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Feux dans la Napa Valley : “On se demande si les incendies annuels vont devenir la norme”

Le ciel obscurci par une couverture de fumée jaunâtre, une odeur âcre de brûlé, la gorge qui pique…Depuis la mi-août, la Californie est en proie à des incendies violents qui ont déjà ravagés plus d’1,7 million d’hectares. Au nord de San Francisco, le Glass Fire est le dernier en date : il a éclaté dans la Napa Valley le dimanche 27 septembre et a déjà détruit 293 maisons. Parmi elles, celle de Denis Jaquenoud, un Suisse francophone originaire de Lausanne, et installé depuis six ans dans la région. “Il reste une cheminée, le reste est rasé. Nous avions laissé une voiture devant la maison, elle a littéralement fondu, en raison de la chaleur très intense du feu.” Ce professionnel du vin et de l’hospitalité a encore du mal à réaliser ce qu’il vient de subir, après plusieurs alertes sans conséquence depuis le mois d’août : “Le lundi matin, mon épouse s’est levée vers 5am en disant qu’elle sentait une odeur de fumée dans la maison. A 8am, on a reçu les messages d’alerte nous conseillant d’évacuer la zone où nous nous trouvions. Heureusement, on peut compter sur l’entraide de la communauté locale : un ami que nous avions hébergé pendant les incendies de 2017 et 2018 nous a proposé de nous accueillir.

Le week-end précédent, Denis Jaquenoud avait finalement vidé les valises de son évacuation du mois d’août, sans se douter qu’elles serviraient une semaine plus tard : “On s’est dit que c’était à nouveau une évacuation de prévention, on ne se faisait pas vraiment de souci. Mais dans la nuit de dimanche à lundi, les vents ont tourné, il faisait très sec, et le feu s’est propagé jusqu’à notre quartier.”  Le matin suivant, la nouvelle tombe : Meadowood, l’hôtel de luxe situé à proximité de la maison de Denis Jaquenoud, a partiellement brûlé, ainsi que quelques maisons. La zone est interdite d’accès, difficile alors d’identifier avec certitude qui a été touché. Malheureusement, la confirmation est intervenue le lundi soir.

Encore sous le choc de la nouvelle, Denis Jaquenoud ne peut que faire un bilan amer de 2020 : la destruction de sa maison s’ajoute à une année difficile pour la Napa Valley, affectée par l’épidémie de COVID, puis par les incendies, deux facteurs qui ont largement ralenti le tourisme, et qui auront des conséquences sur les récoltes.  “Le feu fait partie du cycle naturel de la nature, mais on se demande si on est en train de vivre ce cycle, ou si les incendies annuels vont devenir la norme. Le climat change, c’est clair“, constate Denis Jaquenoud. “Certains ont décidé de faire les vendanges en avance, pour éviter trop de dégâts sur les vignes, d’autres ont préféré attendre.  La fumée ou des chaleurs trop intenses peuvent nécessiter qu’on replante un vignoble. Celui-ci mettra ensuite sept à dix ans avant de produire un bon vin.” Il se console toutefois grâce aux bons chiffres de vente de bouteilles enregistrés pendant le confinement, et une récolte plutôt bonne. Consacrer 14 heures par jour à s’assurer que les hôtels et domaines dont il a la charge traversent le mieux possible ces épreuves est aussi une bonne manière de s’occuper l’esprit.

Sur le plan personnel, Denis Jaquenoud essaie de voir le positif de la situation : “Quand nous avions déménagé de New York à Napa, nous rêvions d’une maison qui domine la vallée…Ce rêve est parti en fumée, et nous ne choisirons plus une maison en hauteur sur une colline boisée…Quand on vit à l’étranger, c’est difficile de construire ses racines. Pour nous, cet incendie est quelque part une “chance” de reconstruire quelque chose…

 

Un livre pour les expats en herbe de Washington DC

Armées de leurs crayons, un appareil photo et de leur humour, Emmanuelle Pigueller et Laurence Quervel ont créé leur premier livre-souvenir “Washington Vu D’Ici, un joli guide pour les familles qui viennent s’expatrier dans la région de Washington DC.

“L’idée est partie de l’envie de créer un album pour nos enfants et nos maris car quand on rentre en France, on oublie vite toutes les choses qui nous ont surprises”, explique Emmanuelle Pigueller. “Je savais que je restais que 3 ans donc on voulait documenter notre expérience”. Laurence Quervel est d’accord avec son amie et collaboratrice. “On était étonné au départ en découvrant les Etats-Unis mais après un an ou deux, on s’habitue aux différences”, souligne-t-elle.

