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Où fêter Pessa'h 2019 à Washington DC ?

Pessa’h (ou Passover), la fête juive de Pâques, est célébrée pendant huit jours à partir du 19 avril. A Washington DC, plusieurs associations, restaurants et marchés seront de la fête.
En repas organisés
Comme chaque année, de nombreuses associations organisent des dîners pour rassembler la communauté juive autour de prières et d’un beau repas. Le 19 avril, près de Dupont Circle, les Juifs séfarades de Washington se réunissent pour déguster un menu autour de la culture séfarade et une sélection de harosset, un mélange de fruits secs moulus que l’on utilise le soir du Séder, qui marque le début de Pessa’h (1255 New Hampshire Ave NW à 7pm, et comptez 45 dollars par personne). Pour les jeunes actifs qui ne peuvent pas être avec leur famille, l’organisation 2239 Young Professional accueille 150 invités dans le quartier de Chinatown (755 8th St NW, à 6:45pm, pour 45 dollars par personne).
La fête continue le 20 avril. A l’école juive de Milton Gottesman (6045 16th St NW), l’heure est à la célébration musicale entre 6pm et 9pm. Entre chants de chorale et morceaux de guitare, entrecoupés de discussions et d’un bon repas, l’organisation invite tout le monde à venir (45 et 60 dollars par personne).
Au restaurant en famille
De nombreux restaurants de la capitale se préparent à recevoir tous ceux qui veulent participer à la Pâque juive. Le restaurant français de Bethesda Mon Ami Gabi (7239 Woodmont Avenue, Bethesda) propose un repas le 19 et le 20 avril entre 5pm et 10pm. Le chef exécutif Andrew Fleischauer servira un dîner spécial composé de plusieurs plats traditionnels, tels que du poisson fait maison avec du raifort à la betterave, du “haché de foie” végétarien et de la soupe aux boulettes de matzo. Le menu spécial est proposé à 44,95 dollars par invité et à 17,95 dollars pour les enfants de 12 ans et moins.
Dans le quartier de West End, le Chatbar (2142 L St NW) accueille les familles et les amis avec des menus entre 28 et 35 dollars par personne. A quelques pas de la Maison Blanche, le menu du restaurant Equinox (818 Connecticut avenue NW) à 70 dollars par personne est un festin à la hauteur de la tradition juive. Végétarien ou avec de la viande, chaque repas est composé d’une entrée, d’un plat et d’un dessert. 
Dans les marchés
Cette fête religieuse est le moment de se réunir en famille chez soi. A Rockville, Motis Market (4860 Boiling Brook Pkwy) prépare des repas entiers pour toute la famille et propose aussi des plats individuels. De même, le marché Wagshals se prépare pour des livraisons et des achats sur place pour le 19 et 20 avril dans leurs trois magasins de Washington DC.

Le Français Hubert Joly quitte son poste de PDG de Best Buy

Après sept ans et un redressement réussi à la tête de Best Buy, Hubert Joly cède son siège de président directeur général.

Le « Darty américain » a publié l’annonce ce lundi 15 avril, indiquant que le Français serait remplacé par Corie Barry, actuelle directrice financière de la chaîne qui deviendra la première femme PDG de l’histoire de Best Buy. Elle entrera en fonction le 11 juin.

Hubert Joly ne compte cependant pas quitter le navire qu’il a sauvé du naufrage en 2012 et deviendra « président exécutif » du groupe, un poste spécialement créé pour lui. A ce titre, le Nancéen de 59 ans sera chargé de « soutenir et conseiller » la nouvelle PDG, selon le communiqué de Best Buy.

Hubert Joly peut se targuer d’avoir dégagé 1,4 milliard de dollars d’économies, réinvestis dans la modernisation et la réorganisation des magasins Best Buy dans le cadre de l’opération de redressement New Blue, précise le groupe.

