Donald Trump entame son second mandat en position de force. Contrairement à sa première élection en novembre 2016, il a remporté le vote populaire (sans pour autant décrocher la majorité) et ravi les sept « Swing States », ces États décisifs de l’élection présidentielle. Joe Biden s’était imposé dans six d’entre eux en 2020.
Donald Trump est-il tout-puissant pour autant ? Quels sont les contre-pouvoirs qui se dresseront sur le chemin du nouveau président ? Alexis Buisson, correspondant deLa Croix et de French Morning à New York, s’est penché sur cette question avec Carlo Invernizzi Accetti, professeur de sciences politiques à City University of New York (CUNY) et professeur invité à Columbia University, dans le cadre de ce troisième et dernier épisode bonus du podcast C’est ça l’Amérique, réalisé en partenariat avec French Morning et le programme universitaire Alliance-Columbia.
Ce jeudi 23 janvier 2025, l’Académie des Oscars révélait la liste des nominés dans ses différentes catégories à l’occasion de la 97e édition des Oscars, qui aura lieu le dimanche 2 mars à Los Angeles. Une annonce retardée en raison des incendies qui ont frappé la Cité des Anges ces dernières semaines.
Très attendu, et déjà récompensé de 4 victoires aux Golden Globes, le film « Emilia Pérez », réalisé par le Français Jacques Audiard et qui raconte la transition de genre d’un narcotraficant mexicain, bat un record pour un film français (et même pour un film étranger !) aux Oscars, avec pas moins de 13 nominations. Il sera, sans nul doute, l’un des grands favoris de cette nouvelle édition.
Critiqué sur les réseaux sociaux et notamment accusé d’appropriation culturelle et de racisme, le film est nommé dans la catégorie reine du « meilleur film de l’année », du « meilleur réalisateur », « du meilleur film international », de la « meilleure actrice dans un second rôle » pour Zoe Saldana, de la « meilleure actrice » pour Karla Sofía Gascón ou encore de la « meilleure musique de film » et de la « meilleure chanson originale », deux dernières catégories dans lesquelles la chanteuse Camille et son compagnon Clément Ducol sont nominés.
Autre sensation des Oscars, le film « The Substance » réalisé par la Française Coralie Fargeat, est nominé dans 5 catégories dont celle du « meilleur film » et du « meilleur scénario ». Après sa victoire aux Golden Globes, l’actrice Demi Moore rempilera aux Oscars et essaiera de décrocher la statuette de « meilleure actrice ». Le film concourra également dans la catégorie de la « meilleure réalisation » et dans celle du « meilleur maquillage et coiffure », une dernière catégorie qu’elle pourrait remporter haut la main.
Vainqueure du Golden Globe du « meilleur film d’animation », la co-production franco-belge-lettonne « Flow » apparaît, elle, dans deux catégories aux Oscars. En plus de celle du « meilleur film d’animation », le film muet contant l’histoire d’un chat contraint, dans un monde apocalyptique, et englouti sous les eaux, de cohabiter avec un oiseau, un chien errant, un capybara et un lémurien, tentera sa chance dans la catégorie du « meilleur film international ».
Dernière bonne surprise, la nomination du réalisateur Loïc Espuche et son court-métrage d’animation “Beurk !” (“Yuck! en anglais) qui explore la découverte des sentiments amoureux par des enfants.
Bien moins passionnant, le film « Le Comte de Monte Cristo » n’a décroché aucune nomination. À noter, tout de même, la nomination de l’acteur franco-américain Timothée Chalamet, dans la catégorie de « meilleur acteur » pour son interprétation de Bob Dylan dans « Un parfait inconnu ». Quasi absent des Golden Globes, le biopic a surpris les cinéphiles en apparaissant dans huit catégories.
Grandeur architecturale, glamour et démesure : plongez dans l’âge d’or du cinéma américain en explorant quelques-unes des salles historiques les plus féériques de la baie de San Francisco, entre monuments iconiques et joyaux art déco.
Inauguré en 1922 dans le quartier de Castro, ce chef-d’œuvre architectural classé allie l’art déco à des influences hispano-baroques, comme en témoignent l’élégance de sa façade ornementée, ses graffites et sa majestueuse voûte drapée. Cœur vibrant de la contre-culture depuis les années 1970, le Castro Theatre est devenu un repère emblématique de la communauté LGBTQ+, avec une programmation haute en couleurs mêlant spectacles vivants, films classiques et indépendants, ainsi que projections sing-along. Fermé pour rénovation depuis 2023, ce monument conçu par l’architecte Timothy L. Pflueger redonne vie à des trésors cachés, tels que des dragons-chérubins et un proscenium exhumé. Et, comme rien n’est trop beau pour le Castro, il s’équipera du nec plus ultra en matière de son et d’éclairage, ainsi que du plus grand orgue électrique au monde. Réouverture prévue à l’été 2025.
