Accueil Blog Page 427

Air France réduit encore ses vols entre la France et les Etats-Unis

La plupart des compagnies ont supprimé leurs vols réguliers entre la France et les Etats-Unis. Air France est l’une des seules à opérer encore des vols réguliers mais, prévient-elle “à partir du 23 mars nous allons devoir annuler une partie significative de nos vols”. Les vols quotidiens qui étaient prévus entre Paris et New York jusqu’au 28 mars ne sont finalement maintenus que jusqu’au 22 mars.

Voici la liste des vols Air France annoncés à ce jour (le plan peut encore changer au dernier moment précise la compagnie):

-New York (JFK) à Paris: quotidien jusqu’au 22 mars puis 3 fois par semaine ensuite: mercredi, vendredi et dimanche.

-Los Angeles: quotidien jusqu’au 22 mars, puis lundi, jeudi et samedi.

-Atlanta: quotidien jusqu’au 22 mars, puis suppression de tous les vols.

-Chicago: encore un vol le 22 mars, puis suppression ensuite.

-San Francisco: vols les 20 et 22 mars, puis suppression.

-Washington DC: vols les 20 et 22 mars puis suppression de tous les vols.

-Miami: dernier vol le 22 mars.

Suivre les dernières informations d’Air France ici.

Crise du coronavirus: avez-vous droit au chômage et aux aides aux Etats-Unis?

(Mis a jour le 23 mars avec une précision sur les droits au chômage et une future demande de carte verte).

S’il y a un secteur qui embauche en ce moment, un seul, c’est celui-là: les départements de l’emploi, chargés au niveau de chaque Etat, de gérer les demandes d’allocations chômages. Le taux de chômage pourrait dépasser les 20% en raison de la crise a prévenu mercredi Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor. Comment faire pour toucher une indemnité chômage si vous êtes concerné par un licenciement ou mis en congé sans solde (“furlough”)? Et y avez-vous droit si vous êtes aux Etats-Unis sous visa? Le point sur ces questions et d’autres avec des experts consultés par French Morning.

Mercredi, l’Etat de New York a annoncé l’embauche de 34 nouveaux employés pour gérer un afflux sans précédent de demandes. Alors qu’ils traitaient la semaine passée environ 2.000 demandes par jour, les services ont dû faire face à quelque 20.000 appels en une seule journée mardi -chiffre très certainement sous estimé car les lignes étaient constamment occupées- très majoritairement venus du secteur de la restauration. Après que le site internet ait explosé sous la charge -comme dans nombre d’autres Etats-, le labor department de New York a mis en place une rotation par ordre alphabétique: noms commençant par Aà F pouvaient s’inscrire lundi, ceux par G à N mardi et O à Z mercredi. Ceux qui n’auraient pas réussi malgré tout pourront le faire jeudi ou vendredi. “Dans tous les cas, les indemnités dues seront payées, quelque soit le moment où l’ayant-droit aura réussi à s’inscrire” a précisé un porte-parole du labor department sur Twitter. En Californie, et notamment à San Francisco, la situation est tout aussi sérieuse. Pour faire face aux demandes, le Congrès a adopté hier une loi, dite “Families First Act” qui va “notamment fournir 1 milliard de dollars de subventions aux États pour étendre les allocations de chômage aux personnes qui perdent leur emploi pour cette raison”, explique Francine Prewitt, avocate spécialisée dans l’accompagnement des entreprises françaises aux Etats-Unis.

Qui a droit au chômage?

Même si elle sont encadrées au niveau fédéral, les règles changent selon les Etats. Chacun fixe ses propres critères d’éligibilité, basés sur un nombre d’heures et un salaire minimum perçu sur une période donnée (le plus souvent une année). Certains Etats exigent en outre que le demandeur ait travaillé à temps plein (ce n’est pas le cas à New York ni en Californie, à condition d’avoir atteint un revenu minimum pendant la période de référence). Il faut également être en mesure de travailler.

A combien a-t-on droit?

Là aussi cela varie par Etat, en moyenne l’indemnité est d’environ 45 à 50 % du salaire, avec un plafond. Ainsi à New York, un serveur de restaurant qui aurait gagné 40,000$ dans l’année précédente touchera 381$ par semaine. Le plafond est de 504$ par semaine à New York; 450$ en Californie.

Dans la plupart des Etats, ces droits durent 26 semaines au maximum.

Par ailleurs, la loi exige normalement un délai de 7 jours avant de pouvoir demander les droits au chômage, une exigence levée par la majorité des Etats à la suite du coronavirus, notamment à New York

Les congés maladies

La loi “Families First Act”, entrée en vigueur mercredi 19 mars après sa signature par Donald Trump, prévoit pour la première fois au niveau fédéral, des congés maladies obligatoires. “Les entreprises de moins de 500 salariés ont désormais l’obligation de donner un congé payé jusqu’à 12 semaines s’ils sont testés positifs pour le virus, s’ils doivent prendre soin d’une personne dont le test a été positif, s’ils sont placés en quarantaine ou si l’école de leurs enfants est fermée, ” note Francine Prewitt.

Ces obligations ne portent que sur les entreprises de moins de 500 salariés, qui pourront ensuite être remboursées sous forme de crédit d’impôt. La très grande majorité des entreprises de plus de 500 salariés offrent déjà des congés maladie (“sick leave”), ce qui explique pourquoi elles ont été exclues de la loi.

Pour les étrangers et titulaires de visa

Les règles s’appliquent en principe à toutes les personnes qui sont légalement sur le territoire (la loi exclut spécifiquement les immigré illégaux). Si vous avez un carte verte, pas de problème. Mais pour les titulaires de visa, la situation est nettement plus compliquée.

En théorie, les non-résidents ont droit aux indemnités de chômage s’ils remplissent les conditions évoquées plus haut. L’Etat de New York le spécifie ici

“Le problème est que beaucoup de visas sont liés à un employeur spécifique, note Nathaniel Muller, avocat à New York. Si vous perdez votre emploi, vous perdez votre visa”. Ces personnes ne sont donc plus légalement “en mesure de travailler”, et ne peuvent donc prétendre aux indemnités de chômage. Cela concerne notamment les visas H1B, E, L et certains O. “Mais pour les visas E, L et O il y a plus de flexibilité, selon la façon dont la mise en congé est faite, précise Jorge Lopez du cabinet Littler. Tout dépend des détails de chaque dossier, c’est à étudier au cas par cas et avant de prendre les décisions pour éviter les mauvaises surprises par la suite”.

