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Sandrea (Nashville) : Le virage d’une influenceuse, des paillettes de la mode à l’engagement social et écologique

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Et si tout plaquer pour vivre en accord avec ses valeurs était le choix le plus courageux à faire ? Dans cet épisode de French Expat, Sandrea, ancienne figure de proue de l’industrie de la beauté sur YouTube, revient sur son parcours audacieux : quitter les projecteurs et une carrière lucrative pour se réinventer autour de principes éthiques et durables.

Sandrea a longtemps été une référence dans le monde des tutoriels make-up et des tendances mode. Pourtant, après des années de succès et de collaborations prestigieuses, elle s’est heurtée à un dilemme profond : ses valeurs personnelles n’étaient plus alignées avec les exigences et l’impact de cette industrie. Cette prise de conscience, amplifiée par son rôle de mère et un climat social en pleine mutation, a marqué un tournant décisif dans sa vie.

Dans cet épisode de notre podcast, Sandrea partage les défis d’une telle transition : de la perte de popularité aux répercussions financières immédiates, en passant par l’impact émotionnel d’une telle décision. Son moteur du changement ? Sa maternité. Un épisode qui est bien plus qu’un simple récit de reconversion : c’est un témoignage inspirant sur la résilience, l’alignement avec soi-même et la capacité de transformer ses défis en opportunités. Pour Sandrea, se réinventer n’a pas seulement été un choix, mais une nécessité pour vivre une vie authentique et durable.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Voyage en famille aux États-Unis : Un nouveau rendez-vous pour réussir les vacances avec les enfants

Vivre des expériences uniques aux États-Unis en famille, c’est la thématique d’une nouvelle série sur French Morning. Chaque mois, une spécialiste du voyage aux États-Unis vous propose une immersion au cœur d’une destination et d’expériences uniques à vivre avec vos enfants. À mi-chemin entre le guide touristique et le carnet de voyage, il s’agit bien plus qu’un simple listing de lieux à ne pas manquer. Nous vous invitons à un voyage au cœur de ces lieux magiques qui nous donnent des étoiles dans les yeux et de ces expériences qui nous rappellent notre chance de vivre dans un pays où la famille est toujours (ou presque) accueillie à bras ouverts.

Des conseils pratiques, des idées d’évasion et des immersions dans des sites magiques, dépaysants ou uniques : voilà ce que vous trouverez dans ces nouveaux rendez-vous qui vont accompagner vos voyages en famille.

Sur la route en famille. © Nelly Jacques
Dans les marais du Sud. © Nelly Jacques

Moi, c’est Nelly Jacques, je vis en Caroline du Nord depuis des années. Je suis spécialiste du voyage aux États-Unis. Quand je n’écris pas de guides de voyage ou d’articles sur le tourisme (vous avez pu lire ma série sur les parcs nationaux américains), j’organise des séjours sur mesure aux États-Unis et des séjours dans des ranchs américains. Je connais ce pays dans tous ses recoins : des Rocheuses sauvages aux villes de l’Est, de la côte californienne au Sud profond.

Après avoir beaucoup voyagé pour ma carrière, j’ai eu un petit garçon et j’ai réinventé ma façon de me déplacer et d’explorer. J’aimais déjà tellement découvrir ce pays en solo, j’ai appris à l’apprécier encore plus à travers les yeux de mon enfant et toutes ses premières fois.

Mais voyager avec un enfant, soyons lucides, cela apporte son lot de complexité aussi. C’est de cela que nous parlons également dans nos articles « Voyage en famille aux États-Unis ». Voici une petite liste des critères à garder en tête avant de se lancer dans l’aventure, ainsi que des questions à se poser avant de choisir une destination.

Quel format de voyage se prête le mieux à ma destination ?

Si vous prévoyez de passer une semaine à la Nouvelle-Orléans ou d’aller de pueblos en pueblos au Nouveau-Mexique, le voyage ne s’exprimera pas de la même façon. Séjour urbain ou sédentaire, road trip ou mix des deux, pensez à bien prendre en compte ce paramètre et surtout à réfléchir à ce que vous êtes confortables de faire et ce qui est le plus adapté à la personnalité et aux besoins de vos enfants.

Expériences voyage en famille. © Nelly Jacques

Si vous choisissez de prendre la route, que nous développerons bientôt dans un article dédié pour masteriser vos road trips américains :

  • équilibrez vos temps de visites et de route, c’est la base d’un road trip réussi, surtout avec des enfants
  • roulez idéalement après le déjeuner, pendant la sieste ou le temps calme
  • privilégiez les étapes de 2 nuits minimum pour éviter de charger et décharger les affaires chaque jour
  • pensez aux logements qui permettent de dîner et de prendre le petit-déjeuner sur place ou qui offrent un minimum d’équipement pour préparer un repas rapidement. Cela simplifie le road trip
  • ne choisissez pas des destinations trop ambitieuses (météorologiques, conditions d’accès et de route, distance entre les étapes…).
Sortie famille au lac. © Nelly Jacques

Qu’est-ce que ma destination offre à mes enfants ?

