Accueil Blog Page 394

L’école Holberton débarque à Paris

0

Fondée en 2016 à San Francisco, l’école Holberton n’en finit plus de grandir. La structure qui forme des ingénieurs informatiques a ouvert ses portes en France le 7 septembre, pour le plus grand plaisir de ses co-fondateurs français, Sylvain Kalache et Julien Barbier. « On a un ADN français et ce n’est donc pas un lancement classique. Ça nous fait chaud au cœur de se développer en France ! » confie Julien Barbier, également CEO.

L’école planifiait de s’installer à Paris en 2021, mais l’actualité a accéléré le processus. D’abord, la mise en liquidation judiciaire de SUPINFO (école supérieure d’informatique de Paris, dont sont sortis Sylvain Kalache, co-fondateur, et Julien Cyr, directeur des opérations) a encouragé l’équipe à se mobiliser. « On a fait une offre de reprise et on voulait proposer aux étudiants de SUPINFO de rejoindre Holberton gratuitement » raconte Julien Cyr.

Aider et former grâce à la pratique

Ensuite, la crise liée à la Covid-19 a motivé une ouverture anticipée. « Le chômage a beaucoup augmenté en France et notre école offre la possibilité de retrouver du boulot avec une formation rapide et pratique. Les ingénieurs sont le pétrole d’aujourd’hui et la France est en retard. On tenait à aider. On a beaucoup travaillé et on a réussi à convaincre le board d’investir un million d’euros dans le projet » explique Julien Barbier. Une somme permettant à quelque 160 étudiants de bénéficier d’une première année de scolarité gratuite.

Avec cette nouvelle ouverture, Holberton compte désormais 13 campus répartis dans 7 pays. À leur palmarès : les États-Unis, la Colombie, le Mexique, l’Uruguay, Puerto Rico, la Tunisie et le Liban. Et Julien Barbier de compléter : « On va partir de plus en plus à l’Est, jusqu’à l’Asie, et faire le tour du monde ! Nous avons beaucoup de demandes pour répliquer notre modèle ». Un modèle inédit qui place la pratique au cœur des apprentissages. Pas de salle de cours ni professeurs, mais des projets collaboratifs entre élèves et une structure très cadrée.

L’objectif : former des talents capables de s’adapter aux technologies de demain. « Si nos parents n’avaient qu’un seul métier, aujourd’hui, c’est impossible. La 4ème révolution industrielle se fait par la transformation digitale et ça va très vite. Il faut s’adapter. Les métiers évoluent ou disparaissent. À Holberton, on apprend donc aux étudiants à apprendre. Ça fait la différence » affirme le CEO Julien Barbier.

1 million d’ingénieurs d’ici 2030

Des programmes de 12 et 18 mois permettent de former les futurs ingénieurs du domaine de la tech. Intelligence artificielle, réalité virtuelle ou développement web… Les formations comportent 9 mois de fondamentaux suivis de spécialisations. « Et avant même la fin du cursus, certains étudiants trouvent des jobs aux salaires équivalents à ceux qui sortent de Harvard » assure Julien Barbier.

Les talents, sélectionnés grâce à l’algorithme d’un logiciel automatisé, présentent des profils divers. « On filtre sur la motivation et il y a des musiciens, des chauffeurs Uber, des jeunes qui débutent, des personnes en reconversion… c’est ce qui fait la richesse des promotions » précise le CEO qui ajoute : « on vise la formation d’un million d’ingénieurs d’ici 2030. »

Autre caractéristique notable : les étudiants paient leur scolarité grâce au système ISA (Income Share Agreement). Inutile de s’endetter en amont, ils s’engagent à reverser 17% de leur salaire à la sortie. Et ce, pendant 3 ans et demi. Une approche qui séduit de plus en plus, mais reste illégale en France pour le moment. « On apporte une alternative aux modèles éducatifs classiques tout en apportant de la croissance économique aux régions. On cherche encore des solutions pour faire marcher ce modèle en France ! Nous avons collaboré avec des entreprises comme des gouvernements, nous sommes ouverts à collaborer avec le gouvernement français !» explique Julien Barbier.

Une réponse au chômage

De nombreux investisseurs et acteurs de la tech renommés soutiennent leur idée et sont derrière le succès de l’école. De Jeff Weiner, ancien CEO de Linkedin à Jerry Jang, fondateur de Yahoo!. En ouvrant une filiale en France, l’équipe d’Holberton souhaite apporter toute cette expertise aux étudiants français qui vont rejoindre en ligne les étudiants des autres pays.

Holberton nourrit l’ambition de combler les manques et d’offrir une réponse aux problématiques actuelles, d’économie, de développement et de formation. « On serait heureux d’apporter notre pierre à l’édifice. Surtout que notre modèle prouve qu’il est possible d’unir la qualité et la quantité. On a réussi à faire bouger le système américain en 5 ans… Alors tout est possible, il suffit de rêver très fort » conclut le co-fondateur Julien Barbier. Son espoir ? Pouvoir soulager efficacement les pertes d’emplois à venir.

La maison Ladurée déménage sa boutique de Miami Beach

Les amoureux des macarons de la célèbre maison de pâtisserie française, fondée en 1862 par Louis Ernest Ladurée, vont devoir changer leurs habitudes. Implantée depuis 2014 sur Lincoln Road à Miami Beach, l’enseigne Ladurée déménage pour s’installer à Aventura, au nord de Miami. Une nouvelle boutique qui sera inaugurée avant fin septembre, soit plus de six mois après la date d’ouverture initialement prévue.

