Et si l’intelligence artificielle pouvait être mise au service de l’Homme ? Dans le cadre de ses “French Series”, la Maison Française de l’Ambassade de France aux Etats-Unis organise, le jeudi 14 mars, une conférence sur ce sujet chaud.
Seront présents pour en discuter : Dr. Cara LaPointe, professeure associée et chargée de recherches au Beeck Center for Social Impact and Innovation à Georgetown University; Jeffrey Brown (Bertelsmann Foundation), Alan Davidson (Mozilla) et Nicolas Economou (H5, Harvard Kennedy School) prendront également part au débat. Steve LeVine, écrivain et journaliste pour le site d’actualité Axios, où il traite des questions d’intelligence artificielle, animera la discussion.
La conférence est gratuite et ouverte à tous.
Une conférence-débat sur l'intelligence artificielle à Washington
Botify lève 20 millions de dollars pour faciliter le référencement naturel
L’aventure de Botify a commencé à Paris en 2012. Thomas Grange, Adrien Ménard et Alexandre Boucherot se sont aperçus que les moteurs de recherche ignoraient près de 50% des pages d’un site web.
Les trois entrepreneurs ont donc décidé de créer « une solution d’optimisation du référencement naturel pour les sites internet », raconte Adrien Ménard, PDG de la start-up. Sept ans plus tard, Botify vient de lever 20 millions de dollars et prévoit de doubler ses effectifs (de 110 personnes aujourd’hui) d’ici la fin de l’année .
« On est l’interface entre les moteurs de recherche qui cherchent à indexer le web et les sites web et mobiles qui veulent être indexés et bénéficier de la visibilité des moteurs de recherche pour générer de l’audience et du chiffre d’affaires », raconte le co-fondateur qui pilote l’entreprise depuis les bureaux de New York, ouverts en 2016.
« Un site web, c’est comme un livre. On considère que chacune des pages du livre peut potentiellement répondre à la requête de quelqu’un sur internet. Après, il y a des pages du livre qui sont plus intéressantes que d’autres, parce que la page est beaucoup plus recherchée, ou parce qu’elle va générer plus d’audience et ensuite potentiellement plus d’actions, comme une vente par exemple, donc on va faire en sorte de valoriser ces pages-là », illustre-t-il.
Avec 50% de son chiffre d’affaires réalisé aux Etats-Unis dont la moitié sur la côte ouest, la start-up basée à Paris et présente à Londres a ouvert un bureau à Seattle vendredi 1er mars, dans lequel elle prévoit d’employer une vingtaine de personnes d’ici la fin de l’année.
La start-up compte pour l’heure près de 450 clients dans une vingtaine de pays différents, « souvent des multinationales », souligne Adrien Ménard, comme Expedia, Macy’s, Nike ou encore Marriott. S’il est difficile de quantifier les résultats générés par le référencement de Botify, à considérer au cas par cas, les « résultats peuvent être fantastiques », promet le PDG.
La Maternelle Montessori, l'app bilingue pour du temps d'écran intelligent
(Article partenaire) Tout ce qui a fait le succès de l’éducation Montessori dans une app! C’est ce que vous proposent les fondateurs d’Edoki Academy, la startup derrière la Maternelle Montessori, une application bilingue pour les 3 à 7 ans.
“A l’origine de l’application, il y a des enseignantes Montessori, raconte Sylvain Lumbroso, un des fondateurs d’Edoki Academy. Comme dans une école Montessori, tout est fait pour que les enfants apprennent, en l’occurrence les maths, le français, l’anglais et le mandarin, grâce à des activités ludiques.”
L’enfant se promène dans l’app comme il le ferait dans une école, passant des salles de classe à la cantine, au jardin, ou à la bibliothèque. Tout est interactif : les légumes poussent dans le potager, la cuisinière prépare des plats avec les ingrédients qu’on lui tend, on nourrit le poisson ou le hamster… L’enfant peut aussi passer du temps dans les “ateliers de créativité”, où il apprend par exemple à concevoir ses premiers algorithmes. Chaque mois, de nouvelles activités sont ajoutées dans l’application.