Mais la crise du coronavirus ajoute encore plus d’incertitudes. Ainsi les salariés mis en congés sans solde (“furloughed”) ont, dans la majorité des Etats, droit à des indemnités chômage. Mais en principe les visas n’autorisent pas le congé sans solde… “Nous nous attendons, et nous espérons que l’administration fédérale fasse des exceptions, et assouplisse les règles vues les circonstances, mais pour l’instant rien n’a été annoncé”, explique le National Law Project, une association de défense des droits des travailleurs.

En attendant la publication de règles, si vous êtes dans cette situation, vous pouvez faire la demande auprès de votre Etat. Mais attention, précise Francine Prewitt, “si vous prévoyez de demander une carte verte à l’avenir, cette demande d’allocation chômage peut avoir des conséquences en raison de la règle de “la charge publique”. L’administration Trump a en effet annoncé en février que les demandes de carte verte et de tout visa pourraient être refusées si la personne étaient “susceptibles d’utiliser certains avantages publics”. Le fait d’avoir demandé des aides chômage pourrait tout à fait être interprété dans ce sens et une future carte verte refusée!”. Mais il faut noter que ce n’est pas le cas pour le moment. “Pour l’heure, l’administration exclut toutes les allocations qui résultent d’un ‘droit acquis'” (en travaillant), précise Jorge Lopez, avocat du cabinet Littler, spécialité en droit du travail), mais cela pourrait changer dans le futur”. Pour l’heure, ne sont pas considérés comme étant une “charge publique (“public charge”), et donc ne font pas obstacle à l’obtention future d’un visa ou d’une carte verte: les droits à la sécurité sociale, les droits versés aux vétérans, les indemnités chômage, les indemnités pour accident du travail. 

 

Cours en ligne : comment les écoles françaises se sont préparées

“Depuis que les cours en ligne ont commencé, les élèves en redemandent. Ils nous ont même réclamé des sessions pendant les prochaines vacances, c’est plutôt inattendu” confit Edith Boncompain, vice-présidente du FIAF. Depuis le début de la semaine, aux Etats-Unis, les établissements scolaires français ont fermé leurs portes afin de contrer la prolifération du coronavirus. Bon nombre d’entre eux ont su réagir efficacement afin de maintenir l’enseignement auprès des élèves avec la mise en place de cours par correspondance.

Comment ça s’est mis en place ?

“Cela fait deux semaines que nous travaillons sur la mise en place de cours en ligne. Le plan est effectif depuis vendredi 13 mars. Avant cela, les professeurs ont reçu une formation et un test a été effectué la veille, afin de confirmer la mise en application du plan en ligne” explique Rachel Loble, responsable de la vie scolaire à The Ecole, établissement scolaire français implanté à Manhattan. Le Lycée français de New York a quant à lui eu l’avantage de s’être tourné vers le digital il y a cinq ans. “Nous avions fait de gros investissements technologiques qui aujourd’hui nous sont particulièrement bénéfiques” explique Evelyne Estey, chef de l’établissement. “Ainsi, nous avons pu nous adapter à la situation et nous lancer dans les cours en ligne très rapidement”.

Fermé depuis le jeudi 12 mars, le Lycée français s’est attelé, tout au long de la semaine, à mettre en place son plan de continuité académique, préparé depuis fin janvier. Les élèves et professeurs ont effectué un test vendredi 13 mars, en amont de la première journée de cours en ligne le lundi 16 mars, et ce, jusqu’aux vacances de printemps. Du côté de Central Park, le FIAF a officiellement fermé ses portes lundi 16 mars. Les professeurs ont été formés et encouragés à diversifier leurs contenus afin de les adapter au format en ligne. La première session de cours virtuels se terminera cette semaine, et reprendra vraisemblablement dès le lundi 6 avril. L’école espère mettre en place des programmes pour ces semaines de “vide” afin de maintenir le lien social virtuel avec les élèves.

Sur la Côte ouest, près de Palo Alto, Mathilde Mazuyer est professeur remplaçante à l’ISTP (International School of the Peninsula), et enseigne à une classe FLE de l’association EFBA (Education Française Bay Area) à San Francisco. L’association propose, deux fois par semaine, des cours en “after school”, mais suite à la fermeture des différents établissements où elle intervenait, il lui a fallu s’adapter à la situation. “Nous avons dû rapidement former nos enseignants aux cours en ligne, et nous avons communiqué l’information aux parents et élèves” explique Gabrielle Durana, fondatrice et directrice générale de l’association EFBA. Un plan de formation, avec des vidéos “tutorat”, a été mis en place par Bianca Monaco, directrice générale et chef de la technologie de l’EFBA. Après toute une semaine de formation, les cours en ligne commenceront dès le lundi 23 mars.

Quels outils ? 

S’inspirant des outils déjà utilisés par des établissements français à l’international, The Ecole a décidé d’utiliser “l’outil Google Meet, qui permet aux professeurs d’être en contact visuel avec leurs élèves. Les interfaces de partage de documents telles Google Docs, Google Classroom ou Padlet permettent aux élèves et professeurs de s’envoyer des travaux et de travailler en groupe facilement. VoiceThread est surtout utilisé par les petits, afin qu’ils puissent recevoir des liens et des documents. Ils ont la possibilité de s’enregistrer lors du cours de musique, ou d’améliorer leur prononciation en mandarin” continue Rachel Loble. Avec de premiers retours positifs, The Ecole a programmé son plan de formation en ligne jusqu’aux vacances de printemps. Le FIAF et le Lycée français s’accordent sur l’utilisation de l’outil de video conférence Zoom.“Cela fait déjà deux semaines que nous discutons avec nos enseignants de l’éventuelle mise en place de cours par correspondance. Ils ont reçu une formation sur Zoom” explique Evelyne Estey, du Lycée français. Les cours ont continué sur Zoom selon les horaires habituels et les premiers retours de la part des enseignants sont plutôt positifs, bien que quelques ajustements restent à faire” explique Edith Boncompain. Du côté de l’EFBA, les professeurs enseigneront par video grâce à Google Meet et partageront les travaux sur Google Classroom. “Nous avons veillé à utiliser des outils cyber sécurisés. C’est vraiment très important pour nous que les données des élèves soient protégées” continue Gabrielle Durana. 

Recréer les habitudes

Au-delà des outils, c’est la rupture du lien social formé à l’école qui inquiète nombre de pédagogues. Pour éviter cela, “nous avons demandé aux élèves de garder leurs habitudes, de porter l’uniforme et de respecter les horaires et temps de pause” explique Evelyne Estey, du Lycée Français. L’établissement a conservé les mêmes horaires, et proposent aux élèves des séances synchrones et asynchrones avec des temps réguliers de pause. Des séances individuelles sont proposées aux élèves plus en difficulté. “Nous conseillons aux élèves et professeurs de prendre au sérieux ces temps de pause pour se dégourdir et se détacher un moment des écrans” poursuit la cheffe d’établissement.

