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« La crêpe à moi », une crêperie traditionnelle au cœur de Berkeley

Après plus de 10 ans à tourner dans les marchés locaux et les festivals de Californie, Rebecca et Djamel Dahmani ouvrent leur crêperie française à Berkeley, à l’Est de la Baie de San Francisco. Un véritable aboutissement pour ce couple de restaurateurs franco-américain. « C’était notre rêve d’avoir un espace rien qu’à nous et de pouvoir faire voyager les gens avec notre cuisine » confie Rebecca Dahmani.

Située à quelques pas du campus de l’Université de Berkeley, « La crêpe à moi » mise sur le savoir-faire français. « Je fais mes crêpes comme je les faisais à Paris, avec une recette secrète qui a fait ses preuves et circule de bouche à oreille entre crêpiers » explique Djamel Dahmani, surnommé Dj. Et d’ajouter avec fierté : « nous sommes des ambassadeurs de la France. Généreux dans nos assiettes et respectueux des traditions comme des ingrédients ».

Au menu, la simplicité prime. Tout est frais, les galettes sont à base de farine de blé noir et les ingrédients sont bios. « On veut honorer l’histoire de la cuisine et les produits des marchés locaux » assure Rebecca Dahmani. On trouve ainsi des galettes classiques comme la fameuse jambon/fromage (« la Parisienne »), la complète ou la quatre fromages, et des galettes aux touches plus californiennes, comme celle avec des pousses d’épinard ou la végétarienne. Côté sucré, l’incontournable crêpe beurre/sucre côtoie celles au citron ou aux fraises. Le tout à des prix abordables, allant de 5$ à 11$.

De la crise des subprimes au coronavirus, même pas peur

Si le couple a ouvert les portes de ce premier restaurant le 23 mai dernier, côté crêpes ce n’est pas un premier coup d’essai. « J’ai fait mes premières crêpes dans les années 90 à Paris ! » s’amuse Dj. Si ce dernier a passé de nombreuses années en crêperies parisiennes, il a également travaillé dans de nombreux restaurants réputés de la capitale. En salle comme en cuisine. En 2000, alors qu’il est manager d’un bistrot du 11ème arrondissement parisien, il rencontre Rebecca, jeune fille au pair américaine en stage dans l’hôtellerie. Jusqu’en 2006, le couple vit à Paris et fait ses armes dans le milieu de la restauration.

Fin 2006, pour des raisons familiales, Rebecca et Djamel Dahmani s’installent en Californie. Ils y découvrent alors la restauration dans de grands restaurants locaux, du côté de Sonoma County. Mais la crise des subprimes vient tout bouleverser. « Les restos dans lesquels on travaillait fermaient les uns après les autres » raconte Dj.

Dans un contexte de crise économique sans précédent, le couple décide alors d’être proactif et de lancer son business. « En 2009, on était à un Festival du 4 juillet et il n’y avait pas de crêpes. On s’est amusé au petit jeu « imagine que… » et c’est comme ça que “La crêpe à moi” est née » explique Rebecca Dahmani. « On a commencé par louer des cuisines commerciales pour faire des évènements en Californie, puis peu à peu on s’est équipés, on a investi dans un camion et on s’est concentrés sur les marchés » complète Dj.

Aujourd’hui, « La crêpe à moi » reste présente sur certains marchés, celui de Moraga ou de Kensington par exemple (cf. infos pratiques). De quoi maintenir des ventes en pleine crise liée à la Covid-19. « Heureusement que l’on continue les marchés le samedi car après un an de travaux dans le restaurant, on s’apprêtait à ouvrir quand le coronavirus nous en a empêchéC’était un coup dur, mais on n’a pas baissé les bras et on se bat au quotidien…» explique Rebecca Dahmani.

En attendant de pouvoir accueillir les clients en salle, les restaurateurs proposent donc leurs crêpes à emporter. Et ils gardent patience et humour. « On a lancé notre crêperie en pleine crise des subprimes, alors ouvrir notre restaurant en plein coronavirus, ça ne nous fait pas peur ! » sourit Dj. Ils attendent ainsi que la situation évolue pour étoffer leur carte, installer des tables dehors ou proposer des soirées spéciales. D’ici là, le menu est en ligne pour les gourmands qui veulent se régaler.

MLS : Thierry Henry prépare une action pour “Black Lives Matter” à Orlando

Choqué par la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc avec son genou à Minneapolis le 25 mai, Thierry Henry veut profiter du tournoi de reprise de la MLS à Orlando pour montrer son soutien au mouvement Black Lives Matter. « Là-bas, à Orlando, je ne sais pas ce qui se produira, ce qui nous sera permis de faire ou pas pour soutenir la cause. Il y a quelque chose que je voudrais faire mais je le garde pour moi », a déclaré l’entraîneur de l’Impact Montréal lors d’une visio-conférence avec la presse le 30 mai.