« Nous mûrissions ce projet depuis plus d’un an mais nous avons dû le garder au chaud encore quelques temps en raison de la crise sanitaire », explique Élisabeth Holder Raberin, co-présidente de Ladurée aux États-Unis. « Les travaux à répétition sur Lincoln Road ainsi que le changement de sens de circulation ont fortement impacté la fréquentation de notre établissement de Miami Beach, ce qui nous a incité à revoir notre copie », ajoute la Française qui développe depuis près de dix ans la marque outre-Atlantique.

Un choix stratégique et économique pour cette future enseigne dont l’ouverture était annoncée pour le printemps 2020. Plus grande que celle de Miami Beach, cette nouvelle boutique abritera un point de vente, un salon de thé ainsi qu’une terrasse pouvant accueillir une vingtaine de becs sucrés, le tout au coeur du centre commercial Aventura Mall. « C’est une galerie marchande connue et reconnue qui regorge d’une multitude de boutiques, dont des marques de luxe de renommée mondiale. Un lieu incontournable pour notre entreprise familiale », souligne Élisabeth Holder Raberin.

En parallèle de cette inauguration, la marque Ladurée procède actuellement à la réouverture progressive de ses huit autres boutiques sur le territoire américain (New York, Los Angeles et Washington DC). Une reprise des activités après plusieurs mois de pause forcée qui apporte son lot de préoccupations. « Est-ce que les habitudes de consommation vont changer ?, s’interroge la co-présidente de Ladurée aux États-Unis. Même si nous avons la chance d’avoir une marque solide avec des racines et des traditions vieilles de plus de 150 ans, nous ne savons pas de quoi demain sera fait ».

Pour espérer pouvoir retrouver un chiffre d’affaires d’avant Covid-19, la marque indique qu’elle devra continuer à s’adapter. Après avoir mis en place depuis quelques années un site d’e-commerce, la maison Ladurée souhaite à présent développer la vente à emporter via des plateformes de livraison. « Cela ne faisait pas partie de nos réflexes de vente car nous avions toujours privilégié une offre de restauration ainsi qu’une expérience client directement dans nos boutiques, précise Élisabeth Holder Raberin. Mais nous devons faire face à une situation inédite liée à la crise sanitaire, et si nos clients ne viennent plus à nous, nous allons devoir aller jusqu’à chez eux ».

La célèbre maison de pâtisserie française réfléchit par ailleurs à l’expansion de la marque aux États-Unis. Elle envisage notamment de créer un réseau de franchises Ladurée sur le territoire américain, « mais il est encore trop tôt pour en parler ».

Homemuse, la plateforme de cours de musique en ligne créée par une pianiste française

Piano, guitare, batterie, violon ou trombone ? Apprendre un instrument depuis chez soi n’a jamais été plus facile, depuis que l’épidémie de COVID a a fait des leçons en personne un souvenir d’une autre époque. Encore faut-il trouver le bon enseignant, celui ou celle qui passionnera l’élève et lui donnera la motivation de s’investir dans un apprentissage qui demande régularité et rigueur. Avec Homemuse, rien de plus facile : cette plateforme rassemble plusieurs dizaines de professeurs de musique, tous triés sur le volet. “L’un deux, Daniel, compose des musiques de films à Los Angeles; on peut aussi prendre des cours de guitare avec Paul Thomas, qui est le bassiste du groupe Good Charlotte“, énumère Céline Burnichon, créatrice de Homemuse. “Nous avons beaucoup de profils intéressants, couvrant une quinzaine d’instruments, ainsi que la théorie musicale et la composition. Nous avons reçu beaucoup de candidatures pour rejoindre notre plateforme, et nous avons fait une sélection assez serrée pour proposer un produit de qualité.

Homemuse est un projet sur lequel Céline Burnichon travaille depuis deux ans. Cette pianiste diplômée des conservatoires de Chambéry et de Metz, donne des cours depuis ses 16 ans. Elle avait d’ailleurs monté une école de musique à Metz, Le Petit Mozart. Arrivée en 2015 à Palo Alto, le goût de l’entreprenariat la rattrape rapidement. “Au départ, le site était destiné à mettre en relation professeurs et élèves et proposer des outils en ligne pour améliorer le suivi entre les cours particuliers donnés en personne. Pour les enseignants, le but était aussi de faciliter toutes les tâches administratives, comme la programmation et l’annulation des cours, ainsi que le paiement des factures.” Pendant un an, Céline Burnichon prend des cours de marketing, de droit, de finance, de design, et d’informatique pour monter son project: “Je suis avant tout pianiste, et ce sont des compétences qu’on n’apprend pas au conservatoire“, rappelle-t-elle en souriant. “Heureusement, deux amis ingénieurs m’ont proposé de m’aider.” Un designer français a également rejoint l’aventure cette année pour redesigner le site.

En mars dernier, la plateforme de cours à domicile est prête à être lancée : “Les cours en ligne étaient prévus pour plus tard…Avec la COVID, tout s’est accéléré : nous sommes une petite structure, assez flexible pour soudainement pivoter tous les cours en ligne. Les parents ont suivi, et les enseignants se sont adaptés.” Grâce à un partenariat avec Zoom, il suffit d’un clic pour commencer sa leçon.

L’accès à Homemuse est gratuit pour les enseignants et pour les élèves, et la plateforme se finance en gardant un pourcentage de la leçon : “On prélève 4% du côté de l’enseignant, et le prix de la leçon est majoré de 15% aux élèves.

