French Morning offre dix paires de tickets pour trois représentations de “Nabucco” au Center for Jewish History à New York, les 17, 22 et 29 mai. Dans le rôle titre: le baryton français David Serero. Il suffit de remplir le formulaire ci-dessous pour participer au tirage au sort.
L’opéra de Verdi, qui raconte l’exil des juifs de Babylone sous le joug du roi Nabucco, a permis au compositeur italien de se faire connaitre. Les amateurs reconnaitront notamment le fameux “Va, pensiero” du choeur des esclaves hébreux. Artiste touche-à-tout qui chante, fait rire, joue au théâtre ou à la télévision, David Serero a campé plusieurs rôles sur les planches, de Cyrano de Bergerac à Romeo en passant par Napoléon. Il a également enregistré un duo avec Jermaine Jackson, membre des Jackson Five composé de Michael Jackson et ses frères.
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Gagnez des places pour "Nabucco" à New York
Tenorrrissimo: les cinq ténors débarquent à New York
On connaissait les trois ténors, mais que dire des cinq ? New York s’apprête à les découvrir sur la scène de l’Actor’s Temple, où ils se produiront dans la comédie-musicale-opératique “Tenorrrissimo” le mercredi 8 mai.
L’histoire: la soprano assoluta Griselda Carrara de la Mancha-Tequilla, en quête d’idées pour relancer sa compagnie d’opéra, tombe sur un article du New York Times sur les trois ténors (Luciano Pavarotti, Plácido Domingo et José Carreras). Reniflant le bon filon, elle décide d’organiser un casting dans sa petite commune de Southold (Long Island) pour recruter non pas trois, mais cinq ténors. Le show, imaginé par la cantatrice française et fondatrice de la Southold Opera House Anne-Julia Audray, fera plaisir aux amateurs d’opéra. Au programme: des airs de Puccini, Verdi, Bizet, Offenbach, Saint-Saëns et Gounod notamment.
La French American Choir of New York, ensemble de choristes amateurs auquel appartient l’auteur de ces lignes, participera au spectacle mis en scène par Stéphane Senechal.
Loterie de la carte verte : les arnaqueurs sont de sortie
“Ceci est une notification officielle pour vous informer que vous avez été sélectionné pour recevoir la carte verte”, explique l’e-mail que Jean-Luc Didier lit attentivement. Comme lui, plusieurs candidats à la loterie à la carte verte ont reçu ce message en anglais mercredi. Seul bémol : c’est une arnaque.
“Votre processus de candidature n’est pas terminé”, annonce-t-on. Evidemment, l’e-mail explique que sans paiement, l’obtention du fameux document vert est impossible. “Pour obtenir votre carte verte, vous devez d’abord payer 330 $ US de frais d’immigration avant le 7 mai 2019, heure de la côte Est”, explique l’e-mail signé un certain Steve Miller, des affaires consulaires. Les connaisseurs auront noté la similarité du nom à celui de Stephen Miller, conseiller du président Donald Trump, notamment en politique d’immigration.
Quand Jean-Luc Didier commence à analyser son e-mail, il suspecte une arnaque. “Celle-ci est définitivement plus aboutie que les précédentes”, confie le sexagénaire parisien, habitué à recevoir des e-mails qui lui promettent monts et merveilles pour réaliser son rêve américain. Par exemple, l’adresse en bas de l’e-mail correspond bien aux bureaux du Département d’Etat, mais “quand j’ai vu que le virement devait être fait à Wells Fargo à San Francisco, ça m’a arrêté de suite : je sais que la plupart des administrations sont sur la côte Est”.
Comme French Morning l’a signalé, il est commun de tomber sur un site demandant de payer pour s’inscrire à la loterie alors que l’inscription est gratuite. L’accès aux résultats est parfaitement gratuit aussi. Ces derniers ne seront pas donnés avant le mardi 7 mai à midi heure de la côte Est/ 9am heure de la côte Ouest. “Ce qu’il faut rappeler”, conclut Jean-Luc Didier, candidat à la loterie chaque année depuis 2013, “c’est que personne n’est contacté par e-mail : il faut aller voir les résultats de la carte verte sur son espace créé lors de l’inscription”.