« Je pense que nous savons tous que les vies des Noirs comptent (Black Lives Matter). Nous en parlons, chacun le fait, chacun montre qu’il commence à comprendre notre douleur », a-t-il poursuivi. L’ancien international français et son équipe sont attendus à Orlando le 2 juillet. Ils débuteront dans le tournoi le 9 juillet par un match contre le New England Revolution.

Plusieurs joueurs de MLS ont également prévu faire entendre leur voix à Orlando, comme Jeremy Ebobisse. L’attaquant américain (né à Paris) des Portland Timbers a co-fondé la Black Players Coalition le 19 juin, une association de joueurs de couleur qui vise à lutter contre le racisme et les discriminations au sein de la ligue. “Je pense que nous aurons beaucoup de temps pendant un mois de compétition pour marquer le coup, pour profiter de l’opportunité du tournoi pour se faire entendre et pour étendre la portée de notre organisation, et nous y parviendrons”, a t-il expliqué le 29 juin.

Yuka, l’appli qui fait trembler la grande distribution, arrive aux US

Depuis son lancement en 2017 en France, Yuka, l’appli Smartphone qui analyse l’impact des produits alimentaires et cosmétiques sur la santé, connaît une croissance fulgurante. Avec 18 millions d’utilisateurs dans le monde, elle est aujourd’hui disponible en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Irlande, en Espagne et au Canada. Début 2020, elle s’est également lancée aux États-Unis où elle compte déjà quelque 100.000 utilisateurs. Un démarrage prometteur.

« Quand on a commencé en France, on s’était fixé l’objectif d’atteindre 100.000 utilisateurs en un an… On en a obtenu un million !  Pour l’Espagne, on s’est montrés plus gourmands : on a visé un million d’utilisateurs en un an et on en a eu cinq. Alors pour les États-Unis, on ne se fixe rien. On verra bien ! » explique Julie Chapon, cofondatrice de Yuka.

Un code couleurs mesure la qualité des produit

L’enjeu principal pour l’appli, aux US comme ailleurs : avoir un fort impact sur la société en faisant évoluer les industriels vers le mieux-manger et une meilleure santé. Sa méthode ? Offrir à ses utilisateurs une fonction d’évaluation des produits alimentaires et cosmétiques. Il suffit de scanner les codes-barres pour obtenir des fiches détaillées et un code couleur : vert foncé pour « excellent » (correspondant à une note comprise entre 75 et 100 points sur 100), vert clair pour « bon » (note entre 50 et 75 sur 100), orange pour « médiocre » (de 20 à 50 points sur 100) et rouge pour « mauvais » (de 0 à 25 sur 100).

Si la note est « mauvaise », l’appli propose des alternatives. Un système de décryptage qui a largement fait ses preuves en France où les industriels ont revu des recettes. « L’enseigne Intermarché a décidé de supprimer 142 additifs de certains produits » affirme Julie Chapon avant d’ajouter : “L’idée de base, c’était de développer un outil pour améliorer ce que l’on consomme. Voir l’industrie agro-alimentaire s’adapter, c’est une satisfaction. Aujourd’hui, les marques nous envoient même directement leurs compositions.”

La base de données, le challenge américain

Avant d’en arriver à ce stade aux États-Unis, il reste encore du chemin à parcourir. Car si le taux de reconnaissance des produits monte à plus de 99% en France, aux USA, il atteint actuellement 75%. « Le plus gros challenge aux USA reste la base de données. On a bénéficié d’une base de départ de près de 30.000 références, mais il y a toujours un laps de temps pour que les utilisateurs y contribuent et scannent de nouveaux produits » assure la cofondatrice.

Julie Chapon, cofondatrice de Yuka

Pour le moment, le bouche à oreille et les retours des bêta-testeurs ont permis de roder l’application à la sauce américaine. « Les profils sont plutôt similaires avec des utilisateurs déjà dans ce type de démarche de vie. Puis il y a des subtilités : aux US, les valeurs nutritionnelles se calculent en « portion » et non par tranche de 100 grammes comme en France. Cela a demandé quelques calculs pour s’adapter » détaille Julie Chapon.

