Dans l’épisode 5 de notre podcast “Révolution Bilingue”, Fabrice Jaumont s’intéresse à la renaissance de la langue de Molière en Louisiane, dont l’histoire avec la France est intimement liée.
Mais si le français revit ces dernières années dans cet Etat américain, on le doit notamment à Joseph Dunn, qui se bat depuis des années, avec d’autres, pour le bilinguisme et la défense du français. Lorsque la Louisiane est entrée dans l’Organisation Internationale de la Francophonie l’an dernier, “mon rêve est devenu réalité” dit-il.
Listen to “Episode 5: Joseph Dunn, porte drapeau du français en Louisiane” on Spreaker.
"Révolution bilingue": la langue française reprend vie en Louisiane
Pitcher comme un pro, mode d'emploi
5000. C’est le nombre de pitches qu’Aurélie Wen, 33 ans, compte à son actif. Directrice générale de la start-up Agorize en Amérique du Nord depuis 2017, elle se souvient encore de son tout premier pitch (face à 200 personnes). “C’était à Business France, il y a 3 ans et demi : on m’a jetée dans la fosse aux lions pour remplacer la personne qui devait pitcher”. Depuis, la jeune femme est passée experte en la matière. Elle nous a donné ses trucs et astuces pour pitcher comme un·e pro.
Savoir pitcher, présenter de manière concise, claire et directe ce qu’on fait, cela fait partie de l’ADN aux Etats-Unis – “Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement”, disait Boileau. C’est aussi un gain de temps voire même une marque de respect pour certains.
“Comparé à ce qui existe en Europe, le niveau est bien meilleur ici”, affirme Aurélie Wen. Selon elle, il est essentiel — sinon indispensable — de savoir pitcher. En français et en anglais, si possible. Inutile pour autant d’adapter son discours d’une langue à l’autre, un (bon) pitch se transpose facilement. “La manière de concevoir ses idées est exactement la même en anglais et en français”, estime la jeune femme qui a déjà été coachée par deux Américains et un Français.
Concrètement, il y a 5 points à suivre pour réaliser un bon pitch : soigner l’accroche (entre 10 et 15 mots maximum), poser clairement le problème, exposer son idée, expliquer les bénéfices/avantages de son entreprise (en donnant des exemples concrets et chiffrés : “on a aidé telle ou telle personne à réaliser ceci“) et pousser les spectateurs à agir (le fameux “call to action” avec un verbe à l’impératif). À bannir d’office ? Le “Bah voilà quoi !” à la fin de la présentation. “Donnez plutôt envie aux gens de venir vous parler ! Dites-leur que vous serez là pour discuter avec eux à la fin de l’événement, etc”.
“On ne garde que le muscle, on enlève tout le gras”
L’autre secret d’un pitch réussi tient en un charmant acronyme : KISS, pour “Keep It Short and Simple“. Autrement dit, oubliez Proust et les phrases à rallonge. “Les francophones ont tendance à être très verbeux, il faut éviter ça ! Dès que la phrase dépasse 15 mots et 8 secondes, c’est fini. Un sujet, un verbe, un complément, c’est suffisant”, affirme la spécialiste, avant de rappeler que le temps d’attention moyen d’un humain est de 8 secondes. “C’est pire que les poissons rouges qui, eux, ont un temps d’attention de 10 secondes en moyenne ! C’est catastrophique, il faut aller vite (rires).”
Son astuce pour s’auto-discipliner ? Se faire croire que chaque mot vaut 1.000$ ou plus. “Rapidement, tous les mots inutiles ou les idées futiles disparaissent comme par magie ! À la fin, on doit se demander : combien me coûte mon pitch ? Le moins cher possible, espérons-le”, confie celle qui assimile la création de pitch à de la cuisine. “Il faut peaufiner son pitch pour qu’il soit le plus maigre possible. On ne garde que le muscle, on enlève tout le gras”.
Et pour captiver un peu plus l’attention de la salle, Aurélie Wen conseille de faire des pauses, autant que possible. L’erreur à ne pas faire ? Tout dire. “L’important c’est qu’à la fin du pitch, les gens sachent approximativement ce qu’on fait. S’ils veulent en savoir plus, c’est gagné, ils viendront vous voir directement.”