Après s’être rencontrées lors d’un “café” de parents organisé par l’école française Rochambeau, les deux mères de famille sympathisent, jusqu’à à avoir envie de collaborer pour produire un livre. Elles commencent à vadrouiller dans les rues de Bethesda, une ville de banlieue privilégiée par les expatriés, pour ensuite documenter les symboles de la ville de Washington DC, entre le Congrès et le Lincoln Memorial. Après avoir fait le tour de la ville, elles ont toutes les deux leurs préférences. Pour Emmanuelle, “Georgetown est mon quartier préféré”, un lieu historique de la ville, alors que Laurence préfère “le Warf”, plus nouveau et branché. 

Dans leur livre, elles font découvrir des lieux cultes, mais donnent aussi des conseils pratiques comme “Comment conduire aux USA?”. Le guide est truffé de notes d’humour, comme avec le chapitre “Ici, on ne plaisante pas avec…” le sport! 

Alors qu’Emmanuelle Pigueller a fini son expatriation pour s’installer à Lausanne, Laurence Quervel pense encore rester dans la région pour une année ou plus. “Le but ce n’était pas de comparer avec la France, c’était des impressions et des ressentis”, conclut Laurence.

Ce retour en France comme une chance

Surprise, bonheur, parfois désillusion, sont des sentiments que connaissent bien tous ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi Impat”, French Morning tend son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.

Pour ce 49ème numéro, nous avons rencontré Christelle Martin. Après 10 ans passés dans « une Asie qui va vite », la perspective d’un retour s’est présentée pour la famille. Une première étape dans le Vaucluse à la veille du confinement français, avant une rentrée professionnelle à Paris et la création de sa micro-entreprise. Et le sentiment d’être revenue au bon moment.

Listen to “Episode 49: Christelle Martin” on Spreaker.

[Webinaire] Franchise aux USA : ouvrir une French American Academy

Visionnez le webinaire en replay ici

Vous êtes entrepreneur·se ou souhaitez le devenir ? Vous rêvez d’ouvrir une franchise aux États-Unis ?

La French American Academy, école privée bilingue située dans le New Jersey, vous en dit plus sur son modèle de franchises et sur les possibilités qui se présentent à vous lors d’un webinaire dédié.

Au programme :
– La franchise : un modèle résilient et un formidable outil pour la reprise économique
– Perspectives et opportunités avec la French American Academy
– Le profil du partenaire recherché
– Pourquoi “French American Academy?”

Rendez-vous mercredi 14 octobre à 12pm ET, 11am CT, 9am PT.

[Inscription gratuite au webinaire]

Avec :

Jean-François Gueguen

Co-fondateur – French American Academy

Jean-François Gueguen vit aux USA depuis 1998. Il est le co-fondateur de French American Academy, une école bilingue dans le New Jersey. Il est le créateur de Bastille Day in Jersey City et de la Semaine Française, des événements qui participent au rayonnement de la vie culturelle française dans le New Jersey.

Le Français Withings attaque l’Apple watch sur son terrain

Mathieu Letombe, le CEO de Withings, connaît très bien le groupe pour avoir rejoint la start-up dès 2011. Ses deux fondateurs visionnaires, Eric Carreel et Cédric Hutchings, étaient alors parmi les premier à miser sur le potentiel de l’Internet of Things (IoT). Après avoir vendu le groupe à Nokia pour 170 millions d’euros en 2016, Eric Carreel l’a racheté au Finlandais à peine deux ans plus tard, pour moins de 30 millions d’euros. Nouveau départ pour l’entreprise et un virage stratégique majeur, sous l’impulsion de son équipe de direction. « Nous avons décidé d’accélérer vers la santé, offrir des produits connectés et des solutions qui ont pour objectif d’améliorer la santé et de la rendre plus accessible », raconte Mathieu Letombe. Un pari réussi pour Withings, qui a rapidement connu une croissance fulgurante et a décidé de se donner davantage de moyens, avec une levée de fonds de grande envergure. Annoncée fin juillet, cette collecte de 53 millions d’euros a pour objectif d’accélérer le développement aux États-Unis, pays où le groupe génère déjà 40 % de ses revenus.