“100% indépendant”

L’algorithme de l’application calcule en effet ses notes selon des critères locaux qu’il faut ajuster selon les pays. L’équipe bénéficie ainsi du soutien d’un comité scientifique et de collaborations avec des spécialistes. Sur le plan cosmétique, la note est obtenue en fonction des dangers reconnus et potentiels des ingrédients.

« Sur le plan alimentaire, la qualité nutritionnelle du produit équivaut à 60% de sa note » explique Julie Chapon. Et de préciser : « on se base sur la méthode de calcul Nutri-Score, un barème adopté par plusieurs gouvernements européens et qui évalue les aliments selon leur teneur en calories, protéines, fibres, sel, sucre… ». La présence d’additifs et leur niveau de risque équivaut ensuite à 30% de la note et la dimension biologique à 10% (le label USDA Organic aux États-Unis).

Les évaluations offertes par Yuka ne sont en rien influencées ou biaisées. « On ne reçoit aucun financement d’industriels et on tient vraiment à rester 100% indépendant » assure la cofondatrice. Pour réussir à se développer, les trois co-fondateurs à l’origine du projet ont réalisé une levée de fonds de 800.000 euros auprès de business angels en 2018. De quoi recruter une équipe de dix employés. Tous sont basés à Paris et pas d’ouverture de bureau à l’étranger à l’ordre du jour. « Ce serait lourd et coûteux. On parvient à tout faire à distance et on se déplace si besoin » admet Julie Chapon.

Snapchat et nouveautés

Aujourd’hui, le modèle de l’application est viable. Un business basé sur trois sources de revenus différentes. La première : la version premium de l’appli qui permet à l’utilisateur de disposer de fonctionnalités supplémentaires moyennant 15 euros par an. « Il peut scanner sans réseau Internet, détecter la présence d’allergènes et d’éléments indésirables et utiliser une barre de recherche » explique Julie Chapon. La deuxième : un programme nutritionnel de 10 semaines disponible sur leur blog. Et la troisième : un calendrier des fruits et légumes de saison.

« Aux États-Unis, seule la version premium est envisagée et elle sera probablement disponible à la rentrée » assure la cofondatrice. Une bonne nouvelle à laquelle vient s’ajouter un évènement majeur pour l’appli française : Yuka devrait être intégrée à Snapchat, l’appli à succès de partage de photos et de vidéos. En parallèle, l’équipe s’attèle en outre à développer une nouvelle mesure : un score environnemental. Autant d’actualités qui permettent à Yuka d’asseoir sa réputation sur le plan international.

“Aux US, les Noirs ont toujours été considérés comme des sous citoyens”

Alice Endamne vit en Californie depuis 22 ans. La Française d’origine gabonaise a quitté son pays pour faire de la recherche sur les discriminations raciales et sexistes. Touchée par la mort de George Floyd, étouffé par un policier à Minneapolis le 25 mai, elle raconte son expérience du racisme systémique aux Etats-Unis et les différences par rapport à la France.

Entraide Floridienne, un organisme d’entraide et de solidarité voit le jour en Floride

Sous l’impulsion du Consulat général de France à Miami, l’Entraide Floridienne vient renforcer le paysage associatif français de Floride. Cet Organisme Local d’Entraide et de Solidarité (OLES) s’ajoute aux quatre structures déjà existantes sur le territoire américain (New York, Washington DC, Los Angeles et San Francisco) afin de soutenir les familles françaises en difficulté.

Créée à la mi-juin, cette association à but non lucratif, animée par des bénévoles, agit en complément de l’aide sociale mise en œuvre par le Consulat général de France à Miami. « Nos moyens d’intervention sont malheureusement limités et le nombre de Français en difficulté augmente régulièrement, notamment dans le contexte actuel, explique Laurent Gallissot, Consul général de France à Miami. Il fallait trouver un levier supplémentaire afin de réussir à traiter toutes les demandes, surtout que notre service d’aide sociale arrive en seconde position après celui de New York en termes de dépenses, ce qui prouve bien qu’il y a des besoins importants ».

S’adressant aux ressortissants français ainsi qu’à leurs conjoints et enfants, l’Entraide Floridienne offre une assistance dans des cas de violences conjugales ou familiales, permet d’assister les demandeurs dans leurs démarches administratives ou encore de les orienter vers des solutions médicales financièrement plus accessibles. « Aux États-Unis, la facture pour les soins médicaux est souvent très élevée alors qu’il existe des solutions à moindre coût, parfois gratuites, même si on ne dispose pas d’assurance santé », confie Frédéric Bernerd, président de l’Entraide Floridienne.