Contacté par French Morning, le Département de Homeland Security (DHS) s’est contenté de d’affirmer que “l’USCIS a pour mission de préserver l’intégrité du système d’immigration légale”. L’agence de l’immigration rappelle qu’elle a une politique en place “pour lutter contre la fraude, détecter les menaces à la sécurité nationale et à la sécurité publique et optimiser les partenariats en matière de détection et de répression”.
Le Département d’Etat, en charge du programme de la loterie, avertit sur sa page internet des différentes arnaques et comment les signaler aux agences publiques, dont le FBI et le Département américain de la Justice. Il indique aussi comment identifier les messages ou sites frauduleux. Malgré la présence d’éléments officiels (drapeau américain, Maison-Blanche…), il manque aux adresses de ces sites le suffixe “.gov”. “Souvenez-vous que toute chose ne se terminant pas par .gov doit être considéré comme suspect“, écrit le ministère.
Exemple de message frauduleux:
Philippe Treuille présente deux nouvelles compositions à New York
En mai, on fait le plein de musique classique. Le compositeur français Philippe Treuille présentera ses nouvelles oeuvres le samedi 18 mai à la Church of the Incarnation.
Au programme: deux nouvelles messes pour chœur et orchestre (“Nuptialis” et “Baptismus”). La première est une messe de mariage, la seconde est une messe de baptême. Elles durent 30 minutes chacune.
Compositeur depuis son plus jeune âge (et grand amateur de natation), Philippe Treuille a présenté son travail dans le monde entier (consulat de France à New York, le Birmingham Museum of Art, le Plaza at Lincoln Center, le Chateau de Fontainebleau, l’American Institute of Architects).
Après 15 ans en Amérique du Nord, l'ambassadeur François Delattre rentre à Paris
C’est une longévité des plus inhabituelles parmi les diplomates français. L’ambassadeur François Delattre, actuellement représentant permanent de la France auprès des Nations Unies à New York, sera resté en poste en Amérique du Nord pendant 15 ans.
D’abord Consul Général de France (2004-2008) à New York puis ambassadeur au Canada (2008-2011), il était devenu ambassadeur à Washington avant d’être transféré à New York auprès de l’ONU en 2014. Après ce très long passage américain, il vient d’être nommé au plus haut poste de fonctionnaire du ministère des affaires étrangères à Paris, celui de secrétaire général, qu’il occupera à partir du 1er juillet.
Il sera remplacé à son siège auprès de l’ONU par Nicolas de Rivière. Actuellement Directeur général des affaire politiques et de sécurité au Quai d’Orsay, celui-ci est également un habitué de New York où il a notamment été numéro deux de la mission française. Il est par ailleurs le mari de l’actuelle ambassadrice de France au Canada, Kareen Rispal, qui est en poste à Ottawa depuis deux ans.
Dorothée Pierrard, une Française dans le zéro déchet à New York
Dorothée Pierrard brandit un petit récipient de verre rempli de détritus. C’est l’ensemble des déchets qu’elle a produits en “trois semaines-un mois“. “Sur un an, ça nous fait un gros sachet noir“, indique cette Versaillaise qui habite à Harlem avec son mari et son chat (qui n’a pas de nom).
Cette adepte du zéro déchet participera, jeudi 9 mai, à une discussion à Harlem sur comment agir au niveau local contre le changement climatique. Elle sera accompagnée du sénateur d’Etat Robert Jackson, d’un responsable de l’association de justice environnementale WE ACT et d’un chercheur de l’université Columbia. La conversation suivra la projection du documentaire à succès “Demain”, qui met en avant des initiatives dans le monde pour limiter le bouleversement climatique. L’événement est organisé par Uptown Flicks en partenariat avec French Morning.