“Il faut faire attention à ne pas demander trop d’heures de cours par vidéo, cela est particulièrement fatiguant pour les enfants” poursuit Rachel Loble, de The Ecole. Un engagement pris également par le FIAF, qui propose aux plus petits des lectures de contes et comptines, des visionnages de vidéos et des activités autocorrectives pour améliorer leur autonomie. Les cours se font le plus souvent par petits groupes, notamment pour les petits qui ont tendance à rester moins concentrés que les grands. “Nous avons aménagé le format en mettant en place un système de classe inversée : les cours sont plus courts mais des activités en ligne sont proposées aux élèves afin qu’ils travaillent tout seul” continue Edith Boncompain. Pour les élèves en difficulté d’apprentissage, The Ecole sollicite un personnel enseignant spécifique afin de les aider. “L’enseignant référant se connecte en même temps que l’élève pour l’aider en direct lors du cours video” explique Rachel Loble.

Du côté de l’EFBA, Mathilde Mazuyer s’interroge sur la réaction des enfants et leur capacité d’adaptation.“C’est beaucoup de changement en très peu de temps. Nous ne pourrons pas discerner les émotions des enfants en directe. Si certains d’entre eux auront la chance de compter sur leurs parents pour les aider, ce ne sera pas le cas de tous, et j’espère que les plus en difficultés sauront s’adapter”. L’EFBA a quant à elle décidé d’aider les professeurs dans la création de contenus pour cette première semaine. “Nous nous efforçons de proposer aux élèves des formats de cours ludiques, vifs et vivants. Les cours se distingueront en “scénario” d’une quarantaine de minute et cinq fois par semaine, par groupe de cinq à six élèves. Nous souhaitons proposer aux enfants des visites de musées virtuelles, ou même des séances de yoga” détaille Gabrielle Durana, la directrice de l’association.

Ces cours en ligne, nécessaires à la continuité de l’apprentissage des élèves, ont aussi un intérêt social et émotionnel. Ils permettent de maintenir un lien, entre l’école, les professeurs et les étudiants, et ainsi éviter d’éventuels ressentis de solitude. “Même si la pédagogie est plus lente, nous arrivons à tenir les cours et le fait de garder ce lien social avec nos élèves est vraiment important. J’ai des élèves retraités pour qui ces cours représentent les seuls moments où ils ne sont plus seuls” explique Svetlana Pezier. “Si je peux donner quelques conseils, il est important de bien se préparer, de veiller à avoir une bonne connexion, d’être dans un environnement calme, de couper son micro lorsqu’on ne parle pas et de respecter le temps de parole de chacun.” précise-t-elle. A The Ecole, les activités extra-scolaires sont maintenues. “Les professeurs de sport partagent à leurs élèves des vidéos pour garder une bonne activité physique à la maison. The Ecole finalise un guide des meilleurs manières de travailler de chez soi : par exemple, il est important de se créer un espace de travail, confiné des autres, et d’instaurer une routine quotidienne afin de rester contant dans ses horaires” conseille Rachel Loble.

“C’est une expérience incroyablement enrichissante” remarque Evelyne Estey. Ce qui est intéressant, c’est que les réseaux sociaux sont continuellement critiqués, mais aujourd’hui, ils nous sauvent la vie. C’est assez ironique” note Edith Boncompain. Le Lycée Français a initié des points réguliers avec les autres établissements scolaires de New York. “Si cela est possible, nous espérons pouvoir aider d’autres écoles à se former aux cours en ligne. La solidarité entre corps enseignants est fondamental en cette période nouvelle” conclut Evelyne Estey.

Covid-19: les entrepreneurs français indépendants de la Bay Area durement touchés

La moto Ural de Jérôme Ribeiro restera quelques semaines au garage: le propriétaire de Rides by Me, qui propose des visites guidées de San Francisco en side-car, a vu ses réservations annulées les unes derrière les autres: “Mi-février, j’avais une trentaine de visites réservées pour mars et avril. Il ne m’en reste plus qu’une seule pour le 1er mai“, rapporte cet Alsacien d’origine. “Les gens ne peuvent plus voyager depuis l’Europe, mais espèrent revenir plus tard.” Guide touristique le jour, Jérôme Ribeiro est également, le reste du temps, serveur à Bistro Aix, un restaurant français situé dans la Marina. Une activité qui s’est elle aussi arrêtée en raison de l’épidémie de Covid-19: “Depuis une dizaine de jours, nous avions beaucoup moins de monde. Samedi dernier, mon patron a décidé de fermer pour deux semaines. Il faut aussi penser à ses employés: quand on sert les gens, on ne peut pas maintenir une distance de 2 mètres.” Jérôme Ribeiro n’a d’autre choix que de pointer au chômage pour le moment. “J’ai postulé pour être livreur chez Amazon, on m’a dit qu’on me répondrait dans 4 à 8 semaines!

Emeline Moutarde, créatrice d’objets pour enfants, n’a plus de commande sur son site Sew Francisco depuis fin janvier: “Je vis à Sunnyvale, où la communauté asiatique est très importante: très tôt, nous avons vu les rayons des supermarchés se vider, sans doute car leurs familles les avaient prévenus de ce qui se passaient en Chine ou. en Asie du Sud-Est. La priorité est donnée aux objets de première nécessité, et pour le reste, les gens n’ont pas la tête à acheter.” Travaillant à flux tendus, Emeline Moutarde relativise sa situation: “Je n’ai pas de magasin, donc pas de loyer à payer, et très peu de stocks. Je profite de cette pause forcée pour travailler sur mon site, ou faire mes fiches-produits, des activités pour lesquelles je n’ai pas beaucoup de temps, et faire la classe à ma fille de 3 ans“, souligne avec philosophie cette enseignante de maternelle reconvertie dans la couture.