La méthode des feux tricolores
En posant toutes ses idées sur papier, la Française utilise la méthode des feux tricolores, très connue dans l’univers des start-ups. Le principe : noter toutes ses infos en vrac avant de les catégoriser. “Les infos impératives en vert, les infos intéressantes mais pas indispensables en orange et les infos qu’on ne divulgue pas en rouge”, confie la directrice d’entreprise qui hiérarchise ses idées en permanence et qui a même remporté le prix du meilleur pitch en version française au StartupFest cette année.
Pour celles et ceux qui auraient le trac à l’idée d’aller pitcher, elle a une astuce qui a fait ses preuves : il suffit d’imaginer l’audience nue et de se rappeler qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’êtres humains. “Quand on a le trac, c’est qu’on a peur d’être jugé ou de dire des bêtises. Il faut diminuer les enjeux de son pitch et surtout bien se préparer, cela évite de paniquer au dernier moment”, explique Aurélie Wen.
Enfin, pour celles et ceux qui seraient “nuls” en anglais, il n’y a pas de secret : prenez des cours. “Quant à l’accent, il faut absolument soigner sa prononciation et les accents toniques, c’est le plus difficile”, lance la Française qui conseille de parler plus doucement et de faire davantage de pauses lorsqu’on pitche dans une langue étrangère.
Les émotions ont plus d’impact que les informations
Dernière erreur, et non des moindres, souvent commise par les débutants : confondre les informations avec les émotions. “Ce qui différencie un pitch d’un exposé ? La transmission d’émotions”, raconte Aurélie Wen qui invite les intéressés à jouer sur la corde sensible des spectateurs et à adapter leur pitch en fonction du pays. “Quand je pitche aux États-Unis, j’appuie davantage sur le côté story-telling, par exemple. Les Américains adorent ça ! Il faut faire frissonner et rire les spectateurs”, rapporte la cadre pro-active. Elle veille aussi à soigner son langage corporel, à commencer par sa façon de poser son regard. “À la fin du pitch, il faut que chaque personne puisse avoir l’impression d’avoir été regardée 2 ou 3 secondes”, explique-t-elle. Elle conseille de poser son regard sur une autre personne à chaque fin de phrase. Tout un art de coordination. “La vie est un pitch ! Au moment où tu nais, ton premier cri est un pitch. On pitche tout le temps mais on ne s’en rend pas compte”, lance la trentenaire.
Son dernier conseil ? Regardez ceci :
5 femmes qui ont marqué l’histoire franco-américaine
Qui sont les grandes femmes qui ont, souvent dans l’ombre, façonné l’histoire des relations franco-américaines ? Pour célébrer mars, le mois de la femme aux Etats-Unis, nous nous sommes penchés sur 5 portraits de femmes qui ont contribué à bâtir un trait d’union entre les deux rives de l’Atlantique.
Anne Morgan, la philanthrope au secours des Français (1873 – 1952)
Anne Morgan est la fille du banquier John Pierpont Morgan, plus connu sous le nom de JP Morgan. En 1914, la jeune femme et quelques membres du Colony Club, premier club privé réservé aux femmes à New York, se rendent en France pour soutenir les soldats de la Première Guerre mondiale.
Ensemble, elles lèvent des fonds auprès de leurs compatriotes pour soutenir les blessés et fondent une maison de convalescence près de Versailles. Anne Morgan s’installe à Blérancourt dans l’Aisne en 1917 et aide la population locale à se reconstruire pendant l’entre-deux-guerres. Elle poursuit ses efforts lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate et fonde en 1924 un musée historique franco-américain, encore ouvert aujourd’hui.
Anna Coleman Ladd, celle qui réparait les gueules cassées (1878 – 1939)
Née à Philadelphie, Anna Coleman Ladd se forme à la sculpture entre Rome et Paris. Elle rencontre son mari à Boston et lorsque ce dernier est muté en France pour la Croix-Rouge américaine, le couple déménage en 1917. Rapidement, la jeune sculptrice découvre le travail de son confrère britannique Francis Derwent Wood, qui réalise des masques pour les personnes défigurées à Paris.