En France, Dorothée Pierrard l’admet: “je n’étais pas écologiste”. Elle l’est devenue en s’installant à New York en 2006. “L’utilisation des doubles sacs plastiques au supermarché m’a choquée. Je me battais avec les baggers aux caisses. Je venais avec mon sac à dos en essayant d’aller plus vite qu’eux“.
Elle profite d’une période sans visa de travail pour voir comment elle peut réaliser des économies. Elle découvre le zéro déchet à travers la Française Béa Johnson, apôtre de ce mouvement et auteure du livre à succès Zero Waste Home. En 2015, elle s’investit dans la coalition Bag it NYC, qui milite pour l’interdiction de sacs plastiques à usage unique (finalement ratifiée par le gouverneur démocrate de New York Andrew Cuomo fin avril). Son arme: son compte instagram, I spy a bag, où elle poste des photos de sacs plastiques prises dans toute la ville. Ce n’est pas la matière qui manque. “J’en ai fait 1.500 en quatre-cinq mois, dit-elle. Instagram me bloquait car j’en mettais trop“.
Chez elle aussi, elle se convertit. Exit le gel douche et son emballage plastique au profit du savon. Adieu les serviettes en papier et bonjour le tissu. Côté nourriture, elle se rend au marché ou à Whole Foods, où elle peut remplir ses bocaux en verre d’aliments en vrac. Aujourd’hui, dans son appartement de Harlem, il n’y a guère que les conserves pour son chat qui sont sources de déchets. Les seuls sacs plastique qu’on y trouve ont été réutilisés pour faire une lampe de chevet. “On dit que le zéro déchet est plus cher, mais au final ce n’est pas le cas“, souligne la Française, qui égrène volontiers les avantages de la pratique – “moins de tensions dans le couple liées au rangement, moins de temps à faire du ménage… Et il y a beaucoup de choses jetables que l’on achète sans réfléchir: le liquide vaisselle, les rouleaux d’essuie-tout, les produits hygiéniques pour les femmes. Ça coûte des sous“.
Dorothée Pierrard a une autre motivation: aider les habitants des quartiers pauvres de Queens et du Bronx où elle se rend pour son travail d’instructrice de locomotion pour non-voyants. Les populations les plus défavorisées sont celles qui paient le plus lourd tribut sanitaire à la pollution, que ce soit parce qu’elle se trouvent à proximité de centres de traitement de déchets ou le long d’axes empruntés par les camions qui transportent les ordures. “On peut penser que je suis une écologiste radicale. Je le suis pour le social. Ça me tue de me dire que les déchets que je produis vont dans les quartiers défavorisés où je travaille“.
Dans sa quête du zéro déchet, la Française a fait des convertis. Mais elle ne veut pas s’arrêter là. Son objectif: faire de l’activisme à travers l’art (photographie, dessin, sculpture…) pour “faire de ce qui m’attriste, comme les déchets, des choses positives“. Elle a notamment réalisé l’an dernier un arbre à base de sacs plastiques à Washington Square Park. “Par rapport à la réalité du changement climatique aujourd’hui, je ne considère pas avoir fait un changement de vie radical. Ce n’est pas qu’en utilisant des bocaux qu’on va y arriver. Il faut changer notre conception de vouloir toujours plus”.
Notre-Dame de Paris: "L'enjeu est de faire durer la passion pour la cathédrale"
C’était bien avant le 15 avril 2019; bien avant l’émotion planétaire et Notre-Dame de Paris qui brûle en streaming… Depuis plus de trois ans, Michel Picaud, président de la fondation Friends of Notre-Dame de Paris, consacrait l’essentiel de son temps à tenter de lever de l’argent pour restaurer la cathédrale “qui était très dégradée par endroit”.
“J’ai entendu toutes sortes d’excuses, notamment de la part de grandes entreprises et fondations françaises qui me disaient “on ne peut pas donner pour une église; la France est un pays laïque, ça nous sera reproché”. Aujourd’hui, les mêmes annoncent qu’ils vont donner des dizaines de millions de dollars!”. Mais Michel Picaud n’est pourtant pas amer: “même s’il a fallu l’incendie, c’est formidable de voir cette passion des gens pour la cathédrale. On aura besoin de toutes ces nouvelles bonnes volontés pour reconstruire et notamment de ce côté-ci de l’Atlantique, où les Américains comprennent sans doute mieux que les Français qu’il faudra durer au-delà de cette flambée d’emotion”.
