“Plaidoiries”, une pièce acclamée par la critique en France, arrive au Théâtre du Lycée Français de San Francisco les 6 et 7 septembre. L’acteur et réalisateur Richard Berry en est la star.
Les plaidoiries restent en temps normal confinées entre les murs des salles d’audience des tribunaux. Mais grâce au travail de recherche du journaliste Matthieu Aron, les discours de grandes figures du barreau, délivrés lors de procès devenus célèbres, pourront être entendus par le public.
De la légalisation de l’avortement au procès de Maurice Papon en passant par l’abolition de la peine de mort, les six affaires figurant dans la pièce d’une heure et demi sont toutes représentatives de faits de société majeurs. Richard Berry, ancien de la Comédie Française et metteur en scène de la pièce “Nos Femmes”, récompensée aux Globes de Cristal en 2014, jouera les avocats qui ont porté ces affaires historiques.
"Plaidoiries": Richard Berry à la barre à San Francisco
Yobs remporte l'étape du Startup Tour à Los Angeles
“Nous avons trouvé la solution pour faciliter le travail et faire gagner du temps aux ressources humaines.” Tel est le credo de Yobs, une start-up facilitant le recrutement grâce à l’intelligence artificielle, créée aux Etats-Unis par l’Italien Frederico Dubini et le Français Raphael Danilo.
Un peu plus d’an après son lancement officiel, la jeune pousse a séduit le jury de la compétition locale du Startup Tour 2019, jeudi 20 juin. L’entreprise s’est qualifiée pour la finale de la troisième édition de ce concours de start-ups organisé par FrenchFounders et BNP Paribas.
Le jury était composé de Mehdi Ait Oufkir (Parachute Home), Odile Roujol (FAB Co-Creation Studio), Karine Philippon (Mazars USA LLP), Yves Sisteron (Upfront Ventures) et d’Alfred Vericel (Red River West).
“On est très excités à l’idée de participer à la finale à New York”, assure Raphael Danilo, se réjouissant de “construire quelque chose d’innovant.” Cette récompense n’est pas une première pour Yobs, qui s’est distinguée en remportant le challenge “Imaginer une nouvelle génération de recruteurs virtuels” lancé en janvier 2019 par ManpowerGroup.
Yobs était en lice avec quatre autres start-ups implantées à Los Angeles : Creative Bot, YUNI Beauty, MisterB&B et Epartrade. Les start-ups candidates devaient recenser au moins un co-fondateur francophone et avoir levé ou généré 500.000 dollars depuis leur création.
Les deux fondateurs se sont rendus compte que “le recrutement était un enjeu majeur”. “On a essayé de comprendre pourquoi il y avait tant de démissions”, avoue Frederico Dubini.
Comment Yobs procède-t-elle ? Cette technologie se base sur des algorithmes d’intelligence artificielle pour analyser des vidéos d’entretiens d’embauche. L’objectif est de cerner la personnalité des candidats, ainsi que détecter leurs “soft skills” à partir de leur langage corporel et de leur manière de s’exprimer. Les “data” qui en ressortent sont ensuite envoyés aux entreprises, leur permettant de faciliter la prise de décision, sans se laisser influencer par les émotions des recruteurs.
Cette technologie est actuellement proposée aux Etats-Unis et en Europe. Les deux hommes sont en train de lever des fonds afin de recruter un commercial et de développer des partenariats à l’international.
Le date new-yorkais de Cécile: "La situation est devenue bizarre"
Le premier contact
Cécile était stagiaire dans la banque, lui (on l’appellera Rick) travaillait dans un restaurant à New York. Il se sont rencontré lors d’une soirée sur son lieu de travail. “Il m’a tout de suite plu, se souvient la Française de 26 ans. Il avait de la conversation et de l’humour, il semblait sérieux…” Il prend son numéro, elle fait de même. Cécile et son coup de coeur acceptent de se retrouver quelques jours plus tard.
