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[Quiz Info ou Intox] Démêlez le vrai du faux sur le Coronavirus

On en entend parler tous les jours, à longueur de journée : si le Covid-19 fait bel et bien partie de notre quotidien, il est parfois difficile de démêler le vrai du faux au sein de la masse d’informations que l’on reçoit.

Grâce à ce quiz court et ludique, découvrez en quelques minutes quelles sont les fausses croyances à enterrer, et les vrais bons gestes à adopter :

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Covid-19: posez vos questions au député Roland Lescure

Retrouvez nous mardi 24 mars à 12:30pm EST (9:30 PST) sur la page Facebook de French Morning et YouTube Live pour une émission spéciale avec Roland Lescure, député de la circonscription des Français des États-Unis et du Canada et président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale.

Précautions sanitaires, rapatriement, questions liées à l’immigration et aux visas, crise économique : nous aborderons tous les sujets qui nous préoccupent tous en ce moment.

Le format de cette émission spéciale est un “town hall”, animé par Emmanuel Saint-Martin et Alexis Buisson de French Morning, avec vos questions.

Pour poser vos questions, envoyez-nous une vidéo à l’e-mail suivant : [email protected]

Vous pourrez également poser vos questions en direct en commentaire sous ce post ou sur Facebook.

Musées, monuments: Visites virtuelles pour s’évader aux États-Unis sans bouger de son canapé

Pour ceux qui manquent d’occupation en cette période de confinement, voici une liste de lieux historiques et culturels américains qui proposent des visites virtuelles permettant de s’évader sans sortir de chez soi.

Les férus d’art peuvent notamment déambuler virtuellement dans les allées de plusieurs musées du monde grâce à Google Arts & Culture, dont le Museum of Modern Art (MoMA) de New York qui permet de contempler les œuvres de Vincent Van Gogh et d’autres artistes contemporains. 

En quelques clics, les visiteurs 2.0 peuvent également pénétrer le Bureau ovale de la Maison Blanche à Washington D.C. ou encore emprunter les escaliers circulaires du Guggenheim Museum de New York.

Les adeptes de peintures surréalistes apprécieront la visite interactive du Salvador Dali Museum de St. Petersburg en Floride qui recèle plus de 2.000 oeuvres du célèbre peintre espagnol.

Grâce à la réalité augmentée, le Crystal Bridges Museum of American Art de Bentonville en Arkansas change notre rapport aux oeuvres : nous ne nous situons plus devant la toile, nous sommes à l’intérieur. Cette expérience interactive permet ainsi de passer d’un rapport frontal à une immersion totale.

À Miami, la Villa Vizcaya, édifiée il y a plus de 100 ans par James Deering, ouvre  virtuellement ses portes aux visiteurs souhaitant admirer la beauté de cette bâtisse aux influences espagnoles ainsi que ses jardins à la française. 

Les amateurs de squelettes de dinosaures et autres fossiles se presseront sur le site du Smithsonian National Museum of Natural History de Washington D.C. qui propose une visite interactive de la plupart de ses collections.

Ceux qui rêvent d’arpenter de vastes espaces sauvages peuvent notamment se promener virtuellement sur les sentiers du Yellowstone National Park, le plus ancien parc national, et profiter d’une virée à 360 degrés au coeur du Yosemite National Park en Californie. Il est aussi possible de descendre dans une crevasse du Kenai Fjords National Park en Alaska, de parcourir un tunnel de lave au Hawai’i Volcanoes National Park à Hawaï, ou encore d’explorer les récifs coralliens du Dry Tortugas National Park situé au large de Key West en Floride.

Les passionnés d’automobile apprécieront les visites guidées virtuelles du Petersen Automotive Museum de Los Angeles qui abrite plus de 250 véhicules emblématiques de l’histoire du cinéma hollywoodien, dont la Ferrari de Magnum ou encore la DeLorean popularisée dans la trilogie « Retour vers le futur ». Ceux qui préfèrent les trains peuvent, de leur côté, embarquer à bord des locomotives et wagons du Railroad Museum of Pennsylvania de Ronks en Pennsylvanie qui retrace l’aventure ferroviaire américaine.

Plusieurs parcs animaliers des États-Unis, comme le zoo de San Diego et l’aquarium de Monterey en Californie, sont également accessibles à distance grâce à de nombreuses webcams qui permettent de se détendre en regardant les méduses nager ou les pingouins se dandiner.