Elle décide de monter son propre « studio pour masques-portraits » avec la Croix-Rouge et commence à recevoir des gueules cassées, ces soldats défigurés par la Première Guerre mondiale. Elle réalise des masques en argile et en cuivre pour permettre à ces hommes brisés de retrouver leur visage d’autrefois. Grâce à sa technique, elle lègue à la postérité une formidable avancée dans la conception des prothèses.
Josephine Baker, l’Américaine qui a fait rêver la France (1906 – 1975)
La vie de Josephine Baker a commencé dans la misère. Aînée d’une famille afro-américaine pauvre dans le Mississippi, la jeune fille passionnée de danse quitte le foyer familial à 16 ans pour tenter sa chance à New York, où elle repérée pour un spectacle à Paris. Josephine Baker traverse l’Atlantique en 1925 et fait vibrer la France dans un spectacle, “La Revue Nègre”, perçu comme exotique par ses contemporains. Elle acquiert la nationalité française par alliance en 1937.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’artiste s’engage auprès des services secrets de la France libre du général de Gaulle et transporte notamment des messages de guerre dans ses partitions et ses costumes. Alors qu’elle cherche à regagner le cœur des Américains dans les années 1950, elle est heurtée par le racisme qui y règne et s’engage dans la lutte pour l’égalité des droits civiques auprès de Martin Luther King Jr. Après une vie de danseuse, chanteuse, actrice, contre-espionne, résistante, activiste, pilote et plus encore, elle s’éteint en 1975 à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et reçoit les honneurs militaires et les hommages de toute la communauté artistique en France.
Julia Child, l’ambassadrice de la cuisine française (1912 – 2004)
Quelle plus belle façon d’aimer la France qu’à travers sa cuisine ? L’une de ses plus grandes ambassadrices aux Etats-Unis était sans doute Julia Child. Née à Pasadena en Californie, rien pourtant ne la destinait à devenir cheffe. Après une brève carrière de publicitaire à New York, elle rencontre son mari, un francophile qui lui fait découvrir le pays de la gastronomie.
En 1946, elle goûte des huîtres et une sole meunière accompagnées d’une bouteille de Pouilly-Fumé dans un restaurant à Rouen. C’est la révélation : Julia Child décide de devenir cheffe. Elle prend des cours à Paris et commence à traduire des livres de cuisine adressés aux Américains. De retour aux Etats-Unis, elle signe le best-seller Mastering the Art of French Cooking en 1961 et anime l’émission “The French Chef” sur la chaîne WGBH, qui sera un succès national pendant dix ans.
Lady Liberty, la femme française qui « éclaire le monde » (1875 – )
Du haut de ses 93 mètres, Lady Liberty est incontestablement une grande dame. Cadeau de la France aux Etats-Unis dévoilé en 1886 pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine, la Statue de la Liberté a été réalisée par le Français Auguste Bartholdi avec l’aide de Gustave Eiffel pour la structure intérieure.
Beaucoup de légendes gravitent autour du modèle qui aurait inspiré l’artiste pour le visage de la célèbre Lady. Les hypothèses les plus courantes avancent qu’il aurait reproduit les traits de sa mère, dont il était très proche, d’une prostituée de Pigalle ou de la fiancée américaine de l’un de ses amis chers. Aujourd’hui symbole des Etats-Unis et de la liberté dans le monde, Lady Liberty a rejoint le patrimoine mondial de l’Unesco en 1984.
Acheter en France quand on est expatrié : 5 questions à se poser
(Article partenaire) Acheter un logement en vue de son retour en France ou une maison de vacances pour s’y retrouver en famille, aider ses enfants à s’installer ou investir pour diversifier son patrimoine… Les motivations pour acheter un bien immobilier en France peuvent être multiples, mais les interrogations se rejoignent autour de deux préoccupations très concrètes : Comment acquérir ? En direct ou via une société Comment financer ? En fonds propres ou à crédit ?
Patrice Bonduelle et Eglantine Vrain, Notaires chez Michelez Paris, répondent ici à ces questions pour leurs clients présents et futurs :
La réponse à ces questions n’est bien entendu pas la même pour tous. Les différentes solutions dépendront des facteurs suivants : Quelle est la durée prévisible de détention ? Les acquéreurs disposent-ils des liquidités nécessaires et veulent-ils les utiliser pour cet investissement ? L’actif acquis restera-t-il exclusivement à l’usage de la famille ou procurera-t-il des revenus ? Les clients souhaitent-ils lier cette acquisition à une transmission familiale ? Quelle est l’importance de leur patrimoine immobilier en France ?
