Accueil Blog Page 535

Les Etats-Unis menacent le fromage, l’Europe attaque le ketchup

Le vin et le fromage français pourraient devenir des produits de luxe aux Etats-Unis d’ici un an. L’USTR (pour United States Trade Representative, le bras armé du président américain sur les questions de commerce) a publié lundi 8 avril une liste préliminaire de près de 330 produits européens menacés de surtaxes douanières à hauteur de 11 milliards de dollars.
Dans cette liste longue de neuf pages, 40 types de fromages (dont le Roquefort, le Stilton, le Pecorino…) et de nombreux vins sont dans le viseur du gouvernement américain, sans compter les huiles d’olive, un grand nombre de fruits de mer, de textiles et d’objets plus surprenants comme des horloges murales ou des pinceaux d’artistes.
Mercredi 17 avril, la Commission européenne a riposté avec sa propre liste de près de 390 produits américains menacés de pénalités commerciales à hauteur de 20 milliards de dollars, dont le ketchup, le café, de nombreux produits surgelés, jus de fruits et autres variétés de tabac et pièces automobiles.
Pour comprendre cette escalade, il faut se replonger dans le conflit vieux de 14 ans entre Airbus et Boeing, explique Charles R. Hankla, professeur associé de politique comparative dans les relations internationales spécialisé dans le commerce à l’Université d’Etat de Géorgie.
Tout commence en 2004, lorsque les Etats-Unis déposent une plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), arguant que les aides publiques européennes accordées à son concurrent outre-Atlantique sont source de concurrence déloyale. Un an plus tard, l’Union européenne dépose une plainte contre les Etats-Unis, agitant les mêmes chefs d’accusation. Depuis, Washington et Bruxelles ont toutes deux été pointées du doigt par l’organisation internationale.
Cependant, les efforts de l’Europe pour faire respecter les conclusions de l’OMC ne sont pas du goût de l’USTR, qui estime encore à 11 milliards de dollars par an les préjudices causées par les subventions européennes.

Les Etats-Unis peuvent-ils réellement faire tomber un tel couperet sur le commerce transatlantique ? En attendant le rapport de l’OMC qui paraîtra cet été et tranchera sur la légitimité des 11 milliards de dollars, le gouvernement de Donald Trump cherche à faire pression sur l’Europe en menaçant, non seulement les produits aéronautiques, mais aussi des produits à forte portée culturelle, comme le sacro-saint fromage français. « Ces surtaxes peuvent facilement faire la Une : “Les Américains n’achèteront plus de brie” », observe Charles R. Hankla, qui soupçonne également le gouvernement américain de punir la France pour sa tiédeur dans les négociations internationales sur l’agriculture.
Un autre paramètre, et non des moindres, s’ajoute à l’équation : Donald Trump, qui « s’est toujours montré sceptique vis-à-vis de l’OMC », constate l’économiste. « Il a tendance à recourir plus librement que ses prédécesseurs à la notion de “sécurité nationale”, qu’il utilise un peu comme un mot magique pour contourner les recommandations de l’OMC », poursuit-il, citant les relations commerciales tendues avec la Chine et la Russie notamment.
« L’OMC ne punit pas elle-même les pays. Elle autorise les pays à se punir entre eux », précise l’expert. En somme, Donald Trump pourrait décréter que les 11 milliards de dollars de manque à gagner pour l’économie américaine sont légitimes, malgré les conclusions de l’OMC.
Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du commerce a quant à elle déclaré dans un communiqué du mercredi 17 avril : « Soyons clairs, il ne s’agit pas de rendre coup pour coup. Même si nous devons préparer des contre-mesures dans l’éventualité où il n’y aurait pas d’autre issue, je continue de penser que le dialogue est la solution qui devrait s’imposer. » Charles R. Hankla reste cependant dubitatif face à ce scénario : cette querelle Airbus-Boeing dure depuis 14 ans « et rien n’indique que cela s’arrangera de si tôt. »