Le premier date
Une affaire qui roule ? Qui coule plutôt. Très vite, la jeune femme se rend compte que quelque chose cloche. “On a essayé de se voir à plusieurs reprises, mais il annulait souvent à la dernière minute en disant qu’il avait du travail“, explique-t-elle. Embêtée par la situation, elle se montre toutefois compréhensive. Rick était serveur et prenait tous les petits boulots qu’il pouvait trouver pour “pay the rent“. Un beau jour, il propose de se retrouver pour déjeuner. “Il m’a dit qu’il réfléchirait à un endroit sympa pas loin de mon travail“. Elle accepte, mais se demande bien ce qu’il va pouvoir dénicher: elle travaille à Midtown East, un quartier de bureaux où l’on prend souvent des plats à emporter.
Le Jour-J, elle retrouve Rick. Première mauvaise surprise: “il n’avait pas d’endroit en tête”. Après plusieurs minutes à errer dans ce quartier bruyant et ses avenues pleines de bus, taxis et camions, il propose d’aller dans un deli avec un buffet, où chacun paie sa nourriture au poids. Cécile connait bien l’endroit. Elle y va régulièrement pour ses pause-déj. Elle accepte à contre-coeur, mais elle n’a pas non plus beaucoup de temps. “La situation était devenue bizarre…“.
Quelques minutes plus tard, la voici donc en “date” dans un deli bondé et bruyant, avec un plateau entre les mains… Elle a pris une salade, lui du poulet et de la soupe. Ils s’apprêtent à payer. “Je me suis dit: c’est vraiment le date le plus étrange de ma vie“.
Le coup de grâce arrive quelques secondes plus tard quand elle se rend compte que Rick n’a pas l’intention de payer. Au moment de passer à la caisse, il ne réagit pas. “C’était comme si il s’attendait à ce que je paie sa part!”. “Together or separate ?”, lui demande la caissière. Rick admet à Cécile qu’il n’a pas assez d’argent sur lui pour régler la note. Elle finit par l’inviter. “On s’est posés, on a fait la conversation. Je savais que l’on ne se reverrait pas et lui aussi“.
Bilan :
En effet, ils ne se sont plus jamais revus. Il a disparu dans la nature après ce “date” foireux. Pas un sms ou appel, rien. “C’était tellement étrange. C’est comme si j’avais eu une personne différente devant moi ce jour-là. Il n’avait rien à voir avec la personne que j’avais rencontrée au restaurant“. À ce jour, elle ne comprend toujours pas pourquoi Rick était l’ombre de lui-même dans ce fameux deli bruyant de Midtown.
Le dating à New York:
Heureusement pour Cécile, elle n’a plus fait de “date” au deli par la suite. Depuis cet épisode, elle avoue être beaucoup plus sur ses gardes. “Quelqu’un peut avoir l’air bien dans ses pompes à première vue, mais on ne sait jamais ce qu’il se passe dans sa vie“, résume-t-elle.
Bubble, la start-up qui dit "non" au code, lève 6,25 millions de dollars
« Ça nous a pris sept ans mais aujourd’hui, quand les utilisateurs nous disent : ‘Je veux construire ça’, c’est très rare que la réponse soit non », se réjouit Emmanuel Straschnov, co-fondateur de Bubble, une plateforme qui permet de construire un site sur-mesure sans toucher au code.
La start-up fondée en 2012 à New York vient de boucler une première levée de fonds de 6,25 millions de dollars, menée par SignalFire (qui a notamment investi dans Uber et Lime). Le but, et non des moindres : « devenir la plateforme de référence pour ceux qui souhaitent créer un site avant de mettre les mains dans le code », résume l’entrepreneur.
Quand Emmanuel Straschnov a rencontré Joshua Haas en 2012 par leur réseau en commun d’Harvard, ils se sont associés « au premier café ». Leur objectif, à un moment où « tout le monde ne jurait que par l’apprentissage du code », se souvient-il : « transformer tout utilisateur en programmeur ».
Quelques années de « travail de fourmi » plus tard, l’équipe de Bubble est passée à 15 personnes, dont 6 ingénieurs et recense près de 280.000 utilisateurs, dont 2.700 entreprises qui payent pour le service premium de la plateforme.