Classé parmi les dix plus beaux cinémas du pays, le Grand Lake Theatre (1926), coiffé de sa magistrale enseigne lumineuse, s’impose parmi les salles incontournables de la région. Fleuron de l’architecture art déco, celle que l’on surnomme The Grand Dame of Oakland séduit par sa grandeur et son exquise extravagance, avec ses quatre auditoriums atmosphériques aux influences égyptienne et mauresque. Après une rénovation et une extension majeures dans les années 1980, ce joyau d’Oakland, où un orgue résonne les vendredis et samedis soirs avant les projections, perpétue l’opulence des années folles, offrant une expérience inoubliable aux cinéphiles.
De style art déco, l’Alameda Theatre illumine la séduisante ville éponyme depuis son grand opening en 1932. Dernier grand palais du cinéma de la baie, cet édifice conçu par Timothy L. Pflueger offre, en pleine Grande Dépression, une précieuse échappée. Fermé en 1980 et sauvé in extremis, il rouvre en 2008 après une renaissance flamboyante. Sa façade symétrique, flanquée de huit colonnes, de deux rosaces néo-mauresques et d’un marquis remarquable annonce le faste des lieux. Mais c’est à l’intérieur que les Arts décoratifs révèlent toute leur splendeur. Enrichis d’accents cubistes et orientalistes, l’atrium et les salles de projection se parent d’une profusion de dorures, de pilastres et de plafonds à gradins. Dans le lobby, on peut lire en grand : Take the magic with you. Quoi de plus beau, sinon ce lieu ?
Doyenne des salles obscures encore en activité aux États-Unis, le Roxie Theatre (1909), situé dans le quartier de Mission, est devenu un pilier du cinéma indépendant après plus d’un siècle d’existence et plusieurs transformations. Bien que ce petit cinéma au caractère bien trempé ne rivalise pas avec le faste architectural des palaces cinématographiques de la région, il séduit par son aura unique. Autrefois connu pour ses projections de films en deuxième et troisième diffusion, de pornos et d’œuvres étrangères, il s’est métamorphosé dans les années 1970 en une référence internationale du cinéma d’art et d’essai. Aujourd’hui, il est le théâtre de projections de films indépendants, de courts métrages, ainsi que de festivals locaux majeurs tels que les Frameline et San Francisco Jewish Film Festivals.
Sauvé dans les années 1980 grâce à la mobilisation locale, l’Orinda Theatre continue de rayonner dans le comté de Contra Costa. Son enseigne lumineuse, en forme d’aileron et visible depuis l’autoroute 24, capte les regards vers ce joyau Streamline Moderne, conçu par les architectes Cantin père et fils et inauguré en 1941, au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor. Avec son style paquebot, il se distingue par ses lignes aérodynamiques, tandis qu’à l’intérieur, les fresques réfléchissantes signées Anthony Heinsbergen témoignent du génie avant-gardiste du muraliste. À chaque projection, le rideau de velours s’ouvre, comme autrefois, dévoilant le grand écran d’origine, autre perle rare de cet établissement. Loin de se reposer sur ses lauriers, le théâtre enchante sa communauté avec une programmation variée, des projections gratuites et des événements inédits, dont les Matías Bombal’s Hollywood Orinda Classic Movie Matinees, rendant hommage aux classiques hollywoodiens d’avant 1960 avec des films en pellicule 35 mm remastérisés, accompagnés de courts métrages. Une expérience unique.
Les Rialto Cinemas Elmwood & Cerrito : deux salles, deux ambiances
Même scénario pour les salles Elmwood et Cerrito. Dernier cinéma en activité à Berkeley, l’Elmwood Theatre situé sur College Avenue, charme par son ambiance intime. Inauguré en 1919, ce cinéma de poche centenaire propose une programmation éclectique, mêlant films primés, œuvres d’auteur et étrangères, blockbusters, documentaires artistiques et Family Matinees régulières. Non loin de là, le Cerrito Theater ravit les amateurs d’ambiance rétro avec ses superproductions, ses films cultes et la diffusion gratuite de grands classiques chaque premier jeudi du mois. Ouverte en 1937, cette pimpante adresse Art déco a marqué les esprits dès ses débuts avec ses fresques mythologiques, un ticket d’entrée à 30 cents et, incroyable mais vrai, des soirées Dish Night, où des pièces de vaisselle étaient offertes aux jeunes femmes. Après plusieurs vies, de cinéma à entrepôt de meubles, le théâtre a été préservé par les Friends of the Cerrito Theater. Rénové en 2006 grâce à des fonds publics et privés, il a brièvement fermé en 2009 avant de renaître en 2018 sous la gestion de Rialto Cinemas.