Certaines des créations de Sew Francisco étaient vendues à la boutique de vêtements pour enfants Mini-Chic, dans le Castro. Le magasin a fermé ses portes le dimanche 15 mars: “C’était la bonne chose à faire, il faut que tout le monde y mette du sien“, confie sa propriétaire, Coralie Tran. ” J’ai pris la décision de fermer pour ma santé et celle des autres. Par ailleurs, nous avions déjà constaté une baisse d’affluence depuis quelques semaines.” L’avenir reste incertain, en raison des loyers élevés qui doivent continuer à être payés: “La ville doit débloquer des fonds pour aider les petits commerces, mais même avec 10.000 dollars, ce n’est pas grand chose. Si cette crise dure deux semaines, on pourra s’en sortir. Un mois, je ne sais pas…

Chez Gazette, on s’inquiète aussi de devoir payer un loyer sans pouvoir ouvrir la boutique pendant plusieurs semaines. Situé dans Hayes Valley, le magasin de vêtements, produits de beauté et accessoires made in France a dû également baisser son rideau, suite au confinement décrété lundi 16 janvier. “La semaine dernière, plus de 90% des commerçants indépendants du quartier affichaient leur intention de rester ouverts. Nous avons des loyers exorbitants à payer, et sans vente, c’est très difficile. J’ai deux employées que j’ai dû mettre en congés sans solde jusqu’au 7 avril, et j’essaie de négocier une baisse de loyer avec mon propriétaire“, rapporte la fondatrice de Gazette, Charlotte Boëdec. Elle compte sur la boutique en ligne pour rebondir: “C’est un peu un pari, car je ne vends pas d’objets de première nécessité, mais je vais d’abord me concentrer sur les clients réguliers, et proposer une livraison en deux heures à San Francisco. J’aimerais aussi inciter les clients à acheter des cartes-cadeaux, car cela nous permettra de rentrer des fonds immédiatement et de survivre pendant ces temps incertains.

Confinement dans la Baie de San Francisco : ce que l’on peut faire et ne peut pas faire

Rester chez soi, sauf en cas de nécessité. Voilà le mot d’ordre lancé par les autorités de la Baie de SF dans le cadre du confinement imposé ce mardi 17 mars. Sont concernés tous les habitants des comtés de Marin, San Francisco, San Mateo, Santa Clara, Contra Costa et Alameda. Une décision qui court jusqu’au 7 avril afin de limiter la propagation du  virus Covid-19. Et ce n’est pas une option, c’est une obligation légale. Ceux qui ne s’y soumettent pas commettent un délit et sont susceptibles d’être punis par la loi. Tout ce qu’il faut savoir pour comprendre ce qui est autorisé ou non :

Les structures et commerces ouverts durant cette période :
Les stations de police, de pompiers, les hôpitaux, les cliniques, les centres médicaux, les pharmacies, les transports (même le Muni), les pompes à essence, les magasins alimentaires (marchés fermiers également), les restaurants où l’on peut commander à distance et emporter les commandes, les magasins de bricolage, les laveries automatiques, les banques, les services postaux, certains services de ville (eau, gaz), les prisons, les tribunaux.

Les structures fermées :
Les salles de restaurants, de sport, les bars, les clubs, les cinémas et tous les magasins non mentionnés ci-dessus. En bref, tout ce qui appartient au secteur des loisirs.

Ce que je ne peux pas faire :

– Toute activité en groupe. Pas de dîners à la maison, de playdates ou d’invitations diverses, en famille ou entre amis. Une exception cependant : il est possible de rendre visite à des parents âgés ou des personnes qui ont besoin d’assistance. Il faut alors conserver une distance de sécurité de 6 feet et bien se protéger (lavage des mains, désinfectant, mouchoirs, etc.)

– Aucune sortie “non nécessaire” : on oublie les détours pour se faire décorer les ongles, couper les cheveux ou tailler la barbe. Le shopping – autrement que dans les structures considérées comme essentielles (les structures ouvertes) – est interdit.

– Les transports en commun fonctionnement, mais on ne peut les emprunter qu’en cas de nécessité et si l’on n’est pas véhiculé. On peut également se déplacer en voiture ou moto uniquement si nécessaire : pour faire des courses, acheter des médicaments, mettre de l’essence ou aller chez le docteur.

– Idem pour les taxis et les VTC.

À noter :

– Les règles de stationnement s’allègent. Il n’y aura pas de verbalisation ou de mise en fourrière par exemple si l’on se gare sans permis sur des places qui d’ordinaire exigent des permis résidentiels. En revanche, seront sanctionnés tous les véhicules bloquant les accès d’urgences (lignes rouges, jaunes, les zones « no stopping », « no parking », les pistes cyclables…).

– De manière générale, si besoin de bouger, on privilégie la marche ou la voiture.

– Les parcs restent ouverts et on peut y aller marcher, courir ou s’y balader individuellement.

– Toujours garder une distance de 6 feet en cas de rencontre. Et au moindre doute, le détail et les exceptions se trouvent ici.

 

Un webinar de Roland Lescure sur le coronavirus

Comme le reste, les campagnes électorales sont suspendues et, pour ce qui concerne les Français de l’étranger, celles des élections consulaires prévues le 16 et 17 mai 2020. Le député des Français de l’étranger Roland Lescure qui devait notamment animer une réunion cette semaine avec La République en Marche a dû précipitamment quitter le Québec lundi soir pour rejoindre Paris.

Mais en lieu et place des réunions et permanences qu’il devait tenir, Roland Lescure a décidé d’organiser un webinar, consacré à la crise du coronavirus, qui aura lieu ce jeudi 19 mars à 5:30pm EST (2:30pm PST).

Pour suivre ce webinar, sur ordinateur, tablette ou smart phone, cliquez )(à l’heure de la conférence) ici: https://zoom.us/j/206968503 ou par téléphone:  +1 929 205 6099, Webinar ID: 206 968 503.

Rapatriement : comment rentrer en France ?

(Mis à jour le 18 mars avec une correction sur l’attestation de déplacement dérogatoire)

Ils sont encore nombreux à tenter de retourner en France: touristes qui se sont retrouvés coincés aux Etats-Unis, étudiants dont les campus ont fermé, travailleurs subitement licenciés et qui se retrouvent sans visa ni revenu… Entre les annulations de vols et les interdictions d’entrée de territoire, il est parfois difficile de s’y retrouver, mais les non résidents (touristes, étudiants, stagiaires) “sont encouragés à prendre rapidement les mesures nécessaires pour leur retour rapide en France par les lignes commerciales disponibles”, précise l’ambassade de France.

Pour le moment, “trois compagnies aériennes font encore le lien entre les États-unis et la France (Paris exclusivement) explique un porte-parole de l’ambassade:  Finnair, Level et Air France. Corsair a aussi mis en place un vol de retour Miami-Paris le 19 mars. Air France maintiendra un vol quotidien entre New York et Paris jusqu’au 28 mars. Level et Finnair maintiennent aussi des vols mais à une fréquence réduite.

L’ambassade encourage les Français étant actuellement aux États-Unis de s’inscrire sur le site Ariane afin de se recenser et d’être tenus au courant des dernières informations concernant le rapatriement.

La démarche afin de revenir en France est d’appeler les compagnies aériennes directement pour acheter un billet, les sites internet de reflétant pas nécessairement l’état réel des disponibilités. Vous pouvez appeler ou aller directement en agence. Pris d’assauts, les standards téléphoniques sont pleins et ne répondent parfois pas.