« Il y a beaucoup de maladies chroniques aux États-Unis, cela est coûteux pour l’assureur public. Les acteurs de la santé essaient de plus en plus de prévenir plutôt que guérir et ont une appétence forte pour la technologie ». Withings commercialise ses balances, tensiomètres et thermomètres connectés, notamment dans les Apple Store, qui connaissent un grand succès outre-Atlantique. Mais le groupe va aussi concurrencer le géant américain sur le segment des montres connectées, et vient notamment de sortir la ScanWatch qui détecte des problèmes cardiaques et perturbations du sommeil. La différence avec une Apple Watch ? « Nous sommes moins focalisés sur des fonctionnalités extérieures à la santé comme la musique, l’AppStore etc. Cela nous permet d’offrir une batterie plus longue, un historique d’utilisation ou encore une interface entre le patient et le médecin », explique Mathieu Letombe.

Withings compte aussi accélérer sur le B-to-B, via des solutions pour les médecins, les hôpitaux, les assureurs, ou encore les programmes de prévention qui se sont largement développés dans le pays et sont remboursés par Medicare ou Medicaid. Il va recruter entre 30 et 40 personnes à son bureau de Boston, mais aussi faire grandir son équipe française pour concevoir des solutions dédiées à ces nouveaux clients depuis la France.

Des projets ambitieux, d’autant que la crise Covid-19 a sans surprise eu un effet très positif sur l’activité de Withings. Après un rapide coup d’arrêt lors de la fermeture des magasins, les ventes en ligne ont explosé, affichant une hausse de 50 % sur un an. Le groupe a aussi vu l’afflux de demandes des hôpitaux et des autres acteurs de la santé pour généraliser le suivi de patients à distance. « La pandémie nous a fait gagner deux ans dans l’évolution vers la télémédecine, mais aussi dans la volonté des individus d’être plus informés sur leur santé ». Si le marché américain est déjà mûr pour cette transition, il faudra attendre encore deux à trois ans pour la voir arriver en France.

Bien choisir votre partenaire immobilier pour réussir votre investissement immobilier locatif aux États-Unis

[Article partenaire] Un investisseur est toujours à la recherche de bonnes affaires qui vont lui permettre d’accéder à la liberté financière. L’investissement locatif est un secteur où il est encore possible de dénicher des biens avec des rentabilités nettes à plus de 10% et un petit capital d’entrée.

Investir dans l’immobilier n’est pas toujours chose facile en France, et cela l’est encore moins dans un pays étranger… Si vous choisissez d’investir dans l’immobilier à l’étranger, et plus particulièrement aux États-Unis, il est important que vous ayez toutes les informations importantes en tête, et que vous puissiez répondre à ces questions :

Comment se déroule l’achat d’une maison de l’autre côté de l’atlantique aux États-Unis ?

Quelles sont les conditions requises pour un investissement international ?

Quels sont les pièges à éviter ? Quels sont les meilleurs conseils que l’on puisse vous donner ?

Invest US, agence immobilière spécialisée dans l’accompagnement des francophones pour leurs investissements immobiliers aux États-Unis, vous aide à vous y retrouver.

Quels sont les avantages d’un investissement immobilier locatif aux États-Unis ?

– Diversifier votre patrimoine
Investir dans l’immobilier à l’étranger vous permet de ne pas mettre « tous les œufs dans le même panier » ainsi vous divisez les risques.

– Sécuriser ses actifs
Cela va de pair avec la diversification de votre patrimoine. En ayant vos biens dans différents pays vous évitez de tout perdre ou une partie en cas de problème dans un des pays. En effet, l’Etat ne peut saisir vos biens que dans le pays ou vous résidez.

– Une fiscalité avantageuse
Les États-Unis ont signé en 1994 avec de nombreux pays francophones, et en particulier avec la France, une convention bi-latérale qui évite la double imposition France/États-Unis avec le mécanisme du crédit d’impôt. Cela signifie que vous ne paierez vos impôts qu’une seule fois, dans le pays où vous êtes résident·e. Cependant, vous devez déclarer vos impôts dans tous les pays où vous êtes propriétaire. 

– Un marché facile d’accès
Les États-Unis offrent un marché immobilier facile d’accès. En effet, vous pouvez investir aux États-Unis sans être résident·e. Cela est d’autant plus vrai si vous vous éloignez des grandes métropoles comme New York, Boston, Los Angeles, San Francisco pour vous orienter vers une ville comme Cleveland, dans l’Ohio. Il faut savoir qu’en comparaison avec la France, les frais d’acquisition sont presque 5 fois moins élevés. 

– Une économie en constante croissance
Lorsque vous choisissez de réaliser un placement financier dans un autre pays, il est important de s’assurer de sa stabilité et de sa croissance. Les États-Unis sont la première puissance économique mondiale. En 2016, le PIB du pays représentait un cinquième du PIB mondial. Son PIB par habitant est parmi les plus élevées du monde avec plus de 150 millions de travailleurs et un taux de chômage de moins de 4%. 