Enfants heureux, parents heureux ! Selon votre façon de voyager, l’âge et les centres d’intérêt de vos enfants, étudiez l’attrait de la destination pour vos enfants. Voici quelques expériences qui peuvent vous aiguiller :

  • musées pour enfants ou autres centres culturels ou naturels. Les Américains sont très forts pour donner vie à des petits paradis pour enfants. Vous avez probablement déjà été dans un musée pour enfants aux États-Unis en imaginant à quel point vous auriez adoré ce genre d’endroit lorsque vous étiez petit(e) ! Il y a des musées pour enfants dans les principales villes américaines, mais aussi de nombreux autres établissements très kid friendly un peu partout aux États-Unis. Des musées des sciences, des aquariums, des musées d’histoire ludiques… Essayez de multiplier ce genre d’expériences.
Les parcs « tree house », une bonne pause sur la route pour dégourdir les jambes des enfants. © Nelly Jacques
  • Des parcs et des morceaux de nature. Pensez à offrir de l’espace et de l’air frais régulièrement, même en ville. Cherchez le playground ou l’endroit où votre enfant peut se dépenser en liberté. Que ce soit pour faire le plein de mélatonine ou se dépenser pour mieux dormir le soir venu, pour canaliser l’énergie ou évacuer les tensions, les sorties en nature sont toujours une bonne idée, et encore plus en voyage. Pour de plus longues balades, selon l’âge de vos enfants, prévoyez un porte-bébé ou un sac à dos adapté pour le portage. S’ils sont assez grands, prévoyez de quoi les occuper durant la randonnée pour entretenir leur intérêt. On vous prépare bientôt tout un article sur le sujet.
Les playgrounds ne manquent pas d’imagination aux États-Unis. Pow wow en famille. © Nelly Jacques
  • Des événements spéciaux : il existe toutes sortes de festivals aux États-Unis, la plupart sont pensés pour les familles, certains ciblent carrément les enfants. Pensez donc à regarder la programmation des destinations où vous vous rendez, suivez la saisonnalité, surtout en automne et autour de Noël. Invasions de pirates, festivals de montgolfières, festivals de danses amérindiennes… Il y a de vraies pépites dans chaque région des États-Unis.
Pow wow en famille. © Nelly Jacques
  • Des parcs d’attractions ou à thème. On est bien d’accord, il faudra prévoir le budget, mais les Américains ont un talent pour voir grand et créer la magie. Il existe toutes sortes de parcs d’attractions, de parcs à thème ou historiques… Au Tennessee, vous pourrez découvrir le parc d’attractions de Dolly Parton, puis grimper dans les Appalaches pour faire les attractions dans la canopée d’Anakeesta ou dévaler les pistes de luge dans la station d’Ober Mountain. Certaines régions comme celle de Gatlinburg et de Pigeon Forge au Tennessee concentrent les parcs d’attractions, d’autres offrent quelques établissements isolés mais non moins attrayants, et d’autres encore font de leur histoire une attraction en soi.
  • Des hébergements adaptés pour les familles. Une option est de privilégier des établissements spécialement conçus pour les familles. Certains proposent même des pass d’activités à faire sur place, comme la chaîne de resorts aquatiques Great Wolf Lodge.
Hotel kid friendly. © Nelly Jacques

Pour conclure, un voyage en famille réussi, ça se prépare. La règle numéro 1 reste la flexibilité. On le sait, avec des enfants, rien ne peut se passer comme prévu et il faut savoir s’adapter à tout moment. Mais cela ne doit pas vous empêcher de préparer votre voyage. Anticipez, concevez-le pour qu’il fonctionne bien pour toute la famille, prévoyez les étapes qui vont le rendre unique et magique. Notre série devrait être une bonne ressource pour vous aider à donner vie à vos voyages en famille aux États-Unis.

Visite en famille des parcs américains. © Nelly Jacques

Les expos à ne pas rater cette année à San Francisco

Ça bouillonne culturellement à San Francisco cet hiver ! Sports, Beatles, Matisse, histoire de l’art, on a l’embarras du choix quant à la prochaine expo à visiter. Nous en avons sélectionné quatre à ne pas rater. Certaines se prolongent jusqu’à la fin de l’année.

Paul McCartney expose ses photos au De Young Museum

1963, début de la Beatlemania. On hurle leurs noms, les fans s’évanouissent à la moindre apparition et leurs disques s’arrachent partout dans le monde. Le 29 août 1966, les Beatles donnent le dernier concert de leur carrière, au Candlestick Park de San Francisco.

Soixante ans plus tard, 250 clichés pris par Paul McCartney, ainsi que des vidéos et des documents d’archives, retracent cette courte période de fin 1963 à février 1964 qui a vu la naissance de la Beatlemania et permet de découvrir ce phénomène de l’intérieur. Le bassiste des Beatles a immortalisé les fans, la presse, et bien sûr, les autres membres du groupe. Ces documents, récemment retrouvés dans les archives de Paul McCartney, seront uniquement visibles en Californie pendant cette exposition. La grande expo très attendue et à ne pas manquer. « Eyes of the Storm », du samedi 1er mars au dimanche 6 juillet. de Young Museum, 50 Hagiwara Tea Garden Drive, San Francisco. Plus d’infos.

Le sport dans tous ses états au SFMOMA

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« Get in the Game » est une exposition pour le moins surprenante sur l’influence du sport dans la culture. On y trouve aussi bien des photos d’exploits sportifs que des œuvres réalisées par des athlètes, ou encore une réinterprétation de peintures célèbres comme « Guernica » recréé avec des maillots de sport par l’artiste Hank Willis Thomas. Le documentaire « Zidane » (2006) permet de zoomer sur la moindre expression du joueur français pendant un match, grâce à 17 caméras positionnées tout autour du terrain. Pas question de rester passif pendant cette exposition : un baby-foot pour 22 personnes et une table de ping pong géante invitent à entrer dans le jeu. « Get in the Game: Sports, Art, Culture », jusqu’au mardi 18 février. 151 Third St, San Francisco. Plus d’infos.

Les pochoirs et papiers découpés de Matisse

Durant la dernière décennie de sa vie, le peintre Henri Matisse se tourna vers l’illustration de livres. Le De Young Museum a récemment acquis Jazz, un livre écrit et illustré par l’artiste en 1947. À travers une vingtaine de pochoirs réalisés à partir de papiers découpés, Matisse s’intéresse aux arts du cirque et au théâtre. L’artiste a lui-même rédigé et recopié à l’encre le texte qui accompagne chaque illustration. On y retrouve Monsieur Loyal, L’avaleur de sabres, mais aussi Le Cowboy ou encore La danseuse dans l’aquarium. « Découper à vif dans la couleur me rappelle la taille directe des sculpteurs. Ce livre a été conçu dans cet esprit », écrit Matisse. « Jazz », du samedi 25 janvier au dimanche 6 juillet. de Young Museum, 50 Hagiwara Tea Garden Drive, San Francisco. Plus d’infos.

