Partie sans regret, Barbara Seixas n’est pas rentrée sans incertitude. Une nouvelle vie à inventer, une ville à adopter, un nouveau réseau à se constituer, ces obstacles à franchir n’auront pourtant pas entamé son enthousiasme pour le retour.
En quittant sa zone de confort en Angleterre pour s’attaquer à une totale reconversion à Lyon puis Aix en Provence, jonglant entre bonnes et mauvaises surprises, Barbara nous raconte son histoire dans ce 59ème numéro de « Moi Impat».
En cette ère de levée de fonds à donner le tournis, Glose ne faisait guère causer. La startup de Nicolas Princen, avait levé un maigre 3 millions de dollars et était bien loin des “licornes” qui font rêver les défenseurs de la “startup nation”. Mais voilà: au début de l’année, le fondateur a vendu son entreprise à Medium, une star de la Silicon Valley, fondée par Ev Williams, ancien co-fondateur de Twitter. Depuis, l’histoire de la plateforme de lecture Glose s’écrit comme une success story.
La pandémie a changé bien des choses et notamment ceci: dans ce nouveau monde, pas besoin de traverser l’Atlantique pour faire un deal en dizaines de millions de dollars (le montant exact de la vente de Glose à Medium est confidentiel). Tout s’est fait à distance donc. Mais si Nicolas Princen n’a pas franchi l’Atlantique depuis un an désormais, il connaît très bien les États-Unis, pour y avoir terminé ses études puis vécu et développé Glose, dès 2015.
C’est en effet après un stage à New York, où il a analysé l’impact d’Internet dans les campagnes politiques américaines, que Nicolas Princen est appelé par le candidat Nicolas Sarkozy pour s’occuper de sa campagne numérique. « C’est la première campagne où Internet a eu un rôle important en France, que ce soit avec les débuts de la vidéo en ligne, ou l’émergence des réseaux sociaux et la possibilité pour une campagne de construire son propre média ». Une fois élu, Nicolas Sarkozy le nomme Monsieur Internet de l’Élysée, en charge de surveiller la diffusion d’informations sur le chef de l’État. Il est surnommé le « cyber-espion » du Palais, mais il est en réalité surtout un conseiller sur l’économie numérique, et organise le premier e-G8, un sommet qui emporte un large succès avec la présence de Mark Zuckerberg et Larry Page. Mais l’entrepreneuriat le rattrape : “j’étais déterminé à construire des choses, des produits qui répondent à des besoins importants, et qui puissent avoir un impact à l’échelle du monde“.
Dès 2010, il commence à réfléchir à ce que la rupture technologique va apporter à l’éducation, et à la révolution du savoir. Après la musique, il réalise que d’autres contenus culturels vont être “disruptés”, notamment le livre. Il imagine un support où le livre serait une véritable expérience, que l’on pourrait partager avec des membres de sa communauté. Le concept est né. Nicolas Princen nomme son entreprise Glose, terme issu de la linguistique (qui signifie annoter, commenter un texte dans la marge pour expliquer un mot rare ou difficile).
Il recrute trois personnes à Paris, qui travaillent sur une application de lecture améliorée depuis son salon. Et pendant ce temps, Nicolas Princen s’envole vers les États-Unis et passe deux ans à New York à pitcher les éditeurs américains. “Il fallait les convaincre de nous confier leur catalogue de livres numériques alors qu’aux Etats-Unis personne ne nous connaissait et que la plateforme était en cours de construction sur la table de mon salon à Paris où travaillent nos développeurs. Mais on savait que si on arrivait à convaincre un des “Big 5” éditeurs mondiaux aux Etats-Unis, on serait regardé autrement et les autres éditeurs suivraient“. Il décroche un premier contrat avec Hachette US, et surtout avec la célèbre maison d’édition Penguin Random House, en 2014.
