Si le 8 mars est la journée internationale de la femme, aux Etats-Unis, la gente féminine a droit à tout un mois de célébration avec “Women’s History Month”. De nombreuses femmes ont marqué l’histoire de San Francisco, voici notre sélection de battantes et de pionnières.
Lillie Hitchcock Coit (1843-1929) et sa passion pour les pompiers
Le nom de Lillie Coit est à jamais associé à San Francisco: en effet, on lui doit la célèbre tour éponyme, financée par son héritage, et qui domine Telegraph Hill depuis 1932. Fascinée dès son plus jeune âge par les pompiers, Lillie Coit devient leur mascotte et les accompagne souvent en mission: à l’époque, les feux dans les maisons construites en bois sont fréquents. Pendant toute sa vie, elle participe aux parades et banquets organisées par les pompiers de San Francisco. Elle est aussi connue pour son caractère hors normes pour l’époque: fumeuse de cigares, elle n’hésite pas à se déguiser en homme pour pouvoir parier dans les salles de jeux de North Beach réservées alors uniquement au sexe fort.
Clara Foltz (1849-1934), première avocate du barreau de Californie
Originaire de l’Indiana, mère de cinq enfants, rien ne prédestinait Clara Foltz à devenir une des figures marquantes du droit américain. En 1878, elle devient la première femme admise au barreau de Californie, et la première avocate de toute la côte ouest, après avoir fait passer le “Woman Lawyer Bill” qui permet aux femmes de passer l’examen. Désirant approfondir ses connaissances, elle s’inscrit à la seule école de droit de Californie, la Hastings Law School de San Francisco, mais s’en voit refuser l’admission à cause de son sexe. Elle réussit à faire amender la Constitution de l’Etat de Californie, afin qu’aucune femme ne puisse être empêchée d’étudier ou d’exercer une profession. Son combat se poursuivit les années suivantes pour obtenir le droit de vote pour les femmes, entériné par un amendement de la Constitution en 1919.
Julia Morgan (1872-1957), première femme architecte en Californie
Originaire d’Oakland, Julia Morgan fut la première femme à entrer à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, en 1898. Diplômée en architecture, elle retourne aux Etats-Unis et est la première femme à ouvrir un cabinet d’architecture en Californie. On lui doit plus de 800 bâtiments à travers l’Etat, dont la majorité est à San Francisco. Son chef d’oeuvre reste la maison de campagne que le magnat de la presse Randolph Hearst lui commanda: pendant 28 ans, Julia Morgan s’attela à la construction de Hearst Castle, un palais perché sur les hauteurs de San Simeon, le long de la côte californienne. Quarante-deux chambres, 61 salles de bains, 19 salons, piscines intérieure et extérieure, un cinéma, une piste d’atterrissage et le plus grand zoo privé du monde.
Alma de Bretteville Spreckels (1881-1968), du sucre et de l’art
Remarquée pour ses formes parfaites qui lui valent de servir de modèle pour la statue qui trône au centre d’Union Square, Alma de Bretteville épouse le magnat du sucre Adolph Spreckels en 1908. Snobée par l’élite san franciscaine qui la juge mal dégrossie, “Big Alma” veut parfaire sa culture et se rend à Paris où elle rencontre la danseuse Loïe Fuller qui la présente au sculpteur Auguste Rodin. Achetant plusieurs oeuvres à l’artiste, elle les expose à l’Exposition Panama Pacific de 1915, avant de convaincre son mari de construire un musée afin d’abriter sa collection d’oeuvres d’art. En 1924, le Legion of Honor ouvre ses portes dans Lincoln Park. Le musée, réplique aux trois-quarts du musée de la Légion d’Honneur de Paris, est offert par Alma à la ville de San Francisco. Alma de Bretteville contribua également à la construction du Musée maritime de San Francisco, dont le bâtiment Art Déco domine le front de mer d’Aquatic Park.