Les 100 ans du Legion of Honor Museum

© Legion of Honor.

Le 11 novembre 1924 ouvrait le premier musée d’art de San Francisco grâce à l’opiniâtreté de sa fondatrice, Alma de Bretteville Spreckels, et de la fortune de son mari, baron de la betterave à sucre. Le Legion of Honor, reproduction de l’hôtel de Salm qui abrite le musée de la Légion d’honneur à Paris, fête son centenaire pendant toute une année ponctuée d’expositions, visites guidées et conférences. Pour mieux comprendre l’histoire du musée, une exposition dédiée à son centenaire permet de découvrir plusieurs des premières œuvres qui ont débuté sa collection : un vase grec antique offert par la reine de Grèce ou un bronze de la collection personnelle de la fondatrice du musée. On peut aussi se replonger dans les premières expositions, dont l’une consacrée à Diego Rivera en 1930. La mise en contexte de l’histoire du musée en relation avec la grande Histoire du XXe et XXIe siècles est particulièrement intéressante. « Celebrating 100 Years at the Legion of Honor
», toute l’année jusqu’au 2 novembre
. 100 34th Avenue (at Clement Street), San Francisco. Plus d’infos.

Nounou, baby-sitter, dog walker, ménage : Combien ça coûte à New York ?

Qu’il s’agisse de trouver une nounou pour la semaine, une baby-sitter de dernière minute, un compagnon de balade pour votre chien esseulé ou une personne de confiance pour l’entretien de votre domicile, il n’existe pas vraiment de règle dans la fixation du tarif. Et de nombreux critères peuvent entrer en ligne de compte. Comment savoir quel prix fixer payer ces précieuses aides du quotidien ? Quel est le taux horaire moyen ? Voici quelques éléments à connaître pour fixer le bon tarif.

Une full time nanny

Au service exclusif de votre enfant, la nounou à plein temps travaille entre 35 et 40h par semaine. À New York, le salaire horaire minimum de base légal fixé par le département américain du travail est de 16,50$ depuis janvier 2025. Mais plus important que ce chiffre, pour fixer le bon tarif, il est important de connaître les prix du marché autour de vous. Suivant la tendance du prix des loyers, c’est évidemment à Manhattan que ce type de prise en charge coûte le plus cher. En moyenne, il faut plutôt compter 25-30$ de l’heure. Et plutôt 22-25$ à Brooklyn. Il existe de nombreux sites dédiés à la recherche de ce type de nounou : care.com est certainement le site de référence mais vous devrez éplucher toutes les annonces ou poster votre propre offre avec les critères recherchés. Sans garantie de succès. Egalement tinytreasuresnyc.com, nannycity.com, nanniesbynoa, sittercity. D’autres agences, plus prestigieuses sont spécialisées dans les nounous expérimentées, diplômées ou avec une valeur ajoutée (enseignement de la musique, de la peinture ou d’une langue étrangère) comme bahs.com ou sommetnannies.com.

30$ de l’heure, c’est le taux horaire moyen d’une nounou à New York ©Shutterstock

Après un entretien détaillé, des profils ciblés vous sont proposés. Un service sur-mesure qui a un prix (rien en dessous de 35$ de l’heure pour un taux horaire de base). « Le travail de l’agence pour vérifier les références de la personne, vérifier son casier, qu’elle est sur le territoire américain de façon légale, faire une enquête de satisfaction auprès de ses précédents employeurs puis faire correspondre une nanny avec une famille au même style de vie, tout ce travail se paie », explique Ian Wilson, fondateur de l’agence Chelsea Nanny. À noter que le tarif varie en fonction de certains critères. « Le nombre d’enfants à garder, l’expérience de la nanny, l’éducation et les certifications, les langues étrangères mais aussi les compétences en cuisine par exemple, vont faire augmenter le tarif », justifie Ian Wilson.  

Selon le site urbansitter.com, comptez entre 3 et 5$ de plus par heure pour du ménage léger, faire les courses ou cuisiner. Même tarif par enfant supplémentaire à garder. En outre, il faudra envisager de proposer une compensation supplémentaire, comme une indemnité de transport si la nounou doit parcourir une longue distance pour venir à votre domicile. Vous l’avez compris, la facture peut vite grimper !

Avec une agence, en général, on vous réclamera d’abord une somme comprise entre 200 et 500$ pour entamer les démarches de recherche (sans obligation de résultat). Ensuite quand la famille valide la nounou, elle doit payer des “frais de placement”, autour de 15% du salaire annuel brut de la personne engagée. Par exemple, si son salaire annuel de 80 000$, la famille paiera à l’agence entre 12 000$ et 16 000$, selon le pourcentage appliqué. Ces frais sont uniques et doivent être réglés intégralement au moment où la nounou accepte le poste.

Autre solution plus économique  : la shared nanny, comprenez la nounou partagée. Une solution privilégiée par Julie, maman de deux enfants qui habite à Fort Greene à Brooklyn. « Elle s’occupe de mon fils, Oscar, 2 ans et demi ainsi que de trois autres enfants entre 8:30am et 5pm tous les jours. Son appartement est à 5 minutes à pied de chez moi et je la paye 550$ par semaine. » Soit environ 15$ de l’heure. « Je suis chanceuse, j’ai trouvé ce plan par le bouche à oreille ». Tentez votre chance sur les groupes Facebook en lien avec votre quartier pour trouver votre bonheur.  

