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Révolution Bilingue, ep.14: Les effets du bilinguisme chez les jeunes enfants

Dans l’épisode 14 de Révolution bilingue Fabrice Jaumont parle des avantages du bilinguisme précoce avec la psycholinguiste Ranka Bijeljac-Babic.
Maître de conférences à l’Université de Poitiers, elle est également membre du Laboratoire de psychologie de la perception de Paris-Descartes où elle mène des recherches sur les effets précoces du bilinguisme chez les nourrissons et, plus largement, sur le bilinguisme chez l’enfant.
Elle est également présidente de l’association “Bilingue et plus” qui défend la diversité des langues dans les familles, à l’école et dans la sphère publique. Elle nous parle également de son dernier livre, « L’enfant bilingue, de la petite enfance à l’école ».

Le podcast Révolution Bilingue est soutenu par la fondation CALEC. Retrouvez-le ci-dessous ou sur iTunes

Listen to “Episode 14 – Les effets du bilinguisme chez les jeunes enfants avec Ranka Bijeljac-Babic” on Spreaker.

Philippe Ungar, archiviste sonore

Quel est le point commun entre un chercheur en immunologie, un photographe de stars ou un snowboarder olympique? Tout ce qui compte vraiment: “leur énergie intérieure, leur créativité” dit Philippe Ungar, Français de New York qui, depuis plus de deux ans, interview “des gens inspirants” et les fait parler de créativité pour son podcast Sounds like portraits, qui fête cette semaine son centième numéro.

La créativité d’un commissaire de police ou celle d’un patron du luxe vous parait discutable? Philippe Ungar n’est pas de cet avis. S’il interview nombre d’écrivains, musiciens et autres artistes, il est convaincu que “la créativité est partout; c’est la même énergie et passion qui se jouent”.

Au départ de ce projet de podcasts, il y a une crise, personnelle ou professionnelle, au choix: “je m’interrogeais sur ma propre créativité, sur ma capacité à faire des entretiens, donc je me suis dit que j’allais en parler avec des gens qui s’étaient posés ces questions”. Car “faire des entretiens” c’était déjà son métier, en tant qu’archiviste sonore. Un métier venu un peu par hasard. Après un début de carrière comme prof de philo en lycée en France, puis formateur de prof, il avait parallèlement travaillé pour la radio suisse francophone. “Et puis un jour le président d’une fondation privée suisse (la collection Jean Planque), m’a contacté pour me proposer de faire des archives sonores pour eux, de récolter la parole de tous ceux qui avaient participé à la collection” (NDLR: le fonds exceptionnel -Cézanne, Monet, Van Gogh, Degas, Bonnard, Picasso, etc- est désormais déposé au musée d’Aix-en-Provence). Cette première commande a été suivie par d’autres et le goût d’interviewer est devenu un métier pour Philippe Ungar, qu’il a appelé “faute de mieux”, archiviste sonore. D’autres grandes fondations ont fait appel à lui, puis des entreprises, des familles, toutes soucieuses de transmettre l’histoire orale.

Transmettre l’histoire, je suis persuadé que c’est le plus vieux métier du monde”, s’amuse-t-il. Lorsqu’il réalise un vieux rêve et s’installe à New York grâce à une rencontre amoureuse, il continue ses enquêtes historiques et ajoute des clients américains. “Une de mes plus belles rencontres, c’est celle de David Rockefeller, pour le compte de la fondation Dubuffet. C’était au 44ème étage du building qui porte son nom; on m’avait donné 20 minutes et je suis resté deux heures. J’avais rencontré beaucoup de gens qu’il connaissait, il était passionné, ça a donné une très belle conversation.”

Semaine après semaine, il cherche ce même type de rencontres pour son podcast. Pour le 100ème, il a choisi Pascale Berner, une Français de New York qui fait le métier de “doula de fin de vie” au Mount Sinaï. “Je l’ai rencontrée par hasard lors d’un dîner chez des amis, je l’ai trouvée très intéressante et l’interview a été formidable. Elle m’a dit ensuite que je lui avais fait dire des choses qu’elle ne savait pas sur elle. ‘C’était comme un accouchement pour moi’ m’a-t-elle dit.” 