Glose lance son produit l’année suivante sur iOS : un outil amélioré (comprendre, mieux qu’un Kindle) pour acheter et lire un livre sur tous les supports, mais aussi un réseau social pour connecter les lecteurs entre eux, et créer des conversations entre personnes qui lisent le même livre. Pour atteindre le grand public américain, qui de mieux que Barnes and Noble à l’époque ? La petite start-up française frappe un grand coup en signant un partenariat avec le géant américain de la librairie en 2016, qui intègre Glose dans son outil de lecture Web et lui ouvre la porte à des millions de lecteurs.
Mais Nicolas Princen a une ambition plus large que la lecture, celle de mieux transmettre le savoir. « A l’origine, on voulait un produit pour l’éducation mais à l’époque le secteur Ed-tech était encore inexistant. Donc nous avons d’abord créé un pur produit grand public (B-to-C) en espérant que les professeurs finissent par l’adopter. C’est ce qui s’est passé ». Les éducateurs deviennent même les premiers utilisateurs de la plateforme. Si bien qu’en 2017, le groupe passe à une stratégie multi-produits, et crée Glose Education comme plateforme séparée, qui peut prendre en compte plus de contraintes.
La suite est celle que l’on connaît : début 2021, Glose passe dans le giron de Medium. En réalité, Nicolas Princen était déjà en contact avec Ev Williams, le fondateur de Medium, depuis 2014. « Nous avons le même objectif, mettre le numérique au service de la lecture pour permettre un partage plus large des histoires et savoirs, et faciliter les conversations qui aient du sens ». Glose devient aujourd’hui la filiale livre de Medium. Basé à Paris, Nicolas Princen a une double casquette : il est en train de développer l’offre livre pour le groupe américain, avec une équipe dédiée de journalistes à New York pour enrichir le contenu. Et est aussi vice-president en charge de la zone EMEA de Medium. Avec une audience de près de 200 millions de lecteurs par mois, il peut désormais avoir les moyens de ses ambitions : un futur plus connecté et plus érudit.
Du 22 au 26 février 2021, French Morning et OFX vous proposaient un salon en ligne dédié à l’immobilier aux États-Unis.
Au travers de conférences organisées tout au long de la semaine, nous avons parcouru avec vous les États-Unis en nous intéressant à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles et San Diego.
Ces conférences en ligne, ayant pour but de vous aider à acquérir ou à louer un bien immobilier dans ces villes grâce à l’intervention et aux conseils de nombreux professionnels experts du domaine, sont d’ores et déjà disponibles en replay.
Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct. Retrouvez toutes les vidéos de replay ainsi que les coordonnées des intervenants, conférence par conférence :
[Article partenaire] Nicolas Boutté est un jeune Français expatrié à Boston. Élève au Lycée Français de Boston, il finit son cursus en 2018 et se pose alors une question qui vous sera peut-être familière : devrais-je rentrer en France pour commencer mes études post-bac ? Si oui, dans quelle école ?
Une priorité : la continuité de l’expérience internationale
Après avoir soupesé de nombreuses options, Nicolas décide de continuer ses études à l’EDHEC Business School et de suivre leur programme EDHEC International BBA, parcours Global Business. “ Ma priorité était de trouver une école et un cursus qui me permettent de continuer à évoluer dans un environnement international ”, nous confie Nicolas. “ Cela avait du sens pour moi de choisir une école française, étant un Français éloigné de mon pays depuis quelques temps ”. Le parcours Global Business du BBA et son format “3 ans, 3 pays”, correspondait parfaitement aux attentes du jeune Français, lui permettant de continuer à voyager et à côtoyer des camarades de différentes nationalités, aussi bien au sein de l’EDHEC que sur les différents campus partenaires. “ D’autres écoles françaises proposaient des cursus internationaux, mais je les ai trouvés plus centrés sur l’Europe. De mon côté, j’aimais l’idée de garder une porte ouverte vers l’Amérique, et de découvrir l’Asie.”
Nicolas a débuté son cursus à l’EDHEC en septembre 2018, sur le campus de l’école à Nice, sa ville d’origine. Il a ensuite passé sa deuxième année au sein de la prestigieuse université UCLA Extension à Los Angeles, et va entamer sa troisième année à Nanyang Technological University à Singapour.