Céline Burnichon compte étendre l’offre de Homemuse l’année prochaine, en proposant des Master Classes sur des thèmes variés : composition, blues, le rock des années 80, le violon dans la musique baroque…”Nos enseignants sont avant tout des musiciens, grâce auxquels nous voulons créer une vraie communauté autour de cet art.

Pourquoi les boissons de “hard seltzer” cartonnent-elles aux US?

Il ne se passe plus un apéritif ou une soirée sans que quelqu’un ramène un pack de White Claw, de Bon & Viv ou de Bud Light Seltzer. Ces eaux pétillantes alcoolisées et aromatisées s’arrachent aux Etats-Unis, sur un marché à plus de 200% de croissance par an. Pourquoi un tel succès ? C’est la question bête du moment.

Une boisson peu calorique et non genrée

Prenez un peu d’eau gazeuse, de l’alcool à base de sucre de canne fermenté et des colorants naturels. Mélangez le tout et servez dans une canette au packaging attrayant. Bravo, vous êtes prêts à vendre du “hard seltzer” et vous tailler une part d’un marché qui devrait atteindre les 2,5 milliards de dollars de vente en 2021. Derrière cette recette simple comme bonjour se cache la société canadienne Mark Anthony Brands, qui a été la première à se lancer sur le sol américain avec la marque White Claw en 2016. “La boisson White Claw a su rejoindre plusieurs tendances à la mode en ce moment sur le marché”, analyse Lara Crystal, fondatrice à New York du service de livraison d’alcool à domicile Minibar Delivery. “On observe sur les dernières années une forte demande en boissons moins fortes en alcool, plus saines et prêtes à consommer comme le hard seltzer”. Comptez en effet 150 à 160 calories pour un bière lambda, contre 100 calories par cannette de White Claw. Cette boisson gazeuse devenue célèbre est également sans gluten et contient entre 4 et 6% d’alcool par canette, soit le pourcentage d’une bière légère. “White Claw a réussi à séduire ceux et celles qui choisissaient en temps normal le vin et la bière”, résume Lara Crystal.

Le génie de White Claw réside aussi dans son marketing. La marque, consommée autant par les femmes que par les hommes (50/50), se veut non genrée. Elle a opté pour un logo sobre noir et blanc et ses publicités font apparaître autant d’hommes que de femmes. “Notre vision n’est pas celle d’un monde où les hommes se retrouvent dans le garage à boire des bières pendant que les femmes boient de leur côté avec leurs amies. Notre marque reflète la notion de partage, de célébration commune, tout sexe confondu”, expliquait Sanjiv Gajiwala, directeur marketing adjoint de White Claw, au Washington Post en septembre 2019.

Les grandes marques d’alcool se lancent aussi 

Si White Claw couvre aujourd’hui plus de 50% du marché américain des “hard seltzer”, plusieurs grandes marques d’alcool se sont récemment lancés sur le marché, comme Bud Light en janvier. La firme originaire du Missouri s’est même offerte une publicité pendant le SuperBowl du 2 février dernier, l’événement sportif le plus regardé au monde, mettant en scène le rappeur américain Post Malone. Les ventes de “Bud Light Seltzer” ont explosé depuis, avec une croissance à trois chiffres. Parmi les autres ogres du marché, Truly Hard Seltzer possédée par la Boston Beer Company (Samuel Adams, Angry Orchard, Twisted Tea), la marque Bon & Viv. d’AB InBev (Stella, Goose Island, Leffe) et Smirnoff Seltzer, marque de Smirnoff.

Le “hard seltzer” arrive en France

Ces grandes multinationales n’ont pour l’instant pas prévu d’ouvrir en France, mais deux jeunes entrepreneurs français viennent de lancer leur marque, Natz, en juillet. Valentin Bros et Florentin Cugnot se sont rencontrés en école de commerce à Nantes. Avec l’aide d’un ingénieur brasseur à la retraite et d’une aromaticienne, ils testent des recettes pendant plusieurs mois jusqu’à finir par en sélectionner deux infusées avec du jus de citron et du thé noir. A l’image des versions américaines, les “hard seltzer” de Natz sont faits à base de sucre de canne fermenté et sont peu caloriques. On les retrouve en revanche en bouteilles, disponibles pour l’instant en commande sur leur site internet.

[Replay] Maîtrisez toutes vos options pour votre 401(k)

Vendredi 4 septembre 2020, nous invitions Alexandre Quantin, Wealth Management Advisor et Partenaire chez USAFrance Financials, à partager avec vous son expertise au sujet du 401(k), ce système d’épargne utilisé par de nombreux expatriés français aux États-Unis.

Retrouvez l’intégralité du webinaire en replay ci-dessus, ou directement sur la page YouTube de French Morning.

Parmi les sujets traités :
– Qu’est-ce que le 401(k) ? Comment investir ?
– Comment l’intégrer dans sa stratégie patrimoniale ?
– Quels sont les avantages et inconvénients du 401(k) ?
– Que faire de son 401(k) après avoir quitté sa compagnie ou avoir quitté le pays ?

Vous souhaitez aller plus loin ? Vous avez des questions pour Alexandre Quantin ? Réservez gratuitement un rendez-vous virtuel avec notre expert.

4 choses à faire lors de votre visite dans les Finger Lakes

Encore méconnue à New York City et située à seulement 4h de route au nord ouest de l’Etat, la région des Finger Lakes offre un dépaysement garanti aux amateurs de vins, de lacs et de belle campagne pour un weekend de trois jours. Voici quatre choses à faire lors de votre visite.