C’est bien connu, la musique adoucit les moeurs. Le Metropolitan Opera de New York diffuse quotidiennement et gratuitement certaines de ses plus belles productions. Chaque vidéo reste disponible en ligne pendant 23 heures. Les mélomanes peuvent également apprécier l’initiative des musiciens de la Seattle Symphony qui se sont portés volontaires pour partager en ligne leurs représentations de musique classique.

Enfin, nul besoin d’être un astronaute pour partir à la conquête de l’espace. Grâce à l’application mobile Space Center Houston de la NASA, vous pouvez notamment explorer la surface de la Lune ou encore admirer le lancement de la fusée Saturn V.

Coronavirus : les Français de l’étranger de retour en France pourront bénéficier de la Sécurité sociale

A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Face à l’épidémie liée au coronavirus, l’Assemblée nationale française a adopté samedi 21 mars un amendement suspendant le délai de carence de 3 mois pour les Français de l’étranger revenu ou revenant sur le sol national entre le 1er mars et le 1er juin 2020. Ainsi, ils pourront bénéficier dès leur arrivée en France de la Sécurité sociale.

Un soulagement pour les expatriés, rentrés précipitamment suite à l’expansion du COVID-19. Nombreux souhaitaient en effet être auprès de leurs proches.

5 séries sur le sport à voir en streaming aux Etats-Unis

Pour les amateurs de sports, c’est la double peine: pas de sortie au stade et pas de matches à la télé non plus. On vous a sélectionné 5 séries, documentaires ou fiction, qui parlent de sport disponibles en streaming sur Netflix, Amazon Prime Video ou HBO.

  1. Formula 1, Drive To Survive, Netflix

Même -voire surtout- si vous n’avez jamais suivi la Formule 1, même si les vrooms vrooms vous font bailler d’ennuis, cette série a toutes les chances de vous passionner. Imaginée par les nouveaux propriétaires de la Formule 1 pour rajeunir l’image de la course automobile, cette série documentaire produite par des maîtres en la matière (ils ont aussi réalisé Senna et Diego Maradona), se libère de toute contrainte chronologique et ne s’intéresse que de loin aux vainqueurs. Le parti pris est celui de la matière humaine fournie par ces courses à très haute vitesse: frères ennemis, trahisons, espoirs et déceptions… Le tout est en outre servi par une réalisation de très haut niveau: caméras embarquées, micro du pilote, les bruits de pneus, tout y est pour une immersion totale. La série, qui a cartonné à sa sortie, a réussi à attirer un large public et la deuxième saison vient de sortir. Pour les amateurs de sensation fortes et de rivalité sportive, cette série est faite pour vous.
Formula 1, Drive To Survive, 10 épisodes de 35 minutes par saison, 2 saisons

2.  Last Chance U, Netflix

La série-documentaire nous raconte l’histoire de l’équipe de football américain de l’université de East Mississippi Community College. L’équipe n’est constituée que de joueurs qui ont eu des problèmes parentaux, judiciaires ou scolaires.  Les jeunes sont donc confrontés à un coach intransigeant et des nouvelles règles. Le football est leur dernière chance d’accéder au monde professionnel, la NFL. Durant les quatre saisons, nous suivons l’évolution de l’équipe à travers ses moments de joie et ses déceptions. La série, qui explique les bases et les rouages du sport, permet à tout le monde de regarder la série sans être un amateur de football américain.
Last Chance U,  4 saisons

3.  Six Dreams, Amazon Prime Video

Plongez dans l’univers du football espagnol à travers six points de vue. Trois joueurs, un entraineur, un directeur sportif et une présidente de club nous font partager leur quotidien. Leurs histoires donnent une vision intimiste du milieu du football. La série nous permet de voir l’intérieur d’un vestiaire, la vie privée d’un joueur ou de suivre des négociations de transfert. Amazon Prime nous fait vivre les off du football, ce que les spectateurs n’ont pas l’habitude de voir. Le réalisateur David Cabrera joue avec les émotions et les ambiances nous plongent directement au cœur du reportage.
Six Dreams, 6 épisodes de 1 heure, 1 saison sur Amazon Prime.

