alors ses premières recherches sur le marché de l’habillement pour jeunes mamans. « Les tenues de grossesse sont devenues trop larges et ne flattent pas la silhouette. Après l’accouchement, on n’a plus envie de porter ça ! Moi, j’ai voyagé plusieurs mois avec mon mari après, j’allaitais partout ce qui était pratique, mais je ne m’y retrouvais pas… Pourquoi devais-je perdre mon identité vestimentaire ? ». Son envie : des pièces confortables, fonctionnelles et stylées, au carrefour du chic parisien et du décontracté californien. Le tout dans des matières responsables et respirantes. « J’avais des sueurs nocturnes et transpirais beaucoup dans des matières synthétiques pas idéales… » précise la Française. C’est ainsi que Choix voit le jour l’été 2020.

Marjorie Verschueren n’est pas une nouvelle venue dans le monde du e-commerce. Débarquée à San Francisco en 2013 avec un visa touriste en poche et une formation en management d’une école lilloise, elle fait son trou dans le marketing digital. En 2018, elle est manager e-commerce pour Restauration Hardware lorsqu’elle décide de ne pas retourner au travail après son congé de maternité. Et de devenir entrepreneuse.

100% local et responsable

Sensibilisée aux pratiques du marché textile recourant parfois au travail d’enfants en Inde ou au Bangladesh, la fondatrice inscrit sa démarche dans celle d’un business éco-responsable. Elle produit donc localement. « Je gère la marque de A à Z et me fais épauler par des free-lance. Je dessine par exemple les vêtements puis les patronages sont réalisés à SF ». 70% des tissus proviennent de chutes dénichées dans un entrepôt de Los Angeles et 30% sont des matériaux responsables comme le Lyocell ou le Tencel.

La marque décline de nombreux tops, quelques robes et bas en petite quantité et les prix oscillent entre $60 et $159. Marjorie Verschueren y a récemment ajouté une ligne de bijoux personnalisables dont une partie des bénéfices est reversée à des associations qui s’occupent des mères dans le besoin. Par ailleurs, sur son blog, elle donne la parole à des mamans qui portent ses créations ou ont créé quelque chose.

La deuxième capsule de Choix devrait sortir à la fin du mois de mars et la fondatrice espère s’agrandir dans le futur. “Là, je suis encore dans la phase d’investissement, mais j’aimerais embaucher d’autres mamans pour pouvoir déléguer. J’aimerais aussi collaborer avec des designers” annonce t-elle. En attendant, Marjorie Verschueren étudie en ce moment où distribuer ses vêtements dans des boutiques locales. Avec pour impératif le partage de valeurs similaires.

Déclaration de revenu : attention au millefeuille fiscal américain

Un millefeuille fiscal : c’est la surprise à laquelle on ne s’attend pas toujours lorsqu’on s’installe aux Etats-Unis. Avec un impôt au niveau fédéral auquel s’ajoute souvent un impôt d’Etat, voire même un autre au niveau de la ville ou de la collectivité, certains contribuables sont particulièrement gâtés. Pour qui le portefeuille va-t-il le plus s’alléger le 17 mai (la nouvelle date de dépôt des déclarations)? Ceux qui se sont installés dans leur résidence secondaire pendant la pandémie peuvent-ils y déplacer leur résidence fiscale ? Les réponses avec Frédéric Blanchard, expert-comptable français, IRS enrolled agent et associé-fondateur de Orcom-KVB, qui nous a aidé à élaborer notre guide gratuit de la fiscalité américaine 2021.

New York, Californie et Floride, des poids lourds au poids plume

Le système de double ou triple niveau de fiscalité américain conduit à de grandes disparités à l’intérieur du pays car le taux appliqué par les Etats est très variable. Certains Etats comme par exemple le Texas, la Floride, le Wyoming et Washington, ne prélèvent pas d’impôt sur le revenu alors qu’un résident de New York paye celui de l’Etat de New York et de la ville de New York. Pour l’année 2020, les taux appliqués par les Etats varient entre 0 et 13,3%. On trouve une liste détaillée des taux pratiqués ici.

« On parle de presque 14% en Californie et entre 10 et 12% dans la ville de New York en combinant l’impôt d’Etat et de la ville, alors qu’en Floride ou dans le Wyoming il n’y a pas d’impôt d’Etat », précise Frédéric Blanchard, dont certains clients ont quitté la ville de New York pour s’installer à Long Island ou ont décidé de s’implanter à Miami en espérant bénéficier d’un avantage fiscal. Encore faut-il que cette implantation soit pérenne et validée par les autorités fiscales.