Une baby-sitter

On pense plutôt ici à la personne qui récupère les enfants après l’école pour quelques heures ou celle qui dépanne le soir ou pour des rendez-vous de dernière minute. Souvent moins qualifiée qu’une véritable nanny, la rémunération moyenne se situe plutôt autour de 20 à 25$. Bouche à oreille, annonces sur les campus universitaires, ou groupes Facebook (Frenchy Sitter par exemple) sont les meilleurs moyens de trouver un contact sérieux. « Pour mes deux filles de 8 et 12 ans, je fais appel à une lycéenne du Lycée français, je lui donne 20$ de l’heure, c’est très bien ! Moi je gagnais à peine 10€ à 25 ans quand je faisais du babysitting à Paris », témoigne Valérie qui habite Upper East Side.

Un dog-walker

Balade à plusieurs ou service plus personnalisé, le taux horaire d’un dog walker varie entre 15 et 35$ la demi-heure de balade. ©Shutterstock

S’occuper des animaux est un marché florissant. Selon l’American Society for the Prevention of Cruelty to Animals, plus de 23 millions de foyers américains (soit près d’un sur cinq à l’échelle nationale) ont adopté un chien ou un chat pendant la crise sanitaire du covid. Maintenant que de nombreux Américains sont de retour au bureau, quelqu’un doit bien promener tous ces chiots de la pandémie…

Sur le site Rover, référence en la matière, de nombreuses annonces référencent des dog walkers qui facturent de 20 à 35$ la balade quotidienne de 30 minutes. « J’ai trouvé ma dog-walkeuse sur Facebook, explique Lauren, je la paye 35$ la demi-heure mais à ce prix, elle ne balade que mon chien et vient le chercher à ma porte ». Le catsitting qui consiste plus en une visite au domicile est facturé 20$ la visite.

Une femme de ménage

Là aussi, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour déterminer le tarif juste : la surface de l’appartement, s’il s’agit d’un entretien régulier hebdomadaire ou d’un nettoyage profond (après un déménagement par exemple), s’il y a des demandes particulières additionnelles (la lessive, le repassage), si vous fournissez les produits ménagers ou si votre employé apporte son propre matériel… Après quelques recherches sur des sites dédiés et enquête de voisinage, le coût horaire moyen à New York tourne autour de 30$ de l’heure pour un appartement de 2-3 chambres avec 2 salles de bain. Si vous passez par une agence, bookcleany, mrmaidny, orchidhousecleaning, qui vous assure un service professionnel et une plus grande flexibilité dans les horaires (avec possibilité de remplacements), ce tarif monte facilement jusqu’à 60$.

Vous l’aurez compris, fixer un tarif quand il s’agit des services à la personne est une science inexacte. Prenez le temps d’interroger votre voisinage, éplucher les annonces sur les sites dédiés, inscrivez-vous sur des comptes locaux Facebook et ne négligez pas le bouche à oreille. 90% des personnes que nous avons interrogées avaient trouvé la perle rare de cette façon.

Meilleur Croissant de New York 2025 : à vos votes !

En cette période de grand froid, nous avons la nouvelle qui va remonter le moral à tous les Français et Françaises de la Big Apple : le concours du meilleur croissant de New York revient en avril ! La date exacte ainsi que le lieu sont encore tenus secrets, mais vous pouvez donc déjà voter pour désigner les finalistes, via le formulaire en bas de cet article.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore nos concours du meilleur croissant, voici un petit avant goût : le jour de l’événement, les boulangeries que vous avez désignées seront présentes et tiendront des stands pour vous faire goûter leurs meilleurs produits. Vous aurez accès à un buffet de confitures, de charcuterie et de fromage pour accompagner votre dégustation. Un jury de professionnels sera également présent et goûtera les croissants de toutes les boulangeries à l’aveugle, afin de décerner le Grand Prix de Meilleur Croissant de New York !

Photo prise lors de l’édition 2023 du concours du Meilleur Croissant de New York

📸 Retrouvez toutes les photos de la dernière édition du concours du Meilleur Croissant de New York (2023)

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👉 En attendant, voici comme promis le formulaire pour désigner les finalistes:

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Stand up : Noman Hosni et Kev Adams réunis pour venir en aide aux sinistrés de Los Angeles

Depuis le début des incendies qui ont ravagé plusieurs quartiers de Los Angeles, on assiste à un élan de solidarité dans la communauté française, qui dépasse largement la Californie du Sud. Le mercredi 22 janvier, Kev’ Adams et Noman Hosni partageront la scène du Bissap Boabab de San Francisco pour une soirée humoristique dont 10% des profits seront reversés à Direct Relief, une organisation qui aide les sinistrés de Los Angeles. Anne-Lorraine Bahi, créatrice de la PIAFF (Promotion internationale d’Artistes Français et Francophones), est à l’origine de cette comedy night particulière : « Certains pourraient penser que c’est du suicide de vouloir remplir une salle en dix jours, mais il n’y a pas à hésiter quand il s’agit d’aider. Comme on dit ici, let’s go for it ! »

L’humour pour oublier le désastre

Contacté alors qu’il passait des vacances en France, Noman Hosni a répondu avec enthousiasme à la proposition d’Anne-Lorraine Bahi. Né en France d’un père tunisien et d’un mère irakienne, le comédien partage son temps entre Los Angeles et San Francisco depuis quatre ans. « Ma maison est sauve, mes amis aussi, heureusement. J’ai suivi la situation depuis la France avec un sentiment d’impuissance face à ces images d’apocalypse. En tant qu’humoriste, je me dois d’aller là où les gens ont le plus besoin de moi. » Et Anne-Lorraine Bahi d’ajouter : « On a besoin de ces soirées pour oublier nos soucis et s’évader, le temps d’un spectacle. »

Les spectacteurs pourront choisir entre deux horaires, à 7pm ou 8:30pm, ou bien assister aux deux, avec la garantie que les deux spectacles seront forcément différents. « Je vais pouvoir tester mes vannes pendant le premier et les oublier pour le deuxième si elles n’ont pas marché…, avance Noman Hosni avec dérision. Je suis en train de réfléchir aux sujets que je vais aborder, et je sais que je vais me nourrir des réactions et de l’énergie du public. Le stand up est comme une rencontre : tu sais que tu as fait un bon spectacle quand à la fin, les gens viennent te parler comme si vous aviez toujours été amis. » Il se réjouit de jouer au Bissap Baobab, haut lieu de la communauté francophone, dont le propriétaire, Marco Senghor, est l’un des artisans du renouveau de quartier de Mission.

