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La Compagnie mettra son nouvel A321neo en service le 6 juin

2019 sera une année de nouveautés pour La Compagnie. Quelques mois après avoir annoncé le lancement d’une nouvelle ligne saisonnière entre New York et Nice, la compagnie spécialisée dans le business low cost attend la livraison de son premier Airbus A321neo pour renforcer sa flotte. Son arrivée est prévue en mai et sa mise en service pour le 6 juin.
Avec ce nouvel appareil, le nombre d’avions de La Compagnie passera à trois, ce qui permettra d’accroitre la fréquence des vols entre les aéroports de Newark et Orly (Paris). Pendant les périodes de fort trafic – juin, septembre et octobre -, le nombre de vols quotidiens s’élèvera à trois. La liaison vers Nice, qui débutera le 5 mai, proposera cinq vols par semaine jusqu’en octobre.
Plus écologique, le nouvel appareil de 76 places proposera notamment du wi-fi gratuit aux passagers. Il assurera les vols en partance de Newark à 7:30pm (pour une arrivée à 8:20am à Paris). Un deuxième A321neo sera mis en service en septembre. Lancée en 2014, La Compagnie a transporté 63.500 passagers en 2018, soit une augmentation de 12% par rapport à 2017.

Un petit lexique du rodéo au Texas

Activité d’antan à la ferme, le rodéo est devenu un sport professionnel qui attire des cow-boys du monde entier, impressionnants par leur force et leur agilité. Voici un petit lexique pour comprendre cette discipline qui fait que l’Amérique est l’Amérique.
Commençons par le commencement. La base, ce sont les sept épreuves du rodéo.
Bronco Riding : C’est la monte d’un cheval sauvage sans selle. Le cavalier doit se tenir d’une seule main pendant huit secondes à la poignée de cuir fixée à la couverture, sans rênes ni étriers. Les talons de ses bottes doivent se trouver au-dessus de l’épaule du cheval et il doit garder ses genoux le plus près de ses épaules. Il doit être synchronisé avec les mouvements brusques cheval. C’est la discipline la plus éprouvante.
Saddle Bronco : En selle cette fois-ci, le cow-boy doit rester pendant 8 secondes sans toucher l’animal ou une pièce d’équipement et sans être jeté à terre, sous peine de disqualification. Le cow-boy se tient d’une seule main à une corde attachée au licou du cheval. Là encore, les talons de ses bottes doivent se tenir au-dessus de l’épaule de l’animal.
Bull Riding : C’est l’épreuve reine la plus dangereuse et souvent le clou du rodéo. Là aussi, durant 8 secondes, le cow-boy doit tenir d’une seule main sur un taureau pesant 875kg sans toucher l’animal, ou l’équipement. Il se tient à une corde tressée à plat (“bull rope”) à laquelle est attachée une cloche qui entoure le corps du taureau. Si le cavalier chute, des clowns (en fait des cow-boys expérimentés) surgissent pour détourner l’attention du taureau. Si le cow-boy réussit à éperonner le taureau, les juges lui accorderont un point supplémentaire. Un total de 50 points sera accordé pour le cavalier pour son style et son agilité et 50 point également pour le taureau, pour sa force, ses ruades et ses changements de direction.
Steer Wrestling : Une des disciplines qui demande de la coordination, de la rapidité et une maîtrise parfaite du lasso. En effet, le cow-boy doit attraper, en selle et en pleine course, un veau de 105 kg en lui ligotant trois pattes, puis l’immobiliser en le tenant par les cornes, le tout au moins cinq secondes. Le veau bénéficie d’un départ anticipé.
Tie-down roping : Une véritable course contre la montre car le cow-boy doit sauter de sa monture pour attraper en pleine course un bouvillon d’environ 275 kg. Il doit l’attraper par l’arrière des cornes pour le freiner puis le terrasser de façon à ce que ses quatre pattes et sa tête pointent dans la même direction. Le cow-boy doit ligoter le veau avec une corde à seau de manière à ce que la corde tienne six secondes sous peine de disqualification. Le cow-boy bénéficie de la présence d’un autre cow-boy qui chevauche aux côtés du bouvillon pour faire en sorte que l’animal court en ligne droite.
Team roping : Deux cow-boys doivent, ensemble, capturer et immobiliser un taurillon au moyen de lassos – un tendu par les cornes, l’autre par les pattes arrières. Si une seule jambe est attrapée, une pénalité de 5 secondes sera infligée aux cavaliers. Les deux cavaliers et leur monture doivent être parfaitement synchronisés.
Barrel racing : C’est une épreuve de vitesse chronométrée qui consiste à chevaucher habilement autour de trois barils selon un parcours en forme de trèfle. En effet, ils sont placés à 32 mètres d’écart pour les deux premiers et à 36m pour le dernier tonneau. Le cavalier a le choix de commencer sa course comme il l’entend mais doit impérativement la finir par le dernier tonneau. Si le cavalier fait tomber un baril, il est disqualifié. Le temps chronométré commence lorsque le nez du cheval passe la ligne de départ.
Quelques mots de vocabulaire technique utilisés au rodéo :
Bars : partie de la selle dans laquelle les étriers passent.
Call Back : heure de rappel pour les participants.
Dally : manière qui consiste à entourer le lasso autour du pommeau de la selle.
Dogging : terrassement du bouvillon.
Flank : courroie de cuir en mouton, qui provoque les ruades chez les animaux de broncage.
Gullet : partie de la selle qui va sur le garrot du cheval.
Hazer: Cavalier qui aide les compétiteurs pour l’épreuve du terrassement du bouvillon.
Swell : partie avant de la selle (sous le pommeau)
Trade Out : changement de position entre deux compétiteurs

