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Daniel Brondel: un Français derrière l'orgue de Saint-Patrick à New York

“Lorsque j’ai vu les flammes ravager Notre-Dame de Paris, j’ai ressenti de l’effroi et une musique triste et nostalgique m’est venue en tête, “Adagio for strings” de Samuel Barber”. Un titre classique que Daniel Brondel jouera vendredi 26 avril dans la cathédrale de Saint-Patrick à New York, lors d’un concert en hommage à Notre-Dame de Paris prévu à 7pm et organisé par les services culturels de l’Ambassade de France.
Organiste et directeur adjoint de la chorale de Saint-Patrick, le Français de 48 ans a commencé le piano très jeune. “A l’époque, je ne connaissais l’orgue qu’en tant qu’instrument liturgique. Je ne savais rien de son aspect musical”. A tout juste 18 ans, il quitte la France et le Lot-et-Garonne pour poursuivre ses études à Atlanta. Là-bas, il prend des cours d’orgue et tombe amoureux de cet instrument si imposant et complexe. “Il faut une excellente coordination pour jouer de l’orgue. Ça ressemble à un cockpit d’avion avec plusieurs claviers et un pédalier qui peut aller jusqu’à 32 notes”.
Alors qu’il est encore en bachelor en 1993, Daniel Brondel obtient son premier poste d’organiste dans une église méthodiste d’Atlanta. “Je me suis dit à ce moment là que c’était une carrière qui pourrait me plaire”, se rappelle-t-il. Le Français enchaîne par un master’s degree à la Eastman School of Music de Rochester, dans le nord de New York. Il joue également dans une église de la ville et en devient même le chef de cœur, prenant en charge la programmation annuelle de la musique de l’église. “Je bossais comme un fou pour progresser et espérer décrocher un poste plus important un jour”.
Un premier rêve réalisé en 2004 puisque Daniel Brondel devient l’organiste de l’église St. Malachy’s à New York, surnommée “l’église des acteurs” pour avoir compté de nombreuses célébrités parmi ses fidèles dans les année 1920. “J’ai travaillé quatre ans là-bas, où j’ai construit le programme de musique à partir de zéro”. Quatre ans plus tard, le Français apprend que la cathédrale Saint-Patrick recherche un directeur adjoint de la musique et postule. “Le processus de recrutement a été long et difficile. Au delà de ma lettre de motivation, j’ai dû passer plusieurs auditions. On m’a demandé d’improviser un morceau, de composer pour un psaume et même de diriger les chœurs de la cathédrale”. Il est finalement choisi pour le poste devant “plus de 100 candidats”.
A la cathédrale de Saint-Patrick, Daniel Brondel est en charge de la moitié des messes quotidiennes et planifie la musique pour les jours de la semaine. Il joue aussi pour des mariages, s’occupe du recrutement et organise une série d’une trentaine de concerts dominicaux par an.
Le Français a été contacté par les services culturels de l’Ambassade de France pour préparer la musique du concert exceptionnel prévu vendredi 26 avril à Saint-Patrick. “C’est très dur de savoir quoi programmer pour un évènement si émotionnel et tragique. “Adagio for strings” de Samuel Barber sera le seul morceau américain du concert. J’ai également choisi trois oeuvres de Louis Vierne, un compositeur français génial qui a joué plus de 1700 concerts à Notre-Dame dans sa vie. Il y aura également “prière à Notre-Dame” de Léon Boëllmann, et pour le symbole et la résilience, je jouerai aussi un morceau de Louis Couperin, qui fut organiste à la cathédrale de Reims. Le monument a également été détruit par le feu pendant la Première Guerre mondiale, mais a été reconstruit depuis”. 