Une fois arrivé en France, “l’attestation de déplacement dérogatoire” disponible sur le site du ministère de l’intérieur suffira, à laquelle vous pourrez ajouter à la main la mention: “Déplacement pour regagner mon domicile après un voyage à l’étranger”. Par précaution, gardez aussi votre billet d’avion “qui prouvera sans problème que votre déplacement est légitime” ajoute l’ambassade.

Lorsque vous avez pu acheter votre billet et que vous avez votre autorisation, vous pouvez repartir en France. Il n’y a pas d’autorisation sanitaire a présenter ou prise de température.  Consultez régulièrement les trains qui vous permettront de rentrer chez vous si vous n’habitez pas Paris. La fréquence des trains ayant diminué, il est important de vérifier si vos trains sont maintenus.

Pour ce qui est des personnes résident habituellement aux Etats-Unis, “ils ne sont en revanche pas encouragés à rentrer en France sauf raison impérative. Les déplacements internationaux doivent en effet être évités au maximum” précise l’ambassade.

Investissement immobilier : savoir estimer le prix d’un bien

(Article partenaire) Dans un climat d’incertitude concernant nos retraites, de plus en plus d’expatriés font le choix d’investir dans l’immobilier locatif en France. Le but : sécuriser son avenir grâce à des revenus réguliers touchés en euros via la location d’un appartement ou d’une maison. L’idée est excellente, mais comment l’appliquer ?

Face à la multitude de placements possibles, on peut vite se retrouver submergé. Lorsque l’on débute, que l’on vit à l’étranger, des erreurs peuvent vite venir impacter négativement la rentabilité du projet. Nous partageons dans cet article tous les points de vigilance à avoir pour vous assurer de réussir une étape cruciale de votre investissement immobilier : l’estimation d’un bien. Vous aurez toutes les cartes en main pour construire un patrimoine rentable !

En effet, pour être sûr de payer au bon prix votre achat locatif, il faut connaître tous les éléments qui entrent en compte dans le calcul du prix du logement que vous souhaitez acquérir :

1/ L’adresse du bien 

Tout d’abord, le lieu de votre investissement. En fonction de la ville où vous souhaitez réaliser un achat immobilier, les prix varient. Il serait dommage de vous faire avoir… En effet, chaque ville a son propre marché immobilier. Des villes vont être plus cotées que d’autres, avoir une meilleure réputation. Cela est souvent dû au dynamisme économique et aux infrastructures proposées. Une ville bien desservie, avec de nombreuses écoles, des complexes sportifs, des hôpitaux, est toujours plus attractive. 

2/ La localisation du bien

Un autre facteur déterminant du prix est la localisation du bien. Ce point se rapproche beaucoup du point précédent, mais cette fois-ci, on parle de différence entre les quartiers. Les biens en centre-ville sont toujours plus demandés. La demande locative y est plus forte. Comme pour la ville, pour calculer le prix du bien il faut prendre en compte la proximité des services, la présence de transport en commun, le calme, par rapport au quartier et à l’adresse exacte du bien.

3/ L’état général du bien

L’état général d’un bien rentre dans le calcul du prix de celui-ci. Un appartement à rénover entièrement est bien moins cher à l’achat comparé à un bien refait à neuf ou un appartement neuf. Investir dans un bien ancien est donc une bonne décision à condition d’être prêt à effectuer des travaux de rénovation et d’être patient. De plus dans ce cas de figure, la plus-value potentielle est très intéressante.

4/ Les parties communes

L’état des parties communes en copropriété, la présence ou non d’un jardin, la présence d’un gardien, tout ce qui concerne les prestations du bien ou de l’immeuble dans lequel se trouve votre achat ont un impact sur son prix d’acquisition. Si vous souhaitez investir dans un immeuble de rapport, faîtes attention aux extérieurs. 

Le coût d’acquisition peut aussi augmenter si le bien propose des petits “plus” par rapport à la concurrence. Cela peut être le raccordement à la fibre, un bon classement énergétique, un extérieur partagé etc. 

5/ Le marché immobilier du secteur

L’élément le plus déterminant pour obtenir le bon prix d’un bien c’est de le comparer sur le marché immobilier à des biens présentant des caractéristiques semblables. Ce facteur est en lien avec les deux premiers. Cela peut aussi vous aider en cas d’achat/revente, la fixation du prix de revente est plus facile à faire quand on peut comparer son investissement à d’autres projets dans le même quartier. 

Le site d’Investissement Locatif met à disposition des analyses détaillées de plusieurs villes où investir

Un investissement immobilier locatif n’est pas quelque chose à prendre à la légère, cela demande beaucoup de réflexion et de préparation. Si vous souhaitez acheter pour louer mais que vous ne savez pas comment faire, ou si vous avez peur de réaliser une erreur, vous pouvez déléguer votre investissement. 

N’hésitez pas à contacter Investissement Locatif pour bénéficier d’une prestation clé en main inédite sur le marché.

—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Comment travailler en toute sécurité depuis son domicile lors d’une quarantaine

(Article partenaire)

Face à la pandémie de coronavirus, les experts de la santé publique recommandent le travail à domicile. Alors que les bureaux se vident et que les employés sont placés en quarantaine à domicile, nous n’avons pas besoin de sacrifier la sécurité pour la protection personnelle. Vous pouvez rester en sécurité et connecté chez vous en attendant la fin de la crise sanitaire du coronavirus.

Vous trouverez ici tout ce dont vous avez besoin pour sécuriser votre domicile et découvrir les escroqueries qui pourraient concerner les télétravailleurs lors d’une quarantaine à domicile :

1. Préserver la protection de votre réseau domestique

Si vous travaillez depuis la maison (et vous devriez suivre cette recommandation !), votre réseau domestique doit maintenant protéger votre vie personnelle et professionnelle. Assurez-vous que ce dernier soit à la hauteur.

Il est essentiel de protéger votre routeur par un mot de passe (du moins, si ce n’est déjà fait). Ensuite, essayez ces solutions supplémentaires :

– Désactivez les transmissions Wi-Fi (SSID). Il sera alors plus difficile de trouver votre réseau Wi-Fi domestique (pour les utilisateurs non-autorisés).

– Filtrez les adresses MACUne adresse MAC est un nom de réseau attribué à un appareil spécifique. Si votre routeur autorise le filtrage des adresses MAC, la connexion des appareils non-autorisés depuis votre routeur sera bien plus complexe.