Infographie: l'antisémitisme en France et aux Etats-Unis

L’antisémitisme augmente des deux côtés de l’Atlantique. 541 actes antisémites ont été répertoriés en France en 2018, c’est 74% de plus qu’en 2017 selon le ministère de l’Intérieur. Les Etats-Unis ont connu 1.986 actes antisémites en 2017. C’est deux fois plus qu’en 2015. Les chiffres officiels du FBI pour 2018 ne sont pas encore disponibles.
En France, l’antisémitisme est revenu sur le devant de la scène ces dernières semaines avec la médiatisation de plusieurs actes de vandalisme contre des commerces et cimetières juifs, mais aussi les insultes proférées contre le philosophe Alain Finkielkraut lors d’une manifestation de Gilets jaunes en février à Paris. Ce dernier s’était retrouvé par hasard dans une foule de manifestants quand il a été pris à partie. La concentration de ces actes a donné lieu à des mobilisations contre l’antisémitisme dans plusieurs villes de France, à l’image de Paris où 20.000 personnes se sont rassemblées. Aux Etats-Unis, l’année 2018 a été marquée par un attentat contre la synagogue Tree of Life de Pittsburgh, où un homme a tué onze personnes.

Notre folle virée de cassoulet dans la nuit de New York

Rendez-vous est donné jeudi 21 février, 5pm. La marque D’Artagnan a convié un petit groupe d’individus, dont French Morning, à prendre part à un voyage un peu particulier: un circuit entre plusieurs restaurants avec, pour fil rouge, la dégustation du plus précieux des magots culinaires français. On veut bien entendu parler du cassoulet, plat mythique dont la popularité n’a pas faibli en plus de six siècles d’existence.
C’est au restaurant Pierre Lapin que débute ce “Cassoulet Crawl”, comme il est nommé. Avant que les chefs cuisiniers Harold Moore et Erwan Caradec ne viennent dévoiler leur propre version du cassoulet, l’auditoire écoute avec attention l’histoire de ses origines, narrée par Ariane Daguin, fondatrice de D’Artagnan et organisatrice de l’évènement.
Avec quelques verres de Château Coulon, elle raconte: « D’après la légende, le cassoulet serait né dans la ville de Castelnaudary (Aude) durant la guerre de Cent Ans. Pour lutter contre les Anglais qui assiégeaient la ville, la maire, une femme, a ordonné que l’on rassemble tous les vivres disponibles (viande, fèves…) afin de les faire cuire et de remplir la panse des assiégés ». Ce mélange aurait donné naissance au prototype d’un plat qui, en plus d’avoir aidé les Français à repousser l’envahisseur, fera la fierté du Sud-Ouest pendant des siècles.
Quittant le premier restaurant, le groupe se dirige vers une navette qui le conduit au deuxième restaurant: O’Cabanon à Chelsea. Pour assurer les transitions en douceur, Ariane Daguin propose, avec son énergie et sa bonne humeur désarmante, de l’Armagnac de Gascogne. Cette potion magique ingurgitée, les chansons françaises résonnant dans le véhicule ont une saveur plus agréable à l’écoute… On commence aussi à regretter de ne pas avoir mangé au déjeuner. L’alcool a la fâcheuse tendance de prendre les estomacs vides en traîtres.