La start-up promet même de pouvoir programmer l’équivalent de Twitter ou Airbnb en une semaine, grâce à une bibliothèque de modules que l’utilisateur peut sélectionner, déplacer et modifier à son goût. « On voulait attendre d’être prêts pour lever de l’argent. Si on multiplie le nombre d’utilisateurs par dix mais qu’ils sont déçus, ils ne reviendront jamais », raisonne Emmanuel Straschnov, qui a constaté « un tournant » l’an dernier. « Le produit est devenu suffisamment étoffé pour couvrir toutes les utilisations possibles », assure-t-il.
Face à une concurrence croissante et une multiplication des plateformes de créations de sites, Emmanuel Straschnov assure que Bubble, pionnier à sa création, peut compter aujourd’hui sur « pas mal d’avance ». Avec cette levée de fonds, les entrepreneurs comptent multiplier leur revenu par trois dans les 18 prochains mois, finir l’année à « 25 ou 28 » personnes dans l’équipe et surtout, miser sur les start-ups.
« L’avantage des start-ups, c’est qu’on peut grossir avec elles. Et même si elles ne marchent pas, les entrepreneurs peuvent toujours revenir vers nous pour leur prochain projet ou nous recommander », observe Emmanuel Straschnov, qui imagine un monopole d’ici 15-20 ans. « La plupart des entreprises n’auront plus de codeurs, seuls quelques développeurs enrichiront la plateforme ».
Ces architectes français qui ont fait New York
Bartholdi, le sculpteur de la Statue de la Liberté, n’est pas le seul Français à avoir transformé la skyline de New York. Petite promenade dans le Manhattan des architectes hexagonaux.
Pierre Charles l’Enfant, St. Paul Chapel
A l’angle de Broadway et de Fulton Street, on connaît tous St. Paul Chapel, une survivante des attentats du 11-Septembre. En revanche, on sait moins que c’est un Français, Pierre Charles l’Enfant, qui en réalisa la gloire. Né à Paris, L’Enfant est arrivé en Amérique avec le Général Lafayette. Blessé, il renonça aux armes pour devenir urbaniste. Aux Etats-Unis, l’Enfant est surtout connu pour avoir dessiné les plans de Washington. Seul vestige de son travail à New York, le retable de St. Paul représente le Mont Sinaï sous les nuages et la foudre.
Joseph-François Mangin, le City Hall
Depuis 1811, le City Hall abrite les bureaux de la mairie de New York. De style Louis XV avec ses colonnes et ses balcons, le bâtiment fut loué par Henry James pour « son goût et ses finitions parfaites ». Vosgien, Joseph-François Mangin fut chargé de son extérieur. A New York, Mangin travailla également sur un autre bâtiment : l’ancienne cathédrale Saint Patrick sur Mulberry Street, entre Prince et Houston.
Paul-Emile Duboy, l’Ansonia
Broadway et 73e rue. Nous sommes en 1904. L’Ansonia est l’œuvre du Français Paul-Emile Duboy. A l’extérieur, une façade haussmannienne. A l’intérieur, 1.400 pièces, des restaurants, un coiffeur, un tailleur, une banque, un bain turc, la plus grande piscine intérieure de l’époque et une fontaine dans laquelle nageaient des phoques. Dans les murs, un réseau de tubes de verre permet aux clients d’envoyer des messages au personnel. Sur le toit, une ferme avec cinq cent poulets, des canards, six chèvres et un ours. Une fois la construction terminée, Duboy rentra en France. Epuisé, il fit une dépression nerveuse.
Le Corbusier et les Nations-Unies
1937. Le Corbusier publie Quand les cathédrales étaient blanches, un essai où il rassemble ses impressions de New York. Horrifié par la pauvreté de la population, il est toutefois intéressé par la ville et lance dans ce livre les premières idées pour sa Cité radieuse. En 1947, Le Corbusier fut convié à rejoindre le groupe de dix experts chargés des plans du quartier général des Nations Unies. Après cinq ans de travaux, en 1952, deux des bâtiments bordant l’East River furent inaugurés.