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Campus de la Nanyang Technological University à Singapour
Campus de l'EDHEC Business School à Nice
Campus de la UCLA Extension à Los Angeles
Une expérience professionnelle intégrée au cursus universitaire
Autre point important pour Nicolas : les stages. “ Selon moi, la meilleure manière d’entrer sur le marché du travail est non seulement avec un diplôme en poche, mais aussi avec de l’expérience terrain acquise pendant différents stages ”, nous explique-t-il. Le programme EDHEC International BBA s’est alors présenté comme une évidence : il s’agit d’un programme de 4 ans, avec 3 ans d’études et 1 an de stage cumulé. Ainsi, Nicolas, en entamant seulement sa troisième année d’études, a déjà réalisé un stage de 2 mois à Paris, au sein de l’entreprise Kerring, et un stage de 5 mois à Boston au sein de l’entreprise IAdvise.
La garantie excellence de l’EDHEC et de ses partenaires
Lorsque nous demandons à Nicolas ce qu’il apprécie le plus à propos de ce bachelor, il nous répond sans hésitation : “la qualité de l’enseignement”, à l’EDHEC et chez leurs partenaires à l’étranger.
Il nous parle de son expérience au sein de UCLA Extension (University of California in Los Angeles), meilleure université publique des États-Unis selon le dernier classement de l’US News, et classée au 17° rang mondial selon le Times Higher Education World University Rankings 2019.
“ Je sais qu’il me serait financièrement impossible de réaliser un cursus entier dans une telle université. Grâce au programme de l’EDHEC, j’ai eu la chance d’y passer une année, c’est génial ! ” nous explique Nicolas, qui vient de finir son année à UCLA Extension. “ La qualité de l’enseignement y est exceptionnelle. Ma professeure de Marketing était une ancienne vice-présidente marketing chez Coca-Cola ! J’ai adoré l’aspect très professionnalisant de la formation.”
—————- Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Vendredi 26 février, une conférence en ligne était dédiée à la ville de San Diego, en Californie, avec les experts de PLATINUM CALIFORNIA REALTY, Goose Head Insurance et OFX.
Le CF Montréal a annoncé la nouvelle ce matin à la surprise générale. Thierry Henry a décidé de renoncer à son poste d’entraîneur du club pour des raisons familiales, évoquant une “séparation trop douloureuse” pour lui et ses enfants.
L’ancien attaquant d’Arsenal et des Bleus avait rejoint le Canada en novembre 2019 où il avait signé pour deux ans avec Montréal. Mais la pandémie avait contraint son équipe à se délocaliser aux États-Unis pendant plusieurs mois et avait empêché l’entraîneur d’effectuer des voyages vers Londres pour voir ses enfants. “La dernière année a été extrêmement difficile pour moi personnellement. (…) Malheureusement, en raison des restrictions en place et le fait que nous devrons à nouveau nous relocaliser aux États-Unis pour quelques mois, la situation ne sera pas différente”, a-t-il expliqué pour justifier son choix.
On ne sait pas de quoi sera fait l’avenir à court terme de Thierry Henry, dont les rumeurs l’envoyaient tout récemment sur le banc de Bournemouth, en deuxième vision anglaise. Le jeune entraîneur quitte en tout cas Montréal par la grande porte. Après une première expérience ratée à Monaco, il avait conquis le coeur des dirigeants et des supporters de Montréal grâce à sa disponibilité, son franc-parler, et des idées de jeu intéressantes. “Je tiens à le remercier, d’abord humainement, car il a montré l’exemple l’année passée en étant loin de sa famille, mais aussi au niveau sportif pour ce que nous avons construit ensemble dès son arrivée”, a déclaré le directeur sportif du CF Montréal, Olivier Renard.
Les résultats sportifs de Thierry Henry ont été mitigés l’année dernière, puisque Montréal a terminé 9ème sur 14 dans la Conférence Est. Mais le club a quand même réussi à se qualifier pour le tour préliminaire des playoffs de la MLS, une première depuis 2016. Très pédagogue, Thierry Henry avait choisi de faire confiance à de nombreux jeunes joueurs dont plusieurs issus de l’académie du club, avec une volonté affirmée de construire du jeu. “Oui, j’aime prendre des risques, construire court, et oui, parfois, ça peut avoir l’air bête quand tu perds le ballon”, exposait-t-il il y a un mois et demi à SoFoot comme pour résumer sa première saison d’entraîneur en MLS.