Le choix du professionnel à qui vous allez faire confiance est primordial

Vous rêvez d’obtenir votre liberté financière ? Devant l’offre rendue pléthorique par internet, bien choisir nécessite de s’appuyer sur la connaissance d’un expert.

Avec un professionnel comme INVEST US, cela est possible en minimisant au maximum les risques. En effet, à la tête d’INVEST US, Thibaut Guéant est attaché au travail bien fait. Il se rend toutes les deux semaines à Cleveland pour chercher des nouvelles opportunités et suivre l’avancée des travaux des autres biens. Son entreprise fut la première entreprise francophone à proposer d’investir à Cleveland.

De plus, c’est une des rares sociétés qui offre :

– une rentabilité à 2 chiffres de plus de 16% brute

– un mini capital de départ : environ 55,000€

– une plus-value en cas de revente

Bien sûr, le choix de l’environnement de votre investissement est primordial et c’est pour cette raison qu’INVEST US vous propose exclusivement des biens dans les meilleurs quartiers de Cleveland, où la demande locative est très forte.

En cas de revente et de plus-value, INVEST US s’occupe de tout une nouvelle fois. Le marché immobilier à Cleveland est en plein boom. Il y a moins d’offre que de demandes, ce qui fait exploser les prix de ventes. Les bons chiffres économiques de la ville (taux de chômage bas, explosion démographique, offres culturelles, sportives, médicales…) indiquent un marché sain, très bien parti pour durer et augmenter.

Comment acheter aux États-Unis, et plus particulièrement à Cleveland ?

Un investissement locatif peut se faire facilement, depuis le confort de votre maison : sur catalogue, vous choisissez les maisons à vendre qui vous intéressent, et une agence professionnelle comme INVEST US s’occupe de toutes les démarches administratives pour vous. L’équipe d’INVEST US va créer la société américaine ou LLC, ouvrir le compte en banque américain, s’occuper des papiers pour le closing. Vous n’aurez qu’à signer par signature électronique. Aux États-Unis, vous avez le droit d’acheter une maison sans être présent à la remise des clés. En moins d’un mois vous serez propriétaire et vous recevrez vos premiers loyers.

Les meilleurs conseils d’INVEST US

– Ne pas repousser à demain
On dit parfois qu’il faut reculer pour mieux sauter, mais sachez que le prix de l’immobilier aux États-Unis ne cesse d’augmenter depuis ces dernières années. C’est le moment d’investir et de réaliser une plus-value en cas de revente. En effet, dans certains quartiers de Cleveland, des maisons commencent à se vendre à plus de $100.000 alors qu’il y a quelques années elles étaient à moins de $80.000.

– Se renseigner sur l’environnement de votre investissement
En immobilier, la localisation de votre bien est ce qui détermine sa valeur. Alors n’hésitez pas à demander des informations, à rechercher par vous-même. 

– Attention aux offres trop alléchantes
Lorsqu’il s’agit d’investir dans l’immobilier aux États-Unis, vous verrez souvent des offres incroyables. Prenez le temps de les analyser et de vous faire votre propre opinion.

– Faites appel à un professionnel
Si vous décidez d’investir dans l’immobilier locatif dans un pays comme les États-Unis, alors nous vous conseillons de faire appel à un professionnel comme INVEST US. Le processus d’acquisition est très différent de celui de la France. De plus, un expert va vous offrir de nombreuses garanties sur votre investissement, et ainsi vous minimisez les risques.

Nous vous rappelons que chaque investissement immobilier locatif doit être fait en connaissance de cause et il est très fortement conseillé de s’appuyer sur la connaissance d’un expert pour faire le tri dans une offre rendue pléthorique par internet. INVEST US est là pour vous orienter et vous proposer la solution la plus adaptée à votre profil et à vos objectifs.

N’hésitez pas à réserver votre consultation gratuite en ligne avec Thibaut Guéant et à suivre INVEST US sur les réseaux sociaux :

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Yelle s’affiche dans les rues de Los Angeles grâce à un généreux fan

Nombre de Français ont remarqué de nouveaux panneaux publicitaires à l’effigie du groupe Yelle, et faisant la promotion de son nouvel album “L’Ère du Verseau”, à Los Angeles. Installés le 21 septembre, ils sont l’oeuvre d’un mécène moins connu : le Français Marc Goldstein, fondateur de l’agence de communication 10K Advertising, spécialisée dans l’achat de panneaux publicitaires.

