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En MLS, les footballeurs français entre impatience et solidarité

« Mon dernier match officiel remonte à novembre. Je commence à trouver le temps long. » Ancien joueur du Toronto FC, Nicolas Benezet a signé au Colorado Rapids en janvier. Blessé au nez, il n’a pas pu participer aux deux premiers matchs de la saison avec son équipe les 29 février et 7 mars. Le championnat de MLS a été arrêté provisoirement cinq jours plus tard à cause de l’épidémie de COVID-19. « Ça fait plus de deux mois que je suis confiné à Denver. Heureusement, j’ai repris l’entraînement individuel avec mon club la semaine dernière. Ce n’est pas incroyable, mais c’est mieux que rien. »

« Une situation frustrante »

En France, la LFP (Ligue de Football Professionnelle) a d’ores et déjà annoncé la fin de la saison de Ligue 1. Ailleurs, certains championnats ont pu reprendre à huit-clos, comme au Costa Rica le 19 mai et en Allemagne le 16 mai, ou vont reprendre comme en Espagne en juin. Aux Etats-Unis, les chiffres de la COVID-19 restent trop élevés et la situation est trop différente selon les Etats pour envisager un retour du championnat.

Paul Marie est milieu de terrain au San José Earthquakes. Il fait partie de ceux qui n’ont toujours pas repris l’entraînement. « Il y a un lockdown strict depuis deux mois et demi dans la Bay Area. On ne peut pas sortir de chez soi. » Le défenseur de 25 ans tente de garder la forme chez lui. « Le club nous met à disposition un programme hebdomadaire. Je m’entraîne seul les matins et passe du temps avec ma femme l’après-midi. J’ai hâte de reprendre. » Même chose à New York et dans le New Jersey, où les gouverneurs des deux Etats interdisent la réouverture des centres d’entraînements des clubs professionnels. « J’essaie d’avoir une routine, mais je n’ai pas de kiné et de préparateur physique à disposition. Je fais les exercices, mais je ne sais pas si je fais bien les choses », confie Florian Valot, milieu de terrain des New York Red Bulls. Même scénario en Pennsylvanie, qui a poussé le club à investir les locaux de l’équipe de basket des Sixers dans le Delaware. Le retour des joueurs à l’entraînement est possible depuis le 18 mai sur la base du volontariat. « Je n’irai pas. Le foot c’est bien, mais la santé, c’est le plus important », considère le défenseur français Aurélien Collin. « J’ai un pote qui est resté quatorze jours dans le coma à cause du coronavirus. Je pense qu’il faut être patient et attendre que la situation sanitaire s’améliore. »

David Milinkovic a quant à lui repris le chemin de l’entraînement à Vancouver depuis le 12 mai. « On sort par groupe de quatre avec chacun un quart de terrain pour faire des exercices individuels. Les mesures de distanciation sociale sont vraiment respectées », détaille le Français de 26 ans qui a signé en MLS pour relancer sa carrière après un passage raté à Hull City en deuxième division anglaise. « C’est une situation frustrante, d’autant que j’avais bien commencé la saison avec une passe décisive dès mon premier match. » Adrien Regattin a lui aussi repris l’entraînement à Cincinnati après deux mois de confinement loin de sa famille restée à Montpellier. « Ça fait du bien de retoucher le ballon », explique le Franco-marocain de 28 ans. « Je reste toujours positif, mais ma femme et ma fille me manquent. Ça va faire trois mois que je ne les ai pas vues. »

« Le tournoi d’Orlando ? Une prison 5 étoiles »

Ces deux dernières semaines la presse américaine a fait part du projet de la MLS de reprendre la saison par l’organisation d’un tournoi à Orlando cet été. L’événement, à huit-clos, serait étalé sur dix semaines avec des mesures d’hygiène et de sécurité drastiques. The Athletic a révélé le 21 mai les détails envisagés par la ligue. Les 26 équipes seraient attendues d’ici la mi-juin en Floride pour la préparation physique, suivie d’un tournoi avec quatre poules (trois poules de 6, une poule de 8). Les deux meilleures équipes de chaque poule s’affronteraient ensuite dans des matchs à élimination directe.

La tenue de ce tournoi, qui remplacerait donc la saison régulière, est soumis notamment à l’issue des négociations entre la ligue et le syndicat des joueurs, la MLS Players Association. « On nous a dit qu’il y aurait un vote des joueurs concernant le projet », confie Paul Marie. « On n’est pas inquiet pour notre santé. Le problème, c’est que beaucoup de mes co-équipiers ont des enfants. Moi, je suis prêt à jouer, mais si eux ne veulent pas partir si longtemps, je voterai non pour les soutenir. » « 500 joueurs enfermés à Orlando pendant tout l’été, ça ressemble à une prison 5 étoiles », estime Florian Valot. Célibataire, le joueur passé par le PSG ne voit pas de contraintes à partir jouer mais souhaite également soutenir ses co-équipiers : « on ne fait pas un sport individuel, il faut penser à ceux qui ont des familles. » C’est notamment le cas de David Milinkovic, qui vient d’avoir un bébé le 10 mai. « On a tous envie de jouer au football, mais on espère ne pas être séparé de nos proches trop longtemps. »

Des négociations sont actuellement en cours avec la ligue concernant une baisse des salaires. Les joueurs ont refusé une première baisse de 50% en avril, puis de 20% en mai. Un accord entre 7,5 et 10% est maintenant d’actualité, à moins que le projet d’Orlando voit le jour. Dans ce cas, les joueurs garderaient leur salaire plein jusqu’à la fin du tournoi. « Moi je suis pour », lâche Nicolas Benezet. « Mais l’idéal serait de faire une préparation de trois semaines chacun dans son club, et de se rejoindre ensuite tous à Orlando pour un tournoi qui n’excède pas trois semaines. » L’ailier des Colorado Rapids précise qu’il se pliera aux décisions de la ligue. Aurélien Collin croit à un arrêt définitif de la saison. « La ligue souhaite que nous continuons à nous entraîner et nous parle de ce projet d’Orlando, mais je pense que c’est surtout pour qu’on garde la forme et qu’on ne perde pas le moral. »

« Si c’est pour qu’on soit forcé à y aller et que beaucoup de joueurs fassent la gueule, ce n’est pas la peine », affirme de son côté Paul Marie. « Si on y va, ça doit être dans le bon état d’esprit et pour gagner. » Nicolas Benezet et Aurélien Collin estiment que la MLS va rapidement trouver une solution. « La ligue est très bien organisée, je suis sûr que le projet de reprise, à Orlando ou ailleurs, sera cohérent », estime le joueur des Colorado Rapids. « Les Américains sont très forts dans l’organisation et l’adaptabilité », ajoute le joueur de Philadelphie.