La nomination du Français en août 2012 avait pourtant surpris. Best Buy était secoué par le départ de son ancien PDG pour comportement déplacé avec une employée et menacé par la croissance tentaculaire des sites d’e-commerce comme Amazon. « Près de sept ans plus tôt, le conseil d’administration a pris une decision formidable quand il a demandé à un Français sans aucune expérience dans la vente [Hubert Joly arrivait du secteur de l’hôtellerie, ndlr] de sauver l’entreprise », a déclaré Corie Barry, citée par Reuters.
Nouvellement grand-père, Hubert Joly, dont le bureau sera juste en face de celui de sa remplaçante, s’est quant à lui dit « très fier des transformations stratégiques, financières et culturelles réalisées », peut-on lire dans le communiqué officiel. « Best Buy étant sur le bon chemin pour poursuivre sa croissance à l’avenir, c’est le bon moment pour commencer un changement de direction », a-t-il estimé.

Le "Huge in France" de Gad Elmaleh n'a rien d'énorme

Après le succès de “American Dream”, son premier spectacle en anglais diffusé sur Netflix, on attendait Gad Elmaleh au tournant avec le lancement de sa première série le 12 avril sur la plateforme de streaming américaine. Mais le comédien français a raté le virage.
Dans “Huge in France”, Gad Elmaleh joue son propre rôle, celui d’un humoriste starisé en France qui décide de laisser son métier et sa célébrité derrière lui pour rejoindre son fils Luke à Los Angeles. Né d’une aventure à Paris entre Gad et Vivian (jouée par l’Américaine Erinn Hayes) seize ans plus tôt, le jeune homme essaye d’embrasser une carrière de mannequin aux Etats-Unis. Il est aidé dans cette tâche par son beau-père Jason (Matthew Del Negro), un acteur raté adepte de la musculation. Au bord de la dépression en France, Gad Elmaleh est prêt à tout pour reconquérir Luke, mais il va se rendre compte que sa célébrité ne lui sera d’aucune aide dans un pays où il est inconnu.
Si le scénario de “Huge in France” est prometteur sur le papier, il sonne complètement faux à l’écran. On ne rentre jamais dans l’histoire ni dans les personnages. Le fils de Gad Elmaleh, joué par l’acteur américain Jordan Ver Hoeve, est beaucoup trop tendre pour le rôle. La pauvreté de son jeu et l’absence de ressemblance physique avec son père ne nous fait pas croire une seconde à leur relation. Dommage quand on sait que l’intrigue tourne autour de lui. “Huge in France” fait également dans les clichés sur les Américains et les Français. L’ex-femme de Gad, Vivian, joue la blonde superficielle et écervelée accro à Instagram. Le beau-père, Jason, est l’acteur déchu, l’abruti de service omnibulé par la “gym”, alors que Gad Elmaleh tient le rôle du Français arrogant, lourd et dragueur.
La série, pourtant inspirée de la vraie vie de Gad Elmaleh (son fils Noé est mannequin aux Etats-Unis), est malheureusement très fade. Les blagues sont répétitives: “c’est Gad, I’m huge in France”, (C’est Gad, je suis une star en France), “-Yes but not here in the US” (oui mais pas ici aux Etats-Unis). Les tentatives d’introspection du comédien de 47 ans ne fonctionnent pas non plus. L’ensemble n’est ni vraiment drôle, ni vraiment émouvant, ce qui rend ses huit épisodes de 30 minutes interminables à regarder. Seul Brian (Scott Keiji Takeda), qui joue l’assistant de Gad Elmaleh, nous a arraché quelques sourires. Il a en fait tout ce que les autres personnages n’ont pas: de l’humour, de la profondeur et une part de mystère révélée à la fin. Malheureusement pour les fans de Gad Elmaleh, “Huge in France” n’a rien d’énorme.