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Le facteur durée
Si la durée prévisible de détention est relativement courte (par exemple en cas de mutation professionnelle ou d’acquisition pour le temps d’étude des enfants), la première question est : faut-il vraiment acquérir ? Ou louer ? Les frais et droits d’acquisition et d’intermédiaires étant assez élevés en France (environ 6% de droits de mutation, 3 à 5 % d’honoraires d’agence, 1 % de frais de notaires soit au total environ 10 % à 12 % du prix), l’acquisition n’est recommandée que si la durée de détention prévisible permet de les amortir. Procédons à un calcul simplifié : si la location coûte 4,5 % de la valeur du bien et si je peux me financer au taux fixe de 1,5 %, le coût d’acquisition de 10 % est amorti sur 3 à 4 ans (coût d’acquisition/surcoût annuel de la location). Mais la location sera parfois choisie pour des durées plus longues en raison de sa plus grande souplesse (possibilité de changer en cours de route) et si l’on veut se couvrir d’un risque de baisse des prix. A l’inverse, acquérir restera préférable si on croit à une hausse du marché et/ou si le bien peut recevoir ensuite une autre affectation : logement d’un enfant puis location…
2. Le facteur financier
Les taux actuels des crédits immobiliers en France étant particulièrement bas (entre 1 et 1,60 % hors assurance sur 15 à 25 ans), il sera financièrement opportun de maximiser l’endettement bancaire. Même si le client dispose par ailleurs des capitaux nécessaires à son acquisition, il profitera de l’écart entre le rendement espéré des placements qu’il conservera et le coût de son emprunt. Si l’on reprend les chiffres ci-dessus, un rendement de 4,5 % est procuré contre une charge financière de 1,5 %.
3. Le facteur revenu
La fiscalité des locations « nues » est la même que l’on détienne les locaux en direct ou par une société civile (dite « translucide »). Dans les deux cas, donc, les intérêts d’emprunt étant totalement déductibles des revenus de l’immeuble, le coût réel de la dette est minoré et son avantage augmente encore par rapport aux rendements financiers …
En outre, le gain projeté va croitre au fil des années car les taux d’intérêts en France sont le plus souvent fixes alors que les échéances de remboursement seront couvertes par des loyers indexés sur l’évolution des prix (l’indice IRL).
4. L’enjeu de la transmission
La transmission par donation ou succession d’un bien immobilier français détenu directement ou au travers d’une société est soumise à la fiscalité française. En ligne directe, c’est-à-dire si les bénéficiaires sont des enfants ou des petits enfants, le taux peut être élevé (jusque 45 % au-delà de 1.8 m€ par héritier) mais ce taux peut être fortement réduit à condition d’anticiper (donner tôt) et/ou en plusieurs fois (calcul plus favorable). Dans cette perspective, il sera souvent proposé d’acquérir via une société pour associer les enfants tout en conservant le contrôle.
La transmission peut prendre deux formes simples et complémentaires :
- Donation de liquidités ou valeurs pendant le séjour aux États-Unis:
- Aux États-Unis, cette donation sera exonérée d’impôt en raison de l’abattement général disponible ($ 11,18 millions pour 2018) à condition que le donateur soit considéré comme résident fiscal américain d’un point de vue des droits de donation et de succession.
À défaut, la donation sera soumise à l’impôt fédéral sur les donations (gift tax), et éventuellement au niveau State et Local si elle porte sur des actifs situés aux États-Unis. Si la donation porte sur des fonds situés en dehors des États-Unis, elle sera exonérée de fiscalité sur le territoire américain.
- En France, la donation sera exonérée de droits de mutation à titre gratuit si les capitaux donnés ne sont pas déposés dans une banque en France (article 8 de la Convention fiscale franco-américaine du 24 novembre 1978 modifiée par l’avenant du 8 décembre 2004). Les donataires apporteront ensuite en toute légalité les capitaux donnés à la société qui investira, dont ils recevront des parts.