Critiqué à juste titre pour son arrogance pendant sa carrière de joueur et pour sa première expérience de coach à Monaco, Thierry Henry est retombé sur terre à Montréal dans un championnat moins réputé qu’en Europe où il a du affronter l’adversité mais aussi beaucoup d’imprévus liés à la Covid-19. Il en ressort aujourd’hui grandi et plus mûr. “J’ai beaucoup appris sur le plan humain”, confie-t-il. De quoi entraîner bientôt un cador européen?
Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Jeudi 25 février, une conférence en ligne était dédiée à la ville de Los Angeles, avec les experts Marco de Longeville et Goose Head Insurance.
Durant ce salon, neuf conférences en ligne ont regroupé de nombreux experts du domaine de l’immobilier qui se sont intéressés à différentes grandes villes américaines : Miami, Orlando, New York City et la région du Westchester, Cleveland, Detroit, Baltimore, Los Angeles ou encore San Diego. Avocats, comptables, assureurs, agents immobilier, facilitateurs de transferts de fonds : ils étaient tous là pour vous conseiller et répondre à vos questions en direct.
Jeudi 25 février, une conférence en ligne était dédiée à la ville de Baltimore, avec les experts de Baltimore Real Estate et OFX.
Un vendredi ensoleillé, dans un jardin privé de Cow Hollow… Robes, manteaux, jupes, pantalons, accessoires sont soigneusement disposés sur des portants, en attendant de trouver leurs nouvelles propriétaires. Ce vestiaire, uniquement composé de pièces de seconde main et qu’on imaginerait facilement être porté à Paris, a été sélectionné par Karen Tussiot pour une vente pop up étalée sur deux jours. On y trouve de nombreuses marques connues, comme Sézane, Maje, The Kooples, Sandro…Ouvert à tous, l’événement nécessite toutefois une inscription préalable qui permettra d’obtenir l’adresse où se rendre : Covid oblige, il faut respecter les distances de sécurité et limiter le nombre de personnes présentes en même temps.
Installée depuis huit ans à San Francisco, Karen Tussiot a lancé Les Parisiennes en 2018. Après des années passées chez les cosmétiques Chanel en France, puis chez Sephora à San Francisco, elle tient à rester dans un univers féminin, mais cette fois en rapport avec la mode. L’idée des ventes de vêtements de deuxième main découle de plusieurs constats: “Premièrement, acheter de jolis vêtements, bien coupés, est assez difficile à San Francisco. Je me suis donc tournée vers les habits d’occasion, mais il faut avoir beaucoup de temps à consacrer à la recherche de la perle rare sur les plateformes comme Poshmark, ou dans les magasins de revente comme Crossroads. Et aucune garantie de trouver des pièces qui permettent de recréer un style parisien.”
Au delà de l’aspect utilitaire de sa démarche, Karen Tussiot, qui se définit elle-même comme une “grande shoppeuse”, est sensible à l’impact environnemental de la mode, un sujet qui la touche d’autant plus après la naissance de son fils : “Je voulais créer une entreprise utile, avec une vraie démarche écologique. L’industrie de la mode est le deuxième plus gros pollueur de la planète, et porter de la seconde main est une alternative simple et qui peut vraiment faire la différence.”
La présence d’une communauté française importante dans la Bay Area conforte également Karen Tussiot dans sa démarche: “Quand on sait qu’en moyenne, chacun d’entre nous ne porte que 30% de ses vêtements, cela signifie que de nombreuses pièces sont disponibles à la revente. En somme, Les Parisiennes aident les femmes à se défaire des habits qu’elles ne portent pas et à en trouver d’autres, de très belle qualité, avec des marques qu’elles aiment à prix dégriffés.”