A l’approche du déconfinement, “j’ai peur que New York redevienne comme avant”

Avenues vides, magasins fermés, pollution sonore et traffic routier réduits au maximum. New York, la ville qui ne dort jamais, somnole depuis le 16 mars et le début du confinement lié à l’épidémie de la Covid-19. Dans la communauté française, certains apprécient ce nouveau rythme de vie et espèrent une prise de conscience collective après le déconfinement.

Un maître mot : ralentir

“Descendre à vélo une Cinquième Avenue déserte, c’est jouissif. Je ne me réjouis pas du tout de la pandémie, mais je dois avouer que j’aime le côté ralenti de la ville”. Pascal*, 32 ans, travaille dans la vente à Manhattan. Grand cycliste, il s’est toujours déplacé à vélo pour aller au travail. Depuis le début du confinement, il travaille de chez lui dans le quartier de Kips Bay, mais continue à pédaler quotidiennement à travers la ville. “Il y a évidemment beaucoup moins de voiture, mais aussi beaucoup moins de bruit et d’insécurité. Rien que l’année dernière, j’ai été renversé deux fois par des taxis”. Comme Pascal, Mélissa Dorange est une adepte du vélo. La Française de 34 ans travaillait dans l’hôtellerie avant d’être licenciée il y a deux mois. “Je me suis mise au vélo car ça me semblait être le meilleur moyen de me déplacer en respectant les distances de sécurité”, explique-t-elle. “J’ai découvert une ville avec une tout autre saveur. On sent moins l’odeur de la pollution et plus celle de la mer. On voit mieux l’architecture des bâtiments puisqu’on a moins besoin de se concentrer sur la route. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de pistes cyclables d’ailleurs. New York à vélo, c’est le bonheur”.

Cyrille Guyot est cadre dans une entreprise de cosmétiques située à Manhattan. Depuis le début de l’épidémie, il travaille de sa maison à BedStuy, qu’il a transformée il y a quatre ans en véritable ferme urbaine. “Je fais pousser mes fruits et légumes dans mon jardin et à l’intérieur, avec le principe de la permaculture. J’étais déjà dans une logique de ralentissement et de mieux-vivre avant l’épidémie”, indique-t-il. Jusqu’ici, le quadragénaire se rendait deux à trois fois par semaine à son bureau. “Maintenant je fais tout de chez moi, et dans un cadre agréable. Je pense qu’on est beaucoup à se rendre compte qu’on a plus besoin d’aller travailler à Manhattan”. Même son de cloche chez Pascal, qui a découvert les vertus insoupçonnées du travail à la maison. “J’observe par la fenêtre les arbres pousser, reprendre leur feuille. Ça fait cinq ans que je suis à New York et c’est la première fois que je vois le printemps arriver. J’ai l’impression que la ville est enfin calée sur un rythme qui respecte les cycles naturels”. 

Le confinement, révélateur des inégalités

Elsa Lagache, une amie de Mélissa, vit à East Village avec son mari et une colocataire. Cuisinière végane adepte du “Do it yourself”, la Française de 33 ans s’est mise à commander des plats à emporter chaque semaine pour aider les restaurants de son quartier. “Il pleuvait des cordes l’autre jour. Je me suis rendu compte qu’au delà d’aider le restaurant, j’avais forcé un livreur pas tout jeune à venir jusqu’à chez moi malgré le mauvais temps et au péril de sa santé. On ne se rend pas assez compte de l’utilité de ces gens, ou de ceux qui ramassent nos poubelles. J’ai vraiment de l’empathie pour eux”. 

Si le niveau de vie général augmente à New York, près d’un habitant sur cinq vivait encore sous le seuil de pauvreté en 2018. Face à cette prise de conscience, Elsa Lagache a décidé de rendre service en devenant bénévole pour Soup’ Kitchen, l’équivalent de la Soupe Populaire en France. “Je vais dans une église de Manhattan une fois par semaine pour préparer et servir des repas à des sans-abris”. Elle a également convaincu Mélissa de la rejoindre. “Avant, avec mon rythme de vie dingue, je n’aurais jamais eu le temps d’aider”, estime Mélissa Dorange. “Je suis contente de passer plus de temps en ce moment avec des gens qui en ont besoin. Pour eux et aussi pour moi, je me sens plus bienveillante qu’avant. Ça fait du bien”. 

Changer les habitudes de consommation…

En février, juste avant leur fermeture, New York disposait de près de 8000 magasins de grandes enseignes nationales, et avait accueilli pas moins de 60 millions de touristes sur les 12 derniers mois. “Je suis content de voir que tous ces grands magasins sont fermés. Il y a une telle absurdité de sur-consommation ici”, lâche Pascal. “Quand on se dit que tout ça s’est arrêté à cause d’un petit virus, ça amène à une prise de conscience : peut-on vivre sans ? Certainement”. Timothée de Chateauvieux est employé par une banque française à Manhattan. Selon lui, “le modèle de New York repose sur le fait de produire toujours plus pour ne pas être miséreux. Sauf qu’on produit beaucoup, mais qu’on utilise très peu”. Pour le jeune homme, “on arrive à un moment où New York, les Etats-Unis et l’humanité entière a besoin d’un vrai changement idéologico-politique”. Cyrille Guyot est plus nuancé. “Il ne faut pas oublier que la consommation de masse, c’est un acquis ici. Car si on ne consomme pas, nous ne pouvons plus produire et nous n’avons plus de travail”. Pour lui, la prise de conscience doit être individuelle. “Les initiatives doivent partir d’en bas. Ça commence tout simplement par arrêter d’acheter ta bouteille de Coca en plastique au déli du coin de la rue”.

Les habitudes des New Yorkais changeront-elles quand l’épidémie sera derrière nous? “Je pense qu’il va y avoir deux phases”, considère Elsa Lagache. “La première au déconfinement où les gens auront besoin de sortir, de se lâcher sans réfléchir. Et une deuxième à moyen terme où on réfléchira à ce qu’on a vécu, à ce qu’on a appris du confinement et aux nouvelles habitudes qu’on souhaite prendre”. Pour Pascal, le comportement des gens a déjà changé. “Les New Yorkais sont beaucoup plus calmes, beaucoup moins tendus. Mais est-ce que ça durera ?”, s’interroge-t-il, avant d’ajouter. “Mon New York idéal d’après confinement, ce serait : moins de voiture, plus de verdure”.