Impossible d’évoquer les salles mythiques de la baie sans mentionner le Paramount Theatre d’Oakland. Ressuscité en 1972, ce chef-d’œuvre Art déco, conçu en 1931 par Timothy L. Pflueger et classé monument historique national, incarne l’âge d’or du cinéma américain. Bien qu’il n’ait connu qu’une brève période de gloire en tant que palais du cinéma, cette salle de 3476 places, tombée en désuétude pendant près de trois décennies, invite à une pause contemplative. Sa mosaïque monumentale d’Anthony Heinsbergen et son vestibule baigné sous une canopée incandescente en reflètent tout l’éclat. Doté d’une acoustique exceptionnelle, son auditorium fascine par sa profusion de dorures et de reliefs stylisés, mêlant influences égyptiennes, gréco-romaines et polynésiennes. Si le show n’est plus au box-office, le Paramount demeure un acteur culturel incontournable de la baie. Résidence de l’Orchestre symphonique et de la compagnie de ballet d’Oakland depuis les années 1970, il propose une programmation variée, allant des concerts aux stand-ups, en passant par la danse et le théâtre. Et pour cause, Always the best show in town !
Le consulat général de France à San Francisco a ouvert sa première campagne des bourses scolaires pour la rentrée 2025-2026 et la date limite de l’envoi des dossiers est fixée cette année au vendredi 21 février.
Toutes les familles résidant dans la Baie de San Francisco doivent prendre rendez-vous au Consulat pour un entretien. En dehors de la Baie, les demandes doivent être déposées auprès des établissements scolaires avant d’être adressées au Consulat. Important : l’établissement scolaire doit tamponner la page 3 du formulaire de bourse, attestant de l’inscription de l’enfant.
Nouveauté cette année : le familles peuvent désormais envoyer leurs dossiers par courrier sécurisé via la plateforme Scolaide.
Rappelons que ne peuvent bénéficier d’une bourse que les enfants (de la maternelle à la terminale) qui remplissent les critères suivants :
être de nationalité française
être âgés d’au moins trois ans au cours de l’année civile de la rentrée scolaire
ne pas avoir plus d’un an de retard en primaire et plus de deux ans de retard dans le secondaire
résider avec au moins l’un des parents dans la circonscription consulaire de San Francisco
être inscrits au registre mondial des Français établis hors de France, tout comme la personne qui effectue la demande de bourses (père ou mère)
être inscrits ou en cours d’inscription dans un établissement homologué par l’AEFE ou de la Mission laïque française (MLF). Seuls les cursus français de ces établissements sont éligibles et non les cursus internationaux IB
La famille ne doit plus percevoir de prestations familiales de la part de la CAF (un certificat de radiation est requis pour les familles dont les enfants ont résidé en France).
Le conseil consulaire des bourses se réunira une première fois au printemps. Il émet un avis et fait des propositions soumises à l’avis de la Commission nationale des Bourses qui se réunit à Paris en juin.
C’est un concert unique qui sera donné le vendredi 31 janvier à 6pm à la librairie française Albertine sur Fifth Avenue. Quatre jeunes musiciens interprèteront des compositions dont les auteurs sont également de jeunes talents. Des morceaux joués pour la première fois pour soutenir l’association L’Entraide Française dans sa mission d’assistance des Français en difficulté.
À cette occasion, l’auteure Clémence Boulouque présentera son dernier livre, « Le sentiment des crépuscules », et tous les participants pourront échanger autour du buffet.
Dans ses vœux de nouvelle année, Sylvie Epelbaum, la présidente de l’association, précise que l’Entraide Française a assisté plus de 100 personnes « dans le cadre de nos différents groupes : seniors, assistance exceptionnelle, back to school, scholarships ». La soirée du 31 janvier, le gala annuel et les dons constituent la seule source de revenus de l’association.
« Napoléon disait, ‘impossible n’est pas français’, moi je dis ‘impossible n’est pas l’Alliance’ ! » Tatyana Franck, Présidente de l’Alliance New York, ne cachait pas sa joie et sa fierté mardi 21 janvier, lors de l’inauguration de l’exposition « Covering The New Yorker » dans les locaux de l’institution culturelle française. Une grande première, puisqu’il s’agit de la première exposition consacrée aux unes du New Yorker dans l’histoire du magazine.
Un regard français unique sur l’actualité mondiale
« Nos équipes ont réalisé un travail titanesque pour rassembler, en deux mois seulement, cent unes et archives du New Yorker et célébrer le centenaire de cette icône new-yorkaise. En tant que phare sur les cultures francophones, nous rendons ici hommage à un regard français unique sur l’actualité mondiale ». Elle fait bien sûr référence à Françoise Mouly, la directrice artistique du New Yorker depuis 1993, qui choisit soigneusement les couvertures illustrées devenues la signature du magazine hebdomadaire. Les grands noms de l’illustration ont signé les unes : Saul Steinberg, William Steig, Maira Kalman, Barry Blitt, Chris Ware, Kadir Nelson, Art Spiegelman, David Hockney… et Jean-Jacques Sempé bien sûr. Le dessinateur originaire de Gironde, décédé en aout 2022, a illustré à lui seul une centaine de couvertures, et quelques vinyls de sa signature sont exposés devant le Florence Gould Hall.
