Il a bercé l’enfance de toute une génération de téléspectateurs dans les années 80 et 90. Le franco-britannique Patrick Simpson-Jones, alias « Superpat » dans le « Club Dorothée », est expatrié depuis plus de 20 ans aux États-Unis. Après l’arrêt de l’émission culte d’AB Productions, l’ancien complice de Dorothée, qui s’apprête à fêter ses 69 ans, a revêtu la casquette d’entrepreneur sous le soleil de Floride.
« J’ai eu la chance d’être au bon endroit au bon moment », confie le Parisien qui reconnaît devoir son exposition médiatique à sa rencontre inattendue avec la productrice de télévision française Jacqueline Joubert à la fin des années 70. « Elle a été ma partenaire lors d’un tournoi de tennis en double mixte et après avoir sympathisé elle m’a proposé d’intégrer son projet d’émission jeunesse », raconte le passionné de sport qui était alors moniteur de ski et de tennis pour un club de vacances français.
Propulsé au rang de vedette du petit écran, Patrick Simpson-Jones a connu une ascension fulgurante grâce à « Récré A2 » puis le « Club Dorothée », deux émissions pour enfants dans lesquelles il a enchainé les pitreries et les fous-rires pendant plus de 20 ans avec Ariane, Corbier, Jacky ainsi que l’animatrice-phare Dorothée. « Je m’estime privilégié car même si nous tournions parfois jusqu’à tard dans la nuit et que nous assurions des directs de six heures le mercredi, je n’ai jamais considéré ceci comme un travail, avoue-t-il. Nous étions une équipe soudée et avec Dorothée j’entretenais même bien plus qu’une relation amicale puisque je l’ai presque demandée en mariage. Mais nos choix professionnels l’ont vite emporté sur nos projets familiaux ».
À la fin de l’aventure « Club Dorothée » en 1997, l’animateur, qui a par ailleurs été le premier speakerin de la télévision française, a posé ses valises de l’autre côté de l’Atlantique à Key Biscayne en Floride. « Nous étions venus pour des vacances avec ma femme et ma fille et finalement nous ne sommes jamais repartis. J’ai eu un coup de coeur pour cette île qui me correspond parfaitement puisque je suis une création 100% insulaire », plaisante Patrick Simpson-Jones qui est né d’une mère corse et d’un père britannique.
Depuis, l’ancien trublion du « Club Dorothée » se consacre pleinement à sa nouvelle vie d’entrepreneur. Après avoir fondé une société d’impression de photos personnelles sur cartes postales dans les années 2000, Patrick Simpson-Jones a récemment développé le Swing-Beep, un appareil permettant d’aider les golfeurs à améliorer leur swing. « Il suffit de l’accrocher à son poignet et si le mouvement n’est pas correctement réalisé l’appareil émet un signal sonore », précise le féru de golf.
Le sexagénaire a par ailleurs breveté le Wind Teller, un outil capable d’indiquer la direction du vent. « J’avais l’habitude de ramasser de l’herbe pour la jeter en l’air jusqu’au jour où je me bloqué le dos, dit-il en souriant. Ainsi, à chaque fois que je suis confronté à un problème, je cherche une solution et si elle n’existe pas encore je tente de la créer, ce qui signifie que je ne suis pas près de prendre ma retraite ».
Patrick Simpson-Jones, du Club Dorothée à entrepreneur en Floride
New French Cinema Week 2019 à Austin: le programme
Une (courte) semaine tricolore s’annonce à l’Austin Film Society. Du jeudi 18 avril au dimanche 21 avril, le New French Cinema Week débarque à Austin. Durant ces quatre jours, de nombreux longs et courts métrages, des documentaires et des films d’animation seront au programme. L’occasion de découvrir des oeuvres peu ou pas distribuées en Amérique du Nord. Cet évènement est en partenariat avec le festival Premiers Plans d’Angers.