EFBA fête ses dix ans avec un concert et plein de projets

“Dix ans plus tard, qui l’eût cru?” En 2009, Gabrielle Durana crée EFBA (Education Française Bay Area), une association destinée à offrir programmes périscolaires et centres aérés en français aux enfants de la région de San Francisco. Une décennie plus tard, elle tire un bilan largement positif: “A la rentrée, nous serons présents dans 20 villes de la Bay Area. Chaque année, EFBA accueille près de 1.000 enfants, dont environ 450 en after school, et le reste en centres aérés l’été.
Afin de célébrer ses dix ans et d’entretenir la communauté qu’elle a créée, EFBA organise le 27 avril un concert à Mountain View qui rassemblera toutes les familles qui suivent ses programmes dans la région. Les artistes sur scène ne seront autres que les enfants qui suivent les cours de l’association.
A la tête d’une équipe composée de sept permanents et d’une quarantaine d’enseignants et de remplaçants, Gabrielle Durana n’a rien perdu de la motivation des premiers jours: enseignante en droit et économie dans une autre vie, elle a vu cette discipline disparaître lorsqu’elle a quitté son poste en France. Une expérience qui l’a marquée: “Je savais dès la création d’EFBA qu’il fallait que le projet soit pérenne pour réussir, car on ne devient pas bilingue en quelques mois. Cette association était une tentative de solution pour démocratiser l’éducation plurilingue.”
Gabrielle Durana a commencé par frapper à la porte du San Francisco Unified School District pour lancer des programmes en français dans les écoles publiques: “En 2008-2009, la politique du “no child left behind” impliquait de régler des problèmes beaucoup plus graves que d’aider les familles francophones: certains enfants ne mangeaient pas à leur faim, et le français était perçu comme une langue “de riches””.
Heureusement, Gabrielle Durana a pu compter sur le soutien de centaines de familles soucieuses de transmettre leur langue et culture francophone à leurs enfants. “J’ai su que notre association allait marcher quand j’ai vu le nombre de réponses positives à mon appel lancé sur Internet.” Autre tournant dans l’existence d’EFBA: la disparition de la subvention FLAM (Français langue maternelle) au bout de cinq ans: “La première année, nous avons touché 35.000 euros, puis la subvention a diminué de 20% chaque année jusqu’à disparaître, et EFBA a continué d’exister.”
L’association ne bénéficie pas d’aides publiques, mais peut compter sur le soutien de la communauté et un tissu d’entraide solide: “On reçoit beaucoup d’aides en nature, qu’il s’agisse de prestations, comme des traductions gratuites par exemple, un loyer très raisonnable pour nos locaux, ou des donations de meubles ou d’ordinateurs pour assurer notre fonctionnement“, souligne Gabrielle Durana.
Les parents sont également une aide précieuse pour pallier aux difficultés de recrutement d’enseignants dans une région où le coût de la vie est si élevé: pour attirer et retenir une population enseignante à temps partiel, ils les aident à compléter leurs revenus, ou à trouver des logements abordables.
Plusieurs chantiers sont en cours pour continuer à développer l’offre d’EFBA: le développement des manuels scolaires Virgule, qui sont disponibles gratuitement en ligne et qui sont téléchargés par milliers chaque mois, l’amélioration des programmes déjà existants ainsi que la création de nouveaux programmes, comme ceux du lycée, rendue nécessaire par la longévité de l’association.
Motivée par le défi intellectuel que représente l’enseignement d’une langue à temps partiel, Gabrielle Durana envisage également de créer un manuel qui décrirait comment répliquer le succès d’EFBA pour d’autres langues. De quoi occuper les dix prochaines années…

Soda et mammouths: cinq endroits à découvrir absolument à Waco

Située entre ses deux grandes sœurs Austin et Dallas, la petite ville de Waco à tendance à se faire oublier. Pourtant, elle abrite plusieurs trésors de l’histoire du Texas. Voici une liste de cinq lieux à ne surtout pas manquer.
Flâner à Magnolia Market at the Silos

Devenu célèbre grâce à la série américaine « Fixer Upper », ce complexe commercial est l’une des attractions phares de la ville. Situé dans le cœur historique de Waco, l’ancien bâtiment de fabrication de coton a été entièrement rénové et abrite désormais plusieurs boutiques de décoration d’intérieur. Une boulangerie reconnue pour ses pâtisseries propose également des produits artisanaux, mais la file d’attente peut en décourager certains. 601 Webster Avenue, Waco, Texas. 9am-6pm, entrée gratuite, fermé le dimanche. Plus d’infos ici.
Découvrir le Dr Pepper museum