– Configurez un réseau invitéUn réseau invité est un deuxième réseau que vous pouvez créer sur votre routeur afin d’autoriser les connexions inhabituelles. En fonction de votre matériel, vous pouvez appliquer des règles de sécurité différentes pour chaque réseau. Dans ce cas, sécurisez vos appareils domestiques et professionnels en appliquant les règles de sécurité les plus strictes et définissez un ensemble de règles plus conviviales pour les appareils des utilisateurs invités.

– Installez un réseau privé virtuel (VPN) sur votre routeur. Si vous avez paramétré un cryptage Wi-Fi spécifique depuis votre routeur, vous voudrez peut-être également installer un VPN. Cette solution présente des avantages et inconvénients exclusifs. Pour plus d’informations, consultez notre guide dédié à la configuration d’un routeur VPN.

Vous trouverez de nombreux conseils complémentaires dans notre guide consacré à la sécurité d’un réseau Wi-Fi domestique !

2. Utilisez un appareil ou un compte séparé pour votre travail

Il est recommandé de séparer vos appareils/comptes personnels et professionnels. Ainsi, si un profil en ligne ou équipement est piraté, l’autre restera protégé.

Si vous travaillez avec ordinateur fixe, vous pourrez sans doute utiliser un ordinateur portable. Cette opportunité est idéale, car ce type d’équipements contiendra déjà de nombreux outils dédiés à la sécurité fournis par votre entreprise.

Vous pouvez également utiliser un compte d’utilisateur distinct depuis cet appareil. Cependant, assurez-vous que toutes les applications nécessaires à vos activités soient installées pour travailler en toute sécurité. Si vous vous connectez rarement à ce profil en ligne, il est vivement recommandé de mettre à jour tous vos logiciels avant de débuter vos travaux. Les anciennes versions sont souvent incompatibles avec les logiciels de vos collègues. Par ailleurs, vous risquez d’omettre certaines mises à jour de sécurité importantes.

3. Utiliser des outils de cybersécurité en fonction de votre entreprise

De nombreux outils peuvent optimiser la sécurité des employés lorsqu’ils travaillent à domicile. Parmi les solutions les plus simples et puissantes, citons NordVPN Teams ou l’adresse IP consacrée aux particuliers. Voici comment ces solutions fonctionnent :

– Votre entreprise applique un whitelisting à tous ses serveurs et systèmes. Ce phénomène est comparable à un videur de boîte de nuit – si votre adresse IP n’est pas sur la liste, aucune connexion ne sera autorisée.

– En utilisant le service NordVPN Teams ou les IP dédiées, vous pouvez définir votre adresse IP sur l’une des adresses approuvées. Aucune condition liée à la géolocalisation n’est appliquée. Il vous sera également possible de définir un accès crypté aux serveurs/systèmes auxquels vous n’auriez pu accéder que depuis votre bureau.

D’autres méthodes peuvent être appliquées. Les outils personnels – des navigateurs sécurisés et extensions de navigateur aux applications de messagerie sécurisée – vous permettront de préserver votre sécurité. Avant de quitter votre bureau afin de préparer votre quarantaine à domicile, entretenez-vous avec votre administrateur afin de vérifier si certains programmes doivent être installés sur votre ordinateur.

Préservez la sécurité de tous vos employés connectés avec NordVPN Teams.

4. Crypter les fichiers sensibles envoyés et stockés

Par chance, les serveurs centraux et les réseaux de votre entreprise seront peut-être sécurisés. Toutefois, lorsque tous les employés travaillent depuis leur domicile, tous les scénarios doivent être considérés.

Inutile de s’inquiéter : plusieurs outils peuvent crypter les fichiers sensibles stockés ou envoyés. Peu importe la géolocalisation du télétravailleur ou la destination de l’envoi, vos données seront sécurisés grâce au chiffrage de NordLocker. En reliant votre compte à celui de vos collègues, il vous sera possible d’assurer un cryptage de bout en bout pour vos fichiers les plus sensibles. Et ce n’est pas tout : NordLocker est GRATUIT pour les 2 premiers Giga-octets.

5. Restez informé sur la cybersécurité et l’ingénierie sociale

Les pirates informatiques et les escrocs ne sont pas dupes : de nombreuses entreprises vont favoriser le télétravail à domicile. Ces internautes indésirables exploiteront autant que possible cette situation. Les conversations que vous aviez autrefois « en tête-à-tête » avec vos collègues seront désormais rédigées en ligne. Celles-ci seront parfois accessibles sans aucune protection adéquate.

N’hésitez pas à vous renseigner sur les différentes formes d’ingénierie sociale et de phishing afin de définir les risques associés. Aujourd’hui (et plus que jamais), les escrocs tenteront de se faire passer pour vos collègues ou vos supérieurs afin de récolter des informations sensibles concernant votre entreprise. Vous trouverez de nombreux conseils grâce aux liens cités ci-dessus. Toutefois, voici quelques recommandations essentielles :

– Vérifiez l’expéditeur. Le message instantané que vous venez de recevoir de votre patron a été envoyé par John.Doe ou John_Doe ? Lequel est le bon ? L’email en question vous demandant de télécharger un fichier important a été envoyé par [email protected] ou par [email protected] ?

– Ne téléchargez et ne cliquez sur rien sans avoir vérifié que l’expéditeur est légitime. Si cette condition est respectée, vous devrez également vérifier auprès de votre collègue avant de confirmer une manipulation délicate (telle que le transfert d’une somme d’argent importante).

– Ne négligez jamais chaque vérification. Si vous n’êtes pas sûr de l’orthographe du compte de messagerie de votre collègue, appelez-les pour vérifier. Si vous êtes sur le point de télécharger ou de cliquer sur un lien cité dans l’email de votre collègue, n’hésitez pas à lui envoyer un message sur votre smartphone dans un premier temps. Ainsi, il sera bien plus compliqué pour des messages frauduleux, d’atteindre leur cible.

6. Éviter le Wi-Fi public

Pour éviter le Wi-Fi public, il vous suffit d’éviter les espaces publics et les déplacements, point final ! Toutefois, si vous devez sortir, il est essentiel de prendre toutes les précautions nécessaires, et ce, qu’il soit question de votre santé ou de votre cybersécurité.

Les Wi-Fi publics sont particulièrement dangereux. En effet, ces points de connexion sont bien moins sécurisés que les Wi-Fi domestiques. Pourquoi cela ? Car ces sources sont parfois associées à des internautes malveillants. Parfois, ces Wi-Fi publics sont des Evil Twin Hotspot (faux points d’accès partagés par des hackers). Or, le Wi-Fi n’est pas la seule source de dangers dans les lieux publics. Ces autres menaces doivent être également considérées si vous travaillez dans un espace public :

– Les chargeurs USB. En général, un chargeur USB n’est qu’un simple câble de recharge. Cependant, il arrive parfois que les chargeurs publics soient équipés ou piratés avec du matériel (ou des logiciels). Ceux-ci peuvent installer des programmes malveillants sur votre équipement ou suivre vos communications. Pour préserver votre sécurité, privilégiez vos propres chargeurs USB.