La Maternelle Montessori compte déjà plus de 100.000 utilisateurs. Ils l’ont adoptée pour mettre à profit le temps d’écran de leurs enfants. C’est l’application à télécharger d’urgence avant les prochaines vacances : dans les trajets pour aller voir les grands-parents, dans l’avion pour retourner au pays… La Maternelle Montessori garde les enfants concentrés et leur permet de progresser tout en s’amusant.
Un seul abonnement permet à toute la famille d’accéder à l’application sur tous les appareils disponibles, smartphones ou tablettes (Apple, Android, Amazon).
Et bonne nouvelle pour les lecteurs de French Morning: vous pouvez bénéficier d’une réduction de 50% sur l’abonnement annuel (29.5 US dollars au lieu de 59), promocode: frenchmo
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Pour voter aux Européennes 2019 à l'étranger, n'oubliez pas de…
2019 est une année électorale en Europe. Les Français, comme le reste des électeurs du Vieux continent, sont invités à se rendre aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen. En Amérique du nord, le scrutin aura lieu le 25 mai. Il sera possible de voter à l’urne et par procuration.
Pour pouvoir voter depuis les Etats-Unis, vous avez jusqu’au 31 mars pour vous inscrire sur la liste électorale consulaire (LEC), en ligne ou en personne auprès de votre consulat. Dans l’éventualité d’une double-inscription (sur la liste consulaire locale et la liste électorale de votre commune en France), vous serez automatiquement radié de la seconde liste. En effet, depuis le 1er janvier, il n’est plus possible d’être inscrit à la fois sur une liste à l’étranger et une liste en France.
Si vous avez l’intention de voter en France, il est obligatoire de demander votre radiation de la liste électorale consulaire sur le portail en ligne de l’administration.
Lara Fabian en concert à San Jose en septembre
Lara Fabian revient en Californie le 20 septembre, pour se produire au San Jose Center for Performing Arts. L’artiste francophone entame une tournée internationale pour la sortie de son nouvel album “Papillon”, dans les bacs depuis le 8 février. Les tickets sont en vente.
Pour son quatorzième album studio, Lara Fabian a choisi de composer uniquement des chansons en français. Les deux morceaux “Papillon” et “Je suis à toi” ont d’ailleurs fait l’objet de “singles” sortis respectivement en octobre et novembre 2018. Son album compte onze chansons.
Avant d’enthousiasmer San Jose, la chanteuse se produira à New York et Chicago. Après, elle rejoindra Los Angeles puis l’Europe pour y réaliser une grande tournée française.
Deux films français au New York Sephardic Jewish Film Festival
Dans le cadre du “French Focus” du New York Sephardic Jewish Film Festival, qui se déroule du mercredi 6 au mercredi 20 mars, deux documentaires français seront programmés. Les lecteurs de French Morning peuvent y assister gratuitement en remplissant le formulaire ci-dessous.
Le 7 mars, le public pourra assister à 5pm à la projection des Magnifiques d’Yves Azeroual et Mathieu Alterman, qui retrace le parcours de cinq immigrés d’Afrique du Nord devenues des figures de la pop culture française des années 60 à 80. Parmi eux, un certain Enrico Macias. À 7pm, ça sera au tour de “Pourquoi nous détestent-ils ?” de Lucien Jean-Baptiste, Amelle Chahbi et Alexandre Amiel, qui cherche à expliquer les clichés racistes et antisémites pour les comprendre et les démonter. Une séance de questions-réponses aura lieu après chaque séance. Les deux oeuvres n’ont jamais été montrés aux Etats-Unis.
Chaque année, le Sephardic Film Festival met en avant la culture des communautés juives du Moyen-Orient.