Saviez-vous que Dr Pepper est la plus ancienne marque de soda américaine et que la première bouteille a été créée dans une pharmacie de Waco ? Le Dr Pepper Museum retrace l’histoire de cette boisson célèbre. Le musée possède une collection impressionnante d’archives, ainsi qu’un laboratoire de démonstration où il est possible d’apprendre l’art de confectionner un soda. Sans pour autant, bien sûr, découvrir la recette de la boisson pétillante. 300 S 5th Street, Waco, Texas. 10am-5.30pm/12-5.30pm le dimanche. $10 pour adultes, gratuit pour les – de 4 ans. 
Admirer des fossiles de mammouth au Waco Mammoth National Monument

Le site paléolithique sur lequel a été construit le Waco Mammoth National Monument est unique au monde, puisque 24 fossiles y ont été découvert. À ce jour, c’est le plus important sanctuaire de mammouths au monde. Mis à jour en 1979, le site a ouvert au public en 2009. Depuis, de nombreux visiteurs se sont rendus à Waco pour admirer les fossiles anciens de 70 000 ans. Le musée a été classé monument national et en 2015 lorsque l’ancien président américain Barack Obama s’est rendu en personne sur le site. 6220 Steinbeck Bend Drive, Waco, Texas. Entrée gratuite. 
Marcher sur le Waco suspension bridge 

Le pont suspendu de Waco est le plus ancien encore utilisé. En 1866, la Waco Bridge Company décide de construire un pont payant pour que piétons et commerçants puissent relier la ville de Waco. Le contrat garantissait alors qu’aucune autre structure ne pouvait être construite à moins de 5 miles. Le pont de Waco a été payant jusqu’en 1889 avant d’être offert à la ville. Ouvert aux piétons, il offre une jolie vue sur la rivière Brazos, en particulier en fin de journée. 101 N University Parks Dr, Waco, Texas.
 Partir en randonnée à Cameron Park 

Avis aux amateurs de nature, Cameron Park est l’un des plus grands parcs du Texas. Traversé par la rivière Brazos, le site s’étend sur plus de 160 hectares et offre de nombreuses activités. L’été, le calme reposant des sentiers boisés du parc est souvent accompagné du bruit de moteur des bateaux qui arpentent la rivière. Plus courageux, certains décident de tester leur rythme cardiaque en arpentant les sentiers du parc. Pour les familles, des tables de pique-nique et des aires de jeux sont mis à disposition. 2601 N, University Parks Dr, Waco, Texas. 

"The Jungle", de Calais aux planches de San Francisco

S’inspirer du camp de migrants de Calais pour en tirer un spectacle, c’est le pari du spectacle « The Jungle ». Il sera joué du mercredi 24 avril au dimanche 19 mai au Curran.
La jungle, c’est une micro-société qui a pris place au sein du camp de réfugiés de Calais en France. Composée de personnes ayant fui la guerre et la misère dans leurs pays respectifs, elles veulent se créer un espace qui pourrait offrir des moments de paix et de tranquillité. De ce postulat découle une réflexion sur la nécessité de quitter un territoire gangréné par la crise des droits de l’Homme et les risques que peut présenter une migration massive.
Les dramaturges britanniques Joe Murphy et Joe Robertson ont écrits la pièce, inspirés de leur expérience dans le camp de migrants à Calais en 2015 et 2016. La mise en scène est effectuée par Stephen Daldry et Justin Martin. Une scénographie spécifique est mise en place pour que les comédiens puissent interagir avec les spectateurs.