Le programme complet
« Les drapeaux de papier » de Nathan Ambrosioni avec Noémie Merlant et Guillaume Gouix: Une femme veut aider son frère à se réinsérer dans la société après avoir purgé une longue peine de prison. Mais le caractère explosif de ce dernier risque de briser l’équilibre déjà fragile. Jeudi 18 avril à 7:30 pm à l’AFS Cinema. En présence du réalisateur.
« Braguino » documentaire de Clément Cogitore. La vie en autarcie de deux familles installées en plein cœur de la taïga sibérienne. Vendredi 19 avril à 6.30 pm à l’AFS Cinema. En présence de Clément Cogitore.
« La nuit a dévoré le monde », film de Dominique Rocher avec Anders Danielsen Lie, Golshifteh Farahani et Denis Lavant. La survie d’un homme dans les rues d’un Paris envahi par les zombies. Vendredi 19 avril à 9.30 pm à l’AFS Cinema.
« Retour à Bollène » de Saïd Hamich avec Anas El Baz et Kate Colebrook sur le retour d’un homme dans une ville qu’il ne reconnait plus. Samedi 20 avril à 1pm à l’AFS Cinema. En présence de Saïd Hamich.
« La cuisine des justes », un documentaire d’Emmanuel Morice et de Nicolas Thomä mettant en lumière la cuisine et le vin de la vallée de la Loire. Samedi 20 avril à 4 pm à l’AFS Cinema. En présence des réalisateurs.
« Ni le ciel ni la terre » de Nathan Ambrosioni avec Jérémie Rénier. Lors d’une mission en Afghanistan, un capitaine doit faire face à une vague de disparition qui touche son effectif. Samedi 20 avril à 8.30 pm à l’AFS Cinema.
« Le Concours » un documentaire de Claire Simon. Ce documentaire filme l’implacable examen du concours d’entrée de l’école de cinéma La Fémis. Dimanche 21 avril à 1.30 pm à l’AFS Cinema.
« DRAWING BY DRAWING: animated non-fiction shorts from the Ecole des Beaux Arts of Angers ». Dimanche 21 avril à 4.00 pm à l’AFS Cinema.
« Sofia » de Meryem Benm’Barek-Aloïsi avec Maha Alemi. À Casablanca, une femme de 20 ans accouche d’un bébé hors mariage alors que ce genre d’union est illégal. Dimanche 21 avril à 6.15 pm à l’AFS Cinema.
Le film "C’est Ça L’amour" projeté au Newport Beach Film Festival
Le cinéma international, et notamment tricolore, sera mis à l’honneur du jeudi 25 avril au jeudi 2 mai à l’occasion de la 20ème édition du Newport Beach Film Festival. Au programme : la projection de plusieurs centaines d’oeuvres venues du monde entier, des nouveautés mais aussi des classiques.
Le film “Real Love” (“C’est Ça L’amour”), réalisé par Claire Burger, sera projeté lors de la soirée spéciale “French Spotlight”, le mardi 30 avril à 8:15pm. Ce long-métrage offre un nouveau regard sur la paternité. Quitté par sa femme, Mario (joué par Bouli Lanners) doit élever seul ses deux filles, et peine à prendre conscience du coup que la vie vient de lui asséner.
A la sortie des salles obscures, à 9:30pm, la nuit se poursuivra à l’”European Showcase Celebration” chez Time Nightclub à Costa Mesa, où près de 1.000 personnes sont attendues. Les participants pourront déguster les plats réalisés par des restaurateurs d’Orange County, sur fond de performances d’artistes locaux.
Cheese Week: le fromage français règne sur New York
Si vous n’aimez pas le fromage, vous allez être malheureux pendant une semaine. Cheese Week, festival autour du fromage créé par le Français Jean-François Hesse, fait son retour à New York pour sa troisième édition, du 28 avril au 4 mai, dans plusieurs lieux partenaires.
Objectif: mettre en avant la diversité du fromage français et européen, mais aussi les vins et spiritueux de notre beau pays. “On veut mettre en avant le savoir-faire français“, résume Jean-François Hesse, PDG de Transversal, agence de communication spécialisée dans le “food & wine”.