…ou partir

Les bars, les restaurants et le shopping ne manquent pas du tout à Mélissa Dorange. La Française l’avoue, elle n’a jamais été fan de New York. “Tout ce que je n’aime pas a disparu temporairement. Mais il va bientôt falloir refaire marcher l’économie, et j’ai peur que la ville redevienne comme avant. Mon espoir à moi, c’est de déménager”. Après avoir vécu près de 20 ans dans la grosse pomme, et à l’approche de la cinquantaine, Cyrille Guyot réfléchit lui aussi à un départ. “La ville nous correspond de moins en moins. Notre projet, c’est de se reconnecter avec la nature et d’avoir plus d’espace pour produire nos fruits et légumes”. Amoureuse de New York, Elsa Lagache souhaite au contraire incarner le changement dans sa ville. La trentenaire multiplie les initiatives. Au delà de Soup’ Kitchen, elle réalise d’autres missions de bénévolat pour newyorkcares.com. La Française a également fondé le “Super Heroes Project”, des ateliers de fabrication de produits d’entretien et de beauté naturels accessibles sur internet. Elle collecte aussi des tote-bags régulièrement et les redistribue devant les grandes surfaces pour contrer l’utilisation du plastique. “Je suis de nature optimiste, et je considère que tout part de la responsabilité individuelle”.

*Le prénom a été changé à la demande de l’interviewé qui souhaite garder l’anonymat.

Paul Pogba s’offre une résidence de luxe au coeur de Miami

Traversant régulièrement l’Atlantique pour venir passer quelques jours de vacances ensoleillées à Miami, le footballeur Paul Pogba pourra désormais y séjourner en profitant du confort de sa résidence. L’international français évoluant au poste de milieu de terrain au Manchester United vient d’acheter un appartement haut de gamme dans le nouvel immeuble One Thousand Museum situé à Downtown Miami. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé mais pourrait s’élever à six millions de dollars, selon The Real Deal. 

Haut de 62 étages, l’impressionnant bâtiment, dessiné par l’architecte irako-britannique Zaha Hadid, dispose de plus de 80 appartements permettant à ses résidents de savourer une vue d’exception sur la baie de Biscayne. Le footballeur français de 27 ans pourra par ailleurs profiter d’une piscine à débordement, d’un spa, d’un centre de fitness, ou encore d’un héliport privé situé sur le toit de la tour résidentielle de luxe.

Implanté au 1000 Biscayne Boulevard, dans l’épicentre culturel de la ville, l’édifice est à quelques pas de l’American Airlines Arena où résonne régulièrement les hourras des supporters qui viennent encourager les Heat, franchise NBA de Miami, dont Paul Pogba, passionné de basket américain et ami de Jimmy Butler, star de l’équipe locale.

Parmi les voisins du champion du monde français figure également David Beckham. L’ancien footballeur international anglais, aujourd’hui à la tête de l’Inter Miami CF, nouvelle franchise de la Major League Soccer, aurait dépensé près de 20 millions de dollars en mars dernier afin d’acquérir l’un des plus vastes appartements de la tour résidentielle haut de gamme.

Retour en France: 19 questions que vous vous posez et leurs réponses

Mis à jour le 29 mai (suppression de la limite de déplacements de 100 kms à partir du 2 juin).

Rentrer, d’accord. Mais comment ? À partir des questions que vous nous avez posées par e-mail, sur Facebook ou pendant nos webinaires, nous avons établi une liste des interrogations qui reviennent le plus souvent. Et nous y avons même répondu. Si vous avez d’autres questions, posez-les en commentaire et nous y répondrons aussi. C’est parti !

Je suis Français.e ou Franco-Américain.e. Puis-je rentrer en France ?

Oui, le retour en France est autorisé pour les citoyens français et binationaux quel que soit leur lieu de résidence. Mais les autorités conseillent aux Français résidant hors de France d’éviter tout déplacement international pour éviter la propagation du virus, sauf pour “motif impérieux”. Il faudra prouver votre citoyenneté à l’embarquement aux États-Unis et l’arrivée en France.

Qu’est-ce qu’un “motif impérieux” ?

C’est un voyage dont “la nécessité ne saurait être remise en cause”, comme la blessure d’un proche, l’accompagnement d’une personne vulnérable ou non-autonome, le décès d’un membre de la famille proche. Un retour pour cause de fin d’expatriation est aussi un motif impérieux. Et non, les vacances, la tournée des potes ou faire le plein de saucisson ne sont pas “un motif impérieux”. Mais oui -on vous sent venir- ce n’est qu’un conseil; donc on ne vous demandera rien à la frontière à ce sujet.

Mon/ma conjoint.e américain.e peut-il/elle rentrer en France avec moi ?

Oui, si vous pouvez prouver votre lien (acte de mariage, livret de famille…). La compagnie aérienne doit vérifier les documents à l’embarquement. Les couples pacsés et les concubins (ce qui constitue une exception aux règles habituelles en matière d’immigration- peuvent embarquer aussi. Tous les conjoints américains de Français peuvent se rendre en France sans visa pour un séjour temporaire (inférieur ou égal à 90 jours).

Je suis le parent français d’enfants américains sans passeport français. Peuvent-ils venir ?

Oui, si vous pouvez prouver votre lien de parenté à travers un acte de naissance ou le livret de famille par exemple.

Quand pourra-t-on voyager normalement ?

C’est la grande question. L’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 10 juillet en France. Le ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian a précisé récemment que les règles pourraient être assouplies après le 13 juin s’il n’y a pas de nouveau pic de cas. Pour le moment, les frontières américaines restent fermées aux résidents non-permanents et les touristes.

Si je décide d’aller en France, pourrai-je revenir aux Etats-Unis si je suis sous visa?

En principe non: jusqu’à nouvel ordre, l’entrée sur le territoire américain est interdit à toute personne étrangère ayant séjourné dans les 14 jours précédents dans l’espace Shenghen (plus UK et Irlande). Les titulaires de carte verte sont exemptés (tout comme les résidents). Autre exemption importante: les membres proches de la famille d’un citoyen ou résident permanent: époux, enfant non marié de moins de 21 ans, frère ou soeur également non marié de moins de 21 ans et parent. Si vous êtes aux Etats-Unis sous visa mais marié à un citoyen américain, ou à un titulaire de carte verte, vous pourrez donc entrer.