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Grand Débat National: une nouvelle réunion le 7 mars à New York
Les “Grands Débats” se poursuivent à New York. Après deux réunions organisées fin février, la section new-yorkaise de l’association Français du monde-ADFE organise à son tour un “forum citoyen” le jeudi 7 mars à partir de 6pm dans l’Upper East Side. Le lieu sera confirmé aux inscrits par e-mail.
Au programme: la transition écologique, la fiscalité et les services publics. Pour pouvoir y participer, il faut s’inscrire avant le mercredi 6 mars à l’adresse suivante : [email protected].
Le rassemblement est gratuit et ouvert à tous. Il s’inscrit dans le cadre du “Grand Débat National” voulu par Emmanuel Macron pour apporter des réponses aux questions soulevées par la mobilisation des Gilets jaunes, qui se poursuit depuis décembre en France. Chaque citoyen, en France ou à l’étranger, est invité à en organiser jusqu’au 15 mars.
"Révolution bilingue": la langue française reprend vie en Louisiane
Dans l’épisode 5 de notre podcast “Révolution Bilingue”, Fabrice Jaumont s’intéresse à la renaissance de la langue de Molière en Louisiane, dont l’histoire avec la France est intimement liée.
Mais si le français revit ces dernières années dans cet Etat américain, on le doit notamment à Joseph Dunn, qui se bat depuis des années, avec d’autres, pour le bilinguisme et la défense du français. Lorsque la Louisiane est entrée dans l’Organisation Internationale de la Francophonie l’an dernier, “mon rêve est devenu réalité” dit-il.
Listen to “Episode 5: Joseph Dunn, porte drapeau du français en Louisiane” on Spreaker.
Pitcher comme un pro, mode d'emploi
5000. C’est le nombre de pitches qu’Aurélie Wen, 33 ans, compte à son actif. Directrice générale de la start-up Agorize en Amérique du Nord depuis 2017, elle se souvient encore de son tout premier pitch (face à 200 personnes). “C’était à Business France, il y a 3 ans et demi : on m’a jetée dans la fosse aux lions pour remplacer la personne qui devait pitcher”. Depuis, la jeune femme est passée experte en la matière. Elle nous a donné ses trucs et astuces pour pitcher comme un·e pro.
Savoir pitcher, présenter de manière concise, claire et directe ce qu’on fait, cela fait partie de l’ADN aux Etats-Unis – “Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement”, disait Boileau. C’est aussi un gain de temps voire même une marque de respect pour certains.
“Comparé à ce qui existe en Europe, le niveau est bien meilleur ici”, affirme Aurélie Wen. Selon elle, il est essentiel — sinon indispensable — de savoir pitcher. En français et en anglais, si possible. Inutile pour autant d’adapter son discours d’une langue à l’autre, un (bon) pitch se transpose facilement. “La manière de concevoir ses idées est exactement la même en anglais et en français”, estime la jeune femme qui a déjà été coachée par deux Américains et un Français.
Concrètement, il y a 5 points à suivre pour réaliser un bon pitch : soigner l’accroche (entre 10 et 15 mots maximum), poser clairement le problème, exposer son idée, expliquer les bénéfices/avantages de son entreprise (en donnant des exemples concrets et chiffrés : “on a aidé telle ou telle personne à réaliser ceci“) et pousser les spectateurs à agir (le fameux “call to action” avec un verbe à l’impératif). À bannir d’office ? Le “Bah voilà quoi !” à la fin de la présentation. “Donnez plutôt envie aux gens de venir vous parler ! Dites-leur que vous serez là pour discuter avec eux à la fin de l’événement, etc”.
“On ne garde que le muscle, on enlève tout le gras”
L’autre secret d’un pitch réussi tient en un charmant acronyme : KISS, pour “Keep It Short and Simple“. Autrement dit, oubliez Proust et les phrases à rallonge. “Les francophones ont tendance à être très verbeux, il faut éviter ça ! Dès que la phrase dépasse 15 mots et 8 secondes, c’est fini. Un sujet, un verbe, un complément, c’est suffisant”, affirme la spécialiste, avant de rappeler que le temps d’attention moyen d’un humain est de 8 secondes. “C’est pire que les poissons rouges qui, eux, ont un temps d’attention de 10 secondes en moyenne ! C’est catastrophique, il faut aller vite (rires).”