Après 100 épisodes, et des milliers de questions posées à ses invités, l’interviewer a répondu à sa question initiale. “Et la réponse est définitivement oui! Grâce à ces podcasts, je me suis rendu compte que les entretiens c’était bien mon truc; j’adore ça. J’ai découvert que je suis à ma place en aidant les autres à se poser des questions qu’ils ne se poseraient pas. Ils apprennent sur eux, j’apprends sur moi; Et j’espère que l’auditeur apprend au passage!”.

La fin des frais d’agence pour les locataires: ce que change la nouvelle loi à New York

(Article partenaire) Le monde de l’immobilier est en ébullition depuis le 4 février. Ce jour-là, l’Etat de New York, interprétant une loi passée en juillet dernier, a décidé qu’il serait désormais interdit de faire payer la totalité des frais d’agence (“broker fees”) au locataire (jusqu’à 15% du loyer annuel) comme c’était le cas jusqu’alors. 

La décision n’est pas bien passée chez bon nombre d’agents immobiliers, dont l’organisation professionnelle (le Real Estate Board of NY) a immédiatement agi en justice. Résultat, l’application de la nouvelle règle est suspendue, jusqu’au 13 mars pour le moment. Mais au-delà, si l’État de New York l’emporte, la règle s’appliquera. Qu’est-ce que cela change pour les locataires? Bonne ou mauvaise nouvelle? Le point avec Renaud de Tilly, fondateur de Detilly Real Estate, et spécialiste de l’accompagnement des Français à New York.

C’est plutôt une bonne nouvelle pour les locataires, résume Renaud de Tilly. Mais à condition de bien comprendre ce que ça signifie : ce n’est pas la totalité des frais de broker qui disparaissent, seulement la partie représentant les frais d’agent du propriétaire”. Jusqu’alors, les frais de l’agent du propriétaire devaient en effet être payés par le locataire (en général 7,5% du loyer annuel, ou 1 mois). “Théoriquement, un locataire qui déciderait de ne pas prendre d’agent n’aura donc plus à payer de frais du tout, note Renaud de Tilly. Mais ce serait suicidaire, surtout pour des gens qui arrivent de France, ne connaissant pas le marché. 

Il faut bien avoir en tête que l’agent du propriétaire ne représente que les intérêts de son client le propriétaire, pas ceux du locataire…”

Attention aux pièges des contrats

Nous voyons trop d’histoires de Français qui pensaient faire des économies en se passant d’un agent les représentant, explique Renaud de Tilly. Ils se rendent toujours compte trop tard que c’était une erreur : très souvent, ils ont quand même payé la totalité des frais d’agence de 15% (à l’agent du propriétaire qui les remercie encore) et, pour être certain de ne pas rater l’appartement de leurs rêves, signent presque aveuglément des contrats de location qui leur sont défavorables. C’est à ce moment qu’ils décident de nous appeler pour que nous les aidions.”

Nombre de clients français notamment ne comprennent pas tout de suite la différence entre les systèmes français et américains: “en France les agents servent à trouver les appartements car l’information n’est pas disponible; ici c’est le contraire: les listings sont ouverts à tous, l’information est disponible, en revanche les agents à New York servent à représenter les intérêts du locataire, à la fois pour présenter la candidature dans un univers concurrentiel et ensuite pour négocier le contrat”.  

L’agent raconte l’histoire récente d’un locataire “qui avait signé un bail qui spécifiait que s’il n’avait pas payé le loyer le 3 du mois et après réception d’une lettre recommandée, pouvait être mis dehors immédiatement, tout en devant le loyer jusqu’à la fin du bail! Et évidemment, il est parti en vacances en août, le virement automatique n’est pas passé, il n’était pas là pour recevoir le recommandé et il s’est trouvé évincé!”.