Quelle compagnie aérienne prendre pour rentrer ?

Certaines compagnies low cost n’opèrent plus de vols transatlantiques, mais continuent à vendre des tickets. Aucune n’a annoncé pour le moment de date de reprise des vols -et certaines sont au bord de la faillite. Eviter les vols qui arrivent à Orly, l’aéroport étant fermé jusqu’à nouvelle ordre. Il est recommandé de prendre Air France, qui propose des vols au départ de New York (JFK), Los Angeles (LAX), Chicago (ORD) et Atlanta (ATL) à une rotation réduite.

Peut-on voyager avec un passeport ou une carte d’identité expirés ?

L’ambassade de France aux États-Unis conseille de contacter par e-mail l’ambassade ou le consulat et de lui communiquer votre identité (nom de famille, prénom(s), date et lieu de naissance) en vue de la demande d’un laissez-passer valable pour le seul retour en France. “Un laissez-passer ne peut être délivré immédiatement : l’ambassade ou le consulat devront d’abord procéder à des vérifications concernant votre nationalité et votre identité“, précise l’ambassade sur son site.

Puis-je me faire rembourser pour un vol annulé ?

En théorie oui. Les compagnies aériennes doivent vous proposer cette option, même si elles préfèrent offrir des bons (“voucher”), moins coûteux pour elles. Air France a récemment indiqué qu’elle procédera aux remboursements des vols annulés.

Mon enfant peut-il voyager seul ?

Les compagnies aériennes ont des programmes pour les mineurs qui voyagent sans leurs parents. Il est conseillé de se rapprocher de votre compagnie pour en connaitre les conditions.

Puis-je louer une voiture à mon arrivée en France ?

Oui.

Peut-on venir me chercher à l’aéroport ?

Oui, la limitation des déplacements de 100 kms en France étant supprimée à compter du 2 juin.

Ai-je besoin de documents particuliers pour me déplacer une fois sur le territoire français ?

Bonne question ! Nous nous remercions de nous la poser à nous-mêmes. Il faudra vous munir d’une attestation internationale dérogatoire vers la France métropolitaine (y compris transits) ou vers l’Outre Mer. Ces attestations, qui doivent être imprimées par vos soins, sont obligatoires et devront être présentées à l’embarquement et au passage de frontières. Il est conseillé de conserver sur vous les preuves de votre voyage. Tout document qui pourra prouver votre lieu de résidence en France est recommandé aussi.

L’interdiction des déplacements de plus de 100 kms de son domicile étant supprimée à compter du 2 juin, il n’est plus nécessaire de se munir d’une attestation (mais l’attestation internationale reste obligatoire).

Dois-je me mettre en quarantaine en arrivant en France ?

Cette quarantaine est recommandée par les autorités, mais cet isolement est volontaire pour une période de quatorze jours. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian l’a confirmé après quelques jours de confusion. 

Elle entre en vigueur le 25 mai. Le Quai d’Orsay précise que “les personnes admises sur le territoire national en provenance de l’extérieur de l’espace européen se verront ainsi remettre une information sur les conditions dans lesquelles la quarantaine volontaire peut être effectuée au domicile de leur choix ou, le cas échéant, dans une structure d’hébergement adaptée“.

Je ne reste en France que deux semaines. Dois-je me mettre en quarantaine ?

D’après les recommandations officielles oui. Mais là aussi, tout dépend du sens que vous voulez donner au mot “volontaire”.

Je dois renouveler mon passeport pour voyager. Comment faire ?

S’adresser à votre consulat local pour expliquer votre situation. À New York, le consulat traitera les demandes urgentes en priorité, comme l’a expliqué la consule de France Anne-Claire Legendre lors d’un récent webinaire avec French Morning. Il faut néanmoins s’attendre à des délais supplémentaires pour les renouvellements et les premières demandes.

Mon visa expire. Puis-je le renouveler en France ?

Non, toutes les procédures sont à l’arrêt pour le moment. On rappelle que seuls les résidents permanents et les titulaires de carte verte peuvent entrer aux US. Il y a également des exceptions pour les visas de diplomates et certaines autres catégories professionnelles dont l’activité est liée à la lutte contre la Covid (personnel médical, chercheur…).

Je suis aux États-Unis, mon visa expire et je ne peux pas rentrer en France pour le renouveler. Puis-je le faire des États-Unis ?

Il est possible de s’adresser directement à l’USCIS, l’agence de l’immigration, pour prolonger votre visa. Si la date d’expiration est très rapprochée, l’Ambassade de France aux États-Unis conseille d’appeler directement l’USCIS par téléphone (1-800-375-5283), en disposant de votre numéro d’enregistrement I-94, donné à l’entrée sur le territoire des Etats-Unis.

Puis-je bénéficier d’une aide financière pour acheter un billet d’avion ? 

En principe, non; le retour est votre charge. Mais il peut exister des cas exceptionnels. Se rapprocher de votre consulat.

Olivier Sarkozy et Mary-Kate Olsen divorcent

Divorcer pendant le confinement ? Olivier Sarkozy et Mary-Kate Olsen l’ont fait. Ou en tout cas essayent. L’actrice américaine a demandé à la justice d’enclencher une procédure de divorce accélérée contre son financier de mari, demi-frère de Nicolas Sarkozy, mais celle-ci a été déboutée à la mi-mai car jugée “non-essentielle” en ces temps de Covid.

Le couple franco-américain s’était marié en 2015 et avait, pour l’occasion, organisé une réception riche en tabac (comme l’avait noté de New York Post à l’époque). Cinq ans plus tard, leur mariage semble parti en fumée. La presse people évoque des styles de vie différents entre le Français fêtard et son épouse plus solitaire et un désaccord sur de futurs enfants – elle serait pour, lui non. Ils ont seize ans d’écart.

Selon CNN, Mary-Kate Olsen est en confinement avec des proches dans les Hamptons. Olivier Sarkozy lui aurait donné jusqu’au 18 mai pour quitter leur townhouse. Elle l’accuse d’avoir mis un terme à leur bail sans l’en informer et a saisi le juge pour pouvoir rester jusqu’au 30 mai.