Le premier pop up, en mai 2018, est un vrai succès, avec plus de 250 participantes. Les Parisiennes répète ce succès pendant deux ans, participant à de nombreux événements et marchés, avec des dizaines d’autres exposants. “Je voulais créer ma communauté, puis me lancer dans le lancement d’une application shopping. Avec la COVID, j’ai mis ce dernier entre parenthèses pour pouvoir m’occuper de mon fils pendant que son école était fermée.” Karen Tussiot s’est donc adaptée aux contraintes sanitaires imposées par la pandémie : en octobre, elle organise une première vente pop up sur réservation et en plein air, puis une deuxième en décembre. “Les retours sont très positifs, de nombreuses clientes viennent régulièrement. J’ai moi-même plus l’occasion de discuter avec elles, je peux les conseiller. On est bien en manque de contacts humains en ce moment, et les ventes Les Parisiennes sont des bons moments conviviaux entre filles.”
La prochaine vente a lieu vendredi 26 février de 11am à 4pm, et samedi 27 février de 10am à 1pm. Seront également présents Picky Monday et Mylibook, deux entreprises créées par des Françaises de la Bay Area.
“Malgré d’énormes progrès ces 15 derniers années, 152 millions d’enfants sont encore forcés à travailler dans le monde. C’est près d’un enfant sur dix”, explique Audrey Decker, co-fondatrice de l’association “Street Art for Mankind”. “Nous voulons sensibiliser à toutes les formes d’esclavage moderne, que ce soit le travail forcé ou la prostitution”.
Accompagnée par son mari Thibault, le couple a lancé mi-février la #FreeChildren Campaign, une campagne d’affichage “connectée” sur 100 panneaux publicitaires à New York, en collaboration avec neuf artistes de rue et des experts de la lutte contre le traffic humain comme le journaliste double vainqueur du Pulitzer Nicholas Kristof, l’Organisation internationale du travail (ILO) et le prix Nobel de la Paix Kailash Satyarthi. “Les artistes se sont inspirés de leur échange avec les experts pour créer des visuels très inspirants qui mettent instantanément le public en contact avec la réalité de l’esclavage des enfants”, détaille Audrey Decker. “Tous ces visuels sont connectés grâce à l’application gratuite “Behind the Wall” (Google Play, App Store) qui agit comme un audio guide en délivrant des informations audios, des textes et en proposant des moyens d’agir (numéros de téléphone, pétitions, dons financiers, etc)”.
L’exposition de rue #FreeChildren Campaign a débuté mi-février et va se poursuivre pendant au moins six mois. Vous retrouvez ici la liste complète des panneaux et leur localisation à travers les cinq “boroughs” new-yorkais. “Notre objectif est à la fois d’informer, d’inspirer et d’engager à réfléchir”, confie Audrey Decker. “c’est une exposition idéale à découvrir en famille, pour sensibiliser ses enfants de façon ludique à un sujet aussi dur que celui-là”. Cette campagne est organisée dans le cadre de l’Année internationale pour l’élimination du travail des enfants décrétée par l’ONU, qui souhaite sensibiliser et exhorter la communauté internationale à agir sur le sujet en 2021.
Expatriés à Miami en 2009, les Decker ont d’abord monté l’agence de communication et d’événementiel Wasabiz. C’est une rencontre avec Kailash Satyarthi, Prix Nobel de la Paix 2014, connu pour son action contre le travail des enfants, qui va créer un déclic. “On voulait faire quelque chose avec plus de sens que ce qu’on voyait dans le monde corporate”, raconte Audrey Decker. Son mari avait déjà organisé des expositions avec des artistes de rue, notamment en Pologne, et la paire savait qu’elle voulait renouveler l’expérience. “Ça avait du sens d’utiliser l’art de rue pour les enfants“.
“Street Art for Mankind” est désormais un projet à temps plein pour le couple, qui accumule les projets et les campagnes comme à Miami en février 2017, à Mamaroneck en novembre 2019,à New York en 2020. Audrey et son mari travaillent en ce moment sur un projet entre Paris, Mexico City et New York sur le thème des droits de la femme en collaboration avec les gouvernements français et mexicains.