– Les regards indiscrets. Si vous travaillez habituellement dans un bureau, vous pourriez être habitué à discuter ouvertement de sujets sensibles ou confidentiels. Lorsque vous travaillez en public, vous pouvez divulguer ces informations si un individu regarde par-dessus votre épaule. Ces risques deviendront anecdotiques si vous travaillez à domicile (et ce, que vous soyez seul ou en compagnie de personnes de confiance).

Peu importe votre travail, rappelez-vous que votre santé physique est primordiale ! Les experts en santé publique recommandent de se tenir à l’écart des espaces publics pour préserver votre santé, nous pensons que cela vous permettra d’assurer votre sécurité également.

NordVPN vous permettra de rester en sécurité chez vous (et à l’étranger) tout en déverrouillant l’accès à certains contenus. Essayez-ce service sans aucun risque pendant 30 jours avec notre garantie de remboursement !

—————-
Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

“Reportez mais n’annulez pas” implorent les professionnels français du tourisme aux US

Limiter la propagation du COVID-19 entraîne des conséquences à échelle mondiale. Si tous les secteurs sont désormais concernés par les mesures restrictives visant à stopper l’épidémie du coronavirus, celui du tourisme a été l’un premiers touchés. Depuis vendredi 13 mars, aucun Français et citoyen membre de l’Espace Schengen ne peut voyager aux Etats-Unis (sauf les résidents permanents), pendant une période minimum de 30 jours. Si les nombreux Français basés aux USA et spécialisés dans le tourisme comprennent les mesures sanitaires en vigueur, ils sont inquiets pour l’avenir de leur commerce.

“Nous risquons de devoir mettre la clé sous la porte”

La situation est extrêmement compliquée, car nous devions accueillir près de 300 groupes de Français d’ici le mois de juin, dont une quarantaine ces deux prochaines semaines, mais malheureusement cela ne se fera pas et nous n’avons pas le choix”, raconte Franck Bondrille qui, avec sa femme Bertille Hocquet, dirige l’agence réceptive Contact USA à Miami. Nous recommandons à nos clients de reporter leur séjour plutôt que de l’annuler, car il y va de la survie de tous les professionnels du secteur du tourisme, précise-t-il. En reportant, cela nous permet de conserver de la trésorerie alors que si nous commençons à rembourser la plupart des voyageurs, nous risquons de devoir mettre la clé sous la porte”, ajoute le Français dont l’activité devrait désormais tourner au ralenti. “S’il n’y a aucune amélioration, nous serons aussi obligés de demander à nos équipes de prendre des vacances ou de travailler en temps partiel”.

Les guides touristiques “flexibles” dans leur politique d’annulation et de report

Guide à Washington DC et fondatrice de Washington En Français, Catherine Rochereul admet qu’elle s’y attendait. Le choc est tout de même violent : en quelques jours, son entreprise de visites touristiques à pied de la capitale américaine a enregistré 45% d’annulation et 25% de report : “Je m’attendais à un très grand niveau d’annulation à cause du virus. Suite aux annonces de Donald Trump, je sens qu’il y a de la déception chez les gens. Ils veulent venir et je les comprends, car leurs vacances sont annulées”, témoigne la guide française qui s’attend à ce que les 30 jours soient étendus.

Heureusement, plusieurs touristes français ont déjà prévu de venir et ont simplement reporté leurs visites. “C’est du business qui reviendra plus tard. Beaucoup sont satisfaits du professionnalisme avec lequel ils sont traités”, se réjouit la guide, qui a adopté une politique de remboursement très “flexible” au vu des circonstances exceptionnelles.

Même constat pour Gilles Lorand, guide français à San Francisco depuis 2014 et fondateur de San Francisco by Gilles. “Cette décision est drastique, mais je préfère que des dispositions soient prises, tout le monde y met du sien, car il faut éviter que la maladie se répande”, exprime Gilles Lorand, qui considère que “la santé passe avant”. Comme la plupart de ses collègues, Gilles Lorand rembourse la totalité de ses clients, ce qui représente une perte énorme. “C’est une perte sèche brute, et en plus je rends l’argent en remboursant les clients. En tant que petite entreprise, c’est un choc économique, car je n’ai plus aucune visite ni de pourboire”. Seule bonne nouvelle, l’été ne semble pas compromis. “Je ne ressens pas de vent de panique pour cet été, et j’ai déjà des réservations pour septembre”.

“On espère que ça passera vite” 

“100% de notre business est affecté”, affirme Elise Goujon, fondatrice de la société de visites touristiques New York Off Road. Ses trois salariés continuent de travailler, mais les 15 guides répartis entre New York, Miami et Los Angeles, sont obligés d’annuler leurs visites depuis mercredi 11 mars. “Mon équipe est sur le pont et nous avons été proactifs, en contactant chaque client pour annuler les visites”, explique la Française qui a déjà les yeux rivés sur le mois de mai. “Nous nous accrochons à ça. On espère que ça passera vite, mais je suis persuadée que les gens vont continuer à voyager. Nous n’avons eu aucune annulation pour cet été“, indique-t-elle.

Certaines entreprises françaises misent sur les reports. Organisatrice de mariages à Las Vegas avec sa société 1dayinlasvegas, Alicia Souily ne rencontre pas encore de difficultés suite à l’interdiction de voyager aux USA pour les Français. “Le mois d’avril est une grosse période pour mon activité avec beaucoup de mariages. Pour le moment, les couples qui souhaitent se marier ont simplement décidé de décaler leur mariage. Ils reportent aux mois de mai ou juin, car ils veulent vraiment se marier aux USA“, explique-t-elle. Si elle n’est pas encore inquiète en termes de d’activités, elle souligne qu’il ne faudrait pas que cette situation perdure car à terme, cela pourrait impacter son activité.

Une grande histoire d’amour entre les Etats-Unis et la France 

En France, les acteurs du tourisme ont été pris de cours. “En 22 ans de carrière, je n’ai jamais connu ça”, s’étonne encore Geoffrey Duval, président du conseil d’administration de l’Office de tourisme des USA en France. L’Hexagone est le 9e pays à visiter les Etats-Unis chaque année. 1,8 millions de Français s’y sont rendus en 2019, soit une augmentation de 4% par rapport à 2018. “Il est évident que certaines entreprises vont y laisser des plumes, mais on va gérer, car tous les acteurs du tourisme ont une passion pour les Etats-Unis”. Beaucoup de questions demeurent, alors que le pic de l’épidémie n’a pas été atteinte. Est-ce que le virus va tenir avec la chaleur ? Est-ce que les gens vont voyager cet été après ce coup dur pour l’économie ? “On ne peut pas savoir à l’avance ! Mais les Etats-Unis et la France ont une grande histoire d’amour qui contrairement à ce que dit la chanson des Rita Mitsouko, finit toujours bien”, assure Geoffrey Duval. Tous les acteurs du tourisme n’ont plus qu’un espoir : que la date butoir du 12 avril mette fin aux restrictions de voyage.