Dorothea Lange (1895-1965), l’oeil de l’Amérique des années 30 et 40
La photographe américaine, rendue populaire par ses photos en noir et blanc de la Grande Dépression, passe la majeure partie de sa carrière à Berkeley. D’abord photographe de studio, Dorothea Lange se tourne vers la photo documentaire: ouvriers agricoles, familles affamées, ses sujets traitent de la réalité de l’entre-deux-guerres. La photographe est employée par la Resettlement Administration, une organisation chargée de la migration des travailleurs du sud des Etats-Unis vers la Californie, dans l’espoir de trouver du travail. Pendant la Deuxième guerre mondiale, elle documente également les conditions de vie des Japonais-Américains internés dans des camps après l’attaque de Pearl Harbor. Ses clichés du camp de Manzanar en Californie, sont les plus connus, et furent interdits de publication par l’armée américaine. Le Museum of California d’Oakland abrite les archives personnelles de Dorothea Lange, soit plus de 25.000 négatifs et 6.000 tirages.
5 femmes qui ont marqué l'histoire de San Francisco
Olivier Py : "Parler aux enfants de la mort, du désir et de la violence"
Cela fait un peu plus de 24 heures qu’Olivier Py a atterri à New York et il faut déjà aller l’extraire d’une salle de répétition pour le rencontrer. À une semaine de la première de sa pièce « The Young Girl, the Devil and The Mill », qui sera jouée les samedi 2 et dimanche 3 mars au FIAF Florence Gould Hall, le dramaturge français et directeur du prestigieux festival d’Avignon a le calme des gens qui en ont vu d’autres.
Lorsqu’il a été approché il y a un an par le French Institute Alliance Française (FIAF) et les Services culturels de l’ambassade française pour exporter sa pièce – la première qu’il ait écrite il y a trente ans – dans le cadre du TILT Kids Festival, celui qui se reconnaît un « tropisme américain » n’a pas hésité.
Ce texte, une pièce musicale d’après un conte de Grimm, raconte l’épopée d’une jeune fille qui se fait couper les mains par son père et cherche une paire de substitution dans un récit poétique et énigmatique adressé aux enfants.
« La Jeune Fille, le Diable et le Moulin » a déjà été traduite en espagnol et voyagé en Argentine, mais cette version anglaise est une première. « J’aime m’entendre dans une langue étrangère, confie l’auteur de sa voix précise et flûtée. L’anglais est plus rapide, plus changeant, plus énergique que le français », poursuit ce fan de Shakespeare, dont on ne compte plus les mises en scène d’opéras (traditionnellement dirigés en anglais) et les quelque 40 réalisations anglophones.
Au-delà de la traduction réalisée par Nicholas Elliott, « The Young Girl, the Devil and The Mill » a représenté un challenge: celui de monter la pièce à cheval entre les deux rives de l’Atlantique. Les castings, effectués aux Etats-Unis, ont été particulièrement difficiles. « Il y a eu deux castings qui ont été très longs et très compliqués parce qu’il fallait trouver des acteurs qui étaient aussi musiciens ». Le dramaturge est venu aux Etats-Unis « trois ou quatre fois en tout » pour préparer la pièce.
« Ce qu’on fait, ça n’a l’air de rien mais c’est un petit opéra ! », sourit-il tandis qu’une mélodie mutine tintinnabule sourdement dans la salle de répétition voisine.
Faut-il comprendre que les acteurs américains ont plus de mal à s’adapter à une œuvre d’origine française ? « Dire que les acteurs sont différents en fonction de leurs nationalités, je n’y crois pas du tout, tranche le boulimique de théâtre, un peu agacé. Pour moi, il n’y a que des artistes. Il n’y a pas un conditionnement national qui changerait l’acteur. »
Si l’acteur-accordéoniste, dont l’instrument est résolument plus français qu’américain, a été dur à dénicher, Olivier Py a finalement trouvé ses perles rares : Alex Burnette, Nadia Duncan, Whit K. Lee et Ben Rauch, dont il salue l’efficacité et le professionnalisme avec seulement trois semaines de répétitions.
Sans compter que le public en culotte courte est exigeant. « Tant qu’à parler aux enfants, il faut leur parler de la mort, du désir, de la violence du monde, de la violence faite aux femmes, de la violence faite aux enfants… il faut leur parler de ça », insiste l’aguerri des planches, qui « aime écouter les conseils des enfants » sur ses œuvres. Il précise bien sûr que la violence sur scène est, la magie du théâtre aidant, représentée avec poésie.
Où voir les baleines près de Los Angeles ?