Attention au tourisme fiscal

Il ne suffit pas de s’installer provisoirement dans un Etat pour en devenir un résident fiscal. « Malheureusement ce n’est pas si simple ! », alerte Frédéric Blanchard car l’administration fiscale ne se contente pas d’examiner le nombre de jours passés sur le sol d’un Etat pour déterminer quel impôt s’applique. 

« Nous avons le cas d’un couple dont l’un touche de gros revenus de source new yorkaise. La famille a profité du télétravail et de l’école à distance pour s’installer dans sa maison en Floride en espérant y déplacer ainsi sa résidence fiscale. Mais il leur faudrait démontrer leur intention réelle de quitter l’Etat de New York ! Or, nous avons eu un cas similaire pour lequel l’administration fiscale new yorkaise a considéré que les enfants continuant à être rattachés à leur école de New York et la famille ayant gardé son appartement à Manhattan, ces éléments montraient une volonté de revenir, ce qui conduisait au maintien de la résidence fiscale à New York », rapporte le CPA. 

Pour en savoir plus, téléchargez notre guide gratuit de 50 pages en remplissant ce formulaire:

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Les Français de Hugging Face et leur intelligence artificielle en open source attirent les millions des investisseurs américains

Clément Delangue, co-fondateur et CEO de Hugging Face, le reconnaît avec un sourire : en pleine crise Covid, sa décision de quitter New York pour partir vivre quelques mois à Fort Lauderdale en Floride, pour avoir une meilleure qualité de vie, pourrait l’avoir aidé dans sa levée de fonds. « Plusieurs VCs n’ont pas hésité à prendre l’avion pour venir nous voir en roadshow, et peut-être profiter du soleil de Floride pendant l’hiver ».

Hugging Face, une start-up qui compte révolutionner le machine learning en fournissant des technologies de traitement du langage naturel (NLP) en mode open source, vient d’annoncer une levée de fonds de série B de 40 millions de dollars. Elle a été menée par Lee Fixel (un investisseur de renom qui a déjà investi dans Stripe, Spotify et Peloton) et son fonds Addition, ainsi que ses investisseurs historiques Lux Capital, A.Capital & Betaworks. Mais aussi des entrepreneurs français en vue comme Olivier Pomel, co-fondateur et CEO de Datadog, Florian Douetteau, CEO de Dataiku ou encore Thibault Elzière d’Upflow et eFounders. Un tour de table qui s’est bouclé en un temps record : « Cela a duré seulement trois semaines, ce qui nous permet de rester focalisés sur le développement du produit ».

Avant de devenir le chouchou des investisseurs, Hugging Face a pourtant cherché son modèle. Lors de la création de la startup en 2016, Clément Delangue avait surtout une envie, revenir à ses premières amours de l’entrepreneuriat et du machine learning, qu’il avait déjà expérimenté en France. C’est pendant un stage chez eBay pendant ses études qu’il fait la rencontre de deux étudiants « geeks » de Centrale, ces derniers lui expliquent que la technologie de détection avec QR code de Paypal est datée et qu’ils ont inventé bien mieux. Il est intrigué et suit les deux ingénieurs dans leur startup Moodstocks, qui travaille sur du machine learning appliqué à la reconnaissance d’objets. « C’est à ce moment-là que j’ai été converti à l’univers des petites boîtes qui arrivent parfois à faire de meilleurs produits que les grands groupes, avec beaucoup moins de moyens ». Il prend en charge la partie produit, et la jeune pousse est rachetée par Google l’année suivante. Clément Delangue passe ensuite chez Mention, une startup spécialisée dans la e-réputation, qui est vendue à Mynewsdesk, ce qui amène le jeune français aux États-Unis, à New York.

Au bout de quelques mois, le syndrome de l’entrepreneuriat le reprend. « J’ai eu envie de revenir à mes premiers amours du machine learning. Avec mes deux associés, nous étions obsédés par l’adaptation du machine learning pour comprendre la structure d’un texte et son sens ». A sa création en 2016, Hugging Face se présente comme un chatbot « fun » pour les adolescents, qui peut alimenter une conversation. Mais les fondateurs se rendent alors compte que la technologie peut s’appliquer à bien d’autres cas d’usage. En 2018, le groupe pivote et lance Transformers, une librairie open-source afin de permettre aux scientifiques et ingénieurs de construire des modèles de machine learning appliqués au traitement du langage naturel. Hugging Face commence alors à monétiser ce modèle pour les entreprises, comme par exemple pour optimiser les résultats de recherche dans Bing, classifier des réponses dans Typeform, ou encore le remplissage automatique dans Linkedin ou Gmail.