Il a découvert le trio composé de Julie Budet, Grand Marnier et Tepr via le film The Hustle de Chris Addison, dans lequel retentit la célèbre chanson “Je Veux Te Voir”. Happé par “les paroles poétiques et érotiques”, “un esprit français coquin à la Gainsbourg”, “la voix hypnotique de la chanteuse et l’ingéniosité du son”, il utilise directement l’application Shazam pour savoir qui est derrière ce son. L’univers de Yelle le transporte, et notamment leurs clips “créatifs dignes de Jean-Baptiste Mondino et des Rita Mitsouko” : “ils étaient sur mon radar”, avoue-t-il.

Et le hasard a bien fait les choses. En effet, l’agence dispose à ce moment-là d’espaces disponibles sur son inventaire de panneaux publicitaires. Quand Marc Goldstein contacte Grand Marnier, ce dernier pense à une arnaque. “Mais c’était pour l’amour de l’art”, commente le mécène, qui refuse d’évoquer le montant de cette opération car “il s’agit d’un cadeau”. Et il est très satisfait du résultat : près de 9.000 “likes” sur le post Instagram du groupe. “Beaucoup d’Américains ont réagi”, se félicite Marc Goldstein, surpris par l’audience du trio électro-pop aux Etats-Unis. Ce dernier y multiplie les tournées depuis près de 10 ans et a même été invité à se produire à Coachella et faire la première partie de Katy Perry.

Le moment n’a pas été choisi au hasard, non plus. “La situation est très difficile pour les artistes en ce moment, ils sont privés de scène et de revenus”, alerte le Français qui travaillait auparavant comme journaliste et photographe de musique – notamment pour la radio publique KCRW. Il s’inquiète également de la disparition des salles de concerts, une des nombreuses conséquences de la pandémie de la Covid-19 pour l’industrie musicale. Ainsi, The Satellite (à Silverlake) a déjà annoncé sa fermeture définitive.

C’est la première fois que l’agence 10K Advertising, créée il y a 7 ans, aide ainsi un groupe français. Mais cet acte désintéressé est dans la lignée de leur vocation de rendre l’espace publicitaire à la musique. “Nous tenons à soutenir les groupes et les labels indépendants, en leur proposant de bas prix pour les panneaux”, plaide Marc Goldstein, qui a transformé Sunset Boulevard, entre Silverlake et Echo Park, en “sunset trip pour les groupes indépendants” et non pour les chaînes de fast-food. Par amour de la musique.

Amel Derragui, la gourou des conjoints d’expats

A passer son temps à courir le monde et à grandir entre une multitude de cultures, on apprend notamment à aller à l’essentiel. Et Amel Derragui est du genre direct: “l’objectif pour un conjoint d’expat c’est d’avoir un revenu durable, ne pas être dépendant de l’autre”. Son combat est celui de l’égalité dans le couple, ou en tout cas de l’équilibre. Et pour elle, cela passe par l’entrepreneuriat.

Fille de diplomate algérien, Amel Derragui a passé son enfance et adolescence à passer d’un pays à l’autre, avant d’étudier en France et d’y commencer une carrière dans la publicité. “J’étais ravie d’être enfin installée quelque part, j’en avais marre de bouger. Je disais à mes parents: ‘je ne voyagerai plus et jamais je n’abandonnerai ma carrière pour un homme’”. Et bien entendu, c’est exactement ce qui arriva. Elle rencontre son futur mari, diplomate autrichien, lors d’une visite à ses parents en Iran.

Devenue “conjoint d’expat”, elle lance son business de consultante en marketing, mais lorsque la carrière de son mari les amène à New York, elle se retrouve “très seule, perdue: c’est comme si ce que j’avais fait avant d’arriver aux US n’avait aucune valeur, il fallait tout recommencer à zéro”. De cette expérience, et de sa volonté farouche de ne pas être dépendante, va naître plus qu’une carrière, une vocation, celle d’évangélisatrice de l’idée de “business portable”. Elle crée Tandem Nomads, d’abord sous la forme d’un podcast, puis d’une plateforme en ligne pour aider les époux d’expats à entreprendre.