Kev Adams et Noman Hosni ont déja eu l’occasion de se croiser plusieurs fois : « On ne va pas boire des coups ensemble à Los Angeles (NDLR : Kev Adams réside également à Los Angeles), mais nous sommes collègues : nous nous sommes déjà croisés plusieurs fois au Montreux Comedy Festival, la dernière fois juste à la veille de mon déménagement aux États-Unis. Pour cette comedy night, nous allons échanger pour éviter d’être redondants dans nos vannes. La soirée va être vraiment cool, j’ai hâte d’y être ! »

Philippe et Laurence Roux, dirigeants de The École, en mode start-up

Philippe et Laurence Roux se sont découvert une passion pour l’éducation sur le tard. Quand ils décident de reprendre The École à New York en 2016, Philippe Roux est à la tête d’une équipe de quinze « traders systématiques », ces matheux qui utilisent des modèles quantitatifs pour arbitrer les marchés, chez le fonds d’investissement Renaissance Technologies, connu pour compter 90 détenteurs de PhD sur 300 employés.

En 2012, après 15 ans à Long Island, berceau de Renaissance, le couple et leurs deux enfants décident de s’installer à New York où la communauté française est plus étoffée et l’offre d’écoles bilingues plus fournie. Les deux parents jettent leur dévolu sur The École, une petite école franco-américaine dans le quartier de Chelsea, à Manhattan, créée 4 ans plus tôt par un Américain francophile, Jeremy Wood.

Une école à bout de souffle

L’école, qui compte alors 160 élèves, a « de bonnes valeurs mais pas beaucoup de moyens », raconte Philippe Roux. En 2016, l’ouverture d’un deuxième bâtiment est mal gérée et les parents prennent peur, provoquant une grosse vague de départs. L’école est sur le point de fermer. Pas très grave pour les Roux, car le père a décidé de prendre sa retraite sous le soleil de Miami, et l’aînée des deux enfants, Alexandra, a une place au chaud dans une école de Floride. Mais Renaissance ne se résigne pas à cette retraite anticipée et fait à son chef trader une offre qu’il ne peut pas refuser. Les Roux resteront donc à New York et rejoignent un groupe de parents décidés à sauver The École.

Des discussions compliquées s’engagent alors pour changer le management de l’institution. Elles prendront 6 mois. Un semestre de flottement qui crée une ambiance délétère au sein de l’établissement. « Nous avons ouvert la cocotte-minute, raconte Laurence Roux, et elle nous a explosé à la figure ! ». Des conflits internes émergent et le comité de parents doit décider qui reste, qui part et quelles sont les valeurs de la nouvelle école. Il faut donner une nouvelle image à l’établissement, redonner confiance aux parents et lever des fonds, beaucoup de fonds.

Une reprise autofinancée

Ça tombe bien, Philippe Roux, qui a rejoint Renaissance à ses débuts, a des moyens financiers conséquents grâce à ce qu’il décrit comme « une combinaison de chance et de travail dur ». « Alors on s’est dit : on va construire l’école de nos rêves », raconte-t-il. Le couple qui, de son propre aveu, n’avait pas complètement mesuré l’ampleur du projet, se lance dans un « projet de cœur, pas du tout lucratif ! » (l’école vient tout juste d’atteindre l’équilibre financier). Leur vision : créer la meilleure école du monde en se libérant de toutes les contraintes qui s’imposent habituellement aux établissements éducatifs. Première de ces contraintes, lever des fonds – une tâche chronophage pour les chefs d’établissements scolaires. « C’est souvent la première tâche du chef d’établissement. C’est pour éviter cela que nous avons décidé de tout financer nous-mêmes ».

Désormais seuls maîtres à bord, Philippe et Laurence Roux s’attaquent au rebranding de l’école, à la recherche de nouvelles méthodes éducatives et au recrutement de nouveaux enseignants. « Pour chaque poste d’enseignant français que nous publions, nous recevons environ 250 candidatures. Ce qui est important pour nous, c’est de recruter des personnes prêtes à expérimenter de nouvelles méthodes ». L’implication des enseignants dans le projet est clé : « nous construisons le projet en mode ‘bottom up’, à travers des échanges et des discussions hebdomadaires avec les enseignants ».

L’école en mode « benchmarking »

Parmi les nouvelles méthodes testées par The École, un bilinguisme complet, chaque matière étant enseignée en français et en anglais et chaque petite classe ayant à la fois un instituteur français et un instituteur américain; des uniformes d’un type nouveau, qui laisse beaucoup de liberté individuelle, tant dans le choix du vêtement que dans la couleur; et de façon générale, un mélange des meilleures pratiques glanées ici et là, mais sans se soumettre aux contraintes des labels, Montessori ou autre. « Nous implémentons des méthodes innovantes qui marchent bien, mais sans pour autant nous sentir obligés de les appliquer en permanence. C’est important pour nous de ne pas nous faire coincer dans une méthode », explique Philippe Roux, qui poursuit : « Nous prenons le meilleur de tous les systèmes, par exemple le focus sur la connaissance de l’éducation française avec le focus sur les compétences de l’éducation américaine ».