Avant de rentrer en France, pensez à consentir des donations aux enfants, soit pour réaliser une acquisition en commun, soit pour les aider pour leurs propres investissements. Mais même si cette donation échappe à la fiscalité française, il est recommandé de signer un acte notarié en France pour :
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- la rendre opposable au fisc français, et en garantir l’exonération même si les donateurs rentrent ensuite en France et y décèdent.
- éviter tout contentieux entre les enfants en profitant du régime des “donations-partages”, non réévaluées au décès des donateurs.
- et/ou donation en nue-propriété. Ici ce sont les parents qui ont constitué la société et font donation des parts en en gardant l’usufruit. Les apports en fonds propres peuvent être limités au montant des abattements applicables selon le nombre d’enfants, le surplus étant financé par un crédit bancaire. La valeur éventuellement imposable est la valeur nette de dette.
Ces deux schémas très performants permettent de transmettre en toute légalité et sans fiscalité une partie de son patrimoine et d’associer ses enfants à une plus-value future. Il répond aussi au souhait de la plupart des clients de ne pas donner accès à des liquidités à des enfants trop jeunes et de “garder la main” grâce à une rédaction adaptée des statuts.
L’interposition d’une société civile n’est pas compatible avec une location meublée même saisonnière. Attention donc aux résidences secondaires détenues en SCI louées quelques semaines par an …
5. Et l’IFI ?
Cet impôt “nouveau” ressemble fortement à l’ISF que subissaient déjà les non-résidents sur leur patrimoine immobilier français. Il est soumis à peu près aux mêmes règles d’imposition : actif net du foyer fiscal au 1er janvier de chaque année, même seuil de 1.3 m€, même barème de 0.5 à 1.5 % … Mais la prise en compte du passif est plus encadrée que pour l’ISF. Pour simplifier, mentionnons simplement que :
- ne sont déductibles que les dettes d’acquisition de biens immobiliers (ou de parts de sociétés), ou celles liées aux travaux de construction, réparation et certaines impositions (Taxe foncière, IFI…)
- pour les prêts in fine, leur déduction est artificiellement plafonnée selon un d’amortissement forfaitaire (déduction limitée au montant de l’emprunt x années restantes/durée du prêt). Cette restriction limitée initialement aux immeubles détenus en direct a été étendue à compter de 2019 aux dettes d’acquisition des immeubles détenus en société.
Pour les sociétés dont le contribuable détient des parts ou actions, sera désormais imposable à la fraction de leur valeur représentative des biens immobiliers français (sans critère de « prépondérance immobilière » comme pour l’ISF).
Les comptes courants détenus par les associés ne sont déductibles que sous conditions.
SI le seuil de 1.3 m€ d’immobilier français est déjà dépassé ou va l’être du fait du nouvel investissement, la dette minimise l’IFI. Concrètement donc, pour la calibrer, il conviendra de mettre en balance : le coût annuel de l’emprunt d’une part, et la somme des avantages qu’il procure (l’IFI économisé + le gain résultant du différentiel de taux entre celui du crédit et celui des placements financiers réalisés avec les capitaux conservés).
La réponse à ces premières questions permettra sans doute d’orienter la décision et sûrement d’exclure certains schémas. D’autres aspects devront encore être pris en compte et nécessiteront sans doute de consulter des conseils correspondants dans les pays concernés.
Eglantine VRAIN ([email protected]) est responsable du Département Droit International Privé de Michelez Notaires. A ce titre, elle conseille les non-résidents pour l’acquisition et la transmission de leur patrimoine en France.
Patrice BONDUELLE ([email protected]) est responsable du Département Droit et fiscalité du Patrimoine.
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Photos: Quinze grands chefs (et une cuisine) au "Dîner du siècle" à Washington
“A quelle heure on envoie les plats?“, demande rapidement Robert Wiedmaier, chef et propriétaire de Marcel’s à DC. Le dressage de l’assiette du frivolité de saumon fumé et caviar a commencé. Dans la cuisine de la résidence de l’ambassadeur de France Gérard Araud, les fours chauffent et les frigos claquent.
Alors que les 87 invités prennent place dans le salon, les chefs mettent leur touche finale à un menu qui rend hommage à Paul Bocuse et Joël Robuchon, deux monstres sacrés de la gastronomie française décédés respectivement le 20 janvier et 6 août 2018.