Arrivée à O’Cabanon, notre joyeuse « communauté du cassoulet » part à la rencontre du chef David Campigotto. Ce passionné de métal, venant de Castelnaudary, a le cassoulet dans son ADN. Distribuant des mini-cassoles déjà bien garnies, le chef ne veut en aucun cas montrer de l’hostilité à l’égard des autres terroirs qui se disputent la paternité de l’assiette (Carcassonne, Toulouse). Il cite la célèbre citation de l’auteur Prosper Montagné pour éteindre tout conflit inutile : « Le cassoulet est le Dieu en trois personnes : Dieu le père qui est le cassoulet de Castelnaudary, Dieu le Fils qui est celui de Carcassonne et le Saint-Esprit, celui de Toulouse. »
Mais a-t-il gagné le cœur des New-Yorkais ?  Depuis son intrusion insolite sur Times Square lors de l’élection présidentielle 2008, on peut se poser la question onze ans après: « On fait tout pour y arriver », ironise David Campigotto. Le combat est loin d’être terminé.
La 3e étape du circuit n’est autre que le Sofitel. Et c’est avec un grand plaisir que l’on découvre (surprise) un plat géant de cassoulet de Toulouse. En le mâchant avec amour, on sent une différence. « Le plus important, c’est de bien faire cuire les haricots, c’est plus fondant dans la bouche », nous confie le chef de l’étape, Jacques Fasan. Ce cuisinier, ceinture noire en préparation de cassoulet, sait de quoi il parle. Il a eu comme clients une flopée de chefs d’États, dont l’ancien Président de la République Jacques Chirac lors de l’inauguration de l’A380 en 2005. En dévorant ce nouveau cassoulet, cela me parait inimaginable que le cassoulet était qualifié sans détour « de plat du pauvre » à ses débuts.
Avant-dernière étape de la soirée: le restaurant Benoit NYC. L’estomac résiste plutôt bien mais ma tête beaucoup moins…  la prise de note est un peu difficile mais grâce au cassoulet du chef Franck Audu, que l’on retrouve au restaurant d’Alain Ducasse à Midtown, les forces reviennent rapidement. Sa version du plat étonne par son apparence de potage. Un choix assumé par le chef qui souhaite le rendre meilleur pour la digestion tout en décuplant son goût.
Mais c’est au restaurant Boulud que le clou de la soirée a lieu. Après autant de cassoulets et de vin, il faut néanmoins tenir le coup. Car lors de cette ultime étape, la Grande Confrérie du Cassoulet de Castelnaudary (rien de moins) va accueillir de nouveaux membres dans ses rangs: le chef Pierre Landet du restaurant Felix et le comédien américain John Lithgow. Fondée en 1970, elle a pour objectif de perpétuer la réputation du cassoulet et d’en protéger la recette.
Après le classique serment d’intronisation en occitan prononcé par l’un des grands chanceliers, Georges Gouttes, la fête reprend de plus belle jusque tard dans la nuit. Finissant les dernières goutes de vin (blanc cette fois), le constat est sans appel: le cassoulet a défendu avec brio ses valeurs et sa réputation à New York. Une fois de plus, il aura prouvé qu’il a le pouvoir de rassembler dans la convivialité et la bonne humeur.