Jean Nouvel, le 53W53
Vous êtes au MoMA, levez la tête. Devant vous un colosse en construction : le 53W53, imaginé par le Français Jean Nouvel. Le gratte-ciel est la troisième création de Nouvel à New York, après 40 Mercer Street et 100 11th Avenue. Initialement, l’architecte le voulait parmi les plus hauts de la ville, aussi haut que l’Empire State. Avec 82 étages, il devra se contenter de la septième place. 53W53 accueillera une extension du MoMA ainsi que des appartements. Comptez environ 7 millions de dollars pour un trois-pièces et 64 millions pour un penthouse.
Christian de Portzamparc, One57, Tour Prism, Tour LVMH
Aujourd’hui, Christian de Portzamparc, premier architecte français à avoir reçu le prestigieux Prix Pritzker, compte trois bâtiments à New York : avec sa façade de verre sablé blanc, le siège new-yorkais de LVMH se trouve au 19 East 57th street ; One 57, tour fine de 300 mètres surplombe Central Park. C’est le bâtiment résidentiel le plus haut de la ville ; enfin, la Tour Prism, superbe immeuble d’appartements, est situé à l’angle de Park Avenue et de la 28e rue.
Un Bastille Day 2019 sous le signe du Tour de France à Washington
Chaque 14-Juillet est différent à Washington. Cette année, le grand Bastille Day du Comité tricolore, regroupement d’associations françaises à Washington, est placé sous le signe du Tour de France. Il aura lieu le 12 juillet et French Morning Washington en est le partenaire.
Au programme de “Bastille Day: cuisine et maillot jaune”: un tour de France gastronomique dans les locaux de la Maison française de l’Ambassade de France. Plusieurs restaurants locaux participeront à l’opération: 2941 Restaurant, Amore Trade, Bastille Restaurant, Brabo Brasserie, Breakthru Beverages, Bridor, Convivial, Cuisine Solutions, Esprit du Vin, Härth Restaurant at Hilton Mc Lean, La Côte d’Or, Lebanese Taverna, Mirabelle, Ottoman Taverna, Pregel, Ris Restaurant, Ronald Regan International Trade Center, Silver Spoon, Opaline at the Sofitel, Sera Wine, St Michel Biscuit, Stratford University, ViniFrance… D’autres seront annoncés prochainement. Le groupe Avalon Jazz Band et le DJ Christophe Monot assureront l’ambiance musicale pendant la soirée.
L’événement permettra de lever des fonds pour soutenir les activités du Comité tricolore, qui vient en aide aux Français de Washington en difficulté. Plusieurs lots seront mis aux enchères pendant la soirée et permettront aux plus offrants de repartir avec un séjour d’une semaine dans un des Club Med nord-américains. Les enchères en ligne sont déjà ouvertes.
SailGP New York: la France arrive cinquième
Un chavirement du bateau anglais juste avant la première manche et quelques belles frayeurs pour l’équipe française: les courses de la SailGP à New York sur l’Hudson River, vendredi 21 juin et samedi 22, ont été riches en rebondissements.
La France termine cinquième (sur six) au classement de cette course avec 32 points cumulés, derrière le Japon en tête avec 49 points, puis l’Australie et les Etats-Unis, respectivement à 45 et 37 points.
Les conditions météorologiques étaient en effet “musclées” selon le skipper français Billy Besson, avec des changements de vent brusques. Les Français ont été à deux doigts de voir leur bateau se renverser à son tour en pleine course. L’équipe française a réalisé son meilleur score lors de la deuxième manche de vendredi en arrivant troisième, mais le Japon et l’Australie ont largement dominé les courses de New York.
Au classement général de la SailGP, course décrite comme la Formule 1 de la voile, la France est cinquième ex-aequo avec la Chine avec 93 points, tandis que l’Australie est pour l’instant leader avec 140 points.
Tout n’est pourtant pas joué pour Marie Riou, Billy Besson et leurs co-équipiers. Prochaines et dernières étapes : Cowes en Angleterre, les 10 et 11 août, et la finale à Marseille, du 20 au 22 septembre.