Nouveau visage au sein de la communauté française, ce Breton de 44 ans, installé depuis une quinzaine d’années aux États-Unis, exerce en tant qu’infirmier en pratique avancée à l’University of Miami Hospital ainsi que dans le service réanimation de Jackson Memorial Hospital à Miami. « Au quotidien, je prends soin de mes patients, donc cette nouvelle fonction au sein de la vie associative est littéralement proche de mes activités ainsi que de mon domaine de compétences, dit-il. Travaillant dans le milieu médical américain j’ai par ailleurs accès à différentes ressources, comme par exemple un réseau d’assistantes sociales, ce qui nous permettra d’orienter plus facilement les personnes dans le besoin ».

Ayant d’ores et déjà reçu une subvention du gouvernement français et s’apprêtant à multiplier les appels aux dons, l’Entraide Floridienne a par ailleurs vocation à donner accès à des aides ponctuelles. « Cela permettra notamment de payer plusieurs factures ou encore d’aider les personnes qui n’ont pas accès aux bourses scolaires à acheter certaines fournitures, indique Frédéric Bernerd. Cependant, ce n’est pas qu’une question d’argent, nous ne voulons pas simplement faire un chèque mais bel et bien offrir un accompagnent sur le long terme ».

Actuellement en cours d’obtention du statut d’association caritative, l’Entraide Floridienne souhaite également développer un véritable réseau sur l’ensemble de la circonscription. « Nous allons nous appuyer sur des structures déjà existantes et travailler en étroite collaboration avec les Consuls honoraires de plusieurs villes comme Tampa, Orlando ou encore Jacksonville car il est très important d’être sur le terrain », raconte le président de l’Entraide Floridienne qui a déjà reçu le soutien de la French International Program Association (FIPA), de l’Alliance Française de Miami, de la Chambre de Commerce Franco-Américaine de Floride (FACC), ainsi que de la section Floride-Caraïbes des conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF). « Il est primordial de se soutenir et de mutualiser les connaissances et les expertises afin de créer une vraie dynamique », se félicite Laurent Gallissot qui, lors de sa prise de fonction en septembre dernier, avait exprimé vouloir se positionner comme « un catalyseur » et miser sur « une intelligence collective ».

Les coiffeurs français de New York ont rouvert

Depuis plusieurs mois, Sophie Guattari, directrice des opérations des salons Biguine aux Etats-Unis, travaille sans relâche en vue de la réouverture des deux salons de Manhattan. “Nous avons eu beaucoup de choses à revoir, comme les emplois du temps, la disposition dans les salons et la mise en place d’un protocole sanitaire strict comprenant la distanciation sociale, la désinfection de tous les équipements entre chaque client”, entre autres. Les coiffeurs sont confrontés au port du masque, d’une visière, des gants et d’un tablier en plastique sous une chaleur accablante. Des conditions de travail difficiles. Mais c’est la condition pour pouvoir de nouveau accueillir les clients depuis l’entrée de New York en phase 2, le 22 juin dernier.

Dans le salon Martial Vivot, situé dans à Greenwich Village et Midtown, le co-propriétaire Jérôme Obry a su s’adapter rapidement à la situation. Le salon a eu un coup d’avance, avec sa facilité a appliquer les règlementation sanitaires. “Nous avons des boxes privatives dans le salon, ce qui nous permet de respecter les distances de sécurité” explique-t-il.

Une réouverture appréciée

salon Martial Vivot

“Cela fait deux semaines que la liste d’attente ne fait que s’allonger. Nous avons informé notre clientèle de notre situation tout au long du confinement et elle est bien présente pour notre retour” raconte Jérôme Obry. Le salon était fermé depuis le 14 mars. Du monde aussi pour les salons Biguine, fermés depuis la mi-mars. “Avec l’ouverture, nous avons eu beaucoup de travail, les gens étaient soulagés de revenir. Nous avons retrouvé des clients avec des cheveux très longs, ils nous ont attendus”. Maintenant Sophie Guattari appréhende les semaines à venir. Depuis la fermeture des écoles, les familles des quartiers aisés de Manhattan ont quitté la ville pour la campagne et ne semblent pas décidées à revenir tout de suite. A cela s’ajoute la mise en place du télétravail dans de nombreuses compagnies. “Si les écoles ne ré-ouvrent en physique qu’à la rentrée, voire l’année prochaine, les gens ne reviendront pas et cela nous touchera directement” explique Sophie Guattari.

