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À Kensington, le nouveau départ de Bonjour Books DC

Elle est Américaine, n’a passé qu’une année en France, mais son français est impeccable. Yeux pétillants et sourire jusqu’aux oreilles, Jennifer Fulton se prépare à ouvrir la première librairie francophone dans la région de Washington DC. Bonjour Books DC verra le jour le 2 avril à Kensington (Maryland).
Les locaux connaissent bien ce nom. Bonjour DC Books existait depuis cinq ans, mais pas sous la forme d’une librairie à part entière: c’était un espace éphémère logé au sein d’une autre librairie. C’est un pop-up qui est devenu un pop-permanent de 5 ans”, résume la libraire. Quand un local avec une grande vitrine s’est libéré non loin, elle a sauté sur l’occasion pour s’offrir un local à elle. “Je trouve qu’il y a de plus en plus d’intérêt pour la langue française, ma clientèle se développe, et il faut aussi dire que ma librairie était plutôt cachée jusque-là”.
À l’origine de Bonjour Books DC, il y a une grande francophilie. Mon père m’a transmis la passion de la langue française, il a passé cinq ans en France pour son travail d’ingénieur”, confie Jennifer Fulton. Elle s’est remise sérieusement au français lors de la naissance de son fils, il y a 10 ans. Elle souhaite alors lui apprendre le français pour transmettre l’héritage de son père à son fils. Elle cherche des librairies pour acheter des ouvrages dans la langue de Molière, mais elle a du mal à trouver des livres pour enfants dans la région de Washington DC.
Elle commence à collecter des livres ci-et-là. Lors d’un marché aux puces organisé par un établissement scolaire, elle présente sa belle collection. Elle continue à participer à des marchés et des ventes de livre. Petit à petit, l’idée naît doucement : ouvrir un espace où les francophones peuvent trouver des livres pour petits et grands.
A partir de 2013, elle installe Bonjour Books DC au fond de la libraire de Kensington Row Bookshop à Kensington. Par le bouche-à-oreille, elle se fait une clientèle fidèle avide de ses sélections. Elle empile des centaines de livres sur des étagères dans un espace de 10 mètres carrés. Du Club des 5 au dernier Goncourt, elle cherche les plus belles histoires écrites ou traduites en français. Polyglotte, elle a également une petite série de livres en espagnol et en italien. 
Pour marquer son nouveau départ, la libraire, qui a entre 1.200 et 1.500 ouvrages, accueillera l’illustratrice française Isabelle Simler le 11 avril (inscription gratuite) pour une dédicace-rencontre en partenariat avec l’Ambassade de France. Un premier événement autour de livres en français pour enfants comme ceux que recherchait Jennifer Fulton dix ans auparavant.

Delphine Minoui raconte son Iran à Washington

L’Iran est au coeur de l’actualité. Mais le pays que présentera Delphine Minoui le dimanche 14 avril à la librairie Politics and Prose sera sans doute très différent.
Correspondante du journal Le Figaro au Proche-Orient et lauréate du prestigieux Prix Albert Londres pour son travail sur l’Iran et l’Irak, la journaliste franco-iranienne est l’auteure de I’m Writing You From Tehran (Je vous écris de Téhéran). Dans cet ouvrage qui se présente comme une lettre à son grand-père, elle raconte son retour en Iran en 1998 à la suite de son décès et les dix années où elle y resta en quête de ses racines. La journaliste, qui vit aujourd’hui à Istanbul en Turquie, brosse l’itinéraire d’une jeune femme qui se découvre dans une société changeante.
Entrée libre et gratuite.