La Cheese Week est la petite soeur new-yorkaise de la Cheese Day, un salon centré sur le fromage lancé en 2016 par Jean-François Hesse à Paris, quatre mois après qu’il ait eu l’idée “en bronzant” autour d’une piscine dans le sud de la France. L’événement a connu un succès important dès sa première édition avec “à peu près 2.000 personnes” au Pavillon Ledoyen et n’a cessé de croitre depuis. L’an prochain, il devrait s’implanter à Monaco et à Tokyo.
New York, avec son tissu de professionnels du vin et du fromage, était un choix d’expansion évident. “J’adore cette ville. Elle est géniale, elle bouge“, glisse Jean-François Hesse. Le programme de cette nouvelle édition en fera fondre plus d’un. Elle comprend des dégustations, des cours et des menus spéciaux dans plusieurs restaurants partenaires (Rôtisserie Georgette, Bagatelle, Cocotte…) et lieux de vente de fromages (Murray’s Cheese, French Cheese Board, Le District, Zabar’s). Le programme complet est ci-dessous.
L’an prochain, Jean-François Hesse espère lancer un salon du fromage et du vin à New York sur le modèle de ce qu’il fait à Paris tout en conservant des partenariats avec des restaurateurs et professionnels du secteur. “Il faut qu’on passe un cap. La quatrième année sera celle du renouveau“.
Le programme complet (en anglais)
Murray’s Cheese (254 Bleecker St New York) April 28th – May 4th Demonstrations Daily – 3 to 6pm. Murray’s Cheese Bar (264 Bleecker Street): special cheese-and-wine flights all week long
French Cheese Board (41 Spring St, New York). May 3rd – 5.30 to 7.30pm Class is in Session! Join Chef Greg from Savencia Cheese USA. This class includes how to create amazing cheese pairings with Saint Agur, Le Montagnard, Le Cayrol, Esquirrou and Saint
Andre
Zabar’s (2245 Broadway at 80th Street New York). Demonstrations Daily – 3 to 6 pm. May 2nd – 3 to 6pm: Join Gourmet Foods International for a tasting of P’tit Basque, Fromager D’Affinois Brie and La Bonne Vie Goat Pyramid. May 3rd – 3 to 6pm: Join Savencia Cheese USA for a tasting of Esquirou, a PDO Ossau Iraty cheese, winner of the 2018. World Championship Cheese contest.
Le District (225 Liberty Street, New York). April 28th – May 4th. The offer is a choice of 3 cheeses (cheese plate) and flight of 2 wines for $35. The cheese options: -Excellence Triple Creme – France St. Andre -Le Bonne Vie Chante -La Bonne Vie Goat -St Agur 60%-St Andre Mini. The two wines are: Combe Saint Jean, Bourgogne Chardonnay 2015 – Château de la Dauphine, Delphis Fronsac 2015
Taste Wine Company (50 3rd Ave, New York). May 2d. Sit-down wine & cheese pairing class & tasting from 7 to 9pm. Price : $40. Reservations : 212-461-1708
Rôtisserie Georgette (14 East 60th Street between Madison and 5th NYC 10022). April 28th. Reserve for anytime between 12 noon & 2pm. « Fête du Fromage » Sunday Brunch. 4 courses $49. Asparagus Velouté, Warm Savory Madeleines, Cheese Soufflé – or – Croque Monsieur, Artisanal Cheese Buffet, Tropical Fruit Sorbets, Mignardises. Reservations : 212-390-8060. Site
Bagatelle (1 Little W 12th St, New York. 3 course tasting menu with wine pairing. All week for dinner. $60. Reservations: 212-488-2110
Cocotte (110 Thompson St, New York). Cheese and Wine Fest throughout the week. Reservations : 212-965-9100
AOC East (1590 1st Avenue, New York). Happy Hour the entire week from 4 pm to 7 pm. Cheese and Wine: $15. Reservations : 646-998-5749
Bistro Vendôme (405 E 58th Street). Cheese and Wine tasting all week long. Reservations : 212-935-9100
Le sénateur des Français de l'étranger Jean-Yves Leconte de passage à Los Angeles
Vous avez des questions, doléances ou des préoccupations ? Jean-Yves Leconte, sénateur représentant les Français établis hors de France, sera à Los Angeles du 11 au 13 avril pour une série de rencontres avec des acteurs de la communauté française.