Pour la suite, Jérôme Obry n’est pas trop inquiet. “Notre clientèle haut de gamme est au rendez-vous, et continuera à l’être. Maintenant je m’inquiète davantage pour les petits Barber Shop, installés les uns sur les autres, qui sont plus touchés par les règlementations sanitaires”. Par exemple, les salons doivent désormais respecter une distanciation de près de deux mètres entre chaque client. Le sérieux dans le respect de ces nouvelles règles est essentiel pour le maintien de l’ouverture des salons, comme l’explique Sophie Guattari. “Nous devons protéger nos clients, mais aussi notre équipe. Si l’un de nos employés venait à contracter le virus, nous devrions en informer les autorités ce qui entrainerait un traçage auprès des clients, puis une fermeture du salon pour désinfection. Nous voulons vraiment éviter ça”. Biguine fait remplir à ses employés et sa clientèle un formulaire certifiant de leur bon état de santé avant leur entrée dans le salon. “Les clients comprennent à quel point c’est difficile pour nous de travailler comme ça. Une dame vient d’appeler pour dire qu’elle avait oublié de laisser un pourboire à sa coiffeuse pour la remercier de sa prestation réalisée de manière sécurisée et avec tout l’attirail”.

La Bande FM: Comprendre les différences franco-américaines au travail

Dans La Bande FM cette semaine, nous recevons Agathe Laurent et Sabine Landolt, auteures de “Can we agree to disagree”, un livre consacré aux différences franco-américaines au travail.

En première partie d’émission, Peggy Feehan, directrice du CODOFIL, l’agence publique chargée de promouvoir l’éducation bilingue en Louisiane, nous parlera de l’impact de la suspension des J-1 sur les programmes et écoles bilingues de l’Etat et de ses efforts pour sauver la rentrée.

Pour faire part de votre expérience à vous, ou poser vos questions, vous pouvez nous contacter par e-mail avant l’émission ([email protected]) ou intervenir en direct sur Zoom. Inscriptions ici.

Pourquoi les stars de NBA comme Kevin Durant investissent dans la MLS ?

L’image a fait le tour du monde le 15 juin. Kevin Durant, joueur star des Brooklyn Nets et deux fois champion de NBA, pose avec le maillot du Philadelphia Union sur le site internet de la MLS. La ligue américaine annonce que l’ailier de 2,08m a investi 5% dans le club, soit environ 15 millions de dollars. Il n’est pas le premier à s’intéresser au soccer puisque James Harden a lui aussi dépensé 15 millions de dollars l’année dernière pour récupérer 5% du Houston Dynamo. Steve Nash, ancien joueur passé notamment par les Phoenix Suns, a initié la tendance dès 2008 en achetant une partie des Vancouver Whitecaps qui intégreront la MLS en 2011. En 2014, c’est l’ancienne gloire des Lakers Earvin “Magic” Johnson qui devient co-propriétaire du nouveau club du Los Angeles FC, avant l’intégration du club dans la ligue en 2018. Alors pourquoi cet intérêt pour le soccer américain ?

Des sportifs toujours plus riches

“La première chose à dire, c’est qu’il y a beaucoup d’athlètes aux Etats-Unis qui sont aussi des hommes d’affaires, et qui gagnent beaucoup d’argent”, explique Vincent Destouches, journaliste sportif pour la chaîne de télévision canadienne TVA Sports et spécialiste de la MLS. Le salaire moyen en NBA a presque été multiplié par huit en 30 ans, passant d’un million de dollars en 1990 à 7,7 millions en 2019, avec des joueurs comme James Harden ou Kevin Durant émargeant à plus de 37 millions de dollars par an, hors contrat publicitaire. “Un investissement de 15 millions de dollars ? C’est beaucoup pour un club, mais peu pour ces joueurs là qui disposent de gestionnaires d’actifs et de véritables stratégies d’investissement”, analyse Vincent Destouches. “Mais ça ne concerne pas que le basket. A titre d’exemple, le quarterback des Seahawks Russel Wilson (NFL) a lui aussi investi en MLS en 2019, dans le club de Seattle”.

Un investissement potentiellement très rentable

La MLS a longtemps eu l’image d’une ligue de faible niveau qui n’attire pas les foules. Si elle ne rivalise pas encore avec les grands championnats européens en terme de qualité de jeu, la ligue américaine n’a plus à rougir concernant le niveau de ses infrastructures, de ses stades, et des capitaux qu’elle attire. “L’Impact Montréal a rejoint la MLS en 2012 contre un droit d’entrée de 40 millions de dollars. Huit ans plus tard, on parle d’une somme record autour de 400 millions de dollars pour le club de Charlotte qui doit rejoindre le championnat en 2022”, explique Vincent Destouches.