Houston accueille sa première "Nuit blanche"

Festival d’art contemporain mondialement reconnu et initié à Paris en 2002, “Nuit blanche” va poser ses valises pour la première fois à Houston le samedi 6 avril de midi à minuit.
L’événement, entièrement gratuit, transformera le centre de Houston le temps d’une journée et d’une soirée. Au menu: projections, performances et installations artistiques à travers la ville.
Quatre têtes d’affiche françaises participeront au festival. Le photographe et réalisateur de renom JR exposera des portraits géants d’enfants de la ville à City Hall. Si vous voulez participer au collage des portraits, il est possible de s’inscrire dès maintenant. L’architecte et designer Yona Friedman encouragera les curieux à participer à la création d’une structure géante à base de hula hoops à Houston Central Library Plaza.
Avec “The World is yours”, l’artiste plasticienne Hakima El Djoudi projettera des images d’enseignes lumineuses tirées de vieux films hollywoodiens sur les murs du Lyric Market, pour évoquer l’apogée d’une société de loisirs aujourd’hui révolue. Enfin, le photographe basé à Houston Olivier Modr racontera l’histoire de l’un des immeubles les plus emblématiques de Houston, The Julia Ideson Library, à travers une installation mélangeant peinture, images et lumière.
Un “VIP pass” est disponible au tarif de 120$. Il comprend des rencontres avec les artistes, des visites guidées et des cocktails sur le rooftop du Lyric Market. Nuit Blanche Houston a été fondé par Laura Matesco, qui est également journaliste à French Morning Texas.

La NBA s'invite à Paris en 2020

C’est un rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs et passionnés français de basketball. Le vendredi 24 janvier 2020, Paris accueillera au sein de l’AccorHotels Arena le premier match de NBA en saison régulière sur le sol français. Une annonce qui fait suite aux rumeurs relayées par le quotidien L’Équipe en février dernier sur la tenue de deux matchs de NBA dans la capitale française.
Les Charlotte Hornets affronteront les Milwaukee Bucks lors de ce match diffusé par la chaîne de télévision sportive beIN SPORTS. Une chance unique de voir quelques pointures comme Kemba Walker, Nicolas Batum, Tony Parker, Giannis Antetokounmpo, Éric Bledsoe…
Il est possible de s’inscrire sur le site de la NBA pour obtenir des informations sur les pré-ventes et diverses offres relatives aux matches de NBA en Europe. Selon L’Equipe, les billets ne seront pas disponibles avant le mois de septembre.
Il faut remonter à 2010 voir un match de NBA se tenir à Paris. C’était entre les Minnesota Timberwolves et les New York Knicks, dans le cadre du NBA Europe Live, une série de matches entre équipes du championnat américain joués en dehors des Etats-Unis.

Droit de la famille aux US : une conférence pour tout savoir à New York

Nouveau pays, nouvelles règles. Pas toujours facile de s’y retrouver. Le jeudi 4 avril se déroulera au Consulat de France à New York une conférence sur le droit de la famille aux Etats-Unis et comment celui-ci s’applique aux Français.
La conférence sera animée par Hélène Carvallo et Anne-Carole Plaçais, avocates aux barreaux de New York et Paris, et Guillaume Micolau, responsable du Pôle Clientèle Internationale chez UP’Notaires à Lyon. Ils évoqueront plusieurs sujets: les conséquences d’un mariage aux États-Unis ou en France en l’absence d’un contrat; la protection des enfants à l’étranger en cas du décès d’un tuteur; l’anticipation d’un éventuel divorce pour un couple en mobilité internationale; et la planification des successions dans les domaines civils et fiscal dans un contexte franco-américain.
Cet évènement gratuit est ouvert à tous.

Startup Tour 2019: postulez pour l'étape new-yorkaise

Vous avez une start-up à New York ou qui a l’intention de se développer à New York ? Postulez avant le 14 avril au Startup Tour, la compétition de start-ups organisée par le réseau d’entrepreneurs et de cadres français aux Etats-Unis FrenchFounders. À la clé, des séances de mentoring offertes par des membres du réseau et un bureau dans le co-working de FrenchFounders à New York, entre autres.