Mercredi 27 février, le Comité tricolore organisait son premier “Dîner du siècle”, dans le but de lever des fonds pour soutenir les Français en difficulté, avec la participation de quinze chefs étoilés et maîtres cuisiniers de France.
“C’est un plaisir d’être avec des amis“, confie Bruno Goussault, l’inventeur de la cuisine sous-vide de Cuisine Solution basée en Virginie. “J’ai commencé la cuisine avec Joël Robuchon, je lui ai montré des techniques“, se rappelle-t-il. Le pâtissier-chocolatier Romain Cornu est venu de Las Vegas pour participer à l’oeuvre de bienfaisance. “Je retrouve des amis à Washington, après avoir passé huit ans dans la capitale“, explique-t-il.
Serrés dans les cuisines, les chefs dressent les assiettes, s’improvisent à la plonge, se mettent à la pâtisserie. La joie de travailler ensemble s’entend dans les boutades envoyées à l’un et l’autre. “C’est pour une bonne cause, c’est pour cela que nous sommes là“, lance David Deshaies, chef et propriétaire d’Unconventional Diner.
Au fil du dîner, les visages crispés du début font place aux sourires de satisfaction. Comme la tradition le veut, les chefs sont allés en salle pour saluer les invités. Sous une vague d’applaudissements, ils se sont présentés les uns après les autres, en bonne camaraderie. Paul Bocuse l’avait bien dit : “Il n’y a pas de bonne cuisine si, au départ, elle n’est pas faite par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée“.
Une discussion sur le bien-être au travail à la FACC à New York
La Chambre de commerce franco-américaine de New York (FACC) convie les lecteurs/trices de French Morning à une discussion sur le thème du bien-être au travail le 7 mars à 6pm.
Intitulé “Wellness at Work: Creating a Healthy Workplace for Employee Fulfillment and Productivity”, l’événement présentera les dernières tendances et réussites en terme d’amélioration du bien-être au travail.
Quatre intervenants participeront à cette discussion: Dana Robbins Schneider (directrice au sein de la compagnie d’investissement JLL), Jeanne Meister (fondatrice de Future Workplace), Bernice Boucher (directrice au JLL Consulting), et Stephen Brown (Vice President chez WELL Building Institute). Cette conférence est gratuite pour les lecteurs/trices de French Morning, en ajoutant le code FRENCHMORNING sur le site de l’événement.
Organisé la veille de la Journée internationale de la femme, l’événement s’inscrit dans les “Women in Business Series”, une série de conférences/discussions organisée par la FACC réunissant des entrepreneuses et cadres-dirigeantes confirmées ou en devenir.
Assurance santé des Français aux Etats-Unis: ce qui change en 2019
(Article partenaire) Entre “Obamacare” et “Trumpcare”, il est parfois difficile de s’y retrouver, surtout quand on a une assurance internationale. Eric Thoby, directeur d’AgoraExpat, société française spécialisée dans la distribution de solutions d’assurance-santé pour les entreprises et les particuliers, répond aux questions de French Morning sur les changements qui attendent les Français installés aux Etats-Unis.
French Morning: L’administration Trump cherche à remettre en question “Obamacare”, le système de couverture médicale créée par Barack Obama. Comment cela va-t-il impacter les Français ici ?
Eric Thoby: Les plus grands changements interviennent sur l’assurance des particuliers plus que sur celle des entreprises. À partir du 1er janvier 2019, le “mandat individuel” créé par Obamacare, qui impose à la plupart des Américains de se doter d’une assurance même basique sous peine de pénalité fiscale, est supprimée. Jusqu’à présent, les résidents fiscaux aux Etats-Unis devaient fournir un certain nombre de formulaires pour leur permettre d’être exonérés de cette pénalité. À partir de janvier, il y aura donc plus de souplesse dans le choix des contrats d’assurance. C’est plutôt une bonne nouvelle pour les Français résidents fiscaux aux Etats-Unis car certains avaient des assurances internationales qui n’étaient pas conformes aux règles imposées par Obamacare en terme de couverture minimale effective.
Cela veut-il dire que les Français seront libres de conserver leur assurance internationale dorénavant ?