Il n’y a pas que les dauphins qui font briller les yeux des petits et grands. Voir de majestueuses baleines de près fait rêver aussi. Et la Californie est un endroit privilégié pour les observer. La période de décembre à mai est propice à ce spectacle compte-tenu de la migration des baleines grises de l’Alaska en direction du Mexique (et inversement). De juin à octobre, les spécimens bleus seront de passage. Dans la région de Los Angeles, des croisières sont organisées pour vous permettre de concrétiser cette expérience unique. Et même si les baleines ne sont pas garanties, vous aurez toujours la chance de voir… des dauphins.
Au plus près de la ville, le port de Marina Del Rey propose des excursions au départ du Dock 52. La compagnie Marina Del Rey Sportfishing organise des tours en groupe. Pour 3 heures, comptez 35 dollars.
Du ponton de Redondo Beach, vous pourrez voir (de loin) les baleines migrer. Mais si votre vue décline, optez pour Redondo Beach Whale Watch (à partir de 35 dollars les 2 h 30 de croisière) pour vivre une aventure en groupe (45 passagers) au large de la péninsule de Palos Verdes. Outre les baleines, vous pourrez jeter un oeil sur les dauphins, cachalots, phoques ou encore les pélicans.
Long Beach, et plus exactement le Rainbow Harbor, est un des ports réputés pour observer les baleines. Les propositions ne manquent pas : Harbor Breeze Cruises multiplie les excursions de 2h30 en catamaran, assorties d’explications sur la faune marine (à partir de 35 dollars). Island Trader Charters organise des croisières privées (395 dollars pour une excursion qui dure près de 4 heures), et Whale Watching propose une croisière de 2h30, à faire sur le pont (à partir de 25 dollars avec des promotions) ou dans la cabine du capitaine (200 dollars).
Du côté de Huntington Beach, Belle Charters promet une expérience personnalisable dans un bateau privatisé (prix sur demande), en offrant d’ajouter à l’observation des baleines une session de pêche dans le Pacifique avec le capitaine Tom.
Un peu plus bas, à Newport Beach, de nombreuses sociétés proposent des croisières en mer, à différents prix. Il faut compter 14 dollars pour un tour en ferry de 45 minutes combinant l’observation des lions de mer et des baleines (de loin) avec The Fun Zone Boat Company, 32 dollars avec Newport Landing Whale Watching ou 56,50 dollars dans un zodiac (15 personnes maximum) pour s’approcher un maximum des mammifères avec Newport Coastal Adventure (2 heures). Vous pouvez aussi la jouer VIP en choisissant une excursion privée (300 dollars) avec le capitaine Nick, de East Meets West. Une expérience “inoubliable” selon les Yelpeurs.
Et il ne faut pas oublier Dana Point qui leur dédie un festival, les week-ends du 2 et 3 mars, ainsi que les 9 et 10 mars. Selon les experts, 40 à 50 baleines passent quotidiennement par ce port au plus fort de la saison. Outre les excursions de 2-3 heures (entre 29 dollars et 65 dollars pour un “safari” en zodiac) avec Dana Wharf, la plus ancienne entreprise locale, ou d’autres proposées par Capt. Dave’s Dolphin Safari, cet événement annuel propose un défilé le samedi 2 mars à 10am, un concours de sculpture sur sable sur la Baby Beach (de 8am à 1pm) et une foire au parc La Plaza de 10am à 3pm.
Calle Ocho Music Festival: Little Havana en fête le 10 mars
Vous aimez danser ? La musique latine ? Faire la fête ? Ne cherchez plus. Le 10 mars, le célèbre festival de musique de Calle Ocho reprend ses droits à Little Havana. L’événement est gratuit, mais il est possible de s’inscrire.
Temps fort de la vie culturelle de Miami, le “Calle Ocho Music Festival” de son nom complet, c’est dix scènes réparties sur quinze blocks dans le quartier cubain. Depuis plus de quarante ans, ce rendez-vous incontournable a permis à des artistes de renommée internationale de faire leurs débuts. C’est le cas du rappeur Pitbull notamment. Ouvrez donc les yeux et les oreilles pour repérer les stars de demain ! En plus de la musique, les visiteurs pourront profiter de stands de nourriture et d’autres activités. Le festival est l’événement-phare de Carnival Miami, une grande célébration de la culture latine.