4 activités à faire pour Memorial Day autour de New York (en gardant ses distances)

Si le confinement n’est toujours pas levé à New York, le long weekend de Memorial Day va nous offrir un peu de répit. Le gouverneur de l’Etat Andrew Cuomo a annoncé le 19 mai autoriser les rassemblements jusqu’à 10 personnes. Nous avons listé quatre activités à faire à New York ou autour.

Se faire dorer la pilule à Sandy Hook

Les Etats du New Jersey, du Connecticut et de New York ont annoncé l’ouverture des plages pour ce week-end. Mais à New York City la baignade est interdite et sur Long Island, elles seront réservées pour la plupart aux résidents. Mais la presqu’île de Sandy dans le New Jersey sera bien ouverte. Située dans un cadre bucolique avec vue sur les buildings de Manhattan (les jours de très beau temps), Sandy Hook compte plusieurs plages paradisiaques, dont les principales sont : North Beach, South Beach et Gunnison Beach. La baignade surveillée sera possible ce weekend, entre 10am et 6pm, et la distanciation sociale obligatoire. Idéale pour y passer une journée, Sandy Hook est accessible à seulement 30 minutes de Manhattan en ferry. Pour $47 par adulte, la compagnie Seastreak vous amène de Manhattan à la gare maritime de Highlands (NJ). Attention, le ferry ne fera que quatre aller-retours ce weekend. Il est aussi possible d’y aller en voiture. Plusieurs parkings sont à proximité des plages. De nombreuses balades à vélo ou à pied dans les fourrés sont également à faire.

Partie en randonnée à “The Greenbelt”

Le ferry gratuit qui relie Manhattan à Staten Island continue de fonctionner malgré l’épidémie de la Covid-19 au rythme d’un bateau par heure. Pour le weekend de Memorial Day, partez à pied ou en vélo pour rejoindre le centre de l’île et la forêt The Greenbelt (Nature Center, 700 Rockland Ave). Ce parc sauvage de 1 200 hectares dispose de six sentiers de randonnées de différents niveaux. L’endroit est réputé pour sa faune sauvage. Ici comme ailleurs, les groupes sont interdits, et la distanciation sociale doit être respectée.

Pique-niquer à Inwood Hill Park

Pour un pique-nique au calme ce weekend, évitez Central Park et Prospect Park en vous rendant à la pointe nord de Manhattan. Vous y trouverez Inwood Hill Park, un parc reculé et préservé aux allures de forêt vierge. Grandes pelouses, sentiers de marche et de vélo, arbres centenaires… 79 hectares de nature vous y attendent. Ici comme ailleurs, respectez la distanciation sociale.

Aller au “Drive-In Theatre” 

C’est la nouvelle mode ou plutôt une des seules activités possibles à faire en extérieur en ce moment. A New York, le restaurant Bel Aire à Queens a transformé son parking en “Drive-In Theatre”. Le principe est simple : on achète sa place de cinéma en ligne sur leur site, on se gare sur place face à l’écran géant et on règle sa radio sur une fréquence donnée pour profiter du film. Attention tout de même, ce “Drive-In” est pris d’assault. La liste des projetions de ce weekend n’a pas encore été dévoilée. Connectez-vous régulièrement sur leur site pour espérer avoir une place. Un autre cinéma sous les étoiles se trouve à Warwick, à 1h20 de route au nord-ouest de New York. Infos: Warwick Drive-In. 

Les vedettes de La Casa de Papel vous donnent rendez-vous sur zoom

Ingrid Jean-Baptiste, l’infatigable créatrice du Chelsea Film Festival, n’est pas du genre à se laisser abattre par une pandémie qui, entre autres choses, sinistré l’industrie du cinéma.

Depuis 5 semaines, elle organise chaque vendredi une rencontre virtuelle avec des stars des séries les plus populaires du moment, animée par l’actrice et présentatrice Emma Belle. Cette semaine (vendredi 22 mai à 12pm EST), elle reçoit l’équipe de la série à succès de Netflix La Casa de Papel (connue aux US sous le titre de Money Heist) : le producteur Jesús Colmenar, Alvaro Morte (alias Le Professeur) et Esther Acebo (alias Monica Gaztambide).

“L’objectif de l’émission est de créer du lien social, alors que chacun est contraint de rester chez lui, afin d’échapper à la réalité le temps d’une conversation”, explique Ingrid Jean-Baptiste. Ces dernières semaines, les vedettes des séries Unorthodox, Grey’s Anatomy ou encore Orange is the New Black ont déjà participé à l’émission.

Inscrivez vous gratuitement ici et participez à l’échange. Vous pourrez retrouver les liens des prochaines émissions sur la page Instagram du Chelsea Film Festival.

David Guetta bientôt dans une tour près de chez vous

Le DJ français a fait le buzz fin avril avec un concert tenu dans le tour qu’il habite à Miami. David Guetta recommence samedi 30 mai à 7  pm (ET) avec une version new-yorkaise de “United at Home”, un évènement destiné à lever de l’argent pour plusieurs organisations humanitaires.

La tour d’où Guetta balancera le son est tenue secrète -il s’agit d’éviter les rassemblements, qui avaient eu lieu à Miami-, mais le “dance party” sera diffusée en direct sur les réseaux sociaux. Il promet la participation d’invités surprises, parmi lesquels des soignants et autres “first responders”. Nous préparons quelque chose de spécial que les gens pourront apprécier chez eux partout dans le monde, a déclaré l’artiste dans un communiqué annonçant l’évènement. En tant que DJ, la foule est l’élément le plus important d’un spectacle et même si on ne peut pas être ensemble dans un club ou un festival, nous pouvons nous rassembler d’autres manières, tout en aidant ce qui en ont le plus besoin”. 

A Miami, l’évènement, vu par 25 millions de personnes à travers le monde, avait permis de lever 750.000 dollars (dont 300.000 donnés par le DJ lui-même). A New York, il bénéficiera à plusieurs organisations:  The Mayor’s Fund to Advance New York City, présidé par Chirlane McCray, l’épouse du maire;  Feeding America; la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France, et l’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé).

Le trailer:

Déconfinement: le syndrome de la cabane nous guette-t-il?