4.  Ballers, HBO

Une ancienne superstar du football, Spencer Strasmore, devient agent de joueurs à Miami. Aux côtés de son patron Joe, il va apprendre les ficelles du métier en « monétisant ses amitiés ». Spencer se construit un réseau de jeunes phénomènes et d’anciens vétérans. Son métier va l’amener à devenir plus qu’un simple agent, en aidant ses protégés à éviter les nombreux pièges du milieu. Dwayne Johnson, qui interprète le personnage principal, nous raconte de l’intérieur la vie d’un joueur de football.
Ballers, 5 saisons. Disponible sur HBO et Hulu.

5.  Pitch, Amazon Prime Video

Pitch retrace l’histoire de Ginny Baker, la première femme à avoir joué dans la Major League de Baseball. Seule femme dans un univers masculin, elle va faire ses preuves pour s’imposer comme un des meilleurs éléments de l’équipe. Face au machisme de certains membres du club, Ginny va prouver qu’elle a sa place chez les San Diego Padres. Elle va se lier d’amitié avec un autre joueur, Blip Sanders qui l’aidera dans son adaptation. La jeune femme va devoir gérer cette nouvelle célébrité et faire face aux problèmes de la vie d’une joueuse de baseball.
Pitch, 10 épisodes de 45 minutes, 1 saison

Le Cherry Blossom de DC en images

Cette année, la floraison des cerisiers suit son cours loin de la foule. Après avoir annulé le festival du Cherry Blossom, la ville de Washington DC a décidé de fermer deux stations de métro (Smithsonian et Arlington Cemetery) ce week-end pour dissuader les groupes de spectateurs qui souhaiteraient se déplacer pour admirer le spectacle.

Coincé derrière votre ordinateur, vous pouvez tout de mettre suivre la floraison grâce aux parcs et aux photographes qui, tout en gardant leur distance, peuvent faire voyager le temps d’une photographie ou d’une video.

La Bloom Cam Live

Pour la première fois, l’association “The Trust for the National Mall” filme, en direct, le National Mall et la floraison des cerisiers. Sur leur site, on peut suivre, jour après jour, le changement des fleurs et la coloration du basin Tidal grâce à l’entreprise “EarthCam” qui a fait le don d’une caméra.

Le Cherry Blossom Watch

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The warm temperatures since yesterday afternoon have brought any of the slower cherry blossoms out now. They're looking light and fluffy and beautiful. UPDATE: The NPS said the cherry blossoms reached peak bloom as of today. That’s very early, but not quite the earliest on record. For everyone following along from home this year, here's how the cherry blossoms are looking this morning. More photos and info in the update on the Cherry Blossom Watch website at https://chbl.us/20200320 (link also in profile). @havecamerawilltraveldc #cherryblossomwatch #cherryblossomsdc #dccherryblossoms #washingtondc #cherryblossoms2020 #2020cherryblossoms #tidalbasin #theresalwaysnextyer #2021cherryblossoms

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Le site est très visité chaque année, pour suivre la floraison des cerisiers à Washington DC et trouver les dernières informations publiées par le National Park Service et le Washington Post. Le photographe David Coleman anime ce site avec de magnifiques photographies des arbres en fleur, publiées quotidiennement.

Le compte Twitter du National Mall

Comme d’habitude, les yeux sont rivés sur le compte Twitter du National Mall qui donne, en temps réel, le niveau de floraison des cerisiers de son parc. Les agents ont d’ailleurs annoncé le “peak” entre le 21 et 24 mars 2020, bien plus tôt que les années précédentes!

Le Cherry Blossom en cartes postales

L’US House History, le compte twitter de la “House of Representative”, propose de voir le cherry blossom à travers des cartes postales des archives du Capitole. En ligne, retrouvez une belle collection de cartes pour découvrir la capitale d’antant.

Confinement à New York: ce que l’on peut faire et ne pas faire

La décision du gouverneur de New York est tombée vendredi matin, alors que le nombre de cas recensés dans l’Etat a passé les 7.000 (et plus de 4.400 pour la seule ville de New York) après une subite augmentation du nombre de tests efffectués depuis mercredi. A partir de dimanche soir 8 pm, la quasi totalité des habitants devront donc rester chez eux.

Andrew Cuomo a refusé le qualificatif de “confinement” (“shelter in place”) mais les mesures détaillées par l’executive order s’apparentent bien à cela.

Les entreprises qui doivent fermer

Toutes! A l’exception de quelques secteurs exonérés (lire ci-dessous), “100% des travailleurs doivent rester à la maison” ordonne le gouverneur. Ceux dont l’activité le permet pourront continuer à fonctionner en travail à distance  Les commerces suivants doivent notamment fermer: casinos, gyms, theatres, services à la personne (coiffeurs par exemple), centres commerciaux, bars et restaurants, à l’exception des services à emporter et de livraison pour ces derniers.