Thierry Henry ne sera pas le nouvel entraîneur des New York Red Bulls

Pressenti par la chaîne britannique Sky Sports au poste d’entraîneur des Red Bulls mercredi 17 avril, Thierry Henry ne reviendra finalement pas à New York.
C’est ce que nous ont confirmé plusieurs sources familières du dossier jeudi 18 avril. L’une d’entre elles nous a précisé que l’ancien champion du monde français et ancien entraîneur de Monaco a bien rencontré les dirigeants des Red Bulls, mais que “la réunion s’est mal passée”, sans nous préciser le contenu de leur échange. Contacté, le club n’a pas souhaité de faire de commentaires.
Très apprécié à New York, Thierry Henry a joué pour les Red Bulls de 2010 à 2014, inscrivant la bagatelle de 51 buts en 118 matches. Il a ensuite rejoint l’encadrement de l’équipe de la Belgique en 2016 avant de prendre le poste d’entraîneur-adjoint en août 2018. Il obtient son premier poste d’entraîneur numéro un à Monaco en octobre 2018. Mais l’ancienne gloire d’Arsenal et de l’Equipe de France a été licencié après seulement trois mois et demi à la tête de l’équipe de Ligue 1, avec un bilan de 4 victoires pour 5 nuls et 11 défaites en 20 matches de championnat.

Le "Julius Caesar" d'Arthur Nauzyciel, de Kennedy à Trump

« “Julius Caesar” est une pièce très connue aux Etats-Unis. Il y a des morceaux de bravoure que les Américains apprennent à l’école. C’est toute la difficulté de le présenter à un public qui croit la connaître », observe Arthur Nauzyciel, directeur du Théâtre National de Bretagne.
Comme beaucoup de ses compatriotes, le comédien et metteur en scène français reconnaît qu’il a découvert le chef d’œuvre de Shakespeare lorsqu’il l’a monté pour la première fois en 2008 à Boston, à la demande de l’American Repertory Theater. Onze ans et plusieurs tournées plus tard, il ramène son « Julius Caesar » sur les planches américaines. Le spectacle sera joué en anglais du vendredi 26 au dimanche 28 avril à l’Université de Californie à Berkeley, après un passage à Ann Arbor dans le Michigan début avril, en partenariat avec les services culturels de l’ambassade de France.
« Rien n’a changé, atteste-t-il. Les acteurs et les décors sont les mêmes. Ce qui change, c’est la perception du public, poursuit-il. En 2008, on l’avait jouée en pleine élection présidentielle, il y avait cet espoir un peu fou d’avoir un président démocrate noir au pouvoir après Bush, dont la présidence avait été marquée par la guerre du Golfe », se souvient le metteur en scène.
Mais pour ce dernier, « avec la crise politique que traversent les Etats-Unis, le spectacle raisonne encore plus aujourd’hui qu’à sa création ». Car si cette pièce, qui raconte la conspiration contre Jules César et son assassinat sur fond de guerre civile, est née en 1599 à Londres, elle a tout pour faire écho à l’actualité politique américaine de 2019.
« Elle parle de république et de tyrannie. Avec l’élection de Donald Trump, elle devient beaucoup plus politique qu’avant », note l’homme de théâtre, qui a présenté ce spectacle « très emblématique de [son] travail » en France en octobre 2017 à l’ouverture de la saison du Théâtre Nationale de Bretagne, peu après son arrivée.
Tandis que ses homologues américains mettent souvent en lumière « l’héroïsme de la pièce », Arthur Nauzyciel décrit sa version comme « très mélancolique, basée sur le langage pour montrer comment les mots peuvent transformer le monde ».
Plantée dans les « années Kennedy » avec des acteurs en costumes-cravates, cigarettes à la bouche et lunettes de soleil sur le nez au rythme d’un trio de jazz, la pièce a cependant suscité quelques réticences auprès de la critique américaine, qui la jugeait, comme le Boston Globe, parfois « fatigante à suivre et trop floue sur le discours politique qu’elle cherche à raconter ».
« Les gens du public qui s’attendent à un Shakespeare très conventionnel vont être peut-être déçus », prévient le metteur en scène, qui constate que la presse a mis « en avant le côté français pour expliquer la dimension plus esthétique du spectacle ». Car pour lui qui a monté quatre pièces aux Etats-Unis et les « trois quarts de ses spectacles à l’étranger », le théâtre français qui bénéficie de subventions publiques est « un théâtre de recherches, d’art, peut-être plus audacieux parfois » comparé au théâtre américain « qui dépend uniquement du privé et où il y a une plus grande obligation de résultats ».
Dans cet art où la concurrence est impitoyable aux Etats-Unis, il salue cependant le professionnalisme et l’investissement des acteurs américains avec lesquels il travaille. « On est un peu à chaque fois comme une famille qui se retrouve ».
 