Des histoires d’horreur du genre, Renaud de Tilly en a vu beaucoup, comme celle encore du propriétaire qui s’était autorisé dans le bail à entrer à toute heure du jour et de la nuit (et le faisait). La nouvelle règle, si elle est confirmée par la justice, aura donc un avantage: celui de s’assurer que les locataires ne payent que pour un agent qui représente leurs intérêts. “Pour les propriétaires, la situation est un peu plus compliquée, reconnaît Renaud de Tilly. Du jour au lendemain, ils se retrouvent avec des frais qu’ils n’avaient pas prévu”. Mais la loi de juillet 2019 avait justement pour but de protéger les locataires dans un système qui était jusqu’alors nettement plus en faveur des propriétaires que ça n’est par exemple le cas en France. C’est la même loi qui a limité à un mois maximum la caution (“deposit”) qui peut être demandée par un propriétaire à un locataire. Et même si, in fine, le montant des broker fees sera répercuté par les propriétaires sur le montant des loyers, “à court terme, les locataires vont en profiter” conclut Renaud de Tilly.

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

A Carroll Gardens, “on ne peut pas faire plus français” que French Tart Deli

Imaginez un tout petit local bourré de produits français: Pailles d’or, Aligot, shampoings Le Petit Marseillais, sirops Teisseire et autres Malabars… Voici quelques-uns des innombrables petits trésors nationaux disponibles à French Tart Deli, la nouvelle épicerie du Français Laurent Chavenet.

Cette caverne d’Ali Baba pour les immigrés nostalgiques et les francophiles a ouvert ses portes le 1er février sur Court Street (Carroll Gardens). “On ne peut pas faire plus français“, lance Laurent Chavenet.

Petit-fils d’épiciers, ce dernier est aussi le fondateur du French Tart, la boulangerie-pâtisserie ouverte à Park Slope il y a trois ans. “J’ajoutais de plus en plus de produits d’épicerie là-bas. Quand j’ai vu qu’il y avait une demande, je me suis dit que mon prochain commerce serait une épicerie fine, dit-il. En près de 20 ans à New York, j’ai rencontré beaucoup de fournisseurs de produits français. J’ai réuni toutes mes trouvailles dans un seul endroit“. Son local actuel, occupé avant lui par un restaurant libanais, se libère l’an dernier. Il signe le bail le 24 décembre. “C’était mon cadeau de Noël !

Drapeau français en vitrine, un grand “Bonjour” écrit dans l’entrée, musique française à l’intérieur: French Tart Deli se veut un petit morceau de France à Brooklyn. En plus de la charcuterie, des friandises, moutardes, céréales, limonades, fromages, pâtes et biscuits qui se disputent les étagères, on trouve aussi du pain, des crêpes (“au sarrasin de Bretagne”, précise-t-il), des viennoiseries, des macarons, des sandwiches et des tartes notamment. “Ça marche parce que j’ai tout ici. Si les activités d’épicerie, de boulangerie, pâtisserie, charcuterie et fromagerie étaient séparées, ça serait plus difficile. Quand une activité est lente, une autre prend le relais“, explique-t-il.

Chef au restaurant Montrachet à Manhattan avant de lancer son premier French Tart sur Staten Island en 2001, Laurent Chavenet partage désormais son temps entre ses deux établissements brooklynites et la cuisine qu’il a conservée sur l’île au sud de Manhattan. “Ça fait bosser, admet-il. Au Deli, on voit des parents français expliquer à leur enfant ce qu’est un Malabar ou un Carambar. Les enfants ne comprennent pas toujours, mais on fait plaisir à tout le monde avec ces petites choses“.

Plongez dans un monde parallèle, dans une ancienne chaufferie à Meatpacking

Cette semaine, avec Expérience New York, on vous emmène dans une rue devant laquelle on passe souvent, mais qu’on ne prend jamais. C’est la 15th street, entre la 9ème et la 10ème Avenue dans Meatpacking. On s’y engouffre rarement, car on a plutôt tendance à entrer directement dans le Chelsea Market, qui la longe.

Cette fois, n’entrez pas dans le fameux marché. Ça vous changera. Rendez-vous directement dans une ancienne chaufferie reconvertie en salle de projection d’oeuvres d’art digital.