Aujourd’hui, plus de 5 000 entreprises utilisent la technologie Hugging Face, si bien que le groupe veut capitaliser sur ces premières victoires. « Cette levée de fonds a pour ambition d’accélérer et de devenir la plateforme de référence du machine learning », avance Clément Delangue. Si le groupe avait encore 90 % de cash de sa dernière levée de fonds, cet argent frais servira principalement à une vaste campagne de recrutement. Hugging Face va tripler ses effectifs, qui sont actuellement d’un trentaine de personnes, à Paris, New York et à distance.

Consulaires 2021: les listes en course à New York

Reportées pour cause de Covid-19, les élections consulaires auront finalement lieu en mai aux États-Unis (du 21 au 26 en ligne, le 29 à l’urne au consulat).

De quoi s’agit-il ? Ces élections lancées en 2014 permettent de sélectionner des “conseillers des Français de l’étranger”, des élus de proximité choisis pour représenter la communauté française auprès de chaque consulat français dans le monde. Ces élus n’ont pas de pouvoir réel: ils émettent des avis ou des recommandations sur les sujets qui touchent la communauté (éducation, sécurité, santé…) et participent au processus d’octroi de bourses pour les enfants scolarisés dans les établissements homologués, de distribution d’allocations diverses et de subventions pour les associations françaises locales. Leur rôle est aussi politique: les 447 conseillers consulaires élus dans le monde élisent 90 d’entre eux à l’Assemblée des Français de l’étranger, organisme consultatif. Ils servent également de grands électeurs pour les douze sénateurs des Français de l’étranger. Six de ces sièges seront renouvelés en septembre.

A New York, 5 sièges de conseillers sont à pourvoir. Il faut y ajouter deux délégués consulaires: ceux-ci ne siègent pas au sein du conseil consulaire mais ont seulement pour vocation de participer à l’élection des sénateurs (ces délégués n’existent que dans les plus grandes circonscriptions consulaires du monde pour corriger la sur-représentation des plus petites circonscriptions). Si vous n’êtes pas inscrit sur la liste électorale consulaire vous avez jusqu’au 23 avril 2021 pour le faire, sur le site service-public.

Les listes pour la circonscription consulaire de New York, qui recouvre les États de New York, du New Jersey, Connecticut et les Bermudes, ont été publiées le 20 mars sur le site du consulat. Les voici dans l’ordre de dépôt, assorties d’une courte biographie des têtes de listes.

Français d’Amérique ensemble

M. Richard ORTOLI. Élu conseiller consulaire en 2014, année des premières élections consulaires, ce Corse installé à New York est le co-fondateur du cabinet d’avocat Ortoli Rosenstadt LLP. Il est aussi président du conseil d’administration de NYFACS, l’école à charte franco-américaine de Harlem, et a dirigé le Comité des Associations Françaises de New York. Il siège à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) depuis 2009. Sa liste se présente comme “indépendante et libre d’esprit“.

Mme Anne-Sophie JOURNEL
M. Hervé LINDER
Mme Séverine PICQUET
M. Christophe BOURREAU
Mme Antoinette GENOVESE
M. Nicolas DUTKO-JAIS
Mme Yasmina ODJO ZOSSOU
M. Antoine GOURNAC
Mme Martine TRINK
M. Laurent MORISSE
Mme Odile de SCHIETERE

Site
Webinaire de présentation de l’équipe le 29 mars, 6pm. Inscriptions.

Justice sociale, Ecologie, Solidarité

Mme Annie MICHEL. Figure connue dans la communauté française de New York, cette enseignante en lycée américain a été élue conseillère consulaire en 2014. Tout comme Julien Ducourneau, numéro 2 sur cette liste de gauche, elle est administratrice de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). Elle est aussi membre de l’Assemblée des Français de l’Étranger depuis 2014 (groupe Français du monde, écologie et solidarité) où elle occupe le poste de vice-présidente de la commission des affaires sociales et des anciens combattants.