5 femmes qui ont marqué l'histoire de San Francisco

Si le 8 mars est la journée internationale de la femme, aux Etats-Unis, la gente féminine a droit à tout un mois de célébration avec “Women’s History Month”. De nombreuses femmes ont marqué l’histoire de San Francisco, voici notre sélection de battantes et de pionnières.
Lillie Hitchcock Coit (1843-1929) et sa passion pour les pompiers
Le nom de Lillie Coit est à jamais associé à San Francisco: en effet, on lui doit la célèbre tour éponyme, financée par son héritage, et qui domine Telegraph Hill depuis 1932. Fascinée dès son plus jeune âge par les pompiers, Lillie Coit devient leur mascotte et les accompagne souvent en mission: à l’époque, les feux dans les maisons construites en bois sont fréquents. Pendant toute sa vie, elle participe aux parades et banquets organisées par les pompiers de San Francisco. Elle est aussi connue pour son caractère hors normes pour l’époque: fumeuse de cigares, elle n’hésite pas à se déguiser en homme pour pouvoir parier dans les salles de jeux de North Beach réservées alors uniquement au sexe fort.
Clara Foltz (1849-1934), première avocate du barreau de Californie
Originaire de l’Indiana, mère de cinq enfants, rien ne prédestinait Clara Foltz à devenir une des figures marquantes du droit américain. En 1878, elle devient la première femme admise au barreau de Californie, et la première avocate de toute la côte ouest, après avoir fait passer le “Woman Lawyer Bill” qui permet aux femmes de passer l’examen. Désirant approfondir ses connaissances, elle s’inscrit à la seule école de droit de Californie, la Hastings Law School de San Francisco, mais s’en voit refuser l’admission à cause de son sexe. Elle réussit à faire amender la Constitution de l’Etat de Californie, afin qu’aucune femme ne puisse être empêchée d’étudier ou d’exercer une profession. Son combat se poursuivit les années suivantes pour obtenir le droit de vote pour les femmes, entériné par un amendement de la Constitution en 1919.
Julia Morgan (1872-1957), première femme architecte en Californie
Originaire d’Oakland, Julia Morgan fut la première femme à entrer à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, en 1898. Diplômée en architecture, elle retourne aux Etats-Unis et est la première femme à ouvrir un cabinet d’architecture en Californie. On lui doit plus de 800 bâtiments à travers l’Etat, dont la majorité est à San Francisco. Son chef d’oeuvre reste la maison de campagne que le magnat de la presse Randolph Hearst lui commanda: pendant 28 ans, Julia Morgan s’attela à la construction de Hearst Castle, un palais perché sur les hauteurs de San Simeon, le long de la côte californienne. Quarante-deux chambres, 61 salles de bains, 19 salons, piscines intérieure et extérieure, un cinéma, une piste d’atterrissage et le plus grand zoo privé du monde.
Alma de Bretteville Spreckels (1881-1968), du sucre et de l’art
Remarquée pour ses formes parfaites qui lui valent de servir de modèle pour la statue qui trône au centre d’Union Square, Alma de Bretteville épouse le magnat du sucre Adolph Spreckels en 1908. Snobée par l’élite san franciscaine qui la juge mal dégrossie, “Big Alma” veut parfaire sa culture et se rend à Paris où elle rencontre la danseuse Loïe Fuller qui la présente au sculpteur Auguste Rodin. Achetant plusieurs oeuvres à l’artiste, elle les expose à l’Exposition Panama Pacific de 1915, avant de convaincre son mari de construire un musée afin d’abriter sa collection d’oeuvres d’art. En 1924, le Legion of Honor ouvre ses portes dans Lincoln Park. Le musée, réplique aux trois-quarts du musée de la Légion d’Honneur de Paris, est offert par Alma à la ville de San Francisco. Alma de Bretteville contribua également à la construction du Musée maritime de San Francisco, dont le bâtiment Art Déco domine le front de mer d’Aquatic Park.
Dorothea Lange (1895-1965), l’oeil de l’Amérique des années 30 et 40
La photographe américaine, rendue populaire par ses photos en noir et blanc de la Grande Dépression, passe la majeure partie de sa carrière à Berkeley. D’abord photographe de studio, Dorothea Lange se tourne vers la photo documentaire: ouvriers agricoles, familles affamées, ses sujets traitent de la réalité de l’entre-deux-guerres. La photographe est employée par la Resettlement Administration, une organisation chargée de la migration des travailleurs du sud des Etats-Unis vers la Californie, dans l’espoir de trouver du travail. Pendant la Deuxième guerre mondiale, elle documente également les conditions de vie des Japonais-Américains internés dans des camps après l’attaque de Pearl Harbor. Ses clichés du camp de Manzanar en Californie, sont les plus connus, et furent interdits de publication par l’armée américaine. Le Museum of California d’Oakland abrite les archives personnelles de Dorothea Lange, soit plus de 25.000 négatifs et 6.000 tirages.