Tout business en ligne n’est pas un business portable

Depuis sa mission est devenue une entreprise à part entière, dont les clients viennent chercher l’expertise d’Amel Derragui pour créer leur propre “business portable”. “Il ne s’agit pas juste de se dire :’je me lance’, il faut le faire en pensant dès le début au déménagement, à la prochaine étape”. Bref, un expat avisé est celui qui dès le début de son aventure entrepreneuriale intègre le nomadisme à son projet. Donc forcément un business en ligne? “Oui, répond-elle, mais attention: si tout business portable est en ligne, tout business en ligne n’est pas portable”. S’il vous faut par exemple faire vous-même la logistique de votre e-boutique, votre business n’est pas portable. “Mais il existe tellement de solution aujourd’hui, par exemple le ‘drop-shipping’, que ce n’est plus que rarement un obstacle”.

Autre erreur fréquente de l’expat candidat à l’entrepreneuriat: confondre compétence portable et business portable. “Une prof de yoga a une compétence portable: elle peut l’être n’importe où, dit-elle. Le problème c’est que si elle déménage elle va devoir recommencer à zéro, reconstruire sa clientèle. Tout l’enjeu est justement de ne pas avoir à recommencer à zéro à chaque déménagement”. Pour ce faire, Amel Derragui recommande la règle des 60/40: faire en sorte qu’au moins 40% du revenu ne soient pas dépendants de l’endroit où on vit. “Cela ne signifie pas du tout que la prof de yoga ne peut pas voir un business portable, mais il faut par exemple qu’au-delà des classes en salle, elle développe parallèlement par exemple des cours en ligne”.

Nouveaux nomades post-Covid

Forgé par et pour des conjoints d’expat, le concept de “business portable” a changé de dimension depuis six mois: “tout à coup les clients qui viennent me voir ne sont plus seulement des époux d’expats, mais simplement des gens qui veulent quitter les grandes villes, ou simplement changer de mode de vie”. Et comme par miracle, ces idées qu’Amel Derragui s’échine à promouvoir depuis des années sont “devenues ‘mainstream’, il n’y a plus à convaincre personne!”

Surtout, la pandémie aura permis de faire sauter les dernières barrières au numérique, et ouvert du même coup les champs du possible pour les “business portables”. “Qui aurait accepté il y a encore 6 mois de faire des cours de yoga en ligne? Bien peu de gens, des millions l’ont fait depuis!” Les secteurs les plus improbables s’y mettent, comme cette cliente d’Amel Derragui, coach pour cavaliers de compétition: “difficile d’imaginer cela sans présence physique, eh bien elle a réussi! Elle a lancé un programme de training en ligne que ses élèves adorent”.

Workshop avec French Morning et Tandem Nomads

Pour aider les candidats entrepreneurs -expats ou pas-, French Morning et Tandem Nomads organisent un “workshop” gratuit pour vous aider à trouver une idée de “business portable”. Présenté en anglais, cet atelier interactif vous permettra d’apprendre:

-les 10 étapes pour trouver l’idée de business qui vous convient

-Comment transformer l’idée en business viable, profitable et portable

L’atelier est gratuit, tout comme le livre d’exercices qui vous sera remis. Bien plus qu’un webinar, c’est une seance interactive où vous pourrez brainstormer et obtenir conseils et avis de l’expert.

Le 14 octobre à 5pm ET (4pm CT; 2pm PT)

Inscrivez-vous ici

C’est ça l’Amérique, épisode 5: l’homme blanc, un mythe contesté

Ils sont omniprésents dans les meetings de Donald Trump et à ses côtés, dans les couloirs du pouvoir. Donnés pour déclinants en 2016 dans une société changeante, les hommes blancs ont fait leur retour sur le devant de la scène politique avec l’arrivée au pouvoir du milliardaire. Pourtant, les signes de leur mal-être se multiplient. Parmi eux, les suicides sont plus fréquents que la moyenne. Ils ont été très touchés par la crise des opiacés. Alors qu’ils sont considérés comme privilégiés, les plus pauvres d’entre eux doutent de leur position dans ce pays qui leur ressemble de moins en moins.

Ce sentiment de déclassement correspond-il à une réalité ? Quel regard les Blancs peu ou pas diplômés, pauvres ou riches, portent sur Donald Trump ? Cette question sous-tend une grande partie des débats politiques actuels aux États-Unis, explique le sociologue Raphaël Liogier, professeur à Sciences Po Aix et professeur invité à Columbia University. Il est l’auteur de Descente au cœur du mâle : De quoi #MeToo est-il le nom ? (Ed. Les liens qui libèrent).

4 activités à faire ce week-end à New York

Enfin! Après des mois d’attente, les restaurants new-yorkais ont rouvert leurs salles aux clients (à 25% de remplissage). Restauration mais aussi concert de jazz et bowling, voici quelques activités à ne pas manquer ce week-end à New York.