Shopping de printemps au French Spring Market de Saratoga

C’est pour ça qu’on aime le printemps. Le French Spring Market, organisé par Flavors of France (les organisateurs de French Fair) en partenariat avec French Morning, aura lieu du 4 mai de 10am à 6pm à Saratoga. Les tickets sont en vente.
Participent à cet événement, dont French Morning est le partenaire, une quarantaine de vendeurs et d’artistes. Vous pourrez y trouver des cadeaux originaux pour la fête des mères (12 mai aux Etats-Unis) et la fin de l’année scolaire, mais aussi déguster sur place et/ou acheter des spécialités françaises sur les 11 stands de spécialités culinaires : crêpes, gaufres, tartes flambées, barbecue, sandwiches chauds, saucisses et charcuterie, pâtisseries et viennoiseries.
De nombreuses activités sont prévues pour les enfants : château gonflable, tours en poney et contes en français. Côté musique, la Française Gaelle Boudier chantera des chansons françaises et américaines populaires. Pour les amateurs de mode, un fashion show sera proposé par la marque de vêtements éco-responsables RicochetLes tickets sont au prix de $3 pour les adultes, gratuits pour les enfants.
 

Agnès Bourély expose son "oubli agité" à Houston

L’artiste française Agnès Bourély revient avec une nouvelle exposition intitulée « L’oubli agité de ce qui nous exile » à la galerie d’art Barbara Davis. Dans cette rétrospective qui se tiendra jusqu’au 27 avril, l’artiste évoque comment elle vit la distance avec la France sur des tableaux grand format: des diptyques et triptyques où la technique de la couleur est ce qui guide la construction du tableau.
« C’est un oubli qui n’est pas tranquille, on peut le voir dans le mouvement qui relate d’une certaine agitation ». L’artiste cherche, raconte et dépeint ses sentiments dans la toile, par les contrastes et par le jeu de l’encre grasse et de l’eau. L’ensemble évolue au gré de son inspiration. Son procédé de création est toujours dû au hasard indiquant que l’abstrait est continuellement narratif. « Mon interprétation est proche de celle de l’interprétation musicale. C’est un thème avec des variations, un processus que je retrouve dans la construction de mes œuvres», explique cette diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers.

Dominique Rocher, entre "film d'horreur et film d'auteur" à Austin

Lendemain de fête dans un appartement du 6ème arrondissement. Sam, musicien de 36 ans, se réveille dans un monde qui n’est plus le même. Les murs sont couverts de sang, l’humanité a disparu, les morts vivants ont envahi Paris.
Pour son premier long-métrage, “La Nuit a Dévoré le Monde”, qu’il présentera dans le cadre de la New French Cinema Week d’Austin le 19 avril, Dominique Rocher filme l’invasion de la capitale française par les zombies. Une adaptation du roman éponyme de Martin Page, publié en 2012 sous le pseudonyme de Pit Agarmen et découvert par le réalisateur lors de sa nomination au Prix de Flore. « Dans son livre, Martin Page fait le journal de bord d’un naufragé : cet immeuble parisien, c’est son île. Il évoque des thématiques qui me parlent, comme la solitude et le rejet de l’autre. »
Le jeune cinéaste originaire d’Angers, qui a réalisé plusieurs courts métrages auto-produits avant ce premier long, situe “La Nuit a Dévoré le Monde” entre le cinéma d’auteur et cinéma fantastique. « Je suis pas dans le premier degré : c’est un film de zombies, mais c’est surtout un film psychologique avec une tension permanente », explique le jeune réalisateur. C’est d’ailleurs ce sentiment de “collapsologie” qui a séduit les acteurs confirmés, comme Golshifteh Farahani et Denis Lavant, à l’affiche du film.
« Je suis pas un grand spécialiste du cinéma d’horreur, même si j’ai grandi avec. C’est vraiment le sujet qui m’a amené à faire ce film. J’ai souhaité m’interroger sur la peur de l’autre et l’isolement que l’on peut subir dans les grandes villes, cette sensation d’être oppressé par les autres. » Ici, les autres sont des zombies, des morts-vivants interprétés par des danseurs. « J’ai fait appelle à une chorégraphe et à une troupe de danseurs pour jouer les zombies, je voulais qu’il y ait une énergie commune. »
“La Nuit a Dévoré le Monde” a été réalisé avec de petits moyens – 2,5 millions d’euros. Il a été tourné en français et en anglais (c’est la version française qui sera montrée à Austin). Est-ce difficile de financer un film de genre produit en France ? « Les mentalités changent, et c’est plus facile de produire des films de genre depuis quelques années. Nous avons eu la chance de tout de suite bénéficier du soutien de Canal+. Le frein, ce sont plutôt les exploitants de salle qui hésitent à programmer ce genre de films : nous avons lancé le film avec 37 copies en salle, alors que les films américains sortent avec 200 à 300 copies. Que voulez-vous, on n’a pas la meilleure réputation, pourtant le public adore le fantastique américain! ».