Olivier Py : "Parler aux enfants de la mort, du désir et de la violence"

Cela fait un peu plus de 24 heures qu’Olivier Py a atterri à New York et il faut déjà aller l’extraire d’une salle de répétition pour le rencontrer. À une semaine de la première de sa pièce « The Young Girl, the Devil and The Mill », qui sera jouée les samedi 2 et dimanche 3 mars au FIAF Florence Gould Hall, le dramaturge français et directeur du prestigieux festival d’Avignon a le calme des gens qui en ont vu d’autres.
Lorsqu’il a été approché il y a un an par le French Institute Alliance Française (FIAF) et les Services culturels de l’ambassade française pour exporter sa pièce – la première qu’il ait écrite il y a trente ans – dans le cadre du TILT Kids Festival, celui qui se reconnaît un « tropisme américain » n’a pas hésité.
Ce texte, une pièce musicale d’après un conte de Grimm, raconte l’épopée d’une jeune fille qui se fait couper les mains par son père et cherche une paire de substitution dans un récit poétique et énigmatique adressé aux enfants.
« La Jeune Fille, le Diable et le Moulin » a déjà été traduite en espagnol et voyagé en Argentine, mais cette version anglaise est une première. « J’aime m’entendre dans une langue étrangère, confie l’auteur de sa voix précise et flûtée. L’anglais est plus rapide, plus changeant, plus énergique que le français », poursuit ce fan de Shakespeare, dont on ne compte plus les mises en scène d’opéras (traditionnellement dirigés en anglais) et les quelque 40 réalisations anglophones.
Au-delà de la traduction réalisée par Nicholas Elliott, « The Young Girl, the Devil and The Mill » a représenté un challenge: celui de monter la pièce à cheval entre les deux rives de l’Atlantique. Les castings, effectués aux Etats-Unis, ont été particulièrement difficiles. « Il y a eu deux castings qui ont été très longs et très compliqués parce qu’il fallait trouver des acteurs qui étaient aussi musiciens ». Le dramaturge est venu aux Etats-Unis « trois ou quatre fois en tout » pour préparer la pièce.
« Ce qu’on fait, ça n’a l’air de rien mais c’est un petit opéra ! », sourit-il tandis qu’une mélodie mutine tintinnabule sourdement dans la salle de répétition voisine.
Faut-il comprendre que les acteurs américains ont plus de mal à s’adapter à une œuvre d’origine française ? « Dire que les acteurs sont différents en fonction de leurs nationalités, je n’y crois pas du tout, tranche le boulimique de théâtre, un peu agacé. Pour moi, il n’y a que des artistes. Il n’y a pas un conditionnement national qui changerait l’acteur. »
Si l’acteur-accordéoniste, dont l’instrument est résolument plus français qu’américain, a été dur à dénicher, Olivier Py a finalement trouvé ses perles rares : Alex Burnette, Nadia Duncan, Whit K. Lee et Ben Rauch, dont il salue l’efficacité et le professionnalisme avec seulement trois semaines de répétitions.
Sans compter que le public en culotte courte est exigeant. « Tant qu’à parler aux enfants, il faut leur parler de la mort, du désir, de la violence du monde, de la violence faite aux femmes, de la violence faite aux enfants… il faut leur parler de ça », insiste l’aguerri des planches, qui « aime écouter les conseils des enfants » sur ses œuvres. Il précise bien sûr que la violence sur scène est, la magie du théâtre aidant, représentée avec poésie.