Pour fêter le déconfinement au Texas, Anne-Marie a organisé un apéritif dînatoire « en vrai » avec quelques amis afin de reprendre une vie sociale. Mais tous ont décliné son invitation. Le motif? Pas envie. Pour eux, la fin de cette période sous surveillance n’a rien d’une délivrance. Ils sont déstabilisés devant un monde extérieur qu’ils ne reconnaissent pas, souvent angoissés, pessimistes sur l’avenir, en un mot comme en cent : ils ont peur. Aucune émotion, ni exaltation à l’idée de pouvoir de nouveau être libre de ses mouvements, ni d’excitation à l’approche du jour J et encore moins d’emballement de quitter son cocon douillet. Mais une nostalgie devant un retour à la réalité.

« Sortir de chez soi est compliqué, il faut en permanence repenser au masque, aux gants, au gel et à ne pas être en contact. Donc je ne sors pas plus qu’avant, j’attends surtout que les choses évoluent, petit à petit », me confie ma voisine déconfinée par la loi mais pas dans la tête. Malgré le ciel bleu et l’arrivée imminente de l’été, rien n’y fait, cette épreuve que nous avons traversée nécessite pour certains une préparation mentale pour s’arracher de ce mode de vie au ralenti. Selon le docteur Antoine Mesnard-Duvroux, neuropsychologue au MD Anderson Hospital à Houston, notre cerveau a besoin de se réadapter après une période entre quatre murs, il doit être de nouveau stimulé et à nouveau habitué à gérer les flux quotidien de notre vie. « Même si on apparente cette phase à un retour de vacances, il faut que notre cerveau soit aussi déconfiné progressivement car chacun a plongé ces deux derniers mois dans un environnement différent », insiste ce dernier.

Sylvie Miraudet a, elle, le blues de devoir retourner à la réalité brutale du quotidien. « Pendant toutes ces semaines j’ai repris mon souffle, j’ai fait une pause dans mes études. J’ai pu prendre la mesure du stress que peut apporter une vie à 100 à l’heure. Plus d’obligations, de charges et  de pressions. Je l’ai vécu comme un soulagement, un repos », souligne cette jeune française étudiante en ingénierie que le stress gagne au fur et à mesure que la date fatidique du déconfinement approche. Ses nuits se compliquent et ce, même si elle s’efforce de se remettre dans le bain: la boule au ventre est là. Pour d’autres, c’est le sentiment d’une parenthèse dorée qui se termine. Celle où les liens familiaux se sont resserrés, celle d’une vie plus heureuse, celle enfin d’un paisible retour aux sources avec l’impression qu’on était tous dans le même bateau. La crainte de voir s’éloigner cette solidarité et le spectre d’un retour au travail 8 heures par jour est un phénomène tout à fait normal mais qui angoisse. « J’ai l’impression que cette liberté surveillée a été bénéfique et constructive. J’appréhende de reprendre le contact avec l’extérieur car il va falloir se méfier des autres et surtout apprendre à vivre dans un monde peu accueillant  et codé. Entre les mesures sanitaires, les transports, sans parler des distances à respecter au travail, au supermarché, cela me déprime. Tout est compliqué et me panique», m’explique mon amie Véronique. Son dernier rendez-vous chez le dermatologue a été une véritable catastrophe : à cause du masque, elle n’a pas compris les explications de ce dernier et l’a à peine reconnu.

Le risque toujours là, certains préfèrent jouer les prolongations

Avec un virus qui circule toujours, cette méfiance et cette rigueur deviennent même plus insupportables que le confinement. Tout le monde pèse et soupèse ses gestes et ses décisions. Plus de place à l’improvisation et à la spontanéité. Comment effacer cette anxiété d’être un danger pour les autres et sortir l’esprit léger quand on a été confiné ? Face à cela, certains ont préféré jouer les prolongations. « Si je suis une menace potentielle pour autrui mais que je peux sortir et même partir en vacances n’est ce pas prendre le risque d’une résurgence du virus ? C’est une situation très dérangeante où l’on est désorienté », souligne Annick  qui craint la maladie et redoute l’attitude irresponsable de certaines personnes. Un quotidien dont elle ne veut pas. « Le repliement sur soi comme protection est la solution retenue car l’incertitude de l’avenir et de ce que l’on est en mesure de pouvoir faire, laisse le champ libre à l’angoisse et à l’appréhension. Il faudra du temps pour revenir à un état émotionnel stable », développe le docteur Mesnard-Duvroux. En bref, il faudra faire son deuil d’une époque peut-être trop protectrice et s’armer de courage pour défier ces changements. « Le courage consiste à dominer sa peur, non pas à ne pas avoir peur », disait François Mitterand.

[Replay] Le kit pour réussir son investissement locatif en France, depuis l’étranger

Ce mercredi 20 mai, French Morning recevait Manuel Ravier, co-fondateur et directeur général de la société Investissement Locatif.

Retrouvez le replay du webinaire ci-dessus ou directement sur Youtube ici.

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Covid-19 : Ce qu’il faut savoir en période de crise des marchés financiers

[Article partenaire] La pandémie du coronavirus a généré une crise sanitaire, sociétale, économique et financière mondiale sans précédent. Les incertitudes concernant l’ampleur et les conséquences de la pandémie sont nombreuses et suscitent de nombreuses questions, notamment concernant les précautions à prendre pour minimiser l’exposition au risque dans votre stratégie patrimoniale.

Comment pouvez-vous contribuer à réduire les risques et l’impact fiscal au sein de votre portefeuille ? Comment pouvez-vous vous positionner stratégiquement face à un marché en déclin ou comment pouvez-vous potentiellement optimiser votre stratégie patrimoniale en tant que résident fiscal américain ?

Face à ce doute, il est essentiel de rester proactif dans la gestion de vos investissements afin de réduire les risques et même de profiter des marchés en récession.

USAFrance Financials répond à vos questions pour French Morning afin de vous aider à sortir de cette crise en position de force.

Que se passe-t-il concrètement sur les marchés ? Pourquoi tant de volatilité ? ​

Après plus d’une décennie d’expansion, le marché financier se retrouve dans une position plus qu’incertaine. La rapide propagation du Covid-19 en est en grande partie responsable, mais cette instabilité est également due à la fin d’un cycle expansionniste de l’économie mondiale qui engendre aujourd’hui une correction boursière dans le monde entier. D’autre part, la forte chute du prix du baril de pétrole, conséquence d’une querelle entre la Russie et l’Arabie Saoudite, impacte fortement les marchés boursiers. Enfin, à cela s’ajoutent des forces non fondamentales, telles que l’impact de ventes émotionnelles par certains investisseurs soumis à la panique et la résultante d’algorithmes de trading automatisés, qui viennent exacerber cette situation.