La valeur des clubs de MLS dépasserait même celle de la plupart des clubs de Ligue 1 selon Forbes, avec une valeur moyenne estimée à 313 millions de dollars aux US contre 158 millions en France (NDLR: chiffres de 2019 qui ne prennent pas en compte l’impact du Covid-19). “Tout le monde veut se tailler une part de marché du soccer avec en ligne de mire la re-négociation des droits télé à la hausse en 2023, et surtout l’organisation de la Coupe du monde en Amérique du Nord en 2026″. Le modèle des ligues de sports américaines rassure également les investisseurs selon Vincent Destouches. “Il comporte peu de risques puisque les équipes ne peuvent pas descendre ou monter dans une autre division. C’est un investissement assez sûr qui plaît aux joueurs de NBA”.

“L’opportunité de faire grandir ma marque”

Au delà de l’aspect financier, les stars de NBA ont d’autres intérêts à ouvrir leur portefeuille au soccer. “C’est une nouvelle opportunité de faire grandir ma marque”, expliquait en toute franchise James Harden en juillet 2019 lors de son investissement dans le Houston Dynamo. “C’est l’occasion pour lui ou pour d’autres joueurs comme Kevin Durant d’élargir leur base de fans et d’avoir un impact dans leur communauté”, ajoute Vincent Destouches. “Kevin Durant a d’abord essayé d’investir dans le club de Washington, ville où il est né. En signant avec Philadelphie, il va pouvoir développer des programmes sociaux avec sa fondation et aider les communautés défavorisées près de chez lui”.

Il en est de même pour James Harden, qui a justifié son investissement en clamant également son amour pour sa ville, Houston, où il est devenu une star du basket. “Je me sens investi ici, c’est ma ville et c’est là que je veux rester. (…) Je voulais juste montrer ma reconnaissance et vous faire savoir que je fais partie de cette ville et que je suis là pour toujours. Je fais donc aussi partie du Dynamo, et nous allons amener le club à un autre niveau”. En retour, les clubs de MLS se servent aussi de l’image de ces stars du basket pour asseoir leur notoriété et celle de la ligue. Un “partenariat” gagnant-gagnant en somme.

Anticiper sa maladie ou son décès entre la France et New York

[Article partenaire] Poussés par les inquiétudes liées à la pandémie du Covid-19, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les mesures à prendre pour se protéger en cas de maladie ou de décès aux États-Unis et en France, et sur la compatibilité transfrontalière de ces outils.

Anticiper sa fin de vie s’étend bien au-delà de la seule planification successorale, au sujet de laquelle il est renvoyé à notre article « Préparer sa succession entre les Etats-Unis et la France ».

À New York, l’estate planning comprend, outre le « will » (testament), les « advance directives » en cas d’incapacité.

En France comme à New York, le testament peut prévoir la disposition de son corps (don à la science, don d’organe), comme celle de son patrimoine et l’organisation des obsèques.

Toutefois, pour des raisons d’efficacité et de rapidité, il est conseillé de préparer des actes spécifiques sur les questions extra-patrimoniales.

En effet, à New York le will ne pourra être exécuté qu’à l’issue d’une procédure d’enregistrement pouvant durer plusieurs semaines tandis que les actes extra-patrimoniaux, tels que l’« Appointment of Agent to Control Disposition of Remains » (concernant la dépouille corporelle) ou le Health Care Proxy, peuvent être mis en oeuvre immédiatement.

En France, sur le plan strictement médical, il est possible de désigner « une personne de confiance » habilitée à prendre des décisions en cas d’impossibilité pour le patient de manifester sa volonté.

L’équivalent new-yorkais, le Health Care Proxy, permet à l’agent désigné de mettre en oeuvre les volontés de l’auteur, en cas d’incapacité ou de fin de vie. L’agent peut notamment autoriser le médecin à signer un ‘Do-Not-Resuscitate Order’ (« DNR »), interdisant l’usage de techniques de réanimation cardio-pulmonaire en cas d’arrêt cardiaque.

Le Code de la santé publique français prévoit aussi la possibilité de rédiger des « directives anticipées », éventuellement suivant le modèle officiel disponible sur internet, à transmettre au médecin, à la personne de confiance, ou à inscrire dans le dossier médical partagé.  Elles sont suivies par le corps médical sauf urgence vitale ou contrariété manifeste à la situation médicale.

L’équivalent américain, le Living Will, n’a pas force exécutoire à New York mais est en pratique respecté par les tribunaux. 

De telles formalités sont vivement conseillées pour éviter les dissensions entre les proches qui peuvent entraîner des procédures très longues comme l’a démontré la très médiatique affaire Vincent Lambert.