C’est avec les donateurs américains en tête que la fondation Friends of Notre Dame a été créée, il y a deux ans. L’idée est venue d’un professeur d’histoire de l’art américain, Andrew Talon, qui a suggéré au Cardinal Vingt-Trois, alors archevêque de Paris, de faire appel aux dons pour restaurer la cathédrale alors que la participation de l’Etat, propriétaire de la cathédrale, était largement insuffisante. Michel Picaud devient alors président bénévole de la nouvelle fondation et, fort de son expérience d’ex-dirigeant d’entreprises internationales, part à la conquête des philanthropes américains. “Dès la première année pleine, en 2018, nous avons collecté 3,2 millions d’euros en tout, dont la moitié aux Etats-Unis, auprès de 700 donateurs”.
Cette somme avait permis de lancer le plan de rénovation, qui devait s’étaler sur dix ans et, en cumulant dons privés et dotation de l’Etat, permettre d’investir 150 millions de dollars. “Depuis le 15 avril, l’ordre de grandeur a totalement changé”, note Michel Picaud. Rien qu’aux Etats-Unis, les 700 donateurs sont devenus 10.000 en deux semaines. Avec les méga-dons annoncés en France, le presque milliard de dollars déjà promis devrait permettre de reconstruire la cathédrale sans difficulté, “mais l’enjeu, maintenant, c’est de faire durer cette passion retrouvée pour l’édifice, car au-delà de la reconstruction il faudra ensuite assurer l’entretien et les rénovations qui doivent être faites en permanence. Idéalement, c’est un milliard de dollars supplémentaire qu’il faudrait lever pour créer un capital (“endowment”)”.
C’est la raison pour laquelle Michel Picaud est venu début mai aux Etats-Unis, et qu’il rencontre tous les potentiels donateurs. Certains, impressionnés par l’ampleur des dons des milliardaires et grandes entreprises françaises, se demandent si la cathédrale a encore besoin de leurs dollars. “Mais ils comprennent très bien quand je leur explique l’enjeu de long terme, l’entretien”. Et puis, grâce à cette émotion provoquée par l’incendie, “les portes s’ouvrent plus facilement, on est reçu partout. Mon rôle, en ce moment, c’est d’entretenir cette flamme, d’expliquer le rôle de la fondation à ces Américains qui sont sensibles à la cause, mais veulent aussi des garanties sur l’efficacité et l’usage des fonds”. Et là, ajoute le président bénévole, la Fondation a des atouts: “nous n’avons pratiquement pas de coûts de fonctionnement. L’équipe de fundraising de Notre-Dame, vous l’avez devant vous au grand complet”, dit-il parlant de lui et d’André Finot, chargé de la communication de Notre-Dame, qui l’accompagne dans son voyage américain.
Pour ne pas perdre de temps, la fondation va multiplier dans les prochains mois les évènements de fundraising aux Etats-Unis, par exemple à Boston début juin et à New York, chez Christie’s les 4 et 5 juin où les riches clients de la maison d’enchères vont être mis à contribution. Viendront ensuite Washington et Chicago. “Et partout, le fait que nous ayons maintenant 10.000 donneurs actifs, et plus seulement 700, va être un atout formidable à long terme”. Tout comme le volontarisme affiché en France pour le lancement du chantier. “Il y a déjà 130 ouvriers qui travaillent 7 jours sur 7, et il y en aura 300 à partir de juillet”.
5 jobs aux Etats-Unis que les Français ne comprennent pas
En 2018, l’anthropologue David Graeber avait publié Bullshit Jobs: A Theory sur ces d’emplois sans signification. Et comme il le montre, les Etats-Unis sont les spécialistes du “bullshit job”, le boulot à la c**. En voici quelques-uns.