M. Julien DUCOURNEAU
Mme Anne LE STRAT
M. Franck RAPAPORT
Mme Marie-Hélène BENZINE
M. Francis DUBOIS
Mme Sylvie POULAIN
M. Jean-Philippe BERTEAU
Mme Lyvia JUTEAU
M. Cédric BOISMAIN
Mme Lucile BRUNEAU
M. Jean-René GUYOT

Présentation de la liste le 15 avril, 7:30pm. Inscriptions ici

Majorité Présidentielle avec Pascale Richard, New York, New Jersey, Connecticut et Bermudes

Mme Pascale RICHARD. Directrice du centre culturel du Lycée français de New York (LFNY), Pascale Richard est la suppléante du député des Français d’Amérique du Nord Roland Lescure (La République en Marche) depuis 2017. C’est sa première élection consulaire (En Marche n’existait pas en 2014). Avant de rejoindre le LFNY, elle a dirigé la rédaction du magazine franco-américain France-Amérique et le département du développement du French Institute Alliance Française (FIAF).

M. Pascal ROYER
Mme Linda GUNALP
M. Moktar GAOUAD
Mme Anne-Sophie HALL
M. Yvan BEDOUET
Mme Isabelle BONNEAU
M. Charles-Edouard CATHERINE
Mme Liliane RUBIN
M. Guillaume HAERINGER
Mme Caroline PAVESI
M. Jérôme DEGREVE

Site
Voir le webinaire de présentation des têtes de liste en Amérique du Nord

UNION DES FRANÇAIS D’AMERIQUE, liste conduite par le Docteur Gérard Epelbaum pour vous représenter et vous défendre

M. Gérard EPELBAUM. Élu lui aussi conseiller consulaire en 2014, Gérard Epelbaum est dentiste de longue date à New York et professeur associé à NYU. Il préside le Comité des associations françaises et de langue française de New York et l’Union des Français de l’étranger (UFE) à New York. Il a été vice-président de l’association de solidarité L’Entraide française pendant neuf ans. Gérard Epelbaum présente cette liste, soutenue par l’ex-ambassadeur de France aux États-Unis Gérard Araud, comme “au-delà des clivages politiques“.

Mme Emeline FOSTER
M. Patrick PAGNI
Mme Pamela WITTMANN
M. Patrick du TERTRE
Mme Odile GORSE
M. Eric THOBY
Mme Adriana AGBO
M. Thomas VANDENABEELE
Mme Françoise CESTAC
M. Romain POIROT
Mme Fanny KARAMAN

Site
Webinaire de présentation de l’équipe le 30 mars, 1pm. Inscriptions

Liste citoyenne de gauche pour une société plus solidaire et respectueuse de notre environnement

Mme Christine TUAILLON. Ancienne vice-présidente du bureau new-yorkais de Français du Monde-ADFE, association reconnue d’utilité publique, Christine Tuaillon est professeure de biologie à Nassau Community College à Long Island. Elle est impliquée dans le syndicat représentant le personnel à temps plein de l’université, qui appartient au réseau SUNY. C’est la première candidature aux consulaires de cette Franco-Américaine installée à New York depuis 1986. Sa liste émane de La France Insoumise, parti qu’elle a rejoint en 2017 pour ses propositions en matière d’écologie.

M. Pierre COLONNA – CESARI
Mme Catherine BENOÎT
M. Tuscani FOUSSARD
Mme Elsa LAGACHE
M. Thomas SAREK
Mme Isabelle BARRIERE
M. Quentin MAZARS—SIMON
Mme Elka GOULD
M. Paolo IACOVELLI
Mme Hélène FISERA
M. Alexandre KASAVAN

Site de campagne ici.

Houston reprend le flambeau des chambres de commerce franco-américaines au Texas

La Chambre de Commerce Franco-Américaine de Houston devient la Chambre de Commerce du Texas, intégrant les communautés d’affaires francophones d’Austin, Dallas et San Antonio en plus de celle de Houston.

Ces deux dernières années, le Chambre de Houston a vu son chiffre d’affaires doubler (2018-2019) et une forte croissance s’accélérer, grâce au développement de nouveaux services aux entreprises. La structure qui compte actuellement 200 entreprises membres, a élargi son panel de secteurs en accueillant des PME mais aussi des startups spécialisées dans l’énergie, la technologie, l’aérospatiale, l’agroalimentaire et le commerce. « Notre empreinte géographique s’est élargie, facilitée par la digitalisation de nos évènements, constate Constance Bost, directrice exécutive de la Chambre de Commerce. Avec cette nouvelle dénomination, nous prévoyons de recruter des équipes dans les différentes villes afin que notre réseau soit représenté et couvre les besoins des industries diverses. Nous travaillons avec nos équipes à l’élargissement de nos domaines pour accompagner nos membres dans leur développement ».  L’objectif est d’atteindre la masse critique pour développer davantage de services  et de consolider les liens commerciaux.