Dîner dans un restaurant français

La France vous manque ? Profitez de la réouverture des restaurants pour aider les établissements français qui n’attendent que ça. Parmi nos bonnes adresses, le restaurant Troquet à SoHo, qui dispose de 12 places assises accessibles sans réservation. Au menu notamment, tartare de veau (18$) et risotto de saint-jacques (22$) préparés par la chef française Raphaëlle Bergeon. La célèbre brasserie L’Express du Flatiron District vaut également le détour pour ses escargots (13$) et son croque monsieur (16$). Pour un repas plus “upscale”, le restaurant Bagatelle a investi provisoirement le jardin féérique de Ladurée à SoHo pour le dîner. Au menu : tartare de thon au citron vert et sa vinaigrette au soja (32$), filet de boeuf au poivre et sa purée de pommes de terre (53$), et loup de mer en papillote (45$). Du côté de Brooklyn, on vous conseille les délicieuses crêpes bretonnes de Madame Poupon à Bedstuy. Commencez par une miel-morbier (12$) avant de vous régaler avec une crêpe sucrée, la plougastel, à la fraise, au caramel au beurre salé et vanille (9$). Miam!

Fêter l’Oktoberfest

La fête de la bière est de retour à New York avec un mois de célébrations “covid-friendly” jusqu’au 17 octobre. Ce weekend, des festivités sont prévues de midi à 10pm au Watermark Bar à Downtown Manhattan, qui dispose d’un rooftop sur le pier15, face à l’East River. Places gratuites disponibles sur réservation ici. Le Chelsea Market va également fêter l’Oktoberfest  du 1er au 4 octobre en extérieur sur 15th St entre 9th et 10th Ave. Au programme, live-music, de nombreux stands de nourriture et de la bière comme s’il en pleuvait, bien sûr (à consommer avec modération).

Bowling au Gutter

Crédit photo: Maxime Aubin

Et si vous vous remettiez au bowling ce week-end? The Gutter, situé à Williamsburg, a rouvert quatre de ses huit pistes aux clients mi-août. De quoi passer une soirée amusante entre amis, même si la consommation d’alcool est interdite à l’intérieur (l’établissement dispose d’une terrasse). Port du masque obligatoire pendant le jeu.

Un concert de jazz à Central Park

Crédit photo : centralpark.com

L’été indien laisse encore l’opportunité de faire des activités en extérieur. parmi elles, l’association Giant Step Arts organise une série de concerts de jazz, “Walk With The Wind”, à The Mall dans Central Park, en hommage à l’homme politique et défenseur des droits civiques John Lewis, décédé en juillet. La saxophoniste Melissa Aldana et son trio joueront samedi à 1pm. Concert dimanche à la même heure du saxophoniste Dairus Jones avec le batteur Gérald Cleaver et le bassiste Dezron Douglas.

Sorties d’octobre : notre sélection de “pumpkin patches” dans la Bay Area

Octobre dans la Bay Area est la saison préférée des enfants, et pour cause : pendant tout le mois culminant avec Halloween le 31, les citrouilles sont mises à l’honneur dans de multiples “pumpkin patches”, où l’on peut non seulement choisir la plus belle courge à évider et décorer, mais aussi voir des animaux, se perdre dans un labyrinthe éphémère, ou faire un tour de tracteur. Cette année, COVID oblige, certains ont préféré suspendre leurs activités, mais d’autres ont mis en place des mesures sanitaires pour pouvoir accueillir les familles. Voici notre guide des pumpkin patch à ne pas rater dans la Bay Area :

A Half Moon Bay

Capitale autoproclamée de la citrouille, Half Moon Bay est une destination très prisée pour ses “pumpkin patch”. Lemos Farm, au bord de la highway 92, est une étape incontournable pour les enfants : on n’y vient pas vraiment pour les citrouilles, mais pour toutes les attractions qui s’y trouvent, comme les tours de poneys, les promenades en tracteur, le mini-zoo, la maison hantée. Cette année, il vaut impérativement acheter un pass en ligne pour pouvoir en profiter. Le port du masque et le respect des distances sociales sont aussi requis.

Pour les puristes qui préfèrent ramasser des citrouilles plutôt que de faire des tours de manèges, Bob’s Vegetable Stand & Pumpkin Farm est l’endroit idéal pour choisir une belle courge parmi les centaines alignées dans un grand champ. Il est d’autant plus facile de garder ses distances que les citrouilles s’étendent à perte de vue, et que l’endroit est moins fréquenté que d’autres en raison de l’absence de chateaux gonflables et autres distractions cette année.