Bienvenue chez Artechouse.

Un lieu dédié aux expériences digitales en immersion. Rien à voir avec de la réalité virtuelle, qui une fois sur deux donne envie de vomir. Là, on est plus dans l’ambiance cinéma sur tous les murs, un peu comme l’Atelier des lumières pour ceux qui connaissent.

Mais contrairement à l’Atelier qui met souvent en valeur des oeuvres d’art de peintres célèbres, Artechouse a choisi de travailler uniquement avec des artistes du XXIème siècle. Et notamment avec Refik Anadol, un media artist turc hyper doué, qui vit à Los Angeles et fait de la recherche dans le Department of Design Media Art de UCLA.

Sa dernière réalisation, Machine Hallucination pose la question de savoir pourquoi est-ce qu’on enregistre tout dans nos vies ? Pourquoi tant de photos prises de chaque moment vécu ? Pourquoi ces collections d’images et ces partages de tout ce que l’on fait ?

L’expo n’apporte pas de réponses, bien sûr. Mais Anadol nous fait réfléchir en nous immergeant dans un monde crée à partir de millions de photos, qui se mélangent pour créer une mémoire collective étonnante.

Prenez vos billets à l’avance. Il y a des sessions toutes les heures.

Quand vous arrivez, avant de descendre dans la grande pièce, ne ratez pas l’écran sur la droite. Des images de New York se transforment à vue d’oeil et se mélangent gracieusement, comme si on rêvait ces paysages. C’est étonnant.

Ensuite, descendez l’escalier et installez-vous. Par terre, contre un mur, sur un banc. À vous de choisir. Et pensez à changer de place pour varier les points de vue.

Vous serez tenté de prendre plein de photos. Alors, allez-y à fond pendant 10 minutes, mais ensuite, laissez-vous porter. Imprégnez-vous des ces images parfois douces et poétiques, parfois plus graphiques.

Le film dure 30 minutes.

Tiens, vous pouvez le regarder deux fois, d’ailleurs, comme ça, on est sûr que vous vivrez bien l’expérience et que vous ne serez pas en train de prendre des photos toutes les 30 secondes (et ça justifiera un peu les $24 d’entrée).

Vous verrez aussi que le spectacle est dans la salle, avec les silhouettes des spectateurs en mouvement.

Essayez de vous poser vraiment et d’en profiter.

C’est presque méditatif (si vous prenez des boules Quiès;-)

ET APRÈS, ON FAIT QUOI ?

Envie de salé ?

Filez chez Los Mariscos, sur le même trottoir. Un petit coin de soleil qui sent bon la Baja California.

Envie de sucré ?

Foncez à la boulangerie suédoise Fabrique à quelques rues, pour vous enfiler un roll à la Cardamone.

Envie de picoler ?

Le roof top de Catch est toujours sympa pour un p’tit verre.

Maintenant, vous savez quoi faire ce week-end.

La plus grosse soirée française de New York est de retour

“Il m’entraîne”, “Oh Djadja”, “Allez viens, je t’emmène”… Vous étiez plus de 700 au Lot45 en décembre à danser et chanter sur les tubes français jusqu’au bout de la nuit.

Le Bal Français revient pour une nouvelle soirée le samedi 7 mars à partir de 9pm au 3 Dollar Bill, à Williamsburg. “On a visité plus de 20 salles pendant deux mois jusqu’à trouver l’endroit parfait”, explique Valentin Delouis, co-fondateur du Bal Français avec l’auteur de cet article. “Il y a un grand espace bar, un patio fumeur, et surtout un immense dance-floor tout équipé pour un show son et lumière de dingue”.

Le Bal Français reprend les codes des bals de campagne en France en jouant une playlist de classiques comme France Gall, Booba, Johnny Hallyday, Céline Dion, Mylène Farmer ou Patrick Sebastien. Les organisateurs offrent également de nombreux cadeaux pendant la soirée, dont des t-shirts à l’effigie du Bal Français. “Nous voulons réunir la communauté française de New York, et passer un bon moment tous ensemble. Vous êtes les bienvenus, peu importe vôtre âge”, ajoute Valentin Delouis.