Nathan Ambrosioni, 19 ans, réalisateur en liberté

Vincent, la trentaine, sort tout juste de prison et souhaite se réinsérer. Pour cela, il se rapproche de Charlie, sa sœur, qui tente de joindre les deux bouts financièrement tout en caressant le rêve de devenir artiste. Tout semble aller progressivement pour le mieux mais l’instabilité émotionnelle de Vincent risque de briser ce fragile équilibre.
Tel est le pitch des “Drapeaux de papier“, le film que Nathan Ambrosioni a écrit et réalisé à 18 ans seulement. Il viendra le présenter le 27 avril à Greenwich (Connecticut) dans le cadre du festival Focus on French Cinema. À 19 ans aujourd’hui, la presse ne cesse de le comparer à un certain Xavier Dolan. « Ça me flatte, mais ce n’est que l’âge qui nous lie. Pour moi, c’est un maître dans son art et je ne fais pas ses films à lui. On me compare à un réalisateur qui a maintenant 10 ans de plus que moi et huit films à son actif », sourit-il.
Ces premières armes de cinéma, il les a faites quelques années plus tôt. Après son premier choc cinématographique, le film “Esther”, il se lance dans la réalisation de deux films d’horreur: “Hostile” et “Thérapy“. Des “terrains d’expérience“, selon lui. Les films de Xavier Dolan l’inspirent à aller plus loin.
L’idée des “Drapeaux de papier” lui vient à la lecture d’un article paru dans Libération sur la difficulté de ré-insertion des ex-détenus dans la vie active. « C’est la façon dont l’article parlait de cette liberté enfin acquise et du problème qu’elle allait poser qui m’a beaucoup touché, explique Nathan Ambrosioni. N’ayant pas de repères, Vincent (le personnage du film ndlr) reste encore enfermé pendant une grande partie du film ».
Etranger au milieu du cinéma, Nathan Ambrosioni frappe alors à la porte de toutes les sociétés de production qu’il peut trouver. Une seule lui répond favorablement. Cette audace, le jeune cinéaste souhaite la nuancer : « c’était plus de l’inconscience que de l’audace, et je n’avais rien à perdre », explique-t-il.
Sorti en France en février, le film est accueilli favorablement par la critique et les spectateurs. Beaucoup ont été emballés par l’histoire, les personnages et surtout cette  photographie si soignée qui trahit la passion de Nathan Ambrosioni pour les photographies de Stephen Shore et de William Eggleston. “Des scènes entières sont nées de leurs photos”.
Nathan Ambrosioni a achevé l’écriture de son prochain film avec Audrey Diwan. Il ne manque plus que le financement. À 19 ans, il a l’avenir entre ses mains.

Françoise Claquin, l'avocate de la quiche à Los Angeles

Que ce soit pour défendre ses quiches ou un cas juridique, Françoise Claquin sait manier l’art du plaidoyer. Car la fondatrice du traiteur Holy Quiche!, lancé à Los Angeles début 2018, avait un avenir tout tracé dans le droit.
Sciences politiques, master en droit du cinéma et de la musique à UCLA, passage du barreau (concours), suivi d’un poste d’avocate pendant quatre ans à Paris: elle avait le nez dans le guidon. “C’est un métier ingrat. Dans les dix premières années, on oublie notre vie et on n’a plus le temps d’aller au cinéma”, lâche-t-elle.
Une proposition inattendue pour un emploi à Los Angeles va lui faire prendre la décision la plus audacieuse de sa vie. “J’avais travaillé quelques mois là-bas (après son master à UCLA), à 25 ans, pour une boîte qui organisait des voyages pour les fans de la Coupe du Monde en Afrique du Sud”. Quatre ans plus tard, c’est pour la compétition au Brésil qu’elle est sollicitée. Et contre toute attente, elle quitte Paris pour ce petit boulot, qui se transforme en poste de marketing touristique. “Ma mère m’a dit que j’allais finir sous un pont”, se souvient-elle, ajoutant qu’il est “plus facile de se réinventer à Los Angeles”.
Une entreprise gérée seule de A à Z
Deux visas H1 plus tard, elle se marie à un Américain, obtenant de fait sa carte verte. Elle monte sa propre entreprise avec ses deniers personnels (15.000 dollars). “J’aime l’idée de partir de zéro. J’avais un syndrome d’imposture, comme beaucoup de gens avec des diplômes”. Il n’est pas question de rêve, mais davantage d’un choix de style de vie. “Je ne veux plus avoir à travailler pour des gens moins compétents, mais mieux rémunérés.”
Amatrice de cuisine, mais sans expérience, elle pense d’abord à faire des crêpes “en tant que Bretonne”, mais se lance finalement dans les quiches à cause de l’absence de concurrence sérieuse. D’autant que c’est sa madeleine de Proust: “Ma mère en faisait tous les dimanches.” Mais c’est un pari plus risqué qu’il n’y paraît : “elle est difficile à imposer aux Américains. Pour eux, cela rappelle le petit-déjeuner ou la frittata.” Cette autodidacte se donne alors pour mission de la promouvoir auprès des Angelinos.
En plus de cette “tarte aux oeufs” -dont les goûts varient selon les saisons-, elle propose des plats maison simples, issus des recettes familiales, tels que du gaspacho, le tiramisu et la crème brûlée. “De la “comfort food” européenne à des prix raisonnables”, résume Françoise Claquin, qui regrette que “la nourriture française aux Etats-Unis soient trop souvent snob ou surestimée”. Avec ce menu, elle démarre dès janvier les marchés fermiers (Malibu, Topanga, Calabasas…), un rythme intense et physique, lié au fait qu’elle gère Holy Quiche! seule. Début juin, elle change son fusil d’épaule pour miser sur les activités de traiteur, contactant les espaces de co-working et multipliant les collaborations avec la communauté française. C’est ainsi qu’elle se retrouve avec un stand pop-up, tous les dimanches, dans l’arrière cour de Kustaa à Mar Vista. Prochaine étape: développer des collaborations avec des cafés locaux et réputés.
Et la jeune entrepreneuse ne s’est pas arrêtée là. En 2019, elle a créé une nouvelle entreprise en parallèle, Brûlée, spécialisée dans les crèmes brûlées aux diverses saveurs. “Les Américains ont une relation irrationnelle aux desserts, alors qu’ils demandent le nombre de calories pour une quiche”, assure-t-elle. Pour séduire les consommateurs des marchés auxquels elle participe (Unique LA, 626 Night Markets,OC Night Market), elle a peaufiné son plaidoyer sur ce dessert bien français.