Longer en voiture les lacs Cayuga et Keuka

Etendus comme les doigts d’une main les uns à côté des autres entre Rochester et Syracuse, les Finger Lakes sont entourés de nombreuses routes pittoresques. Parmi celles à ne pas rater, on vous conseille la Cayuga Lake Scenic Byway, longeant le Cayuga Lake au départ de Ithaca et jusqu’à Seneca Falls. Vous pourrez y observer quelques belles vues sur le lac le long du trajet, ainsi que de vieilles fermes en bois au milieu de champs et de prairies bien vertes. Faites un stop par le Taughannock Falls State Park, un parc au bord de l’eau avec une plage, puis arrêtez vous prendre un verre au bar Supernatural Lake, qui a aménagé une partie de sa terrasse sur un ponton, les pieds dans l’eau. Pour une route encore plus scénique, empruntez la “road 54” qui longe le Keuka Lake au départ de Penn Yan et jusqu’à Hammondsport. Les alentours du lac sont plus vallonés et offrent de magnifiques points de vue. Arrêtez vous sur la route pour une dégustation de vin au domaine Leseurre Winery, un vignoble tenu par un couple de Français adorables, puis allez piquer une tête avant la tombée de la nuit à Champlin Beach à Hammondsport.

 Se balader à travers des canyons et cascades

Crédit photo : Maxime Aubin

La région est également connue pour ses cascades (on en compte une cinquantaine!). Deux des plus belles d’entre elles se trouve au Robert H. Treman State Park, à seulement huit kilomètres d’Ithaca. Les premières, appelées “Lower Falls”, se jettent dans un bassin entouré par la roche. Un endroit magnifique qui rappelle les cenotes mexicaines, où la baignade est autorisée. Il faut emprunter un chemin de randonnée d’environ 1,5 kilomètres aller-retour pour arriver aux secondes cascades, les “Lucifer Falls”, qui culminent à plus de de 30 mètres. Un autre cascade impressionnante, les “Taughannock Falls”, se trouvent dans le Taughannock Falls State Park, le long du Cayuga lake. Mais notre coup de coeur est sans aucun doute le canyon de Watkins Glen State Park, situé dans la ville de Watkins Glen.   Comptez une bonne heure de marche aller-retour pour longer cette rivière à flan de falaise avec ses 19 cascades et 120 mètres de dénivelé. Attention, l’endroit est très fréquenté en haute saison.

Visiter l’un des nombreux vignobles de la région

Crédit photo : Facebook Domaine Leseurre Winery

C’est une des particularités de la région : un climat ensoleillé et relativement chaud en bordure de lac propice à l’exploitation viticole. Les Finger Lakes ne comptent pas moins de 130 producteurs de vin! Parmi eux, le domaine Leseurre Winery situé sur les bords du lac Keuka et tenu par un Français originaire de Champagne, Sébastien Leseurre. A la carte notamment, de délicieux Riesling, Chardonnay et Cabernet Sauvignon disponibles en dégustation pour seulement 10$ par personne en réservant ici. Sébastien et sa femme, adorables, proposent également des planches de charcuterie et de fromage, à apprécier avec une bonne bouteille face au lac. Un très bon moment.

Manger une “fish fry”

Crédit photo : Shutterstock Pixelbliss

Pêché dans les eaux canadiennes, le cabillaud était autrefois acheminé dans le nord de l’Etat de New York par bateau à travers les Finger Lakes. C’est comme ça que la “fish fry”, l’équivalent américain du “Fish and chips”, est devenue la spécialité du coin. L’une des meilleures, servie avec une sauce aïoli, une salade coleslaw et des frites (18$) se déguste au Park Inn, un petit hôtel-restaurant de Hammondsport, à la pointe sud du lac. Profitez en pour vous balader dans ce petit village très mignon avec ses bâtiments anciens (XIXème siècle), ses antiquaires et sa place principale investie par les terrasses de restaurants.

Dans quel type de bien et dans quelle ville investir en France ?

[Article partenaire] L’investissement locatif offre la possibilité de générer des profits durant l’expatriation et permet d’avoir une résidence principale au moment du retour en France. Il permet également de créer des revenus supplémentaires afin de pouvoir préparer sa retraite ou de constituer un patrimoine pour les générations futures.

Dans quel type de bien investir en tant qu’expatrié ?

Afin de pouvoir effectuer un investissement à haut rendement, il est important de bien choisir le type d’investissement locatif qui rapporte et qui offre la possibilité de générer d’importants profits.

Opter pour un investissement locatif des petites surfaces

L’investissement locatif des petites surfaces comme les studios est un marché dynamique. La rentabilité nette de l’investissement locatif de petites surfaces peut aller de 4 à 6 %. Afin de générer plus de profit, un expatrié doit penser à privilégier les grandes villes : bassins d’emploi dynamique ou ville étudiante. La demande locative y sera forte.

Investir dans un immeuble

Un expatrié se lançant dans un investissement locatif dans un immeuble a la possibilité de profiter d’une rentabilité de 7 à 12%. Ce type de placement a un certain coût, il est primordial d’utiliser l’effet de levier du crédit.

Miser sur une colocation

Miser sur une colocation est également un excellent choix pour réussir un investissement locatif. Ce type d’investissement engendre une rentabilité de 7 à 12 %. La colocation est très demandée dans les grandes villes et connait une croissance accrue. Ce type de location s’adresse aux jeunes actifs et aux étudiants.