Avec Hélène Demeestere, conseillère consulaire, il tiendra une permanence parlementaire le vendredi 12 avril à partir de 2:30 pm, dans les locaux du Consulat général de France à Los Angeles. Il faut envoyer un courriel à [email protected] avec la raison du rendez-vous pour s’inscrire.
Par ailleurs, l’association Français du Monde Los Angeles organisera une soirée informelle de rencontre avec le sénateur le vendredi 12 avril à 7pm (inscription via e-mail à [email protected]).
Chez Maison Thouvard, les baguettes et croissants sont chez eux
Même s’il se lève tous les jours à 2 heures du matin, Matthieu Thouvard ne regrette pas son choix. “Rien ne me fait plus plaisir que des clients satisfaits”, lâche le néo-boulanger. Avec sa femme et ses deux enfants, ils ont quitté leur situation en France pour ouvrir une boulangerie-pâtisserie à Los Angeles. “Une aventure familiale” qui a pris une tournure plus importante : après avoir ouvert The Place To Be à Santa Monica fin octobre, il a levé le rideau de Maison Thouvard dans le quartier de Melrose le 7 janvier. “Si on veut vraiment jouer, jouons grand”, lance ce natif de la région marseillaise.
Directeur de compte pour une société en électronique pendant 20 ans, Matthieu Thouvard s’est reconverti à 44 ans, en passant un CAP en boulangerie. “Pour moi, il est primordial de se remettre en question”. Accompagné de sa famille, il a effectué des repérages en Californie à Noël 2017, avant de décider de déménager à Los Angeles. Conseillée par une avocate, la famille a alors investi dans un local sans travaux.
Toujours aussi “attiré par les odeurs de pain”, il opère aujourd’hui aux fourneaux de Melrose, où se trouve le laboratoire de ses deux établissements. A Maison Thouvard, qui rappelle les établissements parisiens, il propose au comptoir baguettes, viennoiseries (croissants au Nutella, chouquettes, pains au raisin..), ainsi que des pâtisseries à base de produits biologiques. “Mais sans cannelle, ça camoufle le goût et les Américains en abusent”, déplore Matthieu Thouvard. Pour s’adapter aux goûts américains, son pâtissier confectionne également cookies et muffins “vegan” et “gluten free”. “Quand on vend de la pâtisserie, il faut éduquer les clients, leur présenter les produits, expliquer que les baguettes ne sont pas les mêmes en fonction de l’humidité, qu’on ne peut pas les conserver trois jours au frigo… Ce n’est pas comme vendre des jeans.”
A Santa Monica, sa femme Sandra Thouvard -auparavant dans la vente de cigares- supervise The Place To Be, qui est davantage une pâtisserie-café de quartier où le client peut s’éterniser. Pour cela, l’établissement de 65 m2 propose un menu salé -salades, sandwiches, plateau de fromages et charcuterie-, des boissons alcoolisées, ainsi que quinze places assises et une terrasse. Le couple veut d’ailleurs y instaurer des “happy hour” tous les vendredis soir, dès le printemps.
Un modèle les a inspirés: Moulin Bistro dans la zone industrielle de Newport Beach. “Tous les travailleurs des alentours y vont, ce bistrot marche très bien”, argue le Français, qui se souvient d’un conseil de son père, coiffeur : “le plus important, c’est l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement”. Et à Los Angeles, il est synonyme de parking. “Et il est facile de se garer près de The Place To Be à Santa Monica”, précise-t-il.
Avec ces deux “business”, ils cherchaient “un challenge”. “Les Etats-Unis, c’est fantastique au niveau des opportunités. C’est l’un des seuls pays où si on se plante, on peut se reconstruire”, argue l’entrepreneur de 47 ans.