Où voir les baleines près de Los Angeles ?

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Il n’y a pas que les dauphins qui font briller les yeux des petits et grands. Voir de majestueuses baleines de près fait rêver aussi. Et la Californie est un endroit privilégié pour les observer. La période de décembre à mai est propice à ce spectacle compte-tenu de la migration des baleines grises de l’Alaska en direction du Mexique (et inversement). De juin à octobre, les spécimens bleus seront de passage. Dans la région de Los Angeles, des croisières sont organisées pour vous permettre de concrétiser cette expérience unique. Et même si les baleines ne sont pas garanties, vous aurez toujours la chance de voir… des dauphins.
Au plus près de la ville, le port de Marina Del Rey propose des excursions au départ du Dock 52. La compagnie Marina Del Rey Sportfishing organise des tours en groupe. Pour 3 heures, comptez 35 dollars.
Du ponton de Redondo Beach, vous pourrez voir (de loin) les baleines migrer. Mais si votre vue décline, optez pour Redondo Beach Whale Watch (à partir de 35 dollars les 2 h 30 de croisière) pour vivre une aventure en groupe (45 passagers) au large de la péninsule de Palos Verdes. Outre les baleines, vous pourrez jeter un oeil sur les dauphins, cachalots, phoques ou encore les pélicans.
Long Beach, et plus exactement le Rainbow Harbor, est un des ports réputés pour observer les baleines. Les propositions ne manquent pas : Harbor Breeze Cruises multiplie les excursions de 2h30 en catamaran, assorties d’explications sur la faune marine (à partir de 35 dollars). Island Trader Charters organise des croisières privées (395 dollars pour une excursion qui dure près de 4 heures), et Whale Watching propose une croisière de 2h30, à faire sur le pont (à partir de 25 dollars avec des promotions) ou dans la cabine du capitaine (200 dollars).
Du côté de Huntington Beach, Belle Charters promet une expérience personnalisable dans un bateau privatisé (prix sur demande), en offrant d’ajouter à l’observation des baleines une session de pêche dans le Pacifique avec le capitaine Tom.
Un peu plus bas, à Newport Beach, de nombreuses sociétés proposent des croisières en mer, à différents prix. Il faut compter 14 dollars pour un tour en ferry de 45 minutes combinant l’observation des lions de mer et des baleines (de loin) avec The Fun Zone Boat Company, 32 dollars avec Newport Landing Whale Watching ou 56,50 dollars dans un zodiac (15 personnes maximum) pour s’approcher un maximum des mammifères avec Newport Coastal Adventure (2 heures). Vous pouvez aussi la jouer VIP en choisissant une excursion privée (300 dollars) avec le capitaine Nick, de East Meets West. Une expérience “inoubliable” selon les Yelpeurs.
Et il ne faut pas oublier Dana Point qui leur dédie un festival, les week-ends du 2 et 3 mars, ainsi que les 9 et 10 mars. Selon les experts, 40 à 50 baleines passent quotidiennement par ce port au plus fort de la saison. Outre les excursions de 2-3 heures (entre 29 dollars et 65 dollars pour un “safari” en zodiac) avec Dana Wharf, la plus ancienne entreprise locale, ou d’autres proposées par Capt. Dave’s Dolphin Safari, cet événement annuel propose un défilé le samedi 2 mars à 10am, un concours de sculpture sur sable sur la Baby Beach (de 8am à 1pm) et une foire au parc La Plaza de 10am à 3pm.