Oui et non. Certains Etats dont le gouverneur est démocrate pourraient décider de continuer à imposer des pénalités en cas d’assurance non-conforme. La différence est que celles-ci s’appliqueraient au niveau des Etats fédérés, et non plus au niveau fédéral. Depuis les élections de mi-mandat, tout est en suspens. Il faudra faire attention aux règles qui seront adoptées dans les mois qui viennent. Le débat dépendra de chaque Etat.
Le marché américain des assurances peut être terrifiant pour un Français. Quels critères prendre en compte quand on choisit son contrat ?
Le premier critère est le prix. Un jeune Français qui arrive aux Etats-Unis pour monter son business ou travailler de manière indépendante, n’ayant pas un budget énorme, peut choisir de recourir à des solutions d’urgence par exemple. Le second critère porte sur les garanties offertes par le contrat. De ce critère découle le prix. Si un client a un cancer, un traitement en cours ou une grossesse, les options vont être plus limitées car il faut trouver des compagnies qui prennent en compte ce que l’on appelle les “conditions pré-existantes”, des situations médicales connues au moment de souscrire à l’assurance. Les contrats d’expatriés ne sont pas toujours adaptés à leurs cas de figure car des délais de carence et des plafonds s’appliquent dans certaines situations.
Comment aidez-vous les Français qui cherchent à s’assurer ?
Le marché américain de l’assurance est complexe. On a besoin de bien expliquer les choses. Il y a les Français installés aux Etats-Unis depuis longtemps qui ne sont pas surpris par le coût. Mais les autres le sont. Je dis toujours qu’il faut budgeter: si on est célibataire, il faut compter 500 dollars en moyenne pour s’assurer; 1.500-2.000 dollars pour une famille. On peut toujours trouver des solutions moins coûteuses mais il faut s’assurer que cela correspond aux besoins. AgoraExpat, qui est présent aux Etats-Unis, permet de bien analyser ces besoins et d’orienter les clients le mieux possible vers des solutions qui vont à la fois répondre à la problématique du coût et du besoin (soins préventifs, étendue de la couverture, accès au réseau de médecins…). Le coût de l’assurance peut soudainement devenir exorbitant si les besoins ne sont pas bien évalués.
Contacter Eric THOBY
France: +33 (0)9 77 21 99 60
US: +1 (917) 684-3599
[email protected]
Le site d’AgoraExpat
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Le célèbre salon de thé Angelina va ouvrir à New York
Les amateurs de chocolats chauds parisiens connaissent par coeur le salon de thé-boulangerie Angelina Paris. À partir de septembre, les New-Yorkais aussi.
Selon un article du New York Post, le légendaire salon de thé va s’implanter à coté de Bryant Park. Ce premier site aux États-Unis sera situé au rez-de-chaussée de ML House, tour actuellement en construction au 1050 6th Avenue, entre la 39e et la 40e rues.
La boutique new-yorkaise proposera une cuisine française moderne ainsi qu’un espace café-boulangerie avec des produits à emporter. Détenue par le groupe français Bertrand, l’enseigne sera gérée par Angelina Paris USA, détentrice de la franchise principale pour les États-Unis.
La marque, fondée en 1903 par le confiseur autrichien Antoine Rumpelmayer, compte six adresses à Paris et est présente dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Asie.
Sans perdre de temps, Angelina Paris USA a confié au site culinaire Eater vouloir ouvrir trois nouveaux lieux aux États-Unis sur les deux prochaines années.
Au consulat, les Français de New York mobilisés contre l'anti-sémitisme
Moment très solennel dans les locaux du Consulat Général de France à New York. Mercredi 27 février, une réunion de mobilisation contre l’anti-sémitisme était organisée à l’appel de la consule générale Anne-Claire Legendre.
Près de deux-cent cinquante personnes étaient présentes pour assister aux discours de la diplomate française et du consul adjoint de Roumanie Călin-Radu Ancuta. David Harris, PDG d’American Jewish Committee, et Robert Singer, PDG du World Jewish Congress, deux associations juives, ont également exprimé leurs sentiments sur la situation en France et apporté leur soutien.
Avec une quinzaine de consuls généraux européens présents, ce rassemblement venait répondre aux différents actes extrémistes et anti-sémites qui se sont déroulés en France et aux Etats-Unis ces derniers mois. En France, le ministère de l’Intérieur a récemment indiqué que les actes anti-sémites avaient bondi de 74% en 2018 (voir notre infographie sur le sujet).