Les anciens de Sorbonne Université se regroupent à San Francisco

Représenter son école et en être fier, c’est un concept bien américain qui s’exporte tout doucement en France. Après avoir créé des entités officielles dans les villes de Boston, New York et Washington, les anciens élèves de Sorbonne Université (résultat d’une fusion entre l’Université Pierre et Marie Curie et celle de Paris-Sorbonne) pourront désormais se réunir à San Francisco via un club d’alumni pensé par Arnaud Auger Sengupta, administrateur du club en question, et Arnaud Magnin, directeur des Alumni de Sorbonne Université. 
L’université française compte plus de 360.000 anciens élèves à l’étranger, dont 1.500 dans la Bay Area, selon Arnaud Magnin. Ces derniers “travaillent dans des secteurs d’activité directement liés aux champs disciplinaires et aux objectifs stratégiques de Sorbonne Université. Cela peut être dans la transition environnementale, la révolution des données et l’intelligence artificielle, la santé de demain ou bien dans la préservation et la transmission du patrimoine.” Par le biais de ce réseau d’alumni, il souhaite créer une connexion entre Paris et San Francisco pour “répondre aux grands défis scientifiques du XXIème siècle.” 
Diplômé du Celsa et de Paris-Sorbonne, Arnaud Auger Sengupta le rejoint sur ce point. Pour lui, ce club est une opportunité en or pour faire rayonner à l’international l’école qui lui a tant donné. “Nous avons eu l’honneur d’étudier dans une université prestigieuse, reconnue dans le monde entier pour son histoire. C’est de notre responsabilité de montrer que cette université est aussi inscrite dans le présent et dans l’avenir, avec des alumni dans la Silicon Valley, là où s’invente le monde de demain”. Après tout, la devise de l’université parisienne n’est-elle pas “créateurs de futur depuis 1257” ?
Le Sorbonnard se lance trois principales missions : rassembler les anciens étudiants vivant dans la Baie, animer cette communauté en créant des événements et des interactions régulières, et faire le lien entre la France et les États-Unis pour aider à la recherche de stages et de stagiaires.
 

Un bar en legos à New York en juin

Un peu de briques dans votre verre ? Le Brick Bar, un pop-up ayant pour thème les legos, débarque à New York du 19 au 23 juin. Les tickets pour ce bar construit à partir d’un million de blocs sont en vente.
Dans ce bar dont la localisation est tenue secrete, vous pourrez manger des Bricks Burgers et boire des cocktails au milieu de sculptures réalisées à partir des pièces de lego. Bien sûr, ceux qui souhaitent retomber en enfance auront des pièces à disposition pour pouvoir faire leurs propres créations.
Le prix des billets inclut l’entrée (pour 90 minutes au bar), des lots à remporter et l’accès à une table de ping-pong (composée de plus de 20.000 briques tout de même). Les moins de 18 ans doivent être accompagnés d’un adulte et être présents avant 6 pm. L’évènement n’est pas sponsorisé par la marque Lego.

Il reste des places pour écouter Jain à San Francisco

Miracle ! Il reste des places pour le concert de Jain au Fillmore le mardi 16 avril. N’attendez pas pour les prendre.
La Toulousaine, qui a grandi entre plusieurs pays, est connue pour son hit “Come”, qui figurait sur son premier album “Zanaka” sortir en 2015. La disciple du chanteur français Yodelice en a fait du chemin depuis. Sacrée meilleure artiste féminine de l’année aux Victoires de la musique 2017, elle a sorti en août son deuxième album, “Souldier”, dont le nom est inspiré de la fusillade dans une boite de nuit LGBT d’Orlando en juin 2016. Le massacre a fait 49 morts. A travers certaines de ses chansons (“Flash-Pointe Noire” et “Abu Dhabi”), elle revient également sur son enfance aux quatre coins du monde, véritable signature de cette artiste qui fait fi des frontières. Elle participe cette année au festival Coachella.

Discussion sur la "révolution bilingue" à San Francisco

Fabrice Jaumont est de passage à San Francisco avec un message: “faites la révolution bilingue”. L’attaché linguistique et éducation aux services culturels de l’Ambassade de France à New York viendra présenter son livre La Révolution bilingue le jeudi 18 avril à l’Alliance française de San Francisco. 
Dans cet ouvrage, le “Monsieur bilinguisme” de New York explique comment lancer son programme d’immersion dans les écoles publiques locales. Il passe en revue les initiatives menées dans différentes communautés à New York (Russes, Italiens, Arabes, Espagnols, Polonais, Français notamment) et donne des clés aux parents qui veulent s’impliquer dans le mouvement. Fabrice Jaumont est également l’auteur du podcast “Révolution bilingue” diffusé sur French Morning.
La conférence sera animé par Jean Charconnet, attaché éducatif auprès des services culturels du consulat de France à San Francisco.