Même s’il est encore dans la phase “se faire connaître”, et qu’il peine en raison d’un anglais trop technique, Matthieu Thouvard veut développer son activité, en proposant des services de traiteur et en fournissant des restaurants de la ville. “Et si dans deux ans, ça marche bien, nous ouvrirons un nouvel établissement à Los Angeles ou Orange County”.
Le Met Breuer réfléchit à la notion de "maison"
« Cette exposition invite les visiteurs à se demander ce que cela signifie d’être chez soi dans ce monde, que ce soit par hasard, par nécessité ou par choix », explique Sheena Wagstaff, cheffe du département d’art moderne et contemporain du Metropolitan Museum of Art (Met).
L’exposition « Home Is a Foreign Place: Recent Acquisitions in Context » ouvre ses portes le mardi 9 avril au Met Breuer, l’antenne du célèbre musée sur Madison Avenue consacré à l’art récent. Elle se refermera le 21 juin.
Occupant tout le deuxième étage du bâtiment massif, les tableaux, sculptures et autres installations tentent de circonscrire de façon abstraite et conceptuelle la définition de maison, confrontée à « des événements culturellement significatifs comme les guerres dévastatrices, les injustices sociales et humanitaires, les migrations de masse et les changements économiques et environnementaux », peut-on lire sur le mur qui accueille les visiteurs.
« La notion de “maison” est compliquée et relative, résume Sheena Wagstaff. Elle évoque l’espace, le lieu, les biens matériels tout comme l’absence, la fragilité et parfois même le traumatisme », poursuit la conservatrice, qui décrit l’exposition comme une « traversée des arts et des frontières ».
L’exposition est répartie en cinq galeries. Le visiteur découvre tout d’abord une section dédiée au « langage et à l’abstraction » qui présente par exemple les sculptures de l’artiste libanais Walid Raad inspirées des arts de l’Islam au Louvre. La visite se poursuit avec « les traits et les mesures », un espace dédié à l’architecture et au rapport des artistes avec leurs studios.
La galerie suivante est consacrée à la « réitération spatiale », à savoir le rapport de l’art à l’espace avec par exemple l’œuvre « Untitled », montée sur place de l’artiste japonaise Kazuko Miyamoto, des milliers de fils tendus qui rappellent la forme d’une tente ou d’un nid. Les visiteurs découvrent ensuite une espace sur la valeur politique de la patrie, avec notamment une série de six portraits de Mao réalisée par Andy Warhol.
Enfin, l’exposition s’achève sur une vaste salle sur la notion de migration où l’on remarque entre autres une œuvre de l’Américain Robert Rauschenberg, « Bande de Sureté / Twin City / Nipples », faite à partir de cartons de transport (dont certains sont français), « la seule matière qui existe partout dans le monde », selon l’artiste.
Les œuvres présentées, datant de 1944 à 2016, ont presque toutes rejoint la collection du Met ces sept dernières années, précise Sheena Wagstaff. A travers ces acquisitions récentes, le Met Breuer propose de découvrir des artistes d’Amérique latine, du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, d’Asie du Sud et du Sud-Est, mais aussi des artistes américains comme Jasper Johns qui accueille les visiteurs avec son œuvre « White Flag », un immense drapeau américain blanchi qui pose la question ambiguë, aux Etats-Unis tout particulièrement, de l’identité nationale.
Shopping et bonnes affaires au Georgetown French Market
Il n’y a pas qu’en France qu’on peut trouver de belles ambiances de marché. Présenté par le Georgetown Business Improvement District, le Georgetown French Market fait son grand retour du vendredi 26 au dimanche 28 avril dans le quartier de Book Hill (Wisconsin Ave, entre O Street et Reservoir Road). C’est la quinzième édition de ce marché à la française.