Son astuce pour s’auto-discipliner ? Se faire croire que chaque mot vaut 1.000$ ou plus. “Rapidement, tous les mots inutiles ou les idées futiles disparaissent comme par magie ! À la fin, on doit se demander : combien me coûte mon pitch ? Le moins cher possible, espérons-le”, confie celle qui assimile la création de pitch à de la cuisine. “Il faut peaufiner son pitch pour qu’il soit le plus maigre possible. On ne garde que le muscle, on enlève tout le gras”.
Et pour captiver un peu plus l’attention de la salle, Aurélie Wen conseille de faire des pauses, autant que possible. L’erreur à ne pas faire ? Tout dire. “L’important c’est qu’à la fin du pitch, les gens sachent approximativement ce qu’on fait. S’ils veulent en savoir plus, c’est gagné, ils viendront vous voir directement.”
La méthode des feux tricolores
En posant toutes ses idées sur papier, la Française utilise la méthode des feux tricolores, très connue dans l’univers des start-ups. Le principe : noter toutes ses infos en vrac avant de les catégoriser. “Les infos impératives en vert, les infos intéressantes mais pas indispensables en orange et les infos qu’on ne divulgue pas en rouge”, confie la directrice d’entreprise qui hiérarchise ses idées en permanence et qui a même remporté le prix du meilleur pitch en version française au StartupFest cette année.
Pour celles et ceux qui auraient le trac à l’idée d’aller pitcher, elle a une astuce qui a fait ses preuves : il suffit d’imaginer l’audience nue et de se rappeler qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’êtres humains. “Quand on a le trac, c’est qu’on a peur d’être jugé ou de dire des bêtises. Il faut diminuer les enjeux de son pitch et surtout bien se préparer, cela évite de paniquer au dernier moment”, explique Aurélie Wen.
Enfin, pour celles et ceux qui seraient “nuls” en anglais, il n’y a pas de secret : prenez des cours. “Quant à l’accent, il faut absolument soigner sa prononciation et les accents toniques, c’est le plus difficile”, lance la Française qui conseille de parler plus doucement et de faire davantage de pauses lorsqu’on pitche dans une langue étrangère.
Les émotions ont plus d’impact que les informations
Dernière erreur, et non des moindres, souvent commise par les débutants : confondre les informations avec les émotions. “Ce qui différencie un pitch d’un exposé ? La transmission d’émotions”, raconte Aurélie Wen qui invite les intéressés à jouer sur la corde sensible des spectateurs et à adapter leur pitch en fonction du pays. “Quand je pitche aux États-Unis, j’appuie davantage sur le côté story-telling, par exemple. Les Américains adorent ça ! Il faut faire frissonner et rire les spectateurs”, rapporte la cadre pro-active. Elle veille aussi à soigner son langage corporel, à commencer par sa façon de poser son regard. “À la fin du pitch, il faut que chaque personne puisse avoir l’impression d’avoir été regardée 2 ou 3 secondes”, explique-t-elle. Elle conseille de poser son regard sur une autre personne à chaque fin de phrase. Tout un art de coordination. “La vie est un pitch ! Au moment où tu nais, ton premier cri est un pitch. On pitche tout le temps mais on ne s’en rend pas compte”, lance la trentenaire.
Son dernier conseil ? Regardez ceci :
5 femmes qui ont marqué l’histoire franco-américaine
Qui sont les grandes femmes qui ont, souvent dans l’ombre, façonné l’histoire des relations franco-américaines ? Pour célébrer mars, le mois de la femme aux Etats-Unis, nous nous sommes penchés sur 5 portraits de femmes qui ont contribué à bâtir un trait d’union entre les deux rives de l’Atlantique.