Les start-ups candidates seront invitées à pitcher en public le 13 juin à New York. Le lauréat de cette étape, sélectionnée par un jury d’investisseurs, de dirigeants d’entreprises et d’autres acteurs business, se qualifiera pour la grande finale du Startup Tour qui aura lieu en septembre à New York. L’événement rassemblera les jeunes pousses qualifiées lors des autres étapes locales du Startup Tour Amériques (San Francisco, Montreal, Los Angeles, Boston…). French Morning est partenaire de la compétition.

Pour Aurélie Chausson, rentrer en France exige de "redoubler d'efforts"

Surprise, bonheur, mais aussi déception, désillusion sont des sentiments que connaissent bien celles et ceux que l’on appelle les “impatriés”. Pour son podcast “Moi impat”, French Morning a donc tendu son micro à des Français qui racontent comment ils ont vécu leur retour au pays.
Pour ce 23ème épisode, Aurélie Chausson, qui a vécu quatre ans en Pologne, avant de rentrer en France il y a deux ans avec toute sa famille, confie que le retour a été très difficile, tant administrativement que socialement. “Personne ne vous attend au retour. Bien sûr (vos proches) sont contents de vous revoir, mais ils ne sont pas intéressés par ce que vous avez vécu à l’étranger”, confie la Française.
Elle confesse qu’“il faut redoubler d’efforts quand on rentre chez nous” et regrette de ne pas s’être davantage entourée ou d’avoir “trouvé des structures, des associations ou des personnes pour discuter” des difficultés rencontrées. “On a tellement à raconter, on a besoin d’en parler et de partager”, explique Aurélie Chausson.
Listen to “Episode 23 : Aurélie Chausson” on Spreaker.

Startup Tour 2019: à la recherche de la start-up star à San Francisco

Vous avez une start-up dans la Baie ou qui a l’intention de se développer dans la Baie ? Postulez au Startup Tour, la compétition de start-ups organisée par le réseau d’entrepreneurs et de cadres français aux Etats-Unis, FrenchFounders. À la clé, des séances de mentoring offertes par des membres du réseau et un bureau dans le co-working de FrenchFounders à New York, entre autres.

Les start-ups candidates seront invitées à pitcher le 5 juin à San Francisco. Le lauréat de cette étape, sélectionnée par un jury d’investisseurs, de dirigeants d’entreprises et d’autres acteurs business, se qualifiera pour la grande finale du Startup Tour qui aura lieu en septembre à New York. L’événement rassemblera les autres jeunes pousses qualifiées lors des autres étapes locales du Startup Tour Amériques (New York, Montréal, Los Angeles, Boston…). French Morning est partenaire de la compétition.

Pickable : l’app de dating où les femmes sont anonymes

(Article partenaire) Vous êtes une femme, vous souhaitez rencontrer quelqu’un mais vous en avez assez du lot de “creeps” qui vient avec toutes les applications de rencontres classiques ? Essayez Pickable, la première application 100% “no exposure” pour les femmes : pas besoin de créer de profil, d’avoir une photo, de donner son âge… Il suffit d’ouvrir l’application et de consulter tous les profils d’hommes disponibles.
Les hommes, de leur côté, doivent s’enregistrer sur l’application avec une photo qui leur permet d’être visibles pendant un temps déterminé. Si et seulement si un profil vous plait, vous pouvez envoyer un “like” accompagné d’une photo de vous (qui sera visible uniquement par cette personne, que vous avez choisie).
Le but de cette application est de rendre le dating plus fun et spontané, tout en évitant aux femmes de se faire harceler par des milliers de “likes”, de “matches” et d’autres messages, loin d’être toujours les bienvenus.
Pickable a été lancée à New York en octobre dernier par les créateurs de Once. L’application est également disponible en France, au Royaume-Uni, et continue cette année sa conquête de l’Europe.
Téléchargez l’application Pickable ici.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Comment bien préparer son budget pour s'expatrier