« Ce que nous faisons avec The École est assez similaire aux missions de Yuka ou du Café Joyeux », résume le grand donateur. Une envie de redonner à la société qui est en ligne avec la culture américaine, et la culture de Renaissance notamment. Philippe Roux rappelle que ce sont des employés de Renaissance qui ont financé le MoMath à New York, ou encore l’hôpital pour enfants de Stony Brook à Long Island. « Avec ce projet, nous touchons directement 250 familles par an, dont 20% de familles que nous aidons financièrement avec 1,8 million de dollars de bourses par an ».

Philippe Roux a fini par prendre sa retraite de Renaissance en mars dernier et travaille désormais à plein temps pour l’école avec sa femme. Ils se sont partagé les tâches : admissions, relations parents et engagement avec la communauté pour elle, administration et gestion du personnel non enseignant pour lui, les enseignants restant sous la coupe du proviseur Jean-Yves Vesseau, seul professionnel de l’éducation dans l’équipe de management de l’école.

Prochaine étape : le transfert de l’école dans le bâtiment d’à côté, en septembre prochain, qui va permettre de doubler la capacité à plus de 350 enfants par an. Un nouveau défi dans ce projet hors normes et sacrément ambitieux, celui de réinventer l’école en sortant des carcans.

Hervé Koubi, l’héritage algérien sous un nouveau jour

La réputation de la compagnie française de danse d’Hervé Koubi la précède puisqu’elle s’est déjà produite aux États-Unis, pays qui lui réserve toujours un accueil chaleureux. Du mardi 28 janvier au dimanche 2 février, c’est au très réputé Joyce Theater à New York que le chorégraphe franco-algérien va présenter une de ses pièces phares, « Ce que le jour doit à la nuit ».

« Ce que le jour doit à la nuit ». © Karim AMAR

Danser l’Algérie

Le spectacle, mélange de capoeira (art martial afro-brésilien), d’acrobaties et de danse moderne, est une plongée captivante dans l’histoire algérienne interprétée par douze danseurs. Une histoire profondément liée à celle des origines d’Hervé Koubi et de son rapport à la danse. Après une enfance et un doctorat en pharmacie à Marseille, il se forme comme danseur au sein de la compagnie de Rosella Hightower à Cannes, une vraie leçon de vie. « Pour cette femme, l’expérimentation était la voie. Il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise façon de faire, mais simplement se donner les moyens et travailler dur », raconte le chorégraphe.

En 2009, lorsqu’il apprend ses origines algériennes, il décide, aux côtés de son ami et cofondateur de la compagnie Guillaume Gabriel, de se rendre à Alger pour découvrir ce pays et recruter des danseurs. « Nous n’avions quasiment aucun contact et avons organisé une audition. Le jour venu, 249 hommes se sont présentés, tous des danseurs de rue », raconte Guillaume Gabriel. Ce qui explique pourquoi la pièce n’est composée que de danseurs hommes.

« Ce que le jour doit à la nuit ». © Olivier SOULIE

Inspiré d’un roman de Yasmina Khadra

C’est de cette rencontre avec les danseurs algériens qu’est né « Ce que le jour oppose à la nuit ». « Cette pièce est une rencontre entre deux mondes, l’idée de faire un pas vers l’autre, d’opposer l’amitié à la haine, et que tout n’est pas blanc ou noir. Et bien sûr, aborder la question de l’oubli, si forte dans l’histoire algérienne », explique encore Guillaume Gabriel. « Ce sont mes frères retrouvés. Je me suis identifié à cette énergie brute qui n’a pas de modèle comme les danseurs conventionnels mais suit l’intuition de son corps », ajoute Hervé Koubi.

« Ce que le jour oppose à la nuit », inspiré par le roman éponyme de Yasmina Khadra, est une pièce à la fois méditative et d’énergie brute qui défie la gravité à travers des mouvements hautement athlétiques. En un peu plus d’une heure, les douze danseurs algériens et burkinabés parviennent à mettre en gestes et en émotions les liens qui nous unissent. « Une création de beauté poétique », selon le New York Times, tombé lui aussi sous le charme du chorégraphe franco-algérien.

Appel à la solidarité pour une Française qui a perdu son logement dans un feu à Brooklyn

« Je me suis réveillée en faisant un cauchemar à 5.20am, je rêvais qu’on me soufflait de la fumée dans le nez. J’ai réalisé qu’il n’y avait plus d’électricité et en ouvrant la fenêtre, j’ai vu que le rez-de-chaussée de mon immeuble brûlait. J’ai réveillé mon fils, pris mon sac, un manteau et des chaussures et nous sommes sortis le plus vite possible ». Clara Kasser, une Franco-Suisse qui habite depuis 15 ans à New York avec son fils de 19 ans, a échappé au pire jeudi 8 janvier au petit matin, lorsque son immeuble entier de trois étages, situé à South Williamsburg, a brûlé en quelques heures.

Clara Kasser et son fils Timothé @Clara Kasser

145 pompiers et secouristes mobilisés

La jeune femme a eu la présence d’esprit de rassembler quelques affaires, de demander aux passants d’appeler le 911 en criant son adresse et de descendre à toute vitesse. « Dans la hâte, mon erreur a été de passer par l’escalier, j’aurais dû prendre l’escalier de secours dehors car j’ai encore des séquelles respiratoires à cause de la fumée que j’ai inhalée ». Si les pompiers sont arrivés instantanément, ils n’ont pu utiliser les bouches à incendie de la rue, gelées à cause du froid. Il a fallu attendre une heure avant qu’ils ne puissent asperger l’immeuble en feu. Au total, 45 camions et 145 pompiers et secouristes ont été mobilisés pour cet immeuble, dont le toit s’est effondré. Dans ces immeubles anciens new-yorkais, la structure est composée de poutres en bois particulièrement inflammables, explique la sinistrée.