Anne Morgan, la philanthrope au secours des Français (1873 – 1952)
Anne Morgan est la fille du banquier John Pierpont Morgan, plus connu sous le nom de JP Morgan. En 1914, la jeune femme et quelques membres du Colony Club, premier club privé réservé aux femmes à New York, se rendent en France pour soutenir les soldats de la Première Guerre mondiale.
Ensemble, elles lèvent des fonds auprès de leurs compatriotes pour soutenir les blessés et fondent une maison de convalescence près de Versailles. Anne Morgan s’installe à Blérancourt dans l’Aisne en 1917 et aide la population locale à se reconstruire pendant l’entre-deux-guerres. Elle poursuit ses efforts lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate et fonde en 1924 un musée historique franco-américain, encore ouvert aujourd’hui.
Anna Coleman Ladd, celle qui réparait les gueules cassées (1878 – 1939)
Née à Philadelphie, Anna Coleman Ladd se forme à la sculpture entre Rome et Paris. Elle rencontre son mari à Boston et lorsque ce dernier est muté en France pour la Croix-Rouge américaine, le couple déménage en 1917. Rapidement, la jeune sculptrice découvre le travail de son confrère britannique Francis Derwent Wood, qui réalise des masques pour les personnes défigurées à Paris.
Elle décide de monter son propre « studio pour masques-portraits » avec la Croix-Rouge et commence à recevoir des gueules cassées, ces soldats défigurés par la Première Guerre mondiale. Elle réalise des masques en argile et en cuivre pour permettre à ces hommes brisés de retrouver leur visage d’autrefois. Grâce à sa technique, elle lègue à la postérité une formidable avancée dans la conception des prothèses.
Josephine Baker, l’Américaine qui a fait rêver la France (1906 – 1975)
La vie de Josephine Baker a commencé dans la misère. Aînée d’une famille afro-américaine pauvre dans le Mississippi, la jeune fille passionnée de danse quitte le foyer familial à 16 ans pour tenter sa chance à New York, où elle repérée pour un spectacle à Paris. Josephine Baker traverse l’Atlantique en 1925 et fait vibrer la France dans un spectacle, “La Revue Nègre”, perçu comme exotique par ses contemporains. Elle acquiert la nationalité française par alliance en 1937.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’artiste s’engage auprès des services secrets de la France libre du général de Gaulle et transporte notamment des messages de guerre dans ses partitions et ses costumes. Alors qu’elle cherche à regagner le cœur des Américains dans les années 1950, elle est heurtée par le racisme qui y règne et s’engage dans la lutte pour l’égalité des droits civiques auprès de Martin Luther King Jr. Après une vie de danseuse, chanteuse, actrice, contre-espionne, résistante, activiste, pilote et plus encore, elle s’éteint en 1975 à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et reçoit les honneurs militaires et les hommages de toute la communauté artistique en France.
Julia Child, l’ambassadrice de la cuisine française (1912 – 2004)
Quelle plus belle façon d’aimer la France qu’à travers sa cuisine ? L’une de ses plus grandes ambassadrices aux Etats-Unis était sans doute Julia Child. Née à Pasadena en Californie, rien pourtant ne la destinait à devenir cheffe. Après une brève carrière de publicitaire à New York, elle rencontre son mari, un francophile qui lui fait découvrir le pays de la gastronomie.
En 1946, elle goûte des huîtres et une sole meunière accompagnées d’une bouteille de Pouilly-Fumé dans un restaurant à Rouen. C’est la révélation : Julia Child décide de devenir cheffe. Elle prend des cours à Paris et commence à traduire des livres de cuisine adressés aux Américains. De retour aux Etats-Unis, elle signe le best-seller Mastering the Art of French Cooking en 1961 et anime l’émission “The French Chef” sur la chaîne WGBH, qui sera un succès national pendant dix ans.