Les secteurs les plus affectés sont bien évidemment les compagnies aériennes, les hôtels, les croisières, les casinos, les restaurants, les magasins de détail et les activités liées aux biens non-essentiels. Ainsi, les économistes s’attendent à un impact négatif sur le PIB américain notamment, sur les deux prochains trimestres avant que l’économie ne se stabilise dans le cas d’hypothèses optimistes d’endiguement plus ou moins rapide de l’épidémie. À l’inverse, si la situation sanitaire ne peut être contenue, nous nous attendons bien évidemment à une crise bien plus longue. 

Afin de faire front à cette crise, les gouvernements entreprennent des actions drastiques et historiques. Face au virus, des populations entières se voient confinées et les efforts sanitaires ont été démultipliés. Sur l’aspect économique, Président Trump va probablement abattre toutes ses cartes en vue de sa réélection. Parmi ces effets de levier figurent une baisse historique des taux d’intérêt, des injections massives de liquidités, d’importantes réductions d’impôts et un soutien accru aux entreprises et aux particuliers. Il s’agit d’un montant historique de relance économique.

Comment pouvez-vous réduire le risque dans votre portefeuille d’investissement au sein de votre stratégie globale ? ​

Afin d’aider à réduire le risque dans votre portefeuille d’investissement, vous avez plusieurs cordes à votre arc. Tout d’abord, il est indispensable de répondre à ces deux questions : Combien d’argent êtes-vous prêt à investir? Quels sont les risques que vous êtes réellement capable de prendre? Ensuite, il s’agit de réduire, voire d’annihiler toute prise de décision émotionnelle qui pourrait avoir des impacts négatifs sur le long terme. Puis, maintenir une allocation d’actifs diversifiée avec laquelle vous êtes confortable sur le long terme va être primordial. Et enfin, des actifs peu ou non-corrélés au marché financier, tels que des instruments bancaires ou d’assurance, qui permettraient non seulement de réduire l’exposition globale de votre stratégie patrimoniale, mais également d’ajuster positivement votre capacité à générer du rendement sur vos autres investissements financiers et/ou immobiliers.

Figure 1- Sources: BlackRock® 2019

Comment se positionner stratégiquement lors d’une baisse de marché ?

Une stratégie financière solide passe par une planification en amont afin que vous puissiez être en position de force lorsque que les opportunités se présentent. Une solution est de mettre en place une stratégie à deux vitesses afin d’être proactif lors d’une baisse de marché. Cette stratégie consiste, à la fois, à détenir des actifs corrélés et des actifs peu ou non-corrélés aux marchés financiers et immobiliers. 

À cet effet, quand les marchés se portent bien, cela permet une accumulation de richesse soutenue par un momentum expansionniste de l’économie tout en gardant en parallèle des actifs non corrélés. Lors d’une crise financière, les actifs non corrélés sont naturellement activés afin d’optimiser leurs coûts d’opportunité dans des actifs maintenant dépréciés. 

Pour se faire, en plein tumulte des bourses financières, l’idée est de monitorer les indicateurs permettant de signaler le moment opportun pour commencer la mise en place d’une stratégie de « Dollar Cost Averaging (DCA) » (l’investissement programmé). En effet, comme personne n’est en capacité de prédire quand le marché sera à son plus bas, il est question d’investir un montant fixe à intervalles réguliers sur une durée déterminée. Ainsi, lorsque nous avons par exemple 100 000 $ de liquidités à investir, la stratégie pourrait consister à investir 10 000 $ par mois sur les dix prochains mois. De fait, à l’issue de cette période, nous aurons un prix d’achat moyen sur ces dix derniers mois. 

Figure 3 – Blackrock

Comment réduire l’impact fiscal au sein de votre portefeuille d’investissements ? ​

Plusieurs solutions s’offrent à vous afin de réduire l’impact fiscal en ce qui concerne vos investissements. 

Premièrement, la tenue éventuelle de comptes avec des avantages fiscaux destinés à des objectifs particuliers :
– La retraite : 401k, Roth 401k, IRA, Roth IRA, SIMPLE IRA, SEP IRA, Solo 401(k), etc.
– L’éducation : 529 plans
– La santé : Compte d’épargne santé (HSA) et compte d’épargne flexible (FSA).
Deuxièmement, vous pouvez également profiter de l’une de plus grandes niches fiscales ici aux États-Unis, comme :
– Assurance vie permanente aux États-Unis
– Rentes
– Obligations municipales

Troisièmement, sur une base individuelle, certaines stratégies pourraient permettre aux investisseurs de rechercher des moyens supplémentaires de réduire les impôts dans le cadre de leur stratégie globale, sur l’ensemble de leurs comptes ou au sein de leurs portefeuilles.

Si vous estimez que votre stratégie financière actuelle ne correspond pas à vos objectifs, USA France Financials® peut vous aider à mieux maîtriser les options à votre disposition ainsi que vos investissements au sein de votre stratégie patrimoniale. 

Pour en savoir plus et revoir vos investissements, n’hésitez pas à contacter Alexandre Quantin :

Alexandre Quantin, MBA, RICP®
Partner – Wealth Management Advisor
Philadelphia Headquarters:
150 S. Warner Road, Suite 120
King of Prussia, PA 19406
Bureau : (610) 293-8315
Alexandre.quantin@ffgadvisors.com
www.USAFranceFinancials.com

À propos de USAFrance Financials®: 

Vous aussi, n’hésitez pas à nous consulter pour examiner votre situation financière et comprendre les opportunités qui vous sont offertes. Célébrant son dixième anniversaire, USAFrance est LE cabinet de planification financière spécialisé pour la communauté française aux États-Unis. USAFrance guide et assiste environ 400 familles dans les décisions clés qui affectent leur avenir en matière de gestion, de transfert international d’actifs, de retraite, d’investissements et de protection familiale.

Pour les particuliers et les entreprises, USAFrance Financials® a réuni un large consortium de professionnels dans les domaines juridique, fiscal et financier afin de faire des recommandations éclairées et globales. Grâce à sa plate-forme ouverte, notre cabinet s’appuie sur un large éventail d’institutions financières de premier plan qui nous aident à mettre en œuvre des stratégies à la pointe de la planification financière internationale.