Ce qui reste ouvert

La liste des entreprises jugées essentielles est longue: épiceries et restaurants (à emporter seulement); liquor store; services de santé; pharmacies; stations-services; “convenience stores”; banques; magasins de bricolage (“hardware stores”); laveries et pressings; services de garde d’enfant; garages automobiles; services d’électricité, gaz, (“utilities”); entrepôts et distributeurs; plombiers et autres artisans; soins aux animaux; transporteurs (y-compris les bus et métros); compagnies de construction; et de nombreuses industries.

Ces entreprises sont autorisées à ouvrir leurs locaux et à faire venir leurs employés.

Ce que vous pouvez faire

Les personnes de moins de 70 ans sans problème respiratoire peuvent:

-Sortir pour faire des courses alimentaires.

-Faire de l’exercice, y-compris de la marche, mais à condition de se tenir à plus de 6 feet (1,80m) de tout autre personne.

-Prendre le métro ou le bus, mais seulement pour les activités autorisées.

-Circuler en voiture pour les mêmes raisons.

Ce que vous ne pouvez pas faire

-Tout attroupement de toute taille est interdit.

-Le sport en groupe (basket, course ou vélo en groupe) est interdit.

Par ailleurs, les personnes de plus de 70 ans, ou ayant des problèmes respiratoires connus, doivent en outre “prendre la température de tout visiteur”, porter un masque en présence d’autrui, et rester à au moins 6 pieds de quiconque. Ils ne peuvent prendre bus et métro que si cela est “absolument nécessaire”.

 

 

Entraide Amerique: un nouveau réseau de solidarités pour les Français d’Amérique face à la crise du coronavirus

L’idée est venue à Marine Havel, Française de Philadelphie, alors qu’elle lisait de plus en plus de témoignages et de demandes d’aide sur Twitter. “On voit bien que de très nombreuses familles vont souffrir, des commerçant et restaurants ferment déjà. Et puis ici aux Etats-Unis on a cet esprit d’entraide, communautaire. Je me suis dit que c’était le moment de se mettre ensemble, pour donner des coups de main, être utile aussi”.

Présidente de l’association FLAM USA (qui promeut l’enseignement du français langue maternelle), Marine Havel a l’habitude de l’engagement associatif, et le réseau qui va avec. Très vite, elle parle de son idée à Sophie Suberville, basée dans la Silicon Valley et par ailleurs conseillère consulaire. En moins de deux jours, le projet est lancé: un simple formulaire pour recueillir à la fois les demandes des personnes qui ont besoin d’aide et les propositions de ceux qui sont prêts à aider. “L’idée du formulaire est que ça permet de centraliser et organiser les demandes, et aussi d’être moins exposé que de poster sur les réseaux sociaux”, souligne Marine Havel.

“Ca a fait boule de neige immédiatement, raconte Sophie Suberville, et le député des Français d’Amérique du Nord, Roland Lescure en a eu vent et a relayé”. Depuis, des communautés françaises d’autres pays ont repris l’idée, en Italie, Congo, Sénégal, Mali… “Pour le moment nous avons des demandes de gens qui ont besoin de l’aide pour les courses, d’autres qui cherchent de l’aide pour sauver leur business, etc”. 

Le réseau s’organise autour de volontaires locaux “chefs de circonscriptions”, dans chaque circonscription consulaire. “Nous en avons déjà dans presque chaque circonscription consulaire, à ce jour il ne manque que Houston”, précise Marie Havel. Le rôle de ces volontaires sera d’organiser localement les demandes et les volontaires, et de coordonner notamment avec les associations existantes déjà engagées dans l’aide. “Au début c’est toujours plus facile de recueillir des offres d’aide”, remarque Sophie Suberville qui avait vécu une expérience similaire avec l’association san-franciscaine Main dans la main, qu’elle a co-fondée il y a quelques années. “Lors des incendies de la Sonoma valley, nous avions lancé une opération du même type et on avait constaté que les gens qui ont besoin de l’aide sont réticents au début, cela prend plus de temps de recueillir ces demandes”.