Eva Ionesco: "J’ai de l’opiniâtreté à revendre"
Eva Ionesco fait son retour derrière la caméra. Huit ans après « My Little Princess », sa première réalisation inspirée de son enfance douloureuse avec sa mère photographe, qui la faisait poser dans des clichés érotiques, l’actrice, romancière et égérie française des années 1980 revient au cinéma avec « Une jeunesse dorée ». Ce second volet d’une saga autobiographique fera sa première nord-américaine le 7 mars au Miami Film Festival, en présence de la réalisatrice.
Co-écrit avec son mari, le journaliste et écrivain Simon Liberati, « Une jeunesse dorée » traite de l’amour entre une adolescente orpheline et un peintre de six ans son ainé qui vivent sans se soucier du lendemain. « On plonge dans mon intimité en abordant ma rencontre avec Charles Serruya, mon premier fiancé, confie Eva Ionesco. C’est avant tout l’histoire du passage de l’adolescence à l’âge adulte au travers du parcours initiatique de cette jeune fille dont l’amour se perdra dans la nuit parisienne ».
S’inspirant de sa propre vie, Eva Ionesco, qui n’a pas de lien avec Eugène Ionesco, déroule naturellement l’intrigue à l’époque du Palace, célèbre boîte de nuit à Paris au début des années 1980. « Je voulais me souvenir de ces années-là qui représentent pour moi une période autant poétique que douloureuse, explique-t-elle. À l’époque, dans le monde de la nuit, il y avait beaucoup d’alcool, de sexe et de drogue. J’ai souhaité retracer tous ces moments d’extravagance et de légèreté ».
Pour ce film à la fois imaginaire et largement autobiographique, la réalisatrice s’est entourée d’un casting quatre étoiles. Alors qu’Isabelle Huppert et Melvil Poupaud campent des personnages de pure fiction, Nassim Guizani et Alain-Fabien Delon, fils du monstre sacré du cinéma Alain Delon incarnent les doubles romancés de personnalités réelles. « J’ai intégré certains de mes amis dans ce long-métrage comme le créateur Christian Louboutin ou encore le décorateur d’intérieur Vincent Darré sans jamais les nommer, souligne la réalisatrice. Cela fonctionne comme pour un conte, certains personnages se cachent derrière d’autres ».
Malgré un scénario qui se veut sophistiqué, depuis sa sortie sur les écrans français au mois de janvier, « Une jeunesse dorée » se montre clivant et s’attire parfois de mauvaises critiques. Ces dernières disent que les acteurs sur-jouent et que les décors sont décevants. « Je les trouve bien souvent injustifiées même si je ne cherche pas à plaire à tout le monde car le plus important est de vivre sa passion et d’exprimer sa créativité, se défend Eva Ionesco. En tout cas, je suis impatiente et curieuse de découvrir quelle sera la réaction du public américain ».
Après son passage à Miami, la cinéaste française de 53 ans poursuivra l’écriture de son prochain long-métrage, le troisième volet de sa saga autobiographie. « Il s’agira cette fois-ci d’un film basé sur le souvenir et l’identité avec l’histoire d’une fille qui recherche son père qu’elle n’a pas connu, raconte Eva Ionesco. Même s’il devient de plus en plus difficile de faire du cinéma en France, car la recherche de financements est assez longue et les tournages parfois éprouvants, j’ai de l’opiniâtreté à revendre et je ne suis pas prête à lâcher la caméra ».
Trois auteurs français à Long Beach Francophone
Comment célébrer la journée internationale de la francophonie dans le comté de Los Angeles ? En écoutant des auteurs. Gatsby Books accueille le Long Beach Francophone, le dimanche 24 mars, de 3 à 5pm. Durant deux heures, la librairie mettra à l’honneur trois auteurs : Mathieu Cailler, Jean-Paul Vignon et Jean-Jacques Jura.
Le chanteur Jean-Paul Vignon profitera de ce moment pour dédicacer son livre From Ethiopia to Utopia, qui revient sur son parcours, de sa naissance en Éthiopie au début de sa carrière à Paris en passant par New York où il a chanté sur scène et à l’écran avec les plus grandes vedettes de sa génération (Liza Minnelli, Jean-Pierre Aumont, Gloria Swanson, Edith Piaf et Farrah Fawcett).