D’un point de vue patrimonial, il est d’usage à New York de signer un Power of Attorney qui autorise le ou les mandataire(s) désigné(s) à gérer le patrimoine en cas d’incapacité ou de manière générale.

En France, mêlant sphère patrimoniale et extrapatrimoniale, le mandat de protection future instauré en 2007 permet de désigner un mandataire (personne physique ou morale) chargé de la protection de la personne et/ou de ses biens, en cas d’incapacité, et éviter ainsi de lourdes procédures devant le Juge des tutelles.

Il existe donc des outils similaires en France et à New York mais la question de leur reconnaissance par l’autorité étrangère se pose.

Le will régularisé par un résident de l’État de New York et respectant les formes new-yorkaises, est reconnu et appliqué en France sauf s’il contrevient à l’ordre public français. Nous pensons par exemple à la réserve héréditaire, qui interdit de déshériter ses descendants directs même si elle peut parfois être contournée, y compris pour le patrimoine situé en France, pour les citoyens américains.

Parallèlement, le testament français sera en principe reconnu à New York, tant que les droits de l’époux survivant sont respectés.

La Convention de la Haye du 13 janvier 2000 relative à la protection internationale des adultes, en vigueur en France depuis 2009, permet également de faire appliquer un POA (Power of Attorney) new-yorkais si son auteur y a sa résidence habituelle, toujours sous réserve de l’ordre public français.

Dans la mesure où la sphère médicale est régie par de nombreux principes d’ordre public, il est recommandé d’entreprendre en la matière, les démarches adéquates dans chaque pays.

Pour les personnes évoluant entre les États-Unis et la France, il ne peut qu’être conseillé d’avoir recours à des professionnels pour s’assurer de la compatibilité des actes régularisés.

Pour en savoir plus, contactez Hélène Carvallo et Anne-Carole Plaçais, avocates spécialisées en droit international de la famille :

Hélène CARVALLO
420 Lexington Avenue – suite 2834
New York, New York 10170
Tél. : (1) 929-259-2110
[email protected]

Anne-Carole PLAÇAIS
16, rue de Bruxelles 75009 Paris, France
Tél. : +33 (0)6 88 52 15 76 ou +33 (0)1 40 16 10 05
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Anticiper sa maladie ou son décès entre la France et les États-Unis

[Article partenaire] Poussés par les inquiétudes liées à la pandémie du Covid-19, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les mesures à prendre pour se protéger en cas de maladie ou de décès aux États-Unis et en France, et la compatibilité transfrontalière de ces outils.

Anticiper sa fin de vie s’étend bien au-delà de la seule planification successorale, au sujet de laquelle il est renvoyé à notre article « Préparer sa succession entre les États-Unis et la France ».

Aux États-Unis, l’estate planning comprend, outre le « will » (testament), les « advance directives » en cas d’incapacité.

Dans ces deux pays, le testament peut prévoir la disposition de son corps (don à la science, don d’organe), comme celle de son patrimoine et l’organisation des obsèques.

Toutefois, pour des raisons d’efficacité et de rapidité, il est conseillé de préparer des actes spécifiques sur les questions extra-patrimoniales.

En effet, aux États-Unis, le will ne pourra être exécuté qu’à l’issue d’une procédure d’enregistrement pouvant durer plusieurs semaines tandis que les actes extra-patrimoniaux, tels que l’« Appointment of Agent to Control Disposition of Remains » (concernant la dépouille corporelle) ou le Health Care Proxy, peuvent être mis en oeuvre immédiatement.

En France, sur le plan strictement médical, il est possible de désigner « une personne de confiance » habilitée à prendre des décisions en cas d’impossibilité pour le patient de manifester sa volonté. 

L’équivalent américain, le Health Care Proxy, permet à l’agent désigné de mettre en oeuvre les volontés de l’auteur, en cas d’incapacité ou de fin de vie. L’agent peut notamment autoriser le médecin à signer un ‘Do-Not-Resuscitate Order’ (« DNR »), interdisant l’usage de techniques de réanimation cardio-pulmonaire en cas d’arrêt cardiaque. 

Le Code de la santé publique français prévoit aussi la possibilité de rédiger des « directives anticipées », éventuellement suivant le modèle officiel disponible sur internet, à transmettre au médecin, à la personne de confiance, ou à inscrire dans le dossier médical partagé. Elles sont suivies par le corps médical sauf urgence vitale ou contrariété manifeste à la situation médicale et correspondent au Living Will américain.

De telles formalités sont vivement conseillées pour éviter les dissensions entre les proches qui peuvent entraîner des procédures très longues comme l’a démontré la très médiatique affaire Vincent Lambert.