Les précédents Bals Français étaient complets plusieurs jours à l’avance. Pour prendre ses places, c’est par ici. 

À Miami, le Lyonnais Fabrice Di Rienzo revisite les classiques de la cuisine française

Ils se lancent dans l’aventure gastronomique aux États-Unis. Fraîchement installés en Floride, le chef français Fabrice Di Rienzo et sa femme Stéphanie viennent d’ouvrir leur restaurant M&V Cafe, qui reprend les initiales des prénoms de leurs enfants Matilda et Valentino, à North Miami.

Diplômé d’une école hôtelière à Grenoble, Fabrice Di Rienzo a depuis son plus jeune âge le goût de la cuisine. Une passion que le Lyonnais doit notamment à sa grand-mère. « Elle était une excellente cuisinière et quand je repense à des souvenirs d’enfance, je me revois à ses côtés en train de lécher la cuillère de la pâte à gâteau », raconte, dans un sourire, le chef français de 42 ans qui a fait ses premières armes aux côtés de grands noms de la gastronomie française comme Pierre Orsi, son maître d’apprentissage, ou encore Paul Bocuse. « Grâce à leur expertise et leurs conseils, je maîtrise aujourd’hui les gestes d’un bon technicien, avoue-t-il. Je suis très minutieux et je fais notamment attention aux assaisonnements et aux techniques de cuisson ».

Après plus de quinze ans passés auprès de grands chefs dans des établissements étoilés, Fabrice Di Rienzo avait choisi de voler de ses propres ailes en ouvrant son premier restaurant dans le Sud de la France. « J’avais besoin de m’émanciper et de me retrouver dans un cadre moins rigoureux et plus familial, explique le chef qui désormais travaille aux côtés de sa femme. Quoiqu’il en soit, même si l’ambiance est plus décontractée, cela ne m’empêche pas d’arborer ma toque et mon tablier ».

Fort de cette expérience, le couple de Français se lance aujourd’hui un nouveau défi en ouvrant un établissement au pays de l’Oncle Sam. Un projet que les deux épicuriens mûrissaient depuis plusieurs années. « J’ai fait mes premiers pas aux États-Unis il y a une vingtaine d’années lors d’un stage dans le restaurant de Daniel Boulud à New York, indique Fabrice Di Rienzo. J’avais ensuite décidé de retourner en France pour continuer à me former car je manquais d’expérience, mais j’avais gardé l’idée d’y revenir dans un coin de la tête et aujourd’hui je me sens prêt ».

À la carte de M&V Cafe, le chef lyonnais propose notamment des quenelles de mahi-mahi ou encore des plats-de-côtes braisés au vin rouge. « Ce sont deux classiques de la cuisine française, les quenelles lyonnaises et le boeuf bourguignon, que je revisite en y apportant une touche américaine et en travaillant des produits locaux », souligne Fabrice Di Rienzo qui confectionne par ailleurs des pâtes fraîches, un clin d’oeil à ses origines italiennes.

« Je souhaite avant tout réussir à donner du plaisir à ma clientèle en leur proposant également des portions généreuses dans l’assiette », ajoute le Français qui semble déjà vivre son rêve américain. « Même s’il faut tout reprendre à zéro, j’ai l’impression qu’aux États-Unis tout est possible et qu’il n’y a pas de limites. C’est pourquoi j’espère faire prospérer mon établissement rapidement et constituer une brigade plus conséquente avec notamment une dizaine de cuisiniers et autant de serveurs ».

Punk Me Tender, l’artiste français qui a conquis l’Amérique (et Kylie Jenner)

Il a mis des papillons sur les murs de Los Angeles, des hôtels à travers le monde ou encore dans les fêtes de la famille Kardashian-Jenner. Venu pour “faire l’escroc” aux Etats-Unis il y a plus de 15 ans, pour reprendre son expression, Punk Me Tender -qui conserve son anonymat- peut désormais se targuer d’être un artiste reconnu.