Il sera accompagné de l’écrivain et poète franco-américain Mathieu Cailler, qui a récemment publié un livre pour enfants intitulé The (Underappreciated) Life of Humphrey Hawley et May I Have This Dance?, ainsi que de Jean-Jacques Jura, professeur agrégé émérite à la California State University de Long Beach, qui a écrit sous le pseudonyme de Jehan d’Elley le roman historique Lanz et Gwenhevre: Amour à contre-courant.
Le Texas French Symposium cherche des juges francophones
Le Texas French Symposium recrute. La grande compétition de français pour les lycées texans cherche des juges francophones. Vous ?
L’édition 2019 du concours, 55ème du nom, aura lieu les 22 et 23 mars à Plano East Senior High School et aura pour thème “la Normandie”. Les juges seront chargés de surveiller les différentes épreuves, comme la dictée, la récitation, la musique ou encore la lecture. Les personnes intéressées ont la possibilité de choisir le créneau (vendredi soir, samedi matin ou samedi soir) qui les intéresse. Les organisateurs cherchent des juges pour tous les niveaux de la compétition, de débutant à avancé, pour les épreuves académiques et artistiques.
La French American Aid for Children parle opioïdes et jeunesse à New York
Comment protéger la jeunesse du fléau des opioïdes ? Quels sont les traitements disponibles ? L’association French American Aid for Children invitent deux médecins spécialistes des opioïdes et des addictions pour en discuter lors d’une conférence le lundi 4 mars au Yale Club.
Matthew Warren, directeur médical chargé de la dépendance chimique à l’hôpital Woodhul à Brooklyn et Sara Lorenz Taki, directrice médicale d’un programme de traitement basé à Manhattan, parleront tour à tour des racines de la crise actuelles et les dangers de cette substance dérivée de l’opium, responsable d’un nombre grandissant de morts par overdoses depuis la fin des années 90 aux Etats-Unis et en Europe. Ils présenteront aussi leurs conseils à destination des parents pour éviter que les enfants ne basculent dans cette dépendance. Une réception suivra la discussion.
Desert X, une exposition sur plus de 100 km dans le désert californien
Créé en 2017, Desert X est la biennale artistique dont raffolent les hipsters de la côte ouest. Jusqu’au 21 avril, dix-neuf installations massives sont dispersées dans la Coachella Valley, sur un rayon de 100 km, créant une exposition géante à ciel ouvert dans la tradition du «land art».
Pour les trouver, les équipes du curateur Matthew Schum ont imaginé une carte interactive, idéale pour vous lancer dans un jeu de piste géant. Parmi les installations qui valent le détour, on notera celle du Colombien expatrié en France Iván Argote (“A point of view”, les marches d’un escalier installées dans la région de Salton Sea), l’oeuvre flottante de l’artiste et chorégraphe argentine Cecilia Bengolea (“Mosquito net”), les panneaux publicitaires re-visités de la photographe amérindienne Cara Romero, le palmier en plastique et acier situé à Desert Hot Springs de Kathleen Ryan («Ghost Palm»), ou encore le mystérieux parallélépipède rouge “Specter” de Sterling Ruby.
Comment voyager à Cuba depuis les États-Unis
(Article partenaire) Il est tout à fait possible de voyager à Cuba lorsqu’on est Français résidant aux États-Unis. Dans les faits, très peu de choses ont changé depuis Trump : les Américains et résidents peuvent voyager à Cuba en groupe ou individuellement à condition de suivre certaines règles et directives assez simples.
Cuba est une destination de voyage sans pareil : un pays riche en histoire, un peuple chaleureux, une scène artistique dynamique, un vaste patrimoine, une situation socio-politique unique et une nature sublime. Mais tout en faisant rêver, l’idée de voyager à Cuba soulève beaucoup d’inquiétudes, surtout chez le voyageur provenant des Etats-Unis. Les ambiguïtés légales autour du voyage depuis les USA détournent un grand nombre de gens intéressés. Or, il suffit de se pencher un peu sur la question pour écarter les fausses informations et les simplifications médiatiques autour du thème. Vous constaterez alors qu’il est possible de voyager tout à fait légalement à Cuba depuis les États-Unis.