Investissement Locatif s’occupe de toutes les étapes de votre projet immobilier, de la recherche du bien jusqu’à la gestion locative de celui-ci.

Où investir en France quand on est expatrié ?

La vacance locative est surtout importante dans les petites villes. Investir dans des grandes villes est une solution plus adaptée afin de pouvoir générer une rentabilité locative élevée. Dynamiques, elles boostent l’attractivité et présentent un important rendement locatif. Afin de connaitre les villes les plus attractives en termes d’investissement locatif, il est possible de consulter en ligne le classement annuel des cités les plus attractives. Se rendre sur l’INSEE est également une bonne idée, cette plateforme permet de vérifier l’attractivité locative des villes française.

Paris

La capitale française est l’une des villes les plus prisées des investisseurs, résidents ou non. Offrant une grande qualité de vie et une situation géographique stratégique, elle détient une forte demande locative. Le prix de l’immobilier avoisine les 10500 euros le m².

Bordeaux

Bordeaux, la capitale girondine figure également partie des villes les plus appréciées des bailleurs expats. Sa proximité avec la capitale française (2 heures en train) associée à son climat agréable lui offre la possibilité de bénéficier d’une excellente qualité de vie. En 5 ans, les prix de l’immobilier bordelais ont connu une augmentation de plus de 37 %. Cette ville avance de belles rentabilités aux investisseurs.

Toulouse

Toulouse enregistre ces dernières années une importante activité économique. Elle présente une forte demande locative. Si les cadres, les jeunes actifs ainsi que les étudiants se ruent dans la recherche de logement dans “la ville rose”, c’est notamment grâce à son agréable climat et à sa qualité de vie. Le prix moyen au m² d’un appartement dans cette cité s’élève à 3 260 euros.

Lyon

La capitale des Gaules enregistre une augmentation annuelle de population de 1 %. Proche de la capitale, de la Méditerranée et des Alpes, Lyon rencontre une forte demande locative. Le marché immobilier dans cette ville est très prometteur : en une année, les prix ont augmenté de 7 %.

Nantes

Nantes dispose d’une grande qualité de vie, d’un dynamisme économique ainsi que d’une attractivité touristique. Elle abrite plus de 50000 étudiants, soit 20 % de la population nantaise, et dispose d’une offre académique complète et de grande qualité. Cette ville étudiante avance un prix au m² d’une moyenne de 3 350 euros, avec une population de plus de 60 % qui loue une propriété.

Rennes

Rennes attire de nombreux locataires en raison de son offre universitaire. En effet, elle figure parmi les villes étudiantes les plus réputées de l’Hexagone. De nos jours, le prix au m² est de 3 200 euros et enregistre une hausse de près de 7 % en une année seulement. Les investisseurs français résidents à l’étranger peuvent profiter d’une rentabilité locative supérieure à 4 % dans cette ville.

Nombreuses sont les grandes villes propices à un investissement immobilier pour les Français résidents à l’étranger, quel que soit le pays d’expatriation.

Vous pouvez vous tourner vers des sociétés spécialisées afin de déléguer votre opération immobilière. Investissement Locatif propose une prestation clé en main. Les équipes s’occupent de toutes les étapes, à partir de la recherche du bien jusqu’à la gestion locative de celui-ci.

—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Podcast “C’est ça l’Amérique”: le trumpisme et le parti républicain

À deux mois de l’élection présidentielle américaine, French Morning s’intéresse au parti républicain et à l’avenir du trumpisme.

Pour le premier épisode de “C’est ça l’Amérique”, un podcast sur l’élection produit par le quotidien La Croix en partenariat avec French Morning et le programme Alliance Columbia University, Benjamin Haddad, directeur du programme Europe Future Initiative au think thank l’Atlantic Council, raconte les forces et les faiblesses du parti républicain de 2020 et à quoi pourrait ressembler l’après-Trump. Benjamin Haddad est aussi l’auteur de l’essai “Le paradis perdu: L’Amérique de Trump et la fin des illusions européennes (éd. Grasset). Il est interrogé par Alexis Buisson, journaliste à French Morning et correspondant de La Croix à New York.

Quatre idées pour randonner en famille autour de New York pour Labor Day

Le début du mois de septembre, avec les prémices de l’automne constitue un moment idéal à New York pour randonner en famille. Pourquoi ne pas profiter de Labor Day week-end pour s’échapper de la ville et s’aventurer dans la nature avec les enfants ? 

Randonner est une très belle expérience à partager en famille. C’est l’opportunité d’atteindre des paysages, seulement accessibles à pied, de savourer des vues incroyables, de jouer les aventuriers ensemble. Cependant, pour que cela reste une belle expérience pour tous, il convient de la préparer, de l’adapter. 

Recette avant de se lancer

Avant de se lancer avec les enfants, voici quelques astuces pour sélectionner et préparer une belle randonnée :

  • -Distance : entre 3 et 6 ans, il est commun de dire qu’un enfant peut marcher son âge en kilomètres, pour atteindre 11 km vers 8 ans. Evidemment, tous ces repères sont indicatifs et il est nécessaire d’ajuster la distance en fonction de ses enfants, de leurs habitudes mais aussi, bien sûr, en fonction du dénivelé.
  • -Equipement : après avoir contrôlé la météo, on prépare l’équipement (casquette, crème solaire, coupe-vent…). Dans tous les cas, on emmène de l’eau (à ne pas sous estimer), des snacks et on s’équipe de bonnes chaussures.