Trente-cinq exposants participeront à l’événement gratuit qui marque l’arrivée du printemps. Magasins, antiquaires, restaurants, cafés-boulangeries et galeries (A Mano, Bacchus Wine Cellar, Egg New York Boutique Clothing, Lili The First) figurent parmi les participants et offriront des réductions sur certains de leurs produits.
Plusieurs concerts sont aussi au programme. Samedi, les groupes de gipsy jazz Bitter Dose Combo (11 am) et Djangolaya (11:30 am) et de jazz français Veronneau (2pm) assureront l’ambiance. Le lendemain, le jazz de Laissez Foure (12 pm) accompagnera les visiteurs. Des activités pour les enfants sont aussi prévues samedi et dimanche.
Qu'est-ce que je risque à mal déclarer mes impôts aux Etats-Unis ?
Comme chaque année, la saison des taxes est un casse-tête pour les Français aux Etats-Unis. Alors que vous avez jusqu’au lundi 15 avril pour déclarer vos revenus à l’Internal Revenue Service (IRS), l’agence fédérale américaine chargée de collecter l’impôt, certains d’entre vous se demandent probablement s’ils ne font pas des erreurs en remplissant leurs formulaires fiscaux. Que risque-t-on en cas de mauvaise déclaration ? C’est l’objet de notre “qu’est-ce que je risque”.
On commence par les bonnes nouvelles: les contrôles sont assez rares, souligne Marc Trost, expert-comptable et directeur de l’agence Jade-Fiducial à Washington, spécialisée dans la gestion comptable et l’optimisation fiscale pour les Français des Etats-Unis.
L’IRS, qui accuse une baisse de budget de près d’un milliard de dollars en dix ans, indique dans ses derniers chiffres avoir audité seulement 0,5% des déclarations sur l’année fiscale 2017, dont 70% par correspondance contre seulement 30% sur le terrain.
Autre point soulevé par l’expert, pour les particuliers comme pour les entreprises, le trésor américain s’intéresse davantage aux revenus importants : plus de 10% des déclarations faisant état d’un million de dollars de revenus par an sont contrôlées contre moins de 1% pour les revenus de 200.000 dollars ou moins. « Mais bien sûr, ça ne veut pas dire que parce que l’on gagne 100.000 dollars par an ou moins et que l’on a moins de chances d’être contrôlé, il faut faire n’importe quoi », insiste Marc Trost, qui rappelle que l’IRS traque avant tout les incohérences, souvent dues à des erreurs de calcul ou à un manque d’information. Chaque Etat, qui nécessite une déclaration à part, conduit indépendamment de l’IRS ses propres contrôles (même si l’agence fédérale dit communiquer ses informations et assène par ailleurs ses propres pénalités).
Marc Trost cite trois cas fréquents qui risquent de déclencher un contrôle. Tout d’abord, ne pas déclarer tous ses revenus. « L’IRS a des moyens de savoir ce qu’un contribuable a gagné. Votre employeur envoie également à l’IRS votre formulaire W2 si vous êtes un salarié classique ou 1099 si vous êtes indépendant. Le système informatique recoupe ensuite les informations automatiquement », explique l’expert-comptable, qui précise que cette chasse aux incohérences est valable pour n’importe quel type de revenus.
Deuxième situation qui peut alerter l’IRS : les droits à certaines déductions. « Pour un auto-entrepreneur, les revenus d’un 1099 sont reportés dans un “Schedule C” de la declaration 1040 sur lequel il est possible de declarer vos “business expenses”, toutes les dépenses liées à votre activité, illustre Marc Trost. Si vous déclarez avoir gagné 30.000 dollars et dépensé 29.000 dollars de frais de déplacements ou de restaurants, l’IRS va probablement procéder à un contrôle de cohérence », poursuit-il, avant de préciser que l’agence traque également les écarts trop importants avec les marges moyennes du secteur d’activité concerné.