Dans son malheur, Clara Kasser estime avoir eu beaucoup de chance. « Nous sommes sains et saufs, j’ai pu revenir quelques minutes dans mon appartement pour prendre nos passeports. J’ai la chance de pouvoir compter sur des amis extraordinaires ici qui m’ont beaucoup aidée dans ces derniers jours, notamment pour se loger temporairement », explique-t-elle. Après une longue expatriation à New York, elle avait pour projet de revenir en Europe s’installer en Suisse mais a tout de même décidé d’attendre la fin d’année scolaire de son fils, étudiant à l’université de Buffalo.

Avoir un plan incendies

Elle retient trois leçons importantes de cet accident, à l’attention de chacun. « Il faut absolument changer vos batteries d’alarme, avoir un plan d’exit avec ses papiers, affaires les plus importantes et clés de voiture, et avoir les contacts des gens de son immeuble pour les prévenir le plus vite possible », explique-t-elle.

Encore secouée par cet épisode, elle est reconnaissante envers les équipes de la Croix Rouge. « Ils ont été exceptionnels, ils donnent à manger et aident à se reloger. N’hésitez pas à leur donner si vous souhaitez agir pour les incendies à LA », fait-elle valoir. Dans son cas, même si elle était réticente à cette idée au départ, un ami a décidé de créer une cagnotte Gofundme pour la soutenir dans cette période difficile.

Dorian Bernard, architecte et pompier à Malibu : « Ce qui surprend en Californie, ce sont les structures en bois des maisons »

C’est la première fois en huit jours que les habitants de Los Angeles ont un petit espoir de voir enfin maîtrisés les incendies, les plus destructeurs de l’histoire de la Californie. Les feux sont contenus à près de 20% à Pacific Palisades et à 45% pour Eaton Fire, à Altadena. Le bilan, encore provisoire, est déjà lourd : au moins 25 morts, plus de 12 000 bâtiments en ruines et des dizaines de milliers d’hectares de forêts brûlés.

« Avec des vents très violents – d’habitude on n’en a peu en janvier – il n’y avait rien à faire pour éviter ces feux ». C’est ce qu’estime Dorian Bernard, un pompier volontaire français rencontré par Déborah Laurent. Il est déployé sur le Palisades Fire et dort dans sa caserne en attendant de pouvoir retourner chez lui, à Malibu.

Il raconte ce qu’il vit depuis plus d’une semaine, mais aussi sa vision de la reconstruction de la région une fois que les feux seront éteints. Car Dorian Bernard est architecte, spécialisé dans la conception de maisons capables de résister aux défis environnementaux propres à la Californie – incendies, inondations, tremblements de terre… Il explique notamment pourquoi on construit en bois dans cette région soumise régulièrement aux feux.

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Le député Roland Lescure se rend auprès de la communauté française de Los Angeles touchée par les incendies

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Dix jours après le début des incendies qui ont ravagé Los Angeles, Roland Lescure, le député des Français d’Amérique du Nord, se rend auprès de la communauté française de LA, du jeudi 16 au samedi 18 janvier. Quatre mois à peine après son dernier déplacement à LA, c’est une ville «traumatisée» qu’il s’apprête à découvrir -selon les mots d’Adrien Frier, le consul général de France, qui s’adressait aux Français dans un live instagram lundi- mais aussi une ville où l’aide s’organise. Si aucun Français n’est à déplorer parmi les victimes des feux – 25 morts ont déjà été recensés -, au moins 31 familles françaises ont tout perdu à Pacific Palisades et Altadena, et une dizaine étaient encore dans l’incertitude lundi, selon le consulat.

Jeudi 16 janvier, après avoir été accueilli par Adrien Frier, le député a prévu de se rendre sur le campus de Pacific Palisades du Lycée français, réduit en cendres dans les flammes, mardi 7 janvier. Les 11 élèves présents sur les lieux au moment où l’incendie s’est déclaré, ainsi que leurs professeurs, ont tous pu être évacués à temps, comme le précisait la directrice, Clara-Lisa Kabbay, en revenant sur les lieux pour la première fois samedi 11 janvier (lire notre article). Le même soir, il dînera à la Résidence de France avec les conseillers des Français de l’étranger.

Scène de désarroi au campus Pacific Palisades du Lycée Français de Los Angeles. © Alexis Chenu

Vendredi 17 janvier, Roland Lescure rencontrera les associations françaises engagées pour venir en aide aux sinistrés lors d’un petit-déjeuner à la résidence de France, comme Los Angeles Accueil, les Elles Collective, le Réseau Main dans la Main ou l’Aumônerie catholique francophone de LA. Hébergement d’urgence, collecte de dons, cagnottes, offres de restauration… La solidarité s’est très vite organisée au sein de la communauté française, comme le racontait French Morning dans cet article

Dans la matinée, le député visitera le campus de Burbank du Lycée international de Los Angeles, où ont été relocalisés les élèves du campus de Pasadena qui a dû fermer temporairement suite aux incendies (bien que n’ayant pas été endommagé). La communauté francophone du Lila paie un lourd tribut : une vingtaine de familles dont les enfants étaient scolarisés sur le campus de Pasadena ont perdu leur maison à Altadena, y compris la directrice du Lycée par intérim, Anneli Harvey. 

Roland Lescure se rendra ensuite à l’Alliance française de Pasadena, qui a également fermé suite aux incendies, comme le rapportait sa directrice, Emmanuelle Franks, à French Morning dans cet article. Il visitera ensuite le campus de Century City du Lycée français de LA (sur Pico Bld) qui accueille les élèves et les enseignants rapatriés du campus de Pacific Palisades. L’après-midi, après sa rencontre avec l’équipe du consulat, Roland Lescure a donné rendez-vous au Consulat à des familles françaises touchées par les incendies pour « un temps d’écoute », de 4 à 6:30 pm.