Activités pour rendre la sortie plus ludique avec des enfants   

Voici quelques secrets pour rendre la sortie plus attractive aux yeux des enfants (à adapter bien sûr en fonction de l’âge). La liste n’est pas exhaustive mais donne quelques bonnes idées. 

  • -Explorer la nature avec des jumelles, une loupe, une boussole.
  • -Composer un herbier (On peut d’ailleurs s’aider d’applications comme Google Lens si on a du mal à retrouver le nom de notre plante).
  • -Être le leader pendant la randonnée et devoir repérer les balisages du trail menant à la bonne direction.
  • -Organiser un pique-nique à mi-parcours. 
  • -Proposer des petits exploits, challenges à réaliser (récolter les premières feuilles rouges, trouver son bâton de marche, …).
  • -Jalonner le parcours de repères, de buts (ex. arrivée au lac, arrivée au rocher…) 

Dans tous les cas, il peut être opportun de ponctuer la sortie de quelques brèves pauses.

New York regorge de sentiers exceptionnels

New York constitue une riche ressource en terme de randonnées. On peut y faire des balades dans des paysages très variés. Outre ses parcs aménagés, cela peut être l’opportunité de découvrir ses paysages forestiers incroyables, ses paysages de montagnes, ses bords de lacs… Evidemment, ils se méritent. Plus on cherche quelque chose de sauvage, plus cela se complique en terme d’accès en transport en commun (dont la fréquence est aussi à contrôler). Mais l’effort sera récompensé, alors voici quelques idées de randonnées. 

1/ Old Croton Aqueduct Trail (au départ de Tarrytown)

Niveau : facile

Type de parcours: aller et retour

Distance : jusqu’à 14 km, mais à adapter à sa guise

Accès : en train (direct Grand Central-Tarrytown 40 min). Le sentier demarre au 108 Bedford Road, Tarrytown, NY10591.

Intérêts : la route entre la gare et le trail permet de traverser la charmante ville de Sleepy Hollow. Au moment d’Halloween, vous pouvez même vous y arrêter pour en apprendre davantage sur sa légende. Le sentier, vous permet de découvrir l’ancien Aqueduc de Croton qui alimentait la ville de NYC en eau, tout en bénéficiant d’un parcours facile. Vous pouvez même profiter du trail pour atteindre Rockefeller Park Reserve, si vous avez encore plus envie d’espace.

2/Claudius Smith Rock Loop (au départ de Tuxedo)

Niveau Intermédiaire

Type de parcours :  boucle ou aller et retour

Distance : 10 km (si vous choisissez la boucle)

Accès : en train (Hoboken-Tuxedo 1 heure) – bien planifier le train de retour avant de vous engager ou en voiture (11-33 Grove Dr, Tuxedo Park, NY 10987)

Intérêts : Accessible facilement depuis la gare. Vrai parcours d’aventure en forêt avec balisage à suivre. Quelques ascensions permettant de profiter d’une vue sympathique. 

3/Pine Meadow Trail (jusqu’à Pine Meadow lake

Niveau Intermédiaire

Type de parcours : aller et retour

Distance : 7 km A/R

Accès : en train (Hoboken-Mahwah 1 heure) + taxi (bien planifier le train de retour avant de vous engager) ou en voiture (Reeves meadow Red trail, 7 Seven Lakes Dr, Southfields, NY 10975)

Intérêts : Ce trail est vraiment sympa bien qu’un peu fréquenté. Il vous permet de planifier une pause déjeuner à mi-parcours au bord du lac (ne pas hésiter à s’aventurer sur les rochers qui surplombent le lac). De plus, il offre pleins d’autres opportunités de sentiers plus ou moins difficiles.

Conseil : prendre une photo des plans au départ

4/Island Pond (via Appalachian Trail)

Niveau Intermédiaire (mais avec une belle côte dès le départ)

Type de parcours : aller et retour (mais il y a aussi des trails avec boucles partant du même endroit)

Distance : 5 km A/R (si vous allez jusqu’au Lemon Squeezer)

Accès : en train (Hoboken-Harriman 1 heure) + taxi (bien planifier le train de retour avant de vous engager) ou en voiture (Appalachian Trail Parking, Elk Pen, Southfields, NY 10975)

Intérêts : Le parcours est magnifique même si un peu challenging au départ. On peut faire une pause au bord du lac Island Pond, s’amuser au passage des rochers du Lemon Squeezer. Le parcours fait partie du célèbre Appalachian trail qui relie la Georgie au Maine sur 3510 km. Vous pourriez d’ailleurs croiser des thru-hikers (randonneurs qui accomplissent le parcours en moins d’un an).

Vous pouvez aussi vous rendre sur The New York-New Jersey Trail Conference ou utiliser l’application AllTrails pour sélectionner des randonnées en fonction de vos critères (transport, niveau, distance…). Les chemins sont balisés mais dans tous les cas, partez avec un maximum d’informations pour ne pas finir bloqué par un problème de réseau cellulaire.

 

C’est ça l’Amérique: un podcast sur la présidentielle de 2020 sur French Morning

Suivez l’élection présidentielle en VF sur French Morning. Ce vendredi 4 septembre, le quotidien français La Croix lance un nouveau podcast hebdo, “C’est ça l’Amérique”, en partenariat avec votre site favori et le programme Alliance de l’Université Columbia. 