Ne pas réagir à toutes les actualités
« Il s’agit d’un travail collectif dont on ne voit en général que le résultat. Je suis ravie que soient montrés le travail de recherche, les dessins préparatifs et la patte de l’artiste, derrière chacune de ces œuvres », nous a confié Françoise Mouly, qui avait fait le déplacement pour l’événement.
Le New Yorker a une particularité depuis ses débuts : pas de titre, juste une couverture illustrée qui est soit en rapport avec l‘actualité du monde et les fêtes traditionnelles américaines, soit sont des paysages new-yorkais ou des traits d’humour. « Leur particularité est que l’on ne vous dit pas quoi penser. Ces couvertures déclenchent des émotions et sentiments, des préjugés parfois. Elles donnent à voir ce qui se passe en ce moment, mais on ne se force jamais à réagir non plus ».
L’influence des magazines d’humour français des années 20
À l’entrée, la première couverture du New Yorker, qui date du 21 février 1925, représente la célèbre caricature Eustace Tilley, un dandy qui étudie un papillon à travers son monocle. Un personnage qui prend des airs très sophistiqués, inspiré des magazines d’humour français, et qui sera ensuite repris tous les ans dans le New Yorker. Jusqu’à ce que Françoise Mouly modernise l’exercice à son arrivée, en confiant l’interprétation de cette icône à des artistes contemporains.
L’exposition évolue par thèmes. Tout d’abord, les illustrations de la Grosse Pomme, qui donnent à voir les excentricités, les scènes iconiques ou improbables qui font le quotidien de cette ville, toujours sous un regard frais et pointu. Comme un Cupidon, assis sur le bord d’un gratte-ciel avec son café, ses cigarettes, son donut et son arme à feu, qui surveille les passants avec des jumelles. Ou une femme en manteau de fourrure dans Central Park, poursuivie par un raton laveur mécontent.
Elle se poursuit avec les événements mondiaux qui ont marqué ces dernières décennies. Alors que le magazine avait choisi des Unes sages et picturales pendant plusieurs décennies, le changement de management a conduit à un style plus engagé dans les années 1990. Des couvertures qui ont créé la controverse, comme celle d’Art Spiegelman – le mari de Françoise Mouly, et auteur de la célèbre BD Maus – montrant un juif hassidique en train d’embrasser une femme noire en 1993. Mais aussi la couverture coup de poing après la mort de George Floyd en 2020, intitulée « Say their names » et réalisée par Kadir Nelson.
C’est ce même artiste qui avait réalisé la Une prévue en cas de victoire de Kamala Harris à la dernière élection présidentielle. Un portrait de la Vice-Présidente avec le doigt de la justice levé, et sur elle des représentations des avancées de justice sociale. Une couverture qui n’aura jamais vu le jour, et présentée en exclusivité lors de cette exposition. « J’étais en train de travailler dessus le soir de l’élection et vers 9.30 pm, j’ai su que cela ne servait à rien. J’ai voulu l’exposer en grand format ici et laisser un petit exemplaire insignifiant de la vraie Une ». Un profil sombre d’un Donald Trump menaçant, portant de la fumée en lui.
Outre l’actualité, le New Yorker donne page blanche aux artistes pour mettre en dessin leur vision très personnelle et leur ressenti d’une époque, et surtout créer une connexion avec le lecteur. Les faire rire et sourire aussi, comme ces touristes affublés de t-shirts et autres produits dérivés Monet, en visite à Giverny. Leur seule consigne : « capturer ce qu’est être vivant en ce moment ». Un parti pris qui fait des émules depuis un siècle maintenant, et c’est loin d’être fini.
Depuis plusieurs années maintenant, les vinyles regagnent en popularité auprès des audiophiles, des collectionneurs et des jeunes amateurs de musique. La tendance générale vers le vintage et le rétro, dans la mode et dans le design, contribue largement à cette popularité et on voit de plus en plus de coffee shops, de bars et de restaurants s’équiper de platines pour remplacer la musique numérique. Apercevoir le Dj choisir ses morceaux, aller jusqu’à lui faire des suggestions parfois, ça ajoute quelque chose à l’ambiance du lieu.
On a testé 5 adresses dans différents quartiers de New York où vous pourrez dîner, boire un verre tout en écoutant des bons disques.