(Article partenaire) S’expatrier est une expérience qui sera probablement inoubliable. Si vous souhaitez vivre pleinement votre séjour à l’étranger, il est important de préparer votre budget afin de bien gérer votre argent sur place. Pour cela, suivez les conseils de Financer.com :

Faire le point avant son départ

Gérer son budget en tant qu’expatrié(e) ne commence pas seulement lors de votre arrivée à l’étranger. Pourquoi ? Tout simplement parce ce qu’il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte en amont si vous souhaitez vivre sereinement dans votre nouveau pays.
Quelques semaines avant votre départ, assurez-vous de faire le point sur tous vos contrats en cours ainsi que vos possessions. Il peut par exemple s’agir d’abonnements de téléphone, ou d’électricité, votre contrat d’assurance auto, votre loyer, votre voiture, vos meubles ou encore vos animaux de compagnie.
Ensuite, demandez-vous si vous en aurez besoin ou s’ils “pourront vous suivre” lorsque vous serez expatrié(e). Si ce n’est pas le cas, vous avez plusieurs options :
-Résilier votre contrat.
-Vendre vos biens.
-Stocker vos biens dans un endroit sûr, chez un proche par exemple.
-Trouver une maison temporaire pour vos animaux. 
De cette façon, vous éviterez de nombreux soucis ou perte de temps durant votre expatriation. Résilier un contrat depuis l’étranger n’est pas toujours facile et payer des factures inutiles peut peser dans votre budget. Mieux vaut garder ce temps et cet argent pour explorer votre nouveau pays ou vous faire plaisir.

Les frais de départ et d’installation à l’étranger

Les dépenses liées à votre départ et installation dépendent fortement du pays dans lequel vous allez résider. En effet, le prix d’un billet d’avion ne sera pas le même si vous allez en Espagne, aux Etats-Unis ou encore en Australie. Aussi, suivant la ville de départ et la ville d’arrivée, le prix peut facilement doubler ou tripler.
En plus du coût de votre transport, n’oubliez pas que vous devrez payer des frais d’assurance et d’immigration si vous êtes expatrié(e) hors d’Europe. Là encore, votre pays d’expatriation aura un impact sur le montant de ces dépenses.
Retrouver votre confort de vie dans le nouveau pays peut également vous coûter de l’argent. Certains décident par exemple de transporter leurs meubles et voiture par voie terrestre ou maritime. D’autres préfèrent vendre leurs biens puis racheter ou louer le nécessaire dans le pays d’expatriation. Renseignez-vous et prévoyez un budget en fonction de vos choix.

Estimer le coût de la vie sur place

Avoir une idée de combien vous coûtera votre vie sur place et ajuster votre budget en conséquence est essentiel pour vivre sereinement à l’étranger. Jusqu’à présent, vous avez pris l’habitude de gérer vos dépenses en fonction du coût de la vie en France. A l’étranger, vous devrez retrouver vos repères. Suivant le pays de destination et la monnaie locale, cela vous demandera probablement un temps d’adaptation. Mieux vaut donc s’y prendre à l’avance.
Un bon moyen d’estimer le coût de la vie sur place est d’utiliser un comparateur comme Expatistan. Ce site internet vous permet d’avoir une idée du budget nécessaire pour vivre dans la ville de votre choix grâce à de nombreux critères tel que le prix d’un logement dans le centre ou d’un ticket de transport. Vous pouvez aussi comparer deux villes et en déduire les différences de prix. Par exemple, le coût de la vie à Détroit est 45% moins cher qu’à San Francisco.
Pour être sûr de bien gérer votre budget, vous pouvez vous aider d’un document Excel dans lequel vous noterez le coût approximatif de chaque poste de dépense. Ceci vous permettra d’adapter vos dépenses et votre mode de vie en fonction de votre futur salaire. Par exemple, si le coût de la vie à New York avec un appartement dans le centre semble trop élevé, vous opterez pour un appartement un peu moins bien placé.
Voici les principaux postes de dépense à prendre en compte :
-Logement
-Transports
-Alimentation (supermarché et restaurants)
-Abonnements (téléphone, Internet, électricité…)
-Famille (frais de scolarité des enfants…) si votre famille vous accompagne
-Santé
-Activités (cours de langue, sport, culture…)
-Voyages si vous souhaitez explorer votre pays d’expatriation ou prendre des vacances
-Imprévus. Peu importe où vous vivez, ils sont toujours à prévoir.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Elodie Dupuy veut changer la finance (mais en ballerines)