Chaque vendredi, Alexis Buisson, journaliste à French Morning et correspondant de La Croix à New York, donnera la parole à des observateurs de la société américaine et les interrogera sur les enjeux de l’élection présidentielle. Benjamin Haddad, directeur d’un programme transatlantique au sein du think tank The Atlantic Council, essuiera les plâtres de cette série en parlant de l’avenir du Trumpisme et de l’état du parti républicain. Célia Belin, spécialiste du parti démocrate, le journaliste Claude Grunitzky, le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz ou encore l’éditorialiste du New York Times Roger Cohen font également partie des invités de ce nouveau rendez-vous qui abordera des thèmes aussi divers que le militantisme des jeunes Américains, les luttes inachevées des Noirs ou les inégalités économiques révélées par la Covid-19.

 

Les ciné-parcs ont le vent en poupe à Houston

Crise sanitaire oblige, les cinémas en plein air s’offrent un coup de jeunesse. Même Walmart se joint à la fête en lançant un programme de diffusion de films sur grand écran dans 160 de ses parkings à travers les États-Unis, dont 25 au Texas.

Cette tournée cinématographique vient de débuter et se poursuivra jusqu’au 21 octobre. L’ initiative s’est faite en collaboration avec le Festival du film de Tribeca et prévoit au total 320 projections gratuites incluant Ghostbusters, Cars, Pokémon, Madagascar ou Spy Kids. Avant toute projection, le public pourra visionner un des courts-métrages comme The Legend, Looney Tunes Boo ! ou Marooned. Durant la soirée, des apparitions virtuelles de cinéastes et de célébrités  comme Neil Patrick Harris, la star Lebron James et Jennifer Garner viendront célébrer le retour du grand écran dans les diverses communautés. L’actrice Drew Barrymore en sera l’hôte principale et vous accompagnera à chaque séance soit en virtuel soit en personne en se rendant à un endroit surprise. « Nous reconnaissons les défis auxquels nos clients et leurs familles ont été confrontés au cours de ces derniers mois et nous voulions créer une expérience où ils pourraient se réunir en toute sécurité. Le drive in Walmart est un moyen pour nous de soutenir les communautés que nous servons », déclare  dans un communiqué Janey Whiteside directrice de clientèle de Walmart. Avant chaque début de film, les spectateurs pourront commander en ligne ou se ravitailler sur place auprès des nombreuses concessions en bordure du parking.

« Les ciné-parcs permettent à la ville de Houston d’offrir à nouveau un événement social et familial après des mois de confinement. D’autres cinémas ont également envisagé de créer des théâtres de plein air pour accueillir différentes manifestations. Nous avons de la chance de bénéficier d’un climat extérieur qui nous permet d’avoir des représentations de ballets, de théâtre et de concert avec la facilité de respecter les consignes sanitaires. Cela donnera un second souffle à la ville de Houston, touché par les fermetures de restaurants, de bars et autres lieux de culture », explique Minnette Boesel adjointe au Maire en charges des affaires culturelles de la ville de Houston.

L’initiative créée par le géant de la distribution a aussitôt fait des émules. Ainsi l’une des principales sociétés de développement de la ville s’est associé à Moonstruck pour ouvrir le Moonstruck Drive-In Cinema à Eastdowntown. Celui-ci aura la particularité de ne projeter que des nouveaux films – en commençant par celui très attendu de Christopher Nolan, intitulé Tenet. Surplombant Houston, ce ciné-parc devrait relancer l’intérêt pour le grand écran en panne de blockbusters depuis le début de la pandémie. La résurgence de ces complexes attire aussi les nostalgiques. « Nos ciné-parcs relancent l’industrie cinématographique traditionnelle. Le public redécouvre les grands classiques comme Grease, The Silence of the Lambs, Jurassic Park. C’est une nouvelle vague inattendue », déclare Ray Hammings gérant des salles appartenant à la société Rooftop Cinema Club, dont le petit dernier vient d’ouvrir ses portes à Spring, au nord de Houston. Une semaine après ce lancement, c’est au tour de la société Star Cinema Grill d’annoncer la prochaine ouverture de son emplacement à Cypress, nord de Houston, avec un service de restauration et de boissons sur place. « C’est l’été du Drive-in et avec le week end du Labour Day , la tendance rétro—savvy est sûre de continuer jusqu’à l’automne. Nos clients recherchent à nouveau une vie sociale, normale avec une sécurité et le confort », martèle Charles Trolop dont la société est à la recherche de nouveaux endroits pour continuer son développement. Elle prévoit notamment d’ouvrir un nouveau complexe dans les Woodlands à l’été prochain 2021.

Restaurateurs français de New York: “On ne sait pas de quoi demain sera fait”

Quand on demande à Armel Joly quel est son état d’esprit, il évoque Jean-Pierre Dick, le navigateur français qui a perdu la quille de son monocoque en plein Océan Atlantique en 2013. “Je ne suis pas au milieu de l’océan, quoi que… Mais pour moi, nous avons perdu une quille et nous devons ramener le bateau à bon port. Et on n’est pas à l’abri d’un grain qui va faire pencher le bateau“, souligne le co-propriétaire du restaurant français OCabanon à Chelsea.

Comme les autres professionnels du secteur, l’entrepreneur navigue à vue. Il a ouvert une terrasse de vingt places (bien moins qu’à l’intérieur de son restaurant de deux niveaux) et réduit son personnel. Heureusement, son magasin de produits français, opéré en partenariat avec la plateforme French Wink, lui offre une bouée de sauvetage. “Il faut accepter cette situation et se mettre dans l’idée qu’on n’est pas le seul. Ma plus grosse préoccupation aujourd’hui, c’est tenir“, confie-t-il.