Le Studio 151 est un bar à sushis situé dans un ancien speakeasy d’Alphabet City, au dessus du Nublu, club de Jazz très connu dans le quartier. Dans un environnement cosy à la lumière tamisée, influencé par les bars d’écoute japonais, la très bonne sélection de vinyles est la toile de fond pour déguster les nigiri et temaki handrolls du chef, complétés par un bon saké. Studio 151,151 Avenue C. (Second floor).
C’est cette magnifique fenêtre ouverte sur la rue remplie de fleurs qui a attiré notre attention cet été et qui nous a emmené à l’intérieur pour découvrir ce restaurant coréen situé en plein cœur de l’East Village. Il abrite une collection de plus de 30 000 disques vinyles qui tapissent littéralement les murs de l’établissement, et ça vaut vraiment le coup d’œil. Le plat signature du restaurant, des ailes de poulet frites à choisir épicées ou non, avec une sauce ssamjang à base de soja, accompagné des sons du Dj qui enflamme le lieu, vous garantissent une soirée animée. Mono Mono116 E 4th St.
Eavesdrop est un bar à cocktails situé à Greenpoint où on peut également boire du vin naturel, de la bière locale et partager des assiettes entre amis dans un espace conçu pour les amateurs de son. On aime le bois blond qui encadre un espace intime qui s’inspire non seulement des bars de jazz de Tokyo mais aussi du concept simple de profiter de la bonne musique de Dj’s qui se succèdent . Eavesdrop674 Manhattan Ave.
Port Sa’id est née, il y a plus de dix ans à Tel Aviv, d’une collaboration entre des passionnés de musique et le chef Israélien Eyal Shani, chef déjà bien connu ici depuis les ouvertures successives de plusieurs spots animés new-yorkais (HaSalon, Miznon et Shmoné) tous importés depuis leurs emplacements d’origine en Israël. C’est un restaurant ouvert à tous, où les grandes tablées sont les bienvenues, et qui combine les sons d’un bar musical à une nourriture créative. On a également beaucoup aimé le petit bar très intime situé à l’entrée. Port Sa’id 88 King St.
On a découvert dans le quartier de Tribeca ce « Musiquarium » très discret de l’extérieur, en mode speakeasy, à l’atmosphère intimiste où la musique et l’écoute vont légitimement de pair. En effet ici, il faut laisser la musique être la conversation, chuchoter en sirotant son cocktail accompagné de mets japonais, pour apprécier à sa juste valeur l’expérience audio high fidelity de ce bar tokyoïte. Le propriétaire, lui-même japonais, a recréé ici un « Jazz Kissa » où la musique jazz est jouée pour une écoute dédiée. Il nous partage son incroyable collection de disques dont un certain nombre sont signés par les artistes. Petit comité recommandé… dans un Kissa, la socialisation étant moins la priorité que l’écoute. All Blues 87 Walker St.
Tokyo Record Bar est un restaurant au menu dégustation ou vous ne choisissez pas ce que vous allez manger mais la bande son que vous allez écouter parmi des vinyles soigneusement sélectionnés. Ils ont aussi un bar situé au premier étage qui propose du bon saké et des bouchées légères du chef Aki Iwaki (anciennement de Bohemian). Tokyo Record Bar, 127 Macdougal Street.
Publié le mai 2024. Mis à jour le 23 janvier 2025.
C’est une page de l’histoire de la cuisine française à New York qui se tourne avec la disparition d’André Soltner. Le 19 janvier dernier, le chef franco-américain d’origine alsacienne s’est éteint dans un hôpital de Charlottesville, avec sa compagne depuis 8 ans, Maryvonne Gasparini, à ses côtés. Il avait 92 ans. L’émoi suscité dans le monde de la gastronomie atteste de son empreinte à New York. « J’ai été prévenu personnellement, je le connaissais très bien, je suis un peu sous le choc car il avait encore dîné au restaurant quelques mois plus tôt » se souvient Gabriel Kreuther, chef éponyme du restaurant doublement étoilé à Bryant Park. « Au-delà d’un confrère, c’était un chef iconique de New York, un pionnier. C’est lui qui a ouvert la voie de la cuisine française à New York avec son restaurant Le Lutèce. On était d’autant plus proches qu’on venait de la même région. D’ailleurs, il ne disait pas qu’il était français, il disait qu’il était alsacien. »
Daniel Boulud, le chef français à la tête de Daniel et de plusieurs établissements à Manhattan, s’est également dit choqué : « André a été une inspiration pour toute une génération de chefs français dont je fais partie. Au-delà de sa rigueur et de son excellence en cuisine, c’était un grand homme, généreux et dévoué. Il va beaucoup nous manquer. » Sur son compte Instagram, Éric Ripert, chef du Bernardin, 3 étoiles à Manhattan, écrit : « Le chef André Soltner a défini une époque de repas à New York et a changé à jamais notre façon de penser la cuisine française. »