Rien ne laissait prédestiner une telle carrière. Alors qu’il évolue dans le secteur du dépannage d’urgence -passant de la plomberie à la serrurerie-, son entreprise propose au Français détenteur d’un BEP soudure de s’expatrier pour former les Américains “à être plus embrouilleurs”. Il débarque alors avec un Visa touriste en 2003 “sans argent, ni famille, ni maison, ni ami”. “Mais, dès mon arrivée, je me suis rendu compte que les Américains sont plus carrés et sérieux que les Français, les escroqueries ne fonctionnent pas ici”, assure-t-il. Il abandonne rapidement son travail et vivote pendant 3 mois. Durant cette période de transition, il rencontre celle qui va devenir sa future femme. Et le convaincre de revenir s’installer aux Etats-Unis avec un Visa de travail. “Depuis tout petit, j’ai le rêve américain, celui d’un pays sans limite”, reconnaît le Parisien qui ne se sépare jamais de son attirail chapeau-lunettes de soleil.

Avec Brainwash, ils recouvrent les murs de Los Angeles

A Los Angeles, où il pose ses valises, il rencontre Thierry Guetta -alias Brainwash- et se retrouve à filmer pour lui des personnalités comme Christian Audigier, Shepard Fairey (Obey) ou encore Space Invader. “Il m’a ouvert les yeux sur le street-art, c’était quelque chose d’incroyable à l’époque”, lâche le Parisien, qui va être bouleversé par sa rencontre avec Banksy -connu pour ses graffitis réalisés au pochoir. “Il m’a permis d’explorer de nombreuses techniques “, se souvient le Français de 37 ans qui avoue “ne pas savoir dessiner”.

Armé de bombes de couleurs, il va “défoncer” la ville pendant des années, avec son compère Brainwash. Il se fait repérer (et notamment par les forces de l’ordre) en taguant des “Why” un peu partout, ou en s’acharnant sur panneaux et murs avec des propulsions de peintures agressives. “J’avais envie de me lâcher, de flatter mon ego, retrouver l’adrénaline”, explique cet intuitif. Jusqu’à aller trop loin et manquer de se faire arrêter.

Un électrochoc qui va l’amener à développer sa vision, il y a un près de 3 ans. Très rapidement, il décide de financer -avec l’aide de Brainwash, à hauteur de 70.000 dollars- sa première exposition en solo. Pour cela, il loue un manoir du début du XXe siècle à Koreatown, imaginant une scénographie insolite avec un tapis rouge qui se transforme en robe de soirée, un repas où le plat principal est une femme nue, ainsi qu’une chambre envahie de papillons. Depuis ce début en fanfare, il n’a cessé de travailler, perfectionnant ses oeuvres et son univers. “Il faut une énorme discipline pour réussir.” Un aboutissement qu’il présentera lors d’une exposition de ses oeuvres -vendues entre 20.000 et 30.000 dollars- avec une mise en scène du même acabit à Los Angeles, à une date pas encore fixée, courant 2020.

Un art en constante évolution

Car Punk Me Tender a trouvé son style, qu’il décrit comme de l’art pop-moderne et contemporain: “J’amène de la dimension dans les oeuvres, pour qu’elles interagissent avec les gens. La personne ne se poste pas devant, mais rentre dedans et devient l’oeuvre d’art.” Pour cela, il utilise notamment des photographies personnelles ou des murs, et leur donne de la perspective (avec une guitare ou une chaussure intégrée).

Il a notamment beaucoup travaillé sur les papillons en 3 dimensions, attiré par “le jeu de lumière offert par leurs ailes“. On en retrouve ainsi des dorés au Line Hotel à Los Angeles, tout de rose vêtus sur la façade de l’Astro Rooftop Garden à Miami, dans la piscine du National Hotel à Miami Beach ou encore sur une maison abandonnée dans le désert du Nevada. “Le rôle d’un artiste est de toucher le public. Naturellement, les papillons véhiculent un message qui me correspond, celui de la liberté, de l’ouverture d’esprit et du rassemblement de l’humain”, se réjouit-il. Et le message a pris une dimension virale récemment : après avoir réalisé une oeuvre pour l’anniversaire de la fille de Khloe Kardashian, l’agent de Kylie Jenner a fait appel à ses services pour une fête en l’honneur de sa marque de cosmétique. Même si ce n’était pas son but ultime, l’artiste consent que c’est une exposition inattendue et une opportunité, comme Los Angeles en offre. “Tous les créatifs viennent ici, New York est devenue trop chère et trop froide.”