Le busboy dans la restauration
Lors d’un passage dans un restaurant, on a souvent l’impression de parler à 3 ou 4 personnes différentes. Entre les hôtes et les hôtesses, le serveur ou la serveuse et les fameux busboys, une armée de bras se forme autour des clients. Le busboy, c’est celui qui vient remplir vos verres d’eau ou vos tasses de café, alors qu’en France, on aurait davantage l’habitude d’avoir le serveur ou la serveuse faire ce travail. Souvent, il doit aussi débarrasser les couverts et emmène la vaisselle au plongeur.
Le “bagger” dans les supermarchés
Quand on a vécu en France, on a des années d’entrainement quand il s’agit de mettre les courses dans nos sacs (recyclables évidemment). Déception donc, aux Etats-Unis, quand il est impossible de montrer notre talent d’emballeur. Souvent, ces emplois sont tenus par des jeunes lycéens ou des retraités cherchant à arrondir leurs fins de mois. Tous les supermarchés n’ont plus forcément de “baggers”, un travail qui se retrouve souvent sur les épaules de la caissière, sauf si on lui dit que l’on peut le faire pour la dépanner.
Le “gas jockey” aux stations-services
On les retrouve surtout dans le New Jersey, le dernier État qui interdit que l’on fasse le plein soi-même. Jusqu’en janvier 2018, l’Oregon faisait aussi partie de ce club qui date des années 70. Dorénavant, les stations-services dans les comtés de moins de 40.000 habitants n’ont pas l’obligation d’avoir un employé pour faire son plein. La bienséance veut que l’on laisse à “tip” à la fin de ce service indispensable…
Les “greeters” de Walmart
Un employé du supermarché Walmart dont le rôle est d’attendre devant la porte d’un magasin et de dire “bonjour” chaleureusement à tous les clients qui entrent. Le fondateur de la marque, Sam Walton, a mis en place cet emploi au niveau national dans les années 1980. En février dernier, Walmart a annoncé la fin des “greeters” dans leur magasin pour être remplacés, depuis avril, par des “hôtes de clients” dans 1.000 magasins. Pour ce poste, les employés devront aider les clients à trouver des produits.
Le “restroom attendant” dans les toilettes
Vous vous rendez aux toilettes du restaurant et, surprise, vous n’êtes pas seul. Certains restaurants ou boites de nuit emploient des “restroom attendants”, un employé chargé de s’assurer que les toilettes sont propres et qu’il y a assez de papier ou de savon pour les usagers. Parfois, ils activent le robinet pour vous ou donnent du savon. Pensez à leur laisser un pourboire avant de partir.
Hélène Leroux, profession "doodler" chez Google
Vous êtes-vous déjà demandé qui était derrière ces petites illustrations (des “doodles”) qui viennent régulièrement se greffer sur la page d’accueil de Google, en détournant le logo du moteur de recherche ? Nous non plus, jusqu’à ce qu’on rencontre Hélène Leroux. Cette Française de San Francisco est une “doodler”.
Chaque jour, ses dessins, animations ou jeux vidéos, sont vus par des millions d’internautes. Objectif : mettre en avant des évènements positifs pour l’humanité comme des anniversaires artistiques, scientifiques ou de personnalités. « Quand je travaille sur un sujet, je commence par faire des recherches puis je l’interprète selon mon inspiration. Je réalise alors des esquisses qui évoluent avec les retours de mes collaborateurs » explique la jeune femme de 31 ans.
Le processus prend un mois de travail en moyenne pour une simple illustration et pas loin d’un an pour un jeu vidéo ou une animation complexe. « On travaille plutôt en solo mais par exemple pour l’hommage au réalisateur français George Méliès, j’ai collaboré avec une trentaine de personnes pour produire un film en réalité virtuelle » précise l’artiste avant d’ajouter avec passion : « c’est très stimulant de découvrir l’aspect technologique pour raconter des histoires ».
Son style, empreint de poésie, d’humour et de charme, séduit les équipes de Google depuis bientôt quatre ans. Son credo : toucher les gens. « J’essaie d’exprimer les choses avec sensibilité; de faire réfléchir en restant simple et accessible » affirme-t-elle.