Immobilier à New York et fiscalité : être préparé en tant qu'investisseur étranger

(Article partenaire) Les considérations spécifiques aux investisseurs étrangers dans l’immobilier à New York sont rarement abordées par les professionnels de l’immobilier. L’erreur la plus courante est de calquer les transactions immobilières des étrangers non résidents sur les mêmes règles que celles qui s’appliquent aux Américains. Or, agir de la sorte aura des implications financières et fiscales extrêmement lourdes. Nathaniel Muller, avocat français à New York, nous explique pourquoi.

La FIRPTA (Foreign Investment in Real Property Tax Act)

La FIRPTA est une retenue à la source de 15% du prix de vente qui est versée à l’IRS au moment du transfert de titre de propriété (closing). C’est une sorte de caution que prend le fisc américain pour s’assurer que le vendeur d’un bien immobilier étranger non-résident règle bien la taxe fédérale sur les plus-values. En effet, le fisc américain calcule alors la taxe fédérale sur la plus-value, et rend au vendeur la différence entre les 15% du prix de vente et la taxe due. Mais ce processus met actuellement environ deux ans, ce qui a des conséquences encore plus dramatiques dans le cadre d’un investisseur qui procède à un 1031 exchange* et doit combler les 15% manquants par une infusion de liquidités supplémentaire.
Un 1031 exchange est un moyen pour un investisseur de différer la taxe sur la plus- value, en réinvestissant un montant au moins équivalent à celui du prix de vente du bien, dans l’acquisition d’une ou plusieurs autres propriétés.  Les 1031 sont soumis à des conditions très strictes notamment quant aux délais dans lesquelles le ou les nouvelles acquisitions doivent se faire (six mois à compter du closing de la vente).
Or il existe des exceptions à la FIRPTA.  ​De manière générale, que le bien immobilier soit détenu par un individu ou une société, la vente sera soumise à la FIRPTA. Mais, lorsque le bien immobilier est détenu par des ​entités structurées à cet effet, la FIRPTA n’est pas due. Il est plus aisé et souhaitable de prévoir cela dès l’acquisition, mais dans certains cas de figure, il existe des solutions qui permettent de changer ​certains aspects juridiques et/ou comptables de l’entité avant de mettre un bien en vente, de façon à éviter la FIRPTA.

Les droits de succession

Les Américains ne sont soumis à la taxe fédérale sur les droits de succession que pour les patrimoines excédant $11.4 millions par individu ($22.8 millions par couple) selon les chiffres de 2019. Contrairement aux Américains, les étrangers non-résidents sont redevables de la taxe fédérale sur les successions dès le premier dollar hérité. De plus, les trusts ne protégeront pas les étrangers non-résidents de la taxe fédérale sur les droits de succession.
Cela est également valable pour les conjoints survivants. Bien que le conjoint survivant soit le plus souvent reconnu comme le propriétaire du ou des biens qu’il possédait avec le conjoint décédé, l’IRS va considérer que le conjoint survivant hérite d’une plus value virtuelle. Entre la fiscalité fédérale et celle propre à l’Etat de New York, le conjoint survivant, ou l’héritier, devra régler environ 50% de la plus value virtuelle (grossièrement calculée comme étant la valeur du bien au jour du décès, moins le prix d’achat et un crédit fixe de $60.000,00). Ceci est valable quelle que soit la forme de propriété (nom propre ou société).
Il existe toutefois des solutions qui permettent d’éviter totalement les droits de succession pour les étrangers non-résidents. En particulier, le recours à une société à deux étages permet d’éliminer l’imposition sur la succession.
Pour approfondir ces questions et trouver la solution la mieux adaptée à votre situation, contacter directement Law Offices of Nathaniel Muller, votre cabinet d’avocat francophone spécialisé en droit des affaires, droit immobilier et immigration.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