Même s’il continue à graffer pour le plaisir -et en toute légalité-, il estime que “le street art est mort”. “Il est devenu trop mainstream, se vend comme de la déco. Beaucoup de street-artistes se tournent vers l’art contemporain”, constate Punk Me Tender.

Une direction qu’il prend d’ores et déjà. Prochaine étape : “La mode m’inspire beaucoup, un des mes objectifs est de rentrer dans ce milieu”, concède-t-il. Punk Me Tender se verrait aussi bien créer des plateaux pour des shows, comme les Grammy ou les MTV Music Awards. Et il va continuer à étudier : “il me faut encore 20 ans de travail avant d’arriver au niveau du monochrome.”

Une nuit étoilée pour le gala 2020 de la FIPA à Miami

La French International Program Association (FIPA), l’association des parents d’élèves du programme français enseigné dans cinq écoles publiques de Miami, organise son gala annuel le samedi 14 mars à la Miami Tower à Downtown Miami avec pour thème « Starry Night ».

Créée en 1987, l’association à but non lucratif, gérée par une vingtaine de parents volontaires, permet aux enfants de profiter depuis plus d’une trentaine d’années d’un programme en français grâce au cursus « French International Studies Program » tout en recevant une éducation bilingue. Aujourd’hui, près de 800 enfants sont concernés par ce programme dispensé à Sunset Elementary, Coconut Grove Elementary, George Washington Carver Middle, ISCHS et ISPA.

Comme chaque année, le gala permettra de lever des fonds pour financer les différentes missions de l’association, comme la formation des enseignants, l’achat d’outils pédagogiques ainsi que l’organisation d’événements permettant de promouvoir la culture française.

« Nous avons besoin du soutien des parents d’élèves, de la communauté francophone, ainsi que des entreprises qui veulent bien nous aider de leurs dons afin de consolider la qualité de notre programme bilingue à Miami », souligne Roger Pardo, le président de la FIPA, qui espère réunir près de 250 convives autour d’un repas concocté par le chef français Thierry Isambert lors de cette soirée de gala.

La Roux signe son grand retour à Los Angeles

Grand retour de La Roux sur le devant de la scène musicale, six ans après l’album “Trouble in Paradise”. L’artiste électropop britannique le célébrera au Fonda Theatre à Los Angeles, le mercredi 25 mars. De son vrai nom Elly Jackson, La Roux est revenue en force avec le morceau «International Woman of Leisure», extrait de son troisième album «Supervision», sorti le 7 février.

La chanteuse et claviériste est accompagnée de Ben Langmaid, son co-producteur et co-auteur. Ils se sont fait connaître en 2009, avec leur premier album studio éponyme “La Roux” et des titres tels que «Bulletproof», “It In it for the kill” ou «Sexotheque». En 2011, La Roux a connu la gloire et remporté deux trophées aux Grammy Awards.

Martin Senoville, le nouveau chef français de Georgetown

Avec sa casquette des Yankees sur la tête, Martin Senoville sort tout juste de ses cuisines. Il vient de finir le service de midi et prépare déjà son service du soir. Il y a un an, il arrivait à Washington pour s’installer avec son épouse et son nourrisson. Il ne s’est pas installé dans la capitale par hasard. Depuis des années, il y vient en vacances pour voir la famille de sa femme. “A choisir, j’aurais préféré m’installer dans une ville où il fait plus chaud”, plaisante-t-il, “mais Washington à une bonne scène gastronomique”. 