4 choses à faire dans le parc californien méconnu Anza Borrego

Il n’est pas le plus connu -souvent absent des guides touristiques-, et pourtant c’est le plus majestueux. Le parc d’Etat Anza Borrego, situé en Californie du sud, est le plus grand espace public de l’Etat avec ses 1.000 km2 de terres désolées. Et le seul gratuit.
Découvert par l’explorateur espagnol Juan Bautista, qui traversa le désert en 1774, il dispose de 180 km de sentiers. De par sa géologie unique, sans cesse modifiée par l’érosion et les crues éclair, le parc permet l’exploration de montagnes, de zones désertiques, d’oasis de palmiers, de canyons et de cascades abruptes. Sur ces sentiers, le visiteur peut aisément croiser la faune locale: mouflons, pumas, coyotes, rats-kangourous.
Comme on peut donc l’imaginer, ce désert se pratique davantage en basse saison, de fin septembre jusqu’au mois de mai (avec une petite prédilection pour la floraison au printemps et le “superbloom” cette année). Les amateurs de 4×4 y vont pour s’éclater sur les quelque 800 km de routes sablonneuses.
En prendre plein la vue à Font’s Point

On le présente comme le “Grand Canyon de la Californie”. La référence peut paraître prétentieuse mais la vue offerte est majestueuse. Accessible via une route sableuse de 8 miles aller-retour – et donc avec une bonne voiture de préférence-, Font’s Point offre un choc visuel. Avec des badlands (zone où un fort ruissellement a formé de profondes ravines) à perte de vue, vous pourrez vous offrir une perspective inoubliable. Particulièrement recommandé au coucher ou au lever du soleil. Situé sur la route entre Borrego Springs et Salton Sea, sur la route S22.
Se perdre dans The Slot

Comme son nom l’indique, “The Slot” offre une exploration au coeur d’un canyon étroit (moins d’un mètre de large) sur moins d’un kilomètre-et-demi. Attention à ne pas vous perdre, le chemin n’est pas vraiment signalé. De l’aire de stationnement, il faudra suivre les empreintes de pas qui descendent dans le ravin. Adaptée à tous, cette marche offre deux alternatives : faire un aller-retour dans le slot ou faire une boucle en terminant sur une route de jeep après s’être contorsionné dans le canyon. Borrego Mountain Wash, Parc d’État du désert d’Anza-Borrego, Borrego Springs
Grimper au Wind Caves

wind caves anza

La randonnée n’est pas longue – 3,2 km aller-retour – mais en pente. Et encore une fois, elle offre un panorama saisissant sur les ravins, les montagnes, les dunes de sable… Et là-haut, vous aurez l’impression d’être en Jordanie, grâce aux grottes naturelles et leurs arches creusées dans les rochers par le vent. Le chemin pour accéder au point de départ de la randonnée est sablonneux, il faudra donc vous munir d’une bonne voiture pour y accéder. Et si vous voulez poursuivre le plaisir, vous pouvez camper à Fish Creek Campgroung (gratuit, feux possibles), non loin de là. De Borrego Springs, direction Ocotillo Wells. Puis, au sud sur Split Mountain Road avant de tourner à droite (ouest) dans Fish Creak Wash.
Admirer les sculptures sur la route

Plus de 130 sculptures en métal grandeur nature de l’artiste Ricardo Breceda sont disposées le long de la route. Commandées par Dennis Avery, elles étaient vouées à faire partie d’un jardin de sculptures en plein air sur sa propriété de Galleta Meadows. Situées sur Borrego Springs Road, elles dépeignent la vie du désert et les animaux d’autrefois.