Au Lutèce, 40 ans d’excellence française
Premier chef français à connaître le succès dans la Grosse Pomme avec l’ouverture du Lutèce, en février 1961, au 249 E. 50th Street, André Soltner n’a jamais cessé d’incarner l’excellence culinaire à la française jusqu’en 1994, date à laquelle il décida de raccrocher son tablier. De ce lieu iconique considéré pendant longtemps comme le meilleur restaurant français de Manhattan (il a fermé en 2004), les clients se souviennent de l’ambiance intimiste et de la sympathie du maître des lieux, mais aussi de Simone, l’épouse du chef qui accueillait les convives et gérait les additions. « J’y ai fêté mes 30 ans, se souvient Daniel Boulud. Je garde encore un souvenir ému de mon dîner et notamment de son soufflé mais surtout, c’est le cadre chaleureux sans être guindé, le côté intime et personnel comme si on était chez quelqu’un qui m’avait marqué. On s’y sentait bien. »
Un lieu d’autrefois, au faste suranné, nappes blanches et plats classiques : quenelles de brochet, sole meunière, filet mignon en croûte de brioche, qui attirait une clientèle de gourmets. « Il incarnait la cuisine bourgeoise française. La vraie cuisine, une cuisine généreuse, traditionnelle mais aussi très technique. Un jour, il m’a fait un magnifique compliment en me félicitant sur mes sauces et mes jus. J’aime à penser qu’avec les autres chefs étoilés de New York, on incarne un peu la relève de cette cuisine française qu’il défendait », témoigne Christophe Bellanca, chef de l’établissement étoilé Essential by Christophe, Upper West Side. Et d’ajouter : « Il était extrêmement bienveillant, sans cesse à donner des conseils notamment aux jeunes cuisiniers. »
Plusieurs fois décoré, Meilleur Ouvrier de France, Légion d’honneur, Officier du Mérite National, Chevalier du Mérite agricole mais également titulaire d’un prix pour l’ensemble de sa carrière décerné par la prestigieuse Fondation James Beard, André Soltner s’était mis au service de la jeune génération en intégrant l’American Institute of Wine & Food et l’Institut culinaire français. Le chef restait toutefois un personnage accessible, humble, minimisant les louanges. « Fondamentalement, je suis un cuisinier », déclarait-il à Nation’s Restaurant News en 1987. « Nous ne sommes pas des stars ». La scène culinaire new-yorkaise est pourtant unanime pour dire qu’elle en perd une avec la disparition d’André Soltner.
Nicolas Husson et Catherine De Pauw habitent les États-Unis depuis 24 ans dont 18 à Los Angeles. Dans la nuit du 7 au 8 janvier, le couple belge et leur fils Martin ont dû évacuer leur maison pour fuir l’incendie d’Eaton, à Altadena. Les flammes ont tout ravagé, il ne reste que des ruines et des cendres.
Les Francophones ont raconté à Déborah Laurent la nuit où leur vie a basculé. Et l’après : le silence des assurances; la reconstruction qu’il faudra faire sur les cendres de leur ancien foyer, même si le cœur n’y est pas; la guerre pour retrouver un logement temporaire…
Les prochains mois s’annoncent difficiles pour la famille Husson. Pour les aider, une cagnotte GoFundMe a été lancée, à retrouver ici.
Le consulat général de France à Los Angeles a ouvert sa première campagne des bourses scolaires pour la rentrée 2025-2026 et la date limite de l’envoi des dossiers, par mail ou par courrier, est fixée cette année au dimanche 16 février, soit une semaine plus tard que l’an dernier.
Les familles résidant dans la circonscription consulaire de Los Angeles peuvent envoyer leurs dossiers par courrier sécurisé via la plateforme Scolaide. Mais attention, un entretien est obligatoire si c’est la première fois que vous effectuez une demande :
pour les enfants scolarisés au Lycée Français de Los Angeles et au Lycée International de Los Angeles, l’entretien est en personne au consulat (1 seul créneau de rendez-vous par famille, seule la présence d’un des deux parents est nécessaire).
Pour les enfants scolarisés en dehors de Los Angeles, un entretien téléphonique sera programmé. Il faut donc prendre rendez-vous le plus tôt possible, même si votre dossier n’est pas encore complet, en adressant une demande par email à l’adresse suivante : [email protected].