« Dans ce cas, l’IRS notifie souvent le contribuable par courrier et envoie une proposition de redressement pour “négligence ou méconnaissance des règles”. En général, les pénalités sont de 20% du montant de la déclaration plus des pénalités de retard en fonction du nombre de jours écoulés », précise Marc Trost. Dans des cas plus rares de « sous-évaluation substantielle », le redressement peut aller jusqu’à 40% ou même 75% de la dette lorsque l’IRS identifie une « civil fraud », ajoute-t-il.
Autre erreur courante : l’oubli de déclarer des actifs financiers, comme par exemple les comptes en banque ou les contrats d’assurances-vie en France qui ont dépassé les 10.000 dollars en cours d’année.
Dans le cadre des accords FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act, entré en vigueur en 2010), les banques ont l’obligation de déclarer au Trésor des Etats-Unis leurs clients américains ou qui ont un “indice d’américanité”, ce qui est le cas des Français résidents aux Etats-Unis. Mais si le contribuable étranger oublie de remplir le formulaire FBAR demandé par l’IRS, ce dernier peut à nouveau relever une incohérence et déclencher un contrôle. « Il n’y a rien à payer, la déclaration des actifs est à titre informatif », rappelle en outre Marc Trost, qui invite à être vigilant sur la question, souvent négligée par les Français expatriés.
En cas d’oubli, le montant du redressement s’élève à 10.000 dollars par an et par compte non déclaré ou 50% de la valeur du compte dans certains cas, prévient l’expert-comptable. « Il ne faut pas oublier non plus que, sous la signature du contribuable, il est noté “under penalty of perjury” et que dans certains cas de fraude fiscale avérée, le contrôle peut aboutir à des pénalités criminelles », alerte Marc Trost qui conseille de bien se relire et vérifier ses calculs.
Shayan Farmand et Phillippa Naka remportent le Concours d'éloquence à New York
“Il faut cultiver son jardin” et “Il est interdit d’interdire”, tels étaient les thèmes sur lesquels les participants au cinquième Concours d’éloquence devaient plancher, lundi 8 avril, aux Services culturels de l’Ambassade de France. Phillippa Naka (Columbia University) et Shayan Nakka (NYU) se sont imposés chacun dans leur catégorie (niveau intermédiaire de français et niveau avancé respectivement).
Vingt étudiants issus des universités Fordham, Columbia, NYU et CUNY participaient à ce concours organisé par Hélène Godec et Andrew Clark, enseignants à Fordham. Chaque étudiant devait partager pendant deux minutes son interprétation des phrases soumises par les organisateurs. Ils étaient évalués par un jury sur l’argumentation, l’expression orale, la grammaire et la présence sur scène notamment. French Morning était partenaire de l’événement.
Shayan Nakka s’est dit “vraiment heureux” de cette victoire. Il devait s’exprimer sur le slogan de Mai-68 “Il est interdit d’interdire”. Spécialisé dans les neurosciences, le jeune homme est né en Allemagne de parents iraniens et a grandi dans la banlieue de Philadelphie. Il a étudié le français au lycée. “C’est une langue vraiment belle et utile, juge-t-il. J’espère qu’il y aura des occasions d’utiliser le français dans ma vie professionnelle. Difficile à dire. Pour le moment, j’écoute des chansons françaises et je parle avec des amis français. Ça suffit”.
Phillippa Naka, elle, a découvert la langue de Molière en maternelle dans sa Grèce natale. Après une interruption à son arrivée aux Etats-Unis, elle a repris l’apprentissage de la langue car elle avait “du temps libre“. “J’aime la culture française, son histoire“, confie-t-elle. Monter sur scène était un défi pour la jeune polyglotte (elle parle français, anglais, grec et espagnol) qui étudie la résolution de conflit. “Je ne suis pas à l’aise à l’idée de parler en public et le français est la langue la plus difficile que je parle en raison de la prononciation“.