En deux jours, les deux femmes sont passées de l’idée à la mise en oeuvre. “Ce n’est que le début d’une crise qui sera longue, plus le temps va passer plus de nouveaux besoins vont apparaître. C’est important de se préparer à y répondre tous ensemble” conclut Marine Havel.

Parallèlement à cette initiative, une autre, spécifiquement sur le logement, a été lancée par le Ministères des Affaires étrangères et la Fédération des Accueils. SOS un toit veut mettre en relation les Français bloqués à l’étranger en raison de la crise et ceux qui peuvent les héberger. L’inscription se fait sur le site.

Webinar : Quelle attitude adopter en temps de crise des marchés financiers ?

Lundi 23 mars, rejoignez French Morning et USAFrance Financials® pour un webinar traitant des conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur les marchés financiers et des différentes manières de rester proactif face à cette crise.

· Que se passe t-il sur les marchés ? Pourquoi tant de volatilité ?
· Comment réduire le risque dans votre portefeuille d’investissement et au sein de votre stratégie globale ?
· Comment se positionner stratégiquement pour tirer avantage d’une baisse du marché ?
· Comment réduire l’impact fiscal au sein de votre portefeuille d’investissements ?
· Comment optimiser sa stratégie patrimoniale en tant que résident fiscal américain?

Trouvez les réponses à ces questions et bien d’autres grâce à notre expert :

Alexandre Quantin, MBA, RICP®

Partenaire chez USAFrance Financials® – cabinet de conseil spécialisé dans la gestion de patrimoine des Français aux États-Unis.

Inscrivez-vous au webinar ici.

Paracétamol et coronavirus: pourquoi les Etats-Unis résistent

En France, la recommandation du ministre de la santé Olivier Véran de prendre du paracétamol en cas de fièvre, a entraîné une ruée sur le Doliprane (le nom commercial). Aux Etats-Unis, pas de mise en garde équivalente, mais la différence dans les noms de médicaments entre la France et les US augmente encore la confusion. On vous aide à vous y retrouver.

La mise en garde française s’appuie sur plusieurs cas en France de personnes jeunes et sans condition pré-existante qui ont été atteintes du coronavirus et avaient pour seul point commun d’avoir pris des anti-inflammatoires (ibuprofène notamment) pour traiter la fièvre. Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens et les corticostéroïdes sont connus pour diminuer les défenses immunitaires, ce qui pourrait expliquer leur rôle néfaste en la matière.

Aux Etats-Unis, cette mise en garde française a été accueillie avec scepticisme. “Ce ne sont que des anecdotes et des fake news” a par exemple confié le Dr. Garret FitzGerald, pharmacologue à University of Pennsylvania au New York Times. Et si la plupart des spécialistes approuvent l’idée de limiter l’usage des médicaments pour faire baisser la fièvre -car ils pourraient en fait prolonger l’infection-, ils estiment que la mise en garde concerne le paracétamol autant que les anti-inflammatoires. “Il est préférable d’éviter les deux types d’anti-douleurs” dit ainsi le Dr. Myron M. Levine, de l’University of Maryland School of Medicine.

“La réaction américaine est sans doute aussi liée au fait que conseiller le paracétamol aux gens n’est pas sans risque, ajoute Isabelle Guglielmi, docteur en pharmacie et aromathérapeute et fondactrice du site AmérikSanté.Le surdosage, même limité, du paracétamol peut en effet occasionner des dommages importants au foie notamment.

De la même manière, il faut aussi être prudent avec la troisième classe d’anti-douleurs, l’aspirine. “On sait qu’elle peut occasionner chez certains, enfants atteints de varicelle ou de grippe, ce qu’on appelle le “syndrome de Reye”, qui peut gravement endommager le foie ou le cerveau”, explique Isabelle Guglielmi. Autant de raisons d’éviter l’automédication, d’autant que le Covid-19 étant nouveau, aucune étude sérieuse n’a encore pu permettre d’établir de consensus médical sur ces questions.

Les correspondances entre médicaments français et américains

Le Doliprane est, comme le Dafalgan et l’Efferalgan, un nom commercial du paracétamol. Contrairement à la plupart des autres principes actifs, celui-ci porte un nom différent aux Etats-Unis, c’est l’acetaminophen. Il est principalement commercialisé sous la marque Tylenol. Mais la plupart des chaînes de pharmacie ont leur propre marque. On le trouve aussi en association avec d’autres principes dans des médicaments anti-douleurs vendus sur ordonnance uniquement (tel le Tramadol).