Le propriétaire du café Bonaparte, Omar Popal, connu pour le restaurant afghan Lapis, a embauché le Français Martin Senoville pour l’aider à réinventer cette crêperie qui existe depuis 16 ans dans le quartier de Georgetown. Depuis décembre 2019, le restaurant affiche un nouveau nom. A Lutèce, les crêpes ne sont peut-être plus tout à fait au menu, mais les plats sont typiquement français. “Le propriétaire m’a dit de faire comme si l’on était dans un bistrot à Paris”, explique-t-il, ajoutant qu’il apprécie la liberté qu’on lui donne. Sur son menu, le chef a pris soin d’écrire, en dessous des noms de plats en anglais, une traduction des plats en français. Il a aussi décidé de la décoration de ce restaurant “cozy” qui peut accueillir jusqu’à 26 personnes assises, et six autres au bar.

Sur la carte, le chef propose ses spécialités préférées, comme le saumon, le homard, ou encore de la bavette, des plats qu’il tire de ses origines normandes. Martin Senoville insiste sur le fait qu’il cuisine comme il le ferait s’il était de retour à Paris ou en Normandie. A seulement 32 ans, Martin Senoville affiche une belle expérience dans le milieu de la restauration : en 14 ans, il a ouvert deux restaurants à Paris. 

Il raconte qu’ “à 23 ans, avec mon frère est un ami, on a décidé de se lancer ensemble pour ouvrir notre propre restaurant, chez Joséphine, dans le Marais” après seulement cinq années d’expérience. Le restaurant est un succès et deux ans plus tard, l’équipe ouvre un restaurant gastronomique cette fois-ci, le Uptown. Le menu de Lutèce s’inspire donc à la fois du bistrot parisien et du restaurant de gastronomie moderne qu’il a ouvert dans la capitale française.

La mauvaise surprise des Etats-Unis, c’est le pain qu’il ne trouve pas comme à la maison. “On a opté pour faire le pain nous-mêmes!“, souligne le chef. Le pain est donc fait maison, tout comme la confiture proposée pour le petit-déjeuner, pour étaler sur la brioche ou le croissant. Pour les gourmands, les desserts sont tout aussi appétissants. Entre la traditionnelle crème brûlée ou la mousse de fruit, on y retrouve l’île flottante ou la mousse au chocolat, que l’on ne trouve pas forcément dans d’autres restaurants français. Le chef a décidé de garder la crêpe pour le dessert avec sa “crêpe suzette“, un hommage au restaurant d’avant.

Le restaurant adoptera également la tradition française des déjeuners à deux plats et des dîners à trois plats avec un prix fixe. Comptez 20 dollars pour une entrée, un plat et un dessert. 

Le French Open démarre en mars à Washington DC

Avis aux amateurs de la raquette! Le French Tennis Open (FTO) organise le French Tennis Open de Washington DC à partir de mars, un tournoi qui sera clôturé par une finale le 6 juin 2020 et une soirée. Les intéressés peuvent s’inscrire dans six catégories avant le 23 février prochain: simple homme ou femme, double homme, femme ou mixte, et parents-ados à partir de 12 ans.

Même si on n’a pas joué depuis longtemps, il n’y a pas de soucis“, explique Caroline Vaguette, membre de l’organisation de cette compétition amicale. Ce French Open existe depuis plus d’une vingtaine d’année selon les organisateurs. En partenariat avec French Heritage, l’événement est “avant-tout pour s’amuser“, lance Caroline, qui en est à sa deuxième édition.

Comme les années précédentes, les joueurs organisent leur rencontre selon leur calendrier respectif. “Nous faisons un tableau des matchs, en donnant des deadlines, et on essaie d’aider à ce que les joueurs se coordonnent“, souligne Caroline. Néanmoins, une petite nouveauté s’est glissée dans le programme. “Cette année, nous avons aussi ajouté le pickball, un sport nouveau“, explique-t-elle, soulignant qu’il y a une multitude de terrains pour ce sport qui se joue sur un terrain plus petit et avec des balles moins rapides.

Contrairement au tournoi d’automne, les rencontres du printemps sont payantes. Comptez 40 dollars par adulte pour participer à plusieurs catégories, 35 dollars pour une catégorie et 20 dollars pour les adolescents de plus de 12 ans.