Guardian, ses filiales, ses agents et ses employés ne fournissent pas de conseils fiscaux, juridiques ou comptables. Veuillez consulter votre professionnel fiscal, juridique ou comptable concernant votre situation personnelle. 2020-99674 Exp. 3/22

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Le défi de la réouverture pour les commerçants français de Miami

Après deux mois de pause forcée, le comté de Miami-Dade est entré lundi 18 mai dans une première phase de déconfinement. Salons de coiffure, magasins de vêtements ou encore restaurants ont pu reprendre leur activité à l’exception des villes de Miami, Miami Beach, Hialeh et Miami Gardens où les commerces non alimentaires rouvrent ce mercredi 20 mai et où les restaurateurs devront encore patienter jusqu’au mercredi 27 mai pour accueillir leurs clients. Une réouverture progressive qui apporte son lot de défis et préoccupations.

Pour préparer la reprise des activités, les coiffeurs français Manuela Morançais et Stéphane Bragoni n’ont ménagé ni les efforts ni les ressources. « Nous avons investi beaucoup d’argent pour assurer notre sécurité et celle des clients en achetant notamment des masques, du gel hydroalcoolique, des visières, des peignoirs à usage unique ou encore en installant des plaques de plexiglas entre les bacs à shampoing », raconte la co-gérante de l’établissement Red Carpet Salon installé à Coral Gables. « Chaque poste est entièrement désinfecté entre chaque client, ce qui ralentit forcément la productivité, ajoute Stéphane Bragoni. Nous avons énormément de demandes, ce qui est très positif, mais avec un taux d’occupation limité à 25% nous devons nous adapter et les services de manucure, pédicure et maquillage ne sont plus proposés ». Les petits plaisirs comme la mise à disposition de magazines et le café offert aux clients ont également disparu pour un certain temps.

Manuela Morançais et Stéphane Bragoni, les gérants de Red Carpet Salon © Red Carpet Salon

Outre la question de la mise à disposition du gel hydroalcoolique et de masques, le respect de la distanciation sociale est un véritable casse-tête pour certains professionnels. « Il est impossible d’être à deux mètres des clients afin de réaliser un soin de la peau », précise Julia Gabsi qui gère l’institut de beauté et bien-être SkinByChoice à Aventura. Ainsi, pour rassurer sa clientèle, la Française indique que les mesures sanitaires seront d’autant plus renforcées. « Ce n’est pas nouveau puisque dans notre secteur nous avons déjà de nombreuses règles d’hygiène à respecter comme désinfecter régulièrement nos appareils, insiste-t-elle. Je vais être encore plus vigilante et insister sur les gestes barrières en travaillant notamment avec un masque et des gants ».

Les clients seront-ils au rendez-vous?

Comme bien d’autres secteurs, les professionnels du prêt-à-porter tentent également de limiter le risque de contamination. « Les clients devront se désinfecter les mains à l’entrée du magasin pour pouvoir toucher les vêtements et des marquages au sol permettront d’éviter qu’ils se croisent. Quant aux articles essayés, ils ne seront pas remis en rayon avant 48 heures », souligne Elie Akiba, le propriétaire des concept stores Lulu Laboratorium à Wynwood et Design District. Confiant quant au respect des mesures sanitaires, le Français se dit plutôt inquiet pour sa trésorerie. « La réouverture ne signifie pas un retour à la vie d’avant. La grande inconnue est de savoir si les clients seront au rendez-vous et s’ils auront envie de consommer ». Un sentiment partagé par la fleuriste Véronique Touboul qui gère la boutique French Floral Designs à North Miami Beach. « Comme je travaille essentiellement avec les hôtels, les boutiques et les restaurants, il faut d’abord attendre que chacun puisse rouvrir et surtout savoir si en cette période ils ne feront pas l’impasse sur les commandes de fleurs au profit d’autres dépenses ».

Pour d’autres, la réouverture était très attendue. « Il est important de pouvoir relancer la machine et surtout de retrouver un peu de convivialité avec notre clientèle », raconte Corentin Finot, co-gérant de Café Crème à North Miami. Autorisé à ouvrir son établissement à 50% de sa capacité totale, comme tous les restaurateurs du comté, le Français a mis en place une organisation millimétrée. « Nous avons des thermomètres pour prendre la température de nos employés et chacun d’entre eux porte des gants ainsi qu’un masque, explique-t-il. Les tables, les chaises ou encore les toilettes sont désinfectées après chaque utilisation et les menus ont laissé place à des QR codes permettant aux clients d’accéder à la carte directement sur leur téléphone ».

Une myriade de mesures sanitaires également envisagées par Frédéric Joulin, le chef du restaurant Semilla à Miami Beach qui, même s’il est autorisé à rouvrir son établissement le mercredi 27 mai, préfère jouer la carte de la prudence. « J’envisage une ouverture plus tardive pour prendre le temps d’observer ce qui se fait ailleurs et éviter de reproduire les mêmes erreurs car la situation est inédite, indique-t-il. Je suis plus inquiet par la réouverture que par mon fonctionnement actuel car aujourd’hui avec la vente à emporter nous ne sommes que deux à travailler et les conditions sanitaires sont forcément plus faciles à respecter ».

De son côté, Brigitte Cavallero, qui est à la tête de la boulangerie-pâtisserie Maison Valentine à Miami Beach, veut repenser son modèle économique. « Rouvrir l’établissement en installant cinq tables au lieu de dix ne sera pas forcément rentable et surtout cela imposera de nombreuses contraintes », explique la Française qui mise dorénavant sur la vente à emporter. « Nous l’avons expérimentée durant la période de confinement, cela permet d’avoir moins de personnel, moins de vaisselle, et surtout d’appliquer plus facilement les mesures sanitaires ».

Enfin, pour certains, la réouverture n’aura tout simplement pas lieu. « La situation était déjà difficile avant le confinement et la crise sanitaire est venue l’aggraver », confie Vincent Grégoire, le gérant de Musart, une boutique d’objets et de produits dérivés de différentes œuvres d’art implantée au Brickell City Centre. « Ce n’est évidemment pas de gaieté de cœur que la décision a été prise mais le loyer ainsi que les charges devenaient ingérables ». Le Français souhaite désormais se consacrer uniquement à la vente en ligne. « Cela a bien fonctionné en période de confinement, je souhaite donc poursuivre sur cette dynamique, indique-t-il. Quoiqu’il en soit, nous devons tous faire preuve de patience afin de traverser cette période inédite ».