Echanges franco-texans en hausse

La France est désormais le 3ème employeur étranger au Texas (64 400 emplois en 2020) avec un taux de croissance de 83%. Les exportations vers la France s’élèvent à 4,7 milliards dollars et les importations atteignent 3,3 milliards de dollars. « La FACC rencontre un vif succès depuis près de 40 ans et le Texas devient de plus en plus attractif. Tout est grand au Texas, tout comme notre ambition pour notre communauté. Nous entendons promouvoir l’expertise et la technologie française et faire en sorte que la France renforce sa position d’acteur majeur au Texas », confie Franck Avice, président de la Chambre de Commerce qui souligne que le PIB de l’État est au 9e rang du classement mondial. L’arrivée des géants de la tech (Oracle, Hewlett Packard et Tesla)  met aussi en lumière l’écosystème texan et profite aux entreprises françaises dans de nouveaux secteurs. Cet essor a par ailleurs permis la naissance ces dernières années des communautés « French Tech » à Austin et à Houston, signe du nombre croissant de start-ups françaises installées dans ces deux villes.

 

Ghislain d’Humières prend les rênes du Norton Museum of Art à West Palm Beach

Ghislain d’Humières n’en est pas à son coup d’essai. Après avoir été successivement directeur du Fred Jones Jr. Museum of Art en Oklahoma puis du Speed Art Museum dans le Kentucky, le conservateur de 52 ans se hisse désormais à la tête du Norton Museum of Art à West Palm Beach. Enthousiaste, le Français a la ferme intention de donner une nouvelle impulsion à cette institution qui s’apprête à célébrer ses 80 ans.

Avant de s’imposer dans le paysage muséal américain, Ghislain d’Humières a fait ses premières armes il y a une trentaine d’années dans les prestigieuses maisons de ventes aux enchères internationales Sotheby’s et Christie’s en tant que spécialiste de la haute joaillerie ainsi que du mobilier datant du XVIIIème siècle. Après y avoir passé plus d’une décennie, le Français, titulaire d’un master d’histoire et d’une licence d’histoire de l’art, a souhaité changer d’air en s’envolant pour le Guatemala. Un break salutaire qui a donné un second souffle à sa carrière. « J’ai eu un véritable déclic en prenant conscience de l’importance de donner notamment aux jeunes les outils nécessaires afin de stimuler leur créativité et leur permettre de réussir dans la vie. J’ai alors décidé de me consacrer pleinement aux organismes à but non lucratif », confie Ghislain d’Humières qui a par ailleurs créé Alix Donation Fund, un fonds de dotation dont l’objectif est de venir en aide aux enfants guatémaltèques défavorisés.

Au cours de sa longue expérience dans les musées aux États-Unis, Ghislain d’Humières, qui a notamment piloté avec succès la réouverture du De Young Museum à San Francisco, a considérablement renforcé les programmes communautaires au sein des institutions qu’il a fréquentées. Ce sera également l’une des ses priorités pour le Norton Museum of Art. «  Je souhaite notamment mettre en place des formations de guide pour les adolescents afin qu’ils proposent eux-mêmes des visites aux jeunes de leurs communautés, indique le Français qui espère ainsi changer l’image du musée auprès de la jeunesse. Ils adopteront un vocabulaire différent de ce que nous entendons habituellement dans ces établissements et ceci permettra de faire passer plus facilement le message ».

Depuis son arrivée en Floride, Ghislain d’Humières ne chôme pas. Le Français doit notamment gérer au quotidien le plan de réouverture progressif de cette institution muséale qui est restée portes closes pendant près de huit mois en raison de la pandémie. « C’est un vrai challenge car nous devons réussir à nous reconnecter avec la population de la région », précise le Français qui se réjouit par ailleurs d’avoir pu maintenir l’emploi des 110 salariés de l’institution. 

Bon nombre d’activités en plein air tels des ateliers de dessin, de peinture ou encore de couture permettant aux plus jeunes de développer leur imagination sont notamment prévus pour ces prochains mois. Une exposition sur Frida Kahlo et Diego Rivera devrait également avoir lieu à l’automne au sein de cet établissement qui renferme une riche collection d’art américain, européen, contemporain et chinois, ainsi que de nombreuses photographies. On y trouve notamment des oeuvres de Gustave Courbet, Claude Monet et Paul Gauguin. « Nous ne sommes pas un musée encyclopédique car nous privilégions la qualité au volume, mais c’est certainement l’un des meilleurs établissements floridiens », se targue Ghislain d’Humières qui estime que ce sera sûrement sa dernière prise de fonction tellement les projets s’annoncent nombreux et passionnants au Norton Museum of Art.