D’un point de vue patrimonial, il est d’usage aux États-Unis de signer un Power of Attorney qui autorise le ou les mandataire(s) désigné(s) à gérer le patrimoine en cas d’incapacité ou de manière générale.

En France, mêlant sphère patrimoniale et extrapatrimoniale, le mandat de protection future instauré en 2007 permet de désigner un mandataire (personne physique ou morale) chargé de la protection de la personne et/ou de ses biens, en cas d’incapacité, et éviter ainsi de lourdes procédures devant le Juge des tutelles.

Il existe donc des outils similaires en France et aux États-Unis mais la question de leur reconnaissance par l’autorité étrangère se pose.

Aux États-Unis en outre, il est recommandé d’être attentif à l’application inter-étatique de ces outils.

Le will régularisé par un résident américain et respectant les formes locales, est reconnu et appliqué en France sauf s’il contrevient à l’ordre public français. Nous pensons par exemple à la réserve héréditaire, qui interdit de déshériter ses descendants directs même si elle peut parfois être contournée, y compris pour le patrimoine situé en France, pour les citoyens américains.

Parallèlement, le testament français sera en principe reconnu aux États-Unis, tant que les droits de l’époux survivant sont respectés.

La Convention de la Haye du 13 janvier 2000 relative à la protection internationale des adultes, en vigueur en France depuis 2009, permet également de faire appliquer un POA (Power of Attorney) américain si son auteur y a sa résidence habituelle, toujours sous réserve de l’ordre public français.

Dans la mesure où la sphère médicale est régie par de nombreux principes d’ordre public, il est recommandé d’entreprendre en la matière, les démarches adéquates dans chaque pays.

Pour les personnes évoluant entre les États-Unis et la France, il ne peut qu’être conseillé d’avoir recours à des professionnels pour s’assurer de la compatibilité des actes régularisés.

Pour en savoir plus, contactez Hélène Carvallo et Anne-Carole Plaçais, avocates spécialisées en droit international de la famille :

Hélène CARVALLO
420 Lexington Avenue – suite 2834
New York, New York 10170
Tél. : (1) 929-259-2110
[email protected]

Anne-Carole PLAÇAIS
16, rue de Bruxelles 75009 Paris, France
Tél. : +33 (0)6 88 52 15 76 ou +33 (0)1 40 16 10 05
[email protected]

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[Replay] Suspension des visas: les réponses à vos questions sur La Bande FM

Jeudi 25 juin, La Bande FM a parlé du sujet qui a angoissé les expats français aux US cette semaine: la suspension par Donald Trump de la délivrance de nouveaux visas de travail.

Florian Dauny, avocat d’immigration à Miami, Laurent Vonderweidt, avocat à Los Angeles, Karine Lestelle, du cabinet Fragomen, ont tous trois répondu aux nombreuses questions des auditeurs sur les conséquences de cette décision.

Retrouvez leurs réponses ici:

VOIR AUSSI: Pascal Cagni, président de Business France: “merci Mr  Trump: envoyez-nous vos migrants chez nous, on va les recevoir”

Pascal Cagni, président de Business France: “merci Mr  Trump: envoyez-nous vos migrants chez nous, on va les recevoir”

Ancien patron d’Apple Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique Pascal Cagni est aujourd’hui président du Conseil d’Administration de Business France. Il était l’invité de La Bande FM jeudi 26 juin, pour parler de l’attractivité économique de la France dans le monde “post-Covid”.

Interrogé sur la réaction de la France face à la suspension de la délivrance de visas de travail par l’administration Trump, Pascal Cagni a défendu l’ouverture de la France, décidée à continuer d’attirer les talents du monde entier: “de mon expérience californienne, j’ai retenu cette leçon: plus de 2/3 des licornes américaines ont été crées par des non-américains” (…). “J’ai envie de dire merci Mr  Trump: envoyez-nous vos migrants chez nous, on va les recevoir (…) car la recherche des talents est au coeur du combat de l’attractivité. La stratégie du pays est d’attirer les talents et est diamétralement opposée à celle de Donald Trump”. 

“Aujourd’hui, la France est plébiscitée par les investisseurs américains”, a insisté Pascal Cagni. Une bonne réputation qui, pense-t-il est encore renforcée par la crise de la Covid. “La crise a montré qu’avoir un Etat fort, centralisé, ça sert (…). On a sauvé des vies, on a sauvé des emplois avec le chômage partiel”.

Retrouvez l’interview ici:

Retrouvez l’émission en podcast:

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