Un festival pour célébrer la culture alsacienne à Castroville

Fondé par des colons alsaciens en 1844, Castroville accueillera samedi 27 avril de 4 à 11pm le “Alsatian Festival of Texas”, un festival célébrant les 175 ans d’histoire et de culture alsacienne de cette petite ville à l’ouest de San Antonio.
Surnommée “La Petite Alsace du Texas”, Castroville accueillera des danseurs alsaciens et des groupes de musique, ainsi que des événements pour les enfants. Les participants pourront aussi se délecter de mets alsaciens comme la tourte (appelée “Bastada pie” aux Etats-Unis), de bières et vins locaux.
L’entrée est gratuite et ouverte à tous. Plus d’informations sur la page Facebook de l’événement.

"Werther", un opéra passionné à Miami et Fort Lauderdale

(Agenda partenaire) C’est le rendez-vous du mois pour les amateurs d’opéra à Miami : “Werther”, joué par le Florida Grand Opera.
Cette tragédie romantique du compositeur français Jules Massenet est inspirée de l’histoire vraie d’un amour impossible, dépeint à l’origine par le génie de la littérature allemande Johann Wolfgang von Goethe. “Werther” est l’histoire d’un jeune poète idéaliste en mal d’amour, et de l’objet de son obsession: Charlotte.
Dans le rôle titre, Dimitri Pittas, récemment loué par la critique pour son interprétation de Macduff dans l’opéra “Macbeth” de Giuseppe Verdi, fera pour l’occasion ses débuts avec le Florida Grand Opera. Dans le rôle de Charlotte, Daniela Mack, qui avait déjà fait l’unanimité avec la compagnie en 2016 avec son interprétation de “Carmen”.
Les billets pour “Werther” sont en vente dès maintenant, en ligne ainsi que sur place ($15 pour les représentations à Miami et $21 pour celles à Fort Lauderdale).
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Note: les “agendas partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Born Wild Exhibition, une galerie 100% Orlinski à Miami