DOOB, le photomaton qui vous transforme en figurine à New York

L’arrivée du printemps coïncide généralement avec les premières “Farewell Parties” de la saison. Et à chaque départ, c’est un vrai casse-tête pour dégoter un cadeau commun qui marque le coup.
Alors justement, on a eu envie de partager avec vous nos trouvailles, valables aussi bien pour Josy de la compta que pour Tom et Bérangère qui partent s’installer à Sydney :
– une photo souvenir par Mise-en-Scène in New York,
– un néon personnalisé par Manhattan Neon,
– un tour de Manhattan en hélico portes ouvertes,
– un message personnalisé en fil de fer par le Man of Wire,
– une oeuvre d’art (au hasard, une sculpture de Gaëlle Hintzy-Marcel ou d’Anne de Villeméjane.)
– ou encore et c’est notre chouchou du moment, le selfie en 3D nouvelle génération, que l’on détourne en portait-souvenir.
Mais comment ça marche ce truc? On prend RV pour un shooting dans l’une des deux cabines à 360° de DOOB ( Soho ou UES). Attention, le choix de la pose, seul, en groupe ou en famille, est crucial pour immortaliser la scène et personnaliser le message. Les figurines (comptez 100$ chacune) à votre/leur effigie, sont ensuite imprimées en 3D, retouchées et adressées par courrier sous dix jours.
Le résultat est bluffant de réalisme. Il ne reste plus à vos amis, qu’à faire une place sur leur cheminée.
Et sinon ?
Si vous voulez profiter de vos amis jusqu’au bout, en flânant dans le nouveau quartier d’Hudson Yards, arrêtez-vous pour siroter un cocktail et admirer la vue depuis le Dear Irving on Hudson. Un nouveau speakeasy très cosy.

Une conférence sur les élections européennes de 2019 à New York

C’est un test pour l’Europe qu’il ne faut pas sous-estimer. Les élections européennes de 2019 auront lieu le 26 mai en France (le 25 en Amérique du Nord) dans un contexte trouble, marqué par le Brexit, la crise des Gilets jaunes et la montée du populisme.
Pour tenter d’expliquer les enjeux du scrutin, les associations européennes de Columbia University organisent une conférence intitulée « Understanding the 2019 European Elections » le lundi 15 avril à la Maison Française. Seront présents: Antoine Ripoll, responsable du bureau de liaison du Parlement européen à Washington (EPLO ou European Parliament’s Liaison Office), Ryan Meilak, responsable de la diplomatie publique et de la communication du bureau, Carlo Invernizzi Accetti, professeur de théorie politique à l’université CUNY, et James Fontanella-Khan, maître de conférence en politique européenne à CUNY.
Gratuit.

Elles California, un réseau féminin et français "made in California"

Être maman et entrepreneuse, ce n’est pas tous les jours facile. Ca l’est encore moins quand on est expatriée en Californie. C’est le constat dressé par Karine Hervouët, installée à Santa Barbara depuis un peu plus de deux ans.
Elle a décidé de lancer les Mampreneures South California en novembre 2018. Mais, pour des raisons légales, le réseau est devenu Elles California depuis quelques semaines. Leur prochaine réunion “California Café” aura lieu le mardi 30 avril à Pitchoun Bakery à Beverly Hills et donnera la parole à Clarisse Berranger, la directrice de la Chambre de commerce franco-américaine de Los Angeles (FACC).
A l’instar de l’association Mampreneures créée il y a 10 ans en France, Elles California veut accompagner l’entreprenariat féminin au quotidien et lutter contre l’isolement. “On a une double vie quand on a des enfants. On a aussi un besoin cruel d’énergie. Se rencontrer permet d’échanger sur des problématiques et surtout de trouver des solutions.” Surtout que “le networking est une religion aux Etats-Unis, mais je ne trouvais pas de groupe francophone et féminin sur la côte ouest”, constate Karine Hervouët, qui a oeuvré avec Emma Recher (qui dirige une entreprise d’organisation de mariages) et Stephanie Haak pour la création de cette antenne. Elle regrettait également les contraintes des autres réseaux de networking liées aux abonnements avec des cotisations mensuelles.
Se voulant “bienveillant” et non-exclusif, ce groupe devrait faciliter l’entraide entre les francophones qui innovent, qu’elles soient entrepreneuses ou cheffes d’entreprise, maman ou non. Lors des premiers cafés, le réseau a regroupé styliste, créatrice, écrivaine, consultante, publiciste…
Pour Karine Hervouët, l’entraide entre expatriées est primordiale. “Quand on a des enfants en bas âge, ce n’est pas évident, car les nounous sont très chères et le kindergarten n’ouvre qu’à l’âge de 5 ans. Il faut aussi gérer les camps d’été, les déplacements, ainsi qu’un coût de vie élevé”, détaille cette mère de deux enfants de 6 et 13 ans. Elle ajoute qu’“en raison d’un réseau très masculin, il est difficile de faire émerger une idée de business en tant que femme.” Architecte, puis ingénieure en bâtiment durant une quinzaine d’années, elle a quitté une situation confortable en France pour ouvrir une boulangerie avec son mari à Santa Barbara, Chooket Pastry. Insatiable de nouveaux projets, cette quadra a monté en parallèle une entreprise de conciergerie La Belle Vie SB avec sa compère Emma Recher.
Karine Hervouët pense d’ores-et-déjà à développer ce réseau dans la banlieue de Los Angeles -à Burbank et Long Beach où elle a des demandes-, ainsi qu’en ligne. Très motivée, elle espère que d’autres entrepreneuses reprendront le flambeau, ailleurs aux Etats-Unis. L’antenne californienne, voulue “expérimentale”, permettra de “prendre la température”, détaille-t-elle. “Allez savoir quel Etat sera intéressé.”