Chez Wayan, Cédric Vongerichten oeuvre en famille, mais sans son père

Cédric Vongerichten a l’habitude de travailler en famille. Chef exécutif de Perry St, le restaurant ouvert par son père Jean-Georges, il vient d’ouvrir avec sa femme Ochi un restaurant franco-indonésien dans le quartier de NoLiTa. Il répond au doux nom de “Wayan” (“premier-né” en balinais).
Et pour cause, c’est la première fois que le Français, qui a fait ses gammes dans le groupe de restauration paternel, ouvre un restaurant sans l’aide de son illustre parent. “Il m’avait déjà donné tout le contrôle de Perry St, explique-t-il. Mais avec Wayan, on voulait ouvrir notre propre restaurant, de zéro. C’est une très bonne chose d’avoir des années d’expérience opérationnelle, mais c’est autre chose de choisir les meubles, la musique, la lumière… Je respecte mon père encore plus car il a fait un paquet d’ouvertures !” explique Cédric Vongerichten, qui est né à Bangkok (Thaïlande) alors que Jean-Georges découvrait les saveurs de l’Asie dans les cuisines de L’Oriental.
Ochi et Cédric Vongerichten n’en sont pas à leur coup d’essai. Les tourtereaux, qui ont fait connaissance dans les cuisines de l’école culinaire CIA, ont ouvert l’an dernier deux restaurants à Jakarta, capitale de l’Indonésie, pays natal d’Ochi. Pour lancer Wayan, il se sont alliés avec leur ami Ezra William, un “socialite” indonésien d’à peine 30 ans, qui voulait “faire venir la cuisine indonésienne ici“, raconte Cédric Vongerichten. “Il n’y avait pas beaucoup de demande pour la cuisine indonésienne. On peut aller à Queens pour en manger mais peu de personnes le font“. “Nous voulons faire connaitre les saveurs de l’Indonésie“, abonde son épouse.
Le résultat: un restaurant chaleureux, riche en éléments décoratifs évocateurs de l’Asie, doté de 80 places répartis entre une salle principale à l’arrière, un comptoir qui donne sur la cuisine et un espace bar dans l’entrée. Le menu comprend de nombreux plats à partager, dans la pure tradition indonésienne, comme l’aubergine balado (sauce épicée de Sumatra) et des moules cuisinées dans le style de Jimbaran, une baie dans le sud de Bali qui fut un village de pêcheurs. Le tandem préfère prévenir: le menu de Wayan n’est pas de l’indonésien traditionnel. “Cela ne marcherait pas avec certains palais new-yorkais“, glisse le Français, qui assume vouloir partager sa “vision” de cette cuisine avec la clientèle. Les plats servis comportent des touches françaises ça et là, comme le gado-gado, une salade servie d’ordinaire avec des légumes bouillis et de la sauce aux cacahuètes. Chez Wayan, elle vient avec des avocats et de la sauce vinaigrette notamment.
Ochi Vongerichten, qui est passée par Per Se, Daniel et quelques restaurants de Jean-Georges avant de faire une pause pour s’occuper de leurs deux enfants, a goûté et validé tous les plats. “Wayan, c’est 60% Ochi, 40% Cédric“, sourit ce dernier.
 

Une prière pour Notre-Dame de Paris à Brooklyn

L’incendie de Notre-Dame de Paris a ému les catholiques du monde entier en pleine Semaine sainte.
À Brooklyn, le Père Paul Anel, de la Paroisse Saint-Paul/Saint-Agnès, invite la communauté française à un “temps de prière et de reflexion” en hommage à Notre-Dame le vendredi 19 avril, date du “Vendredi Saint” marquant dans le christianisme la crucifixion de Jésus. L’hommage aura lieu en l’église Sainte Agnès à Carroll Gardens. L’hommage se fera en français.
À New York, l’archevêque Timothy Dolan a appelé à la solidarité avec la cathédrale dès lundi, jour de l’incendie qui a détruit l’essentiel de la toiture.