Les inconditionnels du bestiaire en résine colorée ou en métal évidé de Richard Orlinski vont être ravis. La galerie Born Wild Exhibition, un lieu entièrement dédié aux œuvres et à l’univers du sculpteur et musicien parisien, a ouvert ses portes le samedi 20 avril en plein coeur du Design District.
Cette nouvelle vitrine est née de la volonté du Français Elie Akiba, originaire de Nice et expatrié depuis près d’une quarantaine d’années aux États-Unis. Avant de s’intéresser au monde de l’art, l’entrepreneur de 62 ans a fait carrière dans celui de la mode. « J’ai toujours voulu soutenir les étoiles montantes de ce secteur en mettant en avant leurs créations dans mes boutiques », raconte Elie Akiba qui a tenu Lulu, une enseigne de prêt-à porter ainsi baptisée d’après son surnom, pendant près de 20 ans à Bal Harbour, au nord de Miami.
Au fil du temps, l’art est devenu de plus en plus présent dans l’esprit du Niçois qui a créé dans les années 2000 Lulu Laboratorium, un concept store rassemblant des oeuvres d’artistes et des créations de designers. « Les deux domaines sont extrêmement liés car dorénavant nous ne voulons plus pousser la porte d’une boutique pour simplement y trouver des vêtements. Nous avons besoin d’entrer dans un univers beaucoup plus conceptuel », précise Elie Akiba, qui est à la tête de trois concept stores implantés à Miami.
Aujourd’hui, souhaitant se lancer un nouveau défi, l’entrepreneur français a décidé de revêtir la casquette de galeriste uniquement. « Ce n’est pas aussi simple que de vendre des vêtements de designers, plaisante-t-il. Il est nécessaire de bien connaître l’artiste et surtout de suivre l’évolution de sa carrière ». C’est pour cela qu’Elie Akiba a jeté son dévolu sur Richard Orlinski. « J’ai eu l’occasion de présenter certaines de ses pièces dans mes concept stores et cela a rapidement suscité l’intérêt des clients, précise-t-il. C’est par ailleurs l’artiste français contemporain le plus en vogue dans le monde ».
Après plus de deux mois de préparation, une centaine d’oeuvres colorées de l’artiste français, appartenant à son univers baptisé « Born Wild », ont ainsi pris place dans cette nouvelle galerie de près de 250 mètres carrés. « Il y a également ses fameuses sculptures de vêtements iconiques comme le perfecto et le jean, ajoute Elie Akiba. Il s’agit là d’un beau clin d’oeil à mes débuts dans le domaine de la mode ».

Low cost transatlantique: après le décollage, le retour sur terre

La compagnie islandaise WOW air, qui offrait des vols transatlantiques via Reykjavik (Islande), a annoncé à la fin du mois de mars qu’elle cessait ses activités et annulait tous ses vols. En octobre 2018, ce sont les Danois de Primera Air qui déposaient le bilan, avant la décision de Norwegian Airlines d’annuler certaines de ses liaisons entre l’Europe et les Etats-Unis en février cette année. Après des années de forte croissance, est-ce donc la petite mort du “low cost” transatlantique ?
Lancée en 2011 par l’entrepreneur islandais Skúli Mogensen, WOW air proposait des vols à bas coût entre Paris, Lyon et plusieurs destinations américaines (New York, Boston, Washington, Los Angeles, San Francisco, Miami et Pittsburgh). La situation financière de l’entreprise s’est détériorée fin 2018 et son sort a été scellé en mars quand les discussions autour d’un rachat, d’abord avec le fonds d’investissement Indigo Partners puis avec le groupe Icelandair, ont échoué pour de bon.
Ils ont été trop ambitieux”, estime John Strickland, un expert en aviation britannique passé notamment par British Airways et KLM. “Ils ont attaqué le marché avec un marketing léché, mais ils n’ont pas assez anticipé l’envolée des prix du carburant en 2018 (36% d’augmentation entre 2017 et 2018 selon l’Association internationale du transport aérien) et la concurrence accrue dans le secteur”. 
Créé en 1978 aux Etats-Unis, le modèle des compagnies aériennes “low-cost” a été démocratisé en Europe au début des années 1990. “Les compagnies aériennes les plus disciplinées comme Ryanair ont eu une réussite fantastique à l’époque, grâce à une exigence sur les coûts de fonctionnement qui leur ont permis de proposer des prix très bas”, explique John Strickland. “Il y a un peu plus de dix ans, certaines compagnies ont essayé d’adapter la réussite du “low-cost” au long-courrier. Mais le long-courrier possède de nombreuses contraintes. Les compagnies doivent investir dans de nouveaux avions plus performants, plus gros et plus chers qui sont durs à rentabiliser. Les vols transatlantiques sont beaucoup plus saisonniers et il est difficile de faire travailler les équipages plus de 24 heures, ce qui empêche d’avoir une certaine productivité avec des vols très réguliers”.
Si l’expert britannique estime que les “millennials” sont la principale cible du long-courrier, il ajoute qu’il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. “C’est la problématique qu’a eu WOW air. La compagnie s’est concentrée sur une clientèle motivée par le prix, alors qu’ils avaient également besoin d’une clientèle de classe affaire ou de proposer des vols vers d’autres destinations moins concurrentielles”.
Pour sa part, XL Airways s’efforce de mener cette stratégie de diversification. Fondée en 1995, la compagnie low-cost française propose des vols vers quatre grandes villes américaines (New York, Miami, Los Angeles et San Francisco), mais aussi vers la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion. “Nous aussi on a été très impacté par la hausse des prix des carburants, mais on a gardé des marchés de niche qui fonctionnent bien”, confie son PDG Laurent Magnin. Pour l’entrepreneur français, il ne faut pas remettre en cause le modèle low-cost mais plutôt la stratégie de certaines compagnies aériennes. “Les nouveaux arrivés prennent beaucoup de risques. Ils veulent conquérir trop de parts de marché trop rapidement”.
Qu’est-ce qui différenciait un WOW air d’un Primera Air ? Rien”, ajoute Frédéric Revol, directeur des ventes et marketing chez XL Airways. “Ils ont reproduit un modèle qu’on peut copier à l’infini avec des tarifs démantelés et toute une ribambelle d’options. Chez XL, chaque client bénéficie au minimum d’un écran et d’un repas chaud pendant son vol, et nous avons développé une identité forte, avec une image “French touch” et “fun” qui plaît beaucoup aux Américains”, estime-t-il.
Les échecs récents de Primera Air et WOW air ne freinent pas pour autant l’appétit des compagnies du secteur. Après XL Airways, Norwegian, French Bee et La Compagnie (spécialisée dans le business low cost), la compagnie française Corsair lance le 9 juin une liaison Paris-Miami et le groupe IAG (British Airways et Iberia) a lancé en juin 2017 sa low-cost Level, qui relie les Etats-Unis à partir de Paris et de Barcelone. En avril, JetBlue a annoncé l’ouverture de vols transatlantiques pour début 2021 entre New York, Boston et Londres. L’ogre américain espère lui aussi se tailler une part d’un marché en forte croissance qui a transporté plus de 10 millions de passagers en 2017 rien qu’entre la France et l’Amérique du Nord.