Rappelons que ne peuvent bénéficier d’une bourse que les enfants (de la maternelle à la terminale) qui remplissent les critères suivants :
être inscrits ou en cours d’inscription dans un établissement homologué par l’AEFE. Seuls les cursus français de ces établissements sont éligibles et non les cursus internationaux IB
être de nationalité française
être âgés d’au moins trois ans au cours de l’année civile de la rentrée scolaire
ne pas avoir plus d’un an de retard en primaire et plus de deux ans de retard dans le secondaire
résider avec au moins l’un des parents dans la circonscription consulaire de Los Angeles
être inscrits au registre mondial des Français établis hors de France, tout comme la personne qui effectue la demande de bourses (père ou mère)
La famille ne doit plus percevoir de prestations familiales de la part de la CAF (un certificat de radiation est requis pour les familles dont les enfants ont résidé en France)
Les agents de droit public (y compris contractuels) en poste à l’étranger ne sont pas éligibles au dispositif.
Le conseil consulaire des bourses se réunira une première fois au printemps. Il émet un avis et fait des propositions soumises à l’avis de la Commission nationale des Bourses qui se réunit à Paris en juin.
Avec ses 460 ans d’histoire, Saint Augustine s’affirme fièrement comme la plus ancienne colonie européenne habitée en continu aux États-Unis. Fondée en 1565 sur la côte nord-est de la Floride, cette doyenne a vu le jour 42 ans avant l’établissement de Jamestown, en Virginie, et 55 ans avant l’arrivée des Pères pèlerins à Plymouth, dans le Massachusetts. Après près de deux siècles sous domination espagnole, une parenthèse britannique, puis un bref retour sous l’égide de l’Espagne avant son intégration aux États-Unis au tournant des années 1820, cette cité historique célèbre la richesse de son passé. French Morning vous invite à apprécier son charme intemporel – parfois ponctué d’une touche de kitsch assumé – lors d’une escapade de trois jours.
Cet héritage se révèle dans le quartier d’Old City, où cette bourgade de 15 000 âmes a vu s’élever ses premières constructions au style colonial espagnol, avec leurs toits en tuiles ocre, leurs murs blanchis à la chaux et leurs cours intérieures fleuries de bougainvilliers. Sur St. George Street, une artère piétonne bordée de galeries d’art, de cafés et de boutiques pittoresques, les badauds croisent l’Oldest Wooden Schoolhouse, la plus vieille école en bois encore debout aux États-Unis. Érigée au début du XVIIIe siècle, cette modeste bâtisse témoigne des conditions d’enseignement d’autrefois.
Après une halte au Castillo de San Marcos, la plus ancienne fortification du pays, qui veille sur les eaux bordant Saint Augustine depuis plus de trois siècles, le Colonial Quarter prolonge cette immersion historique avec ses fidèles répliques de vieilles bâtisses où l’âme des pionniers semble planer. Forgerons et menuisiers en habits d’époque, soldats maniant le mousquet et autres démonstrations captivantes animent ce musée à ciel ouvert, retraçant avec brio l’ère coloniale espagnole et britannique. Depuis une tour de guet, une vue imprenable sur la ville vous attend, avant de trinquer avec une sangria et de savourer des plats inspirés des recettes d’antan dans une taverne authentique.
Vos pas vous conduiront ensuite à la Plaza de la Constitución, la toute première place publique du territoire américain, aménagée dans les années 1570. Ce havre ombragé de chênes centenaires, orné d’un kiosque et de statues commémoratives, est dominé par la Government House, ancienne résidence des gouverneurs espagnols devenue musée, et par la majestueuse Cathedral Basilica of St. Augustine, qui mêle influences hispaniques et néoclassiques. Siège de la plus vieille paroisse catholique du pays, établie aux premiers jours de la ville, l’actuel édifice, inauguré en 1797, a été élevé au rang de basilique mineure par le pape Paul VI près de deux siècles plus tard.
Attirant tous les regards, le somptueux Hotel Ponce de León, joyau du patrimoine architectural local, doté de vitraux signés Louis Comfort Tiffany, plonge les curieux dans un décor hispano-mauresque évoquant l’Andalousie. Conçu dans les années 1880 par le duo new-yorkais John Merven Carrère et Thomas Hastings pour le magnat des chemins de fer Henry Flagler, ce palace a accueilli des hôtes prestigieux, parmi lesquels John Jacob Astor, passager le plus fortuné du Titanic, John Davison Rockefeller Jr., héritier de la célèbre dynastie, et plusieurs présidents américains, dont Grover Cleveland et Theodore Roosevelt. Aujourd’hui intégré au Flagler College, une institution universitaire réputée, cet édifice se découvre lors de visites guidées menées par des étudiants.
Sur le trottoir opposé, l’Alcazar Hotel, autre chef-d’œuvre des mêmes architectes, incarne l’élégance de la fin du XIXe siècle. Fermé durant la Grande Dépression, cet ancien hôtel d’Henry Flagler a été racheté en 1946 par Otto C. Lightner, éditeur de Chicago et collectionneur passionné, qui l’a transformé en écrin pour ses précieuses acquisitions. Ce bâtiment abrite désormais le Lightner Museum, un fascinant cabinet de curiosités où, sur trois étages, se déploient sculptures en marbre, artefacts autochtones, oiseaux naturalisés, instruments de musique mécaniques et mobilier d’époque.