Sous les lustres somptueux d’une salle de conférence de l’University Club of New York, entre les robes, les tailleurs et les cravates – dress code oblige – Elodie Dupuy, sac à dos sur l’épaule, porte un sweat, des leggings et des ballerines.
Cette petite brune de 35 ans se fiche pas mal des apparences, dit-elle très vite avec un sourire facile et malicieux. Elle compte changer le monde. Mais pas en talons hauts. Son arme : Full-In Venture Partners, un fonds d’investissement qu’elle a co-fondé en septembre avec Jess Davis et Eric Tonkyn, tourné vers les oubliés des géants de la finance, notamment les femmes.
Le but : accompagner des start-ups de la tech qui « ont besoin de savoir-faire pour passer de 5 millions de chiffres d’affaires à 50 » et surtout « ramener un peu d’humanité dans quelque chose de très transactionnel, résume Elodie Dupuy, qui compte investir entre 5 et 15 millions de dollars par entreprise. Je considère que l’investissement, c’est un partenariat presque aussi important qu’un mariage. On avance ensemble pendant cinq à dix ans, dans les bons comme dans les mauvais moments, explique la patronne. Il n’y a pas besoin d’être parfait, juste honnête. »
L’honnêteté est d’ailleurs le mantra d’Elodie Dupuy dès le début de sa carrière. La jeune femme née de parents français et élevée à Toledo dans l’Ohio débarque à New York en 2008 pour faire du droit. Parlant couramment sept langues, elle est repérée par la société de capital-risque Insight Venture Partners pour un poste de réceptionniste.
« J’y ai passé un mois et demi et puis j’ai demandé si je pouvais aider à faire quelque chose d’autre, se souvient la polyglotte gymnaste touche-à-tout. J’étais la petite réceptionniste de l’Ohio qui n’avait pas de diplôme Ivy League, ils ont bien rigolé ». Mais ses compétences linguistiques poussent le fonds à miser sur la jeune femme, qui ne tarde pas à faire ses preuves sur les marchés internationaux.
Neuf ans plus tard, Elodie Dupuy devient vice-présidente de la société, qu’elle quitte finalement en automne 2016 pour « une offre qu’on ne pouvait pas refuser » du fonds d’investissement Iconiq Capital. Elle s’envole donc pour San Francisco avec son mari et sa première petite fille. « On s’est posé à une heure du matin et le lendemain à midi, j’avais envie de rentrer à New York », raconte-t-elle, amère.
Entre « la richesse absurde de la tech alors qu’on enjambe des sans-abris dans la rue », « une gestion irresponsable de l’argent » de la part des start-ups et une « culture hypocrite, moralisatrice et dix fois plus sexiste qu’à New York », Elodie Dupuy traverse treize mois pénibles sur la côte ouest, avant de rebrousser chemin, enceinte de sa deuxième petite fille.
A New York, le coup de grâce vient d’une rencontre pour un poste qu’elle briguait. Quinze jours après son accouchement, Elodie Dupuy se présente à un entretien avec son bébé dans les bras. « Ça devait être le 16e ou 17e rendez-vous avec cette entreprise, on avait déjà bien avancé et là, le mec a regardé mon bébé et m’a demandé si j’allais sérieusement reprendre le boulot », s’étrangle l’analyste.
« J’en avais marre d’être vue comme une femme qu’on embauche pour cocher les cases et faire plaisir aux investisseurs », assène-t-elle, en repensant aux entretiens qu’elle a passés à son retour de San Francisco. Elle décide donc de lancer son propre fonds. « J’ai passé six mois à bosser comme une malade. Je mettais ma petite dans un sac kangourou et j’allais à mes rendez-vous avec elle. Dans mon sac à dos, j’avais une poche pour mon ordi et le reste rempli de couches », plaisante l’entrepreneure à l’enthousiasme contagieux.
Car « changer de monde, ça passe aussi par là », selon Elodie Dupuy, qui prône une culture de l’empathie dans son entreprise pour « montrer l’exemple » et insuffler de nouvelles valeurs au monde du travail. « Le but, c’est que les gens soient heureux sans sacrifier leur famille, insiste la cheffe d’entreprise. Par exemple, j’ai tout de suite dit que les anniversaires de mes filles seraient des jours fériés », se targue-t-elle avant de dégainer une photo du dernier gâteau d’anniversaire fait maison. Un chef d’œuvre qui lui a demandé quinze heures de travail. On ne se refait pas.