Martine et Prosper Assouline continuent leur conquête de l’Amérique. Les éditeurs de “beaux livres” luxueux ouvrent leur première boutique au Texas, dans le quartier très chic du River Oaks à Houston.
Cette nouvelle boutique accueillera une collection organisée de 100 titres couvrant l’architecture, l’art, le design, la mode, la gastronomie et les voyages. Elle devient la vingtième boutique Assouline à travers le monde et comme à New York ou à Londres, se veut une oasis de la “culture de luxe”.
Dans cette optique, le nouveau magasin de Houston sera le seul endroit au Texas où acquérir Versailles: De Louis XIV à Jeff Koons, une édition spéciale vendue… 4 900$. Signé de Catherine Pégard, présidente du Château de Versailles, ce livre très exclusif est présenté dans une coquille en velours avec un médaillon sculpté de Louis XIV sur le devant du boîtier. Le livre est limité à 100 exemplaires et comprendra à chaque achat, une visite privée de Versailles dirigée par un conservateur du palais, y compris des salles non ouvertes au public. Assouline fera don de 25% des revenus au Château de Versailles. Et pour garder ce trésor intact, des gants blancs de conservation sont inclus.
Après une année du Rat désastreuse, la communauté asiatique de la Bay Area entame l’année du Buffle à la Une des journaux : de nombreux cambriolages ont visé les commerces des Chinatowns de San Francisco et d’Oakland et les agressions physiques se multiplient, y-compris celle qui à San Francisco a vu un homme d’origine thaïlandaise âgé de 84 ans succomber à ses blessures après avoir été violemment jeté à terre.
Souvent pointée du doigt par Donald Trump comme étant à l’origine du “China virus”, la communauté chinoise, et par extension asiatique, doit faire face à ces accusations, qui ont comme un air de déjà-vu aux Etats-Unis. Et c’est justement le bon moment pour revisiter cette histoire sino-américaine, estime Sylvie Walters, créatrice de l’agence de visites guidées en français, L’Esprit San Francisco. “En 1882, le Chinese Exclusion Act est signé par le Président américain Chester Arthur afin d’interdire toute immigration chinoise aux Etats-Unis“, rappelle-t-elle. “Les travailleurs chinois sont pointés du doigt, car ils acceptent des salaires bas, créant une concurrence déloyale aux yeux des autres émigrés. Cependant c’est oublier que les Chinois se sont battus pour obtenir des meilleurs salaires en menant des grèves sur les chantiers de la construction du chemin de fer. Malgré cela, ils n’ont jamais pu obtenir le même salaire que les autres travailleurs…” Exclus de nombreux emplois, privés de naturalisation, interdits de fréquenter les hôpitaux et écoles publiques, les habitants de Chinatown sont contraints de se replier sur eux-mêmes. En 1900, on les tient responsables de la peste bubonique qui sévit à San Francisco. En 1906, le quartier est pratiquement rasé par le tremblement de terre et le feu qui en résulte.
A la lumière de cette chronologie de mises au pilori et de difficultés, et en cette période de Nouvel An chinois, il est donc particulièrement intéressant de se replonger dans l’héritage et l’histoire de Chinatown. Rien de tel pour cela que de flâner dans les rues, d’habitude si animées, mais aujourd’hui désertées par les touristes. Notre guide, Sylvie Walters rappelle que “Chinatown a été peu touchée par les cas de COVID, alors que la population y est aussi dense qu’à New York, avec 15 000 personnes vivant sur une vingtaine de blocks, et qu’elle compte beaucoup de personnes âgées“. La population s’est en effet très vite pliée aux règles essentielles d’hygiène liées à la pandémie, en particulier le port du masque, et le lavage régulier des mains. Dès le matin, sur l’esplanade attenante à St Mary’s Square, on peut voir un petit groupe pratiquant le tai chi : “C’est un art martial qui est basé sur l’observation de la nature, des animaux, du mouvement des nuages…“, explique Sylvie Walters. “Les mouvements rappellent le dragon qui sort de l’eau, le singe que l’on chasse de son épaule, et requièrent un équilibre stable et une bonne mémoire.”