Non loin de là, la Villa Zorayda, inspirée du palais de l’Alhambra à Grenade, en Espagne, reflète l’excentricité de son ancien propriétaire, le millionnaire bostonien Franklin Webster Smith. Construite à la fin du XIXe siècle, cette structure tape-à-l’œil, désormais convertie en musée, renferme une collection éclectique d’objets d’art, tapisseries anciennes et trésors orientaux, dont l’intrigant Sacred Cat Rug, un tapis vieux de plus de 2 400 ans, réputé avoir été tissé avec les poils de chats qui arpentaient jadis les rives du Nil en Égypte.
Votre voyage dans le temps se poursuivra au Fountain of Youth Archaeological Park, supposé être l’endroit où Ponce de León, explorateur espagnol du XVIe siècle, aurait, selon la légende, cherché la mythique fontaine de jouvence. Bien qu’une fontaine y coule effectivement, goûter à son eau légèrement soufrée relève davantage de la curiosité que du miracle : aucun visiteur téméraire n’a encore rapporté d’effet prodigieux, mais l’espoir, dit-on, fait vivre. Malgré une mise en scène quelque peu surannée, les reconstitutions immersives, les artisans en costumes d’époque et les spectacles interactifs ravissent petits et grands.
À quelques pas, la Old Jailvous plonge dans un univers carcéral d’un autre temps. Construite à la fin du XIXe siècle, cette ancienne prison servait également de résidence au premier shérif de la ville, Charles Joseph Perry, un colosse de près de deux mètres surnommé « la terreur ». Un guide, déguisé en détenu, vous mènera à travers les cellules austères tout en partageant anecdotes et récits sur les conditions de détention de l’époque.
Sur la discrète Aviles Street, considérée comme la plus ancienne ruelle du pays tracée au début du XVIIe siècle, le Spanish Military Hospital Museum révèle les pratiques médicales, parfois effrayantes, de l’ère coloniale : amputations, sangsues et autres méthodes redoutées y sont expliquées dans le détail. Âmes sensibles, s’abstenir. Pour une touche plus légère, cap sur le St. Augustine Pirate & Treasure Museum – à mi-chemin entre musée et parc d’attractions – pour découvrir l’épopée des flibustiers qui écumaient les mers grâce à des artefacts authentiques ainsi que des expositions ludiques.
Le Consulat général de France à Miami a lancé sa première campagne des bourses scolaires pour la rentrée 2025-2026, avec une nouveauté cette année : le dépôt des dossiers doit se faire obligatoirement en personne, au Consulat, lors d’un entretien avec une personne du service des affaires sociales – seule la présence d’un des deux parents est nécessaire. La date limite pour déposer les dossier est fixée au vendredi 21 février.
L’AEFE a annoncé l’ouverture prochaine, d’ici à mi-janvier, d’une nouvelle plateforme baptisée Scolaide, pour aider les familles dans leurs démarches. Scolaide devrait permettre de déposer les dossiers en ligne. En attendant sa mise en place, il est conseillé de prendre rendez-vous avec le service social dès le 13 janvier et préparer l’entretien. Pour prendre rendez vous, écrire à : [email protected]
Pour rappel, peuvent bénéficier d’une bourse, au sein de la circonscription consulaire de Miami, les enfants scolarisés dans un établissement relevant de l’AEFE et qui remplissent les critères suivants :
être de nationalité française
résider avec leur famille (père et/ou mère, tuteur légal)
être inscrits au registre des Français établis hors de France, tout comme la personne qui effectue la demande de bourse (père, mère, tuteur)
pour ceux inscrits dans une école maternelle, être âgés d’au moins trois ans au cours de l’année civile de la rentrée scolaire
fréquenter un établissement homologué par le ministère de l’Éducation nationale ou, à titre dérogatoire, en cas d’absence, d’éloignement ou de capacité d’accueil insuffisante d’un établissement homologué, un établissement dispensant au moins 50% d’enseignement en français
fréquenter les cours régulièrement
au-delà de l’âge de scolarisation obligatoire (16 ans), ne pas avoir un retard scolaire de plus de 2 ans (excepté ce cas, l’attribution d’une bourse n’est pas subordonnée aux résultats scolaires).
Le conseil consulaire des bourses se réunit une première fois au printemps. Il émet un avis et fait des propositions soumises à l’avis de la Commission nationale des Bourses qui se réunit à Paris en juin. Les familles sont ensuite avisées individuellement par courrier de la décision prise par cette commission.
Publié le 8 janvier 2025. Mis à jour le 22 janvier 2025.