Calle Ocho Music Festival: Little Havana en fête le 10 mars

Vous aimez danser ? La musique latine ? Faire la fête ? Ne cherchez plus. Le 10 mars, le célèbre festival de musique de Calle Ocho reprend ses droits à Little Havana. L’événement est gratuit, mais il est possible de s’inscrire.
Temps fort de la vie culturelle de Miami, le “Calle Ocho Music Festival” de son nom complet, c’est dix scènes réparties sur quinze blocks dans le quartier cubain. Depuis plus de quarante ans, ce rendez-vous incontournable a permis à des artistes de renommée internationale de faire leurs débuts. C’est le cas du rappeur Pitbull notamment. Ouvrez donc les yeux et les oreilles pour repérer les stars de demain ! En plus de la musique, les visiteurs pourront profiter de stands de nourriture et d’autres activités. Le festival est l’événement-phare de Carnival Miami, une grande célébration de la culture latine.

Eva Ionesco: "J’ai de l’opiniâtreté à revendre"

Eva Ionesco fait son retour derrière la caméra. Huit ans après « My Little Princess », sa première réalisation inspirée de son enfance douloureuse avec sa mère photographe, qui la faisait poser dans des clichés érotiques, l’actrice, romancière et égérie française des années 1980 revient au cinéma avec « Une jeunesse dorée ». Ce second volet d’une saga autobiographique fera sa première nord-américaine le 7 mars au Miami Film Festival, en présence de la réalisatrice.
Co-écrit avec son mari, le journaliste et écrivain Simon Liberati, « Une jeunesse dorée » traite de l’amour entre une adolescente orpheline et un peintre de six ans son ainé qui vivent sans se soucier du lendemain. « On plonge dans mon intimité en abordant ma rencontre avec Charles Serruya, mon premier fiancé, confie Eva Ionesco. C’est avant tout l’histoire du passage de l’adolescence à l’âge adulte au travers du parcours initiatique de cette jeune fille dont l’amour se perdra dans la nuit parisienne ».
S’inspirant de sa propre vie, Eva Ionesco, qui n’a pas de lien avec Eugène Ionesco, déroule naturellement l’intrigue à l’époque du Palace, célèbre boîte de nuit à Paris au début des années 1980. « Je voulais me souvenir de ces années-là qui représentent pour moi une période autant poétique que douloureuse, explique-t-elle. À l’époque, dans le monde de la nuit, il y avait beaucoup d’alcool, de sexe et de drogue. J’ai souhaité retracer tous ces moments d’extravagance et de légèreté ».
Pour ce film à la fois imaginaire et largement autobiographique, la réalisatrice s’est entourée d’un casting quatre étoiles. Alors qu’Isabelle Huppert et Melvil Poupaud campent des personnages de pure fiction, Nassim Guizani et Alain-Fabien Delon, fils du monstre sacré du cinéma Alain Delon incarnent les doubles romancés de personnalités réelles. « J’ai intégré certains de mes amis dans ce long-métrage comme le créateur Christian Louboutin ou encore le décorateur d’intérieur Vincent Darré sans jamais les nommer, souligne la réalisatrice. Cela fonctionne comme pour un conte, certains personnages se cachent derrière d’autres ».
Malgré un scénario qui se veut sophistiqué, depuis sa sortie sur les écrans français au mois de janvier, « Une jeunesse dorée » se montre clivant et s’attire parfois de mauvaises critiques. Ces dernières disent que les acteurs sur-jouent et que les décors sont décevants. « Je les trouve bien souvent injustifiées même si je ne cherche pas à plaire à tout le monde car le plus important est de vivre sa passion et d’exprimer sa créativité, se défend Eva Ionesco. En tout cas, je suis impatiente et curieuse de découvrir quelle sera la réaction du public américain ».
Après son passage à Miami, la cinéaste française de 53 ans poursuivra l’écriture de son prochain long-métrage, le troisième volet de sa saga autobiographie. « Il s’agira cette fois-ci d’un film basé sur le souvenir et l’identité avec l’histoire d’une fille qui recherche son père qu’elle n’a pas connu, raconte Eva Ionesco. Même s’il devient de plus en plus difficile de faire du cinéma en France, car la recherche de financements est assez longue et les tournages parfois éprouvants, j’ai de l’opiniâtreté à revendre et je ne suis pas prête à lâcher la caméra ».