On doit se projeter dans quelque chose qu’on ne connait pas“, explique pour sa part Alexandra Claveau, co-propriétaire avec son mari du bar à vin Winemak’her, qui a ouvert en pleine pandémie à Park Slope. Pour se plier aux règles changeantes édictées par la Ville et l’État de New York, l’entrepreneure a dû se montrer flexible. À la manière des bars qui ont lancé des “chips Cuomo” (du nom du gouverneur de l’Etat de New York) pour se conformer à l’interdiction de servir de l’alcool sans nourriture, elle a créé des “tapas Cuomo” pour accompagner sa sélection de vins confectionnés par des viticultrices françaises. Alexandra Claveau a également investi le peu de fonds dont disposait son nouveau business dans l’aménagement d’une terrasse, mais elle et son époux ont dû tout refaire après un changement de réglementation relatif à la taille des bordures.

Vanessa Pacini, qui a fondé Ange Noir Café à Bushwick, a connu la même déconvenue. Sa terrasse de douze places était à la bonne hauteur et largeur, mais un espace entre deux jardinières sur la structure a fait réagir un inspecteur. “On ne pouvait pas avoir d’accès direct entre la rue et la terrasse“, précise-t-elle. Son mari et elle ont pu rectifier le tir, non sans dépenses de temps et d’argent et une bonne bouffée de stress. Aujourd’hui, comme le reste des restaurateurs, elle vit dans l’attente de l’autorisation de la restauration en intérieur (indoor dining). Initialement prévue pour juillet, la date a été reportée. Récemment, le maire de New York Bill de Blasio a laissé entendre que le service en intérieur ne reprendrait pas avant 2021. (Celui-ci est autorisé avec des restrictions en dehors de la ville de New York).

Pour justifier sa position, il a évoqué Hong Kong, où une poussée de cas de Covid-19 a été enregistrée à la suite de la ré-ouverture des bars et des restaurants. L’argument ne convainc pas les restaurateurs réunis au sein de l’Independent Restaurant Owners Association Rescue. Ils menacent la ville et l’État de poursuites judiciaires si la restauration en intérieur n’est pas rétablie immédiatement (avec des limitations d’accueil).

En attendant, l’hiver fait peur. “On se demande quels chauffages seront autorisés. Les autorités vont-elles nous donner les bonnes informations à temps ? Devra-t-on utiliser du gaz ou du propane ? Installer des tentes ? C’est très flou“, poursuit Vanessa Pacini, qui ne cache pas sa “grosse frustration“. “Pourquoi ouvre-t-on les salles de sport et pas les restaurants ? Pourquoi laisse-t-on les clients aller aux toilettes à l’intérieur alors que l’on ne les laisse pas manger ?” Spacieux, Ange Noir Café pourrait facilement accueillir des clients en intérieur tout en respectant les mesures de distanciation sociale, assure-t-elle. Avec une quarantaine de places à Winemak’her, Alexandra Claveau aussi se dit prête. “Je ne demande même pas une limite d’occupation à 50%. Même avec 10 personnes à l’intérieur, on aura de l’espace et j’arriverai à un nombre correct pour vivre“.

Chaque jour qui passe amène son lot de fermetures, comme en atteste la triste liste tenue par le site d’information Eater. Parmi les disparus, on trouve les restaurants français Augustine, Côté Soleil, RDV, Cassis et Vaucluse. Les pénalités n’ont pas épargné les Français non plus. Le restaurant Bar Tabac sur Smith Street a vu sa licence d’alcool suspendue pour deux semaines après que des inspecteurs ont vu des employés non-masqués devant le restaurant.

Fondateur de la pâtisserie Eclair Bakery à Midtown, dont une version agrandie a ouvert en 2019, Stéphane Pourrez a dû fermer son établissement pendant plusieurs semaines faute de personnel. Il a rouvert depuis mais a perdu 75% de son chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier et réduit ses effectifs de moitié. Il a pu bénéficier d’un prêt PPP, mais s’il veut le transformer en subvention, il doit reprendre la totalité de ses équipes. “Je ne me vois pas reprendre tout le monde tout de suite. Nous n’avons pas la production pour“, dit-il.

Cependant, cet entrepreneur chevronné voit des raisons d’être optimiste. Sa clientèle revient progressivement au fur-et-à-mesure que Midtown se repeuple.

Malgré des horaires d’ouverture réduit – les restaurants doivent fermer à 11pm – Alexandra Claveau a réussi à se construire une clientèle fidèle et bénéficie les week-ends de la fermeture de la rue à la circulation. “C’est au jour le jour. Personne ne sait de quoi quoi demain sera fait, complète Vanessa Pacini. On aime toujours New York. On va se battre pour notre business. Tout le monde essaie de trouver des solutions“.

Pour toutes les contraintes réglementaires, Armel Joly rappelle que l’État de New York autorise les restaurants à vendre leurs bouteilles de vins – “comme les liquor store“. “C’est un axe dans lequel nous nous sommes développés“, précise-t-il. Dans son restaurant spacieux, plusieurs tables ont été retirées et des marqueurs au sol installés en vue d’une future réouverture de l’intérieur. “Je reste très positif. Sinon, on ne s’en sort pas“. Il rappelle que Jean-Pierre Dick, le navigateur téméraire, est parvenu à revenir à bon port. “Sa quille est tombée à 23 heures. Il s’est dit: je vais dormir, manger et ne pas prendre de décision à chaud. Je fais la même chose en ce moment”.