Samedi 18 janvier, il réunira les acteurs économiques de la communauté française de LA (Conseillers du Commerce Extérieur de la France, Business France, French Tech, Chambre de commerce, French Clusters et French Founders) chez Mister T, qui a offert des repas gratuitement aux sinistrés, afin d’évoquer les enjeux de la reconstruction de la ville. Son déplacement se terminera par des rencontres institutionnelles avec les autorités de Los Angeles : mairie, membre du Congrès, chef de la police et chef des pompiers de LA.

Vie d’Expat : Au secours, mes enfants ne veulent plus parler le français !

Les lecteurs de French Morning nous soumettent régulièrement leurs problèmes liés à l’expatriation. Deux fois par mois, Vie d’Expat essaie de les aider en ouvrant sa bibliothèque de livres et de revues sur l’épanouissement personnel. Illustration Clémentine Latron.

Cette semaine, découvrons l’histoire de Sébastien, dont les enfants ne veulent plus parler le français.

« Tout a commencé avec des mots en anglais qui sont venus prendre la place de leur équivalent français. À table, lorsque les enfants nous racontaient leur journée et que nous les écoutions patiemment, j’avoue ne pas avoir eu le courage de les reprendre. Je ne voulais pas les interrompre dans la construction de leurs récits souvent trop longs. Et d’ailleurs, je n’avais pas toujours l’équivalent non plus. C’était plus une question de rythme qu’autre chose. 

À notre arrivée, avant même la naissance des enfants, je m’étais fixé comme objectif d’intégrer mon pays d’accueil, les États-Unis, ce qui voulait dire oublier un peu la France. J’ai cessé de suivre l’actualité de mon pays d’origine, moi qui lisais presque tous les jours Le Figaro, Le Monde et, en bon Parisien… Le Parisien ! Ça ne m’a pas vraiment manqué en fait. Je prenais des nouvelles de la France via Courrier International jusqu’à ce que je ne renouvelle pas mon abonnement. Finalement, il n’a plus du tout été question de la France en dehors de quelques news dans le Washington Post

Quand est né notre premier, nous avons décidé de revenir plus régulièrement en France pour qu’il connaisse ses grands-parents, c’est-à-dire mon père et mes beaux-parents (qui sont séparés). Finalement, nous en sommes venus à passer presque toutes les vacances en France, ce qui a largement contribué à la “francisation” de nos deux garçons (le second est né rapidement). Et donc, nous avons nos deux bonhommes, parfaitement à l’aise pour parler “chti” avec leur grand-père qui, une fois rentrés, perdent tout leur français. Ma réponse : un abonnement à J’aime lire (sous-entendu “J’aime lire en français”). Chacun le sien. Ce n’est pas la révolution, mais ça marche. Ils sont tout contents de recevoir depuis la France un courrier à leur nom. Je mets quelques mois à comprendre qu’ils ne le lisent pas, à l’exception de la BD. Et encore, pas toujours. 

On finit par en parler. “C’est quoi le problème, les garçons ?” Ils n’en ont pas. Simplement, ils parlent la langue des copains. Ça tombe bien : je ne suis pas leur copain ! J’avance l’importance de parler la langue de ses parents, leur langue “maternelle”, mais ils n’en voient pas l’intérêt. Ils sont américains après tout. Très bien. Puisque la discussion ne mène à rien, je menace. “Si vous ne parlez pas français, on rentre en France !” Ça marche un temps. Pas très longtemps. Les mots anglais s’invitent aux repas, des expressions entières. “Pardon papa, mais je ne sais vraiment pas comment le dire en français !” 

C’est alors que me revient un souvenir pas très glorieux. Lorsque j’habitais à Paris et que j’entendais des parents à la sortie des écoles s’adresser à leurs enfants dans leur langue maternelle (arabe, chinois…. anglais), j’étais toujours un peu agacé. “Eh bien quoi ? On est en France, non ? Ils ne peuvent pas parler français ?” 

Voilà où j’en suis, sans plus vraiment d’idées claires. Est-ce important ou pas ? Mais étrangement, et alors que j’ai abandonné la bataille, mon second parle le français à la maison sans que j’aie besoin de forcer. »

La réponse de French Morning

Merci pour votre témoignage, Sébastient, qui semble faire ressortir une peur que vos enfants « oublient » leur langue maternelle.
C’est tout à fait possible… si on en croit un article paru sur BBC News : « Dès que vous commencez à apprendre une autre langue, les deux systèmes commencent à entrer en concurrence. (…) Les enfants de moins de 12 ans [peuvent perdre leur langue maternelle]. À cet âge, le cerveau est flexible et malléable. Les connexions entre les neurones ne sont pas encore figées, ce qui permet d’apprendre, mais aussi de désapprendre, une langue rapidement. Des études ont ainsi montré que les enfants adoptés dans un pays tiers avant l’âge de 9 ans oublient souvent la langue qu’ils parlaient dans leur pays natal. » Mais « chez la plupart des migrants, la langue maternelle cohabite plus ou moins avec la nouvelle langue. » D’autant que vos enfants semblent avoir moins de 12 ans et qu’ils continuent à parler le français au moins en vacances. Par ailleurs, « la capacité à conserver cette première langue est en grande partie liée au talent inné : les personnes qui maîtrisent généralement bien les langues ont tendance à mieux préserver leur langue maternelle, quelle que soit la durée de leur séjour au pays. » Votre second enfant semble donc particulièrement bien placé. 

Si vous ne parvenez pas à obliger vos enfants à parler leur langue maternelle, le fait de le leur parler semble suffisant pour qu’ils ne la perdent pas. Sans doute seront-ils amenés à la pratiquer en grandissant. Avec ou sans accent “chti”…

✉️ On se retrouve dans 15 jours. En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].