Lady Liberty, la femme française qui « éclaire le monde » (1875 – )
Du haut de ses 93 mètres, Lady Liberty est incontestablement une grande dame. Cadeau de la France aux Etats-Unis dévoilé en 1886 pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine, la Statue de la Liberté a été réalisée par le Français Auguste Bartholdi avec l’aide de Gustave Eiffel pour la structure intérieure.
Beaucoup de légendes gravitent autour du modèle qui aurait inspiré l’artiste pour le visage de la célèbre Lady. Les hypothèses les plus courantes avancent qu’il aurait reproduit les traits de sa mère, dont il était très proche, d’une prostituée de Pigalle ou de la fiancée américaine de l’un de ses amis chers. Aujourd’hui symbole des Etats-Unis et de la liberté dans le monde, Lady Liberty a rejoint le patrimoine mondial de l’Unesco en 1984.
Acheter en France quand on est expatrié : 5 questions à se poser
(Article partenaire) Acheter un logement en vue de son retour en France ou une maison de vacances pour s’y retrouver en famille, aider ses enfants à s’installer ou investir pour diversifier son patrimoine… Les motivations pour acheter un bien immobilier en France peuvent être multiples, mais les interrogations se rejoignent autour de deux préoccupations très concrètes : Comment acquérir ? En direct ou via une société Comment financer ? En fonds propres ou à crédit ?
Patrice Bonduelle et Eglantine Vrain, Notaires chez Michelez Paris, répondent ici à ces questions pour leurs clients présents et futurs :
La réponse à ces questions n’est bien entendu pas la même pour tous. Les différentes solutions dépendront des facteurs suivants : Quelle est la durée prévisible de détention ? Les acquéreurs disposent-ils des liquidités nécessaires et veulent-ils les utiliser pour cet investissement ? L’actif acquis restera-t-il exclusivement à l’usage de la famille ou procurera-t-il des revenus ? Les clients souhaitent-ils lier cette acquisition à une transmission familiale ? Quelle est l’importance de leur patrimoine immobilier en France ?
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Le facteur durée
Si la durée prévisible de détention est relativement courte (par exemple en cas de mutation professionnelle ou d’acquisition pour le temps d’étude des enfants), la première question est : faut-il vraiment acquérir ? Ou louer ? Les frais et droits d’acquisition et d’intermédiaires étant assez élevés en France (environ 6% de droits de mutation, 3 à 5 % d’honoraires d’agence, 1 % de frais de notaires soit au total environ 10 % à 12 % du prix), l’acquisition n’est recommandée que si la durée de détention prévisible permet de les amortir. Procédons à un calcul simplifié : si la location coûte 4,5 % de la valeur du bien et si je peux me financer au taux fixe de 1,5 %, le coût d’acquisition de 10 % est amorti sur 3 à 4 ans (coût d’acquisition/surcoût annuel de la location). Mais la location sera parfois choisie pour des durées plus longues en raison de sa plus grande souplesse (possibilité de changer en cours de route) et si l’on veut se couvrir d’un risque de baisse des prix. A l’inverse, acquérir restera préférable si on croit à une hausse du marché et/ou si le bien peut recevoir ensuite une autre affectation : logement d’un enfant puis location…
2. Le facteur financier
Les taux actuels des crédits immobiliers en France étant particulièrement bas (entre 1 et 1,60 % hors assurance sur 15 à 25 ans), il sera financièrement opportun de maximiser l’endettement bancaire. Même si le client dispose par ailleurs des capitaux nécessaires à son acquisition, il profitera de l’écart entre le rendement espéré des placements qu’il conservera et le coût de son emprunt. Si l’on reprend les chiffres ci-dessus, un rendement de 4,5 % est procuré contre une charge financière de 1,5 %.