Voyager à Cuba légalement depuis les États-Unis : c’est possible !
Ce qu’implique l’embargo
Peu importe la nationalité, en provenant du territoire américain à destination de Cuba, on est obligé de respecter les règles de l’embargo américain. Pour un français résidant aux USA, le voyage “touristique” à Cuba est interdit. Mais d’autres formes de voyage pour découvrir Cuba sont tout à fait légales.
La politique de voyage à Cuba sous Trump
En juin 2017, Trump a restreint les possibilités de voyage qui avaient été élargies par Obama. Essentiellement, il limite la catégorie des voyages culturels et éducatifs, dits « people to people », aux seuls voyages de groupe, qui doivent être encadrés par une organisation légale reconnue par les États-Unis. Il interdit également de dépenser de l’argent dans certains hôtels et commerces tenus par l’armée cubaine. Mais, aujourd’hui, il reste toujours 12 catégories sous lesquelles il est possible de voyager de façon indépendante à Cuba :
1. Visites familiales
2. Mission officielle pour le gouvernement
3. Activité journalistique
4. Recherches ou réunions professionnelles
5. Activités éducatives ou échanges entre personnes groupées
6. Activités religieuses
7. Sports et événements publics
8. Soutien au peuple cubain
9. Projets humanitaires
10. Recherche
11. Documents à but informatif
12. Activités d’exportation autorisées
La catégorie « soutien au peuple cubain » est une des plus utilisées par les voyageurs provenant des USA aujourd’hui.
Voyager indépendamment pour “soutenir le peuple cubain”
Qu’est-ce qu’implique voyager à Cuba pour “soutenir le peuple cubain” ? Essentiellement, on est limité à interagir uniquement avec le secteur privé. Il suffit d’utiliser des prestations fournies par des privés, que ce soit les logements, les restaurants et les services, et de soutenir des petits commerces locaux dits “cuenta propista”. Aussi, il faut essayer d’éviter de dépenser dans les établissements interdits par le gouvernement américain (Consulter la liste ici).
Cuba Autrement est spécialisé dans l’organisation de ce type de voyages sur-mesure. Notre philosophie est basée sur l’échange culturel et le voyage consciencieux plutôt que sur le voyage touristique. L’accent est mis sur le dialogue et l’interaction avec les locaux, qui organisent, reçoivent et accompagnent le voyageur tout au long du séjour. En travaillant à partir du local, Cuba Autrement défend un modèle de voyage soutenable et éthique, qui alimente l’économie locale.
Comment organiser son voyage ?
Pour voyager en règle, il faut également s’assurer ne pas avoir « un excès de temps libre ». Par exemple, on ne peut pas passer tout son séjour à la plage. Prévoyez donc votre voyage à Cuba à partir d’un itinéraire d’activités quotidiennes qui répondent aux conditions de la catégorie de voyage permis. Si vous voyagez pour « soutenir le peuple cubain » par exemple, ces activités peuvent inclure un tour en vélo ou un cours de salsa, tant que le service est fourni par le secteur privé.
A travers Cuba Autrement vous pouvez construire un itinéraire sur-mesure à plein temps, sélectionnant parmi une vaste gamme d’activités nourries du riche patrimoine cubain. Le voyage « autrement » se définit par l’idée qu’on vient à Cuba pour faire quelque chose de précis, favorisant les voyages motivés par la curiosité et la volonté d’échanger avec le peuple cubain. Suivez notre blog Cubanía afin de mieux comprendre Cuba et de définir plus exactement l’expérience de voyage que vous souhaitez. En organisant un voyage intelligent avec un objectif précis, vous pourrez le défendre comme « non touristique ».
Comment préparer le retour aux États-Unis ?
À l’aéroport, on vous demandera de déclarer la raison de votre voyage et de cocher la catégorie correspondante. Il est important de faire un compte rendu des activités au cours du voyage, ainsi que de conserver quelques factures, dans le cas où, sur votre retour, l’immigration américaine vous demanderait de prouver que vous avez bien respecté les règles.
Les logistiques du voyage USA-Cuba
Une fois que vous avez établi un programme de voyage, il y a quelques informations essentielles à savoir avant votre départ des États-Unis.