Dans une salle comble, des discours poignants ont été prononcés par les intervenants, porteurs d’un message clair : “Dire non à l’anti-sémitisme“.
Călin-Radu Ancuta, consul général adjoint de Roumanie, souhaitait rallier son pays à cette cause : “Je suis triste d’être-là ce soir. Nous avons besoin d’être ensemble pour combattre l’anti-sémitisme et les discriminations. Un pays n’est démocratique que si les droits de ses citoyens sont respectés. Combattre l’anti-sémitisme et l’intolérance est la priorité de la Roumanie.”
“Je suis venue ce soir tout d’abord par solidarité, et puis parce que je condamne les actes anti-sémites commis tant en France qu’aux Etats-Unis et qui malheureusement prennent de l’ampleur. Le gouvernement et les autorités locales devraient prendre très au sérieux cette situation et agir vite avec des mesures“, témoigne Rachida Meshery, participante au rassemblement.
Danielle Walker, Française d’origine juive, s’interroge elle sur l’avenir de sa communauté en France : “Je suis très inquiète. Je voudrais que le gouvernement d’Emmanuel Macron prenne plus d’actions pour protéger cette communauté. Parmi mes amis et ma famille en France, beaucoup veulent partir. Je ne vois pas comment on peut encore avoir cet anti-sémitisme aujourd’hui, cela ne devrait pas se passer“, explique la Française.
La consule Anne-Claire Legendre a tenu à rassembler la communauté française de New York pour montrer la participation de la France dans la lutte contre l’anti-sémitisme : « Il est indispensable et urgent de manifester l’unité de la nation face à l’anti-sémitisme. Il s‘agit du problème de la République, c’est notre problème à tous. C’est une haine qui attaque l’universalité des droits. La France et les Etats-Unis collaborent pour lutter contre cette haine. »
Décrit par l’ancien premier ministre israélien Shimon Peres comme « le ministre des affaires étrangères du peuple juif », David Harris a profité de l’événement pour faire passer un message : « L’anti-sémitisme n’est pas le problème des juifs, c’est le problème des Français, des Belges, de l’Union Européenne… qui doivent garantir la paix et la prospérité. Nous sommes ici pour combattre cela, nous avons tous un objectif commun», explique-t-il.
À la suite des différents discours, des textes de Simone Veil et d’Elie Wiesel ont été lus par deux étudiantes du Lycée français. Suite à ces mots forts et émouvants, une prestation musicale est venue clore le rassemblement: Virgil Boutellis-Taft, violoniste soutenu par l’Entraide Française, a fait résonner la Marseillaise au premier étage du Consulat avant d’ouvrir un moment de recueillement.
Anne-Claire Legendre a confirmé son vœux de réunir tous les citoyens français autour de cette cause. « Il y a vraiment une mobilisation de la part de nos citoyens qui ont manifesté ce soir le besoin de montrer que, eux aussi à New York, ils se mobilisent contre cela. Nous avons voulu réunir toute la communauté française autour de cet objectif et montrer qu’au delà des appartenances partisanes et des croyances de chacun, on est tous ici pour porter ce message, autant avec nos collègues européens que nos partenaires américains. »
Code For Fun fait son premier gala à Palo Alto
Code For Fun a été fondée en 2014 par la Française Servane Demol, mais il aura fallu attendre 2019 pour qu’elle organise son premier gala. L’association, qui aide les jeunes de la Baie de San Francisco à se former à l’informatique, tiendra son “Code For Fun Gala” le samedi 9 mars au Mitchell Park Community Center.
Le gala servira à lever des fonds pour soutenir les activités de l’association, qui organise des camps et des formations au sein des écoles pour les élèves et les enseignants afin de démocratiser l’accès à l’informatique. Le but ultime: faire en sorte que tous les enfants en classes de K à 12th Grade soient exposés à cette discipline. Quatre intervenants issus du monde de la tech et de l’enseignement prendront la parole pendant le gala: Vivek Ravisankar (PDG de HackerRank), Britta Cox (fondatrice d’Aquis), Caryn Brandon (fondatrice de iTouchUp) et Mark Loundy (Cupertino School District).