Au sud d’Half Moon Bay, le long de la célèbre Highway 1 qui longe la côte, Arata’s Farm est surtout connue pour son labyrinthe de bottes de paille, gardé par le Minotaure. On peut aussi y faire des tours en poney, en tracteur ou en petit train, et bien sûr, ramasser quelques citrouilles. La maison hantée est fermée cette année.

A San Francisco

Depuis 1979, Clancy’s pumpkin patch reste la destination préférée des San Franciscains qui veulent s’évader à la campagne tout en restant dans San Francisco même. On peut y choisir une belle citrouille, ou faire un tour en tracteur. Cette année, Clancy a deux pumpkin patch: un près du zoo, au 2101 Sloat, et son emplacement traditionnel dans le Inner Sunset, au 1620 7th Ave. Les visites sont limitées à vingt minutes, et distances sociales et masques sont de rigueur.

Au nord de San Francisco

Au Nicasio Valley Pumpkin Patch, l’accent est mis sur la diversité et la qualité des citrouilles : elles sont toutes bio, et se déclinent sur toutes les tailles. Cette année, pas d’attractions, juste des citrouilles à perte de vue dans un cadre très bucolique, à deux pas d’une fromagerie. Le week-end, possibilité de se restaurer sur place avec la tenue d’un BBQ.

Au Great Peter Pumpkin Patch de Petaluma, les petits fermiers en herbe auront non seulement la chance de récolter les citrouilles directement dans le champ où elles ont poussé, ainsi que de bêcher la terre pour trouver des pommes de terre. On peut aussi se perdre dans le labyrinthe ou faire un tour de tracteur. Et après l’effort, le réconfort avec une délicieuse glace saveur citrouille ou du fromage local à déguster sur place.

 

Les musées de DC accueillent à nouveau les visiteurs

Depuis début septembre, les musées de la capitale américaine accueillent progressivement les visiteurs en personne, tout en mettant en œuvre de nouvelles mesures de santé et de sécurité. Washington DC étant en phase 2, les musées ont dû limiter les regroupements à 50 personnes maximum dans une pièce. La plupart des musées demandent la réservation de billets à l’avance, et sachant que la billetterie est limitée, il faudra compter deux à autres semaines pour réserver une date.

Le American Art Museum est ouvert du mercredi au dimanche de 11:30am à 7pm. Des billets sont à réserver réserver en ligne ou par téléphone (1-800-514-3849). Les masques sont obligatoires pour les visiteurs de plus de 6 ans, et fortement recommandés pour les 2 à 6 ans, tout comme la distanciation sociale.

Pour la Renwick Gallery, les laissez-passer à heure fixe ne sont pas nécessaires pour la galerie, qui ouvre du mercredi au dimanche de 10am à 5:30pm.

Le Musée national des femmes dans les arts est ouvert du lundi au samedi de 10am à 5pm et le dimanche de 12pm à 5pm. Les masques sont obligatoires et les visiteurs sont invités à acheter des billets “chronométrés” à l’avance.

Le Musée national d’histoire et de culture afro-américaines est ouvert du mercredi au dimanche de 11am à 4pm, sur réservation en ligne. Très difficiles à obtenir, les billets sont ouverts à la réservation chaque jour à 11am, et pour les 30 prochains jours seulement. Des restrictions de capacité et des mesures de distanciation sociale sont en place, et certaines expositions restent fermées, comme le magasin du musée et le Sweet Home Café.

Depuis le 25 septembre, le Musée national d’histoire américaine sera ouvert du vendredi au mardi de 11am à 4pm. Comme pour tous les musées, des réservations sont requises, ainsi que le port du masque. A noter, les cafés et les boutiques sont fermés.

Tout comme le musée d’histoire, le Musée national des Indiens d’Amérique vient de rouvrir ses portes le 25 september dernier, du mercredi au dimanche de 11am à 4pm. Le musée n’admet que 100 personnes par heure, avec des billets à réserver ici.

La National Gallery of Art est ouverte du mercredi au dimanche de 11:30am à 7pm, avec billets en main disponibles en ligne ou par téléphone. Certaines expositions ou autres espaces intérieurs sont être fermés ou fonctionnent à capacité limitée.

Après que son ouverture printanière ait été retardée par la crise sanitaire, le Planet Word, un musée dédié à la langue, ouvrira ses portes au public le 22 octobre. L’entrée générale sera gratuite, avec un don suggéré de 15 dollars par personne. Des billets seront bientôt disponibles à la réservation. Le musée sera ouvert du jeudi au samedi de 10am à 5pm.