L’ibuprofène visé par le ministre de la santé français est connu en France soit en générique sous ce nom, soit sous des noms de marque, notamment Nurofen. Aux Etats-Unis, le principe actif a le même nom (ibuprofen). Les marques connues ici sont Advil et Motrim.

L’Aspegic français (aspirine), qui n’est donc pas recommandé dans les traitements de la grippe, est connu aux Etats-Unis soit sous la marque Bayer principalement. Attention, l’Excedrin qui contient de l’aspirine le mélange au paracétamol (et à de la cafféine).

Air France réduit encore ses vols entre la France et les Etats-Unis

La plupart des compagnies ont supprimé leurs vols réguliers entre la France et les Etats-Unis. Air France est l’une des seules à opérer encore des vols réguliers mais, prévient-elle “à partir du 23 mars nous allons devoir annuler une partie significative de nos vols”. Les vols quotidiens qui étaient prévus entre Paris et New York jusqu’au 28 mars ne sont finalement maintenus que jusqu’au 22 mars.

Voici la liste des vols Air France annoncés à ce jour (le plan peut encore changer au dernier moment précise la compagnie):

-New York (JFK) à Paris: quotidien jusqu’au 22 mars puis 3 fois par semaine ensuite: mercredi, vendredi et dimanche.

-Los Angeles: quotidien jusqu’au 22 mars, puis lundi, jeudi et samedi.

-Atlanta: quotidien jusqu’au 22 mars, puis suppression de tous les vols.

-Chicago: encore un vol le 22 mars, puis suppression ensuite.

-San Francisco: vols les 20 et 22 mars, puis suppression.

-Washington DC: vols les 20 et 22 mars puis suppression de tous les vols.

-Miami: dernier vol le 22 mars.

Suivre les dernières informations d’Air France ici.

Crise du coronavirus: avez-vous droit au chômage et aux aides aux Etats-Unis?

(Mis a jour le 23 mars avec une précision sur les droits au chômage et une future demande de carte verte).

S’il y a un secteur qui embauche en ce moment, un seul, c’est celui-là: les départements de l’emploi, chargés au niveau de chaque Etat, de gérer les demandes d’allocations chômages. Le taux de chômage pourrait dépasser les 20% en raison de la crise a prévenu mercredi Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor. Comment faire pour toucher une indemnité chômage si vous êtes concerné par un licenciement ou mis en congé sans solde (“furlough”)? Et y avez-vous droit si vous êtes aux Etats-Unis sous visa? Le point sur ces questions et d’autres avec des experts consultés par French Morning.

Mercredi, l’Etat de New York a annoncé l’embauche de 34 nouveaux employés pour gérer un afflux sans précédent de demandes. Alors qu’ils traitaient la semaine passée environ 2.000 demandes par jour, les services ont dû faire face à quelque 20.000 appels en une seule journée mardi -chiffre très certainement sous estimé car les lignes étaient constamment occupées- très majoritairement venus du secteur de la restauration. Après que le site internet ait explosé sous la charge -comme dans nombre d’autres Etats-, le labor department de New York a mis en place une rotation par ordre alphabétique: noms commençant par Aà F pouvaient s’inscrire lundi, ceux par G à N mardi et O à Z mercredi. Ceux qui n’auraient pas réussi malgré tout pourront le faire jeudi ou vendredi. “Dans tous les cas, les indemnités dues seront payées, quelque soit le moment où l’ayant-droit aura réussi à s’inscrire” a précisé un porte-parole du labor department sur Twitter. En Californie, et notamment à San Francisco, la situation est tout aussi sérieuse. Pour faire face aux demandes, le Congrès a adopté hier une loi, dite “Families First Act” qui va “notamment fournir 1 milliard de dollars de subventions aux États pour étendre les allocations de chômage aux personnes qui perdent leur emploi pour cette raison”, explique Francine Prewitt, avocate spécialisée dans l’accompagnement des entreprises françaises aux Etats-Unis.

Qui a droit au chômage?

Même si elle sont encadrées au niveau fédéral, les règles changent selon les Etats. Chacun fixe ses propres critères d’éligibilité, basés sur un nombre d’heures et un salaire minimum perçu sur une période donnée (le plus souvent une année). Certains Etats exigent en outre que le demandeur ait travaillé à temps plein (ce n’est pas le cas à New York ni en Californie, à condition d’avoir atteint un revenu minimum pendant la période de référence). Il faut également être en mesure de travailler.