Article rédigé par Grégory Durieu (Miami), Laurent Garrigues (Las Vegas) et Marie Demeulenaere (Washington DC).

Pat Burgener : athlète, artiste et indéfectible rêveur

5ème des Jeux Olympiques de 2018 à PyeongChang, médaillé aux Championnats du monde de 2017 et 2019, Pat Burgener est un snowboarder suisse de renom, mais pas seulement. Compositeur et chanteur, il sort son premier EP en 2018, intitulé “The Route”. C’est lors de l’un de ses passages sur scène, à New York, que Philippe Ungar l’a rencontré pour “Sounds like Portraits”.

“Toute ma vie, j’ai toujours cherché à vivre un rêve” débute Pat Burgener. Durant cet échange, il revient sur ce rêve. Un rêve d’enfant, un rêve effrayant pour certains, un rêve à l’origine de l’homme qu’il est devenu. Il aborde son lien particulier à la montagne, sa reconnaissance envers sa famille et ses proches, ses échecs et ses réussites, la musique … Pat Burgener est un homme passionné à l’idée de faire ce qui le rend heureux. C’est communicatif et inspirant.

 

Les restaurateurs français de New York face à la crise

Ce lundi matin, Sébastien Pourrat était en train d’acheter de la nourriture. Pas pour Cocotte, son restaurant de Soho, qui ferme comme les autres, mais pour son personnel, qui se retrouve sans travail “pour qu’ils aient au moins à manger pour quelques temps”. 

Depuis l’annonce du maire de New York Bill de Blasio de la fermeture obligatoire de tous les bars et restaurants à partir de mardi, les restaurateurs français gèrent le choc et tentent de préparer l’avenir. Beaucoup avaient déjà décidé de fermer avant l’annonce officielle, comme Eric Ripert, le chef du prestigieux Bernardin qui avait fermé dès samedi. Gérald Barthélémy, co-fondateur des restaurants St Tropez avant pris la même décision dimanche. Il avait, dit-il “la boule au ventre” quand lui et ses partenaires ont décidé de fermer leurs deux établissements. “On a pensé à notre santé, celle de nos employés et de nos clients. Déjà, on se sentait mal d’être restés ouverts samedi, confie-t-il. On a voulu jouer le jeu et être de bons citoyens“.

Ce lundi, quarante employés se retrouvent sans travail, mais le Français ne compte pas, lui non plus, les laisser sur le carreau. “On avait prévu de faire une semaine normale. On va donner de la nourriture à nos employés, à des associations...”, raconte le chef. Au-delà, c’est l’incertitude.

George Forgeois, propriétaire des restaurants Jules Bistro, Le Singe Vert et Bar Tabac, considère que la situation est “pire que le 11-Septembre”. “Quand les tours sont tombées, tout continuait à fonctionner autour. Aujourd’hui, la panique est généralisée. On sent que le gouvernement n’est pas à la hauteur”. Entre ses trois restaurants et sa boulangerie en gros, George Forgeois emploie quelque 110 personnes. “On nous dit qu’il ya des programmes gouvernementaux qui vont aider les petits businesses, j’espère que c’est vrai”.

Combien de temps peut-on tenir?

La question pour tous est de savoir combien de temps ils peuvent espérer tenir. Les plus optimistes, comme Hervé Rousseau, patron du bar à champagne Flute, veut croire “que ça va s’arranger à  partir du 15 mai”. Il profitera de la fermeture pour faire des rénovations et “les reports de paiement qu’on pourra obtenir”  pour tenir jusque là. “L’attitude du landlord (propriétaire de l’immeuble) sera déterminante, estime Sébastien Pourrat de Cocotte. S’il est compréhensif et fait un effort on pourra tenir, j’ai quelques réserves de cash. J’ai ouvert 5 jours avant l’ouragan Sandy, j’ai l’habitude des difficultés… Aujourd’hui, j’ai de l’espoir; si ça dure 3 mois ou plus, je ne sais pas…”

Après le choc, et encore en pleine incertitude, les restaurateurs veulent y croire. Pour Gérald Barthélémy, un an après l’ouverture du deuxième St Tropez (à SoHo), le covid-19 est donc un sérieux coup dur pour la petite entreprise. “On a accusé le choc, mais une fois qu’il est passé, on s’est dit qu’on pouvait soit mourir soit faire tout pour redémarrer une fois la crise passée“.

Vente à emporter

L’interdiction d’ouverture épargne les livraisons et la vente à emporter, du coup beaucoup envisagent de s’y mettre. Pierre Gaona, patron des restaurants, bars et cafés Léna, qui avait vu “ce week-end une baisse du chiffre d’affaire de 110%” avant même la fermeture officielle, va mettre en place « des services de livraisons pour maintenir le restaurant ouvert. On ne faisait pas cela avant mais c’est un moyen pour que je puisse payer mes employés et qu’ils puissent continuer de payer leur loyer. »  C’est la priorité pour Pierre Gaona: “payer ses employés. On se bat ensemble donc je garde mes employés et même s’ils ne peuvent plus venir au travail, je continuerai de les payer, on s’arrangera plus tard”.

Au Singe Vert et à Bar Tabac (Brooklyn), George Forgeois prévoit aussi de mettre en place un menu pour livraisons. “Nous avons des clients fidèles dans ces deux restaurants qui très vite en auront marre de manger des pâtes tous les jours et seront content de commander un steak frite!”

Les boulangeries Financier ont décidé de rester ouvertes. “Nous avons enlevé toutes les chaises et tables pour que les gens ne puissent pas s’asseoir, mais nous continuons la vent à emporter”, explique Laurent Vasseur, le manager. Mais même en restant ouvert, la chaîne est contrainte de supprimer environ 50% des emplois.

Double peine: emploi et visa
Pour certains, l’incertitude de leurs business s’ajoute à leur situation professionnelle. “Je suis sous visa ici, dit Sébatien Pourrat. Si je perds mon business, je perds mon visa et le droit d’être sur le territoire américain”. Une question qui se posera aussi pour beaucoup de chefs et employés, fréquemment sous visas.