Après une école de graphisme (ESAG Penninghen) et d’animation (Gobelins Paris), la dessinatrice n’imaginait pas mettre son talent au service de la star du Web. Pourtant, après un processus d’embauche intense, elle saisit sa chance et devient Doodler. Un travail qui la comble : « je fais de l’art en apprenant chaque jour, en découvrant de nouvelles technologies et en étant polyvalente, un réel plaisir ! ».
Une seule règle : pas de sujet polémique comme les thématiques de politique, de religion ou trop sombres. Pour le reste, c’est carte blanche. « Côté style, je ne me sens pas limitée. Ma contrainte, c’est la taille. J’adore les textures et mes images sont parfois trop lourdes. Les ingénieurs râlent… » explique la designer.
Hélène Leroux est basée à San Francisco avec huit autres doodlers à temps plein. Aidés par des artistes indépendants et des responsables locaux qui fournissent des références culturelles, ils créent près de 500 doodles par an. Seule Française de l’équipe, elle assume sa tendance à traiter les sujets tricolores. « L’anniversaire des Shadocks, Molière… Je me rue dessus ! » s’amuse-t-elle.
Si certains doodles sont diffusés de manière nationale, d’autres le sont à l’international. Une exposition qui n’impressionne pas l’artiste. « J’approche les sujets comme un travail d’illustration lambda, sans penser aux vues » confie-t-elle avec humilité. Surtout, dit-elle, il ne faut pas se laisser intimider par ce que l’on voit. « Les projets en ligne sont aboutis, mais on passe tous par des questionnements et beaucoup de croquis ratés avant ! » Alors à quand un site qui regrouperait les Doodles manqués ?
One65 à San Francisco: les réservations sont ouvertes
C’est assurément le projet gastronomique français de l’année à San Francisco. One65, le très attendu bâtiment du chef Claude Le Tohic dédié à la cuisine française, ouvrira ses portes au public le 16 mai. Les reservations pour les trois restaurants-bars répartis sur six niveaux sont ouvertes.
Attention: ils n’ouvrent pas tous en même temps. Le One65 Bistro and Grill (menu basé sur des produits locaux et de saison) et le One65 Lounge and Bar (appelé Elements) n’accueilleront le public qu’à partir du 24 mai. Tout en haut du bâtiment, le restaurant O’ by Claude Le Tohic, pièce-maitresse de l’ensemble, ne verra le jour que le 6 juin selon le site de One65. Patience, donc. Seule la pâtisserie au rez-de-chaussée sera opérationnelle dès le 16 mai.
Moi Impat: "Quand on s'expatrie, on arrive en pleurant et on part en pleurant"
C’est le 25ème épisode de Moi Impat, le podcast consacré aux histoires de ces “ex-expats”, ceux qui sont rentrés, et comment il l’ont vécu.
Eléonore de Rose, 40 ans et mère de 4 enfants, raconte être revenue en France en 2017 après avoir vécu 5 ans à Madrid, où elle y avait suivi son mari, cadre dans une grande enseigne française. La nouvelle de son retour a été un choc pour elle. “J’ai appris qu’on rentrait alors que j’étais dans la cour de récré le 1er septembre 2015. Cela a été violent”, confesse Eléonore de Rose.
Malgré leurs tentatives de rester en Espagne, la famille devra faire ses valises. “On le dit souvent : on arrive en pleurant et on part en pleurant”. Surtout quand le retour n’est pas aussi simple qu’imaginé. “Paris était devenu “ubérisé”, ça m’a vraiment frappée”, explique la Française tout en expliquant qu’elle a finalement trouvé ces nouvelles manières de faire plutôt intéressantes. Par ailleurs, la mère de famille a dû se “ré-imprégner” de la capitale française et se ré-inventer, mais elle confie que l’écriture s’est imposée comme une sorte de thérapie.
Listen to “Episode 25 : Eléonore de Rose” on Spreaker.
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