Le restaurant Church & State change de propriétaire

Surprise. Lundi 22 avril, les Angelinos ont appris que le bistrot Church & State allait ouvrir un nouveau chapitre de son histoire dès la semaine prochaine. Les propriétaires Yassmin Sarmadi et Tony Esnault, qui ont célébré les dix ans de l’établissement d’Arts District en septembre, laissent désormais un nouveau propriétaire en reprendre les rênes. Ils effectueront leur dernier service le week-end du 27.
Le repreneur – dont le nom est gardé secret pour l’instant – conservera le nom et le concept du lieu, en y ajoutant sa touche personnelle. Pour cette passation, l’établissement devrait être fermé sur une courte période. Yassmin Sarmadi confesse que “c’est un peu triste, car c’est mon bébé”. La restauratrice a ouvert le restaurant français à une époque où Arts District était un désert gastronomique. Elle a été rejointe dans l’aventure par son mari Tony Esnault. “J’ai travaillé dur pour le développer, c’est difficile de le laisser partir même s’il faut être raisonnable.”
En effet, le couple va désormais se dévouer à leur nouveau projet “ambitieux” sur la South Coast Plaza à Orange County. Toujours français mais plus gastronomique et pourvu d’une décoration plus moderne, Knife Pleat ouvrira ses portes en juin avec Tony Esnault aux fourneaux. Yassmin Sarmadi avouait, en septembre, être “ravie de faire quelque chose en dehors de Los Angeles” : “Downtown est désormais saturé.”

Tour of California aura le nez dans le guidon en mai

Inspiré du Tour de France, le Tour of California, organisé par Amgen depuis 14 ans, met en compétition les meilleures équipes cyclistes professionnelles du monde du dimanche 12 mai (au départ de Sacramento) au samedi 18 mai (Pasadena). A l’image de son modèle tricolore, il offre un parcours exigeant qui traverse 773 miles de routes emblématiques du Golden State.
La course féminine se déroulera simultanément du 16 au 18 mai, en empruntant plusieurs itinéraires des coureurs masculins.
Le Tour of California passera près de Los Angeles, en fin de piste. Vendredi 17 mai, les courses hommes et femmes partiront d’Ontario, avant de s’arrêter en haut de Mt. Baldy. Le lendemain, elles s’élanceront de Santa Clarita pour se conclure à Pasadena. A l’instar du Tour de France, les aficionados pourront encourager les coureurs sur les routes emblématiques.