Trois auteurs français à Long Beach Francophone

Comment célébrer la journée internationale de la francophonie dans le comté de Los Angeles ? En écoutant des auteurs. Gatsby Books accueille le Long Beach Francophone, le dimanche 24 mars, de 3 à 5pm. Durant deux heures, la librairie mettra à l’honneur trois auteurs : Mathieu Cailler, Jean-Paul Vignon et Jean-Jacques Jura.
Le chanteur Jean-Paul Vignon profitera de ce moment pour dédicacer son livre From Ethiopia to Utopia, qui revient sur son parcours, de sa naissance en Éthiopie au début de sa carrière à Paris en passant par New York où il a chanté sur scène et à l’écran avec les plus grandes vedettes de sa génération (Liza Minnelli, Jean-Pierre Aumont, Gloria Swanson, Edith Piaf et Farrah Fawcett).
Il sera accompagné de l’écrivain et poète franco-américain Mathieu Cailler, qui a récemment publié un livre pour enfants intitulé The (Underappreciated) Life of Humphrey Hawley et May I Have This Dance?, ainsi que de Jean-Jacques Jura, professeur agrégé émérite à la California State University de Long Beach, qui a écrit sous le pseudonyme de Jehan d’Elley le roman historique Lanz et Gwenhevre: Amour à contre-courant.

Le Texas French Symposium cherche des juges francophones

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Le Texas French Symposium recrute. La grande compétition de français pour les lycées texans cherche des juges francophones. Vous ?
L’édition 2019 du concours, 55ème du nom, aura lieu les 22 et 23 mars à Plano East Senior High School et aura pour thème “la Normandie”. Les juges seront chargés de surveiller les différentes épreuves, comme la dictée, la récitation, la musique ou encore la lecture. Les personnes intéressées ont la possibilité de choisir le créneau (vendredi soir, samedi matin ou samedi soir) qui les intéresse. Les organisateurs cherchent des juges pour tous les niveaux de la compétition, de débutant à avancé, pour les épreuves académiques et artistiques.

La French American Aid for Children parle opioïdes et jeunesse à New York

Comment protéger la jeunesse du fléau des opioïdes ? Quels sont les traitements disponibles ? L’association French American Aid for Children invitent deux médecins spécialistes des opioïdes et des addictions pour en discuter lors d’une conférence le lundi 4 mars au Yale Club.
Matthew Warren, directeur médical chargé de la dépendance chimique à l’hôpital Woodhul à Brooklyn et Sara Lorenz Taki, directrice médicale d’un programme de traitement basé à Manhattan, parleront tour à tour des racines de la crise actuelles et les dangers de cette substance dérivée de l’opium, responsable d’un nombre grandissant de morts par overdoses depuis la fin des années 90 aux Etats-Unis et en Europe. Ils présenteront aussi leurs conseils à destination des parents pour éviter que les enfants ne basculent dans cette dépendance. Une réception suivra la discussion.