Tai Chi sur St Mary’s Square. Crédit : Hélène Labriet-Gross
Un peu plus loin sur la place se dresse une statue de Sun Yat Sen, le fondateur de la République de Chine en 1912, considéré comme le père de la Chine moderne. Au début des années 1900, alors qu’il est en exil après un coup d’Etat manqué, il passe quelques temps caché à San Francisco, au 36 Spofford Alley, et va parfois jouer aux cartes sur St Mary’s Square.
Suite au Chinese Exclusion Act, de nombreuses activités illicites se développent dans Chinatown: prostitution, casinos, fumeries d’opium…La communauté chinoise a également compris que le tourisme peut être une activité lucrative : lors de la reconstruction du quartier après le tremblement de terre de 1906, les façades de briques se trouvent habillées de moulures et autres chinoiseries qui transportent le chaland vers des contrées lointaines.
l’acteur Bruce Lee est né à Chinatown en 1940. Crédit: Hélène Labriet-Gross
En flânant sur les rues adjacentes à Grant Avenue, la principale artère touristique de Chinatown, on peut admirer de nombreuses fresques qui rappellent les légendes et l’histoire de Chinatown : sur l’une, on croise Bruce Lee, qui est né en 1940 à Chinatown ; plus loin, un trio composé d’un moine, d’un singe et d’un cochon qui fait référence au roman de Wu Chen En “La pérégrination vers l’Ouest” : “Ce roman du XVIe siècle raconte l’histoire vraie du moine bouddhiste Xuan Zang parti en Inde en 629 pour trouver des textes sacrés. De mauvais esprits veulent lui voler ses textes, mais le roi des singes et le cochon voluptueux les en empêchent“, relate Sylvie Walters. “De retour en Chine, le moine fait traduire les textes et popularise la religion bouddhiste. On notera ici que le cochon a pris les traits d’un rappeur célèbre, et qu’il a été rebaptisé Notorious P.I.G !”
La vue depuis le temple de Tin How. Crédit : Hélène Labriet-Gross
Notre balade se poursuit vers le temple Tin How, situé au dernier étage du 125 Waverly Place. Plus vieux temple taoïste de Chinatown, il est dédié à la déesse de la mer Mazu, que les Cantonais appellent Tin How. “Le temple, érigé en 1852, a brûlé en 1906, mais heureusement, l’autel et les boiseries venues de Chine ont pu être sauvées. On y vient surtout pour faire une divination: on pense à une question, puis on secoue un pot rempli de baguettes numérotées. L’un d’entre elles va se détacher du lot : son numéro correspond à une enveloppe dans laquelle on trouvera la réponse à sa question.” S’il est interdit de faire des photos dans le temple, on peut en revanche en prendre depuis la minuscule terrasse qui offre un panorama incroyable de la Coït tower aux immeubles du Financial District.
Dans un magasin de plantes médicinales sur Stockton. Crédit : Hélène Labriet-Gross
Notre visite ne saurait être complète sans un détour par les échoppes de Stockton street : c’est là qu’on y fait ses courses de fruits, légumes, viandes, sans oublier toute la pharmacopée: “Le ginseng est particulièrement recherché pour ses propriétés fortifiantes. Les concombres de mer sont gorgés d’iode et, une fois séchés, ils étaient très faciles à emporter sur la route de la soie par exemple.”
Si les festivités du Nouvel An chinois ont été largement annulées ou modifiées par les restrictions sanitaires liées à la COVID, certains événements sont toutefois maintenus: le 20 février dernier, l’orchestre symphonique de San Francisco a retransmis un concert spécial Nouvel An Chinois que l’on peut revoir gratuitement ici. Une chasse au trésor est également organisée dans Chinatown pour retrouver les 12 signes astrologiques cachés sur les murs du quartier. Enfin, le buffle est mis à l’honneur sous forme de 11 statues dispersées dans San Francisco, à l’aéroport et à Oakland.