– La carte de voyage: pour voyager à Cuba, il faut se procurer une carte de voyage. Vous pouvez l’acheter auprès de votre compagnie aérienne sur internet ou à l’aéroport selon la compagnie. Le prix varie de 50 à 100 USD. Assurez-vous également que vous puissiez acheter cette carte à l’aéroport.
– L’argent: une fois à Cuba, il est important de savoir que les cartes de crédit et de débit américaines ne fonctionnent pas. Munissez-vous donc d’une carte bancaire non américaine ou de liquide suffisant pour votre voyage. On vous conseille également, si possible, d’apporter des dollars canadiens ou euros plutôt que des dollars américains qui font l’objet d’une taxe élevée sur le taux de change.
– L’assurance maladie: pour voyager à Cuba, il faut être couvert par une assurance de voyage acceptée dans l’île, ce qui exclu de nombreuses assurances maladies américaines. Cherchez bien avant de partir quelle assurance convient. Certaines compagnies aériennes comme United Airlines incluent l’assurance dans le coût total du billet.
– Les vols directs: actuellement, vous pouvez réserver des vols directs à La Havane provenant de Miami, Fort Lauderdale, Orlando, Houston et New York avec cinq compagnies aériennes différentes.
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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.
Le vote en ligne ne sera pas prêt pour les élections européennes de 2019
Les Français de l’étranger devront encore attendre pour pouvoir voter en ligne. Censé accroitre la participation des Français de l’étranger, il ne sera pas mis en place pour les élections européennes, qui auront lieu le 25 mai en Amérique du Nord (le 26 en France et dans le reste du monde), comme l’espérait Emmanuel Macron l’an dernier. C’est le député des Français d’Amérique du Nord, Roland Lescure, qui a partagé l’information, le 23 février, lors de sa nouvelle permanence parlementaire virtuelle.
L’élu indique avoir eu une “réunion directe il y a dix jours” avec le secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger Jean-Baptiste Lemoyne au cours de laquelle ce dernier lui a “confirmé qu’on travaillait activement à avoir un vote internet pour les consulaires et les législatives”. Ces deux échéances auront lieu en 2020 et 2022 respectivement.
Contacté, le bureau de Jean-Baptiste Lemoyne n’a pas répondu à notre demande de commentaire.
Le député à également dit qu’il était “très probable” que le vote par internet ne soit pas utilisé par la prochaine élection présidentielle “car le risque de piratage est plus important sur une élection présidentielle, où l’on élit qu’une personne, que pour des élections législatives où il y a 577 élections différentes, ou 400 si l’on réduit le nombre de députés“.
“On gardera sans doute le vote au bureau pour la présidentielle, qui est d’ailleurs un vote auquel les Français de l’étranger sont attachés, mais en revanche, on compte bien pouvoir voter par internet pour les législatives et consulaires“, conclut-il. Pour rappel, les consulaires permettent de choisir des élus locaux qui siègent auprès de chaque consulat.
Le vote en ligne avait été enterré par le gouvernement en 2017 à cause du risque de piratage. Devant l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) en octobre 2017, Emmanuel Macron avait mis la pression sur l’administration. “Si nous ne sommes pas en capacité pour les prochaines élections de nous organiser pour avoir un système de vote étanche à toute attaque, ça ne s’appelle plus la France, notre pays !“, a-t-il dit. Il a souhaité qu’une “solution parfaitement sécurisée” soit mise en place pour les prochaines élections consulaires de 2020, “et sur cette base, toutes les améliorations qui seraient indispensables puissent être conduites pour que lors des législatives de 2022, il n’y ait plus aucun débat”.
Une "Grande Fête" pour la francophonie à Washington
La francophonie, ça se fête. En clôture du DC Francophonie Cultural Festival, qui met à l’honneur en mars les pays de la francophonie à travers la musique, la littérature, le cinéma ou encore la cuisine, La Maison française de l’Ambassade de France accueille “La Grande Fête” le vendredi 29 mars à 7pm. Les tickets sont en vente.
Organisé avec Smithsonian at 8, l’évènement propose un véritable tour du monde des cultures francophones. Au menu: des plats et boissons provenant de plus de trente pays différents, accompagnés de musiques africaines, caribéennes et européennes.
Pour participer à la fête, tous les billets doivent être achetés à l’avance ici.