Les lauréats dans chaque catégorie sont:
1ere catégorie (“Il faut cultiver son jardin”):
1. Phillippa Naka (Columbia)
2. Rose O’Neil (Fordham)
3. Daniel Hawle (NYU)
4. Polina Yafizova (Fordham)
2e catégorie (“Il est interdit d’interdire”):
1. Shayan Farmand (NYU)
2. Olivia Hewitt (Fordham)
3. Matthew Skiebiel (Fordham)
4. Xueer Chen (Columbia)
La Maîtrise de Reims, 734 ans et un premier voyage aux Etats-Unis
“Notre tournée américaine a été rendue possible grâce à une succession de belles rencontres”, confie Sandrine Lebec, directrice musicale de la Maîtrise de Reims, un célèbre choeur d’élèves lié à la Cathédrale de Reims. Jusqu’au 10 avril, un groupe de 42 adolescents âgés de 13 à 15 ans voyagera à Atlanta, Greenville (Caroline du Sud), Charlotte (Caroline du Nord), Richmond, Baltimore. Ils feront escale à Washington le 9 avril.
Sandrine Lebec, violoniste de formation qui s’est rapidement concentrée sur sa carrière de chanteuse et de directrice de chorale, est l’une des seules femmes à avoir dirigé ce choeur de 210 enfants fondé en 1285, quelques années après la fin de la construction de la Cathédrale Notre-Dame de Reims, lieu du sacre des rois de France.
Les choristes sont tous scolarisés à l’école primaire et au collège Notre-Dame de Reims. “90% de mes élèves n’en font pas leur métier, mais cela reste une ouverture sur la culture, la rigueur et la discipline qui leur permet de se construire et de vivre des aventures riches et fortes“, souligne la 67e directrice de la formation. Avant Sandrine Lebec, la Maîtrise a été dirigée par des “maîtres de chapelle“, comme le compositeur Henri Hardouin, le chanoine Lucien Hess ou encore l’organiste Arsène Muzerelle.
Grâce à leur cursus unique, les élèves sont habitués à voyager en Europe, comme à Londres ou à Prague, mais les Etats-Unis sont une grande première. La rencontre clé qui a permis cette tournée américaine, Sandrine Lebec l’a faite à Reims en juillet 2017, lors d’un concert donné par le Georgia Boy Choir dirigé par David White. Elle saute sur l’occasion et demande à l’Américain comment organiser une tournée américaine pour ses élèves. Sans hésitation, le directeur de la chorale d’Atlanta lui donne des contacts en Géorgie et en Caroline du Nord.
“Puis j’ai créé mes propres contacts, et en octobre 2018, je suis venue aux 25 ans de jumelage entre Arlington et Reims”, raconte-t-elle, nouant ainsi de nombreux liens dans la communauté française de Washington DC. Grâce à l’aide de Cécile Walck, consule adjointe, au pasteur Cyrille Payot de l’église protestante de DC, et Simon Charette, chef de choeur de Rochambeau, elle trouve de nouvelles dates pour la chorale voyageuse.
Le répertoire chanté à l’United Church de Washington DC le 9 avril (concert gratuit, entrée libre) comprendra les “Gloria” de Vivaldi et de John Rutter, le “Magnificat de la Paix” de Marc Henric, ou encore le “Lacrimosa” de Mozart. Les jeunes choristes seront rejoints par le choeur de Rochambeau et le choeur de l’Ambassade de France. “C’est un voyage dont ils se souviendront toute leur vie!”, souligne Sandrine Lebec.
Cedric Grolet: "Je veux conquérir les Etats-Unis et New York"
Les “fruits en trompe l’oeil” du pâtissier Cedric Grolet étaient en vente à New York du vendredi 5 au dimanche 7 avril, dans la Dominique Ansel Bakery à SoHo. Invité par Dominique Ansel à partager ses surprenantes créations, le pâtissier du Meurice à Paris a confié vouloir “conquérir les Etats-Unis et New York“. Il rêve d’y “ouvrir une boutique autour du fruit”.
Dominique Ansel et Cedric Grolet se sont connus il y a 14 ans chez Fauchon à Paris, quand le premier a embauché le deuxième. “Il a fait son chemin depuis, et a montré à tout le monde son talent”, considère Dominique Ansel, qui est “sûr que ça va marcher” pour son ami aux Etats-Unis.