3. Le facteur revenu
La fiscalité des locations « nues » est la même que l’on détienne les locaux en direct ou par une société civile (dite « translucide »). Dans les deux cas, donc, les intérêts d’emprunt étant totalement déductibles des revenus de l’immeuble, le coût réel de la dette est minoré et son avantage augmente encore par rapport aux rendements financiers …
En outre, le gain projeté va croitre au fil des années car les taux d’intérêts en France sont le plus souvent fixes alors que les échéances de remboursement seront couvertes par des loyers indexés sur l’évolution des prix (l’indice IRL).
4. L’enjeu de la transmission
La transmission par donation ou succession d’un bien immobilier français détenu directement ou au travers d’une société est soumise à la fiscalité française. En ligne directe, c’est-à-dire si les bénéficiaires sont des enfants ou des petits enfants, le taux peut être élevé (jusque 45 % au-delà de 1.8 m€ par héritier) mais ce taux peut être fortement réduit à condition d’anticiper (donner tôt) et/ou en plusieurs fois (calcul plus favorable). Dans cette perspective, il sera souvent proposé d’acquérir via une société pour associer les enfants tout en conservant le contrôle.
La transmission peut prendre deux formes simples et complémentaires :
- Donation de liquidités ou valeurs pendant le séjour aux États-Unis:
- Aux États-Unis, cette donation sera exonérée d’impôt en raison de l’abattement général disponible ($ 11,18 millions pour 2018) à condition que le donateur soit considéré comme résident fiscal américain d’un point de vue des droits de donation et de succession.
À défaut, la donation sera soumise à l’impôt fédéral sur les donations (gift tax), et éventuellement au niveau State et Local si elle porte sur des actifs situés aux États-Unis. Si la donation porte sur des fonds situés en dehors des États-Unis, elle sera exonérée de fiscalité sur le territoire américain.
- En France, la donation sera exonérée de droits de mutation à titre gratuit si les capitaux donnés ne sont pas déposés dans une banque en France (article 8 de la Convention fiscale franco-américaine du 24 novembre 1978 modifiée par l’avenant du 8 décembre 2004). Les donataires apporteront ensuite en toute légalité les capitaux donnés à la société qui investira, dont ils recevront des parts.
Avant de rentrer en France, pensez à consentir des donations aux enfants, soit pour réaliser une acquisition en commun, soit pour les aider pour leurs propres investissements. Mais même si cette donation échappe à la fiscalité française, il est recommandé de signer un acte notarié en France pour :
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- la rendre opposable au fisc français, et en garantir l’exonération même si les donateurs rentrent ensuite en France et y décèdent.
- éviter tout contentieux entre les enfants en profitant du régime des “donations-partages”, non réévaluées au décès des donateurs.
- et/ou donation en nue-propriété. Ici ce sont les parents qui ont constitué la société et font donation des parts en en gardant l’usufruit. Les apports en fonds propres peuvent être limités au montant des abattements applicables selon le nombre d’enfants, le surplus étant financé par un crédit bancaire. La valeur éventuellement imposable est la valeur nette de dette.
Ces deux schémas très performants permettent de transmettre en toute légalité et sans fiscalité une partie de son patrimoine et d’associer ses enfants à une plus-value future. Il répond aussi au souhait de la plupart des clients de ne pas donner accès à des liquidités à des enfants trop jeunes et de “garder la main” grâce à une rédaction adaptée des statuts.
L’interposition d’une société civile n’est pas compatible avec une location meublée même saisonnière. Attention donc aux résidences secondaires détenues en SCI louées quelques semaines par an …
5. Et l’IFI ?
Cet impôt “nouveau” ressemble fortement à l’ISF que subissaient déjà les non-résidents sur leur patrimoine immobilier français. Il est soumis à peu près aux mêmes règles d’imposition : actif net du foyer fiscal au 1er janvier de chaque année, même seuil de 1.3 m€, même barème de 0.5 à 1.5 % … Mais la prise en compte du passif est plus encadrée que pour l’ISF. Pour simplifier, mentionnons simplement que :
- ne sont déductibles que les dettes d’acquisition de biens immobiliers (ou de parts de sociétés), ou celles liées aux travaux de construction, réparation et certaines impositions (Taxe foncière, IFI…)
- pour les prêts in fine, leur déduction est artificiellement plafonnée selon un d’amortissement forfaitaire (déduction limitée au montant de l’emprunt x années restantes/durée du prêt). Cette restriction limitée initialement aux immeubles détenus en direct a été étendue à compter de 2019 aux dettes d’acquisition des immeubles détenus en société.