“Don’t Tell Comedy”, des stand-ups dans des lieux insolites à New York

L’adresse, reçue quelques heures auparavant par mail, est celle d’un haut et chic immeuble situé à deux pas du terminal de Grand Central. Un ascenseur finement décoré nous conduit au troisième étage et les portes s’ouvrent sur un espace de co-working.
Vaste salle commune avec cuisine ouverte, table de ping pong aux formes géométriques surprenantes et fauteuils confortables : c’est dans cette atmosphère de startupers branchés que va se dérouler la soirée “New York Don’t Tell”, une série de one-man shows dont la marque de fabrique est le secret.
Au pays des stand ups, et notamment à New York, ville qui regorge d’options en la matière, “Don’t Tell Comedy” mise sur l’insolite pour tenter de tirer son épingle du jeu. Le principe se veut convivial tout en entretenant le mystère : les spectateurs achètent leur place – 20 dollars, ou 30 dollars pour un “accès VIP” garantissant une place assise – en amont de l’événement sans savoir, avant le dernier moment, où la soirée se déroulera (seul le quartier est connu). Ils ne savent pas non plus qui seront les participants.
Têtes d’affiche ou talents en herbe
Le soir de notre venue, mi-janvier, six jeunes comédiens – Luke Touma, Paris Sashay, Ryan Beck, Andrew Schiavone, Eagle Witt et Ismael Loutfi – se succèdent au micro devant quelques dizaines de spectateurs dans une ambiance de camaraderie où chacun amène sa canette de bière (ces événements sont “BYOB” pour “Bring Your Own Bottle”). 
L’absence de bar et le fait que le public soit restreint – entre 40 et 75 personnes par show – ont permis aux organisateurs de convoiter des lieux insolites dans plus de 30 villes : galeries d’art, magasins d’habillement, studios d’enregistrement, un bateau à vapeur ou encore le sous-sol du Grand Central Market à New York.
En termes de rythme et de qualité des blagues, ce concept a peu de choses à envier aux spectacles établis du style Comedy Cellar. “Nous voulons rendre les stand-ups plus abordables et développer une sorte de communauté”, explique Kyle Kazanjian, 26 ans, qui a fondé “Don’t Tell Comedy” en mars 2017 après des études en comptabilité en Californie. “Nous travaillons avec les meilleurs comiques, qu’ils soient des têtes d’affiche ou des talents en herbe.”
Dernièrement, le show a reçu des pointures telles qu’Ali Wong et Iliza Shlesinger, les cartes humour de Netflix. “On a même eu le comique français Kev Adams”, se réjouit Kyle Kazanjian. ”On espère un jour pouvoir accueillir Gad Elmaleh.

Romane Bohringer, star de Focus on French Cinema 2019

À marquer en rouge dans votre agenda. Du vendredi 26 au mardi 30 avril, Focus on French Cinema, organisé par l’Alliance Française de Greenwich, tiendra sa nouvelle édition dans plusieurs cinémas situés à Greenwich, Stamford et New York.
Au programme de ce festival: dix-sept films souvent récompensés, parfois montrés pour la première fois aux Etats-Unis. Parmi eux, « Le mystère Henri Pick » (vendredi 26 avril à 11am au Bow Tie Cinemas de Greenwich). Ce film inaugurant le festival, réalisé par Rémi Bezançon avec Fabrice Luchini, Camille Cottin et Alice Isaaz, conte l’enquête d’un critique littéraire cherchant à connaître la vérité sur la rédaction d’un best-seller.
Le festival sera clôturé par la projection de « L’Amour Flou » (mardi 30 avril à 7:30 pm au French Institute Alliance Française de New York). Ce long-métrage de et avec Romane Bohringer et Philippe Rebbot raconte le mode de vie insolite d’un ex-couple vivant séparé dans des appartements reliés par la chambre de leur enfant. Romane Bohringer participera à une séance de questions-réponses à l’issue du film.
Pour cette quinzième édition, les organisateurs ont choisi de mettre en avant de jeunes cinéastes, comme le réalisateur de 19 ans Nathan Ambriosoni, comparé à Xavier Dolan. Son film « Les Drapeaux de Papier » (samedi 27 avril à 12:30 pm au Bow Tie Cinemas de Greenwich) explore la relation fragile entre une sœur voulant aider son frère émotionnellement instable. Le réalisateur sera présent pour la projection. Autre présence: celle de la réalisatrice Geneviève Dulude-De Celles pour son long métrage « Une Colonie » (samedi 27 avril à 5:10 pm au Bow Tie Cinemas de Greenwich), où une adolescente se retrouve dans ce territoire inconnu qu’est le lycée.

Dispositif STAFE: l'appel à candidatures est lancé pour les associations

Associations françaises à l’étranger, n’attendez pas. Vous avez jusqu’au 3 mai pour retirer votre dossier STAFE auprès de votre ambassade ou consulat.
Ce dispositif de “Soutien au tissu associatif des Français à l’étranger”, piloté par le Ministère des Affaires étrangères, permet de soutenir financièrement des associations (éducatives, caritatives, culturelles ou d’insertion socio-économique) qui visent un public français ou francophone à l’étranger. Elles peuvent solliciter entre 1.000 et 20.000 euros, mais la subvention ne peut pas représenter plus de 50% du financement de l’association (taux plafonné à 80% pour les petites associations, au budget inférieur à 10.000 euros).
Les dossiers doivent être rendus au poste diplomatique local avant le 10 mai.