A combien a-t-on droit?

Là aussi cela varie par Etat, en moyenne l’indemnité est d’environ 45 à 50 % du salaire, avec un plafond. Ainsi à New York, un serveur de restaurant qui aurait gagné 40,000$ dans l’année précédente touchera 381$ par semaine. Le plafond est de 504$ par semaine à New York; 450$ en Californie.

Dans la plupart des Etats, ces droits durent 26 semaines au maximum.

Par ailleurs, la loi exige normalement un délai de 7 jours avant de pouvoir demander les droits au chômage, une exigence levée par la majorité des Etats à la suite du coronavirus, notamment à New York

Les congés maladies

La loi “Families First Act”, entrée en vigueur mercredi 19 mars après sa signature par Donald Trump, prévoit pour la première fois au niveau fédéral, des congés maladies obligatoires. “Les entreprises de moins de 500 salariés ont désormais l’obligation de donner un congé payé jusqu’à 12 semaines s’ils sont testés positifs pour le virus, s’ils doivent prendre soin d’une personne dont le test a été positif, s’ils sont placés en quarantaine ou si l’école de leurs enfants est fermée, ” note Francine Prewitt.

Ces obligations ne portent que sur les entreprises de moins de 500 salariés, qui pourront ensuite être remboursées sous forme de crédit d’impôt. La très grande majorité des entreprises de plus de 500 salariés offrent déjà des congés maladie (“sick leave”), ce qui explique pourquoi elles ont été exclues de la loi.

Pour les étrangers et titulaires de visa

Les règles s’appliquent en principe à toutes les personnes qui sont légalement sur le territoire (la loi exclut spécifiquement les immigré illégaux). Si vous avez un carte verte, pas de problème. Mais pour les titulaires de visa, la situation est nettement plus compliquée.

En théorie, les non-résidents ont droit aux indemnités de chômage s’ils remplissent les conditions évoquées plus haut. L’Etat de New York le spécifie ici

“Le problème est que beaucoup de visas sont liés à un employeur spécifique, note Nathaniel Muller, avocat à New York. Si vous perdez votre emploi, vous perdez votre visa”. Ces personnes ne sont donc plus légalement “en mesure de travailler”, et ne peuvent donc prétendre aux indemnités de chômage. Cela concerne notamment les visas H1B, E, L et certains O. “Mais pour les visas E, L et O il y a plus de flexibilité, selon la façon dont la mise en congé est faite, précise Jorge Lopez du cabinet Littler. Tout dépend des détails de chaque dossier, c’est à étudier au cas par cas et avant de prendre les décisions pour éviter les mauvaises surprises par la suite”.

Mais la crise du coronavirus ajoute encore plus d’incertitudes. Ainsi les salariés mis en congés sans solde (“furloughed”) ont, dans la majorité des Etats, droit à des indemnités chômage. Mais en principe les visas n’autorisent pas le congé sans solde… “Nous nous attendons, et nous espérons que l’administration fédérale fasse des exceptions, et assouplisse les règles vues les circonstances, mais pour l’instant rien n’a été annoncé”, explique le National Law Project, une association de défense des droits des travailleurs.

En attendant la publication de règles, si vous êtes dans cette situation, vous pouvez faire la demande auprès de votre Etat. Mais attention, précise Francine Prewitt, “si vous prévoyez de demander une carte verte à l’avenir, cette demande d’allocation chômage peut avoir des conséquences en raison de la règle de “la charge publique”. L’administration Trump a en effet annoncé en février que les demandes de carte verte et de tout visa pourraient être refusées si la personne étaient “susceptibles d’utiliser certains avantages publics”. Le fait d’avoir demandé des aides chômage pourrait tout à fait être interprété dans ce sens et une future carte verte refusée!”. Mais il faut noter que ce n’est pas le cas pour le moment. “Pour l’heure, l’administration exclut toutes les allocations qui résultent d’un ‘droit acquis'” (en travaillant), précise Jorge Lopez, avocat du cabinet Littler, spécialité en droit du travail), mais cela pourrait changer dans le futur”. Pour l’heure, ne sont pas considérés comme étant une “charge publique (“public charge”), et donc ne font pas obstacle à l’obtention future d’un visa ou d’une carte verte: les droits à la sécurité sociale, les droits versés aux vétérans, les indemnités chômage, les indemnités pour accident du travail.