Entrepreneurs à New York, un groupe de conseils et d'entraide

Les groupes d’entrepreneurs francophones commencent à être nombreux à New York, mais peu sont comme Entrepreneurs à New York: presque gratuit et ouvert à tous.
Ce réseau lancé par Céline Marty et Eric Georges, deux conjoints d’expatriés arrivés à New York il y a un an-et-demi et trois ans respectivement, organise tous les mois une conférence thématique liée à l’entrepreneuriat. Le prochain rendez-vous aura lieu le 30 avril autour de l’entrepreneur Matthieu Dejardins, qui se livrera à un retour sur son parcours dans l’e-commerce.
“On veut que ça reste un projet à but non lucratif. L’idée n’est pas de faire du business avec ce groupe. Mettre une cotisation serait contre-productif car beaucoup de personnes susceptibles d’apporter des compétences ne viendraient pas si elles devaient payer 500 dollars de cotisation“, fait remarquer Céline Marty, une ancienne avocate qui travaille sur un projet de concept store d’accessoires de mode en ligne.
Eric Georges et Céline Marty se sont rencontrés dans le cadre du groupe d’entrepreneurs d’Accueil New York (ANY), association de nouveaux-arrivants francophones. Eric Georges, consultant achats, avait repris le groupe en main l’an dernier. Ce dernier étant réservé aux membres de l’Accueil, les deux Français ont décidé de lancer un réseau (et un “afterwork”) en dehors de l’association pour toucher un public plus large. “On veut donner de notre temps pour essayer d’aider, souligne Eric Georges. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir accompagner ma femme dans de bonnes conditions. Il faut pouvoir rendre de son temps“.
Entrepreneur à New York cible des personnes “soit qui ont déjà créé leur activité et qui veulent la développer, soit qui ont un projet mais qui ne savent pas comment s’y prendre“, poursuit-il. Les conférences organisées jusqu’à présent ont porté sur des thèmes divers comme concevoir son logo et son site web, obtenir des articles dans la presse (animée par l’auteur de ces lignes), la levée de fonds ou encore les règles comptables et juridiques.
Chaque conférence, animée par un professionnel du secteur concerné, s’adresse à un petit groupe de personnes – une vingtaine en général -, ce qui favorise les échanges et le partage d’expériences. “On a des profils assez variés. Nous voulons nous entraider. Chacun apporte ses compétences. Il y a des partenariats qui peuvent se créer, remarque Céline Marty. Bien sûr, chacun peut trouver des informations dans son coin sur internet, mais c’est plus stimulant d’être en groupe“. “L’intérêt, poursuit Eric Georges, c’est d’aller plus vite et d’échanger avec des gens qui ont traversé les difficultés“.