Air France lance sa ligne Paris-Dallas

A l’aube du printemps, Air France a inauguré dimanche 31 mars sa nouvelle ligne aérienne reliant Dallas Fort Worth (DFW) à Paris Charles De Gaulle (CDG). Cette liaison sera la 13e  destination aux États-Unis pour la compagnie française et s’opérera sur un Airbus A330 d’une capacité de 224 sièges.
Cette initiative ramène le groupe français à Dallas, dix huit ans après sa première tentative avortée suite aux attaques du 11 septembre 2001. Air France, filiale du groupe Air France-KLM deviendra ainsi le 16e transporteur international au service de DFW. La société française sera en concurrence directe avec American Airlines, dont le centre névralgique est basé à Dallas et qui propose un service quotidien toute l’année sur le Boeing 787 Dreamliner. « Air France réalise 25% de part de marché aux États-Unis  dans un domaine très compétitif où les alliances comme British Airways/American Airlines, Lufthansa /United Airlines et les compagnies aériennes à bas coûts sont puissantes. Notre atout majeur est la connexion que nous offrons vers toute l’Europe, l’Asie, l’Inde et l’Afrique », déclare Stéphane Ormand, vice-président et directeur général d’Air France pour les États-Unis. Il annonce qu’Air France ajoutera 10% de sièges supplémentaires entre l’Europe et les États-Unis cet été.
Le choix de renforcer la présence de la compagnie française au Texas n’est pas anodin. “Dallas est la quatrième zone métropolitaine la plus peuplée. L’activité industrielle est en plein essor dans les secteurs de la finance, du médical, de l’aéronautique et de la technologie. DFW est la région numéro un aux États-Unis pour l’investissement en capital et la création d’emplois, souligne le responsable. De plus, 22 sociétés de la liste des fortune 500 ont leur siège social à Dallas, comme Exxon-Mobile et AT&T. Elles s’ajoutent aux 120 compagnies françaises présentes là-bas ». Sans compter les sites touristiques et culturels.
A bord de ce vol, les passagers pourront profiter de nouveaux sièges -transformables en lits plats en classe business- mais aussi de wi-fi et d’un menu étoilé au Michelin. Les vols s’effectueront trois fois par semaine (mercredi, vendredi et dimanche) du 31 mars au 30 juin. Ils s’intensifieront pour la période estivale à 5 vols par semaine (lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche), du 1er juillet au 30 septembre. A l’automne, la fréquence des vols sera de nouveau réajustée à trois fois par semaine en raison de la faible demande en hiver.
Au-delà de Dallas, Air France veut continuer à se renforcer au Texas, 10e économie mondiale, avec un possible développement sur Houston, où elle opère déjà des vols. D’autres ouvertures de lignes sont envisageables mais la compagnie aérienne française compte aussi sur son partenariat avec Delta Airlines qui relie Indianapolis, Cincinnati et Raleigh à Paris-Charles De Gaulle.