Pour les sociétés dont le contribuable détient des parts ou actions, sera désormais imposable à la fraction de leur valeur représentative des biens immobiliers français (sans critère de « prépondérance immobilière » comme pour l’ISF).
Les comptes courants détenus par les associés ne sont déductibles que sous conditions.
SI le seuil de 1.3 m€ d’immobilier français est déjà dépassé ou va l’être du fait du nouvel investissement, la dette minimise l’IFI. Concrètement donc, pour la calibrer, il conviendra de mettre en balance : le coût annuel de l’emprunt d’une part, et la somme des avantages qu’il procure (l’IFI économisé + le gain résultant du différentiel de taux entre celui du crédit et celui des placements financiers réalisés avec les capitaux conservés).
La réponse à ces premières questions permettra sans doute d’orienter la décision et sûrement d’exclure certains schémas. D’autres aspects devront encore être pris en compte et nécessiteront sans doute de consulter des conseils correspondants dans les pays concernés.
Eglantine VRAIN ([email protected]) est responsable du Département Droit International Privé de Michelez Notaires. A ce titre, elle conseille les non-résidents pour l’acquisition et la transmission de leur patrimoine en France.
Patrice BONDUELLE ([email protected]) est responsable du Département Droit et fiscalité du Patrimoine.
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Photos: Quinze grands chefs (et une cuisine) au "Dîner du siècle" à Washington
“A quelle heure on envoie les plats?“, demande rapidement Robert Wiedmaier, chef et propriétaire de Marcel’s à DC. Le dressage de l’assiette du frivolité de saumon fumé et caviar a commencé. Dans la cuisine de la résidence de l’ambassadeur de France Gérard Araud, les fours chauffent et les frigos claquent.
Alors que les 87 invités prennent place dans le salon, les chefs mettent leur touche finale à un menu qui rend hommage à Paul Bocuse et Joël Robuchon, deux monstres sacrés de la gastronomie française décédés respectivement le 20 janvier et 6 août 2018.
Mercredi 27 février, le Comité tricolore organisait son premier “Dîner du siècle”, dans le but de lever des fonds pour soutenir les Français en difficulté, avec la participation de quinze chefs étoilés et maîtres cuisiniers de France.
“C’est un plaisir d’être avec des amis“, confie Bruno Goussault, l’inventeur de la cuisine sous-vide de Cuisine Solution basée en Virginie. “J’ai commencé la cuisine avec Joël Robuchon, je lui ai montré des techniques“, se rappelle-t-il. Le pâtissier-chocolatier Romain Cornu est venu de Las Vegas pour participer à l’oeuvre de bienfaisance. “Je retrouve des amis à Washington, après avoir passé huit ans dans la capitale“, explique-t-il.
Serrés dans les cuisines, les chefs dressent les assiettes, s’improvisent à la plonge, se mettent à la pâtisserie. La joie de travailler ensemble s’entend dans les boutades envoyées à l’un et l’autre. “C’est pour une bonne cause, c’est pour cela que nous sommes là“, lance David Deshaies, chef et propriétaire d’Unconventional Diner.
Au fil du dîner, les visages crispés du début font place aux sourires de satisfaction. Comme la tradition le veut, les chefs sont allés en salle pour saluer les invités. Sous une vague d’applaudissements, ils se sont présentés les uns après les autres, en bonne camaraderie. Paul Bocuse l’avait bien dit : “Il n’y a pas de bonne cuisine si, au départ, elle n’est pas faite par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée“.